La prière de quelqu'un qui fait du 'hessed sera certainement et immédiatement exaucée.
Une telle personne, qui trouve grâce aux yeux d'Hachem et sur qui Hachem veut répandre toutes Ses bénédictions, a la garantie que si elle a besoin d'aide, elle peut compter sur Hachem pour lui donner rapidement tout ce qu'elle désire, en récompense du fait qu'elle est devenue un véritable baal 'hessed, marchant dans les voies d'Hachem.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed - pt.2, ch.6 - citant un midrach au nom de Rabbi Akiva ]
Catégorie : La prière
Peu importe que ce soit Moché Rabbénou qui prie ou bien nous-même, ce qui compte pour D. c’est le cœur qu’on y investit
+ Peu importe que ce soit Moché Rabbénou qui prie ou bien nous-même, ce qui compte pour D. c'est le cœur qu'on y investit :
-> Dans la paracha Vaét'hanan, Moché supplie Hachem de le laisser entrer en terre d'Israël.
Rachi note que le terme utilisé pour décrire la prière de Moshé : "vaét'hanan", est une forme de requête dans laquelle quelqu'un demande quelque chose indépendamment de ses mérites personnels.
Rachi explique que si les tsadikim ont le droit de réclamer une récompense pour leurs actions, ils choisissent néanmoins de se soumettre à Hachem avec humilité.
Moché est un exemple parfait de celui qui a appliqué cette approche dans la prière. Bien que Moshé ait pu avoir des mérites qui lui auraient permis d'entrer en terre d'Israël, il ne l'a pas demandé sur la base de ses propres mérites, mais a plutôt demandé à Hachem de le lui accorder par bonté (don gratuit - matnat 'hinam).
-> Le rabbi Mendel de Kotzk écrit qu'il est vrai que nous sommes redevables à Hachem et que nous ne pouvons pas légitimement prétendre à une récompense (que valent nos mérites par rapport aux constantes bontés que Hachem nous prodiguent).
Cependant, nous pouvons revendiquer le droit à des dons spirituels. Une personne qui a démontré qu'elle tire le meilleur parti de ses possibilités de croissance spirituelle peut prétendre à la priorité lorsque des dons spirituels sont accordés par le Ciel [pour être déversés sur le monde], car elle peut les utiliser mieux que d'autres.
Pour Moché, entrer en terre d'Israël lui aurait permis d'accomplir les mitsvot qui ne peuvent être accomplies que dans cette région. Sa demande était donc fondée. Cependant, il ne l'a demandé que comme un don gratuit et n'a pas invoqué ses mérites inégalés pour l'obtenir.
-> Moché nous enseigne que lorsqu'il s'agit d'une prière, il ne faut pas du tout se mentionner soi-même. Il faut plutôt implorer la miséricorde d'Hachem, en comprenant qu'Il ne nous doit rien.
La prière n'étant pas basée sur les mérites, la stature spirituelle n'affecte pas l'efficacité d'une prière par rapport à une autre.
Le midrach (Chémot rabba 21,4) dit explicitement qu'Hachem a écouté la prière de Moché Rabbénou comme celle de n'importe qui d'autre. Ce qui importe, c'est la sincérité avec laquelle une personne fait sa prière, et non son identité.
La guémara (Sanhedrin 44b) dit que toute personne qui s'efforce de prier, même si elle n'a pas de mérite, n'aura pas d'ennemis au Ciel.
Le rav Eliyahou Dessler explique que pour qu'une personne s'efforce de véritablement prier, elle doit vraiment sentir qu'elle implore quelque chose qu'elle ne mérite pas.
Avec cette prise de conscience, celui qui crie à la miséricorde d'Hachem élimine tous les anges poursuivants qui le menacent. Le fait de prier de cette manière le protège de toute allégation d'indignité que la Cour céleste pourrait faire, puisqu'il l'admet lui-même!
