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"Afin de te faire souffrir et afin de t’élever" (Ekev 8,16)

Le 'Hafets 'Haïm de commenter :
-> "Afin de te faire souffrir" = pour voir si tu as pleinement confiance en D. ;
-> "et afin de t'élever" = au-dessus des autres peuples, si tu parviens à surmonter cette épreuve.

Quand D. veut élever une personne à un niveau supérieur, Il la soumet d'abord à un examen, conformément à cet enseignement du midrach (Béréchit Raba) : "D. n'élève un homme à un haut rang qu'après l'avoir mis à l'épreuve".

Le midrach raba de nous dire également : "Heureux l'homme qui passe l'épreuve, car toute personne est mise à l'épreuve par D."

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La guémara (Béra'hot 5a) enseigne : "D. a accordé 3 beaux présents à Israël, mais en spécifiant à chaque fois qu'il faut peiner pour le mériter. A savoir : la Torah, la terre d'Israël et le monde futur".

-> la Torah : l'acceptation des souffrances est l'une des 48 conditions requises pour acquérir la Torah (comme il est écrit dans les pirké avot 6,5).

-> la terre d'Israël : elle ne peut s'acquérir qu'au prix de nombreuses souffrances, à hauteur de la valeur réelle de cette terre.

-> le monde futur : comme le disent nos Sages : "D. inflige des souffrances aux justes pour renforcer leurs bras dans le monde futur" (guémara Avoda Zara 4a).

Tout bien de grande valeur, nécessite d'en payer un prix fort ...

Briser les Lou’hot

Dans la paracha Ekev, Moché passe en revue les événements du don de la Torah au mont Sinaï, ainsi que la faute du Veau d'or qui s'ensuivit. Moché dit à la nation : "J'ai vu que vous aviez fauté ... et j'ai saisi les 2 Lou'hot et je les ai jeté de mes 2 mains, les brisant devant vos yeux" (Ekev 9,16-17).

=> Comment Moché a-t-il pu briser les Lou'hot (Tables de la Loi)? La création du monde dépendait de la nation juive qui recevait la Torah (Rachi - Beréchit 1,31), qui était représentée par ces mêmes Lou'hot.
Et si Hachem ne lui avait pas donné une deuxième série de Lou'hot? Après tout, Moché ne le savait pas à l'avance.
Même si la nation a fauté, est-ce une raison pour briser les Lou'hot? Au contraire, il aurait peut-être été plus efficace de les réprimander tout en tenant les Lou'hot.

Nous devons également comprendre pourquoi, lorsque Hachem a donné à Moché le second Lou'hot, Il a ordonné à Moché de les tailler lui-même dans la pierre (Ekev 10,1). Si Hachem leur a pardonné leur faute (Rachi, ibid.) et leur donnait maintenant les Lou'hot une fois de plus, pourquoi n'étaient-elles pas les mêmes?

-> Le rav 'Haim Friedlander explique que la faute du Veau d'or a démontré que la nation n'était pas prête à recevoir la Torah. Lorsque Moché s'est rendu compte que c'était le cas, il a dû briser les Lou'hot. La nation n'était manifestement pas prête à les recevoir.
Le rav Friedlander déduit ceci de l'enseignement des Sages (guémara Shabbath 87a) : "Moché a fait trois actes de son propre chef, et Hachem a accepté chacun d'entre eux. Il se sépara de sa femme (afin d'être prêt à recevoir la prophétie à tout moment). Il ajouta un jour (lorsque Hachem ordonna que les juifs prennent 2 jours pour se préparer au don de la Torah, Moché ajouta un jour supplémentaire au temps de préparation). Il a brisé les (premières) Lou'hot".

Le rav Friedlander souligne que les 2 premiers actes mentionnés concernaient la préparation de la Torah. Il s'ensuit que le 3e acte, le fait de briser les Lou'hot, est aussi un acte lié à la préparation de la Torah.
La nation n'était pas prête. Sans une préparation suffisante, il leur était impossible de recevoir la Torah.

