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La prière est une échelle pour atteindre les sommets du monde

+++ La prière est une échelle pour atteindre les sommets du monde :

"Il [Yaakov] fit un rêve, et voici qu'une échelle était dressée vers la terre et son sommet arrivait au ciel ; et voici que des anges de D. [y] montaient et y descendaient." (Vayétsé 28,12)

-> Rachi demande pourquoi est-il dit qu'ils montent, puis qu'ils descendent. S'ils venaient du Ciel, ne devraient-ils pas d'abord descendre puis remonter?

-> Le séfer Zikhron Shmouel répond à cette question en citant la guémara (Béra'hot 6b) qui dit que la prière est quelque chose qui est "omdim béroumo shel olam", elle se trouve au sommet du monde, mais les gens ne la prennent pas au sérieux.
Cela signifie que la prière devrait être notre principale avoda à tout moment, et surtout actuellement, dans la génération qui précède la venue du machia'h.
Par le mérite de notre prière, le machia'h arrivera rapidement et nous mériterons une grande bonté Divine.

Lorsque le verset parle de l'échelle, il peut être compris comme une référence à la prière. Elle est "posée sur le sol", car les gens ne la prennent pas au sérieux et sous-estiment sa puissance, mais elle "atteint les Cieux", car elle est au sommet des choses de ce monde.
"Et les anges d'Hachem" = [tout juif qui prie est ] comme un ange, c'est un émissaire d'Hachem. Il monte au Ciel, puis redescend, ce qui signifie qu'après être monté au Ciel, la bonté divine nous est envoyée.

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[par exemple, la prière est du matin est une succession de montées pour atteindre une hauteur au Ciel que même les anges ne peuvent pas atteindre, et ensuite nous redescendons pour retrouver notre monde.
Ainsi, la prière est notre échelle qui permet de monter au plus haut proche d'Hachem, et ensuite de redescendre sur terre.
Sur ce sujet : https://todahm.com/2024/02/28/la-amida

On pourrait penser qu'en actualisant l'image de l'échelle à nos jours, on aurait les anges qui prendraient un ascenseur. Cependant, l'idée est que l'échelle renvoie à la nécessité de faire des efforts pour monter/descendre, car pour être efficace une prière doit venir d'une kavana du cœur, et non d'un simple mouvement routinier externe des lèvres (en pilotage automatique). ]

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+ "Il [Yaakov] fit un rêve" :

-> On peut s'interroger sur le fait que cette révélation a été faire dans un rêve.
Physiquement, il était présent dans ce monde, mais la totalité de son esprit était ailleurs, absorber dans une autre réalité, celle de sa vision.
Il doit en être de même au moment où l'on prie. On doit laisser notre cœur physiquement dans la synagogue, mais notre esprit doit s'imaginer, doit vivre et ressentir, comme étant dans une autre réalité (remplie à 100% de la grandeur et toute-puissance d'Hachem).

-> La forme la plus idéale de prière est celle où l'on prie avec dévotion et concentration. Pour y parvenir correctement, il faut éviter d'utiliser sa bouche pour des paroles inutiles. Si l'on sanctifie sa bouche en ne l'utilisant pas de manière inappropriée, on sera en mesure de faire la prière correctement.

Ce concept se retrouve dans le séfer Or'hot Tsadikim (chaar Hachtika), où il est dit :
"Lorsque vous ouvrez la bouche, faites très attention à votre langue. Tout comme vous surveillez l'or, l'argent et les pierres précieuses dans un coffre-fort à double serrure dans votre chambre, vous devez surveiller vos paroles.
Si quelqu'un fait cela, il fera beaucoup pour être capable de prier avec kavana. La raison principale pour laquelle les gens ne peuvent pas avoir de kavana est à cause des mots inutiles qu'ils ont instillés dans leurs cœurs.
Et le silence est également une grande "barrière" à garder dans yirat chamayim parce qu'il est impossible de craindre d'Hachem si l'on a un cœur rempli de mots vides.
Cela est d'autant plus vrai si l'on prononce beaucoup de paroles inutiles avant la prière. Celui qui agit ainsi se fait du tort à lui-même. Lorsqu'il fera la prière, il aura dans la tête beaucoup de pensées frivoles qui l'empêcheront de se concentrer".

