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"Hachem Elokénou, Hachem é'had" (Vaét'hanan 6,4)

Le Chéérit Ména'hem enseigne que Hachem est le nom de D. dans son attribut de miséricorde, tandis que Elokénou (Elokim), est celui dans son attribut de rigueur, de jugement.

Ainsi, nous déclarons :
-> Hachem (attribut de miséricorde) et Elokénou (attribut de rigueur) ;
-> Hachem é'had = ne sont en réalité qu'un seul attribut : celui de la miséricorde (Hachem est Un).

Au moment de dire ces mots, nous recouvrons nos yeux, comme pour dire à D. : "Même si nous ne pouvons pas le voir, nous sommes persuadés que tout ce que Tu fais est une expression de Ta miséricorde".

[En fermant les yeux, nous nous coupons de notre faculté de ne croire que ce que nous voyons, et nous mettons toute notre émouna dans l'extrême bonté de D., base de la vie juive.]

La Guéoula et nos prières

+ La Guéoula & nos prières (par le rav Matitiahou Salomon) :

"D. a défini la quantité de prières nécessaires pour faire venir la guéoula et la reconstruction du Temple. Lorsque cette mesure sera atteinte, nos souhaits seront immédiatement exaucés.
[...]
Les pierres du Kotel nous offrent une belle métaphore du caractère cumulatif de nos prières.
Si nous regardons le Mur, nous voyons des pierres énormes et massives à sa base.
Quelques rangées plus haut, les pierres sont toujours larges, mais moins massives.
Au fur et à mesure que nous montons, les pierres deviennent de plus en plus petites, jusqu'à ce que nous arrivions à quelques rangées de briques tout en haut qui s'apparentent à des cailloux.

Les murs du Temple seront reconstruits avec la prière.
Les prières des 1eres générations ont fondé les pierres massives des 1eres couches, et chaque génération a successivement ajouté ses propres strates.

Notre tour est à présent venu, et nous nous approchons du sommet.
Nous n'avons plus que quelques petits cailloux à apporter pour terminer le travail, mais ils sont essentiels.
Sans eux, il n'y a pas de Mur.
[...]

Il en va de même avec chacun d'entre nous.
Lorsque nous prions D., nous ne devons pas nous décourager si nous n'obtenons pas de réponse immédiate.
Qui connaît le nombre de prières nécessaires pour atteindre ses objectifs?
La quantité est variable pour chacun et dépend de toutes sortes de facteurs.

Mais il y a une chose à savoir : chacune de nos prières est prise en compte et nous rapproche de D."

"La base de la prière est le fait de ressentir de la joie dans notre relation avec D."

[Séfer 'Hassidim - 18]

Normalement, afin d'améliorer notre prière, on se dit qu'il faut avoir davantage de concentration (kavana).
Nos Sages nous donnent une autre réponse.
Afin de faire une belle prière, avec concentration, il faut en revenir à la source : augmenter sa joie dans notre démarche de prière.

Quelques ingrédients pour réaliser une prière

+ Quelques ingrédients pour réaliser une prière :

-> "Vous Le servirez de tout votre cœur"
La guémara (Taanit 2a) commente : "Servir avec le cœur, signifie : prier"

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+ Prier en collectivité :

-> "Même si le repentir et les cris de prière sont toujours bénéfiques, ils sont particulièrement salutaires pendant les 10 jours séparant Roch Hachana de Yom Kippour.
En effet, à cette période, les prières sont immédiatement acceptées, comme il est dit : "Recherchez D. lorsqu'il est accessible" (Yéchayahou 55,5).

Ce message est valable au niveau individuel.
Lorsqu'il s'agit d'une communauté, à chaque fois que les hommes prient avec une grande sincérité, se repentent et pleurent, ils obtiennent une réponse."
[le Rambam - Hilkhot Téchouva 2,6]

=> Selon le Rambam, D. est toujours réceptif à l'assemblée, d'où l'importance de prier avec d'autres personnes.

Il est intéressant de noter que le Rambam associe la téchouva avec la prière.
Ces 2 actions vont de pair, et si nous voulons que nos prières soient efficaces, nous devons tout d'abord "régulariser notre situation".

