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Lorsque j’étudie la Torah, Hachem étudie avec moi

+ Lorsque j'étudie la Torah, Hachem étudie avec moi :

-> La guémara (Guittin 7b) rapporte une makhlokét entre Rabbi Evyasar et Rabbi Yonatan sur ce qui s'est passé dans l'histoire de la pilguéch à Guiva. La guémara raconte que Rabbi Eliézer a rencontré Eliyahou haNavi et lui a demandé ce qu'Hachem faisait au ciel. Eliyahou lui a répondu qu'Hachem était en train d'apprendre la souguiya (passage du Talmud traitant d'un sujet) de la pilguéch de Guiva.
"Et que dit Hachem à ce sujet?" demanda Rabi Eliezer.
Eliyahou haNavi répondit : "Hachem dit : "Mon fils Evyasar dit que telle et telle chose est arrivée, et mon fils Yonatan dit que telle et telle chose est arrivée".

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,6) écrit que nous apprenons ici un concept incroyable :
Lorsqu'une personne étudie la Torah, Hachem étudie la même Torah avec elle. Non seulement sa Torah est divré Elokim 'haïm, mais Hachem lui-même étudie avec lui.
Le Néfech ha'Haïm souligne que ce n'est pas seulement vrai pour les grands Amora'im de la guémara, mais que c'est également vrai chaque fois que chaque juif étudie la Torah.

Le rav 'Haïm de Volozhin écrit : "Avec chaque mot qu'il prononce, au même moment, le même mot est prononcé par Hachem."

Le rav 'Haïm de Volozhin ajoute que c'est la signification des mots du roi David : "La Torah de Ta bouche est meilleure pour moi que des milliers de pièces d'or et d'argent" (Téhilim 19,72).
L'incroyable joie que le roi David ressentait pour la Torah provenait du fait qu'il réalisait qu'il s'agissait littéralement de la Torah de la bouche d'Hachem (Torah pi'ha), "car chaque mot que j'étudie en ce moment sort aussi de Ta bouche".

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-> Il était une fois un Juif âgé qui était réputé pour son extraordinaire assiduité à la Torah. Il apprenait à toute heure du jour et de la nuit, sans perdre une seconde. Il partagea un jour le secret de sa dévotion phénoménale : Lorsque j'étais à la yéchiva, j'étais le plus grand gaspilleur de temps. Je passais mon temps à parler et à faire toutes sortes de choses autres que d'apprendre.
Un jour, le saint Beit Halévi m'a appelé et m'a dit : "Le Néfech ha'Haïm a écrit que chaque fois que nous étudions, Hachem étudie en même temps que nous. Cela signifie que lorsque nous cessons d'étudier, Hachem s'arrête également. Si vous voulez fermer votre guémara et vous arrêter, c'est très bien, mais n'obligez pas Hachem à fermer Sa guémara!"
Depuis lors, il m'est presque impossible de fermer ma guémara!

[il est certain que cette personne se trouvait à un niveau très élevé, et il est évident que chaque personne est censée agir uniquement en fonction de ses forces et de ses capacités. Cependant, cette histoire nous donne une nouvelle perspective sur le temps que nous passons à étudier.]

Aimer Hachem = étudier la Torah

+++ Aimer Hachem = étudier la Torah :

"Et tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)

-> Quel est le moyen de parvenir à l'amour et à la crainte d'Hachem?
Si une personne étudie tout ce qu'Hachem a fait et Ses grandes et merveilleuses créations, et qu'elle reconnaît à travers elles la sagesse incommensurable et infinie d'Hachem, elle ressentira immédiatement de l'amour [envers Hachem], elle Le louera et Le glorifiera, et elle sera remplie d'un immense désir de connaître Son Grand Nom"
[Rambam - Hilkhot haTorah 2,2]

-> "Et tu aimeras Hachem, ton D." - Mais je ne saurais pas comment aimer Hachem ; c'est pourquoi la Torah nous enseigne ensuite : "Et ces paroles... seront sur ton cœur", car de cette façon [c'est-à-dire en étudiant la Torah], on reconnaîtra Celui qui a parlé et qui a fait naître le monde.
[Rambam - Séfer haMitsvot - assé n°3 - citant un midrach]

=> Comment concilier ces 2 enseignements du Rambam (par les merveilles de la Création, par l'étude de la Torah)?

-> "elle ressentira immédiatement de l'amour [envers Hachem], elle Le louera et Le glorifiera, et elle sera remplie d'un immense désir de connaître Son Grand Nom" = les merveilles de la création nous impressionnent, nous inspirent à vouloir découvrir qui est Hachem ("remplie d'un immense désir").
Cependant, elles ne font que démontrer la grandeur infinie de ce qu'Hachem fait, mais ne nous apprennent pas qui Il est. Pour cela, il faut étudier la Torah.
Comme le dit le midrach : "En étudiant la Torah, on reconnaît Celui qui a parlé, causant l'existence du monde". La Torah nous ouvre les yeux pour voir qui est réellement Hachem.

Comment la Torah fait-elle cela?
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,6) explique que toutes les halakhot de la Torah, les questions permises ou interdites, la responsabilité ou le pardon, la pureté ou l'impureté, sont toutes vraies parce qu'elles sont la volonté d'Hachem, ce qui signifie qu'Hachem, dans Son infinie sagesse, a voulu qu'il en soit ainsi. Chaque halakha, chaque concept de moussar et chaque hachkafa sont toutes la volonté d'Hachem.

[en apprenant un passage du Talmud qui traite d'un sujet spécifique, on acquiert une idée de la volonté d'Hachem sur ce sujet. Ce faisant, nous commençons à en apprendre davantage sur l'identité d'Hachem. ]

-> Le Maharcha (guémara Pessa'him 49b) explique que nos Sages se réfèrent à la Torah comme à une femme, et qu'après avoir appris, la Torah est considérée comme sa "femme".

Le rav Shlomo Wolbe (Alei Shur Vol. Il, p. 97) écrit : "l'amoureux veut connaître chaque détail de sa bien-aimée, et chaque petit fait lui est précieux".
Découvrir quelque chose de nouveau à propos d'une personne signifie que l'on acquiert un nouveau niveau de connaissance de qui elle est, ce qui approfondit la relation que l'on a avec elle. Nous ouvrons une nouvelle couche de sa personnalité qui était jusqu'à présent inconnue, et nous nous sentons automatiquement plus proche et plus connecté à elle.

La plus grande joie d'un étudiant en Torah est lorsque, après avoir travaillé intensément pendant une longue période avec une grande concentration pour comprendre un passage du Talmud (sougiya), il devient soudainement conscient d'un 'hidouch, une idée nouvelle qui s'est développée à partir de ce qu'il a appris. Cela peut être une sensation électrisante, et il rayonne de bonheur et de satisfaction.
Parfois, les gens haussent les sourcils devant un tel spectacle. Qu'y a-t-il de si spectaculaire dans ce qu'il vient de dire? Surtout si, comme c'est souvent le cas, le 'hidouch concerne une distinction halakhique farfelue qui ne se produira jamais et qui n'a pratiquement aucune pertinence pratique.
Pourtant, la raison de la joie de cet étudiant en Torah est qu'il a découvert une nouvelle couche de la sagesse d'Hachem. Il a découvert un nouveau détail précieux de la personnalité d'Hachem dont il ne soupçonnait pas l'existence et, grâce à cette nouvelle découverte, il renforce et développe sa relation avec Hachem.

