Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Imaginez! Le roi David était l'homme le plus riche de l'Histoire [du monde], mais il se sentait se noyer dans un océan de pauvreté, s'il n'y avait pas la Torah"
[rabbi Aharon Kotler]

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-> "Si Ta Torah n'avait fait mes délices, j'aurais succombé dans ma pauvreté" (Téhilim 119,92).
Le rav Aharon Kotler disait que malgré sa richesse incommensurable, le roi David se sentait complètement appauvri si ce n'était la Torah, sa seule possession durable et transcendante.

[combien nous devons nous inspirer de son exemple, et comprendre que même si nous sommes multimilliardaires dans ce monde de passage (éphémère), qu'en est-il de notre richesse dans notre monde éternel à venir? L'avons-nous préparer suffisamment? ]

+ La coutume du Arizal était d’embrasser le Séfer Torah lorsqu’on le sortait de l’Arche sainte et de le suivre jusqu’à l’estrade. Puis, il restait près de l’estrade jusqu’à ce que le Séfer Torah soit ouvert et exposé aux yeux des fidèles.
Il observait alors attentivement les lettres du Séfer Torah, en se tenant suffisamment proche pour pouvoir les lire ; cela permet à l’homme de recevoir une grande Lumière spirituelle, disait-il.
Ensuite, il retournait à sa place et y restait assis jusqu’à la fin de la
lecture de la Torah.
[Kitsour Choul’han Aroukh du rav Ich Matslia'h]

L’étude de la Torah permet de nous épargner des souffrances

+ L’étude de la Torah permet de nous épargner des souffrances :

-> "Ils te prendront une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire" (Tétsavé 27, 20)

-> "Seule la première goutte extraite de l’olive était apte pour l’huile du candélabre." (Rachi, guémara Ména’hote 86a).

-> L’Admour rabbi Yissa'har de Belz enseigne :
La Ménora suggère la Torah (guémara Baba Batra 28b), c’est pourquoi on ne pressait que la première goutte pour les besoins de l’allumage (celle-ci est extraite facilement sans effort). Car celui qui étudie la Torah n’a pas besoin d’être "concassé" sans arrêt et de subir maintes et maintes souffrances, comme l’enseignent nos Sages (guémara Béra'hot 5a) : "Celui qui s’adonne à l’étude de la Torah, les souffrances s’éloignent de lui".
Grâce à celle-ci, l’homme est épargné de toutes sortes de peines et de tourments.

-> D’après ce qui précède, le ‘Hidouché haRim explique l’enseignement de la guémara (Béra'hot 6b) : "La récompense du rassemblement de la Torah, c’est le do’hak (terme qui signifie à la fois contiguïté, mais aussi la pauvreté").
Rachi d’expliquer : "Le Shabbat d’avant chaque fête, tous venaient se rassembler pour écouter les lois relatives à celle-ci".
D’après cela, commente le ‘Hidouché haRim, cet enseignement vient suggérer en allusion que la récompense reçue pour se rassembler afin d’étudier la Torah est le
"do’hak" = que toutes sortes de difficultés et d’épreuves disparaissent.

-> Le midrach (Béréchit rabba 92,1) enseigne : "Il n’est pas un homme sans épreuve, heureux l’homme dont les épreuves viennent
de la Torah".
L’explication en est que l’homme est né pour l’effort. Cependant, heureux celui dont les efforts et la peine sont dans le but de comprendre la Torah, car ceux-ci l’exemptent de toutes les autres souffrances.

-> Le Yichma'h Moché dit que l'on y trouve une allusion dans le verset : "C’est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain (Béréchit 3,19) : le mot "pain" peut avoir, en effet, deux significations : son sens propre, et aussi celui de "Torah", comme on le voit dans le verset : "Venez manger de Mon pain" (Michlé 9,5).
Or, si tout homme est soumis à ce décret, néanmoins, il peut choisir pour quel "pain" investir ses efforts. Car s’il les tourne tous vers la Torah (pour l’étude de laquelle il peine), il méritera de recevoir sa subsistance facilement, sans devoir beaucoup se fatiguer.

