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Couteaux & birkat hamazon

+++ Couteaux & birkat hamazon :

+ "Si Tu construiras là un autel pour Hachem ton D., un autel de pierres; tu ne lèveras pas le fer sur elles" (Ki Tavo 27,5)

-> Il existe une coutume (Choul'han Arou'h 180,5 ; Michna Broura 180,11) : "Nous avons l'habitude de recouvrir les couteaux au moment du birkat hamazon mais nous n'avons pas l'habitude de les recouvrir durant le Shabbat et les jours de fête."

-> La source de cette coutume est rapportée dans le Beit Yossef (rabbi Yossef Karo) qui en donne 2 raisons :
1°/ la premier est rapportée au nom du Rokéa'h qui s'appuie sur un verset au sujet du Mizbea'h : "Tu construiras là-bas un autel pour Hachem ton D., un autel de pierre. Tu ne lèveras pas sur lui le fer." (Ki Tavo 27,5)
Rachi (Yitro 20,22) explique que l'autel fut créé pour prolonger la vie de l'homme alors que le fer le fut pour l'abréger. Il ne convient donc pas à ce qui raccourcit la vie d'être aiguisé sur ce qui la rallonge.
A notre propos, il est rapporté dans la guémara ('Haguiga 27a) : "A l'époque du Temple, l'autel réparait la faute de l'homme. A présent que le Temple est détruit, c'est la table d'une personne qui répare ses fautes".
Ainsi, il ne convient pas de laisser des couteaux sur la table au moment du birkat hamazon.

2°/ La 2e raison est rapportée par Rabbi Sim'ha : "J'ai entendu une autre raison : une fois, une personne faisait les bénédictions du birkat hamazon et lorsqu'il arriva à la bénédiction de la reconstruction de Jérusalem où est mentionnée la destruction du Temple, il saisit le couteau et se tua. Depuis ce tragique incident, nous avons l'habitude de retirer les couteaux au moment de faire le birkat hamazon".

A ce propos, le Beit Yossef écrit : "Ces 2 raisons sont rapportées dans le Or'hot 'Haïm (Hilkot Birkat haMazon 8) et nous avons l'habitude de ne pas recouvrir les couteaux durant les Shabbat et les jours de fête.
Cependant, d'après la raison rapportée par Rabbi Sim'ha, il n'existe aucune différence entre les jours profanes et le jour de Shabbat.

-> Le Maguen Avraham (fin siman 180) écrit que la raison pour laquelle nous ne recouvrons pas les couteaux ces jours-là est que la construction du Temple est interrompue durant ces jours. Par conséquent, même le Mizbeah (Autel) qui est comparable à la table ne peut être construit durant Shabbat. Ainsi, nous n'avons pas besoin de recouvrir les couteaux.

[d'autres commentateurs expliquent que même la nuit, durant la semaine, nous n'avons pas besoin de recouvrir les couteaux car nous ne construisons pas le Temple durant la nuit.]

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-> Rabbi 'Haim Vital ajoute une précision sur cette coutume suivant le sens ésotérique, qu'il rapporte au nom de son Maître le Arizal (chaar roua'h hakadoch 9B) :
"Mon Maître m'a enseigné que tout homme dont la racine de son âme provient de Caïn, devra être très attentif à retirer complètement les couteaux de la table au moment du birkat hamazon car tous les ustensiles qui s'apparentent à une arme sont directement en lien avec Cain, le premier meurtrier de l'humanité. Un tel homme ne devra jamais verser le sang, même le sang de la brit mila. Il devra également être attentif à ne pas tuer ne serait-ce qu'une punaise ou des poux."

Cependant, le Arizal (chaar haguilgoulim hakdama 30) explique qu'aujourd'hui nous ne connaissons plus réellement la provenance de nos âmes car depuis la faute d'Adam le premier homme, les étincelles d'âmes se sont mélangées les unes aux autres.
Par conséquent, nous retirerons les couteaux de la table avant de procéder au birkat hamazon même le Shabat.

-> Le Kaf ha'Haïm (OH 180;15) s'appuie sur les propos du Arizal et explique : "Puisque les âmes se sont mélangées, on devra retirer les couteaux de la table au moment du birkat hamazon même durant les jours de Shabbat et les jours de fête qui sont des jours de repos car l'origine de la néchama (âme) ne change pas le jour de Shabbat ou de yom tov."

=> Pour conclure, d'après la halakha, nous pouvons laisser les couteaux sur la table découverts pendant le birkat hamazon les jours de Chabbat et de fête. Cependant, d'après le sod, nous les couvrirons ces jours-là.

+ Hachem dit à Israël : "Mes enfants, tant que les portes de la prière sont ouvertes, priez et repentez-vous, car J'accepte de vous ce "don corrupteur" dans ce monde.

