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La Guéoula et nos prières

+ La Guéoula & nos prières (par le rav Matitiahou Salomon) :

"D. a défini la quantité de prières nécessaires pour faire venir la guéoula et la reconstruction du Temple. Lorsque cette mesure sera atteinte, nos souhaits seront immédiatement exaucés.
[...]
Les pierres du Kotel nous offrent une belle métaphore du caractère cumulatif de nos prières.
Si nous regardons le Mur, nous voyons des pierres énormes et massives à sa base.
Quelques rangées plus haut, les pierres sont toujours larges, mais moins massives.
Au fur et à mesure que nous montons, les pierres deviennent de plus en plus petites, jusqu'à ce que nous arrivions à quelques rangées de briques tout en haut qui s'apparentent à des cailloux.

Les murs du Temple seront reconstruits avec la prière.
Les prières des 1eres générations ont fondé les pierres massives des 1eres couches, et chaque génération a successivement ajouté ses propres strates.

Notre tour est à présent venu, et nous nous approchons du sommet.
Nous n'avons plus que quelques petits cailloux à apporter pour terminer le travail, mais ils sont essentiels.
Sans eux, il n'y a pas de Mur.
[...]

Il en va de même avec chacun d'entre nous.
Lorsque nous prions D., nous ne devons pas nous décourager si nous n'obtenons pas de réponse immédiate.
Qui connaît le nombre de prières nécessaires pour atteindre ses objectifs?
La quantité est variable pour chacun et dépend de toutes sortes de facteurs.

Mais il y a une chose à savoir : chacune de nos prières est prise en compte et nous rapproche de D."

Le son qui va annoncer la venue du Machia’h

+ Le son qui va annoncer la venue du Machia'h :

-> Rav Tsadok haKohen (dans son Résisei Laïla) décrit le son du grand Shofar, qui soufflera lorsque le machia'h arrivera.

Il enseigne qu'il sera composé de l'accumulation de tous les cris émis durant tous nos exils : les cris de ceux qui ont souffert aux mains de persécuteur(s), les cris de ceux qui ont vu mourir leurs enfants, leurs proches, lors de l'Inquisition, des Croisades, par les Nazis, par les terroristes arabes, les cris brisés d'une mère, d'un père, d'un enfant orphelin, ...
Tous ces cris vont se rejoindre, pour ne former qu'un seul son : le shofar gadol, qui annoncera la venue du machia'h.

Ce message est très réconfortant.
On doit avoir confiance que chacune de nos souffrances physiques, émotionnelles, ... (dans un cadre casher) est écoutée, et est précieuse pour D., au point qu'Il va toutes les garder comme souvenir afin d'annoncer la venue de la guéoula.

=> Le son qui va accompagner, accueillir la grande révélation du machia'h est fait par chacune de nos souffrances pour D., tout au long de notre histoire ...

"Nous courons après [les musulmans] afin de faire la paix, mais eux, ils courent après nous pour nous détruire et nous faire la guerre.

Ils élaborent d'astucieuses stratégies afin de nous faire du mal, et ils nous détestent."

[Rambam - Iguéret Teiman - lorsqu'il a fui Cordoue, sous la domination musulmane (Almohade)]

Le Pirké déRabbi Eliézer (chap.32) dit que le nom Yichmaël est composé des mots : "yichma kEl" (D. entendra), signifiant que D. entendra les cris du peuple juif, suite aux atrocités que lui fera subir Yichmaël.

Nous ne devons pas "obliger" D. à nous frapper, afin d'en venir à prier, c'est à nous de prier du plus profond de notre cœur.
D. ne pourra alors que nous entendre : yichma kEl.

Nous devons dominer nos ennemis par nos prières, nos bonnes actions, notre Torah, ...

A l’image d’un combat de coqs …

+ A l'image d'un combat de coqs ...

Le rav de brisk (Péniné Rabbénou haGriz) rapporte une conversation entre son ancêtre : Rabbi 'Haïm de Volozhin, et un officier russe de haut rang.
Celui-ci avait demandé : "Comment les juifs peuvent-ils croire que le monde entier leur sera soumis aux temps messianiques, alors qu'ils sont faibles et peu nombreux?"

