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"Les juifs n'ont quitté l'Egypte qu'en raison de leurs prières"

[midrach Chémot rabba 38]

-> Les juifs ont été libérés après 210 années de présence en Egypte, alors que la durée initiale était de 400 ans.
Il existe de nombreuses explications de nos sages (le nombre accru de juifs, la dureté de la souffrance, le travail jour et nuit, le début des 400 ans, ...), mais le Arvé Na'hal (Pessa'h 2) donne une réponse capitale. Le décret initial contenait un clause stipulant que si les juifs priaient alors ils seraient délivrés plus tôt.
[D'ailleurs, c'est pour cela que nous nous rappelons autant de la sortie d'Egypte (zékher litsiat mitsraïm). En effet, de même que l'exil égyptien a pris immédiatement fin, de même notre exil prendra automatiquement fin si nous prions, pleurons pour cela de tout notre cœur. Tel est la puissance de notre prière!!]

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+ Personne n'a trop peu de valeur pour que sa prière soit écoutée :

-> "S'il existait une personne qui ne mériterait pas que Hachem accepte ses prières, néanmoins par le biais de la force de ses supplications et des larmes de ses yeux, du fait qu'elle pleure et implore constamment, alors bien qu'elle ne possède pas de mérites et de bonnes actions, Hachem va accepter sa prière et accomplir son désir."
[Séfer 'Hassidim - 130]

-> Hachem dit à Moché : "Lorsque Je vois des gens, même s'ils n'ont aucune Torah et bonnes actions, ni eux, ni leurs ancêtres, alors uniquement parce qu'ils se lèvent, me remercient, me bénissent, me louent, et élèvent leurs supplications devant Moi, alors Je suis contraint [d'accomplir leurs demandes]."
[Tana déBé Eliyahou Zouta - 86]

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-> L'homme le plus saint : le Cohen Gadol, le jour le plus saint : Yom Kippour, dans le lieu le plus saint : le saint des saints, devait prier pour que Hachem n'accepte pas la prière des voyageurs demandant un arrêt de la pluie.
En effet, ils n'en veulent pas, car cela ralentit et peut entraîner un fort retard de leur déplacement.

Or, une prière venant des profondeurs du cœur, même d'une personne simple, a un impact phénoménale, au point qu'il est nécessaire d'avoir le Cohen Gadol, le jour de Kippour, dans le saint des Saints, qui intervienne pour ne pas que la collectivité d'Israël ne manque d'eau.

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-> Le rav Michel Twerski dit qu'au moment de commencer notre Amida, on doit s'imaginer un énorme stade rempli d'anges dans les tribunes qui louent Hachem, et nous au centre du terrain.
Tout à coup, Hachem ordonne à cette multitude d'anges de se taire, expliquant que Son enfant veut Lui parler.
Hachem et tous les anges focalisent alors leur attention sur lui, et Hachem dit : "[Mon enfant] Je suis tout à toi. Qu'as-tu à me dire?"

C'est l'intention du verset que l'on dit en ouverture : "Hachem, chéfataï tifta'h (Hachem, s'il Te plait ouvre mes lèvres)" = nous sommes tellement tremblant devant la grandeur de cette occasion de parler à papa Hachem, l'infiniment énorme, que nous Lui demandons de l'aide pour que les mots puissent sortir de notre bouche.

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-> Lorsqu'une personne pense aux mots [de prière] qu'elle prononce, et au fait qu'elle a le privilège de se tenir devant Hachem, lui demandant pour ses besoins, et qu'elle prend conscience de tout ce que Hachem fait pour elle, alors c'est impossible de ne pas être heureux.
[Pélé Yoets - Yalzou 'Hassidim - Chorech haTéfila 18]

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-> "Les prières que nous adressons à Hachem, L'implorant de nous venir en aide, sont extrêmement précieuses à Ses yeux."
[rav Yaakov Neuman - Darké Neuman]

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-> "Moché, très affligé, dit à Hachem : "N'accueille pas leur hommage!"" (Kora'h 16,15)

Rachi : Selon l'approche littérale = "L'encens qu'ils vont T'offrir demain, ne l'agrée pas!".

Le Saba de Kelm affirme que nous voyons de là le formidable pouvoir d'une prière.
En effet, Moché doit demander à Hachem de refuser leur offrande du lendemain, c'est-à-dire leurs prières.
[même si Kora'h et son assemblée s'étaient rebellés contre Moché, Aharon et même Hachem, et que s'ils avaient gain de cause alors cela entraînerait leur légitimité mettant par là en doute l'authenticité de la Torah, malgré tout Moché atteste que la prière a un tel pouvoir qu'ils auraient pu avoir gain de cause.
Toute personne, quelque soit sa situation (la guémara donne l'exemple d'un voleur demandant de l'aide pour réussir son vol!), bénéficie du pouvoir extraordinaire de la prière.
On comprend alors pourquoi notre yétser ara cherche en permanence à tellement amoindrir la valeur de nos prière à nos yeux!]

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-> Le rav Yé'hezkel Sarna, élève du Saba de Slabodka, écrit (dans la brochure Tévouna) :
"Comment un homme peut-il affirmer que ses prières ne sont pas acceptées?
Et encore plus s'il s'agit de prières collectives, au sujet desquelles il est écrit : "C'est un D. puissant, qui ne [les] dédaigne pas!" (Iyov 36).

