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"Il leva les yeux et vit ; et voici que 3 hommes se tenaient devant lui." (Vayéra 18,2)

Comme l'indique la suite du récit, il s'agit en réalité d'anges qui ont pris une apparence humaine.
D. a envoyé 3 anges distincts parce que, selon le midrach : "un ange n'accomplit pas 2 missions".

Il y avait ainsi : Michaël (pour annoncer la naissance d'un fils à Sarah - 18,14), Gabriel (pour informer de la destruction de Sodome - 19,25) et Raphaël (pour apporter la guérison à Avraham et le sauvetage à Loth).

Selon le midrach Rabba (48,9), chacun des 3 anges avait une apparence différente :
-> un était comme un marchand du désert ;
-> un comme un producteur ;
-> et un autre comme un capitaine de bateau.

A quoi correspondent ces 3 déguisements?

Le monde est divisé en 3 parties : la mer, le désert et la terre habitée (cf.guémara Pessa'him 94a -Tossafot).
A chacune, un ange au ciel, lui est attitré.

C'est ainsi que ces 3 anges déguisés représentent l'ensemble de la création :
-> le marchand du désert = les déserts ;
-> le capitaine = les océans ;
-> le producteur = les territoires habités du monde.

Il est écrit : "Ceux-ci sont les produits du ciel et de la terre quand ils furent créés (béibaré'am)" (Béréchit 2,4)

Le Zohar (Béréchit 86b) nous dit : "Ne lis pas béibaré'am (בְּהִבָּרְאָם) mais plutôt : béAvraham (בְּאַבְרָהָם)" (constitué des mêmes lettres).
Cela fait allusion au fait que le monde entier a été créé pour Avraham, qui a été le seul à avoir réalisé l'objectif fixé par D. à l'univers puisqu'avant sa venue, l'humanité a systématiquement failli à sa mission.

=> Ainsi, les 3 anges, comme représentants du monde entier, sont venus rendre visite à Avraham par le mérite duquel le monde entier a été créé.

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+ Parce que Noa'h n'avait pas réalisé cet objectif ?

Bien que ne pouvant approcher le niveau de Noa'h (mis à part pour en tirer des leçons pour notre vie), je te rapporte un Zohar (I,106a) à ce sujet :

"Lorsque Noa'h a quitté l'arche et a vu le monde détruit, il a commencé à prier.
D. l'a réprimandé en lui disant : "Pourquoi n'as-tu pas prié pour la pitié de ta génération avant que le déluge ne frappe?"

Moché, à l'inverse, a été un vrai berger, car il a prié et a été prêt à donner sa vie pour son troupeau."

Rabbi Na'hman (Likouté Halakhot III,48a) de dire également que l'erreur de Noa'h a résidé dans le fait de ne pas connaître la valeur et la force de la prière.

Avraham, de part ses actions pleines de bonté, par le fait d'amener les personnes vers D., ...a amener de la stabilité au monde, le monde réalisant grâce à lui son objectif d'existence ...

PS : il est intéressant de noter que Noa'h n'a été sauvé du déluge que par la bonté de D., comme nos Sages le disent (guémara Sanhédrin 108a) : "Même Noa'h était inclus dans le décret d'anéantissement du déluge, mais il trouva grâce aux yeux de D."

+ La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) … (2e partie)

-> b"h, la 1ere partie est : https://todahm.com/2015/06/23/la-mila-circoncision/

-> La Mila nous rappelle les sacrifices qui ont été fait pour cette mitsva (guémara Shabbath 130a) :
"Toute mitsva pour laquelle le peuple juif est prêt à sacrifier sa vie à une époque de décrets antisémites, telle que [ne pas s’adonner à] l’idolâtrie et [accomplir] la Mila, est encore maintenue par les juifs. "

=> C’est ainsi qu’environ 98% des juifs en Israël continuent de pratiquer la circoncision sur leurs enfants.

-> La circoncision est la seule marque sur le corps effectuée par la pratique religieuse juive, est un symbole de foi juive qui dure toute la vie, elle consiste à retirer quelque chose d’indésirable (la Orla = l’excroissance de peau).
Pourquoi D. nous a-t-Il créés incomplets ?

->Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 32a) de nous enseigner :
" L’homme a été créé non circoncis. Pour quelle raison ?
Cela provient de la finalité de l’être humain. L’homme a été créé avec un potentiel qu’il a besoin de réaliser.

Le corps doit être l’égal de l’âme.
De même que l’âme est créée avec un potentiel qu’il faut réaliser, le corps, aussi, est créé avec un potentiel.
Tant que la orla n’a pas été retirée, une personne ne peut atteindre son potentiel, parce que la orla est une enveloppe et un obstacle pour une personne."