-> La joie est à la fois la sienne et celle d'Hachem, comme le dit le Zohar (cité dans Yessod véChorech haAvoda 8,12) : "Heureuse est la personne qui dit un 'hidouch devant Hachem. Elle apporte une énorme joie à Hachem, qui rassemble toutes les légions célestes et leur dit : 'Écoutez le 'hidouch que cette personne a dit".

-> Une fois que l'on connaît le théorème de Pythagore, il n'est pas possible de la comprendre davantage en le révisant. Cependant, la Torah n'est pas seulement une étude intellectuelle. Il s'agit de plonger dans la Sagesse d'Hachem, et par ce biais, de se connecter à Hachem.
Hachem est infini, et il n'y a donc aucune limite à la profondeur que l'on peut découvrir dans n'importe quelle partie de la Torah. Plus une personne étudie un sujet de la Torah, plus Hachem lui révèle Sa Sagesse ('hokhma) ; chaque nouvelle goutte de Torah est aussi douce et fraîche que la révélation initiale qu'elle a eue la première fois qu'elle l'a apprise.

-> Le simple fait d'étudier la Torah peut déclencher une relation avec Hachem, comme le relate le midrach (Eikha rabba - Introduction 2), Hachem dit : "Même s'ils m'abandonnaient, s'ils continuaient à apprendre ma Torah, sa lumière les ramènerait à nouveau sur le bon chemin".
La Torah a le pouvoir extraordinaire de réveiller même les âmes les plus perdues, et une personne ne devrait jamais penser qu'elle n'est pas d'un niveau assez élevé pour apprendre la Torah.
Néanmoins, il est nécessaire d'utiliser par moment l'approche du Rambam (apprécier et s'émerveiller de la Création), ainsi que de contempler ce qu'Hachem a fait pour nous dans le passé et fait pour nous actuellement, et d'ainsi ressentir la bonté d'Hachem et apprécier Sa grandeur et Son implication dans notre vie. C'est ainsi qu'on commencera à ressentir le besoin de construire une relation avec Hachem, qui ne peut naître que de l'étude de la Torah.
[rav Avraham Tabor]

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-> Le Baal Hamaor, dans son introduction à Shas, écrit :
"Hachem a accordé à une personne Son Trône d'honneur et lui a insufflé une partie de Sa gloire. C'est un être qui aspire à sa source originelle, comme un homme amoureux désire sa bien-aimée."

-> L'âme d'un juif a été arrachée à un état de béatitude totale, à un état où il se prélassait dans la gloire d'Hachem devant Son Trône, et cette âme aspire à retrouver la proximité qu'elle avait.
L'essence de chaque juif aspire à une connexion avec Hachem. Cependant, elle a dû subir l'épreuve d'être placé dans un corps physique et dans ce monde qui, comme le dit le Ram'hal (Messillat Yécharim - chap.1) : "c'est un endroit avec de nombreuses distractions qui l'éloignent d'Hachem". S'il parvient à surmonter ces obstacles, "il sera attiré par Hachem comme le fer est attiré par un aimant".
L'état naturel de chaque juif, quel que soit l'endroit où il se trouve actuellement, est d'être irrésistiblement attiré par un lien profond avec Hachem. Notre tâche dans ce monde est de cultiver cette connexion et de satisfaire ainsi le désir profond de notre âme.

Ainsi, chaque juif, par définition, est déjà profondément lié à Hachem. Il n'est pas nécessaire de créer une nouvelle relation avec un étranger, au contraire on n'a qu'à ouvrir notre cœur et exposer l'amour et la connexion enracinés qu'on a déjà en nous, et lui permettre de s'épanouir.
En étudiant la Torah, on réveille et renforce cette relation, ce feu d'amour pour Hachem.

+ "Il nous a choisis de toutes les nations et nous a donné sa Torah" (acher ba'har banou mikol aamim vénatan lanou ét Torato - birkot haTorah)

-> Le Tour écrit qu'en disant cette bénédiction, il faut avoir à l'esprit ce qui suit :
"il faut penser à ce qui s'est passé au mont Sinaï, où Hachem nous a choisis parmi les autres nations et nous a rapprochés de Lui.
De l'intérieur du feu, sur le mont Sinaï, Il nous a fait entendre Ses paroles et nous a donné Sa sainte Torah, qui est Son bien précieux de laquel Il se réjouit, pour qu'elle soit notre source de vie".

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot) explique que le fait de recevoir la Torah au mont Sinaï était bien plus que de recevoir les mitsvot. En fait, Hachem ne nous a transmis que les 10 Commandements à cette occasion. Le changement fondamental qui s'est produit par le don de la Torah, c'est qu'Hachem nous a séparés des Hachem nous a séparés des nations pour en faire Sa nation bien-aimée et choisie.
Il nous a nous a rapprochés de Lui et nous a insufflé la capacité d'accomplir Ses mitsvot, et ce faisant, Il nous donne la possibilité de provoquer de grands effets dans les mondes supérieurs.

Il nous a donné son bien le plus précieux, la Torah, qui nous permet de nous relier à Lui au plus haut degré possible.
La relation étroite et puissante entre Hachem et chaque membre du peuple juif, est devenue une réalité éternelle au mont Sinaï.

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+ "Celui qui donne la Torah" (noten haTorah - birkot haTorah)

-> Nous disons qu'Hachem nous donne la Torah au présent.
Le Maharal (Nétivot Olam) explique que le don de la Torah n'est pas un événement unique qui s'est produit il y a plus de 3 000 ans. Au contraire, Hachem donne constamment la Torah et l'enseigne constamment à chaque personne qui étudie.

Le Zohar regorge d'histoires racontant que, lorsque les Tanaïm apprenaient, un feu descendait du ciel et les enveloppait, et ce parce que la Torah qu'ils étudiaient provoquait autant de joie que lorsque la Torah a été donnée au Sinaï.

Cela n'est pas seulement vrai pour les grands Tanaïm.
Le 'Hafets 'Haïm a raconté qu'il avait un jour vu son saint Rabbi, rav Nochumke, en train d'apprendre la nuit, et qu'un feu brûlant était descendu dans la synagogue et l'avait enveloppé pendant qu'il étudiait.
Même si nous ne pouvons pas voir ce feu, nous devons nous rendre compte de la sainteté et du pouvoir que possède chaque mot de la Torah, et nous devons chanter des louanges et des remerciements à Hachem pour avoir le mérite d'apprendre Sa sainte Torah.

-> En ce sens, le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 47) nous dit que nous devons être extrêmement prudents lorsque nous disons les birkot haTorah chaque matin.
La Michna Béroura explique que nous devons réciter ces bénédictions avec une énorme joie.