-> De même, il est écrit dans Iguéret haRamban :
"Au moment de la prière, enlevez de votre cœur toutes les affaires de ce monde, préparez votre cœur devant Hachem, purifiez vos pensées et réfléchissez à chaque mot avant qu'il ne sorte de votre bouche. Vous devez faire cela tout au long de votre vie. Si vous le faites, vous ne fauterez jamais, vos paroles, vos actions et vos pensées seront droites, et vos prières seront pures, saines et propres, prononcées avec concentration et acceptées par Hachem".

Prier en minyan est une ségoula pour la parnassa

+++ Prier en minyan est une ségoula pour la parnassa :

"Je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que j'ai dit ... Yaakov se réveilla de son sommeil et dit : il y a bien Hachem en ce lieu, et je ne savais pas" (Vayétsé 28,15-16)

-> Le Baal haTourim dit que les dernières lettres des mots "vayikatz Yaakov michénato vayomer" (וַיִּיקַץ יַעֲקֹב מִשְּׁנָתוֹ וַיֹּאמֶר - Yaakov se réveilla de son sommeil et dit) forment le mot "tsibour".
Cela indique que les prières d'une personne sont mieux entendues lorsqu'elle va prier avec un tsibour (en communauté - minyan).

-> Le séfer Divré Israël ajoute que cela explique le lien avec le verset précédent. Hachem a dit qu'il n'abandonnerait pas Yaakov, ce qui signifie qu'il lui fournira la parnassa (comme indiqué dans le midrach Béréchit rabba 69,6). Le verset laisse ensuite entendre que la prière avec un tsibour est une ségoula pour obtenir cette parnassa.

=> En priant en minyan, on donne beaucoup plus de puissance à notre prière, et c'est aussi une ségoula pour la parnassa.

Nos larmes causées par le matérialisme entravent la guéoula

+++ Nos larmes causées par le matérialisme entravent la guéoula :

"Essav dit à son père : "N'as-tu qu'une seule bénédiction, mon père? ... Essav éleva la voix et pleura." (Toldot 27,38)

-> Le midrach (Yalkout Chimoni - remez 828) déclare : "A cause des larmes qu'Essav a versées lorsqu'il a demandé à son père de le bénir, il a mérité toute cette bonté."

Le Zohar (I,146b et II,12b) ajoute : "Le machia'h ne viendra pas tant que les larmes d'Essav ne seront pas épuisées".

-> Le rav Shmelke de Nikoslberg (cité dans le séfer Imré Israël) demande pourquoi les larmes d'Essav sont plus puissantes que les millions de larmes que le peuple juif a prié pour le machia'h.
Essav a pleuré une fois, mais nous pleurons chaque jour pour le machia'h. Comment ses larmes pourraient-elles vaincre les nôtres et empêcher la venue du machia'h?
Nous savons qu'il existe une règle selon laquelle les entités sont annulées lorsqu'elles sont mélangées à 60 fois leur quantité (bitoul béchichim). Nos larmes sont certainement plus de 60 fois les larmes d'Essav. Pourquoi ses larmes n'ont-elles pas été annulées?

Il répond que la règle du bitoul béchichim ne s'applique que lorsqu'une entité est mélangée à d'autres types de choses (min béché'éno mino). Lorsqu'elle est mélangée avec le même type de choses (min bémino), elle n'est pas annulée.
Essav a pleurer sur de la matérialité (gachmiout). Il ne voulait pas de bénédictions pour être capable de mieux étudier la Torah, de prier avec dévotion ou de ressentir la sainteté du Shabbath. Au contraire, il ne voulait que des bénédictions pour être capables de profiter et de satisfaire ses désirs dans ce monde.

Malheureusement, la plupart des juifs ne pleurent véritablement que pour leurs propres besoins matériels. Ils ne prennent pas le temps de pleurer pour la douleur que la Présence Divine (Chékhina) ressent en exil.
Malheureusement, cela crée une situation où les larmes d'Essav et celles du peuple juif sont "min bémino". Ce sont toutes deux des larmes pour la matérialité, ce qui signifie que les larmes d'Essav ne peuvent pas être annulées.

Si nous pleurions pour la douleur d'Hachem et pour la tragédie de la Chékhina en exil, nous pourrions créer une situation de "min béché'éno mino", ce qui annulerait les larmes d'Essav et permettrait au machia'h de venir.

