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Par notre ‘hessed, Hachem accomplit ce qu’on décrète

+++ Par notre 'hessed, Hachem accomplit ce qu'on décrète :

Il répondit : "Je suis un serviteur d'Avraham et Hachem a beaucoup béni mon maître" ('Hayé Sarah 24,34-35)

-> Le séfer Imré Noam écrit que nous voyons dans ce verset qu'en faisant du 'hessed, on peut atteindre un niveau équivalent à "un tsadik décrète et Hachem accomplit".

Cela ressemble à ce qui est écrit : "Celui qui fait preuve de bienveillance à l'égard d'un pauvre prête à Hachem, qui paie à chacun son dû" (Michlé 19,17).
Nos Sages (guémara Baba Batra 10a) disent à propos de ce verset que si une personne prête de l'argent à un pauvre qui est dans le besoin, c'est comme si elle prêtait de l'argent à Hachem.
Le verset dit également : "L'emprunteur est un serviteur du prêteur" (Michlé 22:7). Par conséquent, Hachem est "tenu" d'accomplir la volonté du baal 'hessed et de faire ce qu'il ordonne.

C'est ce qui ressort également du récit de la guémara (Béra'hot 7a), où Yichmaël, le Cohen Gadol, a vu le nom d'Hachem, "Aktri-el" (אַכְתְּרִיאֵל יָהּ), qui lui a dit : "Yichmael, mon fils, bénis-moi (bar'héni)".
Le mot "bar'héni" peut également faire référence à un "genou" (comme dans "vé'hol béré'h lé'ha ti'hra, tout genou pliera devant toi). Cela indique qu'Hachem lui disait que parce qu'il était un Cohen Gadol qui faisait du 'hessed, il avait la capacité de faire en sorte qu'Hachem "plie le genou" devant lui, pour ainsi dire, et qu'il accomplisse tout ce qu'il décrétait.

De même, lorsque le verset dit qu'Hachem a béni (béra'h) Avraham, cela peut être compris comme signifiant qu'Hachem a "plié le genou" devant Avraham et a accompli tout ce qu'il a demandé.

Eliezer dit à Bétouel et Lavan qu'il voulait voir si Rivka avait fait du 'hessed, car les actes de 'hessed sont si puissants qu'ils peuvent annuler les décrets divins.
Cependant, avant de dire cela, il commença par expliquer la grandeur d'Avraham. Le verset dit : "Vayomer" (et il dit), je suis un serviteur d'Avraham". Le Zohar('helek 1, 102b) dit que lorsque le mot "vayomer" est utilisé sans dire explicitement qui parle, il s'agit d'une référence à Hachem.
Ainsi, le verset peut être compris comme signifiant que "Hachem a dit qu'Il est un serviteur d'Avraham", car Il a fait tout ce qu'Avraham a décrété par le mérite de son 'hessed, et Il a béni "béra'h" Avraham "avec tout" (bakol), ce qui signifie qu'il a fait tout ce qu'il a demandé.

-> Le Imré Noam note en outre que les mots "vayomer éved Avraham ano'hi" (il répondit : "je suis un serviteur d'Avraham) ont la même guématria de "Aktri-el", ce qui signifie le lien entre les deux histoires qui montrent comment Hachem accomplit ce qu'un tsadik décrète.

Les 2 types de ‘hessed

+ Les 2 types de 'hessed :

 [Eliézer dit à Hachem : ] ... "la jeune fille à qui je dirai : 'Veuille pencher ta cruche, que je boive’ et qui répondra : 'Bois, puis je ferai boire aussi tes chameaux' , puisses-Tu l'avoir destinée à ton serviteur Its'hak et puissé-je reconnaître par elle que tu t'es montré favorable à mon maître!" ('Hayé Sarah 24,14)

-> Le Béer Mayim 'Haïm écrit sur la mitsva de guémilout 'hassadim (faire des actes de bonté ['hessed] ) et dit qu'il y a deux types de personnes qui font du 'hessed.
Le premier type de personne est appelé "baal 'hessed". Nos Sages (Shabbath 104a) décrivent ces personnes comme celles qui courent après les pauvres pour les aider. Leur cœur les pousse à aider ceux qui sont dans le besoin, et ils cherchent constamment autour d'eux des personnes qui ont besoin d'aide afin de leur venir en aide.
À propos de ces personnes, le verset déclare : "Celui qui poursuit la tsédaka et le 'hessed trouvera la vie" (Michlé 21,21).

