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La manne …

+ La manne ...

Quand les juifs ont vu la manne, ils ont dit : "manne ou" (Béchala'h 16;15) = "c'est une nourriture" (le verset continue par : "car ils ne savaient pas ce que c'était").

La manne = l’abréviation des 2 mots : 'maasé nissim' (= quelque chose faite de façon miraculeuse).

La manne = l’abréviation de "Ma Névaré'h " (Quelle bénédiction doit-on réciter?)

En effet, ils ont demandé à D. : quelle est la bénédiction à faire?

"Moché leur dit : "c'est le pain (ou alé'hém) que D. vous a donné à manger"" (Béchala'h 16;15)

Alors, quelle est la bénédiction à faire pour manger de la manne?

== comme le pain venait du Ciel, ils devaient faire la bénédiction : "amotsi lé'hem min achamayim."

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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->Selon la guémara (Taanit 24b), nous ne devons pas tirer profit d'un élément qui est le fruit d'un miracle.
Or, comme nous venons de le voir, le terme "manne" est l’abréviation des 2 mots : "maasé nissim" (= quelque chose produite de façon miraculeuse).
"Les enfants d’Israël se dirent les uns aux autres : "Qu’est ceci?" (מָן הוּא - manne ou)" (Béchala’h 16,15) = ils ne savaient pas s'ils leur étaient permis d'en consommer, puisque provenant d'un miracle. Moché leur a alors dit : "C'est le pain que Hachem vous a donné à manger" = ceci est une récompense du pain avec lequel Avraham a nourri ses invités (les 3 anges).
[De plus,] On peut profiter d'un miracle lorsqu'il s'agit d'une situation de vie ou de mort. C'est pour cela que la Torah écrit : "Il [Hachem] t'a affamé et Il t'a fait manger la manne" (Ekev 8,3), puisque vous étiez affamés, alors il vous était permis d'en manger.

[le 'Hida - Torat ha'Hida]

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-> Dans le désert, sur la manne, les juifs faisaient : "amotsi lé'hem mi achamayim", puis le birkat amazone.
Mais cela avait pour conséquence de ne pas pouvoir réciter toutes les autres bénédictions (ex: boré péri aéts, haadama, chéakol niya bidvaro, boré néfachot, ...) et également "achèr yatsar", puisque la manne n'entraînait pas de déchets.
La guémara (Yoma 4b) dit qu'avant que D. ne parle à Moché, lors du don de la Torah, Moché dut attendre dans la nuée 6 jours pour que disparaisse toute trace de nourriture et de boisson qui se trouvait dans ses intestins.
Or Moché ne mangeait que de la manne, qui est entièrement assimilée par les organes sans laisser de déchets.
Rabbi 'Haïm Kanievsky enseigne que Moché avait, semble-t-il, acheté de la nourriture aux non-juifs des environs, comme l'avaient fait les juifs.
Si Moché avait la possibilité de manger la manne, le pain spirituel que mangent les anges, pourquoi est-il allé acheter de la nourriture aux non-juifs?
Rabbi 'Haïm de répondre que Moché voulait gagner les bénédictions qu'il pourrait réciter sur ces aliments car, sur la manne, il ne disait que hamotsi et le birkat hamazone.
En achetant des aliments aux non-juifs, il a pu réciter la bénédiction de mézonot, haéts, haadama, boré néfachot et achèr yatsar.

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-> La guémara (Béra'hot 48b) enseigne que les juifs récitaient le Birkat haMazon après avoir mangé de la manne.

Selon nos Sages, la manne avait le goût de pratiquement tout ce qu'une personne peut désirer.
Rav 'Haïm Kanievsky s'interroge : Est-ce que la manne prenait le goût et également la composition de l'aliment désiré, ou uniquement son goût?

La manne ne pouvait pas avoir le goût d'aliments, tels que : les concombres, les melons, les poireaux, les oignions ou bien l'ail.
Puisque ces aliments ne sont pas sains pour les femmes allaitant des bébés, la manne ne pouvait pas avoir leur goût (selon Rachi - Bamidbar 11,5).