C'est ce qui explique les paroles du roi David : "Mes larmes étaient comme du pain pour moi, jour et nuit, quand ils me disaient toute la journée : 'Où est ton D." (ayéta li dim'ati lé'hem, yomam valaïla ... - Téhilim 42,4).
Il dit que les larmes du peuple juif étaient versées pour du pain. Ils pleuraient pour le matérialisme (gachmiout). Par conséquent, ils ne pouvaient pas annuler les larmes d'Essav.
Le roi David exprime son espoir que les juifs pleurent Hachem et disent : "Où est D. ?".
Le roi David souhaité que nous priions pour la douleur de la Chékhina et que nous annulions ainsi les larmes d'Essav.

Récompense pour le ‘hessed dans ce monde

+++ Récompense pour le 'hessed dans ce monde :

"Parce que (ékev) Avraham a écouté Ma voix et a gardé Mes préceptes, Mes commandements" (Toldot 26,5)

-> La guemara (Kidouchin 39b) dit : "il n'y a pas de récompense pour les mitsvot dans ce monde". Si tel est le cas, comment Hachem a-t-il pu promettre à Avraham qu'il sera récompensé en recevant la terre [d'Israël] s'il obéissait à Ses préceptes (voir v.3-4)?

Le Béer Mayim 'Haïm répond en notant que le verset utilise le mot "ékev", plutôt que de dire simplement qu'Avraham sera récompensé "pour avoir écouté" ("al acher chama") Hachem.
En effet, le mot "ékev", qui signifie littéralement une conséquence ou un aspect secondaire, peut être utilisé pour signifier quelque chose qui est secondaire par rapport à la récompense de la mitsva elle-même. En d'autres termes, la récompense qu'Avraham a reçue dans ce monde était "le fruit" de ses mitsvot, la récompense principale étant réservée pour le monde à Venir (olam aba).
C'est ainsi que la michna (Péa 1,1) dit qu'il y a des mitsvot dont une personne est récompensée par des "fruits" dans ce monde, mais la récompense principale, le "kéren", est reçu dans le monde à Venir.

Le Rambam explique que chaque mitsva énumérée dans cette michna est une mitsva ben adam la'havéro. Ces mitsvot se divisent en deux parties.
1°/ les mitsvot ont été données par Hachem, qui nous a ordonné d'imiter Ses voies. Tout comme Il est bon et miséricordieux, Il nous est également ordonné d'agir de la même manière, et nous serons récompensés pour avoir obéi à Son commandement.
2°/ Nous serons récompensés pour la bonne action consistant à aider les autres et à leur apporter des bienfaits.

Le "kéren" (récompense principale) de la mitsva est de réaliser le commandement d'Hachem, et la récompense pour cela est réservée pour le monde à Venir.
D'autres mitsvot, comme le fait de mettre les téfilin ou de porter les tsitsit, qui n'apportent aucun bénéfice à d'autres personnes, ont également un tel "kéren", et la récompense pour ces mitsvot n'est reçue que dans le monde à Venir. La raison en est qu'il n'existe aucun plaisir en ce monde qui puisse s'approcher de la récompense qu'Hachem destine à celui qui accomplit Ses mitsvot.
La preuve en est que Névou'hadnétsar a été récompensé en régnant sur le monde entier simplement pour avoir fait trois pas en l'honneur d'Hachem (comme l'indique la guémara Sanhédrin 96a).
Dans ce cas, quelle récompense pourrait-on accorder à quelqu'un qui fait des centaines de pas pour aller à la synagogue ou qui fait de réels efforts pour accomplir une mitsva? De toute évidence, il n'est possible de le récompenser que dans le monde à Venir.

Les "fruits" d'une mitsva ben adam la'havéro sont la récompense que l'on reçoit pour avoir apporté un bienfait à son prochain. Cette récompense pour "l'aspect secondaire" d'une mitsva peut être donnée dans ce monde, et l'on reçoit toutes sortes de bontés en retour pour avoir fait du 'hessed avec autrui.