[plus notre prière exprime qu'on n'a pas de mérite personnel sur lequel se reposer, que notre aide ne peut venir que de dons/cadeaux gratuits d'Hachem, alors plus on permet aux bénédictions de nous parvenir (ex: puisqu'on aura ainsi rendu muets les anges Accusateurs au Ciel). ]
"Une personne doit toujours prier pour ne pas tomber malade, car après qu'elle soit tombée malade, le ciel dira : 'Apportez un mérite pour être sauvé'".
[guémara Shabbath 32a]
-> La rav Elimélé'h Biderman commente :
La guémara explique qu'une personne n'a pas besoin de mérites particuliers pour rester en bonne santé, mais qu'une fois qu'elle tombe malade, elle a besoin de mérites plus importants pour se rétablir.
Il est donc conseillé de prier à l'avance pour ne pas tomber malade, car après, il est plus difficile de guérir.
[...]
Les tsadikim conseillent de dire des Téhilim, même lorsque tout va bien.
Les Téhilim que vous dites maintenant sont déposés sur votre compte bancaire spirituel, et lorsque le besoin s'en fait sentir, les prières sont déjà là pour vous aider.
L’importance de prier
+ L'importance de prier :
-> "Depuis la destruction du Temple , Hachem n'accorde pas de bienfaits aux juifs sans prière."
[Siddour Rokéa'h]
-> Le Baal Haflaa (sur Kétoubot 67b) écrit :
"Il est connu de tous ceux qui croient en la Providence d'Hachem que dans l'exil, la parnassa ne vient que par la prière ...
La guémara (Kétoubot 10) nous dit que מזבח (mizbéa'h) signifie מזין (mézine - fournir/subvenir), car il a donné la subsistance au peuple juif. [à l'époque du Temple, par le mérite du mizbéa'h on recevait la parnassa ]
Aujourd'hui [en son absence], la prière remplit cette fonction (parce que la prière remplace les korbanot qui étaient placés sur le mizbéa'h - l'Autel du Temple).
La prière apporte la parnassa et les bénédictions au peuple juif."
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-> "Le moment de la prière devrait être le cœur et le fruit de votre journée.
Le reste de la journée doit être un cheminement vers ce moment. Souhaitez ardemment ces moments spéciaux où vous devenez spirituels et éloignés de la matérialité.
La nourriture vous nourrit d'un repas à l'autre. suivant. De même, la prière doit nourrir votre âme d'une prière à l'autre."
[Kouzari 3,5]
-> Le 'Hazon Ich affirmait que "la tâche d'une personne durant la prière est de visualiser le fait que D. écoute chaque mot des prières qui sont prononcés par les lèvres humaines".
[c'est un moment de face à face avec Hachem, où le Maître de tout n'a d'attention que pour nous. ]
-> "Les instants les plus heureux de mon existence ont été ceux durant lesquels je récitais la amida, ces occasions de parler à D., de déverser mon cœur devant Lui et de Lui soumettre toutes mes demandes."
[rav Chakh]
-> Le rav Yonathan Eibshitz était un génie dans tous les domaines de la Torah. Nous possédons de nombreux livres de lui. Néanmoins, il témoigne que le point culminant de sa journée est le moment où il se tient devant Hachem dans la prière.
-> Le rav de Brisk disait à son fils, Rabbi Refael : "J'espère que par le mérite de peiner dans la Torah toute la journée, je serai capable de bien prier".
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-> Hachem peut donner beaucoup, alors autant demander beaucoup, comme il est dit : "Ouvre ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11).
Rachi explique qu'Hachem qu'il faut ouvrir grand la bouche pour : "Me demander tout ce que ton cœur désire" (לשאול ממני כל תאות לבך).
Nous pouvons demander beaucoup, et Hachem nous l'accordera.
[notre yétser ara fait tout pour dévaloriser la prière à nos yeux : qui es-tu pour demander cela à Hachem (ex: t'es pas un tsadik, t'as pas de mérite et au contraire des fautes)? rien ne presse, demande-le lus tard, ça va tu peux le faire tout seul en faisant ça et ça? ce n'est qu'une petite chose, ne dérange pas Hachem pour rien, ...