La mission des juifs dans l'univers est similaire à celle de l'âme dans le corps : insuffler la vie spirituelle à un vide sans vie.
Tout comme l'âme apporte la vitalité au corps tout entier, le peuple juif insuffle la vraie vie à l'univers, [et ce par] la Torah représentée comme l'arbre de vie.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5663, 5664]

La téchouva dépend de l’étude de la Torah

+++ La téchouva dépend de l'étude de la Torah :

+ "Car cette loi que je t'ordonne aujourd'hui, elle n'est pas cachée de toi et elle n'est pas est éloignée.
Elle n'est pas dans le ciel, pour que tu dises : "Qui montera pour nous au ciel et accessible nous la prendra pour nous la faire entendre afin que nous l'accomplissions?"
Elle n'est pas non plus de l'autre côté de la mer, pour que tu dises: "Qui passera pour nous de l'autre côté de la mer et nous la prendra pour nous la faire entendre afin que nous l'accomplissions ?"
Car la chose est très proche de toi - dans ta bouche et dans ton cœur - pour l'accomplir. (Nitsavim 30,11-14)

-> Le Sforno et le Ramban écrivent que ce verset (v.11) fait allusion à la téchouva, la mitsva de se repentir de ses fautes.
Ils expliquent que la téchouva est le sujet mentionné au début de ce chapitre, qui stipule qu'après avoir trébuché dans l'erreur et la faute en exil : "tu reviendras à Hachem, ton Dieu" (Nitsvaim 30,2).

Le Sforno explique le verset (v.14) : la téchouva est "près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour la faire" = ce qui signifie que l'on récite le vidouï (confesser ses fautes) avec sa bouche, et que l'on essaie dans son cœur d'approfondir son remords d'avoir fauté et de renforcer sa conscience d'Hachem.
En bref, la téchouva est éminemment réalisable.

-> La guémara (Erouvin 55a) cite ce verset (v.11), et les nos Sages disent que la mitsva à laquelle il est fait référence est l'étude de la Torah. Le verset dit ensuite que la Torah n'est pas "dans les cieux", c'est-à-dire chez ceux qui ont "la tête dans le ciel", ou chez les personnes vaniteuses et orgueilleuses. Elle n'est pas non plus "au-delà des mers", parmi les marchands qui voyagent de loin en loin pour faire du commerce.

=> Comment le Ramban et le Sforno (téchouva) peuvent-il contredire la guémara (Torah)?

-> Le Maadaneé Shmouel réconcilie les Richonim avec la guémara en expliquant que l'étude de la Torah est une partie essentielle du processus de la téchouva.
Cela apparaît clairement dans la bénédiction sur la téchouva que nous prononçons dans le Amida : "Ramène-nous, notre Père, à Ta Torah" (hachivénou Avinou léToraté'ha), et ce n'est qu'ensuite que nous demandons : "et ramène-nous à Toi avec une téchouva complète."
De plus, l'appel à la téchouva du prophète Hochéa : "Prenez pour vous des paroles et revenez à Hachem" (Hochéa 14,2) est expliqué dans le Sifri (Haazinou 32,2) comme "Quelles paroles devrions-nous prendre? Des paroles de Torah".

-> Il est écrit : "Reviens, Israël, jusqu'à Hachem, ton D., car tu n'es tombé que par ton péché. Armez-vous de paroles et revenez vers le Seigneur!" (Ochéa 14,2-3)
Dans le Sifri (paracha Haazinou 32,2), on interprète ce verset ainsi :
"lorsque le verset dit : 'Armez-vous de paroles et revenez', le mot 'paroles' fait également référence à la Torah".
Le verset "Armez-vous de paroles" fait donc allusion aux paroles de Torah, car elles font partie du processus de téchouva, car c'est en s'armant de paroles de Torah qu'ils reviendront (pleinement) vers Hachem.

=> Pourquoi la téchouva dépend-elle de la Torah?

-> La guémara (Kidouchin 30b) affirme que la Torah est le remède au mauvais penchant.
Cela est vrai avant qu'une personne ne commette un péché, puisqu'elle doit appliquer ce "remède" pour surmonter la tentation. Toutefois, cela est encore plus vrai pour une personne qui est déjà tombée dans la faute. Il est nécessaire d'étudier la Torah si l'on veut échapper au filet du mauvais penchant dans lequel on est pris.

-> Le 'Hazon Ich (Igrot 2:75) écrit que pour déraciner un trait de caractère négatif, il faut à la fois travailler sur ce trait et étudier la Torah pour l'amour d'Hachem.
Sans l'un ou l'autre de ces ingrédients, l'effort est voué à l'échec.

-> De plus, il est impossible pour une personne de faire téchouva et d'atteindre une quelconque proximité avec Hachem sans progresser également dans la Torah.
Dans la Kriat Shéma, le verset dit : "Et tu aimeras Hachem, ton D. ... Et ces mots doivent être ... sur ton cœur" (Vaét'hanan 6,5-6). Rachi cite le Sifri : "Comment acquiert-on l'amour d'Hachem? En ayant ces mots (c'est-à-dire les mots de Torah) sur son cœur. C'est alors que l'on peut connaître Hachem et s'attacher à Ses voies".

-> De même, le rav 'Haïm de Volzhin (Néfech ha'Haïm 4,31) cite le Zohar selon lequel la proximité avec Hachem est proportionnelle à la proximité avec la Torah.

-> Le rav Shlomo Wolbe note que le premier Elloul de la nation dans le désert était une période de réception de la Torah. Ils se préparaient au retour de Moché du mont Sinaï avec les 2e Lou'hot.
Bien qu'ils aient déjà reçu la Torah au mont Sinaï, c'était avant qu'ils n'aient fauté, et ils devaient maintenant accepter la Torah à nouveau pour se purifier de la faute du Veau d'or.

-> Ainsi, nous aussi, nous devons accepter la Torah de tout cœur dans le cadre de notre Elloul. Nous pouvons y parvenir en consacrant plus de temps et d'énergie à notre étude que ce à quoi nous sommes généralement habitués.
À la yéchiva de Kelm, les séances d'étude duraient 6 ou 7 heures pendant le mois d'Elloul.
Le machguia'h, le rav Itzélé Péterburger expliquait à ses élèves : "Vous devez arriver au jour du jugement avec beaucoup de guémara, de Rachi et de Tossefot".

-> Un jour, le machguia'h de Lakewood, le rav Nathan Wachtfogel, a dit à ses élèves :
"Si les étudiants de Kelm étaient capables d'apprendre si longtemps en Elloul, pourquoi ne l'ont-ils pas fait toute l'année?
Il a répondu qu'un tel travail dépassait leurs capacités naturelles. Néanmoins, Hachem est plus proche de nous en Elloul, et Il leur a donc donné les possibilités pour étudier encore plus, leur donnant la chance de se rapprocher davantage de Lui.
Nous aussi, nous pouvons utiliser Elloul pour nous pousser davantage dans la Torah et le service d'Hachem!"

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[la téchouva signifie revenir vers Hachem.
Or, la Torah a un pouvoir de purification de nos fautes, et en nous la donnant Hachem a dit que c'est comme s'Il s'était donné avec (la Torah est composé de Nom Divin, étudier la Torah c'est apprendre à davantage connaître Hachem, ...).
Ainsi, par le faut d'étudier davantage la Torah, nous montrons concrétement à Hachem que certes on a pu fauter ce qui nous a éloigné de Lui, mais notre réel désir est d'être proches de Lui, comme en témoigne le fait que nous étudions davantage, que nous faisons plus de mitsvot en cette période (ex: Elloul).]

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"Viens et vois, combien puissante est la force de la Torah : elle purifie les fauteurs d'Israël quand ils se repentent, même de l'idolâtrie, comme il est dit : 'Je répandrai sur vous des eaux pures et vous serez purs ; Je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos sales idoles' (Yé'hezkel 36,25).
La part essentielle du repentir intégral entrepris par amour ne s'obtient que par l'étude de la Torah comme il convient".
[le rav 'Haïm de Volozhin insiste sur le fait que l'essentiel du travail de repentir consiste à s'investir dans l'étude de la Torah. L'accès à la téchouva ne sera pas possible pour un homme qui ne se lie pas fortement à la Torah. ]
[...]