Or, comme ce n'est pas le goût qui est néfaste, mais la nourriture en elle-même, on peut en déduire que la manne changeait de goût et également de composition pour s'aligner sur l'aliment désiré.

Se basant sur cela, le rav 'Haïm Kanievsky dit que les juifs faisaient le Birkat haMazone uniquement lorsqu'ils mangeaient la manne en tant que pain (ayant ce goût et cette composition).

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+ "La maison d'Israël (beit Israël) donna à cette substance le nom de manne" (Béchala'h 16,31)

Le rav 'Haïm Kanievsky commente que "beit Israël" fait référence aux femmes (Rachi - Yitro 19,3).
Puisque les femmes sont généralement celles qui s'occupent de la préparation de la nourriture, elles ont eu le privilège de donner un nom à cette "substance" : la manne.

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-> Chaque jour, chaque personne recevait une portion unique de manne, qui tombait à une distance variable.
La guémara (Yoma 75a) rapporte que pour ceux qui étaient méritants, elle tombait immédiatement à l'extérieur de leur tente, mais pour ceux qui l'étaient moins, ils devaient marcher (plus ou moins loin) afin de la ramasser.
[la manne était un révélateur publique des fautes d'une personne, obligeant à faire tous les jours une téchouva totale, sous peine de subir une honte aux yeux de tous!]

Le rav 'Haïm Kanievsky s'interroge : dans la dispute avec Kora'h, pourquoi est-ce qu'on n'a pas regardé qui de Moché ou Kora'h avait sa manne qui tombait le proche de sa tente?

Et de répondre : lorsqu'une personne veut créer une dispute, elle va trouver tous les arguments possibles afin de l'alimenter, de repousser toute contradiction.
[par exemple, Kora'h pouvait argumenter que si la manne tombait plus loin de sa tente, c'était car il n'avait pas combattu Moché avec assez de forces!]

Ainsi, l'unique preuve était l'encens de l'offrande, qui avait le pouvoir de tuer toute personne n'étant pas autorisée à l'apporter.

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+ "Les enfants d'Israël se dirent les uns aux autres : "Qu'est ceci?" car ils ne savaient ce que c'était" (Béchala'h 16,15)

-> Rabbi Mendel de Rimanov enseigne :
La manne qui tombait pour les juifs dans le désert, était une nourriture Céleste, un aliment spirituel, la subsistance des anges.
Elle avait un impact si incroyable sur les gens l'ayant mangée, qu'ils en étaient modifiés (même) physiquement, devenant méconnaissables pour leur prochain.
C'est pour cela que le verset déclare : "ils se dirent les uns aux autres : Qu'est ceci?", et ce n'est qu'après que Moché leur explique : "c'est l'aliment que Hachem vous a donné à manger", qu'ils ont compris.

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-> "Voici ce que D. a ordonné : chaque homme prendra autant qu'il a besoin, un omer par tête, selon le nombre de personnes que chaque homme a dans sa tente" (Béchala'h 16,16)

-> Ce verset contient toutes les lettres de l'alphabet hébreu, qui composent la Torah.
C'est là un signe que si un homme s'adonne à l'étude de la Torah, il obtiendra sa subsistance sans effort, comme les juifs dans le désert.
[Baal haTourim]

-> Puisque Hachem octroya à chacun une quantité suffisante de manne, les enfants risquaient de ne plus respecter leurs parents. En effet, s'ils étaient capables de ramasser leur propre nourriture, ils pourraient devenir totalement indépendants.
Hachem ordonna donc que seul le chef de famille cueillît la manne afin que soit préservé le respect qui lui était dû.
['Houpat Eliyahou]

+ "Voyant les Égyptiens [litt. l’Égypte] à leur poursuite, le peuple fut rempli d'effroi." (Béchala'h 14;10)

Rachi = [les Égyptiens se lancèrent à la poursuite des enfants d'Israël] avec un seul cœur, comme un seul homme.

Sur l'arrivée des enfants d'Israël au mont Sinaï ("Israël campa là" - Paracha Yitro) :
Rachi = comme un seul homme, avec un seul cœur.

Comment expliquer l'emploi des termes en sens inverse/contraire?