[Il est de même utile de mettre une pièce avant la prière, et/ou bien de prier pour quelqu'un d'autre pour une chose dont on a besoin.
En pensant à autrui, nous ouvrons davantage les vannes de la miséricorde divine]

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+ Etre convaincu de la réussite, de la puissance de sa prière :

-> Il existe une guémara étonnante qui évoque les prières non exaucées (Roch Hachana 18a) :
"Rabbi Méir avait l'habitude de dire :
"Deux personnes sont alités et atteintes de la même maladie. L'une guérit et l'autre pas.
De la même manière, deux hommes sont amenés à la potence. L'un est sauvé, l'autre non.

Ces 4 individus ont prié, et pourtant, seul 2 d'entre eux ont été exaucés.
Pourquoi?

Parce que 2 d'entre eux ont fait une prière complète (téfila chéléma), et les 2 autres non"."

-> Qu'est-ce qu'une "prière complète"?
Rachi explique ce concept en un mot : "nitkaven".
De manière générale, ce terme pourrait être traduit par : "il s'est concentré".
Que signifie ce terme exactement?

Le rav Elyahou Lopian traduit "lo nitkaven" en l'opposant à "nitkaven".
Selon lui, le patient qui a succombé à sa maladie et le condamné exécuté ont tous 2 prié "sans intention".
En d'autres termes, ils ne croyaient pas en l'efficacité de leurs prières.
Ils ne s'attendaient pas à obtenir gain de cause.

Pourquoi donc ont-ils prié?

Parce que c'est ainsi qu'un juif réagit. Il a des ennuis, donc il prie.
Mais, il n'y croyait pas vraiment.

[on peut voir une personne qui prie en pleurant. Mais pleure-t-elle car elle pense que tout est perdu? ou bien pleure-t-elle par l'intensité, la sincérité de sa prière, certaine que D. répond à une prière qui vient du cœur. ]

=> La prière a le pouvoir d'accomplir toute chose, mais seulement si celui qui prie en est convaincu.

[le monde entier est entre les mains de D., et rien ne Le limite.
Nos prières ont un pouvoir phénoménal, ne l'oublions pas!]

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+ Avoir de la vie, de la fraîcheur dans sa prière :

-> Rabbi Chimon dit : "Prêtez une attention toute méticuleuse à la lecture du Chéma et à l'ensemble de la prière.
Lorsque vous priez, ne faites pas de votre prière une activité routinière.
Il doit plutôt s'agir d'une supplication adressée à D. pour la bonté et les faveurs que vous Lui demandez, comme il est dit : "Car Il est clément et miséricordieux, lent à la colère, empli de bonté, et Il reconsidère les mauvais décret" (Yona 4,2). "

[Pirké Avot 2,13]

-> Le Choulkhan Aroukh nous enseigne que lorsqu'un homme prie, il doit se considérer comme un mendiant qui se tient à la porte, "implorant le secours et la miséricorde".
Il doit montrer qu'il se sent dépendant de D. et qu'il compte sur Lui entièrement.
C'est cela, la prière.

-> "Chaque personne doit plaider pour sa vie, parce qu'il n'y a personne sur terre qui ne faute jamais.
[...]
En réalité, chaque homme a besoin de compter sur la miséricorde divine.

Si les choses vont bien pour nous, ce n'est pas grâce à notre droiture, mais uniquement parce que [D.] est lent à la colère et nous pardonne nos fautes.
Par conséquent, nous devons supplier D. de rester indulgent envers nous.
Il n'en reste pas moins qu'un malheur peur survenir en raison d'une certaine faute, parce que les miracles n'arrivent pas tout le temps."
[Rabbénou Yona]

-> Selon le Rav Mattitiahou Salomon, Rabbénou Yona explique que nous vivons tous à crédit.
A tout moment, notre Créancier peut exiger le remboursement du prêt et nous mettre en faillite, pas seulement dans les affaires, mais dans tous les domaines de la vie (que D. nous en préserve).
Nous n'avons d'autre choix que de Le supplier pour qu'Il nous accorde une extension de crédit.

Si nous prenions conscience de notre situation, nous prierions comme des mendiants debout devant la porte.

La prière n'est pas un luxe accessoire obligé par la Torah, mais c'est une nécessité vitale, comme l'air que nous respirons, afin de vivre, b"h!

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La plupart des personnes ne réalisent pas que tout ce qu'elles possèdent est un cadeau de D.

Si les hommes comprenaient correctement le fonctionnement du monde, ils diraient :
"Hachem, je sais que je suis entièrement dépendant de Toi.
Je sais que tout ce que j'ai est une faveur que Tu m'accordes, un acte de pure générosité de Ta part, une extension de crédit pour une personne qui ne le mérite vraiment pas.