Mais dès que Je serai assis en jugement dans le monde futur, je n'accepterai pas de présent corrupteur, comme il est écrit : 'Il ne favorisera aucun rachat et tes nombreux présents corrupteurs, Il ne les acceptera pas' "

[midrach Téhilim 17]

Le monde d'en-Haut est tout justice, on examine de très près et on retient les fautes les plus fines, tandis que dans ce monde quelques mots ont le pouvoir d'effectuer d'énormes réparations.
=> Tâchons d'en profiter b"h ...

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-> "Si tu attends qu'on cesse de te déranger pour étudier la Torah, cela n'arrivera qu'au cimetière. Là, personne ne viendra t'interrompre, mais on ne peut pas y étudier. Alors étudie maintenant"
[rav Eliyachiv]

"Pour moi, il n'existe qu'un seul moyen contre tous les malheurs : priez!"

['Hazon Ich]

-> "Dans une lettre, il écrit :
"Quand un incident quelconque se produit, je me suis habitué à renforcer en moi-même la foi que rien n'arrive par hasard.
Tout vient uniquement de la providence divine. Et je m'efforce, par ma prière, d'annuler le décret divin."

D'ailleurs, le 'Hazon Ich raconta à ses disciples que l'effort qu'il investissait dans sa prière était supérieur à l'effort qu'il fournissait dans l'étude des passages les plus difficiles du Talmud.

-> Chaque fois qu'on parlait au 'Hazon Ich d'un mauvais décret, d'un malheur, d'une maladie ou autre, il répondait spontanément : "Eh bien, Hachem veut qu'il prie ..."

-> Le Rav Chlomo Zalman Auerbach dit :
"Je n'ai jamais raconté mes malheurs à un être humain. Quand quelque chose me faisait mal, quand quelque chose me dérangeait, je me levais et priais D. d'être bon envers moi ..."

-> Le Steïpler écrit (Birkat Pérets - paracha Chémot) :
"Tous les actes et manoeuvres humaines ne serviront absolument à rien pour ajouter ou retirer à ce qui a été décrété pour l'homme à Roch Hachana.
C'est seulement par la prière, les mérites et le repentir que le décret divin peut changer"

-> Le 'Hafets 'Haïm enseigne :
"Tous les malheurs qui nous arrivent et dont nous ne sommes pas délivrés persistent parce que nous n'abondons pas en prière.
Si nous priions et déversions nos paroles devant D., nos prières et nos requêtes seraient certainement exaucées. [...]
Si un homme épanche son cœur devant D. ; sa prière sera sincère et viendra d'un cœur brisé et humble.
Une telle prière sera certainement exaucée"

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-> "Il faut nous rappeler que nous n'avons aucune force d'agir.
Simplement, par nos actes, nous éveillons les Portes de la miséricorde afin d'atteindre le but que nous recherchons.

Celui qui prie et abonde en supplications pour être délivré accomplit davantage que celui qui fait des efforts sur le plan matériel"

['Hazon Ich - Kovets Igrot - lettre 62]

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-> Le Baal haTanya explique pourquoi il priait si longtemps :
"Imaginez-vous convoqué à une entrevue avec un ministre important. Ne vous serait-il pas agréable d'être assis en sa compagnie?
Vous voudriez certainement rester parler aussi longtemps que possible car vous regretteriez de le quitter.
C'est ce que je ressens quand je prie : je ne parle ni à un ministre, ni à un roi humain, mais avec le Tout Puissant, le Roi des Rois!
Pourquoi raccourcir ma conversation avec Lui alors que je suis autorisé à la prolonger et qu'elle m'est agréable?

A chaque instant, je ressens ce privilège que D. accepte d'écouter les paroles d'un serviteur humain"

-> "Si seulement l'homme pouvait prier toute la journée!"
[guémara Béra'hot 21a]

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-> "Au moment où vous priez, n'ayez pas 2 cœurs, l'un devant D. et l'autre pour d'autres choses"
[midrach Tan'houma - Ki Tavo]

-> "Que ta langue ne précède pas ton cœur, car dire peu avec concentration vaut mieux que beaucoup à la vitesse des mouvements de ta langue sans que ton cœur ne soit présent"
['Hovot haLévavot - Ahavat Hachem 6]

-> "Il peut arriver qu'un homme ne mérite pas que D. exauce sa prière, mais qu'à cause de ses supplications et de ses larmes fréquentes, bien qu'il n'ait pas de mérite ni de bonnes actions, D. accepte sa prière et fait ce qu'il demande"
[Séfer 'Hassidim 130]

La prière dépend du cœur, de la sincérité, ...

Un juif ne doit jamais désespérer, car il a toujours la possibilité de se tourner en prières vers son papa Hachem, qui peut tout, et qui l'aime d'un amour sans limite.

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-> "Tout homme, sans distinction, est capable de prier et ressent même le besoin intérieur de prier, car la prière est l'expression la plus forte du lien naturel de l'homme avec D."