Le Rabbi de Sokhatchov (auteur du Avnei Nézer) donne l'explication suivante :
- A la racine, les enfants d'Israël sont réellement comme un seul homme.
Il ne leur manque qu'une volonté commune et un seul cœur pour être unis comme un seul homme.

- Quant à elles, les nations sont séparées à leur racine ; c'est uniquement leur cœur et leur volonté d'obtenir la même chose qui fait d'elles un seul homme.

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Le Maor vachéméch pose une question sur ce verset : "le peuple fut rempli d'effroi. Les enfants d'Israël crièrent vers D." (14;10) :

Pourquoi ils crièrent vers D.?

= car un homme craignant vraiment D. a honte d'avoir peur d'autre chose que de D.
Ainsi, les bnei Israël crièrent car ils étaient contrariés d'avoir eu peur d'êtres humains, comme eux.

 

Source (b"h) : le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman

"Ils ne pouvaient pas boire l'eau à Mara car elle était amère … [Moché] cria à Hachem et Hachem lui montra un arbre. Il le jeta dans l’eau et l’eau devint douce" (Béchala'h 15,23-25)

-> Le midrach (Chémot rabba 50,3) commente : " 'Car elle était amère' = c'est la génération qui était amère dans ses actes".
En d'autres termes, le midrach explique que l'amertume de l'eau provenait des fautes des Bné Israël. Il est donc logique de penser que l'eau fut adoucie par l'expiation de ces fautes, lorsque Moché jeta une branche d'arbre dans l'eau. L'amertume de l'eau symbolisait la faute tandis que l'arbre symbolisait l'expiation.

Cette interprétation est soutenue par un autre enseignement de nos Sages (Zohar - Parachat Béchala'h, 60a) : " 'Hachem lui montra un arbre' = il n'est d'arbre que la Torah, comme le dit le verset (Michlé 3,18) : 'C'est un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent... Rabbi Abba dit : Il n'est d'arbre que Hachem comme il est dit (Choftim 20,19) : 'Car adam [l'homme] est un arbre du champ'. "'
Ceci indique que "l'adoucissement" de "l'amertume" causée par les fautes des Bné Israël était soit un effet de la Torah qui expie la faute (voir Mena'hot 110a et Sifri, Haazinou 306), soit effectué par D. Lui-même, qui purifie le peuple juif de toutes ses fautes (Yoma 85b).

Dans cet esprit, le Zohar dit ailleurs (Raya Méhémna, Behaalotekha p. 153a) : " 'D. lui montra un arbre... et l'eau devint douce. Nous apprenons de là que si un homme s'adonne à l'étude de la Torah, qui est un 'arbre, D. lui pardonne ses fautes, desquelles la Torah dit (Chémot 1,14) : 'ils leur rendirent la vie amère', et elles deviennent douces".

[compilation de divré Torah du rav David Hofstedter (Darach David)]

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-> Nos Sages (Kohélèt Rabba 6,6) disent : "Cela peut être comparé à un homme du peuple ayant épousé une princesse. Même s'il lui offrait tout ce qu'il existe au monde, cela n'aurait eu aucune valeur à ses yeux, car elle est la fille d'un roi. De même, même si l'on donne tous les délices de ce monde à l'âme, ils ne veulent rien dire pour elle car elle vient des royaumes supérieurs".
Le monde physique est "amer" pour l'âme, qui émane d'un royaume spirituel. Les éléments spirituels du monde lui sont "doux".

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-> Sur ces versets (Béchala'h 15,23-25), le midrach (Mékhilta - Bechala'h - paracha d'Vayissa 1) commente : "Rabbi Elazar Hamodaï dit : c'était un olivier, car il n'y a pas d'arbre plus amer que l'olivier ... Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : Il lui montra une parole de Torah.
Le verset ne dit pas "vayaréhou Hachem ets" (D. lui 'montra' un arbre), mais "vayoréhow" [lui enseigna]."
Selon le Kli Yakar, ceci montre que l'étude de la Torah est "amère" au début et sape les forces de l'homme (guémara Sanhédrin 26b), ainsi que l'enseignent nos Sages (midrach Dévarim Rabba 7,3) : "Comme l'huile est amère au début et douce à la fin, ainsi en est-il des paroles de Torah : l'homme peine au début mais, à la fin, elles lui sont agréables".
Puisque telle est la nature de la Torah, D. a mis les Bné Israël à l'épreuve avant de la leur donner, pour voir s'ils auraient foi qu'une chose amère pouvait s'adoucir par miracle.

