"Il est notoire que la relation entre la Torah et la terre d'Israël est analogue à celle qui existe entre la vie et le cœur.
La Torah caractérise la vie éternelle, ainsi que nous le disons [dans la bénédiction après la lecture de la Torah] : "qui a implanté au milieu de nous la vie éternelle".
Le cœur, lui, est le siège de la vie et de l'âme. C'est à partir de lui que se déploie la vie et la vitalité du corps tout entier.
Il en va de même de la Torah : elle s'épanouit essentiellement en terre d'Israël."
[Ram'hal - Ohr Néérav 5,4]
Catégorie : Torah
"Sans [le roi] David, qui était assis à se consacrer à la Torah, Yoav ben Tsérouya [son général en chef] n'aurait pas été victorieux à la guerre.
Et sans Yoav qui livrait les combats, David n'aurait pu être assis à se consacrer à la Torah.
[guémara Sanhédrin 49a]
Que conseiller aux étudiants en Torah pour qu’ils réussissent dans leur étude?
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Rabbi Méir Abou'hatsira (Baba Méïr, fils de Baba Salé) répond à cette question du rav Yéhouda Adès : "Qu’ils gardent leurs yeux et leurs bouches ; c’est le secret de la réussite."
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-> Le Chla haKadoch a assuré à ses élèves que s’ils évitaient les spectacles et les propos interdits, ils mériteraient d’atteindre des niveaux de sainteté d’une grande élévation. En effet, c’est de là que dépend l’essentiel de la pureté et de la sainteté d’une personne.
-> Le rav Eliyahou Lopian a dit à une certaine occasion que les jeunes gens peuvent atteindre, en un court laps de temps, des niveaux très élevés, si seulement ils le souhaitent. "Ils doivent s’exercer à se protéger dans trois domaines : garder leurs yeux, leur bouche et leur pensée. Mais, a-t-il ajouté, tous les débuts sont difficiles, alors à eux de savoir que dans chaque chose, c’est par l’habitude qu’on acquiert la maîtrise de soi".
-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a expliqué la juxtaposition des lettres dans l'alphabet : "samé'h, ‘ayin, pé, tsadik" en disant : "La lettre ‘‘samé'h’’ est bien fermée de tous les côtés, contrairement aux autres lettres de l’alphabet hébraïque. De plus, elle est la première lettre du mot ‘‘séguira’’ qui signifie ‘‘fermeture’’.
Voici donc l’allusion : ‘‘Ferme (ségor)’’ ‘‘tes yeux (éné'ha)’’ et ferme ‘‘ta bouche (pi'ha)’’ afin de ne pas voir ce qui n’est pas à voir et ne pas dire ce qui n’est pas à dire ... alors, tu mériteras d’être un ‘‘tsaddik’’."
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-> La guémara (Baba Batra 57b) dit au sujet du verset : "Il ferme ses yeux pour ne pas voir le mal" : s’il existe un autre chemin, plus propre, mais qu’il emprunte celui qui est moins pur, il s’appelle "racha" même s’il ferme les yeux. En effet, il n’aurait pas dû se rapprocher de la faute, mais plutôt s’en éloigner, comme il est dit : "Eloigne-toi du mal!"
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La sainteté d’un homme dépend essentiellement de son souci de préserver ses yeux des visions indécentes ; plus il veille à ceci, plus il est à même de se sanctifier et de s’élever dans les degrés de la Torah et de la crainte de D.
[Tiféret Chlomo - Balak]
"Quiconque s’efforce d’étudier la Torah, c’est comme s’il avait offert tous les sacrifices du monde devant Hachem".
[Zohar III 159a]
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-> Il répondit à Moché : “Ils [les juifs] étudieront la Torah et ceci leur apportera le pardon plus encore que tous les sacrifices du monde".
[Rabbi Yo’hanan - Zohar (Vayéra 100,1)]
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-> "Parle à Aharon et à ses fils, ainsi qu’à tous les enfants d’Israël, et dis-leur : Voici la parole que l’Eternel m’a ordonné de dire (…) » (A'haré Mot 17,2)
-> Hachem savait que le Temple viendrait à être détruit. Aussi posa-t-Il le principe suivant : tant que le Temple existe et que vous y apportez des offrandes, vos fautes sont expiées, mais en l’absence de Temple, comment les expierez-vous?
En vous consacrant aux paroles de Torah, comparées aux sacrifices et qui font expiation pour vous, ce à quoi fait allusion la tournure "Voici la parole (zé hadavar)".
Ce qui nous renvoie également aux indications du prophète : "Armez-vous de paroles (dévarim)" (Hochéa 14,3).
[Midrach Tan’houma]
"La Torah qui n’est pas étudiée avec crainte et amour ne s’envole pas vers le haut"
[Tikouné Zohar]
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-> Le Ben Ich ‘Haï rapporte l’histoire d’un grand sage qui est entré au beit hamidrach et y a vu beaucoup d’élèves en train d’étudier par le "pilpoul" de façon acérée, mais il a compris que tous étudiaient la Torah avec un but ultérieur.