-> Le terme orla (traduit par prépuce) désigne également dans la Torah un obstacle entravant tout progrès.
A titre d'exemple, les mauvaises habitudes qui empêchent une personne de changer son mode de vie, sont appelées "orla du cœur" (cf. vayikra 26,41 ; Yirmiyahou 9,25 ; Yé'hezkiel 44,7).

=> La circoncision nous enseigne que l'homme doit supprimer les barrières naturelles faisant obstacles à sa progression.

-> La Orla (l’excroissance) représente un obstacle vers la sainteté.
Le Avot deRabbi Natan (2,5) de dire : "Adam fut créé circoncis, ainsi qu’il est dit : "Et D.ieu créa l’Homme à Son image" (Beréchit 1,27). "

Suite à la faute d’Adam, son excroissance recouvrit sa circoncision, comme il est écrit dans la guémara Sanhédrin (38b) : " Rabbi Its’hak dit : [Adam] tira son excroissance [pour recouvrir sa circoncision]."

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) d’écrire :
" [Adam] naquit circoncis, et s’il n’avait pas fauté, tous ses descendants ainsi que lui-même seraient restés ainsi. …
Afin de rectifier la profanation d’Adam, l’homme reçut l’ordre d’accomplir la Brit Mila, qui retire cette souillure ; en agissant ainsi, il devient parfait et atteint la sainteté qui lui est accessible. "

-> Le midrach Tan’houma (Tazria 5) nous apprend que les actes de l’homme sont plus grand que ceux de D., puisqu’en se perfectionnant lui-même, l’homme atteint la complétude.

En effet, il est écrit dans ce midrach :
" Un jour, le méchant Turnus Rufus [un général romain] demanda à Rabbi Akiva : "Quels actes sont les plus beaux, ceux de D. ou ceux de l’homme ? "

Il répondit : "Ceux de l’homme" …

[Turnus Rufus] lui dit : "Pourquoi accomplissez-vous la circoncision ? "

Rabbi Akiva répondit : "Je savais que c’est ce que vous aviez en tête, c’est pourquoi j’ai répondu que les actes de l’homme sont plus beaux que ceux de D. "

Rabbi Akiva lui apporta des épis de blé et des miches de pain et lui dit : "Voici [les épis] l’œuvre de D., et voilà [les pains] celle de l’homme.
Les pains ne sont-ils pas plus agréables que les épis ? "

Turnus Rufus lui répondit : "S’Il désire la circoncision, pourquoi l’enfant ne sort-il pas du ventre de sa mère déjà circoncis ? "

Rabbi Akiva lui dit : "D. n’a donné les commandements à Israël que dans le seul but de les purifier. " "

-> Le but de la mitsva de la mila est de nous enseigner qu’il nous faut nous parfaire nous-même sur le plan spirituel, par nos propres actes, nos propres efforts.
Le Séfer ha’Hinou’h (mitsva n°2) de nous apprendre également que :
"D. a voulu que Son peuple élu soit complet et Il a voulu que cet achèvement se fasse par le biais des actes de l’homme.

Il n’a pas créé l’homme parfait au sortir de la matrice, pour faire comprendre que de même que le corps doit être amené à un état de complétude par ses actes, il doit également parfaire son âme à travers une conduite adéquate. "

-> Le Ram’hal (Da’at Tévounot) de dire également à ce sujet :
"Le principe fondamental, sur lequel repose toute la construction [de la direction du monde par D.ieu], est que la volonté Divine était que l’homme se complète lui-même, ainsi que tout ce qui fut créé pour lui.

Cette tâche sera en elle-même son mérite et sa récompense : son mérite, car il en ressort qu’il peine et qu’il est constamment occupé en voulant atteindre cette complétude ; et lorsqu’il l’atteindra, il récoltera les bénéfices de son propre labeur et d’aucun autre.

Et sa récompense : car finalement, il se sera parfait lui-même et prendra plaisir au bien pour l’éternité. "

=> De même que nous avons été créés avec une imperfection extérieure, nous avons également été créés avec une imperfection interne.

Et de même que la mitsva de la Mila nous force à retirer notre excroissance, nous devons également consacrer notre vie à retirer les imperfections qui se trouvent en nous, en déracinant ainsi des défauts de caractère tels que l’arrogance, la colère, et l’indulgence excessive envers nous-mêmes.

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-> Le Séfer ha’Hinou’h (mitsva n°2) : " Ce signe est établi sur l’organe sexuel, parce qu’il représente la continuité du peuple"

-> La place de la Mila est spécifiquement située sur l’organe sexuel, ce qui nous montre que le désir sexuel, la plus puissante de nos pulsions intérieures, doit être canalisée pour s’exprimer dans l’amour au sein d’une relation et non être employé de manière égoïste ou abusive.

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+ La circoncision : le 8e jour …

->Le Maharal (Guévourot Hachem) de nous enseigner :
"La Mila, que D. a donnée à Israël, se situe au-dessus de la Nature et est donc accomplie le 8e jour, parce que les 7 jours de la Création sont ceux de la Nature, car le monde naturel fut créé en 7 jours."