Mais la réalité, c'est qu'Hachem pourrait tout nous donner, mais le principal c'est qu'Il attend et adore nous voir se tourner vers Lui en prière. Ce lien où l'on réalise que l'on peut compter que sur Lui, ce face à face entre notre intériorité et Lui, est une union sublime. ]
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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
En particulier, nous devrions demander le succès dans le domaine spirituel. Lorsqu'une personne prie pour des choses mondaines, telles que la richesse, le Ciel peut déterminer que ce n'est pas bon pour elle. Car seul Hachem sait ce qui est véritablement bon pour chaque personne.
Mais lorsque l'on prie pour la spiritualité, il ne fait aucun doute que c'est bon, et par conséquent, on peut demander un immense succès, et Hachem l'accordera.
[le Gaon de Vilna disait en ce sens que nos prières pour davantage de spiritualité sont toujours acceptées.
D'une certaine façon, lorsque l'on prie pour notre matérialité on doit le faire en souhaitant que cela nous permettra de mieux servir D., et non pas pour notre unique profit. ]
Prier au nets
+ Si les juifs, à l'époque de la destruction du Temple avaient prié au moment du neits, ils auraient été en mesure d'arrêter la destruction ('hourban).
En effet, il est connu que la prière de celui qui prie au lever du jour (kévatikin - au néts ha'hama) est entendue.
Il est écrit : "Tu t'es enveloppé d'un nuage qu'aucune prière ne peut percer" (sakota béanan la'h, méavor téfila - Eikha 3,44).
Hachem a recouvert le ciel d'un nuage afin qu'ils ne sachent pas exactement quand est le neits pour que leur prière ne soit pas acceptée (et c'est pourquoi la destruction du Temple est ainsi allée à son terme).
[Aujourd'hui, nous n'avons pas ce problème parce que nous avons un calendrier précis, ce qu'ils n'avaient pas à l'époque]
[rav Yonathan Eibschutz - Ahavat Yonathan - dans Alon Ba'hout]
[ cela nous apprend sur la grandeur de prier au néts, pour donner encore plus de force à nos prières. ]
La base de la bénédiction et de la réussite = savoir que tout provient d’Hachem
+ La base de la bénédiction et de la réussite = savoir que tout provient d’Hachem :
-> "Parle à Aharon et à ses fils en leur disant : "Voici comment vous bénirez les Bné Israël, en leur disant : Hachem te bénira et te protégera ; Hachem t’éclairera de Sa face et te fera grâce ; Hachem tournera Sa face vers toi et te donnera la paix". " (Nasso 6,23-26)
=> Quelle est l'utilité de cette mitsva de "Birkat Cohanim", car en fin de compte, c’est Hachem qui bénit le peuple. En quoi la bénédiction des Cohanim ajoute-t-elle quelque chose?
Hachem aurait-il besoin qu’on L’aide à bénir les Bné Israël?
-> Le Akédat Its'hak (chaar 74) répond :
"C’est qu’en fait, la réussite d’un homme et le bien qui lui est imparti dépendent essentiellement de sa vision des choses et de sa conviction dans le fait que tous les bienfaits, les réussites matérielles ou spirituelles proviennent de la même source : Hachem (à savoir que tout provient d’Hachem qui est la source de tout et qui dirige le monde à Sa guise).
Rien n’est le fruit du hasard, ni celui de sa propre force et de ses capacités, et rien ne tombe sous l’influence de telle étoile ou constellation."
C’est la raison pour laquelle nos Sages instituèrent des bénédictions sur les jouissances matérielles et les autres sortes de bénédictions, bien qu’Hachem n’ait, en réalité, nul besoin des bénédictions de Ses créatures. Elles sont là pour guider les gens vers la réussite spirituelle, qui serait impossible sans cela.
