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L’enterrement – dernière mitsva que réalise une personne

+ L'enterrement - dernière mitsva que réalise une personne :

"Et agis avec moi avec bonté et vérité. Ne m'enterre pas en Egypte" (Vayé'hi 47,29)

-> Selon Rachi : La bonté que l’on témoigne aux morts est une "bonté de vérité" ('hessed chél émet), car on n’en attend rien en retour (midrach Béréchith rabba 96,5).

-> Le 'Hidouché haRim (cité dans Likouté Yéhouda) explique que la bonté ('hessed) que l'on fait pour un défunt est d'organiser sa lévaya. Il s'agit d'un grand acte de bonté, car les funérailles sont la dernière occasion pour une personne d'accomplir des mitsvot.

Le verset (Téhilim 88,6) dit que l'on devient libre lorsqu'on meurt. Nos Sages (Shabbath 30a) expliquent qu'une personne décédée est libérée des mitsvot, car elle ne peut plus les accomplir.
La Torah leur a donc fourni une occasion supplémentaire de réaliser une dernière mitsva en leur accordant celle de la lévaya, où les gens pouvent escorter le mort, et par conséquent, obtenir une mitva.

Ainsi, celui qui est décédé (niftar) obtient la mitsva de bénéficier au public en leur offrant une opportunité de mitsva. Par conséquent, offrir des funérailles à une personne décédée est une grande bonté ('hessed).

"Que dans leur conspiration, mon âme n'entre pas!" (Vayé'hi 49,6)

-> Selon Rachi, ce verset parle de : "Lorsque Kora'h, de la tribu de Lévi, rassembla toute l'assemblée contre Moché et Aharon".

-> Le rav Yé'hezkel de Kouzmir, cite le rav Elimélé'h de Lizhensk pour expliquer que Kora'h n'était pas uniquement motivé par l'orgueil. Au contraire, il avait certainement une bonne intention de servir Hachem et de rectifier de façon importante les mondes supérieurs par des moyens cachés et mystiques.
Malgré tout, parce qu'il créait des conflits, Yaakov déclara qu'il ne voulait rien avoir à faire avec ses "sodot", ses intentions profondes et cachées.
Il ne voulait pas être impliqué dans des rectifications mystiques, même s'il s'agit d'une forme de avodat Hachem, parce qu'il ne voulait pas prendre part à une dispute.

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[ c'est souvent en voulant bien faire, avec de bonnes intentions, que peut commencer une dispute. Yaakov nous apprend qu'en général il vaut mieux se dispenser du résultat d'une telle bonne attention, si l'on risque par cela de créer un dispute, une souffrance à autrui.
La fin (aussi élevée soit-elle), ne justifie pas tous les moyens pour y arriver. ]

La force du regard d’un tsadik

+ La force du regard d'un tsadik :

"Yaakov leva ses yeux et vit" (Vayichla'h 33,1)

=> Pourquoi ne suffit-il pas de dire que "Yaakov a vu", qu'ajoute-t-on en disant qu'il a "levé les yeux" ?

-> Le Sifté Tsadik (ot 29) explique que la vision d'un tsadik est extrêmement puissante. Comme nous le constatons dans de nombreux cas, son simple regard sur une personne racha peut la détruire (voir Sanhédrin 100a).
Il a également la capacité d'élever celui qui est regardé (midrach Tan'houma Vayéchev 9).

En posant son regard sur Essav, Yaakov espérait attiser cette petite étincelle de bonté qui existe même chez les personnes apparemment les plus incorrigibles. S'il avait réussi, Essav aurait battu en retraite.
Bien qu'il n'y soit pas parvenu, son regard a engendré chez Essav un amour sincère à son égard, et éprouver de l'amour pour un tsadik, même brièvement, n'est pas un accomplissement insignifiant.

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[on voit l'importance de fréquenter des tsadikim, car rien que leur regard peut importer une personne qui est aussi racha que Essav. ]

L’importance d’aspirer même dans l’obscurité de la vie

+ L'importance d'aspirer même dans l'obscurité de la vie :

"Il (Yaakov) rencontra l'endroit" (vayifgua bamakom - Vayétsé 28,11)

-> Pour expliquer le terme inhabituel de "péguia" utilisé ici, Rachi cite 2 idées de nos Sages apparemment sans rapport entre elles. L'une d'entre elles est qu'à cette occasion, Yaakov a promulgué la prière du soir (Maariv, Arvit). Cependant, cela ne suffit pas à résoudre le problème (puisque le terme standard "téfila" n'est pas utilisé). Ils expliquent donc également que le mont Moriah s'est miraculeusement déplacé vers Yaakov, et que les deux se sont donc "rencontrés" à mi-chemin.
Comme ces deux idées sont développées à partir du même mot, nous pouvons nous demander comment elles se complètent l'une l'autre.