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-> La souffrance purifie les péchés de l'homme (guémara Béra'hot 5a).
Un homme sage n'attendra pas qu'Hachem lui envoie de la souffrance. Au contraire, il acceptera sur lui l'inconfort de l'étude de la Torah : l'absence de plaisirs, l'effort constant et le joug de la Torah qui affaiblit l'homme.
L'avantage est que la souffrance elle-même est une mitsva. En outre, elle remplace d'autres formes de souffrance et expie ses péchés.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6]

[le Pirké Avot, compte le fait d'accepter la souffrance parmi les 48 voies pour acquérir la Torah ]

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-> b'h, voir également : L'étude de la Torah expie les fautes comme les sacrifices : https://todahm.com/2022/04/24/letude-de-la-torah-expie-les-fautes-comme-les-sacrifices

[plus on met d'efforts dans notre étude de la Torah, plus on expie nos fautes, et donc le moins nous aurons besoin de souffrances en réparation des dégâts spirituels de nos fautes (c'est bon la Torah a déjà fait le travail nécessaire! ).]

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-> voir également : Torah & les souffrances pendant 'hevlé machia'h : https://todahm.com/2017/07/11/torah-les-souffrances-pendant-hevle-machiah

En ce qui concerne la Torah, ce qui a le plus d'importance au Ciel, ce n'est pas le nombre de pages étudiées, mais le temps et les efforts que nous aurons investi.
[rabbi Ezra Attia]

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[nous adorons le résultat extérieur (combien de pages, de traités étudiés?), tandis que Hachem chérit les efforts investis dans l'étude. En ce sens quelqu'un avance très lentement mais qui se donne à 100% de ses capacités a une valeur énorme aux yeux d'Hachem
b'h, voir à ce sujet : https://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites ]

Lorsqu'un juif se lève après avoir étudié un sujet de guémara, il doit avoir davantage de compassion, de gentillesse, plus de place dans son cœur pour les autres.
Si cela ne se produit pas, c'est qu'il ne l'a pas vraiment étudié [ce passage du Talmud], et il devrait s'asseoir et l'apprendre à nouveau.
[rabbi David Feinstein]

"Si nous apprenions que des archéologues venaient de découvrir un livre écrit par l'ange Gavriel, quel ne serait pas notre désir de le lire.
Or nous avons là un livre écrit par Hachem Lui-même, et nous le survolons!"
['Hafets 'Haïm]

Celui qui a le privilège de connaître la Torah, voit son intellect s'unir avec sa connaissance pour ne faire qu'un, comme la graine dans le sillon d'un champ.
Il marche parmi les hommes et ressemble extérieurement à un homme ordinaire.
Mais en vérité, c'est un ange parmi les mortels ; il vit une vie d'extase spirituelle exaltée au-delà de toute louange.
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1,13]

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-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1,9) écrit également :
Celui qui s'élève au point d'être capable de sentir réellement la présence du D. tout puissant, est empli d'une extase sans limite. Son âme nage dans le bonheur, tandis que les désirs terrestres perdent toute importance. Son âme délicate est enveloppée dans une étreinte sacrée.

Lorsqu'un mortel pénètre dans ce royaume de sainteté, un nouveau monde s'ouvre à ses yeux.
Il peut vivre en ce monde et éprouver réellement, pendant quelques instants, une extase angélique : tous les plaisirs matériels se fondent dans le néant face à ce ravissement céleste.
Il n'existe pas de plus grande preuve de l'origine divine de l'homme que cette rencontre unique de l'âme avec sa source spirituelle.

La signification de la mitsva d’étudier la Torah

+ La signification de la mitsva d'étudier la Torah (selon le Ba'h) :

-> Le Temple a été détruit du fait que les juifs ne récitaient pas la bénédiction [consacrée] avant l'étude de la Torah.
[guémara Nédarim 81a]

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Dans la guémara (Nédarim 81a), Rav Yéhouda dit au nom de Rav Maï : On a posé la question suivante aux Sages, aux prophètes et aux anges : qui est l'homme sage et doté de compréhension qui puisse expliquer ce qui a causé la perte de la terre [d'Israël, la destruction du Temple]?
Personne ne fut capable de donner une réponse, jusqu'à ce qu'Hachem Lui-même affirme : "C'est parce qu'ils ont abandonné Ma Torah, qu'ils n'ont pas écouté Ma voix et qu'ils ne l'ont pas suivie".
Rav Yéhouda dit au nom de Rav : c'est parce qu'ils n'ont pas récité les bénédictions de la Torah avant l'étude.

=> Le Ba'h demande : comment est-il possible que les juifs aient mérité une telle punition pour une faute qui ne semble pas si grave?

