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Les pires missiles de destruction sont en nous …

+ Les pires missiles de destruction sont en nous ...

Nous devons savoir que ceux qui détiennent les clés et les "boutons rouges" des pires missiles pouvant exister, c'est nous-mêmes, comme le précise le Zohar haKadoch :

"Lorsque les hommes font du lachone ara (médisance : qu'elle soit fausse ou véridique), s'éveille en haut un esprit d'impureté qui se pose sur les hommes ayant failli ; cet esprit s'élève alors (comme un inexorable missile de destruction massive) et il provoque mort et guerres dans le monde.

Malheur à ceux qui, se précipitant du mauvais côté, ne surveillent pas leur langue et ne craignent pas que cette précipitation en bas n'entraîne le même mouvement en haut."

Source (b"h) : le "Pardess Ména'hem" du rav Ména'hem Berros  - Paracha Kédochim - Emor

+ Le 'Hilloul Hachem ...

"Et vous ne profanerez pas Mon saint Nom, et Je serai sanctifié au milieu des enfants d'Israël." (Emor 22,32)

-> Qu'est-ce que le 'Hilloul Hachem (la profanation du nom de D.)?

Concernant le verset (Chémot - Ki Tissa 31,14) : "Celui qui le profane (mé'haléléa) [le Shabbath] sera mis à mort", le Zohar rattache le mot "mé'haléléa" à " 'halal", c'est-à-dire à l'émergence d'un "vide".

Le Rav 'Haïm de Volozhin explique que cette interprétation s'applique aussi à notre verset.
Il y est écrit : "Et vous ne profanerez (té'halélou) pas Mon saint Nom" par vos actions : en faisant comme si l'endroit où vous vous trouvez était "vide" de Moi, et en vous permettant ainsi d'enfreindre Mes commandements.

Cette idée se retrouve dans l'enseignement de nos Sages (guémara 'Haguiga 16a) :
"Celui qui commet une transgression en cachette [comme si D. ne le voyait pas] est considéré comme s'il repoussait la présence divine."

-> Il est écrit dans la guémara Yoma (86a) : "Qu'est-ce qu'une profanation du nom de D.?
Rav a enseigné : Si quelqu'un comme moi [de mon niveau] achète de la viande et ne paie pas immédiatement le boucher, [c'est un cas de 'hilloul Hachem]."

Rachi de commenter : "Car si je tarde à payer, ce commerçant dira que je suis un voleur et il s'inspirera de mon exemple."

-> Dans le même ordre d'idée, nos Sages on dit qu’un érudit en Torah qui a une tâche sur son vêtement risque la peine de mort (guémara Shabbath 114a).

Nous pouvons citer le commentaire du rav Dan Roth à ce sujet :
"La Torah n’a jamais dit : "Tu n’iras point avec une tâche sur tes vêtements".
Comment, alors, cela peut-il justifier une peine si grave?

L’explication en est qu’un érudit en Torah est le représentant de D. dans le monde.
Lorsque les gens le verront porter des habits souillés, ils diront : "Regarde, comme les érudits en Torah sont négligés !"
Les gens ayant moins de respect pour D. et Sa Torah à cause de lui, il devient coupable de profaner le nom de D.

Le ‘Hilloul Hachem dépend du statut de celui qui l’accomplit.
Ce qui est considéré comme un ‘Hilloul Hachem pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre.
Ceci est dû au fait que plus une personne est érudite, plus les gens attendent d’elle un haut niveau de raffinement et plus ils scruteront la moindre de ses actions.
Ainsi, pour Rav, qui était exceptionnellement pieux, ne pas payer immédiatement constituait un ‘Hilloul Hachem, tandis que pour la plupart d’entre nous cela ne serait pas le cas.

Néanmoins, étant donné que le ‘Hilloul Hachem dépend de la manière dont les gens nous perçoivent, notre réel statut n’a pas d’importance.
Par exemple, un étudiant de yéchiva ordinaire peut ne pas se considérer comme un érudit en Torah, et ainsi ne pas sentir que la remarque sévère des sages au sujet de l’érudit en Torah négligé s’applique à lui.
Mais son humilité serait déplacée car, pour le monde extérieur ; il apparaît comme un érudit en Torah."

-> Le 'Hafets 'Haïm disait souvent : "Chaque juif est comparable à un officier haut gradé.
Du fait qu'il revêt un uniforme orné de médailles et de décorations, il lui incombe de se comporter d'une manière qui convient à son statut et à sa distinction.
Sinon, il porte atteinte à l'honneur du Roi qu'il sert et représente."

[être juif est un grand honneur/chance, mais aussi une grande responsabilité.]