-> Nous pouvons peut-être ajouter que, selon l'opinion de Rabbi Chimon bar Yo'haï que
D. montra à Moché "une parole de Torah".
L'épreuve a été soumise en utilisant la Torah elle-même : le peuple juif a été testé pour voir s'il supporterait l'amertume qui marque le début de l'étude.
C'est peut-être aussi la raison pour laquelle le peuple juif a reçu dix mitsvot à Mara, comme le dit la guémara (Sanhédrin 56b) : "Les Bné Israël reçurent 10 mitsvot à Mara : les 7 que les descendants de Noa'h avaient acceptées, plus la loi civile, le Shabbat et l'honneur dû aux parents".
Elles avaient pour but de déterminer si le peuple juif accepterait les difficultés en recevant ce premier groupe de mitsvot.

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+ Les mitsvot données à Mara :

-> Le don de la Torah au mont Sinaï fut précédé par 3 jours de préparation pendant lesquels les Bné Israël ne furent pas autorisés à s'approcher de la montagne. Auparavant, à Mara, le peuple juif a reçu plusieurs mitsvot sans aucune préparation préalable. Ils protestèrent même contre Moché à ce moment-là, comme le dit la Torah : "Le peuple se plaignit à Moché" (v.15,24).
Malgré leur manque de préparation et leurs récriminations, D. leur promit à Mara qu'ils ne connaitraient aucune maladie : "Je ne t'infligerai aucune des maladies dont J'ai frappé l'Egypte. Je suis D. qui te guérit" (Béchala'h 15,26). Cette promesse demande une explication. Les Bné Israël venaient de défier Moché.
=> Pourquoi reçurent-ils de D. une promesse si magnanime? Leurs actes ne méritaient-ils pas une punition au lieu d'une récompense?

D'après notre discussion, on peut l'expliquer ainsi : les griefs des Bné Israël n'étant pas sans fondement, ils ne furent pas considérés comme fautifs. Leurs réclamations étaient une réaction naturelle au terrible sentiment d'amertume qui accompagne le premier pas dans l'étude de la Torah. Comme nous l'avons vu, la Torah est comparée à une olive, le fruit le plus amer qui soit. Les juifs n'avaient pas encore gouté la douceur de l'étude de la Torah et "le peuple se plaignit à Moché", non seulement le érev rav, mais aussi le peuple juif.

Moché reçut l'ordre de jeter un olivier dans l'eau amère pour renforcer la foi des Bné Israël et les préparer à la mission qui les attendait. Ils allaient constater l'adoucissement miraculeux de l'eau et, grâce à cela, s'imprégner de la conviction que D. est capable d'adoucir toute amertume. Leur foi leur valut alors la promesse divine de ne jamais souffrir des maladies infligées aux Egyptiens.

L'étude de la Torah est amère et difficile au début, c'est vrai, mais si l'homme persévère, D. éclairera sa voie et il goûtera la douceur de la Torah. Comme le dit le prophète : "Le peuple qui marche dans les ténèbres verra une grande lumière ; une lumière brillera sur ceux qui ont vécu sur la terre de l'ombre de la mort" (Yéchayahou 9,1).
Cette douceur est le "fruit" de la période initiale de difficulté; ce sont l'amertume et la peine accompagnant le début de l'étude de la Torah qui donnent naissance au plaisir ressenti par la suite.