Et il répond : Hachem désire que nous étudions la Torah afin que notre âme se lie à Sa spiritualité et à Sa sainteté : les 248 mitsvot positives et les 365 mitsvot négatives servent à unir nos 248 membres et nos 365 tendons à Hachem.
Si les juifs avaient étudié la Torah dans cette intention, la Providence aurait véritablement résidé parmi eux, la terre aurait été entièrement illuminée par Sa Gloire et l'armée céleste se serait unie à celle de ce monde.

Cependant, ils étudiaient la Torah par intérêt personnel, pour connaître les lois du commerce ou pour prouver leur sagesse, et ils n'avaient pas l'intention de s'attacher à la sainteté et à la spiritualité de la Torah afin d'attirer la Providence sur la terre et afin que leur âme atteigne un niveau très élevé après leur mort.
C'est pourquoi une séparation s'est formée entre la Providence et la terre : la Providence est restée au Ciel et la terre est demeurée à son niveau matériel, sans sainteté, ce qui a engendré sa perte.

C'est ce qui est dit dans la guémara : "Quel est l'homme sage qui puisse nous dire ce qui a causé la perte de la terre? Et Hachem a dit : Parce qu'ils ont abandonné Ma Torah"
L'expression "Ma Torah" signifie : "La véritable Torah que Je leur ai offerte, que Je leur ai expliquée dans les moindres détails afin qu'ils s'attachent à la sainteté de Ma Torah et que la Providence réside parmi eux. Ils ont abandonné Ma Torah et ne l'ont pas suivie, parce qu'ils n'ont pas étudié dans l'intention de lier leur âme à l'essence sacrée de la Torah".

Les accuser de ne pas avoir récité les bénédictions de la Torah signifie qu'avant d'étudier, ils n'avaient pas l'intention de s'attacher à la sainteté d'Hachem. En effet, dans les bénédictions de la Torah, on remercie Hachem de nous avoir donné la Torah afin que notre âme se lie à l'essence de sa sainteté et de sa spiritualité et que la Providence réside parmi vous.
La terre est donc restée entièrement matérielle et a pu être détruire, puisque la Providence s'en est retirée pour remonter au Ciel.

-> Grâce à l'étude de la Torah, la luminosité de l'âme se fond avec celle de la Torah, et un flux de luminosité divine se déverse sur elle.
Le commentaire du Ba'h ne vient pas ajouter un sens supplémentaire à la mitsva d'étudier la Torah ; il précise simplement que le but essentiel de l'étude est de créer un lien profond entre Hachem et l'homme, et de faire bénéficier l'homme d'une luminosité divine particulière.
Ainsi, lorsque ce but a manqué de se réaliser, la terre a été détruite et Israël a été exilé.

=> Il est très important que l'homme prenne conscience qu'à chaque fois qu'il entreprend d'étudier la Torah, il s'attache à Hachem et bénéficie d'un flux de spiritualité sacrée de Sa part.

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+ L'importance de l'obligation d'étudier la Torah :

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4e partie chap.15) écrit :
"La Torah nous a donné une interdiction extrêmement importante : 'Ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche, et tu t'y absorberas jour et nuit' (Yéhochoua 1,8).
Il est écrit dans le Zohar : 'La Torah est très puissante et supérieure à tout, c'est pourquoi il faut s'y adonner jour et nuit et ne jamais s'en séparer. Celui qui s'en sépare est comparable à quelqu'un qui quitterait l'arbre de la vie'."

-> Le Tana déBé Eliyahou (chap.15) affirme : "L'homme doit se consacrer à l'étude des paroles de la Torah, qui sont comparables au pain et à l'eau".
De même qu'il est impossible de vivre sans pain et sans eau, il est impossible de vivre sans Torah".

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit : "La Torah est un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent" (Michlé 3,18).
L'homme doit s'imaginer qu'il est en train de se noyer dans un fleuve et qu'il voit devant lui un arbre solide ; il est évident qu'il essayera de toutes ses forces de s'y accrocher et qu'il ne le lâchera pas, même un instant, puisque toute sa vie dépend de cet arbre.

De même, la Torah est appelé un "arbre de vie". C'est seulement pendant les moments où l'homme est attaché à la Torah qu'il vit une véritable vie, une vie où il est attaché à Hachem, puisque Hachem et la Torah forment une même entité.