S'il Te plaît, D., je T'en supplie, fais en sorte que cela continue ainsi, et j'essayerai de faire ma part.
J'essayerai d'être meilleur.
J'essayerai d'être plus méritant.
J'essayerai d'être digne de ce que Tu fais pour moi.

Mais rien de ce que je fais ne pourra jamais justifier tout le bien que Tu m'as donné.
Je suis un misérable mendiant qui se tient devant Ta porte.
Je T'en supplie, donne-moi l'aumône de Ta main généreuse."

[Rav Mattitiahou Salomon]

"C'est une grande bonté de D. qu'une personne reste en vie après avoir fait ses prières, car en toute logique, elle aurait dû mourir, par le fait d'y avoir vider toutes ses forces"

[le Maggid de Mézéritch]

La force de la prière dans le domaine de la kédoucha

+ La force de la prière dans le domaine de la kédoucha :

-> "Toute personne est obligée de prier pour que D. la sauve du yétser ara"
[Séfer 'Harédim - Mitsvat Téchouva - chap.5]

-> "Ceux qui peinent dans la Torah lichma, sont sauvés de plusieurs fautes, mais néanmoins, ils ont besoin des prières, afin de supplier D. qu'Il les sauve de la faute.

Ainsi, il faut faire plein de prières, vider son cœur à D. avec des larmes et avec un esprit déchiré, afin qu'Il nous sauve du yétser ara
(prier du fond de son cœur : "D. désire notre cœur"- guémara Sanhédrin 106b).
[...]

Car il est difficile de combattre sa nature et son yétser ara, une bataille qui est sur de nombreux fronts, si D. ne venait pas à nous aider, comme le dit le roi David : "D'où me viendra le secours. Mon secours vient d'Hachem, qui a fait le ciel et la terre." (Téhilim 121,1-2)."
[Rabbi Yonathan Eibeschutz - Yaarot Dévach - par.II - derouch 1]

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-> "Un antidote contre la colère, les paroles vaines, le lachone hara et le fait de regarder ou de parler de sujets interdits, est la prière avant que l'épreuve n'arrive.
Une personne doit prier [en demandant à D. de la protéger de telle et de telle faute], encore et encore, du fond de son cœur, et D. l'aidera."
[...]
"Lorsqu'une personne prévoit d'aller dans la rue, elle doit prier et demander grâce à D., afin de ne pas trébucher, quelque soit la faute ou la pensée interdite."

[Rav 'Haïm de Volozhine - Keser Roch, 73 et 115]

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-> "Une fois que nous avons fait ceci [tourner notre cœur vers D., et utiliser notre bouche pour la Torah et la prière], nous pouvons être certain que D. va assurer la réussite de nos actions."

[Rav Tsadok haKohen de Lublin - Pri Tsadik - paracha Tazria]

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-> "Si une personne prie pour une chose qui va amener de la gloire à son Créateur, comme par exemple du succès dans l'étude de la Torah ou toute autre poursuite spirituelle, et que cette personne va vider son cœur, D. va écouter sa prière même si elle n'a pas de bonnes actions à son crédit."

[Séfer 'Hassidim, 131]

Pourquoi est-ce que nous souhaitons éviter des épreuves risquant de nous rendre impurs?
C'est parce qu'au fond de notre coeur, nous voulons sincèrement servir D., de la façon qui va nous permettre d'amener de la gloire à Son Nom (c'est mon D., et je veux le sanctifier!).

=> En demandant à D. d'être sauvé des attaques du yétser ara, nos prières sont garanties d'être acceptées par D., même si nous sommes dépourvus de mérites et de bonnes actions.

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-> "Une personne doit prier même 1 000 fois par jour, une courte prière, afin qu'elle soit sauvée de cette faute [d'avoir une semence en vain] et des mauvaises pensées.
Même si, une personne a prié un nombre de fois incalculable et qu'il lui semble que ses prières n'ont pas d'impact, elle ne doit absolument pas désespérer.
Elle doit savoir avec certitude, qu'au final, ses prières ne retourneront pas sans réponse, comme l'avenir le lui dira.
[...]

Bien qu'il semble à une personne que ses prières n'ont pas d'impact, elle ne doit pas se relâcher dans la prière, car en fin de compte, ses prières vont se réaliser.
Nos Sages nous disent que certaines prières s'accomplissent immédiatement, et pour d'autres, c'est seulement après un certain temps."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.I, 15 et 13]

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+ Bon à savoir :

Dans le domaine de la prière, nos Sages (guémara Baba Kamma 92a) nous enseignent l'astuce suivante :
"Toute personne qui prie pour un besoin de son prochain, alors qu'elle en a elle-même besoin, se verra exaucée en 1er".