Ils établirent, dans ce but, la nécessité de mentionner le Nom d’Hachem pour chaque bienfait dont nous bénéficions, afin que nous nous rappelions son origine Divine."
-> La guémara (Béra'hot 7a) enseigne que Rabbi Ichmaël Ben Elicha (qui était Cohen Gadol) pénétra un jour dans le Saint des Saints afin de brûler les Kétorètes (les encens). Et il vit alors Hachem assis sur un Trône très élevé, qui lui dit : "Ichmaël, mon fils, bénis- Moi!"
Rabbi Ichmaël lui dit : "Que Ta volonté soit que la miséricorde retienne Ta colère, que Ta miséricorde surpasse tous Tes autres attributs, que Tu te conduises avec Tes enfants selon l’attribut de miséricorde, et que Tu les juges avec indulgence."
Et Hachem acquiesça.
Et la guémara de conclure : "Cela afin de nous apprendre à ne pas déprécier la bénédiction d’une personne ordinaire [puisqu’Hachem Lui- même demanda qu'Ichmaël le bénisse]".
-> Ainsi, le Akédat Its'hak dit que nous ne devons pas déprécier les bénédictions que nous prononçons en l’honneur d’Hachem sous prétexte qu’elles proviennent d’un homme et que Lui n’en a aucun besoin. Car en réalité, celles-ci sont d’une grande utilité puisque, grâce à elles, l’homme reconnaît l’existence d’Hachem, accepte le joug de Sa royauté et mérite ainsi que se déverse l’abondance d’En-Haut et la bonté Divine nécessaire à la pérennité de la nation juive.
D’après cela, on peut expliquer la "raison" de la Mitsva de Birkat Cohanim et sa signification.
En bénissant les Bné Israël par les formules Hachem te bénira et te protégera ; Hachem t’éclairera de Sa face et te fera grâce ; Hachem tournera Sa face vers toi et te donnera la paix, les Cohanim leur inculquent ainsi que toutes les bénédictions n’émanent que d’Hachem, et que tous les bienfaits que nous recevons ne découlent que de Lui.
Et cette reconnaissance constitue en elle-même la source de toute bénédiction, car lorsque l’homme prend clairement conscience que la réussite de toutes ses entreprises n’est que le fait du Ciel, Hachem déverse sur lui tous les bienfaits.
L’homme vit alors littéralement grâce à sa émouna et jouit grâce à elle de tous les bienfaits.
[ainsi : réciter une bénédiction (avec intention) = renforcer notre émouna = grâce à cela on mérite de recevoir les bénédictions/bontés d'Hachem. ]
L’attachement à D. est la clé qui ouvre tous les verrous.
Chaque juif, même le plus simple, a la capacité de s’attacher aux mots de la Torah et de la prière, atteignant ainsi les plus hauts degrés d’unité avec D.
[Baal Chem Tov]
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-> D. commanda à Noa'h d’ "entrer dans la tévah" (qui signifie littéralement "arche", mais également "mot").
Il faut pénétrer dans les lettres de la Torah et de la prière et s’y attacher. Cela protège la personne et l’ensemble de sa famille élargie, leur permettant de recevoir de D. tout ce dont ils ont besoin.
[Baal Chem Tov]
[de même que rentrer dans l'arche a permis de survivre au Déluge, de même en rentrant de tout notre cœur dans la Torah et la prière on se sauve (ainsi que ses proches) de toutes tempêtes de la vie, recevant à la place le meilleur.]
La prière
+++ La prière (selon le rav Avraham Kook) :
+ Quel est l'objectif de la prière?
-> Le but de la prière n'est pas de changer la volonté de D., puisque D. ne peut pas être sujet au changement. Le but est plutôt d'être stimulé par les changements qui se produisent en soi pendant la prière, afin de s'aligner sur la volonté de D.
[...]
Indépendamment de l'acte d'obtenir ce que la personne qui prie a demandé, la prière est en soi un outil puissant pour perfectionner un individu. La manifestation de la demande est simplement le résultat de cette transformation.
