Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Dans le fond des mers, il existe des pierres précieuses à l’intérieur de pierres très lourdes. Il faudra de grands efforts pour briser la pierre pour atteindre la pierre précieuse. Et plus la pierre est dure, plus la pierre précieuse aura de valeur.
De même, quand une personne voit que son cœur est très dur et lourd comme une pierre, cela est le signe qu’une pierre précieuse et un grand trésor y sont enfouis."

[le Beit Avraham]

"Lorsqu'un homme décède, ses membres témoignent qui il était"
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada sur cette guémara) commente :
"L'impact des actions est inscrit sur les membres de l'homme qui les accomplies.
Il ne s'agit pas ici d'un témoignage verbal, mais d'une véritable preuve. On pourrait comparer cela à une attestation écrite et signée par des témoins prouvant l'acte d'une personne."

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"Au moment où un homme décède et rejoint le monde de vérité, tous ses actes témoignent devant lui : "c'est ainsi que tu as fait à cet endroit, ce jour-là", et l'homme de répondre par l'affirmative."
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada afférent) commente :
"Nous savons que si un homme a commis une faute à un endroit, il y appose l'empreinte de sa faute. Une impureté sera désormais inhérente à l'endroit à jamais et sera nuisible aux personnes qui s'y rendront. Cette force impure pourra même les faire fauter.

Inversement, un endroit dans lequel de bonnes actions ont été accomplies, comme l'étude de la Torah, l'accomplissement de mitsvot, contient une sainteté dans ses murs qui rejaillira sur les personnes s'y trouvant."

=> Dans le monde de Vérité, nous pourrons nous rendre compte d'à quel point nous avons pu impacter en bien ou en mal le monde.
En effet, de même que lorsque l'on marche sur le sable nous y laissons des traces, de même lorsque nous évoluons dans ce monde nous y laissons des traces, sous formes de forces d'influence éternelles, fruit de notre comportement.

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva - chap.3) enseigne :
"Lorsque l'homme commet ne serait-ce qu'une seule faute, il se rend coupable lui-même, mais fait en même temps pencher le monde entier du côté de la faute, entraînant ainsi la corruption à grande échelle.
Et inversement, lorsque l'homme accomplit une bonne action, il fait pencher le monde entier du côté du mérite, engendrant délivrance et bienfaits."

[lorsque je faute dans un endroit particulier, c'est comme si j'y mettais pour toujours une "peau de banane", signifiant que jusqu'à la fin des temps, pour toute l'humanité, en ce lieu il sera plus facile d'y fauter.
Et inversement, dans le cas d'une bonne action.]

"Parfois, nous avons tellement de souffrances qu'il nous est impossible de prier ou d'étudier la Torah.
Il se peut qu'à ce moment, Hachem préfère observer comment nous allons accepter notre peine, notre souffrance, plutôt que notre prière et notre étude."

[Rabbi Israël de Ruzhin]

"Tout homme que D. aime, Hachem l'accable de grandes souffrances, comme il est écrit : "D. le désire, Il le brise et l'accable de maladies" (Yéchaya 53,10) ...

Rech Lakich dit : ... de la même manière que le sel adoucit la chair, ainsi les épreuves atténuent-elles les fautes de l'homme."

[guémara Béra'hot 5b]

=> Les souffrances diminuent et effacent les marques profondes laissées par nos fautes.
Le corps se purifie et par là même s'éclaircissent la pensée et l'esprit.
Cela entraîne alors que cette personne "que D. aime" va avoir davantage de proximité avec Hachem.

La force de nos pensées

"Au moment de la nuit de noces, le cœur de Yaakov était orienté vers Ra'hel, car il pensait avec certitude être avec elle.
De cette pensée et de cette volonté profonde, Léa tomba enceinte.
Mais malgré cela, cette pensée initiale retrouva sa place dans la réalité : puisque le cœur de Yaakov était entièrement tourné vers Ra'hel, c'est l'aîné de cette dernière, Yossef qui reçut le droit d'aînesse".
[Zohar - chap.1,p.176]

Le fils aîné de Yaakov était Réouven, fils de Léa.
Mais concrètement, c'est Yossef, le fils aîné de Ra'hel, qui reçut un héritage double, puisque ses 2 fils (Ménaché et Efraïm) furent considérés comme 2 tribus à part entière quant au partage de la terre d'Israël.
Yossef a eu ainsi 2 parts d'Israël, en accord avec la loi juive statuant que l'aîné d'une famille reçoit un héritage double par rapport à ses frères.

