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Davantage de dépendance à Hachem en terre d’Israël

+ Davantage de dépendance à Hachem en terre d'Israël :

-> En terre d'Israël, la Providence Divine (hachga'ha) est ressentie plus vivement que dans n'importe quelle autre terre. En fait, nous constatons que ce phénomène a été le motif profond derrière la faute des explorateurs (méraglim).
Ils comprenaient que l'implication d'Hachem dans leur vie personnelle augmenterait lorsque les Bné Israël atteindraient terre d'Israël et ils cherchaient à éviter cela, comme nous allons l'expliquer.

Le verset dit : "Vos cadavres resteront dans ce désert, vous tous qui avez été dénombrés, tous tant que vous êtes, âgés de vingt ans et au-delà, parce que vous vous êtes plaints contre Moi.
Vous n'entrerez pas dans la terre sur laquelle J'ai levé la main en jurant de vous y installer, à l'exception de Kalev ben Yéfouné et de Yéhochoua bin Noun" (Chéla'h Lé'ha 14,29-30).

Le Nétsiv de Volozhin se demande pourquoi la Torah mentionne-t-elle dans ce verset que Yéhochoua et Kalev ne faisaient pas partie de la rébellion. Après tout, leur absence d'implication dans la faute des méraglim est claire dès le début du passage, qui décrit en détail comment ils ont essayé de calmer la rébellion et de parler du grand mérite d'hériter de la terre d'Israël.
Le Nétsiv donne une réponse surprenante à cette question. On aurait pu penser que malgré leurs bonnes intentions, Yéhochoua et Kalev étaient en fait complices de la rébellion.

Le Nétsiv suggère que la principale plainte de la nation était qu'elle ne voulait pas que ses moyens de subsistance dépendent directement d'Hachem.
Ils ne voulaient pas d'une relation aussi intense avec Lui, dans laquelle ils devraient compter sur Lui seul pour leur subsistance.
Lorsque Yéhochoua et Kalev ont dit aux Bné Israël (v14,9) : "Ne vous rebellez pas contre Hachem. Vous ne devez pas craindre le peuple de ce pays, car il est notre pain", ils transmettaient le message qu'en terre d'Israël, la bataille pour la terre dépendrait principalement de l'aide divine plutôt que de leur propre capacité à se battre.
Lorsque le peuple entendit cela, il n'apprécia pas l'idée d'être aussi dépendant d'Hachem et sa rébellion ne fit que s'intensifier.

La Torah nous dit que, bien que la réponse de Yéhochoua et de Kalev ait attisé la rébellion au lieu de l'étouffer, ils avaient fait ce qu'il fallait en soulignant la vérité sur la Terre sainte.

Nous voyons donc que le véritable motif de la rébellion des méraglim était leur prise de conscience du fait que ce n'est qu'en terre d'Israël qu'une personne a une relation aussi étroite et intime avec Hachem, ce qui la rend constamment dépendante de Lui.
Les espions (méraglim) trouvaient cela trop intimidant pour être supporté.

Ne pas s’attrister sur nos niveaux spirituels avant de prier

+ Ne pas s'attrister sur nos niveaux spirituels avant de prier :

-> La paracha précédente (Dévarim 3,22) se termine par ces mots : "Ne les craignez pas, car Hachem votre D. combattra pour vous".
La Torah poursuit ensuite en disant que Moché a prié Hachem à ce moment-là.

Le Tiféret Shlomo explique le lien entre ces 2 versets en disant que la Torah nous enseigne comment prier correctement. Lorsque le yétser ara voit qu'une personne est sur le point de commencer, il tente de l'en empêcher en la persuadant qu'elle est trop fauteuse et trop basse pour parler à Hachem.

Il faut ignorer cette affirmation. Lorsqu'on prie, il ne faut pas penser à sa bassesse spirituelle. Il ne faut pas s'attrister de nos fautes passées. Il faut plutôt les oublier et se concentrer sur nos prières.
On peut toujours revenir plus tard et faire téchouva pour ses fautes, mais ce n'est pas le moment d'y penser.
Le Tiféret Shlomo ajoute que cette idée est suggérée par les paroles de nos Sages : "én ma'avirim al hamitsvot", ce qui signifie qu'il ne faut pas penser à ses fautes pendant qu'on accomplit des mitsvot.

Il ajoute que c'est la raison pour laquelle nous récitons les "Pessouké DéZimra" au début de la prière.
Si les mots "Pessouké DéZimrah" signifient littéralement "versets de louange", le mot "zimra" peut aussi signifier "élaguer" ou "couper". Cela indique que nous utilisons ces prières pour nous débarrasser des forces impures qui nous entourent, en préparation à la prière de la Amida.

Par conséquent, les versets peuvent être interprétés comme Hachem nous disant de ne pas craindre les forces du mal qui tentent de nous perturber et de nous empêcher de nous approcher de Lui pour Lui parler. Nous n'avons rien à craindre, car Hachem les combattra pour nous, afin que nous puissions L'approcher par la prière et L'implorer pour nos besoins. Et Il entendra nos prières.

Il est dit, au nom des tsadikim, que le yétser ara ne tente jamais de rappeler à quelqu'un ses fautes alors qu'il est en train de manger ou de boire. Elle ne lui dit jamais qu'il est indigne de savourer son repas. Il n'intervient que lorsqu'une personne prie, afin de l'en empêcher. C'est la preuve qu'il cherche simplement à le tromper et à le duper pour qu'elle ne prie pas.

Couteaux & birkat hamazon

+++ Couteaux & birkat hamazon :

+ "Si Tu construiras là un autel pour Hachem ton D., un autel de pierres; tu ne lèveras pas le fer sur elles" (Ki Tavo 27,5)

-> Il existe une coutume (Choul'han Arou'h 180,5 ; Michna Broura 180,11) : "Nous avons l'habitude de recouvrir les couteaux au moment du birkat hamazon mais nous n'avons pas l'habitude de les recouvrir durant le Shabbat et les jours de fête."

-> La source de cette coutume est rapportée dans le Beit Yossef (rabbi Yossef Karo) qui en donne 2 raisons :
1°/ la premier est rapportée au nom du Rokéa'h qui s'appuie sur un verset au sujet du Mizbea'h : "Tu construiras là-bas un autel pour Hachem ton D., un autel de pierre. Tu ne lèveras pas sur lui le fer." (Ki Tavo 27,5)
Rachi (Yitro 20,22) explique que l'autel fut créé pour prolonger la vie de l'homme alors que le fer le fut pour l'abréger. Il ne convient donc pas à ce qui raccourcit la vie d'être aiguisé sur ce qui la rallonge.
A notre propos, il est rapporté dans la guémara ('Haguiga 27a) : "A l'époque du Temple, l'autel réparait la faute de l'homme. A présent que le Temple est détruit, c'est la table d'une personne qui répare ses fautes".
Ainsi, il ne convient pas de laisser des couteaux sur la table au moment du birkat hamazon.

2°/ La 2e raison est rapportée par Rabbi Sim'ha : "J'ai entendu une autre raison : une fois, une personne faisait les bénédictions du birkat hamazon et lorsqu'il arriva à la bénédiction de la reconstruction de Jérusalem où est mentionnée la destruction du Temple, il saisit le couteau et se tua. Depuis ce tragique incident, nous avons l'habitude de retirer les couteaux au moment de faire le birkat hamazon".