Par conséquent, chaque personne qui prie doit comprendre que l'acte de prière est une loi miraculeuse de la nature que D. a créée dans Son monde dans le but d'amener Ses créatures à tous les types de perfection ...
Il doit être clair que la prière n'est pas quelque chose qui influe sur D.
[Olat Haréiya - Téfila 2,2]
-> Une personne qui pense que la prière change la volonté de D. blasphème, tandis qu'une personne qui pense que la prière ne change que soi-même sape la valeur de la prière et de tous les types d'actes religieux.
Cependant, une personne qui croit qu'en se changeant soi-même, on change le monde, puisque toute l'existence est influencée par la transformation d'un de ses éléments, cette compréhension de la prière apportera la bénédiction à son âme et au monde entier.
[Shmoné Kévatsim 1:664]
-> La prière provoque une véritable transformation à l'intérieur d'une personne, et cette transformation intérieure finit par se développer et conduire à une révolution dans le monde entier.
Cela est particulièrement évident lorsque les éléments intérieurs et extérieurs sont directement liés.
[Shmoné Kévatsim 1:851]
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-> Il existe dans l'âme de nombreux désirs positifs. Mais il faut apprendre à les rendre réalité.
Le meilleur moyen d'y parvenir est la parole, qui influence l'esprit et l'imagination. C'est pourquoi la prière est très importante ; elle fait ressortir nos émotions les plus profondes.
[Shmoné Kévatsim 1:33]
-> Chaque jour, il faut purifier, nettoyer et élever son imagination. C'est la prière qui nous aide à atteindre cet objectif ...
L'imagination est facilement influencée par des impulsions négatives. Elle peut rapidement tomber au plus bas, à moins que nous n'essayions de l'élever et de la recentrer en permanence. C'est pourquoi nous avons besoin de bénédictions et de prières régulières. Heureux celui qui les prononce avec une profonde concentration.
La prière éclaire à la fois soi-même et le monde entier.
[Shmoné Kévatsim 1:66]
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-> Avant de prier, il faut se sentir comme si son âme était fatiguée et épuisée par le fardeau des pensées inquiètes qui sont si éloignées de la perfection.
Ce n'est qu'en déversant ses paroles devant son Créateur et Père céleste que l'on est capable d'ôter ce fardeau de son cœur.
C'est par la prière que l'on retrouve le courage et que l'on remplace l'esprit d'inquiétude, par du bonheur, de la force et de la joie en D.
Cependant, lorsque l'on a une mauvaise compréhension de la prière, celle-ci n'a pas cette énergie et peut elle-même épuiser la personne. La prière doit être motivée par une émotion intérieure et non par une obligation extérieure, car elle serait alors nécessairement "une prière qui ressemble à un fardeau".
[Olat Haréiya - Téfila 2,3]
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-> La prière est une nécessité absolue pour soi-même et pour le monde entier.
Les vagues de l'âme vont et viennent, exigeant de soi et du monde entier un type de perfection que le monde limité ne peut tout simplement pas fournir. En conséquence, on se retrouve avec un sentiment constant de tristesse. C'est une frustration qui peut aller jusqu'à la perte de l'esprit.
Cependant, avant qu'il ne soit trop tard et que ce cancer ne se propage à l'intérieur, nous commençons à prier. Nous déversons nos paroles et nous nous élevons dans un monde de perfection ultime. Ce faisant, notre propre monde intérieur visite ce monde parfait. Nous sommes remplis d'une paix intérieure.
Enfin, la force intérieure qui affecte l'univers, dont le moi intérieur est un élément, transforme le monde en un lieu d'optimisme.