Le rav Shimon Shkop note que c'est la raison pour laquelle Moché a dû découper lui-même les deuxième Lou'hot. Ce geste était le signe qu'à partir de maintenant, la Torah ne serait reçue qu'en fonction de la préparation de chacun.
Tout comme Moché a taillé les pierres par lui-même, nous devons également nous préparer, avec une yirat chamayim et des bonnes midot (crainte du Ciel et bons traits de caractère), à acquérir la Torah.

Ces 2e Lou'hot, construits par l'homme, étaient susceptibles de subir les fléaux de la nature. Cela démontre que même après avoir acquis la Torah, on peut la perdre si l'on ne grandit pas continuellement en yirat chamayim et en bonnes midot ; on peut perdre la Torah.

Moché a brisé les Lou'hot parce que, tels qu'elles étaient, elles ne profiteraient pas à la nation.
Les premières Lou'hot contenaient la totalité de la Torah, et tout ce qui était étudié à partir d'elles n'était jamais oublié. Lorsque les juifs en sont devenus dignes au pied du mont Sinaï (avant la faute), ils avaient atteint un état d'unité et de pureté qui n'était égalé que par Adam haRichon avant la première faute. Ils ne possédaient pas le mauvais penchant qui les aurait empêchés d'étudier la Torah (voir Beit haLévi, drouch 18). Pour une telle nation, les Lou'hot qui transmettaient la connaissance de toute la Torah automatiquement et pour l'éternité auraient été un avantage.

Cependant, tout cela a changé après le péché du Veau d'or. Le mauvais penchant (yétser ara) a été absorbé à nouveau en eux. Il est vrai que nos Sages disent que la Torah est un remède contre le mauvais penchant (Kidouchin 30b), mais cela ne fonctionne que pour celui qui s'efforce de l'étudier.
Le 'Hazon Ich (Iguéret 1,37) explique que le labeur/efforts dans l'étude de la Torah nous amène à la pureté du cœur et nous permet de nous détacher des désirs vides du mauvais penchant.
C'est la raison pour laquelle seules les 2e Lou'hot ont été nécessaires après le Veau d'or. Cette Torah nécessitait un travail pour la comprendre, et même après l'avoir comprise, elle nécessitait encore plus d'efforts pour être retenue. Cette forme de labeur nous permet de vaincre le mauvais penchant.

"Faire des efforts dans la Torah" semble s'appliquer aux jeunes étudiants de yéchiva. Cependant, le rav Dessler souligne que cela est à la portée de chaque juif. Lorsque l'on étudie, on doit y consacrer toute son énergie. Même si l'on doit arrêter d'étudier pour aller travailler, on doit le faire avec l'attitude qu'une tâche différente lui est demandée, et que l'on reviendra à l'étude dès qu'on le pourra.
Celui qui adopte cette attitude ne s'arrête vraiment pas, car tout ce qu'il fait dans l'intervalle est aussi dans l'intérêt de la Torah qu'il étudiera lorsqu'il aura terminé.
Par exemple, il gagne sa vie pour que ses enfants puissent étudier la Torah dans des institutions de Torah.
La Torah d'un juif qui vit de cette manière, même s'il n'étudie pas toute la journée, l'aidera à vaincre son mauvais penchant (voir Tossafot, Béra'hot 11a).

Le Gaon de Vilna (Aderes Eliyahu, Shoftim) affirme que l'effort dans l'étude de la Torah peut changer la nature même d'une personne. Les désirs basiques, et même les désirs fauteurs, sont redirigés vers des voies bonnes et appropriées.

"Afin que se multiplient vos jours et les jours de vos enfants" (Ekev 11,21)

Selon un enseignement de la guémara Baba Métsia (85a), si un homme est érudit en Torah ainsi que son fils et son petit-fils, il peut-être assuré que la Torah ne s'éteindra jamais de sa descendance, comme il est écrit : "Elles ne s'écarteront pas de ta bouche, ni de celle de ta descendance" (Yéchayahou 59,21).

Or, tous les juifs descendent d'Avraham, Yits'hak et Yaakov, et donc de 3 générations de savants.
Comment se fait-il, dans ces conditions, que certains aient abandonné la Torah?

Le 'Hafets 'Haïm répond que dans cette même guémara, on y rapporte aussi cet élément ajouté par Rabbi Yirmeya :
Après que 3 générations ont manifesté de l'amour et de la vaillance pour la Torah, celle-ci cherchera à jamais un abri parmi leurs descendants.