Même si nous n'avons pas le mérite d'être les témoins des délivrances Divines, qui sait combien de décrets ont été évités par les cris et les supplications d'Israël? Qui sait combien d'âmes ont été épargnées par les prières, en plein cœur des persécutions?"

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-> "Il se tourne vers la prière du pauvre dénudé, il ne dédaigne pas ses invocations" (pana él téfilat aar'ar, vélo vaza ét téfilatam - Téhilim 102,18)

Le "pauvre dénudé" se dit dans le texte : "ar'ar" (עַרְעָר), dont les lettres forment : רע רע (ra ra). [ra = mauvais ; on a ainsi en ce mot : le mauvais mauvais].
=> Nos Sages commentent que Hachem désire les prières même des mauvais des mauvais, de ceux qu'on considère comme les plus pourris des pourris.
Même eux doivent savoir que Hachem les aime, qu'Il ne les rejette pas ("il ne dédaigne pas ses invocations").

[ainsi, comment pouvons-nous penser que Hachem ne nous aime pas, qu'Il ne désire pas ardemment nos prières pour nous combler du meilleur!]

-> "N'oubliez jamais la grandeur de la prière.
Elle a le pouvoir de changer le cours de la nature, de sauver de tout dommage, et d'annuler les décrets difficiles."
[Rabbénou Bé'hayé - Ekev 11,13]

-> La prière annule non seulement les décrets difficiles, mais c'est aussi la source de toutes les bénédictions spirituelles et matérielles.
[Noam Elimélé'h - Tzetel Katan]

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-> Aujourd'hui avant la venue du machia'h, la principale forme de service [Divin] est la prière.
[rabbi 'Haïm Vittal - rapporté dans le Tzetel Katan du Noam Elimélé'h]

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-> "Les gens doivent savoir que la bataille principale contre le yétser ara se tient pendant la prière.
Car même si une personne étudie une grande quantité de Torah, réalise les mitsvot, et donne son temps et son argent aux pauvres, le yétser ara ne s'y opposera pas totalement, puisque de telles actions ne sont pas une véritable menace pour lui.

Cependant, lorsqu'un juif déverse son cœur en prières à Hachem, alors le yétser ara va l'attaquer sans cesse, perturbant ses pensées. En effet, de telles prières coupent l'essence même du yétser ara, et peuvent le vaincre, davantage que toutes les mitsvot."
[Maor vaChémech - Ki Tétsé]

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-> Une personne peut prier sans retenue pour devenir sage dans le service Divin, car aucune force Accusatrice ne peut se tenir face à de telles prières.
['Hozé de Lublin - Avné Zikaron 563]

-> Le rabbi 'Haïm Kanievsky, se basant sur le ‘Hazon Ich (Ora’h ‘Haïm 156) enseigne :
"Hachem nous donne la pleine liberté de choix de faire le bien ou le mal.
Cependant, tous les juifs étant responsables les uns des autres, ils sont considérés unis comme une seule personne.
Ainsi, lorsqu’un juif utilise son libre arbitre pour prier pour l’amélioration spirituelle d’un autre juif, sa prière peut avoir un effet sur la transformation spirituelle d’autrui, et cela n’est pas considérée comme venant du Ciel, puisqu’étant le résultat d’un choix libre d’un juif."

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-> Face au pouvoir extraordinaire de la prière, dans le cadre du libre arbitre, le yétser ara s'y oppose de toutes ses forces afin qu'on la néglige.

On peut citer par exemple :
1°/ Rav Bibi bar Abaye (guémara Béra'hot 6b) dit : "Que signifie l’expression : "kéroum zoulout aux gens ?"
Il répondit : "Ce sont les choses qui se tiennent au sommet du monde, mais que les gens traitent avec légèreté."
Rachi affirme à ce sujet : "Par exemple, la prière qui s’élève jusqu’au ciel."
[Le rav Moché Sternbuch dit que le fait que tant de personnes ont de si grandes difficultés à prier avec ferveur/concentration est la preuve de son importance.]

2°/ D'après la guémara (Béra’hot 32b) : "Nos Sages enseignent qu’il existe 4 domaines qui nécessitent d’être constamment renforcés, et il s’agit de : la Torah, les bonnes actions, la prière et le déré’h érets."
[si on ne se rappelle pas fréquemment la véritable importance de notre prière, alors on en vient inévitablement à la dévaloriser! ]

"Le plus grand trésor des vivants sont les prières que les défunts disent pour eux."

[Méam Loez - Michpatim 22,5]

"La prière consiste dans le fait que la sagesse supérieur [Hachem] a établi que les créatures doivent recevoir l'abondance de Lui.
Il faut que ce soit elles qui se tournent vers Lui, se rapprochent de Lui et recherchent Sa proximité.
Il leur accorde un épanchement d'abondance en fonction de leur éveil vers Lui, et sans cet éveil elles ne le reçoivent pas.

Hachem désire que les créatures aient une abondance de bien en tout temps, et Il leur a préparé ce service [la prière] tous les jours, [puisque] de cette façon Il leur accordera une abondance de réussite et de bénédiction."