->Le Mabit (Beit Elokim) de dire :
" La Mila s’effectue au 8e jour, c’est.-à-dire que l’homme n’était pas né pour suivre le cours "naturel" de la vie, comme les animaux, mais plutôt pour peiner en accomplissant des actes qui sont dirigés vers son Créateur, et pour affaiblir toute force qui l’attire vers la faute, qui est [représentée par] l’excroissance.

" Le 8e jour, l’excroissance sera retranchée", ce qui démontre à travers cela qu’il vaincra l’ordre naturel du monde, qui se manifeste dans les 7 jours. "

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-> Les Sages de la Grande Assemblée ont institué "Réfaénou", comme 8e bénédiction de la Amida, comme supplication pour guérir les bébés garçons, dont la brit mila est le 8e jour de leur vie.
[guémara Méguila 17b]

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-> Lorsque le bébé pleure du fait de la douleur de la circoncision, chacun pensera à ses propres souffrances pour que ces pleurs qui montent sans être entravés par aucune impureté entraînent avec eux sa prière.
Ceci est un très bon conseil.
[Notes du gaon de Griditz - à la fin du traité Shabbath p.130]

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-> La mitsva de la circoncision (mila) est utile pour favoriser la guéoula, d'après ce verset : "Pour toi (Israël), en vertu du sang de ton alliance, je délivrerai tes captifs" (Zé'haria 9,11).
[Rif - guémara Ména'hot 53b]

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-> Tous les Bné Israël ont part au monde futur car, respectant l'Alliance en circoncisant leurs fils en toutes circonstances, ils assurent la survie des mondes, comme le laisse entendre le verset : "Si vous ne respectiez pas Mon Alliance (celle de la circoncision) le jour comme la nuit (et en toutes circonstances), Je cesserais de fixer des lois au ciel et à la terre (pour qu'ils subsistent)" (Yirmiyahou 33,25).

De plus, celui qui contribue à la survie des mondes en ne portant pas atteinte à l'Alliance de la circoncision par des relations interdites a droit au titre de "juste" (tsadik), à l'instar de Yossef qui a mérité ce qualificatif pour avoir repoussé a avances de la femme de Potiphar.
[Zohar - Noa'h p.59b]

La quantité de hichtadlout à faire

+ La quantité de hichtadlout à faire :

"Si seulement tu pouvais me garder en mémoire ... je t'en prie, de bienveillance envers moi et me mentionner à Pharaon, et tu me feras sortir de ce bâtiment" (Vayéchev 40,14)

-> Le midrach (Béréchit rabba 89,3) déclare : c'est ainsi qu'il est dit : "Loué soit l'homme qui a fait d'Hachem sa confiance" (Téhilim 40,5). Il s'agit de Yossef.
"Et il ne s'est pas tourné vers l'orgueilleux" Parce qu'il a demandé au maître échanson de se souvenir de lui à deux reprises, deux ans ont été ajoutés à sa peine".

-> Le rav de Shinova (séfer Divré Yé'hezkel) note que ce midrach semble se contredire. Il donne d'abord à Yosef l'exemple d'un homme qui a placé sa confiance en Hachem et a accompli le verset des Téhilim, puis il dit qu'il a été puni de deux années de prison supplémentaires pour avoir placé sa confiance dans le ministre de la boisson.

Le rav de Shinova explique que Yossef était à un niveau si élevé qu'il aurait dû faire confiance à Hachem pour l'aider sans faire de hichtadlout par lui-même.
Cependant, parce qu'il était extrêmement humble, il ne pensait pas être à ce niveau. Il pensa qu'il devait faire des efforts et demanda donc au maître échanson de parler en son nom à Pharaon.

Le midrach dit que Yossef avait un grand bita'hon. Il avait une confiance totale en Hachem et n'avait pas besoin de faire de hichtadlout pour mériter Son aide. Il n'aurait pas dû penser qu'il devait demander au maître échanson de se souvenir de lui.
C'est pour cette raison qu'il a été considéré comme inapproprié pour un homme de son niveau exalté de faire cela, et il a été puni pour cela de deux années supplémentaires d'emprisonnement.

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-> Le rabbi de Tchortkov demande : comment pouvait-on dire que Yossef était un homme qui ne faisait confiance qu'à Hachem, s'il s'en remettait aussi au maître échanson?

Le rabbi répondit qu'il avait entendu dire par un certain gadol qu'il y a 2 types de personnes qui font confiance à Hachem. Certaines personnes ont du bita'hon, mais il n'est pas authentique à 100 %. C'est le cas, par exemple, d'un homme qui n'a aucun moyen de subvenir à ses besoins ou de payer le mariage de son enfant. Cette personne compte sur Hachem pour l'aider parce qu'elle n'a pas d'autre choix. Il n'a personne d'autre vers qui se tourner, alors il se tourne vers Hachem et dit qu'il a le bita'hon qu'Hachem l'aidera.
Cependant, a poursuivi le rabbi, si quelqu'un a un autre endroit où placer sa confiance, mais qu'il s'en remet quand même uniquement à Hachem, c'est un bita'hon qui est authentique à 100 %.