[Olat Haréiya - Téfila 1,7]
-> [la prière permet une transformation intérieure qui change le monde]
Lorsque la conscience spirituelle d'une personne se transforme et qu'une nouvelle vision divine commence à briller dans son âme, le monde extérieur prend une nouvelle forme ... [prier c'est se rendre compte que tout est possible, que tout est pour le bien, ... puisque tout est dans les Mains de papa Hachem]
Le monde est nouveau et plein de beauté, avec toutes les négativités de l'ancien monde qui passent et s'évanouissent. Cette nouvelle réalité n'est pas simplement une expérience subjective ; au contraire, plus cette transformation contient de vérité, plus elle transforme et embellit réellement le monde.
[Shmoné Kévatsim 4:33]
-> La prière met l'âme au défi d'actualiser son but.
Lorsque de nombreux jours et années se sont écoulés sans une prière puissante, des pierres s'accumulent dans le cœur. On commence à ressentir une certaine lourdeur d'esprit.
Cependant, lorsque le vent du bon esprit revient et que le don de la prière est donné d'en haut, ces pierres d'achoppement sont enlevées.
Puisque l'âme connaît un état d'élévation pendant la prière, le passé est guéri.
Bien sûr, cela ne se produit pas d'un seul coup.
Au contraire, on commence à grandir et la lumière de la prière nous guide et nous révèle notre propre chemin.
[Olat Haréiya - Téfila 1,3]
-> La prière prend la partie cachée de l'âme et la rend réalité.
L'effet de la prière, lorsqu'elle s'élève des profondeurs de l'inconscient, dépend du degré de pureté du monde intérieur.
[Olat Haréiya - Téfila 1,4]
=> On vient de voir que la prière :
- transforme le monde en un lieu d'optimisme ;
- est une lumière dans notre monde obscure, qui nous guide et révèle notre propre chemin ;
- la prière révèle notre moi inconscient.
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+ Le pouvoir de la parole :
-> Dire des mots à haute voix a un effet puissant sur la vie d'une personne.
Lorsqu'une parole est prononcée, une grande lumière s'en dégage. Plus on pénètre profondément dans les mots de la prière, plus la puissance de la lumière qu'ils apporteront sera grande et plus ils auront d'influence pour créer le changement.
Plus l'expression est claire, plus la lumière est claire et plus son effet est ciblé. Les mots deviennent réalité, et il est impossible que la prière n'ait aucun résultat.
[Olat Haréiya - Téfila 1,4]
[prier ne consiste pas à remuer les lèvres, à brasser du vent, c'est une véritable transformation positive de soi par la parole. ]
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-> Chaque mot prononcé ouvre un canal vers l'âme en fonction de sa valeur.
Ainsi, chaque mot de Torah, de sagesse, de moralité ... ouvre une porte au déversement de la sainteté.
Les vagues de l'âme sont constamment mises en mouvement par le formidable pouvoir de la parole ... En revanche, une parole vide, et à plus forte raison une parole négative et blessante, ouvre un canal impur vers l'âme.
De nombreuses vagues de boue et de saleté s'y déversent, jusqu'à ce qu'un esprit de bonté revienne et le nettoie.
Toute parole tirée du désir intérieur de sainteté d'une personne, même lorsqu'elle semble provenir d'une simple conversation, trouve en réalité sa source dans l'essence même de la volonté d'une personne.
Par conséquent, lorsque les gens ont une vision profonde ... chaque conversation qui vient de leur esprit ouvre des canaux de bonté ... Comme il est écrit, "les conversations simples des talmidé 'hakhamim (personnes érudites en Torah) doivent être étudiées" (guémara Souccot 21b). En fait, certaines d'entre elles sont équivalentes à la Torah tout entière.
[Orot haKodech 3, p.281]
[on voit que chaque mot que nous prononçons est doté d'une grande énergie, en bien ou en mal selon notre utilisation de la parole.]
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-> Une personne n'est autorisée à s'incliner qu'au début (Avot - maguen Avraham) et à la fin (Modim) de la Amida. Mais si une personne désire s'incliner au début et à la fin de chaque bénédiction, nous devons lui apprendre à ne pas s'incliner. [guémara Béra'hot 34a]
Il ne faut pas trop se prosterner, car il faut reconnaître sa propre grandeur Divine et ses talents.