[Ram'hal - Déré'h Hachem]

"C'est est un acte de générosité pour ainsi dire envers le Créateur de partir tôt de chez soi le matin et le soir, et comme la présence Divine est en exil à notre époque, elle ne trouve de satisfaction que dans les 4 coudées de la prière.

Quiconque se lève tôt pour aller à la synagogue, c'est comme s'il se levait pour accueillir la Présence Divine et lui demandait comment elle va, et cela la console et la réjouit que cet homme lui demande de ses nouvelles quand il vient parmi les premiers."

[le Séder haYom]

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-> Habituellement, dans un mariage, les parents des 2 côtés arrivent les premiers, ensuite la proche famille, et la famille plus éloignée arrive en dernier.
Il en va de même en ce qui concerne la prière : plus la personne a un "lien de parenté" direct avec la prière, plus il vient tôt.
Nous devons savoir que celui qui veille à arriver à temps exprime ainsi l'importance de la prière à ses yeux, et cela même constitue une raison que la prière soit acceptée.
[rabbi Dov Yaffé]

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-> b'h, sur l'importance d’être parmi les 10 premiers à la prière : https://todahm.com/2018/12/09/limportance-detre-parmi-les-10-premiers-a-la-priere

La force essentielle de la prière est lorsque l'homme met tout son espoir dans le Créateur du monde, ne compte absolument que sur Lui, et croit fermement dans Sa puissance illimitée.
Plus cette foi grandit, plus les chances qu'un miracle se produise augmentent, et que D. entende sa prière.

Et bien que chacun de nous soit habitué à la prière, et croie en Sa puissance, il faut éveiller cette foi en la faisant passer du cerveau dans le cœur et les sentiments, car seul celui qui prie avec une foi tangible peut espérer que sa prière vienne le sauver de tout mal.

[le Baré'hi Nafchi]

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-> Quand un enfant a envie d'argent pour s'acheter quelque chose, il le demande à son père sans hésiter, même si c'est une petite chose, parce que c'est son père.
Nous sommes les enfants de D., et Il est notre père, nous n'avons pas à hésiter à lui demander même une petite chose, car il n'y a personne d'autre à qui demander.
[le Birkat Avraham]

+ "La prière ne s'acquiert pas par des contorsions et des grimaces, mais avant tout "goûtez et voyez que Hachem est bon" (Téhilim 34,9).
On doit en acquérir pour soi-même le goût, alors notre prière sera convenable.
Pour trouver le goût de la prière, on doit renforcer en soi-même les bases de la foi et de la confiance dans la providence Divine.
C'est obligatoire, tout simplement.
[...]

[De plus,] Il faut comprendre la signification des mots, et que l'oreille entende ce que dit la bouche ... En effet, sinon la bouche énonce des louanges envers D., alors que le cœur est plongé dans des pensées tout à fait autres (or, Hachem désire notre cœur!)."

[rav Yé’hezkel Levinstein]

La Prière

+ La Prière (par le Méam Loez) :

Bien que Hachem connaisse les plus intimes pensées et les besoins de chacun, on doit implorer Sa miséricorde et Son soutien. En priant, nous attestons que le monde n'est pas régit par le lois de la nature, mais par D.
[...]

L'aspect essentiel de la prière est d'affirmer [du plus profond de notre être] notre croyance en Hachem, [Seul] Maître de l'univers et [l'Unique] dirigeant de toutes choses.
Il nourrit et soutient la plus petite fourmi, et sans Lui rien ne peut exister dans l'univers [pas même l'espace d'un seul instant!].

Puisque notre foi dépend de la prière, on comprend qu'elle corresponde à une mitsva positive.
Le refus de prier constitue un péché grave, car dans ce cas, on prétend que le monde existe par lui-même, et on encourt alors la punition Divine.
[...]

Un prière récitée avec ferveur est supérieure à tous les sacrifices offerts au Temple.
La prière est comparée au plus délicat des encens, ainsi qu'il est dit : "Que ma prière soit considérée à Tes yeux comme de l'encens, mes mains tendues comme l'offrande du soir" (Téhilim 141,2).

[La Amida, la prière par excellence] a été instituée à l'époque des prophètes.
120 Sages se rassemblèrent et composèrent un rituel liturgique.
Ils connaissaient les mystères de la Torah, et par conséquent chaque mot et chaque lettre de la Amida fait allusion à des secrets insondables.

On prendra donc garde de ne pas omettre un seul mot ...
Si quelqu'un compte des diamants, il le fera lentement et avec précaution pour ne pas en manquer un seul. [à combien plus forte raison pour les mots de la prière qui ont bien plus de valeur.]

[Méam Loez - Vayéra 19,27]

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-> Le Méam Loez y écrit également :
Bien que la gloire de D. emplisse toute la création, certains endroits sont plus propices à la prière.
Par exemple, la Terre sainte (Israël) est sous la protection Divine, tandis que les autres nations sont dirigées par des anges préposés.
De même, la sainteté d'une synagogue favorise la prière, et y est donc exhaussée.
[...]

Pendant la Amida, on joindra les pieds pour ne former plus qu'un à l'image des anges.
En outre, cette attitude illustre la faiblesse de l'homme. Lorsqu'il prie debout, les mains et les pieds comme liés, incapable de bouger, il ne peut qu'espérer la miséricorde Divine.
[...]