Le Sfat Emet explique que le thème commun ici est que la volonté humaine peut induire la spiritualité dans n'importe quel endroit et dans n'importe quelles circonstances.
Yaakov désirait ardemment prier sur le mont Moriah et a commencé à revenir sur ses pas malgré les difficultés que cela impliquait. Ce désir a déformé l'espace lui-même, amenant la sainteté de ce lieu directement à lui.

De même, l'obscurité physique de la nuit symbolise les périodes où la vie est sombre et où la spiritualité semble inaccessible. Néanmoins, si une personne le souhaite vraiment, elle peut inspirer un éclair de sainteté qui illuminera le ciel nocturne.
Tel est le pouvoir d'Arvit, qui doit être prié spécifiquement au milieu de l'obscurité.

Telle est la valeur du ressenti de distance qui sépare un juif d'Hachem. Elle lui donne l'occasion de développer un désir pour Hachem beaucoup plus authentique, qui, à son tour, peut importer Sa Présence dans des domaines jusqu'alors inexplorés.
[Sfat Emet - 5634]

Ne pas être ingrats, même envers un païen

+ Ne pas être ingrats, même envers un païen :

"Seule la terre des prêtres, il ne l'acquit pas car les prêtres avaient un revenu fixe de Pharaon et ils consommaient leur revenu fixe que leur donnait Pharaon ; c'est pourquoi ils ne vendirent pas leur terre" (Vayigach 47,22)

-> Le Chla haKadoch (Déré'h 'Haïm To'hakhot Moussar) explique que ce verset nous enseigne qu'il faut être reconnaissant et apprécier toute faveur que l'on reçoit d'une autre personne, même s'il s'agit d'un non-juif.
Les prêtres égyptiens avaient rendu service à Yossef. Ils avaient été les juges du procès lorsque Yossef avait été accusé de crimes graves par la femme de Potiphar et ils avaient décidé de ne pas lui infliger la peine de mort (comme l'indique le Targoum Yonathan - Vayéchev 39,20).
Il a exprimé sa gratitude en ne prenant pas leurs terres et en les nourrissant gratuitement.

Les Avot n’ont rien dit d’autre que ce qui est écrit dans la Torah

+ Les Avot n'ont rien dit d'autre que ce qui est écrit dans la Torah :

"Puis Israël dit à Yossef : "Maintenant, je puis mourir après avoir vu ton visage, car tu es toujours en vie"." (Vayigach 46,30)

-> Le midrach (Tan'houma - Vayéchev 2) dit que Yaakov n'a jamais découvert la vente de Yossef par ses frères.
Le séfer Imré Pin'has demande comment il se fait qu'il n'ait jamais demandé à son fils comment il a pu se retrouver là où il était, ou bien ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années où il a disparu (sans donner de nouvelle).

Il répond que chaque mot prononcé par les Patriarches (Avot) était inscrit dans la Torah. Ils ne disaient rien d'autre que ce qui est écrit dans la Torah parce qu'ils n'étaient pas des gens ordinaires qui s'engageaient dans des conversations banales.
C'est ce qu'écrit le Ohr ha'Haïm haKadosh à propos du verset : "Ce sont les paroles que Moshé a prononcées" (Dévarim 1,1) = le verset nous dit qu'il n'a prononcé que ces mots. En dehors de ce qui est dit dans la Torah, Moché n'a rien dit du tout.

La Torah et la sainteté de la terre d’Israël

+ La Torah et la sainteté de la terre d'Israël :

"Ne crains pas de descendre en Egypte, car je t'y ferai devenir un grand peuple. Je descendrai ave toi en Egypte (ano'hi éred im'ha mitsrayéma), et Je te ferai assurément remonter" (Vayigach 46,3-4)

-> Le séfer Mé haChilo'h demande pourquoi Yaakov avait-il peur de descendre en Egypte (devant quitter la terre d'Israël où il se trouvait). Pourquoi Hachem a-t-il dû lui dire de ne pas avoir peur?