[Rav Wolbe]

"On peut accéder à davantage de choses par le biais d'une prière dans la joie que d'une prière dite en pleurant"

[Rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa]

-> Le Baal Chem Tov affirme que la joie est un degré plus élevé que les pleurs, car ces derniers déchirent les cieux tandis que la joie fait tomber toutes les cloisons.

"Ce que des dizaines d'avions ne peuvent faire, une seule larme, une seule prière, un psaume de Téhilim, prononcé de tout cœur, peut entamer un changement radical, modifiant le cours de l'histoire du peuple juif.
[...]
Un seul homme peut faire énormément, car il est le fils de D., et Hachem écoute la prière de chaque bouche."

[Rabbi Nissim Yaguen]

"Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11)

Plus grande est ouverte notre bouche, plus nous prions à D. et L'implorons, plus généreuse sera Son aide.

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+ "Si une personne a un souci dans son cœur, qu'elle en parle"
(le roi Salomon - Michlé 12,25)

-> La guémara (Yoma 8a) explique qu'un individu est souvent trop gêné pour parler d'un problème ou d'une inquiétude spécifique, mais nous ne devons jamais nous sentir embarrassés lorsque nous parlons à D.

Le roi David nous conseille :
-> "Mettez-vous en quête de Hachem et de Sa puissance, sollicitez-Le en permanence" (Téhilim 105,4) ;
-> "Fiez-vous en lui en tout temps ... Épanchez votre cœur devant lui : Dieu est un refuge pour nous" (Téhilim 62,9) ;
-> "Qu'Israël mette son attente en Hachem, car avec D. est la bonté et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver" (Téhilim 130,7) ;
-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23).

A tel point qu'il affirme : "Je ne suis que prière" (Téhilim 109,4 - vaani téfila).

En s'adressant pour toute chose (importante ou futile) à D., nous faisons entrer Hachem dans notre vie, et alors comme le dit le roi David : "La proximité de D. fait mon bonheur" (Téhilim 73,28 - kirvat Elokim li tov).

-> Le Séfer ha'Hinoukh (431), décrit la mitsva de la prière par :
"Pour tous leurs besoins, ils doivent solliciter D., Qui a la capacité et l'aptitude, car Il répondra des Cieux à tous ceux qui L'invoquent avec sincérité".

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Pschi'ha (Beit Yaakov - Vayétsé) nous dit :
"Voici le conseil que je donne à toute personne ne voulant jamais manquer de rien et désirant être reliée à D. : habituez-vous à prier et à implorer Hachem pour toutes les petites choses, où que vous soyez.
Quels que soient vos besoins, demandez à D. d'y pourvoir et Il accédera à votre requête".

-> Le Kad haKéma'h enseigne que si une personne s'adresse à Hachem pour avoir de l'aide, mais que cette aide tarde à arriver, elle ne doit pas se sentir découragée.
Le mérite acquis pour avoir sollicité l'aide divine est inestimable.
Et lorsque la délivrance arrive enfin, elle recevra non seulement l'aide lui étant nécessaire, mais bien davantage encore, du fait du mérite de cette grande mitsva de s'être fiée à Hachem.

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-> "Hachem est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,19)

Le 'Hazon Ich note à quel point le don de la prière est remarquable, car il nous permet d'exprimer tous nos soucis et préoccupations au Créateur du monde.

Le roi Salomon dit : "Le souci abat le cœur de l'homme" (Michlé 12,25).
La guémara (Yoma 75b) explique ce verset comme signifiant que si une personne a de l'inquiétude dans son cœur, elle doit en parler et elle se sentira bien mieux.
D. est toujours là à nous écouter, qui que nous soyons, quoi qu'on est fait et quoi qu'on est à Lui dire, et cela suffit à nous réconforter pendant les moments difficiles de la vie.

Ainsi, même si durant la journée, nous devons sourire et nous dire : tout ce qui m'arrive est pour le bien (gam zou létova), au moment de prier, nous devons exprimer à Hachem tout ce qui nous perturbe.

Le rav Pinkous disait que la prière est un moment où l'on vide son cœur à Hachem, en imaginant le pire pour notre vie, afin que b"h, nous puissions vivre le meilleur, car nous bénéficierons alors de l'aide divine.

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-> Le fait de s'épancher auprès de D. en Lui déversant ses inquiétudes et ses problèmes procure un véritable apaisement, et créé un lien avec Hachem qu'il serait impossible d'expérimenter autrement.
Le Chévet haLévi écrit à ce sujet : "Heureux celui qui connaît des moments si précieux dans sa vie".

-> "Plus nous implorons D., plus Il se rapproche de nous" (Téhilim 145,18)

-> "Lorsque vous priez, sachez devant Qui vous priez"
[guémara Béra'hot 28b - conseil de Rabbi Eliézer sur son lit de mort à ses élèves]

-> "Lève-toi et prie la nuit [...] Répands ton cœur comme de l'eau à la face de Hachem" (Eikha 2,19)

Rien ne saurait être comparé à une prière sincère, venue du fond du cœur (D. désire notre cœur!), lorsque l'homme prie avec l'intime conviction qu'il s'adresse à Hachem, qui peut tout nous accorder.