Le rav Dessler (Michtav méEliyahou) nous dit que lorsque l'on prie pour un autre juif, notre prière a 1 000 fois plus de valeur (d'impact), que si on avait prié pour soi-même uniquement.

Avoir une place fixe à la synagogue

+ Avoir une place fixe à la synagogue :

-> Nos Sages encouragent beaucoup à avoir une place fixe à la synagogue. Ils promettent à celui qui le fait que ses ennemis tomberont devant lui et que le D. d'Avraham l'aidera ; il est appelé un homme pieux et humble qui fait partie des disciples d'Avraham Avinou. [guémara Béra'hot 6b-7b).

-> Les poskim écrivent qu'il faut avoir une place permanente à la synagogue où l'on prie, et ne jamais en changer (sauf dans un cas de force majeure), et alors sa prière sera acceptée.
[rav 'Haïm Kanievski - Or'hot Yocher ]

Prier avec la communauté

+ Prier avec la congrégation :

-> Il est très important d'essayer de prier en minyan. C'est une obligation absolue, comme le dit la guémara (Pessa'him 46a) : un voyageur qui n'a pas de minyan doit continuer son chemin en avant [dans la direction où il voyage] jusqu'à quatre mil [environ 5 km] pour pouvoir prier avec un minyan ou même retourner en arrière jusqu'à un mil pour trouver un minyan.
Cette loi est écrite dans le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 90.16). A plus forte raison doit-on se lever du lit pour aller prier à la synagogue.

-> Maharam 'Halawa commente sur cette guémara : "De cette loi nous pouvons tirer la conclusion qu'à plus forte raison, si un homme se trouve dans la ville et prie malgré tout chez lui, il ressemble aux hommes méprisables et aux arrogants".
Pourquoi les appelle-t-il méprisables et arrogants? On devrait les appeler simplement paresseux?!
La raison est qu'il n'y a pas plus méprisables qu'eux. Si toute la congrégation prie à la synagogue, mais qu'ils ne participent pas et restent seuls chez eux, c'est comme s'ils étaient excommuniés. Certains restent vautrés dans leur lit, trop paresseux pour se lever, si bien qu'ils manquent le minyan et prient chez eux. Il n'y a pas plus méprisables qu'eux. D'autres ne vont pas à la synagogue à cause de leur arrogance : c'est au-dessous de leur dignité d'être debout parmi la foule et de ne pas recevoir le respect que leur esprit méprisable les convainc qu'ils méritent. D'autres encore pensent, par orgueil, que leur sommeil est plus important que la prière avec un minyan.
C'est pour cela qu'il les appelle "méprisables" et "arrogants" et pas seulement "paresseux".

-> Les poskim (autorités halakhiques) écrivent (voir Michna Beroura 90.29) qu'il est interdit de manquer la prière avec un minyan même pour étudier la Torah.
Nos Sages (guémara Taanit 8a) enseignent que la prière avec un minyan est acceptée quand bien même on ne s'est pas bien concentré (kavana). [Cela ne veut pas dire qu'on est dispensé de se concentrer, mais seulement que la prière n'est pas détestée par le ciel.]

-> Le midrach (Dévarim rabba 2,12) enseigne que la supplication d'une congrégation (minyan) ne reste jamais sans réponse.

-> Il dit aussi (midrach Eikha rabba 3,3) que celui qui prie après que la congrégation ait terminé, ses actes sont passés en revue (c'est-à-dire qu'Hachem examine de près ses actes. Et qui peut soutenir un tel contrôle?)

-> On raconte l'histoire (voir Michna Beroura 90.29) de Rav Zalman Mirels [le beau-père du 'Hakham Tsvi] qui, sur sa route vers la synagogue, rencontra un marchand qui voulait lui vendre des pierres précieuses à bon profit. Il a refusé de l'accompagner et lui a demandé de revenir après la prière.
Plus tard, lorsqu'il entendit que les pierres précieuses avaient été vendues à quelqu'un d'autre qui avait gagné grâce à cela une fortune, Rav Mirels fut très heureux d'avoir pu renoncer à une grosse somme d'argent pour prier avec un minyan.