Ce n'est qu'à cette condition que l'on peut élever son cœur dans la voie du service divin. [cela permet d'avoir une grande ambition spirituelle car on est composé d'une partie d'Hachem en nous!]
Par conséquent, "si quelqu'un désire se prosterner au début et à la fin de chaque bénédiction, nous devons lui apprendre à ne pas se prosterner".
[Ein Aya - Béra'hot 2 , p.164]
[Hachem a créé toute la Création avec 10 Paroles. Sachant que nous avons une partie d'Hachem en nous, cela met en avant l'impact incroyable de chaque mot que nous pouvons prononcer (au Ciel et sur terre), routine et libre arbitre obligeant nous n'en avant pas conscience.
C'est pour cela qu'il est essentiel avant de prier de s'y préparer en prenant conscience de la grandeur d'Hachem, et donc de l'impact potentiel de notre prière. ]
La prière
+ La prière (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :
-> La prière est un acte d'unification avec la Ché'hina.
Tout comme les relations conjugales nécessitent des mouvements physiques, il faut bouger son corps pendant la prière en raison de son ardeur spirituelle. Puis, après la prière, on est capable de rester immobile sans aucun mouvement physique et de s'attacher à la Ché'hina avec un intense attachement avec D. (dvékout).
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 68]
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-> Il est impossible de prier avec une concentration intense si ce n'est en faisant un effort. [Avant de commencer à prier,] il faut implorer l'aide et l'assistance de D.
[Tsavaat haRivach 60]
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-> "Il y a des choses qui se trouvent dans les hauteurs de l'univers et que les gens prennent pourtant à la légère" (guémara Béra'hot 6b). [une de ces choses est la prière]
Le Baal Chem Tov explique que les résultats de la prière se manifestent souvent "dans les hauteurs de l'univers" et non dans le monde d'en bas. C'est pourquoi les gens "prennent la prière à la légère". Ils pensent qu'elle est inefficace, mais ils se trompent.
[Kéter Chem Tov 138]
-> J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) dire que parfois une personne prie pour une chose et qu'elle reçoit quelque chose d'autre. Parfois, sa prière n'a d'effet que dans les mondes Supérieurs. [Mais la prière est toujours bénéfique]
[Déguel Ma'hané Efraim - Ekev]
-> Il est dit au nom du Baal Chem Tov que si une personne mérite de prier correctement [ne serait-ce qu'] une seule fois, elle peut élever toutes les prières indignes qui sont restées en bas pendant tant d'années. Ensemble, ces prières atteindront également la perfection et seront accueillies favorablement en-Haut.
[Tiféret Shlomo - Shabbath Téchouva]
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-> [Nos Sages affirment qu'il faut se lever pour prier avec "la tête lourde" (Béra'hot 30b). Cela signifie que vous ne devez pas prier pour ce qui vous manque, car votre prière ne sera pas acceptée. Au contraire,
Lorsque vous souhaitez prier, faites-le pour le pour la Chékhina, car ce qui vous manque, la Chékhina en manque également. Puisque [l'âme de] l'homme est "une portion de D. d'en-Haut" ('helek Eloké mima'al), tout ce qui manque à une partie [Divine = âme juive] manque au tout (Hachem).
[Et il est certain] que le tout ressent ce qui manque à la partie [Divine].
C'est pourquoi il faut prier pour les besoins de l'ensemble.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 73]
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-> -> Même si une personne prie avec tous les kavanot qu'elle connaît, sa conscience est limitée par ses connaissances. Mais lorsqu'une personne prononce chaque mot avec un profond attachement, tous les kavanot sont automatiquement inclus dans ses mots.
Chaque lettre est un univers complet. Lorsque l'on prononce un mot avec un profond attachement, on éveille sûrement les mondes Supérieurs et l'on accomplit de grandes choses.
Il faut donc veiller à prier avec attachement et une ferveur intense. Cela aura certainement de grandes conséquences dans les mondes Supérieurs, car chaque lettre provoque un éveil en-Haut.