=> Nous voyons ici un exemple que la force de la pensée, est plus puissante que l'acte même, avec des conséquences mêmes de nombreuses années plus tard!

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+ La force de nos pensées :

-> "Lorsqu'un bateau en percute un autre, si le bateau touché est plus robuste que le premier, c'est le premier bateau qui se brisera par la puissance du choc.

Il en est de même de la pensée, qui lorsqu'elle ne se concrétise pas, revient en force vers son émetteur.
C'est ce qui se passa pour Haman : il désira anéantir les juifs et on l'en empêcha. Mais puisque sa pensée avait déjà été conçue et qu'elle n'atteignit pas son but, elle se rabattit sur lui.

De la même manière, si l'on jette une balle et qu'elle n'est interceptée par aucun obstacle, elle suit sa trajectoire. Mais si un mur l'intercepte, elle rebondit de plus belle vers celui qui l'a lancée.
Il en va exactement de même de la pensée : lorsqu'un élément la stoppe dans sa course, elle revient en force vers celui qui l'a conspirée."
[le Sifté 'Haïm - Moadim]

-> "Il en est ainsi de la pensée pourtant si volatile. Sa fin est de se retourner contre celui qui l'a conspirée quand elle ne prend pas forme dans la réalité."
[Maharal - Méguila 9,25]

-> "Rech Lakich dit : Celui qui suspecte à tort reçoit des coups" (guémara Shabbath 97a)
En effet, sa pensée négative n'a ici aucune prise et elle n'a pas non plus sur quoi se fonder, elle va lui retomber forcément dessus de manière négative.

-> Il est permis d’être "jaloux" des érudits et d’envier leur vaste connaissance de la Torah car cela stimule et inspire à étudier davantage.
[Zohar ; guémara Baba Batra 21a]

Les autres formes de jalousie sont négatives, car quand l'homme les éprouve, il désire au fond de son cœur que son ami perde son bien. La réussite de l'autre est douloureuse pour l'homme ; il souhaite qu'il lui arrive du mal.
Or, comme on a pu le voir, une telle pensée revient vers celui qui en est la source.

=> Ainsi, être jaloux n'aide en rien à atteindre ce qui est jalousé, mais en plus d'être triste de sa situation, cela nous amène des conséquences négatives suite à nos pensées négatives sans fondement réel (autre qu'un aveuglement lié à notre jalousie).

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-> "La manière dont l'homme agit se répercute sur lui" (guémara Baba Métsia 33a)

Le Maharal ('Hidouché Haggadot sur cette guémara) enseigne que lorsqu'un homme éprouve une crainte particulière pour quelque chose, il donne à cette chose la possibilité d'agir contre lui.
Comme le précise Iyov (3,25) : "C'est que tout malheur dont j'avais peur fond sur moi, ce que je redoutais vient m'assaillir".

Ainsi, ce dont je m'inquiétais par avance vient justement m'assaillir parce que je m'y suis inquiété.

Le Maharal ajoute :
"Et même si cette crainte était celle d'une chute, comme le disent les Richonim, c'est cette même crainte qui entraînera justement sa chute.
En effet, si un homme prenait une planche de bois et la plaçait au-dessus des eaux d'un fleuve afin de le traverser, il aurait de fortes chances de tomber lorsqu'il marcherait sur cette planche.
Par contre, s'il la posait au sol, son pied n'en dévierait pas d'un millimètre.
Pourquoi en est-il ainsi?

Car dans le premier cas, l'homme pense qu'il va tomber et l'élément le plus actif et le plus influent est véritablement le cerveau.
Il en va de même lorsque l'homme a peur de la pauvreté, il laisse son cerveau agir dans ce sens et il finit par être effectivement affligé par la pauvreté."

-> "L'homme est sa pensée" (Sifté 'Haïm - Moadim)

-> "La pensée exerce un grand impact sur l'homme et même une simple intention ou un éveil aussi minimes soient-ils sont déjà une très grande chose"
[Rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou]

-> Cela peut éclairer l'interprétation de certaines paroles de nos Sages, comme :
- "Quand la tête est saine, tout est sain" (Zohar haKadoch - chap.3,135) ;
- "Le corps suit la tête" (guémara Erouvin 41a) ;
- "Un esprit abattu dessèche les membres" (Michlé 17,22)
- "Une bonne nouvelle est une sève bienfaisante pour le corps" (Michlé 15,30)

=> Le fait d'avoir des pensées positives, nous fait regarder la vie pleine de bonne humeur, mais également cela va contribuer à changer positivement notre réalité (et inversement).