Depuis la destruction du Temple, les juifs ont été exilés, la Providence erre (il s'agit d'une parabole), et il ne reste plus que la Torah.
Lorsque les juifs s'y adonnent , ils deviennent un sanctuaire en miniature où elle peut se réfugier et se reposer.
Cette idée illustre l'affirmation de nos Sages (guémara Béra'hot 8a) : "Depuis la destruction du Temple, il ne reste plus à Hachem dans ce monde que les 4 coudées du domaine de la loi".

Nos Sages ont également dit : "D'où sait-on que même si une seule personne étudie la Torah, la Providence Divine réside avec elle? C'est parce qu'il est dit : 'En tout lieu où Je mentionnerai Mon Nom, Je viendrai vers toi et Je te bénirai'.
[en étudiant la Torah on permet que Hachem réside davantage en nous, et qu'Il nous bénisse!]
De plus, il est écrit dans le midrach (Michlé) : 'Car celui qui Me trouve a trouvé la vie : Hachem dit : Je Me trouve en tout lieu avec tout celui qui est plongé dans les paroles de la Torah, c'est pourquoi il est dit : 'Car celui qui Me trouve a trouvé la vie'."

Trouver du temps pour la Torah

+ Trouver du temps pour la Torah :

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin enseigne :
Manquer de temps n'est pas une raison valable pour ne pas étudier la Torah.
Lorsque Hachem a proposé la Torah à la nation d'Essav, ils Lui ont demandé ce qui est écrit dans la Torah, et Hachem leur a répondu que la Torah interdit le meurtre.
Ils ont répondu : 'Notre père nous a béni : "tu ne vivras qu’à la pointe de ton épée (al 'harbékha tikhyé - Toldot 27,40), alors comment pouvons-nous accepter la Torah qui interdit le meurtre? Cela va retirer toute notre source de vie!'
De la même façon, toutes les nations du monde n'ont pas voulu accepter la Torah car elles ont dit qu'en l'acceptant cela les empêcherait de vivre.
Nous disons la même chose qu'eux, lorsque nous affirmons ne pas trouver de temps pour étudier la Torah, car cela va nous retirer de la subsistance.

[d'une certaine façon, nous avons obtenu la Torah grâce à notre émouna aveugle (naassé vénichma) en Hachem, et en manquant de émouna sur notre subsistance (en faisant une hichtadlout exagérée au détriment de la Torah), alors nous nous comportons d'une façon similaire aux autres nations qui n'ont pas témoigné d'une émouna solide. (leur faisant perdre le droit à la Torah!)
Ainsi, un juif se doit de regarder avec honnêteté son temps, et en trouver pour étudier la Torah.]

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-> Nos Sages (Kidouchin 40) disent : "Lorsqu'on désire faire une mitsva, et qu'on est empêché de la faire [indépendamment de notre volonté], alors on est crédité comme si on avait [réellement] réalisé la mitsva".
En se basant sur cela, le 'Hochen Yéhochoua explique que lorsqu'on étudie à chaque fois que nous le pouvons, alors cela atteste que si nous avions davantage de temps nous étudierons davantage la Torah.
C'est ainsi que même si nous étudions par exemple une heure par jour (car c'est tout le temps que nous avons de libre), alors nous avons au crédit comme si nous avions étudié la journée toute entière.

Cependant ceux qui ne recherchent pas à utiliser chacun de leurs moments de disponible pour étudier la Torah (mais des fois oui, des fois non), alors ils témoignent que s'ils avaient davantage de temps, ils ne l'utiliseraient pas nécessairement pour étudier la Torah.
C'est pourquoi, lorsque ces gens n'utilisent pas de façon active dans la Torah leurs moments de libre, alors non seulement ils perdent ces temps (non exploités), mais en plus ils perdent la journée toute entière (qui n'est plus considérée comme entièrement consacré à la Torah).

[dans le même ordre d'idée nous avons une obligation toute particulière d'étudier le Shabbath. En effet, ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir le faire à plein temps la semaine, attestent ainsi que dès qu'ils ont un moment de libre (la journée de Shabbath), alors ils l'exploitent pour la Torah! ]

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-> Le rav Israël Salanter enseigne que nous ne savons pas la date exacte du don de la Torah (le 6 ou 7 Sivan), ni où se trouve exactement le mont Sinaï (il y a différents avis, mais rien de certain).
Ainsi, nous ne savons pas quand et où la Torah a été donnée, et ce afin de nous enseigner que tout moment et tout endroit sont parfaits pour se consacrer à la Torah.