Cela explique le midrach : lorsque Yossef croupissait en prison, il n'avait aucun moyen naturel d'être sauvé. Il n'avait d'autre choix que de s'en remettre à Hachem. Comme l'explique le rabbin de Tchortkov, ce n'est pas la forme la plus élevée de bita'hon.
Yossef décida de demander au ministre (maître échanson) de parler en son nom à Pharaon afin de créer un autre endroit où il pourrait placer sa confiance.
Maintenant qu'il avait quelqu'un d'autre sur qui il pouvait compter, mais qu'il n'avait toujours confiance qu'en Hachem, il a atteint un niveau de bita'hon authentique.
C'est pourquoi il est décrit comme un homme qui avait un véritable bita'hon en Hachem.

"Hachem dit à Avram : Va pour toi, hors de ton pays, de l'endroit où tu es né et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le Ramban (Lé'h Lé'ha 12,2) pose une question : N'est-il pas étrange que le Créateur de l'univers apparaisse à un individu à l'improviste et le charge d'une mission visant à changer le cours de l'histoire? Pourquoi la Torah ne fournit-elle pas un contexte à cette rencontre, en la faisant précéder du fait que Avram était un juste parfait (tsadik), comme elle l'a fait pour Noa'h ("ich tsadik" - Noa'h 6,9)?

Le Sfat Emet suggère que la communication même entre Hachem et Avram témoigne du caractère unique de ce dernier. En effet, comme l'indique le Zohar (Lé'h Lé'ha 77a), Hachem tend constamment la main à tous les peuples ; ce sont eux, pour la plupart, qui ne sont pas réceptifs.
Seul Avram s'est efforcé d'entendre la voix divine, et c'est donc lui seul qui l'a entendue.
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5632]

Le récit de Kayin, du Déluge, de la Dispersion sur nous

+ Le récit de Kayin, du Déluge, de la Dispersion sur nous :

-> La Torah est l'histoire de chaque personne. Les récits qu'elle contient ne sont pas de simples histoires, même dans le but de nous éduquer. Au contraire, tout comme elle décrit le développement spirituel de l'humanité dans son ensemble, elle décrit également le processus qui doit se dérouler dans l'histoire personnelle de chaque juif.

À cet égard, le 'Hidouché haRim cite le Maguid de Kozhnitz selon lequel les thèmes du Kayin, du Maboul (Déluge) et de la Haflaga (dispersion suite à la tour de Bavél) existent dans la psyché de chaque personne.
Cela s'exprime sous la forme des 3 principaux traits négatifs identifiés par nos Sages : la jalousie, le désir et l'honneur (Pirké Avot 4,28).
Tout comme l'humanité a fait face aux retombées de ces qualités, chaque personne doit rectifier leur présence en elle.

Kayin a manifesté le trait de la jalousie (la kin'a (en hébreu) - comme l'indique la similitude phonétique), au point qu'elle l'a poussé à assassiner son frère.
La génération du Maboul a été détruit principalement à cause de l'immoralité née du désir.
Et la génération de haFlaga a déclaré que leur objectif en construisant la tour était de "se faire un nom", c'est-à-dire de s'agrandir.

Les Imré Emet ajoute que l'antidote à ces déficiences est la Torah, que le peuple juif a reçue au mont Sinaï. À ce titre, le don de la Torah a été précédé de 3 étapes préparatoires, symbolisant le potentiel de la Torah à rectifier ces défaillances.
Tout d'abord, une frontière/délimitation a été tracée autour de la montagne, limitant la liberté de mouvement d'Israël. Il s'agissait d'un frein à la jalousie, qui enseignait qu'une personne devait respecter les limites de son champ d'action.
Deuxièmement, l'abstinence était pratiquée pendant les 3 jours précédant la Révélation, ce qui indiquait la limitation des désirs.
Troisièmement, le peuple juif a vécu l'expérience impressionnante qui a accompagné la Révélation, le tonnerre et les éclairs, le tremblement de la montagne et le nuage épais, qui a dégonflé leur égoïsme.