[Tsavaat haRivach 118]
-> C'est une grande faveur de D. que [le tsadik] reste encore en vie après avoir prié. Selon les lois de la nature, il aurait dû expirer après avoir dépensé ses forces dans la prière, tant il s'est investi dans les grandes kavanot (intentions, parfois mystiques) sur lesquelles il s'est concentré.
[Tsavaat haRivach 35]
-> Parfois, on peut prier avec amour et crainte de D., avec un grand ferveur, mais sans manifester d'émotion extérieure.
Une autre personne peut penser qu'elle récite les mots de la prière sans aucun attachement avec Hachem (dvékout). C'est ainsi que l'on peut servir D. avec son âme seule, avec un grand et profond amour. Ce type de service divin s'effectue plus rapidement et avec un plus grand degré de dvékout que celui qui se manifeste par des gestes corporels. Les forces de l'impureté (klipa) ne peuvent toucher une telle prière, car elle est entièrement intérieure.
[Tsavaat haRivach 104]
[Ailleurs, le Baal Chem Tov (Tsavaat haRivach 37) rapporte l'idée qu'on peut réveiller notre corps de sa léthargie/lourdeur, et cela afin que la lumière de notre âme s'illumine, s'enflamme dans ce tête-à-tête avec papa Hachem, qu'est la prière. (c'est la notion de faire un geste/action extérieur pour réveiller l'intériorité.) ]
-> Pendant la Amida, on s'attache avec Hachem, on peut s'élever à un niveau spirituel encore plus élevé [que durant le restant de la prière] ...
On peut alors atteindre un niveau spirituel si élevé que même lorsque l'on ne prie pas, on reste dans un état d'attachement avec D. (dvékout).
[Tsavaat haRivach 37]
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-> L'âme [du Baal Chem Tov] lui a dit qu'elle lui révélait des choses élevées non pas parce qu'il avait étudié la Guemara et les Poskim à un niveau si élevé, mais parce qu'il priait.
Le Baal Chem Tov priait constamment avec une concentration intense, et c'est pour cette raison qu'il a atteint son plus haut niveau spirituel.
[Tsavaat haRivach 41]
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-> Une prière pleine de joie est certainement mieux accueillie par D. qu'une prière pleine de tristesse et de larmes.
[Tsavaat haRivach 107]
-> Lorsque vous priez, visualisez que D. est investi dans les lettres des prières.
Vous voyez, les mots sont des vêtements pour les pensées. Tout comme les beaux vêtements font ressortir la beauté intérieure d'une personne, les mots bien prononcés font ressortir vos pensées intérieures. Elles sortent de votre monde personnel pour entrer dans le monde révélé.
De même, vos mots de prière fournissent le même type de vêtement pour la présence de D.
Si c'est le cas, vous devriez penser : "C'est un grand roi, et je suis en train de lui confectionner des vêtements! Dans ce cas, je devrais le faire avec joie!"
Mettez toute votre force dans ces mots, car c'est ainsi que vous atteindrez l'unité avec Lui.
Puisque votre énergie se trouve dans l'articulation de chaque lettre, et que D. réside dans chaque lettre, vous ne faites plus qu'un avec Lui.
[Tsavaat haRivach 108]
Une prière récitée dans la joie est certainement plus acceptable pour D. qu'une prière récitée dans la tristesse et les larmes.
Ceci peut être expliqué par une parabole.
Lorsqu'un pauvre homme supplie et implore le roi en pleurant, il ne reçoit généralement rien pour ses problèmes. Mais lorsqu'un noble se présente devant le roi avec des louanges et dans un esprit joyeux et qu'il fait ensuite sa demande, le roi lui accorde les plus beaux cadeaux en accord avec sa position princière.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 107]
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-> Pleurer est un grand mal, car il faut servir D. avec joie. Mais si l'on pleure à cause de la joie et de l'attachement à D., alors c'est très bien.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 48]