Il est préférable de prier dans un Siddour pour se concentrer sur chaque mot ...

[A défaut,] on fermera les yeux pour réciter la Amida en croisant les mains tel un serviteur devant son maître.
Celui qui dans ce cas, prononce la Amida les yeux ouverts, ne sera pas digne à sa mort de contempler la présence Divine. Il endurera de terribles souffrances lorsqu'il verra l'ange de la mort.

Le Kaddich

+ Le Kaddich (par le Méam Loez) :

"Dans la multitude se trouve la gloire du Roi" (Michlé 14,28)

Nos Sages enseignent que D. éprouve plus de plaisir en entendant la prière en commun (minyan), et la récitation du kaddich, qu'en écoutant les louanges quotidiennes chantées par des millions d'anges.

Ainsi après une étude, quand les juifs répondent au kaddich : "Amen, que Son Nom glorieux soit béni à tout jamais" (yéé chémé raba), Hachem appelle tous les anges et leur dit : "Venez, entendez le merveilleux chant de mon peuple que j'ai créé." (Réchit 'Hokhma - Chaar Aava 7)
[...]

Lorsque les juifs répondent avec ferveur "Amen" (à une bénédiction ou au kaddich), les portes de la miséricorde s'ouvrent dans les cieux, et ils sont amplement récompensés en ce monde et dans celui à venir.
Lors d'une période troublée, une annonce est faite dans les cieux : "Ouvrez les portes et laissez la nation des justes (les juifs) entrer, car ils s'empressent d'écouter le kaddich et de répondre : "Amen". Ils ouvrent [ainsi] les portes et apportent le bien en ce monde, c'est pourquoi ils sont dignes de voir leurs prières acceptées et d'être libérés de leurs malheurs."
[...]

Nous ne connaissons pas le sens véritable du kaddich, car ses mystères sont extrêmement profonds, et dépassent de très loin notre entendement.
Cependant, nous pouvons tirer certaines leçons du nombre de mots de cette prière unique.
Il débute par les 4 mots : "Yitgadal véyitkadach chémé rabba" = ces 4 mots sont similaires aux 4 lettres du Nom Divin (Tétragramme), [et c'est pourquoi nous répondons Amen].

La phrase : "Yéhé Chémé rabba mévara'h léalam léal'mé almaya" est la réponse la plus importe du kaddich
Elle contient 7 mots, et 28 lettres, comme le 1er verset de la Torah : "Au commencement, D. avait créé le ciel et la terre" (Béréchit 1,1), et comme le verset introductif aux 10 Commandements (Yitro 20,1).
[le rav Nathan Scherman dit qu'il y a une allusion à notre conviction que l'Histoire mène à un temps où la Création et son but ne feront qu'un.]

La guémara (Shabbath 119b) enseigne que lorsque l'on répond cette phrase [du kaddich] de tout notre pouvoir (au maximum de notre ferveur), alors cela a le capacité d'annuler un décret néfaste, prévu pour une durée de 70 ans.
En hébreu, "pouvoir" correspond au mot : "koa'h", dont la valeur numérique est de 28. Cela fait allusion à ces 7 mots qui contiennent 28 lettres.
Ce principe nous indique qu'il ne suffit pas de répondre "Amen", mais qu'il faut au moins réciter les 7 mots suivants.
[selon le Avodat Israël, les 7 mots évoquent les 7 cieux (chiv'a réki'im).
Le Gaon de Vilna explique que les "7 cieux" sont 7 niveaux de sainteté qui séparent l'homme de D.
Ainsi, il se peut que cette allusion représente notre espoir que la grandeur de Hachem soit reconnue dans tous les espaces qui Le séparent de nous, afin que Sa sainteté soit apparente même sur terre.
Dans Kohélét (3,2-8), le roi Salomon note 28 "temps" qui représentent toute l'expérience humaine : "Un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour déraciner ce qui était planté, ..."
Selon le rav Nathan Scherman, le thème sous-jacent est qu'à chaque étape de la vie et dans chaque forme d'existence, l'homme doit chercher la façon de tout mettre au service de D.]

[Méam Loez - Vayéra 18,31-32]

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-> Le Zohar (Térouma) nous enseigne que :
Le Yéhé Chémé rabba a un pouvoir spirituel énorme, qui surpasse toute autre reconnaissance de la sainteté de D.
Quand on le récite avec concentration et la force nécessaire, il peut détruire les forces mauvaises qui résultent des fautes de l'homme et empêchent la splendeur de D. d'être révélée à Ses enfants.
C'est pourquoi il a été composé en araméen, langue qui n'a pas la sainteté de l'hébreu et peut par conséquent être utilisée par les forces du mal. En exaltant Hachem en araméen, nous apportons la sainteté dans les recoins obscurs de la terre où elle ne pourrait pas pénétrer autrement.

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-> La guémara (Sota 48a-49a) écrit :
[Selon] Rabbi Yéhochoua : Du jour où le Temple a été détruit, il n'y a eu de jour sans malédiction, ni de rosée avec bénédiction, et les fruits ont perdu leur goût [extraordinaire].
Rava dit : Chaque jour qui passe la malédiction empire.
[...]
Par quel mérite le monde va-t-il donc survivre?
Celui de la récitation du kadoch kadoch kadoch (kédoucha dessidra - dans le Ouva létsion) et du Yéhé Chémé rabba [dans le kadich] qui suit une étude publique portant sur la Aggada.