Quiconque s'occupe de la Torah, même s'il est pris au départ dans de multiples fautes et noyé dans la boue des profondeurs du mal, l'étude de la Torah finit par redresser son cœur et la lumière qu'elle renferme le ramène vers le bien. Peu à peu, le bien se renforce et l'emporte sur le mal, pour finir par s'imposer absolument et se répandre totalement.
L'impureté se retire et la pureté s'épanouit dans toute sa plénitude".

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - 4e portique - chap.31 ]

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-> Le rav de Volozhin rapporte aussi le Zohar (Intro Eikha 2) :
"Qu'ils M'abandonnent même, mais pourvu qu'ils respectent Ma Torah, car du fait qu'ils l'étudieront, la lumière qu'elle contient les ramènera dans le droit chemin."

-> "Quand un homme s'écarte de la Torah, il s'écarte d'Hachem. Celui qui se rapproche de la Torah, Hachem se rapproche de Lui".
[Zohar - Vayikra 21a]

[la téchouva est le retour vers Hachem, on voit donc la nécessité d'étudier la Torah. ]

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b'h, voir également :
-> Téchouva & l'importance de l'étude de la Torah : https://todahm.com/2022/09/28/techouva-limportance-de-letude-de-la-torah
-> Téchouva & étude de la Torah ... : https://todahm.com/2014/10/23/techouva-etude-de-la-torah
-> Téchouva : prendre sur soi le joug Divin + étudier la Torah : https://todahm.com/2022/01/19/techouva-joug-divin-torah

La récompense dans le monde à Venir (olam haBa) n'est pas donnée en fonction de ce que nous savons [comme Torah], elle est donnée en fonction [des efforts] que nous avons investis dans notre étude [de la Torah].
[Tossafot Yom Tov - Pirké Avot 4,10]

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-> Le rav Moché Sternbuch (Téchouvot véHanhagot - 1, Yoré Déa 543) écrit qu'il a entendu au nom de Rav Eliyahou Eliezer Dessler la signification de la guémara (Bava Batra 10b) qui nous dit que Rav Yéhochoua est monté au Ciel, et son père lui a demandé ce qu'il a vu.
Rav Yéhochoua répondit : "J'ai vu que ceux qui sont hauts dans ce monde-ci sont bas dans le monde à Venir, et que ceux qui sont bas dans ce monde-ci sont hauts dans le monde à Venir (olam aba)".
Le rav Dessler explique que cette guémara signifie que ceux à qui l'on rend hommage dans ce monde-ci (olam azé) sont ceux qui voient le succès dans leur étude de la Torah.
Cependant, dans le monde à Venir, ceux qui seront vraiment récompensés sont ceux qui ont travaillé dur pour comprendre tout ce qu'ils ont étudié. Il ne s'agit pas de comprendre la Torah, mais d'étudier la Torah. [l'essentiel est l'effort investi]

C'est pourquoi nos Sages (Béra'hot 17a) disent : "Heureux celui qui travaille dans la Torah".
Rabbénou Yona (sur Pirké Avot 4,24) écrit dans que même si une personne étudie et oublie, cela n'a pas d'importance, car ce qui compte, ce n'est pas ce qu'elle sait, mais combien elle a fait d'effort [dans son étude].

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Bé'houkotaï) explique la prière que nous prononçons lorsque nous quittons le beit midrach (lieu d'étude) après avoir étudié quelque chose.
Nous disons : "Nous travaillons et recevons une récompense, les autres travaillent et ne reçoivent pas de récompense". Il demande : "Est-ce vrai? Les autres travaillent-ils et ne sont-ils pas payés pour leur travail ? Regardez dans le monde, tout le monde gagne de l'argent".
La réponse du 'Hafets 'Haïm est qu'il existe une différence fondamentale entre l'étude de la Torah et tout le reste. Dans le cas de la Torah, nous sommes récompensés pour nos efforts, quel qu'en soit le résultat. Cependant, dans le monde extérieur, les gens ne sont récompensés et payés que pour ce qu'ils ont produit, et non pour les efforts investis.
Si, par exemple, une personne travaillait pendant des heures pour créer un produit et qu'elle échouait en fin de compte, serait-elle payée [pleinement par son client]?
Mais nous pouvons étudier la Torah pendant des heures, n'aboutir à rien et recevoir une plus grande récompense que ceux qui produisent.

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-> La Torah (Bé'houkotaï 26,3-13) garantit que ce monde-ci sera agréable pour ceux qui suivent la voie d'Hachem.
Rachi précise qu'on fait référence aux efforts dans la Torah.
Les commentateurs s'interrogent : "N'y a-t-il pas un principe selon lequel il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde-ci, et que la récompense n'existe que dans le monde à Venir?"

Le Rambam (Hilkhot Téchouva 9,1) explique que la véritable récompense nous attend effectivement dans le monde à Venir. Cependant, Hachem garantit qu'Il nous facilitera la tâche dans ce monde-ci (olam azé) afin que nous puissions continuer à apprendre la Torah sans problème.

Le Ktav Sofer (Bé'houkotaï 26,3) écrit que cette garantie ne concerne que le labeur/l'effort dans la Torah, comme le dit Rachi, mais pas la mitsva d'étudier.
Oui, pour les mitsvot, la récompense ne se trouve que dans le monde à Venir (olam haBa), mais la récompense des efforts dans l'étude nous est donnée dans ce monde-ci.

=> Ainsi, lorsque nous peinons pour étudier la Torah, alors nous en profitons dans ce monde, et dans le monde à Venir.

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+ La Torah est un cadeau

-> Dans les Pirké Avot (6,6), les 48 façons d'acquérir la Torah sont énumérées.
En examinant cette liste, nous pourrions être surpris de constater que certains de ces traits de caractère sont liés à l'étude de la Torah ; par exemple : porter le fardeau des problèmes d'un ami (nossé béol im 'havéro), ou répéter un commentaire au nom de la personne qui vous l'a fait entendre.
=> Quel est le rapport entre ces caractéristiques et la réussite de l'étude de la Torah?
L'étude de la Torah ne dépend-il pas de l'intelligence et de la persévérance?

La guémara (Méguila 6b) écrit : "Si quelqu'un dit qu'il a fait des efforts, croyez-le quand il dit qu'il a trouvé de la Torah. Si quelqu'un n'a pas fait d'effort, ne le croyez pas quand il dit qu'il a trouvé de la Torah".
Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h (Haiïm - Pirké Avot 4,1) demande : Pourquoi la guémara utilise-t-elle le terme "trouver"? Ne devrait-elle pas dire "réussir" (qu'il a réussi dans la Torah)?

Le rav 'Haïm de Volozhin explique que la Torah est la sagesse d'Hachem et qu'aucun mortel ne peut la comprendre naturellement. Les seules personnes capables de la comprendre sont celles qui reçoivent le don de la Torah du Ciel.
Comment méritent-ils ce don? Il ne se mérite qu'au prix d'un dur labeur/d'efforts. C'est pourquoi la Torah exprime le succès dans l'étude de la Torah comme étant "trouvé" (matsata). Ce succès n'est pas le résultat direct de nos accomplissements, c'est un don du Ciel.