=> Il est comme si la Torah frappait à leur porte en demandant à pouvoir entrer.
Si on la lui ouvre, elle s'installera sûrement.
Mais si on laisse la porte fermée et qu'on lui refuse l'hospitalité, la Torah passera son chemin et ce même après 3 générations successives de savants ...

Source (b"h) : rapporté par le rav Yissa'har Dov Rubin (dans son Talelei Orot)

"Afin que se multiplient vos jours et les jours de vos enfants, sur le sol que D. a juré à vos pères de leur donner" (Ekev 11,21)

La guémara Béra'hot (8a) rapporte que Rabbi Yo'hanan disait qu'il y avait des personnes âgées en Babylonie.
Étonné, il dit : "mais il est écrit : "afin que se multiplient vos jours et les jours de vos enfants, sur le sol que D. a juré à vos pères de leur donner" : ce qui implique qu'en dehors de la terre d'Israël, il n'y a pas de promesse de longue vie?"

On lui a dit que ces personnes âgées se levaient tôt afin d'assister aux prières du matin, et restaient tard le soir à la synagogue.
Rabbi Yo'hanan dit : "C'est ce mérite qui leur permet de vivre longtemps".

Ceci est énigmatique et la question reste entière.
La Torah donne une promesse de longue vie uniquement en Israël, et ils sont en Babylonie ...
Comment comprendre la réponse de Rabbi Yo'hanan?

La guémara Méguila (29a) nous dit qu'à l'époque du Machia'h, les synagogues et les lieux d'études de Babylonie seront amenés en terre d'Israël.
Ainsi, en raison de leur future localisation, ces bâtiments et le terrain sur lequel ils sont situés, sont considérés, même actuellement, comme faisant partie de la terre d'Israël.

=> Si une personne se rend à la synagogue le matin et le soir, c'est comme si elle était en Israël, et la bénédiction de longévité s'applique aussi à elle.

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Car le pays où tu vas pour le conquérir ne ressemble point au pays d'Egypte, d'où vous êtes sortis ; là, tu devais semer ta graine et l'humecter à l'aide du pied, comme en un jardin potager. Mais le pays que vous allez conquérir est un pays de montagnes et de vallées, abreuvé par les pluies du ciel." (Ekev 11,10-11)

A la différence de l'eau d'un fleuve, l'eau de la pluie n'est pas toujours à disposition.
=> Quel avantage avons-nous à devoir arroser nos champs, en Israël, par la pluie?

La guémara Yoma (76a) nous rapporte que : "les disciples de Rabbi Chimon Bar Yochaï, lui ont demandé : "Pourquoi est-ce que la manne ne tombe-t-elle pas de façon annuelle pour le peuple d'Israël?"
Il leur a répondu : "Je vais vous donner une parabole.
Un roi avait un fils, à qui il donnait sa subsistance une fois par an.
Insatisfait de voir son fils aussi rarement, il lui fournit sa subsistance de façon quotidienne, car ainsi il lui parlerai tous les jours.
La même chose s'applique avec les Hébreux.

Une personne qui avait 4 ou 5 enfants devait s'inquiéter en se disant : "Peut-être que la manne ne viendra pas aujourd'hui, et on mourra alors tous de faim".
Ainsi, ils étaient forcés de tourner leur attention, constamment, vers leur Père au Ciel."

La disponibilité permanente de l'eau en Egypte (via le Nil),empêchait toute possibilité de réaliser que nous sommes totalement dépendant de D.

=> La bénédiction de vivre en Israël (devoir compter sur la pluie), est de nous obliger à nous tourner vers le Ciel (D.) et de Lui prier pour avoir sa subsistance.

Ainsi, une possibilité de relation permanente avec D. est une bénédiction.

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Après que le serpent a conduit 'Hava à manger le fruit défendu, D. lui a dit : "Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et entre toutes les créatures terrestres : tu te traîneras sur le ventre, et tu te nourriras de poussière tous les jours de ta vie." (Béréchit 3,14)

Puisque qu'il aura toujours de la nourriture à sa disposition (le monde ne manquant pas de poussière), en quoi consiste sa malédiction?