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-> Le kaddich est une louange solennelle instituée par les Sages de la Grande Assemblée, après la destruction du 1er Temple.
Le Nom Divin ayant été profané par ces événements douloureux, qui causèrent la ruine de la terre d'Israël et la dispersion du peuple juif aux 4 coins du monde, nous demandons dans le kaddich que Son Nom soit à nouveau élevé et sanctifié. (Choul'han Aroukh 55,1 ; et Kaf ha'Haïm 55,1).

Il a été composé en araméen afin que les anges ne le comprennent pas et ne nous accusent pas. De plus, l'araméen était la langue parlée après la destruction du Temple de Jérusalem et de nombreux fidèles ignorants n'utilisaient plus l'hébreu (en araméen tous pouvaient le comprendre).

Le Zohar (Térouma 129b) dit que le kaddich, qui est formulé en araméen, réduit l'emprise des forces du mal, et l'honneur de Hachem s'élève.
Alors Hachem se souvient de Son nom profané par les non-juifs et de Ses enfants en Galout (exil).

Le kaddich comporte 10 expressions de louanges : Itgadal (grandit), veïtkadach (sanctifié), itbara'h (béni), véïtpaar (glorifié), véïtromam (exalté), véïtnassé (élevé), véïchtaba'h (loué), véïthadar (vénéré), véïtalé (magnifié), véït'halal (célébré), qui sont en allusion aux 10 paroles avec lesquelles Hachem créa le monde (Beit Yossef au nom du Chibolé haLékét).

-> Selon nos Sages (guémara Shabbath 119b) celui qui répond au kaddich de toutes ses forces a un mérite immense qui lui ouvre les portes du Gan Eden. Et même s'il était décrété sur lui 70 ans de souffrances et de mauvais décrets, il peut ainsi les annuler.

Les Richonim (décisionnaires du moyen âge) expliquent que "de toutes ses forces" veut dire avec toute la ferveur (kavana - Rachi) = en pensant que l'on souhaite vivement que le nom de Hachem soit béni et glorifié à tout jamais, et qu'Amalek soit anéanti afin que le Trône céleste et Son grand Nom retrouvent leur unicité.

-> Dans la michna (Dérekh Erets), il est raconté qu'un jour rav 'Houna rencontra Eliyahou haNavi accompagné de milliers de chameaux qui portaient les souffrances et les punitions provenant de la colère et de la fureur de Hachem.
Lorsqu'il le questionna quant aux destinataires de ces souffrances, il lui répondit que c'était ceux qui parlent pendant le kaddich.

-> Celui qui répond "Amen" dans ce monde méritera de le dire également dans le monde futur.
[Séfer 'Hassidim (883)]

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-> Le midrach rapporte (Dévarim Rabba 2,35) que lorsque Moché monta au ciel pour recevoir la Torah, il entendit les anges dire : "Que le Nom de la gloire de Son royaume soit béni à jamais!"
Il retint ces merveilleux mots d’éloge pour les enseigner aux enfants d’Israël. Toutefois, afin d’éviter d’éveiller la jalousie des anges, ils veillèrent à les prononcer en araméen, langue que les créatures célestes ne comprennent pas (Yéhé Chémé rabba mévara'h léalam léal'mé almaya).
Lorsque nous les disons en hébreu, dans la récitation du Chéma (shéma Israël Hachem Elokénou Hachem é'had), nous les prononçons silencieusement.

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-> Rabbi Yaakov Abi'hsira (Chaaré Téchouva - 22) dit que l'essentiel lorsqu'on récite un kaddich est la ferveur que l'on a lorsqu'on prononce les mots.
Rav Yé'hezkel Levinstein affirme que lorsque quelqu'un récite un kaddich sans se concentre correctement sur ce qu'il dit, l'âme du défunt lui en veut.

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-> Rabbi Yaakov Abi'hsira (le Abir Yaakov) écrit également (dans son Chaaré Téchouva - 22) :
La valeur du kaddich est d'une grandeur incommensurable ...
En effet, nos Sages ont dit (guémara Shabbath 119b) : Celui qui répond au kaddich de toutes ses forces, on annule tous les décrets pris à son encontre pour les 70 ans à venir.
La raison à cela est que grâce au kaddich, s'adoucit la Katnout, représentant la rigueur de D., Katnout à laquelle s'accrochent les forces du mal.
Par la récitation du kaddich, ces forces du mal perdent leurs forces et de ce fait ne peuvent plus porter d'accusation et empêcher la prière récitée de monter. Ainsi la prière monte directement au ciel et nul ne peut la retarder ou l'empêcher de monter.

Lorsque les Sages enseignent que celui qui récite le kaddich, on annule les mauvais décrets pris à son encontre, de toutes évidence on parle de quelqu'un qui (d'abord) s'est repenti, et là, l'un et l'autre se complètent pour l'annulation des décrets.
En revanche, s'il ne se repent pas et ne regrette pas les différentes fautes qu'il a commises, le kaddich n'y change rien car à quoi sert-il de rentrer dans un bain rituel (mikvé) tout en tenant un reptile dans la main : tant qu'il a le reptile dans la main, le bain rituel ne sert à rien.
[...]