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-> Le Gaon de Vilna écrit que l'ordre de nos prières est construit sur l'ordre des mondes célestes, et il ne faut jamais, D. en préserve, sauter une partie de la prière.
Les Sages n'ont permis d'omettre certains Pessoukei DeZimra (les versets de louange précédant Baré'hou) que pour pouvoir prier la Amida [avec la congrégation].
Même à ce sujet, les autorités ont écrit (voir Michna Beroura 52.1) qu'un homme doit faire l'effort d'arriver à l'heure afin de ne pas avoir à omettre des passages, parce que cela brouille les conduits célestes par lesquels passent les prières.
Cette tolérance [d'omettre certains passages] ne s'applique que si l'on n'a pas le choix [et après la prière, il faut réciter tout ce que l'on a sauté, comme c'est écrit dans le Choul'han Aroukh]. Mais D. préserve de faire cela régulièrement, car c'est absolument interdit.

La kavana dans la prière

+ La kavana dans la prière :

-> "de Le servir de tout ton cœur" (Ekev 11,3)
La guémara (Taanit 2a) explique que le service du cœur, c'est la prière. La concentration est donc essentielle.

-> Hachem désire le cœur.
[guémara Sanhédrin 106b ]
[en prière, on ne doit pas seulement faire bouger nos lèvres, on doit faire faire bouger notre cœur vers Hachem. ]

-> La prière de l'homme n'est écoutée que s'il "met son âme dans sa main", c'est-à-dire s'il prie avec kavana (concentration et ferveur).
[voir le texte guémara Taanit 8a ]

-> La personne qui prie doit orienter son cœur vers le ciel, comme il est écrit : "Guide leur cœur, que Ton oreille soit attentive" (Téhillim 10,17).
[guémara Béra'hot 31a ]

-> Lorsque tu pries devant Hachem, ne laisse pas ta prière devenir un devoir routinier. Elle doit être une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem (Pirké Avot 2,13).
Si un homme prie comme une tâche routinière, sa prière n'est pas une supplication [et n'est pas acceptée favorablement].
[guémara Béra'hot 28b ]

-> Celui qui prie doit s'imaginer que la Présence Divine (Chékhina) est devant lui.
[guémara Sanhédrin 22a ]

-> Lorsque vous priez, soyez conscients de Celui devant Qui vous vous tenez.
[guémara Béra'hot 28b ]

-> Si quelqu'un ne se concentre pas bien sur sa prière, [il est considéré comme insolent et] il mérite d'être frappé à coups de marteau afin qu'il se concentre.
[guémara Béra'hot 34a ]

-> Pendant la prière, n'ayez pas un cœur double, une partie portant son attention à Hachem et l'autre partie portant son attention à d'autres choses.
[midrach Tan'houma - Ki Tavo 1 ]

-> Le Roch (Or'hot 'Haïm 36) écrit : "Concentre-toi sur tes prières parce que la prière est le service du cœur. Si ton fils te parlait en pensant à autre chose, cela ne te contrarierait-il pas? Alors à bien plus forte raison lorsque toi, qui viens d'une goutte repoussante, tu t'adresses au Roi du Monde! [...] A quoi bon demander pardon d'avoir dit si souvent 'Pardonne-nous' [dans l'Amida] sans penser à ce que nous disons".

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-> Si un homme s'est bien concentré pendant sa prière, il peut être sûr qu'elle est entendue.
[midrach Dévarim rabba 2,1 ; Yérouchalmi Berakhot 5,5 ]

-> Deux hommes sont alités pour la même maladie, ou sont montés sur l'échafaud pour le même délit. Tous deux prient [d'être sauvés, pourtant la prière de l'un est exaucée et l'autre ne l'est pas.
Pourquoi cela?
Celui qui a fait une "prière entière" [c.-à-d. avec kavana] est exaucé et celui dont la prière était "incomplète" n'a pas été exaucé.
[guémara Roch Hachana 18a ]

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-> La guémara (Béra'hot 32b) énonce quatre choses qui demandent un renforcement constant, l'une d'elles étant la prière.
Rachi commente : un homme doit toujours s'encourager de toutes ses forces pour y parvenir.

-> Dans la guémara (Shabbat 127a), la concentration dans la prière est comptée parmi les choses pour lesquelles un homme reçoit les fruits de la récompense dans ce monde tandis que le capital est gardé pour le monde futur.