A ce propos, le Beit Yossef écrit : "Ces 2 raisons sont rapportées dans le Or'hot 'Haïm (Hilkot Birkat haMazon 8) et nous avons l'habitude de ne pas recouvrir les couteaux durant les Shabbat et les jours de fête.
Cependant, d'après la raison rapportée par Rabbi Sim'ha, il n'existe aucune différence entre les jours profanes et le jour de Shabbat.

-> Le Maguen Avraham (fin siman 180) écrit que la raison pour laquelle nous ne recouvrons pas les couteaux ces jours-là est que la construction du Temple est interrompue durant ces jours. Par conséquent, même le Mizbeah (Autel) qui est comparable à la table ne peut être construit durant Shabbat. Ainsi, nous n'avons pas besoin de recouvrir les couteaux.

[d'autres commentateurs expliquent que même la nuit, durant la semaine, nous n'avons pas besoin de recouvrir les couteaux car nous ne construisons pas le Temple durant la nuit.]

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-> Rabbi 'Haim Vital ajoute une précision sur cette coutume suivant le sens ésotérique, qu'il rapporte au nom de son Maître le Arizal (chaar roua'h hakadoch 9B) :
"Mon Maître m'a enseigné que tout homme dont la racine de son âme provient de Caïn, devra être très attentif à retirer complètement les couteaux de la table au moment du birkat hamazon car tous les ustensiles qui s'apparentent à une arme sont directement en lien avec Cain, le premier meurtrier de l'humanité. Un tel homme ne devra jamais verser le sang, même le sang de la brit mila. Il devra également être attentif à ne pas tuer ne serait-ce qu'une punaise ou des poux."

Cependant, le Arizal (chaar haguilgoulim hakdama 30) explique qu'aujourd'hui nous ne connaissons plus réellement la provenance de nos âmes car depuis la faute d'Adam le premier homme, les étincelles d'âmes se sont mélangées les unes aux autres.
Par conséquent, nous retirerons les couteaux de la table avant de procéder au birkat hamazon même le Shabat.

-> Le Kaf ha'Haïm (OH 180;15) s'appuie sur les propos du Arizal et explique : "Puisque les âmes se sont mélangées, on devra retirer les couteaux de la table au moment du birkat hamazon même durant les jours de Shabbat et les jours de fête qui sont des jours de repos car l'origine de la néchama (âme) ne change pas le jour de Shabbat ou de yom tov."

=> Pour conclure, d'après la halakha, nous pouvons laisser les couteaux sur la table découverts pendant le birkat hamazon les jours de Chabbat et de fête. Cependant, d'après le sod, nous les couvrirons ces jours-là.

Moché le maître de tous les prophètes et le canal de la prophétie

+ Moché le maître de tous les prophètes et le canal de la prophétie :

"Myriam et Aharon ont parlé contre Moché ... "S'il y a des prophètes parmi vous, Moi, D., Je me ferai connaître à eux ... par une vision et non par des énigmes" (Béahaloté'ha 12,1 & 6 & 8)

-> Selon le midrach (Bamidbar rabba 14,18) et la Mékhilta (Bo 12,1), chaque fois que la Torah écrit "D. a parlé à Moché et à Aharon", la prophétie ne s'adressait qu'à Moché, et Aharon a reçu la prophétie par l'intermédiaire de Moché.
De même, tous les autres prophètes n'ont pas reçu leur prophétie directement de D., mais par l'intermédiaire de Moché. En d'autres termes, tous les prophètes ultérieurs ont reçu leur prophétie par l'intermédiaire de la Torah de Moché.
Ce concept est également évoqué dans la guémara (Yébamot 49b) : "Moché a vu à travers une lentille luminescente", car sa lentille a illuminé tous les prophètes en leur fournissant les moyens de recevoir leur prophétie.
C'est donc le sens profond de la phrase : "S'il y a des prophètes parmi vous, Moi, D., Je me ferai connaître à lui dans une vision". Les mots "à lui" (élav) se réfèrent en fait à Moché.

Le verset doit donc être lu comme suit : "Je me ferai connaître [au prophète] par une vision à lui [c'est-à-dire à Moché]".
Cela implique que c'est par la prophétie de Moché, par sa vision, que D. "fera connaître" sa prophétie à tous les autres prophètes.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - ]

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=> Moché n'était pas seulement le maître des prophètes et le maître de tous les prophètes (Séfer haMitsvot 362), mais aussi le canal de la prophétie pour tous les autres prophètes.

Il dit : "Mon maître Moché, emprisonne-les!". Moché répondit : "Si seulement tout le peuple d'Hachem pouvait être prophète!" (Béahaloté'ha 11,28-29)

-> Les tsadikim sont capables d'annuler les décrets de D. et de les transformer de quelque chose de nuisible en quelque chose de bénéfique. [guémara Moed Katan16b]
La vérité, cependant, est qu'ils ne peuvent annuler un décret qu'avant qu'il n'ait été communiqué sous la forme d'une prophétie écrite, mais une fois que la prophétie a été écrite, elle ne peut pas être annulée, afin de ne pas jeter l'opprobre sur la vérité d'une prophétie écrite.

Dans ce cas, comment les tsadikim peuvent-ils empêcher, par leurs prières, les souffrances qui doivent précéder la venue de machia'h, comme cela est écrit dans les Néviim (Prophètes)?
La réponse est la suivante : le Rambam écrit dans le Michné Torah (Téchouva 8,7) et dans le Michné Torah (Méla'him 12,2) que nous ne savons pas précisément comment se déroulera la guéla. Or, puisqu'il est impossible de déterminer avec précision comment se dérouleront les épreuves de la naissance messianique, il est toujours possible de prier pour que toute souffrance soit annulée, puisqu'elle n'est pas explicite dans les paroles des prophètes.
En effet, quel que soit le point de vue, l'annulation des souffrances imminentes devrait être possible : si ces souffrances ne sont pas prévues dans la Torah, elles peuvent certainement être annulées. Et si elles sont annoncées dans les paroles des prophètes, nous pouvons supposer que nous sommes actuellement incapables de comprendre clairement la prophétie ; ce n'est que lorsque le machia'h viendra qu'il nous éclairera sur la manière d'interpréter les paroles des prophètes.

De plus, même si nous supposons que les tribulations précédant l'arrivée du machia'h sont explicitement annoncées dans la Torah, nous savons qu'après l'arrivée du machia'h, tout le peuple juif deviendra prophète. Comme il est dit : "Vos fils et vos filles prophétiseront" (Yoel 3,1), "ils sauront tous"(Yirmiyahou 31,33).
Il est donc possible d'implorer Hachem d'annuler la prophétie prédisant les souffrances avant l'ère messianique. Puisque tout le peuple juif deviendra prophète, il n'y a aucun risque que nous pensions que ce qui a été écrit par les prophètes précédents était faux.
Puisque tout le peuple juif lui-même sera prophète, il se rendra compte que les prophéties des prophètes antérieurs étaient vraies, mais que les tsadikim de la génération précédant l'arrivée du machia'h ont annulé ce décret.