Les mots "kaddich" et "amen" ont la même valeur numérique que : "nédivout lev" (le fait de se préparer émotionnellement [à la fois avec joie et crainte]), pour nous signifier que le principale du Kaddich et du Amen est lorsqu'on se concentre comme il le faut, et c'est cela la Nédivout Lev.
De plus, Amen a pour valeur numérique : Hakavana, pour nous rappeler que la concentration (hakavana) est la valeur centrale du Kaddich.
Amen a la valeur numérique de : Bélev Nadav, pour nous dire que le cœur que l'on met pour le réciter est essentiel.

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-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne que pour celui qui répond : "amen Yé Chémé Raba mévarakh" de toutes ses forces, le Tribunal céleste déchire et annule les décrets promulgués à son encontre.
Rabbi 'Hiya ajoute au nom de Rabbi Yo'hanan que même si un homme est tombé dans d'idolâtrie, cette faute lui sera pardonnée.
Rech Lakich enseigne que tout celui qui répond amen de toutes ses forces verra les portes du Gan Eden s'ouvrir devant lui.
Que signifie amen? Rabbi 'Hanina enseigne qu'il s'agit des acronymes de : "El Mélé'h Nééman" (Roi puissant et digne de confiance - אל מלך נאמן).
[guémara Shabbath 119b]

-> Rachi (Shabbath 119b) explique que l'expression "de toutes ses forces" signifie "avec toute sa kavana".

-> Tossefot apporte quant à lui deux explications : la première suit l'avis de Rachi et la seconde va d'après Rabbi Ichmaël ben Elicha qui soutient que lorsqu'Israël entre dans les synagogues, il doit prononcer : "amen Yé Chémé Raba mévarakh" d'une voix élevée et annule ainsi les mauvais décrets.

-> Le Maran Rabbi Yossef Karo a tranché la loi dans le Choul'han Aroukh : "il faudra avoir la kavana durant la récitation du kadich de répondre en élevant la voix."
[il tranche donc la halakha suivant l'opinion de Rachi, mais également de Tossefot. ]

-> Le Rif apporte une autre explication : "de toutes ses forces" ne signifie pas élever sa voix mais plutôt multiplier la prononciation du mot amen. À chaque fois que l'homme aura une opportunité de répondre amen, il le fera.

-> Le Maharal de Prague (Nétivot Olam - chap.11) explique ce passage de la guémara différemment :
Nous ne pouvons pas expliquer l'expression de nos Sages "de toutes ses forces" par le fait d'élever la voix car si cela avait été le cas, cela aurait été écrit explicitement dans le Talmud. Il en est de même pour l'explication de Rachi. Si les Sages insinuaient qu'il s'agissait de l'intention à avoir lors de la prononciation du mot amen, il aurait été écrit dans le Talmud : "avec toute sa kavana ".
Lorsque les Sages utilisent les termes "de toutes ses forces ". il s'agit de l'élocution qui doit être claire et bien articulée. De plus, lorsqu'il répond au kadich l'homme doit avoir foi de tout son cœur dans le Maître de l'univers.

-> Le Tikouné Zohar (hakdama 13a) explique qu'il faut répondre au kadich avec 7 mots qui sont composés de 28 lettres : יְהֵא שְמֵהּ רַבָא מְבָרַךְ לְעָלַם וּלְעָלְמֵי עָלְמַיָא (Que Son Grand Nom soit béni pour l'éternité dans tous les mondes).
En effet. les 28 lettres qui composent cette louange font allusion au mot force (koa'h - כח) dont la valeur numérique est de 28 et c'est le secret de notre enseignement talmudique : "celui qui répond Yé Chéma Raba Mévarakh ... de toutes ses forces".
C'est-à-dire que l'on doit répondre la totalité des 28 lettres du kadich sans omettre ou avaler une seule lettre.

[ ce passage du Zohar traite de la capacité de Bétsalel à pouvoir unir les lettres avec lesquelles le ciel et la terre furent créés. En effet, le premier verset de la Torah qui traite de la création du ciel et de la terre contient 7 mots composés de 28 lettres tout comme le kadich.
Celles-ci renferment des Noms divins qui ont été dissimulés à cause de l'exil. Ainsi, lorsque nous répondons avec les 28 lettres du kadich, nous soutenons la Chékhina qui est en exil. ]

-> Le Matok miDvach explique au nom de Rabbi Moché Kordovéro que lorsque l'homme répond "amen Yé Chémé Raba mévarakh", il doit se concentrer à éveiller les forces de tous les membres de son corps au point de le faire trembler. En éveillant ainsi la force de la matière, il éveillera par conséquent la force des mondes supérieurs qui n'est autre que sa néchama.

-> Le Matok miDvach apporte également les paroles du כתם פז qui écrit :
"Combien de bonté procurent les juifs qui sont vivants aux réchaïm qui sont morts et qui se trouvent encore au guéhinam! Car le kadich a la propriété d'attirer de l'abondance et de la miséricorde sur les réchaïm, ce qui leur accorde du repos au point même qu'il a la force de les sortir du guéhinam avant même que leurs punitions ne soient terminées."