Prier de tout cœur, c'est se rapprocher de D., Lui tenir la main, en ayant alors l'intime conviction que rien de mal ne peut nous arriver.
Je ne crains plus rien, ni personne, car Papa Hachem est là!!

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-> Rav Assi (guémara 'Houlin 60b) nous enseigne que les végétaux ont commencé à se développer le 3e jour de la Création, comme D. le leur avait ordonné, mais ils se sont arrêtés à la surface du sol, car il fallait qu'Adam prie pour qu'ils poussent.
Ce n'est qu'à ce moment, que la pluie est tombée et la végétation s'est remise à croître.

Rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah) commente en disant qu'à l'entrée des Cieux, une abondance de bénédictions n'attend que nos prières, et que D. a mis au point un système établissant la prière comme une nécessité à l'attribution de ces bénédictions.

=> Cela répond à la question suivante : A quoi sert la prière si tout a déjà été décrété à Roch Hachana?

La prière fait partie de nos efforts nécessaires (hichtadlout), et en est même l'élément le plus important, car telle est la façon de fonctionner du monde : sans prière avec kavana, nous nous privons de tous les bienfaits gardés en réserve pour nous.

[il faut prier, de tout notre cœur, pour permettre aux bénédictions divines, bloquées aux Cieux, de se déverser dans notre vie!]

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-> Nos Sages (guémara Baba Batra 123a) enseignent que notre matriarche Léa s'était toujours entendu dire qu'elle épouserait Essav.
En effet, Lavan avait 2 filles et Rivka 2 fils, et il était entendu que les aînés se marieraient ensemble tandis que les cadets formeraient un 2e couple, ce qui signifiait que Léa devait épouser Essav et Ra'hel, Yaakov.

Aussi, lorsque ce dernier se présenta chez Lavan, il demanda Ra'hel en mariage.
Lavan accepta de lui donner sa plus jeune fille contre 7 années de travail.
La possibilité pour Léa d'épouser Yaakov semblait totalement nulle, mais elle continua néanmoins de prier.

Le verset (Béréchit 29,13) dit : "Les yeux de Léa étaient fatigués", à force de pleurer et de prier Hachem.
Même lorsque tout espoir semblait vain, elle ne perdit pas courage.

Bien entendu, Lavan substitua Léa à Ra'hel, et celle-ci confia à sa sœur les signes qu'elle avait convenus avec Yaakov.
Finalement, Léa épousa Yaakov et mit au monde 6 des 12 tribus d'Israël.

=> Il nous suffit de prier et de laisser D. trouver le moyen de répondre à nos prières.

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-> On peut également apporter les exemples suivants :

1°/ Dans la paracha Vayéra (21,17), Yichmaël était dans le désert, malade et sans eau.
Yichmaël a pleuré et prié, et "Hachem a entendu la voix de l'enfant [Yichmaël]", et miraculeusement la vie de Yichmaël a été sauvée.
Le Pné Ména'hem s'interroge : il semble que Yichmaël n'a été sauvé que grâce à ses prières, mais pourtant dans la paracha Lé'h Lé'ha (17,20), Hachem a promis à Avraham que Yichmaël vivrait et deviendrait une grande nation.
=> Ainsi, est-ce que Yichmaël avait besoin des prières pour être sauvé?
La réponse est que : oui! car rien ne peut se passer sans prière.
Même s'il y a une promesse de D., la réalisation de cette promesse ne peut avoir lieu que lorsqu'il y a des prières.

2°/ Hachem a promis à Avraham et à Sarah qu'ils donnerons naissance à un enfant (cf. Lé'h Lé'ha 17,16).
De plus, des anges sont venus leur dire le moment exact où cela se produirait.
Cependant, il semble que malgré tout les prières étaient quand même toujours nécessaires pour que ce miracle puisse avoir lieu, comme en témoigne le fait qu'Avraham pria pour Avimélé'h.
Rachi (Vayéra 21,1) sur "Hachem s’était souvenu de Sarah" = "Ce chapitre, qui fait immédiatement suite à celui relatif à la guérison d’Avimèlekh, vient t’enseigner que celui qui demande miséricorde pour son prochain et qui a besoin pour lui-même de la même faveur est exaucé en premier, ainsi qu’il est écrit : "Avraham pria Elokim, Elokim guérit Avimèlekh (Vayéra 20, 17), aussitôt suivi de : "Hachem s’était souvenu de Sarah". Il s’en était souvenu avant même de guérir Avimèlekh."

Les prières d'Avraham pour Avimélé'h ont permis d'amener le miracle de la naissance d'Its'hak.
=> Il en découle que malgré la promesse explicite de Hachem et la garantie des anges sur la date précise de naissance de l'enfant [dans un an!], il était malgré tout nécessaire de prier.