C'est pourquoi les 48 façons d'acquérir la Torah n'ont pas forcément de lien direct avec l'étude de la Torah. Le succès dans la Torah dépend d'un don/cadeau d'Hachem.
Si nous nous efforçons d'accomplir les 48 façons d'acquérir la Torah, même si elles ne sont pas directement liées à la Torah, nous pouvons recevoir la Torah comme un don. Sinon, quoi que nous fassions, nous ne serons pas en mesure d'étudier la Torah avec succès.

De même, la guémara (Sanhédrin 99b) explique le verset : "Lorsque quelqu'un fait des efforts pour la Torah, la Torah fait des efforts/travaille pour lui" (Michlé 16,26).
Rachi explique : Si une personne fait des efforts pour la Torah, la Torah se révélera à lui.

Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bé'houkotaï) écrit que la Torah est une existence en soi. Si nous honorons la Torah en faisant des efforts pour elle, alors réciproquement la Torah nous rendra la pareille.
Comment nous rend-elle la pareille ? En nous révélant ses secrets les plus profonds.

-> La guémara (Nidda 70b) pose la question suivante : "Que doit faire une personne pour réussir dans son étude de la Torah?
La guémara répond : "C'est simple : Passez plus de temps dans le beit midrach (lieu d'étude)".
Mais beaucoup ont essayé cela, et cela n'a pas marché! À cela, la guémara répond : "Priez celui qui est la source de toute connaissance : Hachem."
Une fois de plus, nous voyons que le succès dans la Torah ne vient pas de façon naturelle, mais comme un don du Ciel. [en faisant des efforts dans la prière, nous obtenons de la Torah en cadeau]

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+ Apprendre la Torah dans la pauvreté :

-> La michna (Pirké Avot 4,9) nous dit que quelqu'un qui lutte pour apprendre la Torah alors qu'il est dans la pauvreté méritera d'apprendre la Torah avec la richesse.
Mais il y a tant de gens qui luttent pour apprendre la Torah alors qu'ils sont pauvres et qu'ils ne voient jamais aucun signe de richesse. Comment comprendre ce phénomène?

Le séfer Midrach Shmouel (sur Pirké Avot) explique cette michna d'une manière différente.
La michna ne fait pas référence à la pauvreté en termes monétaires, mais à la pauvreté en termes de capacités. Elle fait référence à ceux qui ont lutté pour étudier alors qu'ils sont "pauvres en connaissances" et donc incapables de comprendre la Torah correctement. Ils mériteront d'être capables d'apprendre avec une compréhension claire et complète.

Etudier la Torah = prendre le contrôle du monde

+ Etudier la Torah = prendre le contrôle du monde :

-> La guémara (Béra'hot 5a) nous dit que les traits de caractère d'Hachem sont différents de ceux des humains. En effet, lorsqu'un être humain offre un cadeau à un ami, si ce cadeau est une bonne chose, le donateur peut se sentir mal de l'avoir abandonné.
Cependant, Hachem est différent. Même s'Il nous a donné la Torah, qui est un cadeau incroyable, Il est heureux que nous l'ayons prise.

=> Ceci nécessite une explication. Comment comparer la Torah à un cadeau qu'un être humain pourrait offrir à un autre? Un cadeau quitte la main de celui qui l'offre et se dirige vers celui qui le reçoit. Cependant, la Torah est comme le feu. Lorsque la Torah est donnée, elle ne quitte pas les mains du donneur. Lorsque nous enseignons la Torah, perdons-nous la Torah? Non, l'enseignant et l'élève la possèdent tous deux.

Le rav Elazar Moché Horowitz explique ce concept en se basant sur un midrach au début de parachat Réé. Le midrach nous dit que lorsque Hachem a donné la Torah aux bné Israël, Il ne nous a pas seulement donné la Torah physique, Il nous a également donné le contrôle du monde.
Hachem a en fait renoncé à quelque chose lorsqu'Il nous a donné la Torah : le contrôle de ce mnde-ci.
C'est ce que la guémara (Moed Katan 16b) veut dire lorsqu'elle affirme : "Tsadik gozer, véhaKadoch Barou'h Hou mékayem" (un tsadik décrète, et Hachem accomplit).
Pourquoi cela? Parce que, grâce à l'étude de la Torah, nous contrôlons le monde.

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béchala'h 14,27) dit que lorsque Hachem a créé le monde, Il a posé une condition au monde : Il doit se soumettre à la Torah et aux talmidé 'hakhamim.
De la même manière qu'Hachem lui-même a un pouvoir sur la nature, les personnes qui étudient la Torah en ont également un. Cependant, ce pouvoir sur la nature n'est apparu qu'après que la Torah ait été donnée. Avant que la Torah ne soit donnée, personne d'autre qu'Hachem n'avait cette capacité.

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-> D. a regardé dans la Torah et a créé le monde.
L'homme se penche sur la Torah et soutient le monde.
[Zohar vol.II ; 161b]

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Selon la guémara (Pessa'him 54a) : "7 phénomènes ont été créés avant la création du monde : La Torah, le repentir, le jardin d'Eden, le géuhinam, le trône de gloire, le Temple et le nom du machia'h."

=> En ce sens, la Torah transcende toute réalité de ce monde, à l'image de la téchouva.

-> De même, la guémara (Baba métsia 59b) rapporte :
Rabbi Yéhochoua dit : "La halakha n'est plus dans les cieux".
Que signifie : "elle n'est plus dans les cieux"?
Rabbi Yirmiya répond : "du fait que la Torah a été donnée au Sinaï, on ne tient plus compte de la voix céleste puisqu'il est dit dans la Torah : "vous suivrez la majorité".
Rabbi Nathan rencontra le prophète Eliyahou, et lui demanda : "Que fit Dieu en entendant le propos?"
Eliyahiou haNavi de répondre: "Il riait en disant : Mes enfants m'ont vaincu, Mes enfants m'ont vaincu".

=> c'est ça la grandeur de tout juif, Hachem lui donne une partie de Lui-même et de pouvoir impacter tous les mondes par ses actions ...

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-> Selon la guémara (Pessa'him 54a) : "7 phénomènes ont été créés avant la création du monde : La Torah, le repentir, le jardin d'Eden, le géuhinam, le trône de gloire, le Temple et le nom du machia'h."
=> En ce sens, la Torah transcende toute réalité de ce monde, à l'image de la téchouva.

De même, la guémara (Baba métsia 59b) rapporte :
Rabbi Yéhochoua dit : "La halakha n'est plus dans les cieux".
Que signifie : "elle n'est plus dans les cieux"?
Rabbi Yirmiya répond : "du fait que la Torah a été donnée au Sinaï, on ne tient plus compte de la voix céleste puisqu'il est dit dans la Torah : "vous suivrez la majorité".
Rabbi Nathan rencontra le prophète Eliyahou, et lui demanda : "Que fit Dieu en entendant le propos?"
Eliyahiou haNavi de répondre: "Il riait en disant : Mes enfants m'ont vaincu, Mes enfants m'ont vaincu".

=> c'est ça la grandeur de tout juif, Hachem lui donne une partie de Lui-même et de pouvoir impacter tous les mondes par ses actions ...

La valeur de la Torah

"La Torah est plus précieuse que les perles, et rien d'autre de désirable ne l'égale" (Michlé 3,15)

-> Selon la guémara (Yérouchalmi Péa 1,1), aucune mitsva n'a autant d'importance que celle d'étudier la Torah.