Rabbi 'Haïm lui avait répondu :
"Avez-vous déjà vu ce qui se passe quand on fait entrer une poule dans un poulailler plein de coqs?
Au début, elle tremble de peur en voyant les coqs fondre sur elle.
Mais ensuite, les coqs se livrent, à cause d'elle, à un combat acharné ... et meurent des suites de leurs terribles blessures.
La poule, saine et sauve, reste la seule survivante.

De même, les nations combattront l'une contre l'autre et seront décimées par des luttes intestines, comme il est écrit (Yéchayahou 19,2) : "J'aiguillonnerai les Égyptiens contre les Égyptiens ; ils combattront frère contre frère, ami contre ami, ville contre ville et royaume contre royaume", sans l'intervention d'Israël.

[Il y aura une exception.]
Yéchayahou atteste qu'Edom, qui a détruit et brûlé le Temple, connaîtra un sort différent : ce peuple sera exterminé par D., et non par une autre nation ; d'où Sa déclaration : "J'ai foulé seul, d'entre les peuples, personne n'était avec Moi!" (Yéchayahou 63,3). "

Le Machia’h …

+ Le Machia'h ...

1°/ Lorsqu'on lit le nom machia'h (משיח) depuis la fin, on en arrive à dire : 'haï chèm (חי שם - faire vivre le Nom).

=> Il va venir pour donner vie de façon éclatante à D., représenté par Son Nom.

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2°/ Il est intéressant de noter qu’en réorganisant le nom : Machia’h (משיח), nous pouvons obtenir : "yichma’h" (se réjouir - ישמח).

=> C’est lorsque que viendra le Machia’h, que le véritable bonheur/joie pourra alors exister dans le monde entier.

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3°/ La valeur numérique du nom Machia'h est de : 358, et peut renvoyer à :

-> la valeur totale des lettres présentes sur les 4 faces d'une toupie, utilisée à 'Hanoucca, en dehors d'Israël (l'exil).
Ces lettres sont : נ, ג , ה, ש, et correspondent aux initiales de : ness gadol aya cham (un grand miracle a eu lieu là-bas - נס גדול היה שם -> guématria : 358).

En apparence, la terre tourne (à l'image d'une toupie en rotation), en totale autonomie.
=> Lors de la venue du Machia'h, on se rendra compte à quel point, D. nous a couvert de bonté, nous a chouchouté, sauvé de toutes les menaces externes, ...

[individuellement et collectivement, les juifs diront au regard du passé : un grand miracle a eu lieu là-bas ... Merci D.!!]

-> A l’expression que toutes les nations du monde diront au moment de la venue du Machi’ah : "Hachem Mélé’h, Hachem Mala’h, Hachem yilo’h" (D. règne, D. a régné, D. régnera - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך -> guématria : 358).

Seule les nations sont au courant de tous les plans qu'elles ont souhaité mettre en place afin de nous nuire, et que D. a empêché de se réaliser.

=> Impuissantes, elles ne pourront que reconnaître Sa grandeur, et a quel point toujours : Il a été, Il est, et Il sera ...

"Quand un juif est tué par les non-juifs, D. prend Son vêtement et le trempe dans le sang de ce juif.
Lorsque le jour du jugement final arrivera, D. revêtira cet habit."

[ midrach Yalkout Chimoni 869
sur le Téhilim (110,6) : "Il fera justice contre les nations" ]

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-> Lorsqu'un individu est tué par une autorité étrangère, même s'il n'a pu se confesser, il a part au monde futur.
Hachem possède une tenture écarlate, teinte par le sang de tels martyrs. Une image de chacun d'eux y figure avec leur nom, afin que D. puisse venger leur mort le jour du Jugement.
[Méam Loez - Vayéchev 39,21-23]

Le regard juif face à une catastrophe dans le monde

+ Le regard juif face à une catastrophe dans le monde :

"Si les gens disaient : "La tragédie qui nous est arrivée s'inscrit dans le cours ordinaire des événements. Nous avons subi cette calamité en raison d'un simple concours de circonstances", il s'agirait d'un acte de cruauté ... [puisque cette façon de voir les choses] provoque une poursuite et même une intensification des catastrophes"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Taaniot 1,3]

-> "D. apporte le malheur au monde afin que le peuple juif ouvre les yeux et fasse acte de repentir"
[guémara Yébamot 63a]

Après un désastre, quel conseil les gouvernements ont-il donné aux gens?
"Reprenez vos activités. Revenez à la normale. Continuez comme si rien ne s'était passé."