[en effet, parfois on se dit : "je ne peux pas étudier ici : l'atmosphère n'est pas assez productive pour l'étude", ou bien : "je ne peux pas apprendre maintenant, je ne suis pas assez en forme" ...
De même que nous ne connaissons pas l'endroit, ni le temps idéal pour le don de la Torah, de même nous devons considérer chaque endroit et moment comme idéal/parfait pour que l'on étudie la Torah.
(le yétser ara repousse tout à plus tard (et donc à jamais, car le temps passé ne reviendra jamais!), quand l'endroit et le temps seront hypothétiquement meilleurs!) ]

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+ Avoir conscience de la valeur du temps :

-> Le rav Yonathan Eibschutz fait remarquer que toute personne très malade serait prête à donner tout son argent pour pouvoir vivre même quelques instants de plus.
Mais nous qui sommes en bonne santé, nous sommes prêts à gâcher tellement de temps, le tuant sans scrupule, voir le sourire aux lèvres!
La raison est que nous n'apprécions pas la valeur du temps à sa juste valeur.

Plus quelqu'un a conscience de la valeur du temps, plus il est vigilant à l'utiliser au mieux.
[c'est tout le travail principal du yétser ara : que nous déprécions notre temps pour l'exploiter le moins possible. Il nous anesthésie dans des futilités, il nous fait croire que nous sommes immortels, qu'il y a encore plein de temps (plus tard!), ...]

[nous sommes dans ce monde pour un temps très court, durant lequel nous devons accumuler un maximum de Torah et de mitsvot, qui constituerons toutes nos ressources pour notre éternité, car ensuite il n'est plus possible d'exploiter ainsi le temps (la Vérité éclate, et notre libre arbitre disparaît).]

-> Nous devons ainsi constamment travailler sur la gestion de notre temps, développer notre volonté sur ce qui est essentiel (préparer notre monde éternel), et le plus important prier Hachem (car sans Lui, on n'est et ne peut rien!).

Tout juif a une part dans la Torah

+ Tout juif a une part dans la Torah :

-> Les 10 Commandements commencent par "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage" (Yitro 20,2).
=> Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je suis Hachem qui a créé le monde"?

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot Shavouot 5562) écrit :
"La Torah n'a pas été donnée à des individus en particulier, elle a été donnée à tout le peuple juif, à la fois la 'helbéna (les personnes les plus bas) ensemble avec les béssamim (les tsadikim).
Cela a été fait de façon intentionnelle pour permettre à chaque juif d'obtenir une part dans la Torah ...
C'est la raison pour laquelle nous avons reçu la Torah peu après la sortie d'Egypte, bien que nous n'étions pas encore méritant du don de la Torah.
Cela nous enseigne qu'on ne doit jamais perdre espoir d'acquérir une part dans la Torah.
Et même si nous sommes à un niveau très bas, nous sommes équivalent au plus grand".

-> A la sortie d'Egypte, les juifs étaient arrivés au 49e niveau d'impureté (sur 50), les anges ont même dit à la mer Rouge : "Pourquoi les juifs doivent-ils être sauvés alors que les égyptiens se noient? Les juifs ont également vénéré des idoles!"
Si la Torah a pu leur être donnée, il est évident que la Torah peut également nous être donnée. Chaque juif a un droit à l'étude et à l'observation de la Torah.
[rav Elimélé'h Biderman]
[c'est notre yétser ara qui nous pousse à penser que Hachem ne nous désire pas tant que ça, qu'Il n'accorde pas d'importance à notre étude de la Torah, comme cela on ne s'y investit pas pleinement. Or, la réalité est totalement opposé à cela!
On peut l'illustrer avec les paroles du Steïpler : https://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites ]

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-> "Ils se tinrent debout au bas de la montagne" (Yitro 19,17)
Le Beit Aharon (roch 'hodech Sivan) dit que ce verset fait allusion au faible niveau de la nation juive lorsqu'ils ont reçu la Torah.
Il écrit : "Tout le monde peut recevoir la Torah, peut importe ce qu'il est. Même ceux au niveau le plus bas peuvent recevoir la Torah.
C'est le sens du fait que la Torah a été donné aux juifs alors que "ils se tinrent debout au bas de la montagne".