Le deuxième type de personne est connu sous le nom de "baal ra'hamim". Cette personne ne court pas après les pauvres pour leur demander s'ils ont besoin d'aide, mais si elle tombe sur une personne qui a manifestement besoin d'aide, elle l'aidera. Elle ne recherche pas les occasions de faire du 'hessed, mais si cela se présentent à elle, elle fait ce qu'elle peut pour aider.

Il y a une grande différence entre ces deux groupes de personnes. Un baal 'hessed aura toujours une maison remplie de personnes bénéficiant de ses largesses, car il se fera un devoir de trouver ceux qui ont besoin d'un repas ou de toute autre forme d'aide.
Un baal ra'hamim, en revanche, peut ne voir personne ayant besoin d'aide, de sorte que sa maison peut être vide d'invités, car il ne prend pas sur lui de sortir et de les trouver.

Nos Sages (Méguila 12b) disent qu'Hachem traite les gens de la même manière qu'ils agissent. Ainsi, Il courra après un baal 'hessed afin de faire du 'hessed pour lui. Même si une telle personne ne prie pas et ne Lui demande pas ses besoins, et même si elle n'est pas consciente de ce dont elle a besoin, Hachem la cherchera et subviendra à ses besoins d'une manière merveilleuse.
En revanche, lorsqu'il s'agit d'un baal ra'hamim, Hachem ne l'aidera que s'il vient à Lui et Lui fait part de ses besoins. Il ne le sollicitera pas sans qu'il ne lui demande de l'aide.

Une autre différence est que si un baal ra'hamim est approché par un pauvre qui lui demande un dollar ou deux, il se sentira mal pour lui et lui donnera ce qu'il demande. Un baal 'hessed, en revanche, ira bien au-delà. Comme il veut faire le plus de 'hessed possible, il donnera au pauvre bien plus qu'un dollar ou deux.
Avraham Avinou était un baal 'hessed. Tout au long de sa vie, il a multiplié les occasions d'accueillir des invités et de les aider de toutes les manières possibles. Il s'asseyait à la porte de sa tente (Vayéra 18,1) afin de trouver des invités pour lesquels il pourrait faire du 'hessed (Baba Métsia 86b).
Puisque telle était sa vision de la vie, il mit Rivka à l'épreuve pour voir si elle était elle aussi une baalat 'hessed et si elle était digne de rejoindre sa famille. Il dit à Eliézer de lui demander un peu d'eau pour voir si elle offrirait plus que cela, ce qui serait un signe qu'elle est une vraie baalat 'hessed.

La bonté permet d’expier nos fautes comme le Temple

+ La bonté permet d'expier nos fautes comme le Temple :

"Its'hak sortit pour prier dans les champs vers le soir ... Il vit, et voici que des chameaux s'approchaient" ('Hayé Sarah 24,63)

-> Le Séfer Divré Israël enseigne que lorsqu'il est dit que Its'hak est allé pour "prier dans les champs vers soir", cela signifie qu'il est allé pour réciter des prières sur la destruction du Temple et l'obscurité de l'exil.
Selon le midrach (Yalkout Hochéa - rémez 522) : "Rabbi Yo'hanan ben Zakaï se promenait un jour à Jérusalem et Rabbi Yéhochoua marchait derrière lui. Ils virent les ruines du Temple et Rabbi Yéhochoua dit : "Malheur à nous que la maison, le lieu où nos fautes ont été expiées, ait été détruit".
Rabbi Yo'hanan lui dit : "Mon fils. Ne vous sentez pas mal. Il y a une autre façon de de recevoir l'expiation (de nos fautes). Qu'est-ce que c'est? La guémilout 'hassadim" (faire des actes de bonté).

Its'hak sortit vers le soir pour prier Hachem et il pleura sur la destruction du Temple, où le peuple juif recevait l'expiation de leurs fautes. Il s'inquiétait de savoir comment nous recevrions l'expiation après avoir été envoyés en exil (en l'absence du Temple).
C'est alors qu'il leva les yeux et vit des "guamalim" (des chameaux), qui venaient vers lui. Cela peut être compris comme signifiant qu'il a vu la guémilout 'hassadim" et il compris qu'elle a le pouvoir d'apporter l'expiation (le pardon de nos fautes), tout comme les sacrifices pouvaient le faire auparavant.
Cela l'a amené à être apaisé.