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-> "L'homme est conduit vers le chemin qu'il veut emprunter"
[guémara Makot 10b]

-> "Celui qui veut se corrompre est aidé dans ce sens, comme celui qui veut se purifier"
[guémara Shabbath 104a]

Le Maharcha de commenter : "Selon la volonté et la pensée de l'homme, des anges l'orientent, ceux-ci ayant été créés justement par cette volonté."

=> C'est ainsi que notre pensée, expression de notre volonté, va véritablement créer des anges, qui vont conduire l'homme vers le lieu de son désir.

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-> "Lorsque l'homme désire de tout son cœur et de tout son être quelque chose, cela se réalise."
[Gaon de Vilna - Michlé 23,12]

-> "Sache que la pensée a un impact extrêmement puissant.
Un homme qui concentre sa pensée sur quelque chose de précis peut ni plus ni moins actionner cette chose. Et même si l'objet de sa pensée était d'acquérir de l'argent, c'est certain qu'il y parviendrait!

Il en va de même pour n'importe quel domaine, à condition que sa pensée soit dénuée de tout sentiment ou affect (c'est-à-dire qu'il est déconnecté de tout ce qui l'entoure, totalement absorbé par sa pensée précise)."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 193]

=> La pensée a une telle puissance qu'un homme pourrait acquérir tout ce qu'il désire par son biais!

-> Rabbi Na'hman de Breslev enseigne également (Si'hot haRan 62) :
"Sache que des forces inouïes sont recelées en l'homme, car il peut véritablement donner forme à la réalité par le biais de sa pensée. Mais pour cela, il faut qu'elle soit exclusivement tournée et concentrée sur un jet précis, c'est-à-dire que chaque strate de la pensée, aussi bien intérieure qu'extérieure soit orientée vers ce point précis.

Et lorsque la pensée dans toutes ses dimensions est actionnée et que vient s'allier la conviction que l'objet de la pensée se réalisera, sans qu'aucune autre pensée ne vienne troubler la pureté de la pensée initiale, alors la réalité prend la forme selon cette pensée."

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-> "L'excès de pensée de l'homme empêche la réalisation de son projet, fut-ce même dans le domaine de la Torah."
[guémara Sanhédrin 26]

Rachi commente : "Lorsqu'un homme pense : je ferai ceci ou cela, j'acquerrai ceci ou cela, la chose est vouée à ne pas se faire, même s'il s'agissait d'un projet spirituel, comme terminer en un temps précis une étude particulière".

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
"S'il est fixé à Roch Hachana que l'homme jouira de telle réussite, de telle abondance, mais qu'il a fait une prière détaillée (iyoun téfila) négative, en imaginant toutes les actions dont il serait l'auteur et qui lui apporteraient la réussite, comment ces simples pensées peuvent-elles modifier ce qui a été fixé pour lui à Roch Hachana?
["Tous les gains d’une personne sont prédéterminés d’un Roch Hachana à l’autre." - guémara Beitsa 16a]
Comment peut-il perdre les bienfaits qui devaient lui revenir au cours de cette année et qui étaient de surcroît écrits dans le grand Livre du Ciel?

La réponse est la suivante : il visualise déjà dans son esprit la réussite qui sera la sienne, la manière dont il l'atteindra et même le plaisir qu'il en retirera.
Il jubile déjà, se croyant détenteur et maître de cette satisfaction, mais sa pensée est erronée à sa source, puisqu'il fait dépendre sa réussite de la force de son bras et non de Hachem.

Il recevra donc sa punition, mesure pour mesure, du Tribunal céleste qui déclarera que puisque la simple pensée de sa réussite lui a procuré du plaisir, la réussite n'a pas besoin de se concrétiser dans sa réalité."

=> Ainsi, un homme peut provoquer sa perte par sa propre pensée.
Lorsque cette dernière est dénuée de émouna, elle ne peut être le réceptacle de la bonté de Hachem, et les sentiments de joie ressentis en plaçant sa confiance en ses propres actes, vont lui service de rétribution.