Or, lorsque Yéhochoua dit à Moché d'emprisonner Eldad et Médad, c'est parce qu'ils avaient prophétisé que Moché mourrait et que Yéhochoua conduirait le peuple juif en terre d'Israël.(guémara Sanhédrin 17a).
Il était impossible d'annuler ce décret car il avait été écrit dans la Torah. C'est pourquoi Moché a répondu : "Si seulement tout le peuple de D. était prophète", c'est-à-dire que si tout le peuple juif devenait prophète, il serait possible d'annuler le décret, même s'il était écrit.
Si le peuple juif était prophète, il comprendrait que les tsadikim sont capables d'annuler un décret même s'il a été communiqué au prophète par D., puisque les justes ont le pouvoir de l'annuler.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béahaloté'ha 11,28-29 ]

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=> Selon le Rambam (Michné Torah - Yessodé haTorah 10,4), une prophétie bénéfique, même conditionnelle, ne peut être annulée, alors qu'une prophétie de mauvais augure peut être annulée par le repentir. (voir Drachot haRan 2)
Il reste cependant à craindre que l'annulation d'une prophétie de mauvais augure n'incite les gens à jeter le discrédit sur la véracité des prophéties en général. C'est pourquoi Moché a dit : "Si seulement tout le peuple de Dieu était prophète" ; il savait qu'ils seraient alors sensibles au fait que les tsadikim peuvent annuler un décret céleste.

"Qui nous donnera de la viande? ... Nous nous souvenons du poisson" (Béahaloté'ha 11,4-5)

=> Quel sens y a-t-il donc à dire : "nous nous souvenons du poisson", alors qu'ils demandaient de la viande?

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) enseigne :
La question peut être résolue comme suit. Le manne pouvait avoir le goût de n'importe quel aliment (Yoma 75a ; Chémot rabba 25,3), pourvu qu'il s'agisse d'une saveur qui leur était familière.
En se souvenant de cette saveur, ils pouvaient communiquer cette même saveur à la manne.
Il est donc évident qu'ils ne pouvaient pas donner à la manne une saveur qu'ils ne connaissaient pas. Or, le goût de la viande cashère, qui a été correctement abattue et salée, est différent de celui de la viande provenant d'un animal qui n'a été ni abattu ni salé correctement.

En Égypte, ils avaient mangé de la viande qui n'avait pas été préparée selon le commandement Divin, sans avoir été abattue et salée. C'est le goût de la viande qui leur était familier.
Mais n'ayant jamais goûté de viande cashère, ils n'en connaissaient pas le goût. Ainsi, après le don de la Torah, ils n'ont pas été en mesure d'imprégner la manne de la saveur de la viande cachère.
En revanche, ils ont pu imprégner la manne de la saveur du poisson, puisque le goût du poisson n'avait pas changé, et qu'il n'y a pas de mitsva après le don de la Torah pour préparer le poisson d'une manière particulière.
[ les poissons n'ont pas besoin d'être abattus rituellement comme le sont la viande et la volaille. ]

Cela explique pourquoi ils ont demandé à être nourris de viande. Ils ont demandé à être nourris de viande cashére, afin de se familiariser avec la saveur de ce type de viande, pour pouvoir ensuite, par leurs pensées, instiller cette saveur dans la manne.
C'est pourquoi ils ont dit : "Nous nous souvenons du poisson", ce qui signifie : "Nous sommes capables de goûter, dans la manne, la saveur du poisson, mais nous ne pouvons pas goûter la saveur de la viande cachère", comme nous l'avons expliqué auparavant.

Cela explique pourquoi, à l'avenir, Hachem offrira un banquet au peuple juif.
Nous serons nourris du Léviathan, du bœuf sauvage, des canards sauvages et du vin qui a été conservé dans ses raisins depuis les 6 jours de la création. [guémara Béra'hot 34b ; Baba Batra 74b]
Puisque, dans le futur, le peuple juif mangera de la manne, comme il l'a fait lorsqu'il a quitté l'Egypte (voir 'Haguiga 12b avec Haggahot haBa'h 4 ; Zohar 3,236a), Hachem devra d'abord donner aux justes (tsadikim) ces types d'aliments à manger, de sorte qu'ensuite, lorsqu'ils mangeront la manne, ils pourront goûter les aliments qu'ils ont mangés lors de ce banquet.
De même, à partir des eaux du puits de Myriam, le peuple juif goûtera la saveur de toutes sortes de boissons, comme il l'a fait lorsqu'il a quitté l'Egypte.

[ dans le monde à Venir, nous connaîtrons la récompense de notre service Divin dans ce monde. Le monde à Venir est donc le prolongement et l'aboutissement de notre service divin dans ce monde. Il est donc important pour nous de cultiver la conscience Divine dans cette vie autant que nous le pouvons, car une conscience Divine accrue sera le délice sublime que nous connaîtrons dans le monde à Venir (en tant que récompense pour notre service divin dans ce monde).
Ainsi, le midrach (Kohélet rabba 9,10) déclare : "Heureux celui qui arrive ici [c'est-à-dire dans le monde à Venir] avec ses études de Torah en main". ]

"Datan et Aviram s'avançaient fièrement à l'entrée de leurs tentes avec leurs femmes, leurs fils et leurs jeunes enfants" (Kora'h 16,27)

-> Rachi de commenter (en rapportant le midrach Tan'houma) :
"Viens voir combien la discorde est dévastatrice, car le tribunal terrestre ne sanctionne qu'à partir de l'âge de 13 ans (après les signes de puberté) et le Tribunal céleste ne sanctionne que ceux qui ont dépassé 20 ans, mais ici périrent même les nourrissons qui tétaient leurs mères"

Si les adultes ont fauté, pourquoi ces bébés innocents ont-ils subi ce châtiment?

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-> "Moché se leva et alla vers Datan et Aviram" (Kora’h 16,25)
La guémara (Sanhédrin 110a) rapporte au nom de Rech Lakich : "Nous apprenons de là qu’on n’entretient pas un conflit". (car Moché a négligé son honneur et il est allé lui-même pour calmer la dissension)
Rav a dit : Quiconque entretient un conflit transgresse une interdiction, ainsi qu’il est dit : "il ne sera pas comme Kora’h et ses partisans" (Kora’h 17,5).
La Michna Broura (156,4) statue que quiconque entretient un conflit transgresse cette interdiction.

-> Le midrach (Bamidbar rabba 18) dit :
Voyez combien la discorde est grave! Celui qui contribue à désunir, le Hachem détruit son souvenir, ainsi qu’il est dit : "Car un feu sortit de Hachem et dévora les 250 cinquante hommes" (Kora’h 16,35).
Rabbi Berakhia a dit : "Combien la discorde est grave! Le tribunal terrestre punit uniquement à partir de
vingt ans, et le tribunal céleste ne punit qu’à partir de treize ans, alors que dans le conflit de Kora’h, des bébés d’un jour ont été brûlés et avalés par l’abîme, ainsi qu’il est dit : "Leurs femmes, leurs fils et leurs petits enfants, ils sont descendus, eux et tout ce qui leur appartenait, vivants dans l’abîme" (Kora’h 16,33).