Le trait déplorable de la moquerie

+++ Le trait déplorable de la moquerie (létsanout) :

"Et tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés à l'époque d'Avraham son père furent comblés par Pélichtim et ils les remplirent de terre" (Toldot 26,15)

-> Le Beit Avraham de Slonim explique le verset, en utilisant la méthode du "remez", pour nous enseigner une leçon sur la midda déplorable de la moquerie (létsanout).
Les "Pélichtim" (Philistins) représentent l'impureté que l'on trouve dans le caractère de la moquerie (voir guémara Avoda Zara 19a).
Lorsque le verset dit qu'ils ont bouché les puits, cela peut être compris comme signifiant que lorsqu'un juif creuse dans son cœur un peu de crainte du Ciel (un puits de yirat chamayim), la moquerie va reboucher tout cela.
La moquerie porte atteinte à tout ce qu'un juif peut accomplir dans une recherche de suivre la voie d'Avraham.

Nous constatons également que la moquerie détruit les moyens de subsistance d'une personne. La guémara (Avodah Zara 18b) dit : "Quiconque se livre à des moqueries verra ses moyens de subsistance diminuer."
Si une personne savait que chaque moquerie qu'elle fait lui enlève de la nourriture de la bouche et diminue son salaire, elle ne se livrerait certainement pas à de telles plaisanteries.

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-> b'h, voir également : La moquerie (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-moquerie-selon-le-ben-ich-hai

Tsédaka – comme une source qui coule

+++ Tsédaka - comme une source qui coule :

"Qu'Hachem vous donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de blé et de vin" (Toldot 27,28)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 66,3, cité dans Rashi) disent : qu’Il te donne = qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau.

-> Le séfer Divré Shmouel explique que lorsqu'un juif reconnaît que tout ce qu'il possède vient d'Hachem, tant en termes de matérialité que de spiritualité, il n'aura aucun problème à donner beaucoup d'argent à la tsédaka. Il se rendra compte que l'argent qu'il donne ne lui appartient pas vraiment et qu'il ne fait que distribuer l'argent d'Hachem.
Lorsqu'une personne reconnaît cela et donne son argent à la tsédaka, les portes du Ciel s'ouvrent à elle et on lui donne de plus en plus. Elle devient comme une source d'eau. Plus on tire d'eau d'une source, plus il en coule, jusqu'à ce qu'elle devienne un fleuve déchaîné. Il en sera de même pour une telle personne.

C'est le sens de la déclaration : "qu'Il te donne et qu’Il te donne de nouveau". Lorsque quelqu'un donne son argent parce qu'il sait qu'il s'agit de l'argent d'Hachem, Hachem lui donnera encore plus d'argent à donner.

-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Divré Yé'hezkel (paracha Ki Tissa) rapporte que le rav Ména'hem Mendel de Rimanov a un jour béni un certain homme pour qu'il devienne riche. La bénédiction se réalisa et l'homme devint extrêmement riche.
On demanda au rav de Rimanov pourquoi tant de richesses avaient été données à un seul individu, au lieu d'être réparties entre de nombreuses personnes. Il a répondu : "Tout ce que j'ai fait, c'est de lui donner une bénédiction de richesse. Il a utilisé cette richesse pour donner de l'argent à la tsédaka. Par conséquent, Hachem lui a donné plus d'argent. Et cela s'est poursuivi encore et encore. C'est pourquoi sa richesse s'est multipliée à ce point."

La souffrance dans ce monde

+++ La souffrance dans ce monde :

"Its'hak devint vieux, et ses yeux s'obscurcirent" (Toldot 27,1)

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 45,9) disent que Its'hak savait à quel point l'Attribut d'Hachem de jugement strict peut être effrayant, impitoyable, pour une personne après sa mort. C'est pourquoi il a demandé à souffrir dans ce monde afin de trouver l'expiation.
La réponse d'Hachem fut la suivante : "Tu demandes une bonne chose. Je vais commencer à mettre cela en œuvre [avec toi]". Et Il le fit en le rendant aveugle ("ses yeux s'obscurcirent").

-> Le Yalkout Chimoni (remez 942) déclare également : "Chaque fois qu'Hachem vous inflige une souffrance, vous devez vous souvenir du bien que cela vous apportera dans le monde à Venir."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : lorsqu'une personne souffre dans ce monde, c'est très difficile. On souhaite ne pas avoir à souffrir. Mais une fois qu'une personne se rend dans le monde à Venir (olam aba) et qu'elle voit combien elle bénéficie des souffrances qu'elle a endurées dans ce monde et qu'elle voit comment elle est récompensée pour chaque miette de douleur qu'elle a ressentie, elle souhaitera avoir souffert davantage dans ce monde (olam azé).