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-> Le Zohar haKadoch (Térouma p129,2) écrit :
"Viens et observe, cette kédoucha (la récitation du kaddich) n'est pas comme les autres kédouchot, car cette kédoucha défie tout, le ciel et la terre, les recoins de la émouna, elles brisent les portes en métal fermées et les couches du mal, pour que le respect d'Hachem soit au-dessus de tout.
On doit le réciter dans le langage de la Sitra A'hra, soit l'araméen, répondre à haute voix à ce dernier : Amen Yéhé Chémé rabba ... afin que les forces du mal soient brisées et que le respect d'Hachem soit au-delà de tout.
Lorsqu'on les annule avec la kédoucha (le kaddich), D. s'élève à travers l'honneur qui Lui est fait, (et à son tour) Il se souvient de ses enfants, de Son Nom, et c'est la raison pour laquelle on ne peut le réciter qu'avec un minimum de 10 personnes."

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-> "La récitation du kaddich a le pouvoir de sauver l'âme du défunt de l'enfer ; pas seulement, elle le fait aussi rentrer dans le gan eden tout en s'élevant de niveau en niveau."
[Arizal - Chaar haKavanot - drouch haKaddich]

-> Le fils, à chaque kaddich qu'il récite, délivre son père des mains de ceux qui lui veulent du mal et le fait entrer au gan eden.
[Responsa Tsits Eliézer - part.14,14]

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-> Tout celui qui répond Amen est considéré comme l'associé de D. dans la Création du monde.
[haKol bo - 7]

-> Il n'y a pas plus grand devant D. que le Amen que répond Israël.
[midrach rabba - Ki Tavo]

-> Il faut s'efforcer de courir pour aller écouter un kaddich.
[Choulkhan Aroukh 56,1]

-> Lorsque le peuple d'Israël en bas prête attention à bien répondre au Amen avec toute la concentration requise, différentes portes de bénédictions s'ouvrent en-haut. Combien alors de bien et de joie se diffusent à travers les mondes.
Le rav Safra a sauté d'un toit pour pouvoir entendre un kaddich et par cela ils ont pu avoir qu'il serait un grand homme.
[d'après le Zohar II 166,1]

-> Le kaddich est un éloge à travers lequel D. est élevé plus qu'à travers tous les autres éloges car il entraîne l'annulation des forces du mal et que l'honneur de D. soit élevé au-delà de tout.
[Zohar II 129b]

-> Le kaddich brise les couches de l'impureté.
[Zohar III 129b]

-> Cela vaut le coup d'être créé et supporter les supplices de Iyov pendant 70 ans ne serait-ce que pour répondre à un seul Amen.
[Téfilat 'Hanna]

-> Le Chla haKadoch (traité Tamid) écrit que ceux d'en-haut et d'en-bas dépendent du mot Amen car il est le socle de tous les mondes.

-> Celui qui répond Amen est plus grand que celui qui récite la prière.
[guémara Béra'hot 53b]

-> Il n'y a pas plus grand devant D. que le Amen qu'Israël répond. Tout celui qui répond Amen dans ce bas monde aura le mérite de répondre Amen aux temps du machia'h.
[midrach Dévarim rabba 7]

-> Celui qui sanctifie le nom de D. en se concentrant comme il faut en répondant Amen avec toute la concentration nécessaire, monte de niveau en niveau dans ce monde ...
Celui qui ne se concentre pas lorsqu'il répond Amen, c'est comme s'il méprisait D.

[Zohar III 285-286]

-> Pour un seul Amen que répondent les réchaïm dans le guéhinam, ils seront sauvés de ce dernier.
[midrach Yalkout Yéchayahou 429]

-> Ceux qui méprisent le fait de répondre au Amen descendent dans un guéhinam s'appelant Avadon et ils n'y remontent jamais.
[Zohar I 285,2]

-> Les ignorants qui ne savent ni lire, ni étudier et qui entrent dans les synagogues et les centres d'étude et répondent à un Amen, même s'ils n'ont que le mérite de ce Amen, cela leur suffit.
[Aggadat Béréchit 79]

-> Le Yaavets (Amoudé Chamayim - p.25a) rapporte un témoigne d'un non-juif romain qui écrit avoir vu de ses propres yeux à Jérusalem, à l'époque du Temple, que depuis la veille de Yom Kippour jusqu'à la fin de celui-ci, le son de la voix des très nombreux juifs était si puissant que lorsqu'ils répondaient Amen, les oiseaux volant au-dessus d'eux s'écrasaient au sol.

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Puisqu'en répondant Amen, on annule des mauvais décrets et on sauve des gens de la mort, il s'avère que leur sang et le sang de leur descendance dépend de toi, celui qui répond au Amen.
Le fait que tu l'as sauvé et lui as permis de vivre, tu as une partie du mérite dans chaque mitsva que ces gens font continuellement jusqu'à la fin des générations
comme les Sages (guémara Sanhédrin 37) ont dit : "Tout celui qui maintient en vie une âme d'Israël, c'est comme s'il maintenait en vie un monde entier".
[Chomer Emounim]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed 2,5) s'étonne des gens qui cherchent des Ségoulot, et sont prêts à dépenser de grosses sommes d'argent, chacun selon ses moyens, alors que cet argent se gaspille pour des Ségoulot étrangères qui ne marchent pas et n'amènent pas de délivrance.
Au lieu de perdre ses forces de cette façon, il est bien mieux d'appliquer les Ségoulot que l'on retrouve chez nos Sages.
Il y a une Ségoula extraordinaire à portée de main que l'on peut faire des dizaines de fois par jour et pour laquelle nos Sages disent clairement qu'elle permet d'être pardonné et d'annuler les mauvais décrets : prêter attention à bien répondre au kaddich et à haute voix ; par ceci, il acquiert une muraille le protégeant qui est entouré d'anges-gardiens.