De même que le peuple juif a franchi ces étapes en cette occasion singulière pour commencer à rectifier l'échec historique de l'homme dans ces trois domaines, de même, chaque Juif est confronté chaque jour à ce triple défi, et ce n'est que par la Torah qu'il est équipé pour le surmonter.
[Sfat Emet 5656 ; Likouté Yéhouda p.90]

Ne vous découragez pas à cause d’un échec spirituel

"Si Essav vient au camp et le frappe, le reste du camp sera sauvé" (Vayichla'h 32,9)

-> Le séfer Divré Israël cite son grand-père, le rav Yé'hezkel de Kouzmir, qui enseigne sur ce verset :
Si quelqu'un échoue à un défi spirituel et tombe dans sa avodat Hachem, il ne doit pas s'inquiéter outre mesure ou se laisser aller au désespoir. Le yétser ara veut qu'il abandonne afin de le conduire à d'autres échecs. [il est là avant pour nous faire tomber, et ensuite pour nous attrister, faire rester au sol plutôt que de se relever et continuer à avancer de notre mieux (nous ne sommes pas des anges, la téchouva est là). ]
L'important est de s'inquiéter de l'avenir et de veiller à ce que cela ne se reproduise pas. On doit essayer de s'améliorer en matière de Torah, de téchouva et de joie de vivre.

Le yétser ara est comme les voleurs. Il pousse une personne à trébucher et à commettre un petit péché. Il la pousse ensuite à devenir déprimée et à sombrer dans le désespoir à cause de cette seule faute. Puisqu'elle est si déprimée, elle ne peut pas fonctionner et elle est trop faible pour se garder de commettre de plus en plus fautes. (ex: puisque je suis quelqu'un d'aussi mauvais spirituellement, alors autant que je profite! ; le désespoir nous fait avoir peu d'ambition pour notre spiritualité)
C'est la mauvaise chose à faire. Au contraire, après avoir commis une faute, on doit se renforcer dans la Torah et les mitsvot et se protéger contre les mauvaises actions à l'avenir. Si on ne laisse pas le yétser ara nous éloigner du droit chemin, on s'améliorera à l'avenir et rectifiera la faute que l'on a commise.

C'est ce que nous enseigne ce verset. Le Zohar (Toldot 144b) dit qu'Essav représente le yétser ara.
Yaakov dit que si Essav arrive dans un camp et le frappe, c'est-à-dire si le yétser ara fait trébucher une personne et lui fait transgresser une faute, la personne ne doit pas se désespérer.
Au contraire, "le camp restant sera sauvé", ce qui signifie que l'on doit travailler sur soi-même pour l'avenir avec ce que l'on a encore.
De cette façon, on peut à la fois rectifier le passé et s'améliorer pour l'avenir.

"Et Its'hak préférait Essav parce qu'il mettait du gibier dans sa bouche ; mais Rivka préférait Yaakov" (Toldot 25,28)

-> Rachi explique qu'Essav a trompé son père par ses mots. Il dupa Its'hak en lui faisant croire qu'il était un tsadik en lui posant des questions telles que comment prendre le maaser sur le blé et le sel.

-> Le 'Hidouché haRim note que cela est difficile à comprendre. Même si cela était vrai qu'Essav prenait le maaser sur le blé, Its'hak l'aimerait-il plus que Yaakov, qui passait toutes ses journées à étudier la Torah?

Il répond que Its'hak pensait que Yaakov était une personne simple (tamim) qui étudiait la Torah toute la journée, mais qui n'avait aucun lien avec les affaires du monde.
Essav, quant à lui, se décrivait comme un marchand intelligent et mondain, qui avait des relations avec le monde, mais qui restait une personne droite et pieuse.

Yaakov appréciait davantage les mitsvot d'Essav parce qu'il était dans le monde, où il faisait face à de nombreux défis, et qu'il agissait toujours comme s'il restait un tsadik. Il considérait que ses mitsvot avaient plus de valeur que celles de Yaakov parce que ce dernier n'était pas dans le monde et n'avait jamais été confronté à ces défis.

Cependant, après que Yaakov eut donné les bénédictions à Yaakov et qu'il eut appris d'Essav comment Yaakov l'avait piégé, il s'aperçut que même si Yaakov était assis et étudiait dans sa tente toute la journée, il était encore plus intelligent qu'Essav. Il vit qu'il comprenait le monde. Par conséquent, il conclut que Yaakov méritait les bénédictions.

[tamim tiyé im Hachem Eloké'ha = on doit agir avec simplicité (conscient qu'on comprend rien, que tout vient d'Hachem, ...), cela ne veut pas dire être simplet, paresseux, ... Au contraire, on doit faire une hichtadlout pour se défendre d'autrui, pour gagner sa vie, ...

On voit également de ce verset : si 2 personnes (une étudiant à plein temps et une qui doit travailler) font de leur mieux pour tendre vers une vie de tsadik (juste), alors celui qui évolue dans le monde par son travail et reste malgré tout juste, alors il fait quelque chose de sublime, "Its'hak préférait Essav". ]

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-> Le Séfer miZékénim Etbonen demande pourquoi l'étalage de piété d'Essav a incité Its'hak à l'aimer, mais n'a pas fonctionné pour Rivka. Il répond que Its'hak a grandi dans la maison d'Avrahom, qui était imprégnée de témimout et de vérité (émet). Il ne connaissait pas la ruse et pensait qu'Essav était sincère dans ses paroles.
Rivka, en revanche, a grandi dans la maison de Bétouel et de Lavan, qui étaient des menteurs et des tricheurs. Elle savait comment repérer un imposteur et elle était capable de voir qu'Essav n'était pas vraiment juste (tsadik).