3°/ "Les enfants d'Israël gémirent du sein de l'esclavage et se lamentèrent [en prières] ; leur plainte monta vers D." (Chémot 23)
Rabbénou Bé'hayé commente : "Bien que le temps de la délivrance était déjà arrivé, ils n'en étaient pas méritants.
Mais parce qu'ils ont beaucoup prié à Hachem en raison de leur très dur travail [le gémissement/lamentation à D. dans la difficulté est une des formes de prières], alors Hachem a accepté leurs prières ...
C'est également une allusion au fait que la future guéoula est dépendante de la téchouva et de la prière."
[en effet, même si le moment d'être délivré est arrivé, si nous ne demandons rien, alors le machia'h ne peut pas venir!]

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-> "Même si une épée tranchante est posée en travers de sa gorge, il ne doit pas se retenir de prier pour [bénéficier de] la miséricorde Divine."
[guémara Béra'hot 10a]

La pire chose que puisse faire une personne est de désespérer et de s'arrêter de prier, car rien ne dépasse Hachem.

Il est écrit : "Israël espérera en D., car avec D. est la bonté, et nombreuses sont pour Lui, [les possibilités] de sauver" (Téhilim 130,7).

De la même façon que nous remercions D. pour chaque respiration que l'on a, le fait de prier est notre respiration, notre bouffée d'air, nous permettant d'aspirer et d'espérer au meilleur, car absolument rien n'est impossible pour D., pour peu qu'on Lui ai demandé ...

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-> "Dans toutes leurs souffrances, Il [Hachem] souffre avec eux" (Yéchayahou 63,9)

-> Nos Sages nous enseignent (guémara Sanhédrin 46a), que lorsqu'un juif souffre, la présence divine se lamente, Hachem en pleure de douleur, si l'on peut dire.
[kalani mérochi kalani mzro'i]

-> D. nous promet : "[Lorsqu'il] M'appellera J'accéderai à sa requête, Je suis avec lui dans le malheur, Je l'en sortirai et Je le grandirai" [Téhilim 91,15]

=> A nos côtés, Hachem partage notre détresse durant nos périodes de troubles, et n'attend que nos prières sincères pour nous en sortir, plus grand qu'auparavant.

Le Aboudraham (Birkot haChakhar) cite la Riva selon laquelle c'est pour cette raison que les bénédictions s'adressent à Hachem à la fois à la 2e et à la 3e personne :
"Hachem est à la fois révélé et caché. Il est révélé par Ses actes, mais sa divinité est cachée.
Il en va de même pour l'âme, qui est à la fois révélée et cachée. C'est pourquoi l'âme bénit Hachem en termes directs ("Vous") et indirects ("Il").
Une bénédiction est dite avec les mots de la bouche et les pensées du cœur. Les pensées sont cachées, mais la voix est entendue. L'homme est une combinaison de corps et d'âme.
Dans son âme, il est digne d'être attaché à son Créateur et de se tenir devant Lui à tout moment.
Cependant, son corps l'en empêche. C'est pourquoi les bénédictions sont dites en utilisant à la fois des termes directs (2e personne) et cachés (3e personne).

"Je vous promets que Hachem attend et languit les prières de chacun d'entre nous"

[le 'Hafets 'Haïm]

Qui que nous soyons, quels que soient nos actes passés, D. attend avec impatience nos prières.

Ainsi, ne sous-estimons pas le pouvoir de chacune de nos prières, ne sous-estimons pas notre valeur aux yeux de D. ...

-> "Vous serez pour mon trésor d'entre tous les peuples" (Chémot 19,5)

-> "Hachem t'a (bé'ha) choisi pour Lui être un peuple spécial" (Dévarim 7,6)
Le rav Tsadok haCohen fait remarquer que l'emploi de la forme au singulier : "bé'ha" (toi), souligne que l'amour de D. à notre égard n'est pas uniquement un amour collectif pour le peuple, mais un amour personnel porté à chaque individu.
Chaque juif est un "trésor" pour Hachem.

-> "[Hachem] a fait d'Israël Son trésor précieux" (Téhilim 135,4)
Le Malbim explique que lorsqu'une personne possède un bien d'une immense valeur, elle y pense sans arrêt.
De la même manière, Hachem ne détourne jamais Son attention de nous.

-> Le Zohar enseigne qu'à chaque fois que les juifs accomplissent de bonnes actions, alors Hachem se tourne fièrement vers les anges et dit : "Regardez à quel point Mes enfants sont bons!"

-> Le Malbim explique aussi (Malakhi 1,2) que Hachem nous aime pour ce que nous sommes, et non simplement grâce à nos illustres ancêtres.

Le prophète Malakhi nous a transmis ce message, durant la période du 2e Temple, au moment où le peuple commettait les fautes les plus graves.
Même à ce moment-là, Hachem exprima son profond amour pour Son peuple ("Je vous ai pris en affection" - Malakhi 1,2).