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[ pour une souffrance d'une même intensité, l'impact est énormément plus élevé dans ce monde que dans celui à Venir. ]

Se réjouir de son prochain, c’est amener les bontés du Ciel sur nous

+++ Se réjouir de son prochain, c'est amener les bontés du Ciel sur nous :

"Ceux que vous bénissez seront bénis" (Toldot 27,29)

-> Le séfer Divré Shmouel écrit à propos de ce verset que la Torah nous donne un bon conseil sur la façon de se sauver des périodes difficiles de la vie.
Dans ces moments-là, il faut s'efforcer d'aimer son prochain juif de tout son cœur et se réjouir de sa réussite. Si l'on agit ainsi, on sera béni par toutes les bénédictions.
Lorsque le verset dit que ceux que vous bénissez seront bénis, il indique que ceux qui bénissent les autres seront eux-mêmes bénis.

Malheureusement, le yétser ara réussit à implanter la jalousie et la haine dans nos cœurs. De nombreuses personnes ne sont pas heureuses pour leurs amis lorsqu'ils réussissent parce qu'elles les envient (ex: pourquoi lui et pas moi!) ou en viennent à moins les aimer.
C'est ainsi qu'une personne devient incapable de réussir elle-même.

Le Divré Shmouel dit qu'une personne doit s'efforcer de ne pas ressentir cela et au contraire doit [se forcer à] se réjouir de la réussite de son prochain. De cette façon, elle sera capable de réussir elle-même et sera sauvée de [mauvais décret] qui la menace.

Notre émouna pchouta se transmet en héritage à notre descendance

+ Notre émouna pchouta se transmet en héritage à notre descendance :

"Les jours de Sarah furent de 120 ans et 7 ans, les années de la vie de Sarah" ('Hayé Sarah 23,1)

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 58,1) : les jours de Sarah furent ... c'est ce qui est dit : "Hachem connaît les jours des témimim (gens simples) et leurs parts sont éternelles" (Téhilim 36,18). Tout comme ils sont complets, leurs portions sont complètes".

-> Le rav Méchoulim Zouché de Tchernobyl (séfer Tsour Tsadik) explique que la principale avoda d'une personne dans ce monde est de travailler à avoir une émouna pchouta (une foi simple en Hachem), et d'atteindre un niveau de témimout, de servir Hachem sans poser de questions.
C'est ce que dit Rachi à propos du verset : "Tamim tiyé im Hachem Eloké'ha" (tu seras simple avec Hachem - Tehillim 36,18). Nous devons marcher avec Lui avec témimout et ne pas nous inquiéter de l'avenir. Ce type d'émouna est plus que tout désiré par Hachem.

Nos Sages (guémara Nédarim 32a) disent qu'Avraham a reconnu qu'Hachem était le créateur et le dirigeant du monde lorsqu'il avait 3 ans. Cela signifie qu'il a reconnu ce fait par sa propre déduction et sa propre recherche. À ce stade, il a atteint un niveau de reconnaissance d'Hachem basé sur son propre intellect.
Plus tard, il s'est élevé au niveau de la croyance en Lui basée sur la émouna pchouta et la témimout, ce qui était beaucoup plus désiré et aimé par Hachem.

À cet égard, le verset déclare : " il eut foi en Hachem, et Hachem lui en fit un mérite (tsédaka)" (Lé'h Lé'ha 15,7). Une fois qu'Avraham a dépassé le niveau de la croyance en Hachem basée sur son propre intellect et a atteint le niveau de la émouna pchouta, Hachem l'a considéré comme véritablement juste (tsadik).

De même, lorsque le peuple juif était sur le point de recevoir la Torah, il lui fallait d'abord atteindre le niveau de la émouna pchouta. C'est ce qui ressort du verset : "Am naval velo 'hakham" (Haazinou 32,7), que le Targoum Onkelos traduit par "une nation qui a accepté la Torah sans sagesse".
En d'autres termes, le peuple a accepté la Torah avec témimout, sans utiliser sa propre sagesse.
C'est ainsi que nous avons mérité de recevoir la Torah.

Il n'est pas possible de transmettre à la génération suivante une émouna que l'on atteint grâce à son propre intellect et à son propre raisonnement.
Étant donné qu'une personne atteint ce niveau par son propre processus de pensée et de recherche, elle est personnelle et ne peut être transmise à ses enfants.