Dans le même sens, l'expérience prodigieuse du don de la Torah, une moisson spirituelle de révélations sublimes et de lumière spirituelle, était l'aboutissement d'un processus ayant débuté à Mara.
La, le peuple juif a reçu un premier groupe de 10 mitsvot ; l'expérience amère de Mara a, comme la pousse initiale du fruit de l'arbre, entamé le processus qui les conduisit au Don de la Torah.
[Darach David]

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+ La douceur ne vient qu'après la difficulté :

-> L'amertume que les Bné Israël connurent à Mara laissait entendre qu'ils ne recevraient la Torah qu'après une période de difficulté et d'effort.
Comme le dit Panim Yafot (Béchala'h 15,23) :
"Ils arrivèrent à Mara et ne purent pas boire l'eau à Mara car elle était amère'. Ce [verset] peut être compris selon l'enseignement de Rabbénou Hakadoch à son fils (Kétouvot 103b) : "Jette la mara [la crainte ou l'amertume] sur les élèves", comme l'enseignent nos Sages (Béra'hot 63b) sur le verset : Lorsqu'un homme meurt dans une tente' ('Houkat 19,14) : la Torah ne se maintient que chez un homme qui 'se tue' pour elle [qui se prive des plaisirs physiques pour se consacrer à l'étude de la Torah]'.
Nos Sages disent également (idem 5a) que la Torah ne s'acquiert que par les souffrances ... ce qui est le sens de l'enseignement de la guémara (Meguila 6b) : '(Si un homme te dit qu'il a] peiné et a trouvé [c'est-à-dire qu'il a atteint la sagesse de la Torah], tu peux le croire ...
'Jette la mara (amertume) sur les élèves' = signifie qu'il est impossible d'atteindre la douceur de la Torah sans efforts, qui sont amers au début et doux à la fin.

[La guémara (Meguila 6b) dit sur place : "Rabbi Yits'hak dit : si un homme te dit : T'ai fait des efforts mais je n'ai pas trouvé, ne le crois pas. [S'il te dit :] Je n'ai pas fait d'efforts et j'ai trouvé, ne le crois pas. [S'il dit :] 'J'ai fait des efforts et j'ai trouvé', crois-le".
Même mémoriser son étude qui, comme dit la guémara, nécessite l'aide divine, doit aussi être précédé par des efforts, comme le dit le Beit Halévi (Béchala'h 19,5) : "Retenir son étude vient de l'aide divine, mais cela demande aussi des efforts ... car sans efforts, on n'y parviendra pas".
Le Beit Halévi déclare qu'un homme qui déclare avoir retenu son étude sans avoir fait d'efforts est inclus dans la catégorie de personnes qui affirment "ne pas avoir fait d'efforts et avoir trouvé", affirmation que la guémara déclare fausse sans aucun doute.
Le Beit Halévi ajoute que la même chose s'applique à la partie mystique de la Torah : "C'est seulement en peinant sur la partie révélée de la Torah que l'homme méritera de se voir révéler ses secrets ". ]

Lorsqu'ils se rendirent à Mara ... et s'approchèrent pour la première fois de la Torah, ils la trouvèrent amère et furent incapables de la recevoir : 'Ils ne pouvaient pas boire l'eau à Mara [l'eau symbolise la Torah - Baba Kama 17a] ... mais par intermédiaire de Moché... D. apparut pour les bénir et les gratifier de l'influence spirituelle qui allait leur permettre de finir par goûter la douceur de la Torah. Tel est le sens du verset : D. lui montra un arbre...'

C'est particulièrement vrai de l'étude de la Torah Orale, qui s'acquiert seulement par des efforts très soutenus. La Torah Orale n'est étudiée que par ceux qui aiment D., comme le dit le midrach (Tan'houma, Noah 3) : 'A propos de la Torah Orale, il est dit (Iyov 11,9) : "Sa mesure est plus longue que la terre et elle est plus large que la mer" et (Iyov 23.13) : "On ne la trouvera pas sur la terre des vivants" ... car on ne trouvera pas la Torah Orale chez celui qui recherche les plaisirs, le désir, l'honneur et la célébrité dans ce monde, mais seulement chez celui qui 'se tue pour elle, comme il est écrit ('Houkat 19.14) : "Voici la Torah - un homme qui meurt dans une tente" et telle est la voie de la Torah : mange ton pain trempé dans le sel, bois de l'eau en petite quantité, dors par terre et mène une vie de souffrance tout en peinant dans la Torah ... car il est difficile d'étudier et cela cause de grandes souffrances... car il existe de nombreux détails dans les mitsvot, mineurs et majeurs.
Elle est aussi pénible que la mort et aussi dure que la tombe, et elle n'est étudiée que par celui qui aime D. de tout son cœur, de toute son âme et de tous ses moyens."