-> Le rav Tsadok haCohen dit que l'amour de Hachem à notre égard est absolument inconditionnel.

La guémara (Yoma 54b) raconte que lorsque nos ennemis sont entrés dans le 2e Temple et y ont mis le feu, ils sont arrivés dans le saint des Saints, et ont vu les 2 chérubins (kérouvim) enlacés au sommet de l'Arche.
Ils représentaient l'ultime symbole de l'amour unissant Hachem au peuple juif.
Ainsi, même lorsque Hachem doit nous punir à cause de nos fautes, Son amour à notre égard n'en est pas amoindri, Il nous aime toujours autant : à la folie!!

-> "Vous êtes les enfants de Hachem, votre D." (Dévarim 14,1).
Le midrach (Téhilim Rabba 103) commente que tout comme un père ressent une infinie miséricorde envers ses enfants, Hachem fait preuve d'une bonté sans limites à notre égard ("comme un père prend pitié de ses enfants" - Téhilim 103,13).
On trouve également : "comme un fils que sa mère console, ainsi vous consolerai-Je" (Yéchayahou 66,13).

Si Hachem est comparé à la fois à un père et à une mère, c'est uniquement parce que l'amour parental est une notion qui nous est familière et à laquelle nous pouvons nous référer.

Le 'Hovot haLévavot (Chaar haBita'hon) affirme que Hachem nous aime et prend soin de nous, bien plus que pourrait le faire n'importe quel être humain.

Ainsi, D., qui est la véritable source de l'amour (c'est Lui qui permet à nos parents de nous aimer), éprouve à notre égard un amour qui est infiniment plus vaste que tout ce que nous pouvons imaginer.

=> N'oublions jamais qui est notre papa Hachem, à quel point on est important à Ses yeux, et à quel point Il souhaite entendre notre voix!

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-> "D. est proche de tous ceux qui L'appellent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité" (Téhilim 145,18)

-> Selon le Ari zal (Shaar haGilgoulim - Jerusalem 62b), la dernière génération avant le Machia'h survivra et recevra ses forces de la prière.
En effet, même si un individu a fauté, Hachem attend impatiemment qu'il vienne en prière, et qu'il demande de l'aide pour ne plus fauter.

-> "L'amour que porte D. au pire des fauteurs est un million de fois plus grand que notre amour pour le plus élevé des tsadikim"
[Rav Moché Feinstein]

-> "Si seulement, j'aimais le plus grand des justes autant que D. aime le pire des méchants"
[Rabbi Chlomo de Karlin]

-> La guémara (Béra'hot 7a) enseigne que D. se montre compatissant même envers ceux qui ne méritent pas Sa compassion.

Il est écrit dans les Téhilim (145,9) : "Sa compassion s'étend à toutes Ses créatures".

Nous disons dans la prière : "Ce n'est pas en raison de nos mérites que nous répandons nos supplications devant Toi, mais en raison de Ta grande miséricorde" (Daniel 9,18).

-> Le Rambam (Chémot 22,26) explique que D. reçoit les supplications de toute personne, qu'elle mérite une réponse favorable ou non.
Il affirme : "Il y a un décret disant que Hachem a de la compassion pour tous ceux qui L'implorent"

-> "Nombreux sont les maux qui menacent le racha ; mais quiconque a confiance en Hachem se trouve environné de Sa grâce" (Téhilim 32,10)
Le midrach (Téhilim, Yalkout Chimoni) explique que même, si quelqu'un est englué dans les fautes, qu'il est un racha, mais dès qu'il se tourne avec confiance vers Hachem (supplier D. est une façon de dire qu'on a confiance en Lui!), il sera alors entouré de bonté.

["quiconque a confiance en Hachem" = cela concerne même les racha, entraînant une disparition de "nombreux sont les maux qui menacent le racha", et à la place ils : "se trouve environné de Sa grâce".
Au regard du pouvoir de la confiance en Hachem, nous devons tout faire pour l'avoir autant que possible!]

La guémara (Béra'hot 63a) rapporte que si un brigand, avant de commettre un vol, adresse une supplique à D., même lui sera exaucé.
Malgré le fait qu'il soit sur le point de transgresser un grave interdit de la Torah, même ses prières sont acceptées avec amour par Hachem.

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Par ailleurs, il ne faut jamais éviter de prier car on pense que c'est une chose acquise, normale.

-> "Si Hachem ne prête pas assistance au projet de construction, ses bâtisseurs auront peiné en vain" (Téhilim 127,1)
Le roi Salomon avait tout à sa disposition (tout l'argent du monde, les meilleurs architectes et ingénieurs, ...), mais sans l'aide divine, tous ses efforts auraient été réduits à néants, et cela même lorsqu'il s'agit d'un projet comme la construction du 1er Temple.