Cependant, la émouna péchouta est ancrée dans la nature d'une personne et peut donc être transmise en héritage à ses enfants.
C'est ce qu'affirme le verset : "La crainte d'Hachem est pure, elle dure toujours" (Téhilim 19,10). Si la crainte d'Hachem d'une personne est pure, c'est-à-dire qu'il est le résultat de la émouna pchouta, elle est transmis aux générations futures et dure éternellement.

C'est ce qui explique le verset cité par le midrach : "Hachem connaît les jours des témimim". Cela fait référence aux tsadikim qui suivent Hachem avec témimout.
[ "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim. ]
Ainsi, leur héritage (à chaque juif qui a une émouna pchouta) sera transmis aux générations futures et durera éternellement. Leurs descendants suivront leurs voies et eux aussi serviront Hachem avec émouna pchouta (un foi simple et pure, celle la plus aimée et désirée par Hachem).

Donner la tsédaka annule les mauvais décrets

+++ Donner la tsédaka annule les mauvais décrets :

"Avraham était vieux, avancé en âge ; Hachem avait béni Avraham en toute chose (bakol)" ('Hayé Sarah 24,1)

-> Nos Sages (midrach Tan'houma 4) disent qu'Hachem a béni Avraham "bakol" (en tout), grâce au mérite de donner le maaser (à la tsédaka - charité).

-> Le séfer Méor Einayim explique que le verset dit à propos de la mitsva de donner le maaser : "Et mettez-moi à l'épreuve avec ceci ... si Je n'ouvre pas pour vous les fenêtres du Ciel et ne déverse pas pour vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour y suffire" (Mala'hi 3,10).

Le Méor Einayim dit que cela signifie qu'il y a de nombreuses "fenêtres au Ciel" d'où les bénédictions se déversent sur la terre. La seule raison pour laquelle nous ne recevons pas automatiquement ces bénédictions est que nos mauvaises actions entraînent la création de décrets sévères qui obstruent les fenêtres. Mais lorsqu'on donne du maaser, les décrets disparaissent et les bénédictions peuvent se déverser.

Il explique en outre que nos Sages (guémara Makot 10b) disent qu'une personne est "conduite dans la voie qu'elle désire suivre". Cela signifie que lorsqu'une personne agit d'une certaine manière, elle évoque les influences divines qui la traitent de la même manière.
Si une personne agit avec compassion envers les autres, elle est traitée avec compassion et les décrets difficiles à son encontre sont annulés. Lorsqu'une personne fait preuve de bonté en donnant de la tsédaka, elle est traitée avec bonté.

Il est dit qu' "Avraham était vieux (zaken), avancé en âge". Cela semble répétitif. [s'il était vieux, c'est qu'il était avancé en âge! ]
Le Méor Einayim explique que le mot "zaken" ne signifie pas simplement qu'il était vieux. Il signifie plutôt qu'il a atteint un statut d'aîné dans les mondes supérieurs en perfectionnant ses midot et en étant digne de la bonté Divine.

Ainsi, le midrach affirme qu'Avraham a atteint un niveau digne de toutes les bénédictions. Il dit que "Hachem" l'a béni en tout (bakol).
Le midrach (Béréchit rabba 51,2) dit que le nom "Hachem" se réfère à "Lui et Son beit din". En d'autres termes, toutes les forces divines étaient d'accord pour dire qu'il était digne d'être béni.
Le midrach Tan'houma explique qu'il en est ainsi parce qu'il a donné le maaser de tout ce qu'il possédait (Lé'h Lé'ha 14,20) et que, par conséquent, il méritait clairement l'annulation de tout décret sévère pris à son encontre.

Nous voyons donc que le mérite du maaser annule tous les décrets et nous permet de recevoir une abondance de bénédictions et de bienfaits.

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-> Nos Sages disent que le fait de donner de la tsédaka change l'Attribut divin de rigueur en celui de miséricorde.
Avraham est l'exemple de celui qui a pu remplir le monde de 'hessed.
Ainsi certainement, il a pu changer la rigueur divine en miséricorde, ce qui lui a permis d'être béni "en toutes choses" (bakol).
[le Kissé David - 'Hayé Sarah 24,1]

-> Le 'Hida (séfer Roch David - paracha Vayakel), enseigne que le don à la tsédaka a le pouvoir de transformer la midat hadin (rigueur) en ra'hamim (miséricorde) et d'apporter à une personne la richesse et une vie longue et heureuse.