Le louz

"Its’hak avait quarante ans lorsqu’il prit pour épouse Rivka, fille de Bétouel l’Araméen, du territoire d’Aram, soeur de Lavan, l’Araméen" (Toldot 25,20)

-> Le Zohar (I, 137a) interprète notre verset en rapport avec la Délivrance finale et la résurrection des morts (té’hiyat hamétim) : Its’hak symbolise l’âme et Rivka, le corps.
La résurrection des morts (le "mariage" indélébile de la fin des temps entre l’âme [Its’hak] et le corps [Rivka]) aura lieu 40 ans après le rassemblement des Exils sur la terre d’Israël.
[on peut noter que le nom יצחק (Its’hak) se décompose en קץ חי (Kets ‘Haï - "fin des temps vivante" [Zohar] : allusion au kéts hayamin (קץ הימין) de la résurrection (voir Marharcha sur Pessa’him 56a), et que le nom רבקה (Rivka) est formé des mêmes lettres que הַבֹקֶר (haboker - le matin = allusion à la Lumière de la Délivrance [suite à l'obscurité de l'exil])].

Le Zohar poursuit et explique que c’est à partir d’un minuscule os de la colonne vertébrale, désigné dans notre verset par l’expression : "Bétouel l’araméen" (בְּתוּאֵל הָאֲרַמִּי - Bétouel haarami) que D. reconstituera les corps.
Cet os est aussi désigné sous deux autres appellations : "louz (לוז) d’après le midrach et "niskoï"
(נסכוי) d’après les anciens maîtres [voir Beth Yossef sur Ch. A. Ora’h ‘Haïm 130]). Aussi, les trois initiales de ces noms forment-ils le mot לבן (Lavan), qui, d’une part, rappelle l’expression de notre verset : "soeur de Lavan l’Araméen" [Ben Ich ‘Haï], et d’autre part, indique le caractère pure et unitaire de cet os, à l’instar du "blanc" (לבן - Lavan), pur de tout mélange de couleur.

Ainsi, n’étant pas un élément composite, cet os est alors indestructible.
Rabbi Yéhochoua Ben ‘Hanania en fit la démonstration devant l’empereur Adrien. Il tenta de le broyer sous une meule, sans succès. De le brûler, sans y parvenir. De le faire s’effriter dans l’eau, sans résultat. Il le mit sur une enclume pour le frapper, c’est l’enclume qui se fendit, le marteau se cassa mais l’os resta entier. [midrach Béréchit rabba 28,3]

Le Zohar rapproche le terme הָאֲרַמִּי (haarami) au mot הרמאי (haramaï), "le trompeur", à l’instar du yétser ara appelé aussi רמאי (Ramaï).

=> Pourquoi l’os, à partir duquel D. opérera la résurrection des morts (l’étape ultime de la guéoula qui verra la disparition du mal), est-il appelé du nom d’un racha, comparable au yétser ara, "Bétouel le trompeur?
Le nom "Bétouel" (בתואל) est en rapport avec la résurrection. Le Zohar nous dit qu’il s’agit d’une allusion à la "fille de D." (bito chel El - בתו של א־ל) [littéralement, la "fille" du Nom E-l ].
Or, la résurrection des morts et le Nom de D. (א־ל - E-l) sont justement intimement liés. En effet, le mot א־ל (E-l) [D. Tout puissant] étant le premier des "13 Attributs de Miséricorde" (אֵל רַחוּם וְחַנּוּן - Tout puissant, Clément, Miséricordieux - [voir Ki Tissa 34,6]), il est relié au premier des 13 Principes d’interprétation de la Torah enseignés dans la braïta de Rabbi Ichmaël (קל וחומר - kal va'homer [raisonnement à fortiori], גזרה שוה [Gzéra Chava - raisonnement par analogie]).
Ainsi, le Nom א־ל (E-l) de l’os de la Résurrection est lié avec le Principe de "Kal V'ahomer"[raisonnement à fortiori] comme cela ressort de l’enseignement du Talmud (prouvant la Résurrection) [Sanhédrin 91a - Rachi] : "Ceux qui n’ont jamais vécu [naissent et viennent à la vie], ceux qui ont déjà vécu, n’est-ce pas, à plus forte raison qu’ils vont revivre".