-> "Si Hachem ne garde pas une ville, c'est en vain que la sentinelle veille avec soin" (Téhilim 127,2)

Le rav Falk explique que ce 2e avertissement va plus loin que le 1er.
En effet, on peut comprendre que lorsque l'on démarre quelque chose de nouveau, l'aide de D, est indispensable pour réussir.
Mais, en ce qui concerne ce qui est déjà établi, on ne se sent pas menacé, on considère cela comme un acquis.

Par exemple, on peut avoir la meilleure armée possible, la stratégie la plus subtile, et l'armement le plus sophistiqué, mais si l'on ne dispose pas de la protection divine, rien de tout cela ne sera efficace.

On trouve également cette notion dans les bénédictions du matin, où l'on remercie D. pour différentes choses telles que la sagesse, la vision, l'habillement, ... car rien ne va de soi!

=> Il faut prier, de tout cœur, pour toute chose, même quand cela peut nous sembler accessoires!

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Si nous voulons des résultats à nos requêtes, nous devons nous fier uniquement à Hachem :

-> "Ne placez pas votre confiance dans les personnes généreuses, dans un être humain incapable de se sauver lui-même" (Téhilim 146,3) ;

-> "Cessez de vous appuyez sur l'homme ... Quelle peut être sa valeur?" (Yéchayahou 2,22) ;

-> "Béni soit l'homme qui place sa confiance en Hachem"
(Yirmiyahou 17,7) -> Le seul capable de pourvoir à tous nos besoins

-> "Que faire si l'on souhaite devenir riche?
Il faut solliciter la miséricorde de Celui qui possède toute la richesse." (guémara Nida 70b)
Comme il est dit : "L'argent et l'or sont à Moi, dit Hachem" ('Haggaï 2,8).

Hachem dit à Moché : "Est-ce que le bras de D. est trop court?" (Bamidbar - Béaaloté'ha 11,23)

-> "Ouvre la bouche [pour demander], et Je comblerai [ta requête]" (Téhilim 81,11)

Rachi d'expliquer que D. souhaite que nous ouvrons notre bouche afin de demander tout ce que notre cœur désire.

Rav 'Haïm Shmoulévitch (Si'hot Moussar) fait remarquer que plus on prend conscience que notre aide ne peut venir que de D., qu'Il peut tout nous donner, en se tournant à chaque fois par la parole, de tout cœur, vers Lui, alors plus notre prière aura de la valeur et sera importante aux yeux de D.

[Plus on dira à D. combien on compte sur Lui, plus Il nous exprimera combien on compte pour Lui en nous couvrant de bénédictions]

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-> "J'ai créé ce peuple, pour Moi, afin qu'il proclame Ma gloire" (Yéchayahou 43,21)

-> "Il y a un décret faisant que D. a de la compassion pour chaque personne qui l'implore"
[le Rambam]

Nos Sages (guémara Béra'hot 63a) enseignent que même un voleur, qui est sur le point de voler, s'il appelle D. à l'aide, il sera répondu.
Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik) dit que puisqu'il témoigne de la confiance en D., en Lui demandant de l'aide pour réussir à voler, il mérite alors l'assistance divine.

-> "C'est testé et prouvé, qu'une prière pour la spiritualité est toujours accomplie"
[rav Yisraël Salanter - citée par le rav Eliyahou Dessler]

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-> Toute chose peut s'accomplir par la prière.
Rav Chimchon Pinkous (Shéarim béTéfila) dit que même si une personne mérite une certaine bénédiction ou délivrance, elle ne l'aura pas tant qu'elle ne l'aura pas demandé.
C'est le système que D. a mis en place, car il veut que nous nous tournons vers Lui par la prière.

[Qu'est-ce qui est plus important : l'objet obtenu par la prière ou bien le fait que nous devenons plus proche, plus lié à D., après avoir mis tous nos espoirs en Lui?]

-> La guémara (Kiddouchin 29b) enseigne que toute chose qui a été obtenue suite à la prière n'est pas considéré comme un miracle.
Ainsi, on n'utilise aucun de nos mérites en demandant une chose à D.

[Ne pas oser demander à D., pour ne pas se sentir endetter/redevable, c'est nier le fait que nous avons déjà une dette infinie à Son égard (nous ne pouvons rien, nous ne sommes rien sans Lui!, ...). ]

Prier à une place fixe

+ Prier à une place fixe

Il faut prier autant que possible à une place fixe, surtout pour la amida (Ben Ich 'Haï - Mikets).

Pourquoi cela?

1°/ La prière vient remplacer le sacrifice journalier qu'on offrait dans le Temple sur l'autel.
De la même manière que les différentes étapes du sacrifice (korban) étaient faites au même endroit, de même, notre prière doit être prononcée à un endroit précis. [Choul'han Aroukh 90,4]

2°/ Dans la paracha Vayéra (19,27), Avraham s'est tenu pour prier la amida au même endroit où il avait l'habitude de le faire (michna Béroura 90,59).
Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) disent que celui qui a une place fixe lors de ses prières recevra une aide céleste dans ce qu'il entreprendra, et qu'il est appelé 'hassid et humble, et élève Avraham qui priait toujours au même endroit.