-> Le ‘Hafets ‘Haïm écrit :
C’est un devoir sacré de ne pas prolonger un conflit, même si l’on a totalement raison. Nous l’apprenons de Moché, ainsi qu’il est écrit : "Il se leva et alla trouver Datan et Aviram".
Cela signifie que Moché n’a pas voulu prolonger le conflit, c’est pourquoi il est allé vers eux pour qu’ils fassent marche arrière. Ceci nous enseigne que ce n’est pas seulement d’entrer en conflit qui est interdit, mais aussi que si quelqu’un a la possibilité d’apaiser un conflit et ne le fait pas, lui aussi en porte la responsabilité et transgresse une interdiction de la Torah.
Comme l’ont dit nos Sages, 4 personnes s’appellent "racha" : celui qui tend la main vers le prochain pour le frapper, celui qui emprunte et ne rembourse pas, l’insolent, et celui qui entretient un conflit, ainsi qu’il est dit : "Ecartez-vous des tentes de ces réchaïm".
Les Sages ont également dit : s’il y a un conflit dans la maison, elle finira par être détruite, s’il y a un conflit dans la synagogue, elle finira par être dispersée, et de plus elle finira par être désertée. S’il y a un conflit dans la ville, le sang sera versé dans la ville.
Deux talmidei ‘hakhamim qui habitent dans une même ville et deux tribunaux rabbiniques entre lesquels il y a une controverse, finiront par disparaître.

-> Les Sages ont également dit qu’un conflit qui n’est pas désintéressé n’a aucun avenir, et cela se trouve en allusion dans le mot ma’hloket (conflit - מחלקת) qui est formé des initiales de : ‘helek met (une partie morte - חלק מת), ce qui signifie qu’aucun des côtés n’en tirera le moindre bénéfice.
Le mot ma’hloket (מחלקת) se tient sur la jambe du kouf, ce qui est une allusion au manque de stabilité des 2 parties qui sont en contestation. Les deux sont appelées à perdre.

-> Kora’h et ses hommes n’ont pas été avalés immédiatement, mais la terre les a attirés de force et les a aspirés en son sein exactement comme un aspirateur (d’après le Alcheikh haKadoch).
Même les biens personnels de Kora’h et ses affaires personnelles qui étaient dispersées dans tout le camp, la terre les attirait, et si ses voisins lui avaient emprunté une aiguille, elle était attirée et avalée par la terre.
Nos Sages ont dit que même le nom de Kora’h qui était écrit dans les papiers des autres a été effacé et a disparu (Yérouchalmi Pérek ‘Helek).
=> Quand la terre a terminé son travail, il ne restait aucun souvenir de Kora’h. Nous apprenons de là le terrible châtiment de ceux qui encouragent les conflits, pour que même Hachem ne souhaite laisser d’eux aucun souvenir en ce monde.
[on voit bien l'application de la notion de : ma’hloket (conflit - מחלקת) => ‘helek met (une partie morte - חלק)]
Nous devons faire tout son possible pour éviter les dissensions, qui sont absolument détestées de Hachem.

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-> Le Méam Loez (Kora'h 16,35) écrit :
La rébellion de Kora'h nous apprend à quel pont il faut éviter la discorde ...
La controverse est si pernicieuse que D. efface le souvenir des hommes qui y ont pris part, comme il est écrit : "Du feu descendit de D. et consuma les 250 hommes qui offraient l'encens" (Kora'h 16,35).
Nos Sages enseignent que le nom Kora'h, où qu'il ait été écrit, et jusque dans de simples carnets, fut effacé et disparut.
Le verset le signale par les mots : "La terre se referma sur eux et ils furent perdus pour la communauté". La fin de la phrase, apparemment superflue, vient nous apprendre que même leurs noms furent effacés.

D'autres commentateurs déduisent de ces termes que les rebelles n'eurent pas de part au monde futur. En d'autres termes, le verset nous révèle qu'ils furent non seulement engloutis par la terre mais perdus pour la communauté possédant une part au monde futur.

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-> "De peur qu'il n'existe en vous de racine qui développerait des fruits empoisonnés et amers" (Ki Tavo 29,17) ;

Le Ramban de commenter : "Les racines du mal implantées chez le père se développent et, dans le futur, feront sortir de mauvais fruits, amers ..., car le père enracine et le fils conserve ces racines et les développe."

-> Rabbi 'Haïm Chmouévitch (Si'ha 86) de développer cela :
Du fait que Datan et Aviram sont des querelleurs, leurs enfants après eux seront également des querelleurs et leur esprit de discorde sera encore supérieur à celui manifesté par leurs pères, car les racines du mal se développent chez les enfants.

C'est pourquoi, ces nourrissons ont également été engloutis : il est préférable qu'ils meurent innocents en bas âge que de mourir coupable à l'âge adulte.
Il est écrit (à propos du fils rebelle) : "Qu'il meure innocent plutôt que coupable" (guémara Sanhédrin 107a).

On peut retenir :
-> "Viens voir combien la discorde est dévastatrice" ;
-> nous transmettons à nos enfants plus qu'un patrimoine génétique, car nos "gènes spirituels" passent aussi à nos enfants.
C'est ainsi, que si l'on veut des enfants tsadikim, il faut commencer par y tendre soi-même.

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-> Rabbi Akiba sur le verset (Kédochim 19,18) dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, c’est un grand principe de la Torah" (Yérouchalmi Nédarim ch. 9 halakhah 4).

Le rav David Pinto (la voie à suivre n°372) ajoute :
La Torah n’a pas écrit "Tu aimeras ton ami (‘haverekha)", mais "Tu aimeras ton prochain (réakha)", mot qu’on peut interpréter selon la racine "ra" (le mal), c’est-à-dire que même si ton ami est mauvais (ra) avec toi, tu dois l’aimer. Mais le mauvais penchant ne permet pas tout cela et n’amène que la discorde, comme cela s’est produit dans la dissension de Kora’h et de ses partisans contre Moché.

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+ La discorde :

-> "Le Shalom est tellement important que même si un groupe de juifs servent les idoles et que la paix règne parmi eux, le Satan ne peut pas les atteindre, comme il est dit : 'Ephraïm est attaché aux idoles, qu'on le laisse!' (Ochéa 4,17).
Par contre, s'ils sont en discorde, qu'est-il dit à leur sujet? 'Leur cœur est partagé, ils en portent la faute maintenant' (Ochéa 10,2).
Ainsi, le Shalom est grand et la discorde est détestée."
[Yalkout Chimoni - Nasso 611]

-> "La génération du roi David était composée d'hommes justes. Mais, du fait qu'il y avait parmi eux des délateurs, ils sortaient en guerre et tombaient.
[...]
Par contre, les gens de la génération du roi A'hav, plongés dans l'idolâtrie, descendaient en guerre et étaient vainqueurs par le fait qu'il n'y avait pas de délateurs parmi eux"
[guémara Yérouchalmi - Péa 1,1]

-> "Deux personnes se querellaient chaque veille de Shabbath, excitées par le Satan.
Rabbi Méïr s'est invité chez eux 3 veilles de Shabbath consécutives jusqu'à rétablir la paix.
Rabbi Méïr entendit alors le Satan qui disait : 'Malheur à moi, car Méïr m'a chassé de ma maison!' "
[guémara Guittin 52a]

-> "Vous n'allumerez pas de feu dans vos demeures le jour de Shabbath" (Vayakel 35,3)
Le Zohar commente qu'il nous est également interdit d'attiser le feu de la dispute, car le Shabbath est un jour incompatible avec les discordes (on dit pas : Shabbath Shalom, pour rien!).