Il leur a dit : Je vois le beit hamidrach rempli de Torah jusqu’à ras bord, et les élèves se réjouirent de ces paroles, car ils pensaient qu’il parlait pour leur faire un compliment.
Quand le sage vit qu’ils n’avaient pas compris ses paroles, il leur dit : Sachez que le souffle de l’étude monte devant Hachem, car la Torah s’appelle "feu" et la nature du feu est de monter. Mais si l’étude a des raisons intéressées, le souffle de la Torah n’a pas la force de monter, car d’en haut on le repousse, et il reste dans le beit hamidrach.
C’est pourquoi j’ai dit que je vois le beit hamidrach rempli de Torah ...
Le Ben Ich 'Haï dit que ceci se trouve en allusion dans le verset (Tsav 6,2) : "voici la loi (Torah) sur l’offrande de l'élévation" (Torat aOla - תּוֹרַת הָעֹלָה - litt. la Torah qui monte), c’est-à-dire que la Torah de la meilleure qualité "c'est l'offrande d'élévation" qui monte (olé) immédiatement en haut et n’est pas repoussée vers le bas. A une condition, qu’elle soit "sur le feu de l'Autel" = que l’étude se fasse avec enthousiasme et pour l’amour du Ciel uniquement.
Même si un homme vit aussi vieux que le sable et qu’il étudie jour et nuit, il n’arrivera pas à une goutte de la mer de la Torah, car sa mesure est plus longue que la terre.
[Chla haKadoch - Chaar haOtiyot, Ot Lamed Lev Tov]
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-> Le Baal Chem Tov dit : "la Torah de Hachem est pure" (torat Hachem témima - Téhilim 19,8) = Cela veut dire que la Torah reste toujours pure et intacte, et que même si tu t’es donné du mal pour l’étudier, tu ne lui a même pas pris plus qu’un chien qui laperait le vaste océan.
La Torah n’est pas là pour enseigner le meilleur chemin de la terre, le dérekh érets (le savoir-être dans la vie), car dérekh érets kadma laTorah, ce sont des principes qui sont en amont de la Torah.
La Torah enseigne le chemin vers Hachem, le chemin vers la vie éternelle, le chemin vers la réussite ultime qui est la proximité avec le Divin.
La Torah contient en elle un lien direct avec toute la sagesse d’Hachem, qui s’exprime par elle, avec Sa parole et avec Sa volonté et c’est pourquoi la Torah propulse l’homme vers Hachem lorsqu’il étudie Sa Torah.
C’est aussi pour cela que la Torah est comparable à la fille d’Hachem et qu’à son sujet, Hachem dit : Je ne peux pas me séparer d’elle ; ce qui nous montre que la Torah est proche d’Hachem encore plus que n’importe quel autre élément céleste ou terrestre qui existe.
[Maharal - Déré'h 'Haïm 3,2]
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-> Le Maharal (Tiféret Israël - chap.20) enseigne également à ce sujet :
"Certes, la Torah traite de sujets humains ce qui pousse certains à se tromper sur son essence et sur ce qu’elle est vraiment, mais en réalité même si cette échelle de Sagesse divine a ses pieds sur terre, à l’image de l’échelle de Yaakov, il est sûr et certain que ‘"sa tête est dans le ciel" (rocho maguia hachamaïma) et sa spécificité est d’amener l’homme, au final, vers Hachem et vers l’éternité du monde futur déjà dans ce monde- ci ...
La Torah est appelée ‘’unique’’ (fille unique) car tout ce qui est contenu dans la Torah est éternellement vraie et obligatoirement existant, et ne tolérerait aucun changement, tout cela à l’image de l’Unicité d’Hachem (qui ne tolérerait pas de changement).
C’est pour cette raison qu’Hachem a commencé la création du monde avec la lettre Beit (Bérechit) alors qu’il a commencé le don de la Torah avec la lettre Aléf (Anokhi Hachem Elokékha acher hotsétikha) car le monde, lui, tolère le changement : il y a le monde présent puis il y aura ensuite le monde futur (d’où la lettre beit : 2) alors que la Torah, elle, est éternellement vraie et unique et ses commandements commencent donc par Alef (1) ...
Celui qui étudie cette Torah correctement, en profondeur, et qui comprend comment chaque loi et chaque raisonnement est probant et certain, s’attache à Hachem avec intensité et fait résider la Présence Divine par son étude."
"Celui qui fait honte à son prochain en public et méprise ainsi l’honneur de son prochain ... même s’il possède dans ses mains l’étude de la Torah et des bonnes actions, il ne pourra pas rentrer au monde futur."
[guémara Sanhédrin 99a]
"Le peuple d'Israël n’existe que pour la Torah ... et c’est la raison essentielle pour laquelle ils ont été libérés d’Egypte afin qu’ils reçoivent la Torah au mont Sinaï et qu’ils l’appliquent ...
[Avoir la Torah et pouvoir la mettre en pratique : ] c’est la plus grande bonté qu’Hachem peut nous faire, encore plus grande que la libération de l’esclavage."
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva n°306]
"Lorsqu'une personne sert Hachem par la Torah et les mitsvot, elle crée un plaisir immense en-Haut"
[Kédouchat Lévi - Michpatim 24,17]