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=> Pourquoi cet os est appelé : ramaï (trompeur)? On peut citer :

1°/ Il donne l’apparence de profiter de la nourriture et de la boisson, comme toute autre partie du corps, alors qu’en réalité il ne se nourrit que du repas de Mélavé Malka (le repas de la sortie du Shabbath) [Sidour du Yaavets]
[étant déjà rassasié par les trois repas du Shabbath, l’homme qui consomme cette Séouda, appelée aussi "repas du roi David oint" (vivant et existant - 'haï végayam - חי וקים), n’a pour seul plaisir véritable que celui d’"accompagner la reine Shabbath"].

2°/ Il donne l’impression de connaître la mort, après le retrait de l’âme, alors qu’en réalité il est indestructible et immortel [le Yaavets note que la valeur numérique du nom בְּתוּאֵל (Bétouel) - 439 est, à une unité près, la valeur numérique du mot מת (mét - mort) - 440, pour dire qu’il semble mourir comme le reste du squelette, mais en réalité n’est pas touché par la mort].

3°/ Il trompe la vigilance du "Grand Trompeur" (le yétser ara, à l’origine le Serpent). [‘Hidouché haRim]
En effet, ne profitant pas de la nourriture de la semaine, cet os n’a pas été nourri du fruit de la Connaissance du Bien et du Mal, consommé par Adam Harichone le 6e jour de la Création, suite à l’incitation du Serpent. Aussi, n’est-il pas concerné par le décret de mortalité engendré par la faute originelle : "Le jour où tu en mangeras, tu mourras" (Béréchit 2, 17). C’est pourquoi, la mort et la décomposition n’ont aucune prise sur lui.
Au contraire, c’est à partir de cet os que s’opérera la résurrection, mettant ainsi un terme au Mal et à son instigateur, le yétser ara (identique au Satan et à l’Ange de la Mort - voir guémara Baba Bathra 16a).
[d'après feuillet de la communauté Sarcelles - 5783 ]

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+ Egalement sur le louz :

-> le passage : Comment l'âme peut-elle réintégrer un corps qui a été totalement désintégré? : https://todahm.com/2022/11/23/37925

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-> Rava dit : Pourquoi la Torah demande-t-elle (au Cohen) de mettre de la poussière (afar) dans l'eau que doit boire la femme Sota (soupçonnée d'adultère par son époux)?
C'est parce que si elle est innocente, elle aura un fils comme Avraham qui avait dit : "Et moi qui ne suis que poussière et cendres" (Béréchit 18,27), et si elle est coupable, la femme Sota retournera dans la poussière. [guémara Sota 17a]

=> Comment comprendre : "si elle est coupable, la femme Sota retournera dans la poussière"?

-> Le Tiféret Tsion explique :
C'est à partir du petit os nommé : louz (לוז), habituellement indestructible, que s'effectuera la résurrection des morts.
Cependant, pour la femme Sota, si elle meurt après avoir bu les eaux "amères", ce qui prouve sa culpabilité, son louz redeviendra poussière et elle ne pourra pas bénéficier de la résurrection.
Pourquoi? Du fait qu'en ne reconnaissant pas sa faute, elle a provoqué l'effacement du Nom Divin qui ne doit pas être effacé inutilement, alors mesure pour mesure, son louz sera réduit en poussière alors qu'il est indestructible pour les autres personnes.

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-> Selon la Tradition (voir midrach Béréchit rabba 28,3), il existe un "os" de la taille d’un grain d’orge, appelé en hébreu "Louz" (לוז), qui se trouve au-dessus de la colonne vertébrale [à l’intérieur du crâne sous le cerveau].
Cet "os" ne reçoit sa nourriture que de ce que l’on mange le samedi soir à la séouda de Mélavé Malka. Il est indestructible.
La future Résurrection des morts aura lieu à partir de cet "os" (voir Michna Beroura – Choul'han Aroukh Ora'h ‘Haïm 300,2).
Le Kotel ressemble à cet égard au Louz : de même que le Louz ne sera jamais détruit, et il deviendra le point de départ de la Résurrection des Morts, de même, le Kotel ne sera jamais détruit et c’est à partir de lui que sera construit le 3e Temple. [Séfer Emouna VéHachga’ha]
Il est remarquable de noter que "Yom Yérouchalaïm" tombe le 43e jour du Omer ; nombre [43] qui correspond précisément à la valeur numérique du mot "Louz" (לוז).
[d'après le feuillet de la communauté Sarcelles - Bé'houkotaï 5782]

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-> L'os du Louz est l'os à partir duquel il y aura la résurrection des morts. [midrach Béréchit rabba 28,3]
Il est indestructible (Vayikra rabba 1,18), et se nourrit du repas de Mélavé Malka (Kaf ha'Haïm 300:1-2).
Il est également appelé Neskvi (michna Broura Ohr Ha'haïm 300:6), ou Bétouel Harama (midrach Hanelem 1, Toldot 137).