C'est pourquoi le yétser ara utilise tous les moyens pour troubler notre sérénité la veille et le jour du Sabbath (ex: on relâche la pression/fatigue de la semaine, l'arrivée précipitée du Shabbath, plus de temps pour parler et dire du lachon ara, ...).

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-> b'h, sur la notion de colère & Shabbath : https://todahm.com/2014/02/23/1206-2

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-> "Du fait que le peuple d'Israël a détesté la querelle et aimé le Shalom, ils ont constitué un campement unitaire, c'était le moment propice pour que Je leur donne Ma Torah"
[Talmud Déré'h Erets Zouta - 11]

-> "Lorsque Israël est uni dans la fraternité et l'amitié, alors Hachem est roi sur le peuple d'Israël.
Par contre, au moment où le peuple et ses dirigeants sont divisés, la présence divine se retire et, si l'on peut dire, Hachem n'est plus roi sur son peuple"
[Baalé haTossefot - sur Dévarim 33,5]

-> "Que D. bénisse son peuple dans le Shalom!" (roi David - Téhilim 28,11)

-> "Grand est le Shalom, au point que toute la Torah n'a été donnée que pour qu'il y est le Shalom dans le monde" [Rambam - Hilkhot Méguila 4,14]

-> Le rav Yaakov Greenwald explique qu'il y a 3 types de Shalom : avec soi-même (qui n'est possible qu'à partir du moment où l'on est toujours satisfait de ce que l'on a car provenant de D. ; il faut se focaliser sur ce que l'on a plutôt que sur ce que l'où voudrait avoir ou bien sur ce que l'on aurait pu perdre qui restera toujours minime devant tout ce qui nous reste : la vie!), avec autrui, et avec Hachem.

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+ Lorsque la controverse est utile :

-> "Toute divergence (ou discorde) dont les motifs sont purs (léchem chamayim) finira par se maintenir (la finalité étant constructive, elle aboutira à une clarification de la vérité) ; celle dont les motifs sont impurs ou égoïstes finira par avorter.
Quel est l'exemple de divergence avec motifs purs? C'était celle de Hillel et Chamaï.
Quel est l'exemple de divergence avec motifs impurs? C'était la dispute de Kora'h et de son assemblée."
[Pirké Avot 5,17]

-> L'exemple de Kora'h :
"Moché a voulu discuter avec Kora'h pour l'apaiser, mais Kora'h ne lui répondait pas le moindre mot, car il avait mis son intelligence au service du mal.
Kora'h se dit : 'Si je lui réponds, je sais qu'il est un grand sage et qu'il va me vaincre dans cette discussion et je devrai accepter ses paroles contre mon gré. Il est donc préférable de l'ignorer.' "
[Yalkout Chimoni - Kora'h 750]

Rabbi Yonathan Eybeschutz demande : pourquoi est-il écrit : "C'était la dispute de Kora'h et de son assemblée"? N'était-elle pas entre Moché et Kora'h?
Il répond qu'on apprend de là qu'il n'y avait aucune dispute avec Moché, qui au contraire faisait tout son possible pour apaiser cette querelle.
[Rachi (Kora'h 16,12) citant la guémara (Sanhedrin 110a) : "D'où l’on apprend que l’on ne doit pas s’obstiner dans une querelle, puisque Moché insistait auprès d’eux afin de les calmer par des paroles conciliantes."]
C'était au niveau de Kora'h et de son assemblée que se situait la dispute : chacun combattant pour avoir un maximum de pouvoir et de force.

-> L'exemple d'Hillel et de Chamaï :
"Pourquoi Hillel a-t-il mérité que la loi soit fixée (en général) d'après son opinion?
C'est parce que ses disciples enseignaient les paroles de l'école de (leur maître) Hillel et aussi celle de l'école de Chamaï. Mieux encore, ils citaient les paroles de Bet Chamaï avant les leurs"
[guémara Erouvin 13b]
[Leur controverse ne visait que la gloire du nom de D. et avait lieu uniquement dans la maison d’étude. Et malgré tout, les disciples de Hillel, avec humilité, étudiaient les paroles de la maison de Chamaï et les approfondissaient avant d’analyser celles de leur propre maître.]

Ainsi, le "léchem chamayim" se caractérise par l'écoute des arguments de l'autre et à les accepter s'ils sont convaincants, et ainsi qu'à ne s'opposer à l'autre que parce qu'il pense que sa propre opinion traduit la vérité.

-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1142) écrit :
"Hillel et Chamaï n’étaient en conflit qu’entre les murs de la maison d’étude et, même dans l’enceinte de celle-ci, les partisans de l’école de Hillel étudiaient la position de l’école de Chamaï avant de se prononcer et d’exprimer avec respect leur désaccord. C’est la raison pour laquelle leur avis fut retenu en matière de loi.
Dès qu’ils quittaient le beit hamidrach, ils faisaient la paix entre eux. Nos Sages (guémara Yébamot 14b) affirment même qu’en dépit de leur désaccord dans l’étude, les adeptes des deux écoles se mariaient entre eux, ce qui prouve qu’ils s’appréciaient, en vertu du verset : "Mais chérissez la vérité et la paix!"
[Ainsi, cette controverse était, du début jusqu’à la fin, pour l’amour du Ciel, et c’est pourquoi elle a subsisté.]

[Dans les termes de la guémara (Yébamot 14b) : "Même si Beit Hillel et Beit Chamaï s’opposaient au sujet des "tsarot" (co-épouses), cela ne les empêchait pas de se marier entre eux".]

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-> "Celui qui s'oppose à son prochain, non pas avec une intention de le contredire, mais avec la seule volonté de connaître la vérité, ses paroles se maintiendront et ne cesseront pas (d'exister)."
[Ramban - Pirouch haMichnaïot - Pirké Avot 5,17]

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-> "Même un père et son fils, même un maître et son élève, deviennent des 'ennemis' lorsqu'ils discutent de la Torah à la même porte.
Mais ils ne quittent les lieux (où ils étudient) que lorsqu'ils redeviennent des amis."
[guémara Kidouchin 30b]

Rachi commente : "ils deviennent des ennemis", par :
"Du fait qu'ils s'opposent l'un à l'autre et aucun d'entre eux n'accepte (au début de leur discussion) les arguments de l'autre."

Le Méiri d'expliquer : "Leur controverse n'avait pas pour intention de vaincre l'autre (sur le plan des idées), mais les deux avaient pour intention d'aboutir à la vérité."

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-> On peut citer l'exemple de Rabbi Yo'hanan qui regretta fortement la mort de son beau-frère et compagnon d'étude Rech Lakich. Il dit ainsi :
"Lorsque j'avançais une affirmation, Rech Lakich me faisait 24 objections auxquelles je devais fournir 24 réponses et nos échanges étaient fructueux (notre étude était profitable)."
[guémara Baba Métsia 84a]

Une étude est féconde, lorsqu'elle provient d'opinions divergentes et de discussions qui débouchent sur la vérité.
Elle conduit également à lier fortement ses participants (tous unis par la recherche du véritable émet).