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem 1,4) nous enseigne que l'homme est constitué de parties distinctes : le physique et la spiritualité, son corps et son âme.
Nous sommes placés dans un monde essentiellement matériel, et nous devons en permanence répondre à ses besoins, renforçant ainsi constamment notre côté physique. Comment pouvons-nous continuer à renforcer notre côté spirituel? Par les mitsvot.
Mais, le Ram'hal dit que la plus puissante de toutes les mitsvot est l'apprentissage de la Torah. La Torah a la plus grande capacité à purifier notre physique et à le transformer en spiritualité.
Il écrit que cela non seulement nous élève, mais aussi tout le monde qui nous entoure.

=> L'étude de la Torah, plus que toute autre mitsva, nous relie à Hachem et élève notre côté spirituel.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4) écrit que le lieu principal où réside la Chékhina, est dans la personne elle-même et non dans le Temple (Beis HaMikdash). Cela n'est possible que si une personne se sanctifie correctement en accomplissant les mitsvot. Si une personne s'élève suffisamment, elle devient elle-même le Temple. [Hachem souhaitant résider en chaque juif! ]

-> Hachem a demandé aux Bné Israël de construire un Michkan dans le désert. Quel était exactement son but? Le verset (Térouma 25,8) nous dit : "Faites-moi un sanctuaire, et j'y habiterai". Le but du Michkan était d'abriter la Chékhina, d'être un lieu où Hachem peut résider dans ce monde.
Aujourd'hui, malheureusement, le Michkan et le Temple ont disparu. Où réside donc la Chékhina?
La guémara (Béra'hot 8a) nous dit qu'aujourd'hui, la seule chose qui permet à la Chékhina de résider parmi nous est l'étude de la Torah, comme il est écrit : "Tout ce qu'Hachem a dans ce monde, ce sont les 4 coudées de la Torah" (én lo l'Hachem béolamo éla arba amot chel halakha bilvad).

Lorsque nous nous asseyons et étudions la Torah, nous reconstruisons le Temple dans nos propres 4 amot. C'est incroyable!
Mais : Pourquoi, parmi toutes les mitsvot, c'est l'étude de la Torah qui amène la Chékhina parmi nous?

Le midrach (Chémot rabba Térouma) nous enseigne que lorsque Hachem nous a donné la Torah, Il l'aimait tellement qu'Il ne voulait pas s'en séparer. Afin de rester près d'elle, il nous a ordonné de créer un endroit [le Michkan, puis le Temple] où il pourrait résider près de la Torah.
Nous voyons donc que le but du Michkan était uniquement de permettre à la Chékhina de disposer d'un lieu de résidence proche de la Torah.

C'est pour cette raison que nous constatons que le Temple a été détruit à cause du bitoul Torah (perte de temps où l'on aurait pu étudier - guémara Nédarim 81a).
Une fois que l'on ne tient plus compte de la Torah, le Temple n'a pratiquement plus de raison d'être.
Cependant, même aujourd'hui, après la destruction du Temple, lorsque chaque juif étudie la Torah, la Chékhina est avec nous.

Le but de toutes les mitsvot est d'accomplir la volonté d'Hachem, mais l'étude de la Torah est une expérience qui se fait en présence d'Hachem. C'est un package : La Torah s'accompagne du Créateur.
En ce sens la guémara (Béra'hot 6a) écrit que même s'il n'y a qu'une seule personne assise et étudiant la Torah, la Chékhina se trouve à ses côtés. Nous ne retrouvons ce phénomène dans aucune autre mitsva.

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-> Le 'Hazon Ich écrit dans ses lettres que quelqu'un qui se consacre à la Torah est un ange, dans le corps d'un humain.

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem 1,4) écrit que plus nous nous rapprochons d'Hachem, plus nous devenons purs. Cette proximité purifie la personne. C'est la Torah qui a le plus grand impact sur l'élévation d'une personne.

[ainsi, lorsque nous apprenons la Torah, nous nous élevons à un niveau très élevé. Nous éliminons toutes les impuretés que nous avons pu développer au fil du temps. La Torah est comme le feu (éch) : elle peut brûler toutes nos impuretés. Nous devenons comme des anges, des personnes pures, des kodech hakodachim, le saints des saints. ]

-> Le Maharal (Nétivot Olam - chap. 9) écrit qu'un talmid 'hakham (quelqu'un qui a beaucoup de Torah en lui) est élevé au-dessus des autres humains.

Il est écrit : "ét Hachem Eloké'ha tira" (Tu dois craindre D. - (Vaét'hanan 6,13). Le mot "ét" semble superflu. Le rav Shimon ha'Amsouni connaissait la raison d'être de chaque "ét" de la Torah, qui ont tous une signification. Cependant, il n'arrivait pas à comprendre ce que pouvait bien signifier le "ét" dans ce verset qui parle de craindre D. C'est alors que Rabbi Akiva est arrivé et a expliqué qu'il s'agissait des talmidé 'hakhamim.
Le Maharal en explique le sens profond. La peur est le résultat de la crainte et de la grandeur de quelque chose qui est bien au-dessus de nous. C'est la raison pour laquelle nous avons peur d'Hachem, à cause de Sa grandeur. Le verset nous enseigne donc que nous devons avoir la même crainte qu'un talmid 'hakham. Les talmidé 'hakhamim sont élevés par la Torah et sont au-dessus des humains normaux. Par conséquent, ils incitent les autres à les craindre.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Tiféret Shimshon - Chir haChirim 34) explique qu'il existe 4 niveaux de créations dans le monde : le tsoméa'h "(végétal) ; le "'haï" (animal) ; le "médaber" (les êtres humains) et les talmidé 'hakhamim.
Ils constituent une classe à part. Tel est le pouvoir de la Torah.
[nos sages en Torah représentent un exemple d'à quel point l'étude de la Torah a la capacité d'incroyablement nous purifier et élever, faisant de nous des êtres d'un niveau supérieur au restant de la Création. ]

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-> "Grande est la Torah, car elle donne à ceux qui l'étudient, à la fois ce monde-ci et le monde à Venir" (Pirké Avot 6,7)

-> "Le plus de Torah qu'on étudie, le plus nous avons de la vie" (Pirké Avot 2,7)
Rabbénou Yona explique que même si le stress raccourcit généralement la vie d'une personne, l'effort et la sueur investis dans la compréhension des profondeurs de la Torah, aussi stressant que cela puisse paraître, ne font qu'ajouter du temps à la vie d'une personne.

-> Selon Michlé (3,18), la Torah est un "arbre de vie" (éts 'haïm).
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,33) explique : Imaginez une personne en train de se noyer qui voit une branche d'arbre flotter dans l'eau. Ne s'agripperait-il pas à cette branche pour survivre? De même, seuls ceux qui s'accrochent à l'arbre de vie, la Torah, vivent une "vraie vie". Tous les autres se noient dans les eaux du vide.

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-> Le rav Aharon Steinman (Yémalé Pi Téhilaté'ha 1,208) écrit que lorsque nous étudions la Torah, nous nous connectons à la manière de pensée d'Hachem et nous sommes capables de nous attacher aux voies d'Hachem plus qu'avec n'importe quelle autre mitsva. Nous comprenons mieux Ses voies et le monde. Toutes nos mitsvot s'en trouvent également rehaussées.

-> Pour être vraiment comprise, la Torah Orale nécessite un travail constant et beaucoup d'efforts, et en ce sens la Torah Orale a davantage de capacité de se lier avec Hachem par son étude que ne l'a la Torah Ecrite.