-> Nos Sages (midrach T'an'houma - Noah 3) enseignent : "Quiconque aime la richesse et les plaisirs ne peut pas étudier la Torah Orale, car elle cause une grande souffrance et prive de sommeil ..."
Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsaddik -Kedouchat Shabat, maamar 7) explique qu'à ceux qui peinent pour comprendre la Torah Orale, la lumière cachée des 7 Jours de la Création est révélée déjà dans ce monde.

=> Le renouveau du peuple juif en tant que nation dépend aussi de l'effort qu'il investit dans l'étude de la Torah. Moché dit aux Bné Israël : "Ce jour-ci, vous êtes devenus un peuple". Dans son
introduction à la Massékhèt Guittin, le Tiférèt Yaakov explique : "Il vit leur désir de se vouer à l'étude de la Torah et d'y peiner, car tel est le principal désir de D. à leur égard."

Paracha Bechala’h

- "... Israël vit les égyptiens morts sur le rivage de la mer. Israël vit la main puissante ..." (Bechala'h 14,30-31)

[Od Yossef Haï] – Au moment où les Bnei Israël virent de leurs propres yeux leurs ennemis morts, ils virent en image tous les miracles qui avaient jalonné le processus de leur délivrance.
Ils virent notamment, "la grande main", le fait que la main de la fille de Pharaon s'était allongée pour atteindre le berceau dans lequel Moshé avait été caché. Sans cette intervention de D., le libérateur d'Israël aurait été tué, et la délivrance remise en question.

Cela nous donne une leçon de vie!! Dans tout ce qui nous arrive dans la vie, il faut être profondément persuadé que cela vient de D. et que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi.
Arrêtons de dire à D. ce qu'Il doit faire de notre vie ("D., heureusement que je suis là pour te signaler tes erreurs. T'aurais du faire ça ..."). Qui sommes-nous pour vouloir remettre en cause une décision de D.?

- Le saviez vous?

1°/ Une des raisons d'éviter le pays des Pelishtim était afin d'épargner aux Bnei Israël le spectacle des ossements de leurs frères de la tribu d'Ephraïm assassinés et disséminés sur les routes (Chémot Raba 20,10).
En effet, de très nombreuses familles de la tribu d'Ephraïm avait quitté l'Egypte 30 ans auparavant, car elles s'étaient trompées dans le calcul de la date de la délivrance (comptant les 410 ans à partir de l'alliance de D. avec Avraham - brit ben abetarim -  au lieu de partir de la naissance d'Itshak).
Ils s'évadèrent d'Egypte, mais en arrivant dans le pays des Pelichtim, ils furent attaqués par ses habitants, et       300 000 personnes de la tribu d'Ephraïm furent tués (Chémot Raba 20,9).
Pourquoi D. ne les a pas sauvé? car ils ont violé le serment de partir avec les ossements de Yossef, et car ils ont nié les paroles des sages de cette époque qui proclamaient que le temps de la délivrance n'était pas encore venu.

2°/ Lorsque les Bnei Israël traversèrent la mer morte, D. accomplit pour eux 10 miracles :
- l'eau se fendit
- pour les protéger, elle forma un toit au-dessus d'eux
- elle se fendit en 12 passages, un pour chaque tribu
- le sol était parfaitement sec sous les pieds
- le sol était comme de l'argile sous les pieds des égyptiens
- l'eau devint dure comme de la pierre
- l'eau solidifiée formait des murs de mosaïques décoratives
- ces murs étaient transparants, et permettaient à chaque tribu de voir les autres traverser (sentiment de sécurité)
- si un juif avait soif, il n'avait qu'à tendre la main, et le mur fondait, produisant une eau potable
- dès qu'il avait étanché sa soif, le mur redevenait une masse solide.