Mais ce conseil ne s'applique pas à nous, juifs, qui devons évoluer et changer .
Rester dans un état identique = c'est un acte de cruauté! (cf. le Rambam disant que cela va produire "intensification des catastrophes").

Rien n'arrive par hasard, chaque événement est porteur d'un message.
=> A nous de l'entendre et d'en tenir compte.

[sur quoi dois-je faire téchouva?
Dans quel domaine dois-je faire des efforts afin de m'améliorer? ...]

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-> Se basant sur cela, le rav Yonathan Eibschutz dit que la principale cause de nos souffrances provient du fait que nous attribuons les choses en fonction de la relation de "cause à effet", plutôt que de nous concentrer sur la téchouva.   [on fait de l'effort de comprendre la cause logique/naturelle de pourquoi ça arrive, mais pas pourquoi Hachem a en sorte que cela m'arrive]
A cause de ce problème notre séjour en exil est rallongé.

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-> Le rav El'hanan Wasserman enseigne :
Cette reconnaissance [d'admettre que tout vient d'Hachem et qu'il y a une raison derrière tout (c'est un message d'Hachem à notre égard), que rien n'arrive "par hasard"] peut nous éviter de rencontrer des difficultés supplémentaires.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/12469

A propos de ceux qui essayent de deviner la date de venue du Machia'h, le 'Hazon Ich a déclaré :
"Celui qui dit, ne sait pas ; celui qui sait, ne dit pas"

[rapporté par Rabbi Asher Bergman ( The 'Hazon Ich Haggada) ]

Les racines obscures du machia’h

+ Les racines obscures du machia'h :

-> En regardant de près les origines du machia'h, nous constatons qu'il est issu de racines obscures.
Parmi les exemples de ces racines, citons Loth et ses filles (relation incestueuse), Yéhouda et Tamar, Ruth et Boaz. (voir Sotah 10b)
Pourquoi en est-il ainsi?

Le Brit Avram (Taamé haMinhaguin) dit qu'étant donné que nous vivons dans un monde de mensonge (alma d'shikra), nous ne pouvons pas avoir de la vérité seule sans donner une part au Satan, et ce pour l'apaiser. [une sorte de pot-de-vin, qui lui faire croire qu'on lui accorde de l'importance, faisant qu'il baisse la garde, et davantage tolérant pour que l'on fasse du bien. ]
Ainsi, nous avons le sé'ir laazazel qui se retrouve dans les poils [de veau] des tefillin de la tête, et la 'helbéna (l'épice nauséabonde dans les kétoret).
C'est pourquoi, avant d'enseigner à ses élèves, Rabba disait quelque chose d'humoristique (guémara Shabbath 30b).
[d'autres exemples : les premières Lou'hot qui ont été brisées, mayim a'haronim (cette eau est donnée et alimente les forces du mal), et le verre que l'on casse lors d'une 'houpa. ]

Cela peut se comprendre par la métaphore de quelqu’un qui veut se rendre à un certain endroit où des chiens lui barrent la route. Il leur jette de la nourriture à une certaine distance afin qu'ils courent vers la nourriture et qu'il puisse arriver à destination.
De la même manière, dit le Zohar, nous donnons une portion au Satan.

Le Satan fait des efforts supplémentaires dans les poursuites concernant le machia'h, parce qu'il sait qu'il sera abattu dans le futur. Nous voyons donc que le machia'h provient de racines obscures puisque nous devons faire passer le machia'h à travers le Satan.