Où se situe-t-il sur le corps humain?
Il existe une multitude de réponses. Soit à l'extrémité de la colonne vertébrale (Kliboses) (Shabbath 152a ; midrach Talpiot Adam), soit tout en haut de la colonne vertébrale (séfer Habrit 1:11,10), soit à l'endroit de la tête où l'on place ses Téfilin (Zohar - Noa'h 69a), soit le petit os qui se trouve sous le cerveau dans le crâne ('Hessed léAvraham 4:52).

"C'est un fils plein de grâce que Yossef, un fils plein de grâce pour l'oeil (ben porat Yossef, ben porat alé ayin), chacune des filles a grimpé sur la muraille pour contempler (banot tsaada alé chour)" (Vayé'hi 49,22)

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
De ce verset tiré de la bénédiction que Yaakov a faite à Yossef nous trouvons une allusion au fait que Yossef a gagné, grâce à sa conduite exemplaire : la kéhouna et la malkhout (la prêtrise et la royauté) ...
Le verset dit : "ben porat Yossef" = il a gagné la royauté, et "ben porat alei ayin" = il a mérité la prêtrise car il n’a pas porté les yeux sur la femme de Potifar, "banot tsaada alé chour" = ses filles vont et s’élèvent au plus haut, c’est-a-dire qu’elles intègrent la tribu de Levy en se mariant avec les Cohanim.

-> Autre explication du Ben Ich 'Haï :
Les fautes à caractère sexuel (‘arayot, znout, ...) comportent 3 niveaux. L’acte lui-même, la vue et la pensée. La vue et la pensée des ‘arayot sont des interdits en soi, et non des barrières simplement posées devant l’acte, et il faut se renforcer dans les 3 par ne jamais fauter.
C’est ce que Yaakov dit de Yossef dans le verset : "ben porat Yossef" = il est resté Yossef, pur dans l’acte, mais également "ben porat alé ayin" = il est resté pur dans la vue ainsi que dans la pensée au dessus de la vue (‘ayin = oeil).

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-> Une explication rapportée par Rachi :
"alé ayin" (sur l’œil) peut être lu : "olé ayin" (au-dessus de l’œil), en ce sens que la descendance de Yossef est invulnérable au mauvais œil (guémara Béra'hot 20a).
De même, lorsque Yaakov a béni Menaché et Efraïm (Vayé'hi 48,16), il a souhaité qu’ils se multiplient comme les poissons, sur lesquels le mauvais œil n’a aucune prise.

"Il eut confiance en Hachem et Il le lui compta comme un mérite" (Lé'h Lé'ha 15,6)

Nous avons traduit ce verset selon l'explication de Rachi. Le Ramban se demande pourquoi Hachem considéra-t-Il la confiance d'Avraham comme un mérite. En effet, Avraham avait une confiance totale en Hachem. Il savait qu'Hachem peut tout et n'en avait aucun doute.
=> Ainsi, quand Hachem lui promit une grande descendance et que Avraham eut foi en cette promesse, comment peut-on considérer cela comme un mérite? Comme si cette confiance représentait un effort pour Avraham et que ce n'était pas évident pour lui, au point de le lui compter comme un mérite!

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin explique qu'évidemment, Avraham savait bien que rien n'est impossible pour Hachem et qu'Il peut absolument tout. Seulement, Avraham savait aussi qu'Hachem prend en compte le mérite de la personne pour lui accorder Ses bénédictions. Bien plus, il savait aussi que même si Hachem fait une promesse à un homme, il se peut qu'une faute commise par la suite lui fasse perdre cette promesse. Et Avraham était tellement humble qu'il pensait ne pas mériter cette promesse Divine. Il se considérait si petit, ayant tellement de défauts et de fautes, qu'il lui était clair qu'il ne méritait pas cette promesse. D'autant qu'il risquait par la suite de commettre d'autres erreurs qui allaient assurément lui faire perdre cette promesse. Et malgré tout, il fit confiance à Hachem et crut en Sa Parole en toute simplicité, malgré le fait que cela allait pour lui à l'encontre de toute logique.

C'est cette si grande modestie qui lui fut considérée comme mérite. Pour lui, qui se voyait si défaillant et si manquant, le fait de mériter cette Promesse dépassait totalement la logique et le fait d'y croire était bien un effort et n'allait pas de soi.
Si Avraham, qui servait Hachem de toutes ses forces, tous les instants de sa vie, continuait de voir dans son comportement de si grands manques et tant de choses à se reprocher, qu'avons-nous à dire, nous qui n'arrivons pas à sa cheville? Et pourtant, est-ce que nous voyons tant d'erreurs dans notre comportement, ou bien sommes-nous plutôt satisfaits de notre Service d'Hachem?

[il faut faire attention à ce que cette optique d'humilité ne vire pas au désespoir, mais plutôt à ne pas se reposer sous nos lauriers, à toujours donner le meilleur de nous mêmes. ]