Il répond en citant le midrach (Béréchit rabba 16,7) qui dit : "Il n’y a pas de Torah comme la Torah de la terre d'Israël".
Il dit que Yaakov avait peur de ne pas pouvoir étudier la Torah en dehors de la terre d'Israël. [rien que l'idée de pouvoir comparaison l'étude en Israël et en dehors est impossible, tellement la différente est énorme! ]
Pour le calmer, Hachem lui dit : "Ano'hi, je descendrai avec toi". Le mot "Ano'hi" fait allusion à la Torah. Ainsi, Hachem disait qu’Il ​​lui donnerait la Torah [d'Israël] même en dehors de la terre d'Israël.

Cependant, Yaakov n’était toujours pas calmé. Bien que Hachem lui ait promis qu’il aurait toujours la Torah en dehors de la terre d'Israël, il avait toujours peur de ne pas mériter autant de sainteté car aucune terre n’est aussi sainte que celle d'Israël.
Hachem lui dit alors : "Je t'en ferai monter aussi" = Il lui promettait de l’aider à atteindre de grandes hauteurs de sainteté (kédoucha), même en dehors de la terre d'Israël.

Le moment précis où l’on apprend quelque chose est décrété au Ciel

+ Le moment précis où l'on apprend quelque chose est décrété au Ciel :

"Et il envoya ses frères ... Il leur dit : "Ne vous agitez pas en chemin"" (Vayigach 45,24)

-> Rachi explique que Yossef disait à ses frères "de ne pas faire de grands pas".

Le séfer Likouté Yéhouda cite le Imré Emet qui explique que Yossef savait que ses frères voudraient se dépêcher pour annoncer la nouvelle à Yaakov afin d’accomplir la mitsva de kiboud av (respect du père).
Il leur dit que même s’ils étaient pressés, ils ne devaient pas "faire de grands pas", c’est-à-dire qu’ils ne devaient pas courir trop vite.

Il leur enseignait que certes il faut faire des efforts pour réaliser sa part, mais qu’il ne fallait pas exagérer et essayer trop fort car tout est ordonné par Hachem et tout se passera comme Il le veut.
Il leur disait qu’Hachem avait décidé exactement quand Yaakov apprendrait la nouvelle. Il ne l’apprendra pas une minute avant ou une minute après l’heure prédéterminée.
Par conséquent, il ne sert à rien de courir très vite car cela ne vous aidera pas à le rejoindre plus rapidement.

La force d’un cri à Hachem

+ La force d'un cri à Hachem :

"Alors Yéhouda s'avança vers lui [Yossef], en disant ..." (Vayigach 44,18)

-> Selon le midrach (Béréchit rabbah 93,3) : "Aussitôt, Yéhouda se mit en colère et poussa un grand rugissement. Sa voix résonna sur une distance de 400 parsa (1 600 kilomètres!) jusqu’à ce qu’elle soit entendue par 'Houchin, le fils de Dan. Il bondit du pays de Canaan et vint à côté de Yehouda".

Le Imré Emet zy’a (cité dans le Likouté Yéhouda) explique que même si 'Houchim était sourd (comme il est indiqué dans la guémara Sotah 13a), il entendit quand même le son du grand rugissement et il sauta à côté de Yéhouda (malgré la grande distance les séparant).
Nous pouvons en tirer une formidable leçon. Lorsqu’un juif crie vers Hachem du plus profond de son âme (à l'image de Yéhouda - yéhoudi [juif]), rien n’empêche ce cri d’être entendu. Même si les portes du Ciel sont fermées, le cri entrera quand même.

La ségoula du don d’un cinquième à la charité

+ La ségoula du don d'un cinquième à la charité :

"Et il adviendra, aux récoltes, que vous donnerez un cinquième à Pharaon ; les quatre [autres] parts seront à vous, comme semences pour le champ et comme nourriture pour vous et pour ceux qui sont dans vos maisons, et pour nourrir vos jeunes enfants" (Vayigach 47,24)

-> Le séfer Akh Pri Tévoua voit dans ce verset une allusion à l’idée qu'il faut donner un cinquième de son revenu à la tsédaka. Si l’on fait cela, on méritera de voir beaucoup de bénédictions des quatre cinquièmes restants.
Il conclut en disant : "Tout juif qui donne un cinquième de ses biens à la tsédaka recevra certainement tout le bien maintenant et pour toujours".