D. donne à tout être vivant sa subsistance, y compris aux animaux, comme le roi David dit : "Les lionceaux rugissent après la proie, demandant à Dieu leur pâture." (Téhilim 104,21).

La pire punition qu'un père puisse faire à son fils est de lui donner une grande somme d'argent et lui dire : "Prends-ça, et je ne veux plus te voir!"

=> En mettant, en permanence, à disposition du serpent sa nourriture, D. le prive de la possibilité de se tourner vers Lui, et lui dit : "Je ne veux pas te voir!"

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Vous observerez tout le commandement [...] afin que vous soyez forts, et que vous entriez, et que vous preniez possession du pays." (Ekev 11,8)

Le Or ha'Haïm de commenter :
"La Torah relie ici l'observance des mitsvot et la conquête de la terre d'Israël afin de contredire l'argument prôné par certains, selon lequel il faut laisser la Torah de côté pendant la conquête du pays.

Bien au contraire!
Seules son observance et son étude nous procurent la force de vaincre nos ennemis."

"Un pays qui produit le froment et l'orge, le raisin, la figue et la grenade, l'olive huileuse et le miel" (Ekev 8,8)

Nous allons voir ci-après un commentaire du Rabbi Na'hman de Breslev.

La promesse de donner la terre d'Israël au peuple juif, a déjà été faite plusieurs fois auparavant dans la Torah, mais dans notre verset, on y ajoute une louange pour ses fruits.
Est-ce qu'avoir Israël a pour but de permettre aux juifs de bien manger?

Rabbi Na'hman de répondre :
"En mangeant ses fruits, on peut "goûter" le divin.
Ceci explique pourquoi Moché a fait 515 prières afin d'obtenir la permission d'entrer sur cette terre.
Est-ce qu'il voulait simplement manger ses fruits?

Non, il voulait "goûter" le divin."

[Likoutey Halakhot II - p90a-180]

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"Un pays où tu ne mangeras pas de pain avec parcimonie, tu n'y manqueras de rien" (Ekev 8,9)

-> Rabbi Méïr Baal haNess a dit : "Il ne manque rien en Erets Israël" (Guémara Béra’hot 36b).

-> Rabbi Na'hman de Breslev a dit sur ce verset : "Dans le pain de la terre d'Israël, on peut goûter tous les goûts, de la même façon que les juifs le faisaient avec la manne." (Likoutey Halakhot II - p43a)

-> Le 'Hida donne une explication sur notre verset :
Le pain de la terre d'Israël est si savoureux qu'on peut le manger sans rien d'autre et l'absence d'accompagnement n'est pas un signe de dénouement.

- "Un pays où tu ne mangeras pas parcimonieusement le pain" = où le fait de consommer celui-ci seul ne sera pas dû à la misère, puisque :
- "tu n'y manqueras de rien" = mais aux goût délectable du blé.

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-> "Un pays où ce n'est pas avec pauvreté que tu mangeras du pain, rien n'y manque" (8,9)

Le sens simple de ce verset est que la terre d'Israël permet d'obtenir du pain avec abondance. De plus, c'est un pays où rien ne manque.
Mais, dans un second degré, ce verset fait allusion au principe du mesure pour mesure. Hachem se comporte avec l'homme à l'image de comment celui-ci se comporte avec les autres.
Si un homme sert à manger aux autres avec largesse et que chez lui, on ne mange pas du pain avec pauvreté mais plutôt avec abondance, alors il méritera la bénédiction Divine. Hachem lui comblera tous ses besoins et il ne manquera de rien.