-> En ce sens, il est écrit au sujet des rêves plausibles : "Rabbi 'Hida a dit : lors d'un mauvais rêve, la peine suffit, lors d'un bon rêve, la joie suffit" (guémara Béra'hot 55a).

Cela signifie que :
- la peine éprouvée par la personne qui fait un mauvais rêve est une punition suffisante.
Par exemple, la pauvreté n'aura plus besoin de venir l'accabler.
- la joie qu'elle éprouve au moment de son rêve remplace la véritable joie qui devait lui être octroyée dans la réalité.

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - Ki Tissa) rapporte que : "L'homme doit être pleinement conscient que ces pensées fictives qui lui viennent à l'esprit ne sont ni plus ni moins l'oeuvre du yétser ara, dont le but est de lui faire perdre son vrai bien. L'homme s'empressera donc de chasser ces pensées stériles de son esprit dès qu'elles surgiront."

[on peut programmer le futur dans un but nécessaire et constructif, mais pas dans un but de renforcer la conviction que sa réussite dépend uniquement de notre force et de nos capacités.]

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-> Selon la guémara (Sanhédrin 26b), la pensée peut entraîner à oublier son étude, comme il est dit : "Il fait échouer les projets des gens de ruse : leurs mains n'exécutent rien qui vaille" (Iyov 5,12).
Rachi explique : "La pensée qu'un homme a accompli tel acte, ou de parvenir à tel objectif, a la capacité d'inhiber son accomplissement. C'est le cas même pour l'étude de la Torah, par exemple, si l'on dit : Jusqu'à tel jour, je finirai d'étudier tel sujet".

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son Kéter Malkhout) ajoute :
"Souvent, de nombreuses bénédictions sont prêtes à être envoyées à l'homme, mais il les perd lui-même par le fait qu'il vagabonde avec son imagination et rêve déjà d'avoir reçu ces bénédictions. Il tire profit de ces rêves, se conforte dans ses illusions et repousse par cela l'envoi prévu des bénédictions".

On peut se demander comment cet homme pourrait perdre ce qui est prévu pour lui, simplement à cause de son imagination ...
Le Ben Ich 'Haï répond qu'en réalité, cet homme a déjà tout reçu en pensée et il s'est déjà réjoui de la bénédiction comme s'il l'avait reçue.

Il est intéressant de rapporter les paroles du Ben Ich 'Haï dans notre commentaire : "Il est un problème dont la plupart des gens souffre, que ce soit les hommes de Torah ou ceux qui travaillent, et j'avoue en faire aussi partie ..."

[nous devons faire attention sur le fait que ces pensées qui montent à notre esprit ne sont que l'acte du Satan qui cherche à tout nous faire perdre. Il est donc très important de surmonter cet instinct qui nous pousse à vivre le rêve comme s'il état réel.]

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-> "Quand tu bâtiras une maison neuve, tu établiras une barrière autour du toit, pour éviter que ta maison soit cause d'une mort, si quelqu'un venait à tomber" (Ki Tétsé 22,8)

Le Ben Ich 'Haï commente :
Lorsque l'homme inaugure une nouvelle construction, fête un nouveau concept qu'il a inventé grâce auquel il peut s'enrichir, la Torah lui demande de faire un acte, une barrière aux pensées qu'il a dans la tête, qui représente le toit de l'homme, et qu'il ne vive pas dans l'illusion de devenir milliardaire.
La raison en est : "Pour éviter que ta maison soit cause d'une mort si quelqu'un venait à tomber" = les illusions le feront tomber, lui feront perdre le bien qui est prévu.

Même s'il a été décrété pour cet homme, le jour de Roch Hachana, qu'il mérite richesse et bonheur, il risque de tout perdre par les illusions qu'il entretient.

Le Ben Ich 'Haï conclut en expliquant : "Car nous avons déjà reçu la récompense dans notre imagination, puisque nous nous sommes déjà réjouis comme si elle était déjà réelle et présente".

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-> b'h, également  : pense bien et tout ira bien : https://todahm.com/2020/03/31/13093-2

La force des paroles positives

"L'homme doit toujours se dire : tout ce que fait notre Créateur miséricordieux est pour le bien"
[Rabbi Akiva - guémara Béra'hot 60b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada sur cette guémara) commente :
"Lorsque les paroles d'un homme sont positives elles ont le pouvoir d'annuler même les mauvais décrets.