-> b"h, Tâchons de veiller à ce que nos discordes soient toujours "pures", dans un but véritable de "léchem chamayim".
C'est alors que chaque personne peut amener sa contribution personnelle, à une démarche collective unique de dévoilement du émet.

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-> "Toute controverse (ma'hloket) menée pour le nom du Ciel (léchem chamayim) se maintiendra et toute controverse non menée pour le nom du Ciel ne se maintiendra pas.
Quelle controverse fut pour le nom du Ciel? C'est celle de Chamai et de Hillel.
Quelle controverse ne fut pas pour la Gloire du Ciel? C'est celle de Kora'h et de son assemblée" (Pirké Avot 5,17)

-> On peut rapporter à ce sujet les enseignements suivants :
1°/ Pourquoi la michna ne dit-elle pas "celle (la controverse) de Kora'h et de Moché", comme elle dit "celle de Chamaï et de Hillel"? Parce ce que Moché agissait au nom du Ciel mais Kora'h et son clan n'agissaient pas au nom du Ciel. [midrach Chmouel]

2°/ L'expression "celle de Kora'h et de son assemblée» nous laisse entendre que des dissensions régnaient entre eux aussi. Chacun poursuivait un autre but et ils n'étaient unis que pour une chose : Se rebeller contre Moché.
Leur dispute n'était donc pas engagée au nom du Ciel. [Maor vaChémech]

3°/ Il est dit "Chamaï et Hillel" et non "Beth Chamai et Beth Hillel" parce que Chamai et Hillel avaient certainement une intention pure. Mais il est possible que des intérêts personnels aient intervenu dans les motivations de leurs disciples (Beth désigne le Rav et ses disciples) car chacun dit : "Mon Maître est plus grand que le tien". Malgré cela, leur dispute est considérée comme étant au nom du Ciel. [Noam Elimélekh]

4°/ Comment savons-nous que la dispute de Kora'h et de son clan n'était pas au nom du Ciel?
Parce que Kora'h contredit son Maître Moché, or quiconque s'oppose à son Rav, c'est comme s'il s'opposait à la Présence divine. Il est donc impossible qu'ils aient agi au nom du Ciel. [Mayana Chel Torah]

5°/ Au lieu de favoriser la proximité avec D., Kora'h et ses acolytes n'ont fait que créer un "éloignement" là noter que le nom "Kora'h" (קרח) et le mot "Ra'hok" (loin - רחק) sont composés des mêmes lettres].
C'est pourquoi, ils ont été punis "mesure pour mesure" : ils ont été éloignés du camp et engloutis par la terre.
En revanche, Moché, antithèse de Kora'h, symbolise le rapprochement et l'union. Ainsi, dans le nom de Moché, apparaît de manière allusive al qualité d'intermédiaire et de médiateur entre la Bonté et la Rigueur.
En effet, Moché (משה) comporte les initiales des mots : "ma'hlokét Chamaï Hillel" (מחלוקת שמאי הלל).
[Sfat Emet]

Or, comme on peut le remarquer dans la guémara, l'école de Chamaï interdit (expression de la Rigueur) alors que l'école d'Hillel permet (l'expression de Bonté), Ainsi, Moché comprend-il en lui les 2 tendances opposées (ma'hlokét) qu'il unifie à leur source. [Ohr haTorah]

"Puisse-je mourir comme meurent ces justes (yécharim : Avraham, Its'hak et Yaakov - cf. Avoda Zara 25a) et puisse mon avenir ressembler au leur" (Balak 23,10)

Bil'am a apprécié intellectuellement les qualités et le niveau élevé de nos Patriarches et il connaît également l'importance de la vie dans l'au-delà, se souciant de son monde futur en aspirant à la même mort que nos Patriarches et à y vivre avec eux.

Cepednant, dans sa vie, par exemple, il se conduisait d'une façon totalement dépravée et bestiale avec son ânesse.

=> Il était convaincu qu'il pourrait vivre comme un animal et mourir comme nos Patriarches, car sa connaissance demeurait à l'état intellectuel et n'était pas transmis à son cœur (lo sam lev).
Malgré son niveau potentiel élevé (étant l'égal de Moché en prophétie), il se mentait totalement à lui-même.

-> Rachi (guémara Chvouot 5a) donne un exemple caricatural :
"Un individu a appris chez son maître que quiconque touche un des 8 reptiles morts devient impur.
Il sait que ceci est un reptile et il sait qu'il l'a touché, cependant, il n'a pas pu intégrer son cœur qu'il est devenu impur."

=> Il connaît la théorie, mais elle reste déconnectée de sa pratique.

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-> "Les méchants (ou les impies) savent bien que leurs voies les mènent à la mort, ce qui n'empêche pas leurs reins de s'engraisser.
Tu diras peut-être qu'ils ne se préoccupent pas de leur avenir par oubli. Il n'en est rien, car la fin du verset : 'Ils se déclarent, de leur bouche, satisfaits de leur avenir' (Téhilim 49,14). "
[guémara Shabbath 31b]

Rachi d'expliquer : "Peut-être diras-tu que c'est à cause de ces graisses (qui font écran) qu'ils oublient et ils fautent donc par inadvertance?
Le Téhilim (49,14) précise : 'Ils parlent en permanence de leur avenir dans le monde futur et, malgré cela, ils ne changent pas d'attitude (ils ne font pas téchouva)' "

=> Connaissant leur sort peu enviable qui les attend après leur mort, comment peuvent-ils persévérer dans leur attitude, en demeurant insouciants?

La réponse est qu'une telle personne n'intègre pas cela dans son cœur, et fait comme si elle n'est pas concernée par cela (ex: la mort).

-> "Cet homme (racha) marche dans ce monde en pensant que ce monde lui appartient et qu'il va y demeurer de génération en génération (éternellement)."
[Zohar - Nasso 126]

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-> "(Redoute) ceux qui agissent comme Zimri et qui réclament la récompense de Pin'has"
[guémara Sotah 22b]

Comment peut-on accomplir un acte public de débauche (comme Zimri) et demander la récompense de Pin'has qui a agi totalement pour la gloire du Ciel (léchem chamayim)?

Ils trompent autrui, mais aussi eux-même, en pensant dans leur cœur qu'ils ne fautent pas, qu'ils sont purs et se persuadent qu'ils agissent bien.

C'est ainsi que Bil'am s'est menti à lui-même, jusqu'à oser demander la même récompense que celle réservée à Avraham, Its'hak et Yaakov, dans l'au-delà, alors qu'il a mené une vie dépravée et bestiale.

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-> "La stupidité (ou la folie) de l'homme fausse (ou déforme) sa voie et, contre Hachem, son cœur s'emporte" (Michlé 19,3)

Rabbénou Yona d'expliquer :
L'homme stupide ne réfléchit pas avant d'agir et ne surveille pas les voies qu'il emprunte qui peuvent l'amener à fauter.
Il n'a pas l'habitude de faire un examen de conscience de ses actions et n'examine pas ses voies, ce qui empêche tout repentir.
De plus, lorsqu'il est sanctionné, il critique Hachem pour les malheurs qui le frappent, car il pense n'avoir aucune faute à se reprocher.