"Un pays où ce n'est pas avec pauvreté que tu mangeras du pain" = qui dispense le pain avec largesse, sera récompensé par Hachem et "rien n'y manquera". Hachem lui comblera tous ses besoins et ses manques.
Celui qui donne aux autres, Hachem lui donnera et il ne manquera de rien.
[Eléf haMaguen]

"L'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de D." (Ekev 8,3)

-> Rabbi Na'hman de Breslev a dit à ce sujet :
"L'essentiel de la force de vie d'une personne vient de "la bouche de D.", qui est : la Torah"

[Likoutey Halakhot II - p.82a]

"Qu'est-ce que Hachem, ton D. demande de toi, si ce n'est craindre Hachem, ton D." (Ekev 10,12)

Suite à ce verset, la guémara Béra'hot (33b) demande : "Est que la crainte [de D.] est une chose si petite [à acquérir]?"
Et de répondre : "Oui, dans le cas de Moché, c'est une chose qui est petite." (én légabi Moché milta zoutrata hi)

=> La réponse de la guémara est incompréhensible, sachant qu'il est écrit : "Qu'est-ce que Hachem demande de toi" (et non de Moché).
Comment comprendre la guémara au sujet de notre verset?

La guémara nous dit que : "légabi Moché" = si quelqu'un s'imagine comme étant en présence de Moché rabbénou, ce sera facile pour lui de craindre D. et de ne pas effectuer de transgression.

Comment est-ce que je réagirai si Moché était à mes côtés?
Est-ce que je me comporterai différemment, si mon maître ou un sage que je respect beaucoup m'observerait au moment de l'action?

[La notion de D. qui est infini peut sembler trop abstraite, il peut être intéressant d'avoir une personne importante/respectable à nos yeux, qui nous suivra, dans notre imaginaire, durant notre vie, et à qui on voudra montrer que l'on agit bien, avec crainte de D. ]

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La guémara en utilisant : "légabi Moché" peut aussi nous signifier : "soyez proche de Moché".

Il n'est pas facile d'atteindre une bonne crainte de D.
Cependant, la guémara nous conseille de se lier à un des sages en Torah de notre génération afin de tendre vers un bon niveau de yirat chamayim.

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam

"Ce sera, parce que (ékev) vous aurez écouté" (véaya ékev tichméoun - Ekev 7,12)

A la place du mot : "ékev" (parce que), on aurait dû avoir écrit : "késhétishméoun" (lorsque vous écouterez) ou "im tishméoun" (si vous écouterez)?

Au mont Sinaï, D. donna aux juifs les 10 Commandements, qui comprennent les 613 mitsvot de la Torah (cf. Chémot - Michpatim 24,12 - Rachi).

-> Dans la version des 10 Commandements, comme écrite dans la paracha de Yitro (Chémot 20,2-14), il y a un total de 172 mots.
-> Le mot : "ékev" (עקב), a une valeur numérique de : 172.

=> Ainsi, la Torah nous dit :
"Ce sera : "ékev tichméoun" = vous écouterez ékev = parce que vous observerez les 613 mitsvot, qui sont dans les 172 mots des 10 Commandements.
C'est alors [Ce sera], que votre D. gardera pour vous l'alliance et la bonté qu'Il a juré à vos ancêtres."

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La guémara Yoma (28b) nous apprend que notre patriarche Avraham a observé la Torah toute entière [bien avant son don au Sinaï], comme il est écrit : "ékev achèr chama Avraham békoli" (Parce qu'Avraham a écouté ma voix [et suivi mon observance, exécutant mes préceptes, mes lois et mes doctrines] - Béréchit Toldot 26,5).

Avec ce qu'on a vu ci-dessous, la preuve qu'Avraham a suivi la Torah, peut être déduit du mot : "ékev", qui fait référence aux 172 mots des 10 Commandements, qui contiennent les 613 mitsvot de la Torah.

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La guémara Avoda Zara (9a) nous dit que le monde existe pour une durée de 6 000 ans :
2 000 ans sans la Torah, 2 000 ans avec la Torah mais sans le Machia'h, et les derniers 2 000 ans qui marqueront le début de l'ère du Machia'h.

La période des premiers 2 000 ans s'est arrêtée lorsqu'Avraham a atteint l'âge de 52 ans et a introduit la Torah dans le monde.

La 2e période de 2000 ans s'est terminée 172 ans après la destruction du 2e Temple, et c'est alors que commença l'ère du Machia'h (cf.Rachi).

=> Avec l'utilisation du mot : "ékev", qui a une valeur numérique de 172, la Torah fait allusion au fait au que :
-> "ékev" = 172 ans après la destruction du 2e Temple ;
-> "tichméoun" = "vous écouterez" les pas du Machia'h.

Source (b"h) : traduction personnelle d'un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)