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+ L'importance du "Amen yéhé chémé raba" :

-> Dans la guémara (Béra'hot 21b), nos Sages disent : Même s'il est investi dans les secrets de la Torah, il s'arrête pour répondre "Amen yéhé chémé raba".

-> Dans la guémara (Béra'hot 57a), ils ont dit : Celui qui répond "Amen yéhé chémé raba" dans son rêve, est sûr de rentrer au gan eden.

-> Dans la guémara (Sota 49a), nos Sages disent : Sur quoi le monde tient-il? Sur la kédoucha de "ouva létsion" et sur "Amen yéhé chémé raba" qui vient après un cours de Aggada.

-> Dans le midrach (Michlé chap.10) enseigne : Lorsqu'un érudit s'assied et enseigne la Torah, D. pardonne à Israël ses fautes ; mais pas seulement, car au moment où ils répondent "Amen yéhé chémé raba", même s'il a été décidé pour eux de mauvais décrets, D. leur pardonne leurs fautes.

-> L'importance de dire "Amen yéhé chémé raba" est si grande que certains sont allés jusqu'à dire de manière sous-entendue qu'elle équivalait (en terme de grandeur) au Don de la Torah et à la Création du monde.
La preuve en est que le nombre de lettre qui composent : "Amen yéhé chémé raba mévarakh lé'alam oul'almé almaya" correspond au nombre de lettres du verset "béréchit bara Elohim ét hachamayim véet haarets", et au nombre de lettres du verset dans la paracha Yitro précédant le Don de la Torah : "Vayédaber Elohim ét kol hadévarim aélé lémor"
[cf. Alénou léChabéa'h - Chémot p.98]

-> Le Séfer ha'Harédim (mitsva téchouva chap.7) écrit que le fait de répondre "Amen yéhé chémé raba" est l'une des choses pour lesquelles D. est prêt à pardonner toutes les fautes.

-> Selon le midrach Konen : l'ange Sandalfon fait des couronnes de "kadoch", de "baroukh kévod" et de "Amen yéhé chémé raba", que répondent les Bné Israël.
Les Sages concluent à partir de cela que celui qui se passe de "Amen yéhé chémé raba" diminue le nombre de couronnes et est passible d'excommunication.

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-> b'h, sur le Amen voir également : https://todahm.com/2014/10/23/la-puissance-dun-amen

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+ Principe du placement des kadich dans la prière :

-> La prière a été instituée pour la réparation et l'élévation des mondes.
1°/ le début de la prière jusqu’à "Baroukh Chéamar" correspond au Monde de la "Assyia" (l’action),
2°/ puis jusqu’au "Yotsère" on se trouve dans le monde de la "Yétsira" (Formation),
3°/ puis jusqu’à la Amida dans le monde de la "Bria" (Création),
4°/ et enfin la Amida elle-même correspond au monde de la "Atsiloute" (Emanation), qui est le monde spirituel le plus élevé.
5°/ Ensuite, on redescend progressivement, puisque, pendant les jours de la semaine, on ne peut se maintenir que provisoirement à un tel niveau. Ainsi, de “Achré” à “Téfila Lédavid”, on redescend dans le monde de la “Bria”,
6°/ puis jusqu’à "Ene Kadoche KaChem" (Kavé) au monde de la "Yétsira",
7°/ et enfin jusqu’à "Alénou Léchabbéa’h" au monde de la "Assyia".

Le Kaddich a été institué à chaque passage d’un monde à un autre. En effet, cette prière comporte un nombre précis de mots et de lettres ayant une signification kabbalistique spécifique, qui permet que l’ascension des mondes s’opère parfaitement et entièrement.

-> C’est la raison pour laquelle le Kaddich est rédigé en araméen, afin que les forces impures ne s’élèvent pas elles aussi lors de l’ascension des mondes, en s’y accrochant pour y puiser de la vitalité.
Ces forces comprennent l’araméen, et lorsqu’elles entendent les saintes et redoutables louanges contenues dans le Kaddich, elles se soumettent et ne peuvent s’élever.

De plus, grâce â la ferveur avec laquelle nous récitons le Kaddich, les étincelles de sainteté qui sont la source de vitalité de ces forces impures se détachent d’elles et s’élèvent pour se lier avec la Sainteté, ce qui provoque un affaiblissement de ces forces et leur dispersion.
C’est pourquoi le Zohar qualifie le Kaddich comme "brisant des chaînes de fer".
[d'après le Kitsour Choul'han Aroukh du rav Ich Maslia'h ]

Nous avons tous des anges Accusateurs au ciel qui argumentent sur pourquoi Hachem ne doit pas nous donner une bonne parnassa.
Cependant, lorsque nous récitons le birkat hamazon avec concentration (kavana), nous créons des anges Défenseurs qui nous défendent et protègent notre parnassa.

[Maharcha - guémara Nazir 66b]