-> Le rav Mordé'haï Sultan enseigne :
Nos esprits sont inondés de concepts étrangers provenant du monde extérieur. Nous avons perdu notre sensibilité à savoir ce qui est bien et ce qui est mal. Comment pouvons-nous faire en sorte que nos esprits se recalibrent et pensent comme nous sommes censés le faire ? Comme il est dit : "Hachem a créé l'homme pour qu'il pense droit, mais il a inondé son esprit de tant de calculs" (Kohélet 7,29). Comment revenir sur le droit chemin?
Ce calibrage se fait lorsque nous entraînons notre esprit à penser comme les grands esprits, comme les Tanaïm, les Amoraïm, les Richonim. Lorsque nous suivons les étapes de la guémara, nous pénétrons dans l'esprit des grands anciens [Sages] qui avaient le bon cheminement de pensée, nous pensons comme eux et nous nous recalibrons.
Lorsque nous essayons de comprendre ce que Rabbi Akiva dit, ce que Rava et Abaye disent, nous suivons leur processus de pensée et commençons à penser comme eux ...
L'étude de la Torah est le seul moyen de restaurer la clarté de notre esprit. Plus nous étudions la guémara, et les processus de pensée des Amoraïm, plus notre cerveau sera droit. C'est le but de l'apprentissage de la guémara et la grandeur de la Torah Ecrite.

La Torah, c’est la liberté

+ La Torah, c'est la liberté :

-> En ce qui concerne les Tables de la Loi, la Torah nous dit : "'harout al halou'hot (elles ont été gravées sur des Tables - Ki Tissa 32,16).
Le midrach (Chémot 41,7) explique que le mot 'harout, en plus de signifier "gravé", peut également être lu comme 'hérout, qui signifie "liberté". C'est parce que la Torah nous libère.
De quoi sommes-nous libérés? Le midrach explique que lorsqu'une personne étudie la Torah, elle est libérée de la douleur, du dur labeur et du Mala'h HaMavét (l'ange de la mort).

Expliquons comment chacun de ces éléments fonctionne.
Le Steipler (Toldot Yaakov 141) écrit que de la même manière que la quantité d'argent que chaque personne gagnera au cours d'une année est décrétée au début de cette année (à Roch Hachana), il est également décrété combien d'afflictions on endurera.
On peut choisir ses souffrances ; plus précisément, nous pouvons décider de la manière dont nous recevons les afflictions (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,6). Nous pouvons soit attendre que le Ciel choisisse ce que seront nos souffrances, soit choisir de remplir notre quota d'afflictions par l'étude de la Torah. Grâce au labeur de l'étude de la Torah, nous couvrons notre quota de douleur.

Le midrach (Yalkout Chimoni - Ekev 8) explique qu'aucune personne ne peut exister sans douleur ni affliction. Parfois, une personne est destinée à rester éveillée un certain nombre de nuits par an.
Elle peut finir par se coucher tard à cause d'un mal de dents ou choisir de se coucher tard pour apprendre la Torah. Lorsqu'il lutte contre le sommeil pour s'asseoir et apprendre, on considère qu'il s'agit d'une affliction. Ces souffrances peuvent remplir son quota. Non seulement il évitera d'autres afflictions indésirables, mais il sera également récompensé pour ces actions. Une situation gagnant-gagnant!

Ensuite, nous constatons que la Torah libère une personne de ses obligations.
En termes simples, cela signifie que la Torah nous libère du fardeau des responsabilités. Si nous acceptons le joug de la Torah, les choses s'arrangeront d'elles-mêmes sans que nous ayons besoin de nous y impliquer. Ainsi, la michna (Pirké Avot 3,5) dit que quiconque accepte de porter le joug de la Torah sera libéré de ses autres responsabilités.

Cette michna peut également faire référence à une autre liberté, qui surpasse peut-être toutes les autres. Nous disons dans la prière de Birchos Krias Shema : "Hachem a fait sortir Sa nation Israël de l'intérieur [d'Egypte] pour lui donner une liberté éternelle" (vayotsé ét amo Israël mito'ham lé'héouts olam).
Comment pouvons-nous comprendre cela? En effet, lorsque nous avons quitté l'Egypte, nous n'avons pas connu la liberté éternelle. Nous sommes devenus des esclaves à plusieurs reprises ... des Babyloniens, des Romains, de A'hachvéroch et de bien d'autres encore.

Nous pouvons répondre à ces questions par un principe énoncé par le Ibn Ezra (Nasso 6,7), qui écrit que le véritable esclavage est l'esclavage du yétser ara, des désirs. Lorsque nous nous élevons au-dessus de nos désirs, nous sommes libres (on est pleinement nous-même). N'y a-t-il pas de pire esclave que celui qui est contrôlé par ses propres désirs et qui ne peut s'en libérer? Existe-t-il un plus grand esclave qu'une personne qui veut se libérer de ses dépendances et qui n'y parvient pas?

Comment pouvons-nous nous élever au-dessus de nos désirs? Par la Torah. C'est le seul moyen. Comme il est écrit : "Il n’est d’homme libre que celui qui se consacre à l’étude de la Torah" (Pirké Avot 6,2)
[ le Méiri de commenter : "La Torah est une source de liberté qui permet à l'homme d'être fidèle à lui même et à son âme divine, d'être libre de pouvoir vivre en harmonie avec sa véritable intériorité.
A défaut de cela, il est esclave de ses passions, des mœurs de la société, ..."
Le Ramban, dans une lettre à son fils, écrit : "Soumets ton corps à ton âme, car d'une telle soumission naît la liberté dans ce monde et dans le monde futur". ]

Mais pourquoi cela? Pourquoi la Torah est-elle le moyen de nous libérer?
La guémara (Baba Métsia 84a) nous raconte une histoire concernant Reich Lakich et Rav Yo'hanan.
Rav Yo'hanon se baignait dans le Yarden. Reich Lakish sauta à travers la rivière, faisant preuve d'une grande force physique. Rav Yo'hanan lança un défi à Reich Lakich : s'il acceptait de se repentir et d'étudier la Torah, il pourrait épouser sa sœur. Reich Lakich accepta ces conditions. Cependant, lorsque Reich Lakich s'apprêta à bondir en arrière pour saisir ses biens, il n'y parvint pas. Pourquoi?
Rachi explique qu'une personne qui consacre ses forces à la Torah perd sa force physique.
Le Maharsha explique en outre que nos désirs sont canalisés vers la Torah et que notre yétser ara s'affaiblit. La Torah affaiblit nos désirs.

Lorsqu'une personne est occupée par son travail ou toute autre tâche, elle oublie momentanément ses désirs, mais ceux-ci ne disparaissent pas pour autant. La Torah est la seule chose qui a le pouvoir d'aspirer/absorber nos désirs. [étudier un bon moment d'étude de la Torah avec concentration, fait disparaître nos mauvais désirs. ]
["Si ce méprisable (le yétser ara) t'affronte, amène-le dans un lieu d'étude (beit hamidrach)" (guémara Soucca 52b - la Torah est tellement puissante que s'il est de fer, il va exploser, et pas uniquement chauffer, voir fondre).]