-> On peut citer l'exemple de Caïn, qui après avoir tué son frère Hével, répond à Hachem : "Suis-je le gardien de mon frère?" (Béréchit 4,9)

-> Tâchons de traquer en nous, cette tendance à appréhender la vie comme Bil'am, afin de nous éviter un réveil bien douloureux dans le monde futur de vérité.
[j'aurai pu faire des choses énormes de ma vie, mais anesthésié dans mes illusions, c'est le néant!]

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-> "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui"
[guémara Sotah 3a]

En quoi consiste cet esprit de folie?
C'est le fait que l'homme ne ressente pas la chute de son niveau suite à sa transgression et se ment à lui-même en pensant que cette faute commise n'a pas affectée à son niveau antérieur.

+ Le respect de la vie de la femme Sotah (paracha Nasso) :

-> Avant que la femme Sotah ne boive les eaux, qui provoqueront le gonflement de son ventre et la mort si elle s'était rendue impure, la Torah se soucie de sa vie et nous ordonne de tout faire pour l'amener à regretter, reconnaître son méfait et donc à demeurer en vie.

De plus : "On la fait monter au Grand Tribunal de Jérusalem (pour par exemple l'impressionner par le lieu et lui donner du temps de réflexion supplémentaire), et on la menace (dans le cas où elle refuse d'avouer son infidélité) de la même façon qu'on menaçait les témoins d'un assassinat" (afin qu'elle reconnaisse son infidélité - guémara Sotah 7a).

-> Il est écrit à ce sujet :
"Le mari amenait l'offrande (min'ha) ... et la posait sur les mains de sa femme afin qu'elle se fatigue (en tenant quelque chose de lourd pendant toute la procédure).
[...]
Pourquoi tous ces efforts pour la fatiguer?
Afin qu'(en raison de sa fatigue) elle finisse par reconnaître qu'elle a trompé son mari (et n'ait plus besoin de boire les eaux).

Si la Torah se soucie autant de ceux qui transgressent, à plus forte raison elle se soucie de ceux qui accomplissent Sa volonté."
[guémara Sotah 14a]

=> Cela nous donne beaucoup de forces quant à la conscience d'à quel point Hachem se soucie de nous (qui essayons d'agir au mieux selon Sa volonté), à chaque instant, même si nous nous n'en rendons pas vraiment compte.

+ Origine de la débauche de Zimri (paracha Balak) :

Comment comprendre que Zimri ben Salou, chef de la tribu de Chimon, un érudit éminent et très âgé, puisqu'il avait 250 ans au moment des faits, en soit arrivé à une telle débauche et à un tel niveau de provocation en s'unissant à la princesse étrangère Kozbi en présence de Moché, Aharon et de tout le peuple?

La guémara (Sanhédrin 82a) explique son attitude :
"Les membres de la tribu de Chimon se rendirent auprès de Zimri ben Salou et lui dirent : 'Eux jugent des affaires criminelles et toi tu demeures assis, réduit au silence!'
Qu'à fait Zimri?
Il réunit 24 000 israëlites et alla auprès de Kozbi (la princesse midianite)."

Cela signifie que "Eux" : ces jeunes érudits, qui sont loin d'avoir ton niveau et ton expérience, sont préposés aux affaires de meurtre et la vie des hommes jugés est entre leurs mains ; tandis que toi, un homme âgé érudit et expérimenté, prince de la tribu de Chimon et petit-fils de Yaakov : tu es "réduit au silence"!!
Personne ne te questionne concernant quoi faire et comment agir!!

Ainsi le discours des membres de sa tribu vont l'exciter à propos du manque de considération et d'honneur que les dirigeants manifestaient à son égard, du fait qu'ils ne lui ont confié aucune responsabilité juridique.
La réaction de Zimri, qui a alors ressenti une grande frustration sur le plan de son honneur, a été d'aller se venger et de se révolter contre tout ce qui est sacré.

La guémara (Sanhédrin 82a) poursuit : Zimri prit Kozbi, fille du prince de Midian, et se présenta avec elle devant Moché et lui demanda : "M'est-elle interdite ou permise? Et si tu dis qu'elle m'est défendue, qui t'a permis d'épouser la fille de Yitro?"

En réalité, Moché avait épousé légalement Tsipora, fille de Yitro, avant le don de la Torah, tandis que Zimri n'a pas le droit de s'unir avec la princesse midianite Kozbi, après le don de la Torah où cette union devient interdite.

=> Une personne (même très élevée), lorsqu'elle est touchée dans son honneur, dans son amour-propre, peut descendre très bas, aller loin dans le chemin du mal.

Combien de personne vexée sont prête à tout détruire (même elle même), pour peu que la personne à l'origine de ce sentiment y perde.

On peut citer l'exemple de Bar Kamtsa (guémara Guittin 56a), qui a été chassée d'une grande réception, en public et en présence de grand rabbanim.
Dans sa frustration, sa réaction a été de dénoncer les juifs auprès des autorités romaines, ce qui mena à la destruction du 2e Temple.

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+ Le désir des honneurs :

-> "D. saisit Yéroboam par son vêtement et lui dit : 'Repens-toi de tes fautes, et Moi-même, toi et (le roi David) le fils de Ychaï, nous nous promènerons ensemble dans le Gan Eden.'
Yéroboam demanda : 'Qui sera en tête?'
D. répondit : 'Le fils de Ychaï (David)'
Yéroboam répondit : 'S'il doit en être ainsi, je ne veux pas!' "
[guémara Sanhérin 102a]

-> Le Ram'hal d'enseigner :
"Il est possible que l'homme puisse refréner ses passions pour l'argent ou les autres profits (de ce monde). Cependant, l'homme est (toujours) poussé vers la recherche des honneurs, car il ne peut pas supporter de se voir inférieur à son prochain ; c'est en cela que de nombreuses personnes ont trébuché et sont allées à leur perte.
Ainsi, Yéroboam fils de Nébat n'a pas eu part au monde à venir pour avoir recherché les honneurs;"
[Messilat Yécharim - fin du chap.11]

-> Nous allons voir un développement à ce sujet du Rabbi 'Haïm Chmoulevitch (Si'ha 59).
On voit que Yéroboam est prêt à renoncer à être en compagnie d'Hachem et du roi David au Gan Eden, si pour cela il doit être en 2e position.
Mais, plus que cela ...

Il est écrit : "Moi, toi et le fils de Ychaï ", ce qui implique qu'il devait avoir la 1ere position devant le roi David.
Alors pourquoi pose-t-il juste ensuite la question : "Qui sera en tête?"
C'est qu'il veut entendre explicitement d'Hachem Lui-même, qu'il sera bien en 1ere place, bien qu'il le sache déjà, et tout cela pour augmenter son honneur.

En réponse à cette démarche, D. l'amoindrit et répond : "Le fils d'Ychaï sera en tête", selon le principe : "Quiconque poursuit la gloire (ou les honneurs), la gloire le fuit" (guémara Erouvin 13b).

Suite à cela, il a préféré renoncer à son monde futur plutôt que de se sentir inférieur à son prochain ("S'il en est ainsi, je refuse!).