L'un des traits positifs d'une personne est de se réjouir de sa part (ce que lui accorde Hachem).
Celui qui a atteint ce niveau, et dont le désir est satisfait même avec le peu qu'il a, méritera qu'Hachem fasse encore davantage preuve de bonté à son égard.
C'est le sens du verset "Naftali shéva ratson" (Naftali s'est réjoui de sa part - Vézot haBéra'ha 33,23), [la suite du verset affirme] il a donc été béni pour être "malé birkat Hachem" (comblé des bénédictions d'Hachem).
[Alchikh haKadoch - Vézot haBéra'ha 33,23]

"Avraham s'est levé de devant son mort (Sarah)" ('Hayé Sarah 23,3)

-> Le rav Zev Wolf de Strikov(séfer Zer Zahav) explique qu'après l'épreuve difficile de la akéda, Avraham entendit un ange dire que l'on savait qu'il était un homme qui craignait Hachem et que, par conséquent, il aurait une descendance nombreuse qui serait qui seraient bénis de toutes les bonnes choses.
Cependant, lorsqu'il rentra chez lui à la maison, il fut confronté à la tragédie de voir que Sarah, sa chère femme, était décédée.
Cela a donné une opportunité au yétser ara de tenter de l'embrouiller et d'égarer ses pensées.
C'est pourquoi le verset atteste qu'"Avraham s'est levé", ce qui signifie qu'il s'est levé et a gardé le plein contrôle de ses pensées, ne remettant jamais en question les voies d'Hachem et acceptant pleinement que tout ce qu'Il fait est pour le bien.

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[nous devons suivre l'exemple de notre Père Avraham, lorsque nous nous trouvons dans une situation difficile, un moment de déprime, ... on ne doit pas se morfondre au sol plus que nécessaire, mais plutôt se lever/renforcer et aller de l'avant (ex: reconnaître qu'on ne comprend pas, qu'au final tout sera pour notre bien, et même utiliser des moyens externes pour retrouver le moral/joie).

"Its'hak pria Hachem, en face de sa femme, car elle était stérile. Et Hachem l'écouta" (Toldot 25,21)

-> Le verset peut être traduit comme signifiant que Its'hak a prié pour Hachem et que Hachem a prié pour lui.
Le rabbi Naftali de Ropshitz explique cela en citant la guémara (Béra'hot 7a) qui dit : "Comment savons-nous que Hachem prie? D'après le verset : Et Its'hak pria Hachem ..."
En priant dans ce monde, Its'hak a poussé Hachem à prier au Ciel.

Le rabbi de Ropshitz explique également que Its'hak a tellement prié dans ce monde qu'Hachem lui a répondu en lui accordant la sagesse et la connaissance nécessaires pour savoir comment prier d'une manière qui soit efficace dans les mondes supérieurs.
Ainsi, lorsqu'il est dit que "Hachem a prié pour lui", l'intention est qu'Hachem lui a donné la capacité de prier directement devant Lui.

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[On sait que : "maassé avot siman labanim" (les actions des Patriarches [Avot] impactent les actions futures de leurs descendants - midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 9).
Lorsque nous prions en ayant l'intention d'être 100% face à Hachem (rien d'autre peut nous aider/sauver que Lui), alors non seulement Hachem nous aide à prier d'une meilleure manière, mais également, d'une certaine façon, on peut pousser Hachem à prier pour nous! ]

Parler à la mézouza

+ Parler à la mézouza :

"Ils s'approchèrent de l'homme qui gouvernait la maison de Yossef et lui parlèrent, à l'entrée de la maison" (Mikets 43,19)

-> Le rav Pin'has de Koritz (séfer Imré Pin'has) demande pourquoi les tribus (shévatim) se sont adressés spécifiquement à l'homme qui était en charge de la maison de Yossef à côté de la porte.
Il cite le séfer Sifté Cohen (écrit par un élève du Arizal) qui donne la réponse suivante :
Yossef a accompli toutes les mitsvot de la Torah et il avait certainement une mézouza sur la porte de sa maison. Lorsque les shévatim, les frères de Yossef, se tenaient près de la porte, ils ne parlaient pas du tout à l'homme qui se tenait là. Ils se sont plutôt adressés à la mézouza, sur laquelle figure le nom divin "Shadaï", car c'est ce nom qui a été utilisé par leur père lorsqu'il les a bénis et a dit que "Kél Shadaï" subviendrait à leurs besoins (Mikets 43,14).