Rabbi Akiva voulait enseigner ... qu'il [faut] s'habituer à prononcer des paroles positives face à tout ce qui peut survenir, même un événement paraissant négatif, car cela même a le pouvoir de le transformer en bien."

"Au moment où les souffrances sont envoyées à l'homme, on leur fait jurer d'arriver à un jour et un moment précis, par le biais d'une personne et d'un moyen précis."

[guémara Avoda Zara 55a]

Cette guémara rapporte les paroles de rabbi Akiva, selon lesquelles lorsque Hachem envoie en mission des anges de souffrance et de maladie, il adjure chacun d'eux et leur dit : "Jure que tu ne t'attacheras à cet homme qu'à tel moment et que tu le quitteras à tel instant, qu'il sera soigné par un tel médecin, qui lui administrera tel remède".

-> Le Maharcha explique que lorsque le malade se repent et prie avec sincérité, il éveille la pitié de D. qui annule l'engagement des anges de le faire souffrir et pardonne bien avant le moment fixé.
Hachem apporte donc la guérison de l'une ou l'autre façon :
- si le patient ne se repent pas = la souffrance prévue par le décret suit son cours : au bout du temps fixé, D. exerce son rôle de "guérisseur fidèle" (rofé nééman), rappelant ses agents au moment prévu ;
- si le malade se repent = D. agit immédiatement comme un "guérisseur miséricordieux" (rofé ra'hman), et envoie la guérison sans attendre.

-> Le Zohar (paracha Chla) enseigne que la maladie est provoquée par les accusations des anges qui dénoncent les fautes de l'homme devant le Tribunal Céleste. Lorsque celui-ci se repent et accepte de se soumettre à la royauté de D., il est pardonné.
Plus encore, lorsqu'un homme demande la santé pour pouvoir étudier la Torah et accomplir les mitsvot, les anges accusateurs eux-mêmes proclament : "Laissez passer ce serviteur du Roi!"

-> La maison d'Israël dit : "Maître de l'univers, nous savons que toutes les maladies qui nous affligent sont uniquement destinées à nous rapprocher de Toi.
Nous sommes "malades d'amour" car Tu nous accables de maux/souffrances pour éveiller nos prières et notre amour [envers Toi]."
[midrach Chir haChirim rabbati 2,14]

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-> "Ne t'afflige pas pour demain, car tu ne sais pas de quoi demain sera fait"
[guémara Yébamot 63b]

-> "La peine du moment est suffisante"
[guémara Béra'hot 9b]

-> "Lorsque l'homme voit des malheurs s'abattre sur lui, qu'il scrute ses actions."
[Rav 'Hisda - guémara Béra'hot 5a]

L'idée est qu'en général nos souffrances proviennent de nos actes et disparaissent grâce à nos actes.

[à défaut de téchouva, dans ce monde nos souffrances sont un moyen de réparer à un faible prix les conséquences de nos fautes, par rapport au monde à venir où le prix est plein pot.]

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-> "Je me suis accroché à une planche et chaque fois qu'une vague a déferlé sur moi, j'ai baissé la tête!"
[Rabbi Akiva - guémara Yébamot 121a]

Lorsque l'on reçoit des coups dans la vie, il ne faut pas se focaliser sur le bâton (l'intermédiaire), mais sur celui qui en est à l'origine : Hachem.

=> Il faut s'accrocher à une planche (la émouna que c'est pour notre bien car venant de D.), et pendant le summum de la tempête, lorsque la vague déferle, on doit baisser la tête (admettre que nous ne sommes pas D. pour tout comprendre, que cela nous dépasse, et ce plutôt que de se révolter contre cette "injustice", disant alors à Hachem ce qu'il doit faire!).

-> Le roi Salomon nous conseille : "Les jours du pauvre sont tous mauvais, mais qui a le cœur content est perpétuellement en fête" (Michlé 15,15)

=> Même si c'est la tempête autour de toi, baisse ta tête pour regarder tout le positif que tu as déjà dans ta vie (combien est minime en comparaison ce qu'il peut me manquer d'indispensable!), et ce plutôt que de toujours regarder au loin, à la recherche perpétuelle d'une nouvelle chose que tu n'as pas, comme condition de ton bonheur.