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-> "Celui qui dans sa jeunesse a poursuivi un peu les honneurs, il le poursuivra avec plus d'avidité dans sa vieillesse"
[Rabbi Yéhouda Leib 'Hasman - le Hagril]

Au moment de la vieillesse d'un homme, où ses volontés et ses désirs de ce monde s'affaiblissent, en parallèle la recherche des honneurs s'amplifie et se renforce naturellement.

=> Il faut avoir cela à l'esprit et essayer de s'améliorer le plus tôt possible dans ce domaine, car sinon cela n'en sera que plus difficile par la suite.

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+ La sensibilité aux honneurs dans le monde à venir :

-> Il faut s'éloigner du plaisir attaché aux honneurs, et ce même dans le ciel, comme le rapporte l'histoire suivante :

"Lorsque Rabbi Yéochoua ben Lévi entra au Gan Eden, Rabbi Chimon bar Yo'haï lui demanda : 'Un arc-en-ciel t'est-il apparu durant ta vie (sur terre)?'
Rabbi Yéochoua ben Lévi répondit : 'Oui'.
Rabbi Chimon lui dit : 'Alors tu n'es pas le fils de Lévi'

En fait aucun arc-en-ciel n'est apparu de son vivant, mais Rabbi Yéhochoua ben Lévi a pensé qu'il ne fallait pas s'en attribuer le mérite."
[guémara Kétouvot 77b]

L'arc-en-ciel est un signe qui annonce que le monde ne sera pas détruit par un nouveau déluge, bien que la génération où il apparaît l'ait mérité.
Mais, s'il existe un véritable juste (tsadik) dans une génération, le monde sera pardonné de la destruction grâce à son mérite et l'apparition de l'arc-en-ciel deviendra alors inutile.
D'où la question de Rabbi Chimon à Rabbi Yéhochoua.

-> "Il existe des générations qui n'auront pas besoin du signe (de l'arc-en-ciel), car y vivait un juste parfait, telle la génération du roi 'Hizkiyahou et celle de Rabbi Chimon bar Yo'haï." (Rachi - Béréchit 9,12).

=> Lorsque Rabbi Chimon bar Yo'haï pose la question à Rabbi Yéhochou, ce dernier ne veut pas s'attribuer le mérite de l'absence de l'arc-en-ciel.
Cela prouve que même dans le monde à venir, la notion d'honneur existe et Rabbi Yéhochoua s'est efforcé de le fuir autant que dans ce monde-ci.

[Il lui était permis de ne pas dire la vérité, comme il est permis à un érudit de dire qu'il n'est pas compétent dans un traité de guémara ou dans un thème étudié, bien qu'il le soit, dans un soucis sincère de refuser les honneurs et de faire preuve d'humilité]

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-> L'honneur se dit en hébreu : kavod (כָּבוֹד), mot qui peut se lire aussi : kavéd (lourd).
A titre personnel, on doit s'éloigner des honneurs, mais on doit en témoigner à autrui, en faisant qu'il soit "lourd" (kavéd), qu'il est du poids à nos yeux et à ceux des autres.

On doit s'efforcer à se focaliser, à zoomer sur les qualités appréciables et les bons comportements d'une personne, et à dézoomer sur le reste.
Honorer autrui, c'est profiter de chaque occasion pour qu'il soit plus lourd, appréciable à nos yeux, en mettant un avant quelque chose de positif de lui.

Bien qu'à titre personnel on doit les éviter, il est dans la nature de chaque personne d'avoir besoin d'honneurs (je suis quelqu'un de bien!).
Ainsi, il ne faut pas hésiter à arroser de mots et d'expressions de considération autrui, car à l'image d'un plante qui a besoin d'eau pour être au top de sa forme, il en est de même pour l'être humain.
Honorer autrui, c'est lui donner de la vie, de l'oxygène, qui va lui permettre à son tour d'illuminer son entourage.

-> Honorer son rav ou ses parents, au-delà de la mitsva, c'est permettre que les messages qu'ils vont nous transmettre vont avoir beaucoup plus d'importance à nos yeux, car c'est une personne importante qui nous les délivre.

-> Par moment, il faut savoir se témoigner de l'honneur, en se disant par exemple : "Comment moi, qui suis une personne importante, bien (fils de D., ...), je peux me laisser aller à la faute, à perdre mon temps, à faire du lachon ara, ... Cela n'est pas digne de mon rang!! "

-> Il ne faut pas que notre honneur nous empêche de progresser dans la vie, comme par exemple : la peur de poser des questions lorsque l'on a mal compris un passage en Torah, en craignant de passer pour une personne de faible niveau, ou bien le fait d'éviter d'étudier avec une personne car elle ne correspond pas à son honneur, ...

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-> "Pourquoi Hachem est-il appelé le Roi de l'honneur (mélé'h hakavod)?
Car Il partage Son honneur avec ceux qui Le craignent."
[midrach Bamidbar rabba 15,13]

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+ Rav Kahana vendait des paniers (contenant des objets de couture) lorsqu'une courtisane lui fit des avances séductrices.
Rav Kahana lui dit : Je vais me préparer.
Il monta alors sur le toit et se jeta vers le sol.
Le prophète Eliyahou survint, saisit rav Kahana et lui dit : "Tu m'as dérangé en me faisant parcourir 400 parsa (environ 1 600km) pour te sauver!"
Rav Kahana répondit : "Qu'est-ce qui m'a valu cette épreuve? N'est-ce pas la pauvreté!"
Alors Eliyahou haNavi donna à rav Kahana une bourse remplie de dinars (d'or).
[guémara Kiddoucin 40a]

=> Pourquoi Eliyahou haNavi a-t-il transmis à rav Kahana cette grande somme d'argent? Rav Kahana était-il autorisé à utiliser cet argent?

-> Rav Kahana était la réincarnation de Pin'has et la courtisane était la réincarnation de la princesse étrangère Kozbi.
Cette dernière a désiré faire trébucher rav Kahana, pour venger son assassinat par Pin'has qui avait agi avec des intentions pures par Kiddouch Hachem.
C'est pourquoi, c'est Eliyahou haNavi, qui est la réincarnation de Pin'has, qui est venu sauver rav Kahana.
Comme un père, Eliyahou (1er guigoul), est venu s'occuper de la parnassa de son fils [rav Kahana] (2e guiguoul) en lui faisant bénéficier de cette grande somme d'argent.
['Hida - dans Péta'h Enaïm]

-> Si Eliyahou haNavi avait donné à rav Kahana ce coffret de pièces d'or obtenu par une action miraculeuse, rav Kahana n'aurait pas été autorisé à profiter de cet argent, d'après la guémara (Taanit 24b), selon laquelle on ne peut pas profiter d'un miracle.
Dans notre récit, Eliyahou haNavi a en fait indiqué à rav Kahana l'emplacement où un coffret de pièces d'or était enfoui sous terre.
Rav Kahana a récupéré lui-même ce coffret de grande valeur qui était sans propriétaire, et a pu ainsi s'enrichir et profiter de cet argent qui n'était pas le fruit d'un miracle.
[Ben Ich 'Haï - guémara Kidouchin 40a]