3°/ Le Kaf ha'Haïm (90,117) enseigne qu'en ayant une place fixe pendant la prière, ceci protège de partir en exil, selon le principe de mesure pour mesure (on s'évite ainsi de devoir se déplacer pour sa parnassa ou autre raison).
Par ailleurs, en priant à un lieu fixe, on empêche les anges destructeurs (crées par les fautes de l'homme concernant la brit mila), de prendre nos prières et de les utiliser pour causer des dommages et du mal à l'homme.

4°/ Le Noda biYéhouda (sur Béra'hot 6b) affirme que la principale raison de devoir s'établir un lieu fixe pour sa prière est de tirer profit de la sainteté que la place désignée acquiert au fil des prières.
En effet, chacun à son niveau, nous pouvons alimenter un cercle vertueux : par notre respect du lieu et par nos prières sincères, nous augmentons la sainteté de la synagogue, et la sainteté de la synagogue renforce le pouvoir de nos prières pour qu'elles trouvent grâce aux yeux de D.

Le fait d'avoir un lieu fixe, nous pousse à reconnaître humblement que nos prières ne sont pas elles seules suffisantes, mais qu'elles nécessitent le pouvoir spirituel supplémentaire d'un endroit saint pour les aider à atteindre les Cieux.

-> Il ne faudra pas hésiter à céder notre place pour le shalom, afin de respecter autrui, ne pas faire honte (ex: quelqu'un y est déjà assis).

5°/ Il est écrit dans le Kouzari :
"Quiconque se réserve une place fixe pour sa prière, le D. d'Avraham lui vient en aide" (guémara Béra'hot 6b - Eloké Avraham béézro).

De quelle place fixe s'agit-il?
De réserver une place dans son cœur, exclusivement réservée à [la conscience] de la Providence d'Hachem.
Une fois atteinte cette conscience, ainsi que la perception qu'il n'est rien en dehors de Sa volonté, l'homme méritera, par sa prière, de voir ses besoins et ses demandes comblées par D. "

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que si nous avons fixé une place fixe dans notre cœur pour nos prières, alors nous mériterons les bénédictions prévues pour ceux qui ont une place fixe.
L'idée est que la prière n'est pas quelque chose d'occasionnelle, mais au contraire c'est un lien de communication sincère et permanent avec notre papa Hachem, qui nous connait mieux que nous, et pour qui rien n'est impossible.

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-> Le Arizal apporte la parabole suivante : un roi qui désire assiéger une ville cherche à faire une brèche dans la muraille. Il prend un canon et vise plusieurs fois le même point jusqu’à parvenir à faire une ouverture dans le rempart.
Mais s’il est stupide et qu’il vise une fois tel endroit et une fois un autre, la muraille restera entière et tous ses efforts auront été vains.

De même, depuis la destruction du Temple, des murailles de fer se sont interposées entre Hachem et nous. Notre prière est donc semblable au canon : si nous prions toujours au même endroit, elle pourra se frayer un chemin afin de trouer le mur de fer, mais si tel n’est pas le cas, le passage ne pourra pas se former.
Ainsi, chacun devra s’attacher à trouver sa propre synagogue, dans laquelle il établira également sa place spécifique.
[Besamim Rosh - dans le Siddour Otsar haTéfilot]

-> Tout celui qui établit une place fixe pour sa prière sera sauvé de ses ennemis.
[guémara Béra'hot 7]

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-> En se fixant un endroit pour la prière, l'individu parviendra à l'humilité et à la piété.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

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Le Ben Ich 'Haï enseigne :
- dans Bénayhou (Béra'hot 6) = il y associe le choix d'une place fixe à l'humilité. Si une personne désigne humblement une place discrète, personne ne prendra cette place.
- dans Ben Yéhoyada (Béra'hot 6) = il y suggère également un autre lien avec l'humilité : Si un homme désigne un siège dans sa jeunesse ou lorsqu'il est encore un débutant en difficulté, et qu'il reste assis à cette place tout au long de sa vie, jusqu'à la maturité et la richesse, c'est une véritable indication qu'il est un homme humble.

-> L'auteur du Hanoten Imré Shefer (parcha A'haré Mot) souligne également un lien entre la prière dans un lieu établi et l'humilité. La raison la plus pratique de conserver un lieu de culte établi est d'éviter les changements inutiles, qui peuvent perturber la concentration. De même qu'une personne a du mal à s'endormir lorsqu'elle se trouve dans un lit étranger, une personne éprouve des difficultés à se concentrer sur ses prières lorsqu'elle se trouve dans un environnement différent.
Une personne qui va de synagogue en synagogue démontre avec arrogance qu'elle se considère au-dessus de ce type de considération, en suggérant que son environnement en perpétuel changement n'a aucun effet sur la qualité de ses prières.