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-> "Hachem éprouve le juste (tsadik), mais le méchant (racha) et le partisan de la violence, Il les hait de toute Son âme" (Téhilim11,5)

-> "Rabbi Yonathan dit : le Créateur n'éprouve pas les cruches chancelantes qui se fêlent au premier coup, Il éprouve les cruches solides, qui ne se brisent pas, même après plusieurs coups.
Ainsi, Hachem ne met à l'épreuve que les tsadikim ...

Rabbi Yossi dit : le travailleur de lin sait bien que plus il frappe son in, plus il l'affine et plus il le travaille, plus il l'embellit."
[midrach Béréchit rabba 32,2]

=> Sans souhaiter d'épreuve, le fait que Hachem nous en envoie est un signe clair que nous sommes quelqu'un de grande valeur, dont les épreuves sont là pour permettre l'éclosion de potentialités internes.

Les épreuves sont adoptées aux forces de la personne, et elles peuvent devenir un tremplin m'étant à jour des forces insoupçonnées jusque là.
[les juifs sont comparés aux olives, car on doit les pressuriser pour qu'ils libèrent les trésors qui sont contenus en eux.
Sur le moment c'est dur, mais quelle fierté éternelle ensuite de voir tout ce qu'on a pu faire de notre vie dans ce monde!]

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-> "Hachem n'élève personne à la dignité avant de l'avoir testé" (midrach Béréchit rabba)

-> "Il [D.] voulait t'éprouver par les tribulations pour te rendre heureux à la fin" (Ekev 8,16)

[Une épreuve est pour nous comme un test personnalisé de notre fidélité à Hachem.
A quel point Lui resterons-nous confiant, plein d'amour?]

-> "Chaque Roch 'Hodech est comme un Roch Hachana en miniature."
[Séfer haTodaah]

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-> "Le jour précédant Roch 'Hodech est appelé : "Yom Kippour Katan", car il est comme un jour de Kippour en miniature, un moment où les fautes du mois précédant peuvent être expiées."
[Pri 'Hadach 17 ; Chlah sur Pessa'him 29 ; Michna Broura 566,12]

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-> S'il n'y avait pas eu la faute du Veau d'or, le jour de Roch 'Hodech aurait été un Yom Tov, comme tous les autres.
Cependant, c'est uniquement dans ce monde que Roch 'Hodech est diminué.
Au Ciel, Roch 'Hodech a la même sainteté que les autres Yamim Tovim
, et lorsque que l'on dit : "mékoudach ha'hodéch" dans ce monde, le mois reçoit toute sa sainteté au Ciel.
[Tour, Pirké déRabbi Eliézer]

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-> ‘Hodech (le mois - חדש) a une valeur numérique de 312.
Il y a 12 façons de combiner les lettres du Tétragramme (יהוה), et chaque mois est éclairé par une de ces combinaisons.
Et 12 fois le Tétragramme [de guématria 26] a la valeur numérique de 312, à savoir « ‘hodech" (חדש).
Le mot désigne un renouvellement (ex: 'hodech -> 'hadach (nouveau) -> lé'hadech [renouveller - לְחַדֵשׁ]), tous les mois le temps se renouvelle en fonction de la combinaison des lettres du Tétragramme.
Et pourtant, il nous a été remis le pouvoir de changer les temps et les combinaisons pour passer de la justice à la miséricorde, ainsi qu’il est dit : "ha’hodech hazé la'hem" : le mois est pour vous, la chose est entre vos mains.
[Bné Yissa'har]

Agir au maximum de SES capacités

+ Agir au maximum de SES capacités :

-> Un jour, le Steïpler, Rabbi Yaakov Israël Kanievsky était dans un taxi, et il a demandé au chauffer s'il consacrait du temps à étudier la Torah.
Le chauffer lui a répondu qu'il allait le soir à un cours de guémara, et qu'à cause de son travail difficile, il s'endormait pour ne se réveiller qu'à la fin du cours.
Il a exprimé au Steïpler à quel point cette situation lui était pénible.

Le Steïpler lui a répondu :
"Vous devez savoir que bien que dans ce monde vous ressentez que vous ne valez pas grand chose, je peux vous garantir que dans le Ciel vous êtres perçu comme un grand général, car vous faites tout ce que vous pouvez [en réalisant votre potentiel au maximum].

Plus que cela, vous ne le pouvez pas.
Continuez à aller au cours, et ce même si vous vous endormez sur la guémara, car au Ciel ils vous considèrent comme un grand tsadik."