Le Kli Yakar (Emor 23,16) écrit que la seule raison pour laquelle la Torah a été donnée aux mortels est pour cette raison : pour que nous puissions conquérir le yétser ara. Dans le cas contraire, la Torah serait restée entre les mains des anges.
C'est ainsi que Moché Rabbénou a répondu à l'affirmation des anges selon laquelle nous sommes de simples mortels et ne méritons pas la Torah (guémara Shabbath 88b) : Moché explique que nous avons un yétser ara et que nous avons besoin de la Torah pour le contrôler. [à la différence des anges]

Enfin, la Torah a le pouvoir de protéger une personne de l'Ange de la mort (mala'h amavét).
La guémara (Makot 10a) nous dit que l'étude de la Torah est un refuge contre l'Ange de la mort.
Quelle est la logique qui sous-tend cette affirmation? Pourquoi la Torah a-t-elle un tel
pouvoir?
Il est écrit : "Zot Torat haadam ki yamout ba'ohel" (Ce sont les lois de quelqu'un qui meurt dans une tente - 'Houkat 19,14). La guémara (Béra'hot 63b) explique que ce verset fait allusion à une directive concernant la manière dont une personne doit apprendre la Torah. La Torah ne peut être acquise que par ceux qui se tuent à l'étudier. Que signifie se tuer à l'étude de la Torah?

Le Rambam (Talmud Torah 3,12) nous dit que la Torah nécessite un véritable engagement, et que ce n'est que si une personne s'abstient de tout luxe et consacre sa vie à une véritable étude de la Torah qu'elle réussira dans son étude de la Torah.
C'est ainsi que la Torah peut être une libération de l'Ange de la mort. Si une personne se tue pendant qu'elle étudie, elle n'a pas besoin d'être soumise à l'Ange de la mort! Elle s'est acquittée de sa "condamnation à mort" grâce à son étude assidue de la Torah.
[traduction d'un divré Torah du rav Mordé'haï Sultan]

Renforcer l’importance de l’étude de la Torah à nos yeux

+ Quatre choses nécessitent un renforcement et un effort constant pour s'améliorer, et ce sont : la Torah, les bonnes actions (maassim tovim), la prière et le déré'h érets.
[guémara Béra'hot 32b]

-> Rachi ajoute un détail très important : ce type de 'hizouk (renforcement/encouragement) est nécessaire constamment (tamid), et de toutes ses forces (békol ko'ho).

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-> L'étude de la Torah a un pouvoir et une importance phénoménale, et la tendance naturelle est de la traité avec légèreté. D'où l'importance de constamment renforcer son importance à nos yeux.

-> La michna (Béra'hot (4,2) écrit que rav Né'hounia haKana faisait 2 prières spéciales chaque jour : une lorsqu'il entrait dans le beit midrach pour étudier la Torah, et une autre lorsqu'il en sortait.
La michna demande : "Quelle prière disait-il?". Rav Né'hounia explique que lorsqu'il entrait dans le beit midrach, il priait pour qu'il ne commette pas d'erreur dans l'enseignement de la halakha, et s'il en commettait, pour que personne ne soit satisfait de ses erreurs. Lorsqu'il quittait le beit midrach, il remerciait Hachem de pouvoir passer du temps dans le beit midrach et non dans d'autres endroits.

La guémara (Berachos 28b) rapporte le texte exact de la prière qu'il prononçait en quittant le beit midrach (lieu d'étude). Rav Né'hounia se compare à d'autres personnes qui n'apprennent pas la Torah. Il dit : "Nous ne sommes pas comme les autres, qui perdent leur temps avec le néant. Au contraire, nous passons notre temps dans un but précis. Nous nous réveillons pour apprendre la Torah, alors qu'ils se réveillent pour ne rien faire. Nous travaillons et ils travaillent. Nous travaillons et recevons une récompense, ils travaillent et ne reçoivent pas de récompense, ..."
[de même dans la prière de conclusion de chacune de nos prière, le Alénou léChabéa'h, nous disons : "C’est à nous qu’il incombe de louer le maître de Tout... il ne nous a pas faits comme les peuples du monde ... qui se prosternent devant la vanité et le vide et qui adressent leurs oraisons à une divinité non secourable, alors que nous, nous nous prosternons devant le roi suprême" ]

Le Tiféret Israël demande : "Je comprends l'importance de remercier Hachem pour nos privilèges, mais pourquoi devons-nous dénigrer les autres dans ce processus?"
[ce n'est pas le genre de la religion juive de dévaloriser son prochain!
C’est comme si on affirmait : on est les meilleurs! Et eux ils sont trop nuls, débiles dans ce qu’ils font!
C’est comme si sur le chemin de la synagogue à Shabbath, on regardait les non-juifs avec un sentiment de fierté, d’orgueil d’être dans la Vérité, d’avoir la responsabilité de pouvoir faire des actes énormes, car Divins! Et eux, ils vont des choses si futiles, si éphémères, en comparaison. ]

Il répond à sa propre question en soulignant un principe important : après avoir étudié la Torah, en s'exposant au monde extérieur, on peut commencer à douter de sa raison d'être et de ses objectifs spirituels dans la vie.
Combien ce que nous propose le monde environnant peut être attrayant, intéressant! Nos valeurs spirituelles sont alors en concurrence redoutable!
La tendance humaine recherche la facilité, ce qui rapporte rapidement et de façon visible.
Les valeurs non-juives influencent notre subconscient.
Ainsi, on peut en arriver à garder la halakha, mais avoir un état d'esprit très loin de la judaïcité.

Nos rabbanim ont institué cette prière afin de nous rappeler la grandeur du fait d'étudier la Torah et de réaliser que ce que nous faisons surpasse tout ce qui existe dans ce monde.
On doit réaliser que rien n'est comparable à la grandeur de la Torah, rien! On doit en être joyeux, fiers!
[ex: certes ce que la société non-juive me propose est intéressant, mais par rapport à ce que la Torah me propose cela n'a que peu d'intérêt, c'est vide.]

-> Le Or'hot Tsadikim (chaar Gaavah) dit qu'une telle fierté, un tel orgueil, est obligatoire.
Il est impératif d'apprécier la capacité d'apprendre la Torah et de ne pas perdre de temps. Ce n'est que lorsque nous l'apprécions et que nous en sommes fiers que nous nous sentons encouragés à continuer à le faire.

-> Comme l'affirme la guémara (ci-dessus), nous devons constamment se travailler pour que l'étude de la Torah et une vie qui en découle, soit important à nos yeux. Nous devons avoir de l'orgueil de la sainteté (gaava diKédoucha), en dénigrant par exemple ce que le monde non-juif nous propose. Nous devons nous renforcer dans ce que nous faisons spirituellement, en comprenant pourquoi nous le faisons et ce que cela implique.

Le rav Zev Zeichick, l'un des tsadi de Jérusalem a dit un jour : "Un ben Torah doit se promener en sentant qu'il n'y a pas de plus grand bonheur au monde que d'apprendre la Torah et qu'il n'y a rien de plus malheureux que d'être un am haarets, un ignorant qui n'a pas de lien avec la Torah.

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-> Rachi (guémara Béra'hot 6b) enseigne que la prière fait partie des choses qui se tiennent au sommet du monde (dévarim chéom'dim béroumo chel olam), mais que les gens traitent avec légèreté. Dans ses mots : "la prière qui s’élève jusqu’au ciel".
L'Alter de Kelm (Ohr Yé'hezkel) interprète : "des choses qui se tiennent au sommet du monde" = "quelque chose qui peut amener [une personne] au sommet du monde".
C'est le pouvoir de la prière : élever et transformer une personne.