Nous savons que celui qui vole n'aurait pas l'idée de chercher des bijoux dans les poubelles. C'est pour cette raison que le machia'h naît le jour du 9 Av (Pessikta Esther Rabbati 11), car la perle du machia'h est cachée dans les ordures.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Il y a 2 endroits dans le Tana'h où il est mentionné : "admoni", c'est en référence d'Essav et du roi David ('Hayé Sarah 25,12 ; Chmouël I 16,12).
Le Satan ne s'est pas plaint de la naissance de Moav, car il n'avait jamais imaginé qu'une telle sainteté puisse naître de l'union des filles de Loth. Il en va de même pour Ruth et Boaz, dont l'union a donné naissance à David. Le Satan pensait que c'était si bas : admoni.
Cependant, en ce qui concerne David, il était également : "yéfé énayim" (Chmouël I 16,12). Cela fait référence au Sanhédrin (éné ha'éda), car il tue avec la permission du Sanhedrin (contrairement à Essav).

De même, avec Avraham, le Satan ne pensait pas qu'une telle sainteté sortirait d'une nida (la mère d'Avraham était alors une nida). Parallèlement, le Arizal dit que la mère d'Avraham s'est réincarnée en Dina. En fait, Dina et nida sont composés des mêmes lettres. Elle a dû passer par la douleur d'être violée par Sechem pour se rectifier.

[l'idée est que pour amener beaucoup de sainteté dans le monde, il faut donner un peu l'impression au Satan qu'il va y gagner. ]

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-> Le Taamé haMinhaguin dit que l'on doit juger autrui favorablement (dan lékaf zé'hout) parce que peut-être cette personne veut faire une grande mitsva, et elle est juste en train de donner une part au Satan, actuellement dans ce qu'elle fait. [mais en réalité c'est une petite dose impureté pour beaucoup de bonnes choses! ]

Date propice venue du machia’h = danger le Satan accuse

+ Date propice venue du machia'h = danger le Satan accuse :

"Dans cette année de Yovel, chaque homme reviendra à sa possession" (Béhar 25,13)

-> Le Zohar nous explique que les mots : "bichnat aYovél azot" (בשנת היובל הזאת - dans cette année de Yovel), traduits aussi par : "dans l'année de Yovel (béchana aYovél) הזאת (azot)" = le terme : הזאת (cette) fait allusion à l'année 5408.
En effet, la lettre ה , de valeur numérique 5, évoque le 5e millénaire. Ajouté au terme זאת de valeur numérique 408, on obtient l'année 5408, correspondant à l'année 1648 de l'ère vulgaire.

Le Zohar (qui a été écrit il y a 2 000 ans), nous dit que cette année 5408 sera l'année de la Délivrance. C'est alors que "chaque homme reviendra à sa possession".
Historiquement, l'année 1648 fut l'année où débuta les pogroms atroces des cosaques sous le commandement de Bogdan Chelminski. Durant 6 mois, plus de 100.000 juifs ont été assassinés.

Comme l'a annoncé le Zohar, cette année était prévue pour être l'année de la Délivrance. Mais étant donné que le peuple juif n'a pas été méritant, le Satan a pu accuser et obtenir que cette année soit transformée en année de terreur.
A chaque période particulièrement propice à la Délivrance, le Satan, qui voit sa fin approcher et se sent menacé, déchaîne alors des accusations.
C'est ainsi que le Imré Emet explique la parole des Sages : "Le Satan accuse dans un temps de danger" = c'est-à-dire quand il se sent lui-même en danger.

Mais le Ohr 'Hadach explique qu'à travers l'évocation de cette date, la Torah veut faire allusion ici à une leçon importante et éternelle. En effet, le terme זאת de valeur numérique 408, correspond à 3 fois 136, allusion à 3 termes de valeur numérique 136 : צום קול ממון (le jeûne (tsom), la voix (kol) et l'argent (mamon)). Cela évoque les 3 grands principes de téchouva : le Repentir en soi (le jeûne et l'éloignement d'une vie de plaisirs), la Téfila (la prière - la voix) et la Tsédaka (par le don d'argent).
Lorsque Israël se renforcera dans ces 3 domaines, lorsqu'il reviendra au Service de Hachem, qu'il se tournera vers Lui pour Lui adresser ses demandes, et multipliera les actes de bonté et de Tsédaka, alors la Délivrance arrivera.