-> Le Rav Don Segal explique : "Le chauffeur de taxi faisait réellement le maximum de ce qu'il pouvait.
Il avait beaucoup d'enfants et selon la loi juive il était obligé de les nourrir, et son travail de chauffeur le fatigué beaucoup.
Par conséquence, tout ce qu'il était obligé de faire était de se rendre au cours, même s'il n'en comprenait rien du tout, et s'endormait."

-> Le Steïpler (dans son 'Hayé Olam vol.2 chap.12) écrit :
"Hachem ne demande pas à une personne davantage que ses capacités.

L'élève avec des difficultés de compréhension, qui travaille et peine autant que possible, a rempli son quota et il est aimé par Hachem exactement comme l'est le génie qui a accompli son quota.

[En réalité,] d'une certaine façon, il est encore plus aimé que le génie qui a réussi brillamment dans la Torah. Parce que pour le génie, son étude est un grand plaisir, tandis que pour l'étudiant faible, son étude est un sacrifice et un lourd fardeau [et malgré cela il étudie].

Or, nous avons appris que : "selon la peine est la récompense". "

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-> Le Divré 'Haïm de Sanz faisait autrefois un Siyoum haShass. Au même moment, une autre personne, élevée dans un milieu non religieux, fit un siyoum sur les Téhilim.
Le Divrei 'Haïm avoua être jaloux de cette personne car il était plus facile pour lui de faire un Siyoum haShass que pour cette personne de faire un siyoum sur les Tehilim. C’est la lutte/l'effort qui compte!

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-> Le 'Hazon Ich (Maasé Ich 3:15) dit qu'il est plus facile d'apprendre 18 heures par jour que 6 heures par jour. Pourquoi en est-il ainsi?
Parce que lorsque nous nous concentrons sur une chose et que nous ne pensons qu'à cela, nous sommes toujours dans le coup. Cependant, un homme qui travaille la journée est confronté à un défi de taille. Il doit se couper du monde extérieur et se concentrer entièrement sur l'étude de la Torah. Il doit passer d'un monde à l'autre.
Il peut sembler plus facile d'étudier quelques heures le matin et le soir que d'étudier la Torah toute la journée, mais c'est en fait beaucoup plus difficile.

 

"Toute personne qui accepte les souffrances avec joie amène la délivrance au monde entier"

[guémara Taanit 8a
- améchaméa'h biyéchourim chéba'im alav mévi yéchoua]

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-> Lorsque l'on subit une souffrance et qu'on l'accepte avec amour, c'est comme si on avait apporté une offrande (korban) à Hachem.
[Rav Chlomo Kluger - Kéhilat Yaakov]

-> "Les souffrances liées à la pauvreté sont plus difficiles à supporter que toutes les autres souffrances cumulées"
[midrach Chémot rabba 31,14]

-> Le Chomer Emounim enseigne que rien ne purifie autant l'âme d'une personne que les difficultés financières.

[pendant ces moments durs, D. ne nous abandonne pas, au contraire Il nous purifie, nous lave des conséquences de nos fautes.
Il ne nous rejette pas, au contraire Il nous permet d'atteindre des niveaux spirituels plus élevés, de pouvoir d'avantage être proche de Lui.

Cela ressemble au bébé qui pleure alors que pour son bien nous le lavons de ses excréments ...]

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-> Rabbénou Nissim Gaon, cite le midrach (Batei midrach 8,6) :
Lorsqu'il est décidé sur une personne un décret la condamnant à être malade ou à mourir, que D. nous en préserve, Hachem va parfois prendre de l'argent ou des possessions matérielles à la place de sa santé ou de sa vie.

Et si une personne n'a pas d'argent qu'on puisse lui prendre, Hachem va lui faire une expiation d'une autre façon : en lui faisant croire ou en lui donnant de l'argent, et en le lui retirant par la suite.
C'est ainsi que sans perdre d'argent, cette personne a pu faire expiation (lui évitant de vrai problème de santé ou de perdre sa vie!).

C'est le sens du verset : "Hachem a donné, Hachem a repris, que le nom de Hachem soit béni" (Iyov 1,21).

Parfois, Hachem nous donne dans un but de nous le reprendre par la suite.
Comme le conclut le verset, nous devons en remercier D. pour cela.