-> Le Zohar (vol.2, 68) écrit : "Yitro était un prêtre respecté de premier rang. [A l'époque, ] il était comme "le pape" pour tous les types de cultes d'idoles.
Lorsqu'il loua Hachem en disant : "maintenant je sais que Hachem est plus grand que tous les autres dieux" (ata yadati ki gadol Hachem mikol élokim), alors l'honneur d'Hachem a été augmenté dans tous les mondes, en-haut et en-bas".

Nos Sages rapportent que de nombreux prêtres d'idolâtries attendaient de voir la réaction de Yitro face aux miracles de la mer Rouge. En effet, Yitro était le responsable spirituel des non-juifs de cette époque, et ils agiraient en fonction de ce qu'il ferait.
C'est pourquoi lorsque Yitro loua Hachem pour les miracles de l'ouverture de la mer Rouge, ils ont suivi son exemple, et ils ont également loué Hachem.
Cela a créé un énorme kidouch Hachem.

=> Dans la Torah, le don de la Torah suit le récit de Yitro qui rejoint le peuple juif.
Quelle est la signification de cet enchaînement des choses?

Rabbi Leibele Eiger (Torat Emet - Yitro) explique que la Torah veut encourager chaque juif à accepter la Torah. Personne ne doit ressentir qu'il n'est pas assez méritant, car peu importe à quel point il a pu chuté [spirituellement], il n'est pas tombé plus bas que Yitro. [qui avait essayé toutes les adorations d'idoles possibles, et était la référence, le chef mondial des idolâtres]
Si Yitro a pu recevoir la Torah, alors nous aussi.
[quoiqu'il puisse faire, un juif sera toujours appelé : "fils adoré d'Hachem", et par ce lien (à l'inverse des non-juifs) nous avons toujours énormément de valeur aux yeux d'Hachem!]

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-> Le midrach (Tan'houma - Dévarim) écrit :
"Hachem a proposé la Torah à toutes les nations du monde, mais elles l'ont refusée.
Alors, Hachem a proposé la Torah aux Bné Israël, qui l'ont acceptée."

-> Le Imré Emet (5667) souligne que Hachem aurait véritablement donné la Torah aux non-juifs s'ils l'avaient acceptée.
Ainsi, si même un non-juif peut potentiellement étudier et observer la Torah, alors à combien plus forte raison un juif, qui a en lui une partie d'Hachem [beaucoup plus élevée que les non-juifs] et qui est un descendant des Patriarches [et Matriarches], peut lui étudier la Torah et observer les mitsvot.

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-> Il est écrit : "Je vous ai portés sur l'aile des aigles, Je vous ai rapprochés de Moi" (Yitro 19,4)

L'aigle est un animal non cashère, impur.
Le Sfat Emet (rapporté par son fils le Imré Emet - Yitro 5691) explique que Hachem nous a porté sur un oiseau non casher afin de nous enseigner que même celui qui a beaucoup fauté (et qui est à l'image d'un animal impur, non casher), s'il étudie la Torah alors il sera rapproché d'Hachem.
En effet, peu importe le niveau où l'on est, l'étude de la Torah a la faculté de nous élever à de très hauts niveaux.
C'est ce qui s'est passé en Egypte : les Bné Israël étaient au 49e niveau d'impureté, et Hachem les a amené très proche de Lui jusqu'à ce qu'ils soient aptes à recevoir la Torah, qu'Il leur parle directement.

De plus, la nature d'un aigle est de muer/renouveler ses plumes chaque année, et il devient alors comme un tout nouvel oiseau (voir Rachi - Téhilim 103,5).
Ainsi, Hachem nous a pris sur les ailes d'un aigle pour nous apprendre à être comme l'aigle, qui recommence toujours à nouveau.
[à l'image de l'aigle qui perd ses plumes pour de nouvelles, de même nous devons savoir se renouveler (avoir un regard neuf, frais), toujours s'améliorer, faire téchouva (en quittant nos mauvaises habitudes, comportements - à l'image de l'aigle qui perd ses plumes et devient comme un nouvel oiseau), ... ]

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-> Les 10 Commandements commencent par "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage" (Yitro 20,2).
=> Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je suis Hachem qui a créé le monde"?

Les Richonim expliquent que la sortie d'Egypte est en réalité une meilleure source pour renforcer notre émouna que la Création du monde, car en plus de la émouna, la sortie d'Egypte nous renforce dans la Providence divine (hachga'ha pratit) constante et également à quel point Hachem aime le peuple juif.