-> A D. ne plaise de prendre cela à la légère, car si on le fait et qu'on ne s'efforce pas de se concentrer, c'est comme si l'on montre qu'on ne croit pas que la Chekhina est devant soi. Il faut donc se renforcer et faire des efforts, et au moins vouloir se concentrer autant que possible, et s'en désoler. Et celui qui fait l'effort de se purifier bénéficiera de l'aide divine.

-> Si tu ressens le besoin de parler dans une synagogue, alors parle à D.!!

-> Pourquoi est-ce que devant un film, tu exiges un silence total ; alors que tu n'acceptes pas de devoir te taire dans une synagogue, la maison de D.?

-> "Vous révérerez Mes Sanctuaires" (Kédochim 19,30)

b"h, Le sujet a pu être traité dans les articles suivants :
-> https://todahm.com/2014/08/08/parler-pendant-la-priere
-> https://todahm.com/2014/02/01/1036

Ci-dessous, quelques idées nouvelles, véridiques, même si pas forcément très agréables à connaître ...

-> Selon le Zohar (Chémot 131b, cf.Iguéret haKodech 24), une personne qui parle durant la prière, dans une synagogue, n'a pas de part dans le D. d'Israël

-> Rabbi Yéhouda haHassid (1150-1217 - Séfer 'Hassidim 209) fait remarquer que c'est souvent dans les synagogues qui ne sont par traitées avec respect par les juifs qui y prient, que en fin de compte, elles vont être profanées par nos ennemis, et transformées en temples idolâtres.

-> Rabbi Yossef Caro (Ora'h 'Haïm 151,1) a statué : "Il est interdit de se conduire de façon légère dans une synagogue. Cela inclus les plaisanteries et les paroles vaines."

-> Les cosaques (1648-1649) ont tué 100 000 juifs, détruit 300 communautés juives.
Comment une telle tragédie a pu avoir lieu, alors que la très grande majorité de ces juifs observait la Torah?

Rabbi Yom Tov Lipman Heller, connu sous le nom de : Tossefos Yom Tov (1578-1654), a dit qu'on lui a révélé en rêve, que cette catastrophe a eu lieu, car les personnes parlaient dans la synagogue durant la prière.
Il a d'ailleurs composé une prière afin de bénir ceux qui se retiennent de parler à la synagogue.

-> Le Imré Emet a dit que si la majorité des juifs séfarades n'ont pas été touchés par les horreurs de la Shoa, c'est parce qu'ils témoignaient le plus grand respect à leur synagogue.

-> On a demandé à Rabbi Shlomo Zalman Auerbach, comment il fallait gérer le cas d'un adulte respectable, qui dérangeait la prière, à la synagogue, par des discussions incessantes.

Rabbi Auerbach a répondu par une question :
"Que ferions-nous si un terroriste s'est introduit dans une synagogue dans le but de se faire exploser?
Une personne qui parle à la synagogue pendant la prière n'est pas différente d'un terroriste.
Les 2 causes aux juifs de perdre leur époux(se) et d'être orphelins."

[Pour préserver le libre arbitre de chacun, on ne peut pas voir directement la conséquence du fait de parler durant la prière.
Mais, à l'image d'un bébé qui appuie sur le bouton de l'arme nucléaire, nos paroles, alors que ce n'est ni le moment, ni le lieu, ont un impact dévastateur!]

-> Une personne a dit à Rabbi Avigdor Miller qu'on venait de diagnostiquer à son fils le cancer (que D. nous en préserve).
Rabbi Miller lui a demandé si dans sa synagogue, les personnes parlaient durant la prière.
La personne lui a répondu que lui ne parlait pas durant la prière, mais que d'autres le faisaient.

Rabbi Miller lui a dit de trouver une autre synagogue, car les personnes qui parlent pendant la prière empêchent les prières de tous les fidèles d'atteindre le Ciel.

La personne a changé de synagogue, et peu de temps après plus aucune trace de cancer n'a été trouvée chez son fils.

[Un Rabbi de Brooklyn a été approché par un de ses fidèles, dont son fils venait d'être diagnostiqué comme ayant le cancer.

Suivant l'avis du Rabbi Miller, il a suggéré à toute la communauté de prendre sur elle de ne pas parler durant la prière pendant une année entière, à compter de maintenant.
Toute la communauté a accepté, et quelques semaines plus tard, il s'est avéré qu'il n'y avait plus de trace de cancer ... ]

Il y a un temps pour tout, même pour savoir se taire, malgré l'envie ... et par cette attitude, on peut amener beaucoup de bénédictions sur nous, nos proches et tout le peuple juif.