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-> Iyov a connu d’atroces souffrances.
Selon le midrach (Yalkout Chimoni – rémez 908), si Iyov ne s’était pas plaint des malheurs qui lui sont arrivés, et s’il avait à la place pris conscience qu’ils lui étaient nécessaires et pour son bien, alors nous aurions ajoutés son nom au début de la amida : "D. d’Avraham, D. de Yits’hak, D. de Yaakov et D. de Iyov".

=> On peut se rendre compte de la grandeur d’accepter ce qui nous arrive (volonté de D.) avec amour.
Par cette attitude, Iyov aurait été mis à l’égal de nos Patriarches!

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-> Le Rambam (Avot Kochavim 1,3) écrit que nos Patriarches et Moché sont les 4 personnages les plus importants que notre peuple a pu avoir, et si Iyov aurait eu davantage de émouna, il serait devenu l'égal des Patriarches (Avot).

[le test était extrêmement difficile, mais cela illustre ce que peut faire la émouna, et à quel point elle peut élever une personne jusqu'aux plus hauts niveaux.
Le rav David Ashear écrit : "nous ne devons pas être des tsadikim pour utiliser la émouna, mais si nous l'utilisons alors elle nous transforme en tsadikim".]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël chap.3) enseigne que si une personne a une confiance totale dans tout ce qui lui arrive dans la vie, qu'elle a toujours conscience que Hachem est toujours derrière chaque chose, et qu'ainsi tout doit être pour le bien (même si ça peut sembler être le contraire), alors cette personne va atteindre un niveau spirituel extrêmement élevé,.
De plus, elle aura une récompense phénoménale dans le monde à venir, en y recevant une abondance de bénédictions de Hachem.

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-> La guémara (Béra'hot 3b) rapporte que le roi David s'est privé de sommeil afin de pouvoir passer ses nuits à étudier la Torah et à chanter des Téhilim à Hachem.

Cependant, le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - Chaar haTévouna) note que ce n'est pas cela qui a fait qu'il soit devenu le 4e "pieds" du Chariot divin.
Il a obtenu cette situation très élevée (à l'égal des Patriarches), au moment où Chimi ben Guéra l'a humilié en public, lui lançant des pierres et le maudissant.

Plutôt que de répondre à ces attaques, le roi David a réalisé que cela était causé directement par Hachem, et il a accepté la volonté divine.
C'est cette réaction face à l'adversité qui l'a fait monter au sommet, au point de devenir le 4e support du Chariot divin.

=> Plutôt que de subir nos moments difficiles, sachons les utiliser pour prouver à Hachem que nous avons confiance en Lui. [c'est pas que des belles paroles!]
Cette attitude va nous aider à être plus serein/joyeux, et surtout cela va nous faire bénéficier d'une pluie de bénédictions en récompense pour notre fidélité contre nature.

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+ "Devant les Cohanim et les juges qui seront en ces jours" (Choftim 19,17)

-> Selon Rachi : Yifta'h dans sa génération vaut Chmouël dans la sienne : Tu dois leur témoigner le même respect.

-> Le Yitèv Lev (Rav Yékoutiel Yéhouda Teitelbaum) commente :
"Le nom de Yifta'h (יִפְתָּח) vient de la racine : s'ouvrir (פתח - pata'h).
Nous apprenons de là une importante leçon : Si une personne fait son possible pour ouvrir et développer son service de D., et ce à tout moment de sa vie (même quand c'est très dur), alors Hachem la regardera avec beaucoup d'honneur et de respect, comme si elle avait autant de valeur que le grand tsadik : le prophète Chmouël."

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-> Il est écrit dans le midrach (Yalkout Chimoni - Chmouel I - 139) que le roi Chaül est parti en guerre contre les Philistins en sachant que ses fils allaient mourir dans la bataille.
Néanmoins, il y est allé avec autant de joie que s'il les amenait sous la 'Houpa.
En effet, il pensait : "Si c'est ce que Hachem veut, alors c'est également ce que je veux!"

A ce moment, Hachem a réuni tous les anges dans le Ciel, avec enthousiasme, et Il a dit : "Regardez Ma belle Création, qui est capable de se réjouir même au moment les plus difficiles de leur vie!"

=> Lorsque nous acceptons avec confiance nos moments difficiles de la vie, nous rendons fier papa Hachem.
C'est une expression d'amour à son égard d'une valeur phénoménale!