Le rav Pin'has ajoute : "Chaque fois qu'une personne se trouve près d'une mezouza, elle doit se concentrer sur ce nom d'Hachem et lui demander de dire 'daï' (assez, ça suffit), et de mettre fin à nos souffrances".

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[ on a tendance à voir la mézouza comme faisant partie du décors, mais on doit davantage en profiter pour s'éveiller à la Tout-Puissance d'Hachem, et Lui demander de mettre fait à toutes nos souffrances, problèmes, ennemis, ... ]

"Pharaon envoya quérir Yossef et on le pressa hors du cachot" (Mikets 41,14)

-> La guémara (Roch Hachana 10b) dit que Yossef a été libéré le jour de Roch Hachana (de l'année 2230 de la Création).

-> Le 'Hidouché haRim (cité dans Yalkout Yéhouda) demande pourquoi il est important de nous dire quel jour c'était.
Il répond qu'il s'agit d'une leçon pour toutes les générations futures. Il explique que "Yossef" symbolise le "juif intérieur" qui se trouve en chacun de nous, et c'est ce qui se libère à Roch Hachana.

En d'autres termes, certains juifs sont emprisonnés en eux-mêmes. Ils sont piégés par leur yétser ara et ne peuvent s'échapper de cette prison.
Malgré tout, à Roch Hachana, ils peuvent se libérer. C'est pourquoi ce mois s'appelle "Tichri", dont la racine est "chari" (libre). Pendant ce mois, chacun peut se libérer [plus facilement] de sa prison personnelle.

Se relier aux juifs est une ségoula pour que nos prières soient acceptées

+ Se relier aux juifs est une ségoula pour que nos prières soient acceptées :

"Il dit : "[Ce sont] mes frères [que] je cherche (ét a'haï ano'hi mévakech). Dis-moi de grâce" ... il les trouvea à Dotha " (Vayéchev 37,16-17)

-> Le séfer Zéra Kodech déclare que ce verset laisse entendre que chaque fois qu'un juif se tient devant Hachem en prière et dit 'léchem yi'houd ... béchem kol Israël' (... au nom de tout Israël), ses prières seront exaucées grâce à sa connexion avec peuple juif.
Même s'il n'est pas un grand tsadik qui suit toujours les voies de la Torah, il sera considéré comme s'il avait observé toute la Torah.

C'est ce qui ressort de l'expression "mes frères" prononcée par Yossef, lorsque je me connecte à mes frères du peuple d'Israël. Alors : "ano'hi mévakech" = je suis capable de prier et de demander à Hachem ce dont j'ai besoin et mes prières sont exaucées.
Il est ensuite dit "vayimtsa'em bédotam" (et il les a trouvés à Dothan). Cela peut être traduit comme signifiant que celui qui fait cela sera considéré comme s'il avait respecté toutes les lois (dat) de la Torah, même s'il n'est pas vraiment un grand tsadik.

"Apporte-moi du gibier et prépare-moi des mets succulents (matamim) que je mangerai et je te bénirai devant Hachem avant ma mort" (Toldot 27,7)

-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - chap.27) écrit que le mot "matamim" (qui est au pluriel) fait allusion à deux types de avodat Hachem, qui peuvent être comparés à deux types différents d'aliments savoureux.
Le premier type de avodat Hachem est comparable à une nourriture sucrée et délicieuse. Cela symbolise le fait de servir Hachem en vainquant complètement notre yétser ara et en transformant son amertume en douceur.
Le second type est comparable à un aliment amer ou épicé qui est trempé dans quelque chose de sucré pour lui donner un bon goût. Cela symbolise le fait de servir Hachem en luttant contre ses désirs pendant qu'ils sont encore forts et en les surmontant par la résolution de ne pas laisser leur amertume nous affecter.

[éventuellement, on peut dire que faire les mitsvot c'est faire plaisir à Hachem, c'est comme lui cuisiner des mets succulents. Il y a les mitsvot assé (où l'on n'a pas très envie, pas vraiment de kavana) et malgré tout nous nous surpassons pour Hachem, c'est "une nourriture sucrée et délicieuse". Il y a aussi les mitsvot lo taassé (où l'on a envie naturellement de faire quelque chose de très tentant), mais on se retient de le faire pour Hachem, c'est "un aliment amer ou épicé qui est trempé dans quelque chose de sucré pour lui donner un bon goût".
"je mangerai et je te bénirai" = Hachem désire et apprécie nos mitsvot, et notre comportement positif Lui permet de nous bénir davantage. ]