-> Le Ramban explique que le 'Hilloul Hachem est le plus grave péché que l'homme puisse commettre.
La seule manière de s'en repentir est le Kidouch Hachem (sanctifier le nom de D).
Voilà pourquoi dans notre verset, aussitôt après l'interdit : "Et vous ne profanerez pas Mon saint Nom", il nous est enjoint : "et Je serai sanctifié au milieu des enfants d'Israël", ce qui constitue un commandement actif pour lequel il nous incombe de donner jusqu'à notre vie.

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+ Suppléments :

-> Dans son Séfer haMitsvot (mitsva positive n°9), le Rambam nous dit :
"Il convient de proclamer la Présence de D. afin qu’Il soit connu dans le monde".

Le Rambam y rapporte aussi le Sifri (22,138) : "Je suis Hachem, votre D., qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte pour être votre D." = A condition que vous sanctifiez mon Nom en public."

-> La guémara Yoma (86a) rapporte que toute personne doit s'acquitter de son devoir en étudiant la Torah, en accomplissant les commandements et en traitant autrui avec bonté, considération et honnêteté, de telle sorte que l'on dise de lui : "Heureux soient les parents et les maîtres qui ont élevé une telle personne."
Inversement, il n'y a pas de pire déchéance pour un juif que d'agir d'une façon amenant à dire de lui le contraire.

-> Lorsqu'un juif observe la Torah et que son comportement fait honneur à son judaïsme, D. déclare : "Tu es Mon serviteur, ô Israël, duquel Je m'enorgueillis." (Yéchayahou 49,3)

-> Le Rabbi Chnéour Zalman de Liadi (Tanya - Likouté Amarim - chap.14) dit que même le juif le plus simple est doté d'un amour de D. caché, qui s'exprime par un empressement à sacrifier sa vie pour le nom de D.
Il conclut en disant : "Même le juif le moins adhérent est capable de donner sa vie en Kiddouch Hachem. "

-> Il peut être intéressant de citer le paroles du rav Dan Roth sur notre sujet :
"Le but de notre exil parmi les nations est de renforcer la foi en D. et de sanctifier Son nom, non pas en sermonnant et en faisant du prosélytisme, mais par l’acte et l’exemple.

Celui qui profane le Nom de D., même involontairement agit contre le but ultime de la Création, et, en particulier, celui de la nation juive.
Notre rôle en exil en tant que "lumière des nations" est négligé par de nombreuses personnes.
Nous oublions que nous avons un rôle positif à jouer : être les ambassadeurs de D. dans le monde.

L’impression que l’on donne dans nos relations quotidiennes avec les non-juifs doit être au 1er rang de nos esprits.
Chaque fois que nous rencontrons des non-juifs, nous devons nous demander : "Quelle marque vais-je laisser ? Aura-t-il plus de respect pour D. et pour Son peuple du fait que je suis entré en contact avec lui ?"

Et si cela est vrai de nos rapports avec les non-juifs, combien plus cela est-il vrai lorsque nous dialoguons avec nos prochains juifs qui sont nos propres frères et sœurs.

Rav Yossef Chalom Elyachiv a une fois fait remarqué que chaque génération possède une mitsva qui est particulièrement significative pour son temps.
La mitsva de notre époque dit-il est : "Que le Nom de D. soit aimé à travers toi." "

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+ "Vous ne profanerez pas Mon saint Nom, et Je serai sanctifié au milieu des enfants d’Israël, Je suis Hachem qui vous sanctifie." (Emor 22,32)

-> "Tous ce que Hachem a créé dans le monde, Il ne l'a fait que pour Son honneur" (Pirké Avot 6,14)

Le rav Chakh s'interroge : Hachem a-t-il réellement besoin de cet honneur?
Il était le Maître du monde avant même que ces créatures qui L'honorent ne viennent à l'existence!"

Il répond qu'effectivement, Hachem n'a pas besoin de cet honneur, mais c'est en L'honorant que l'homme, en réalisant Sa grandeur apprendra à connaître son propre niveau.
Il comprendra ainsi quelle est son importance, et quels sont ses devoirs dans ce monde.

Celui qui prend conscience qu'il a été créé par Hachem, que se trouve en lui une âme (partie Divine) que Hachem a insufflée, et qu'il a la capacité de créer et détruire des mondes spirituels par ses actions, comme l'explique le rav 'Haïm de Volozhin dans le Néfech ha'Haïm. L'homme pèsera ses paroles, se sentira investi d'une grande responsabilité dans ses actes et y portera toute son attention.

["Vous ne profanerez pas Mon saint Nom" = plus nous accordons d'honneur à Hachem, plus nous développons notre valeur interne et agissons alors d'une manière noble/élevée, impliquant que : "Je serai sanctifié au milieu des enfants d’Israël", de par la conscience qu'il y a en nous une partie de D. (l'âme) : Je suis Hachem qui vous sanctifie." (Hachem est infiniment grand, donc d'une certaine façon je suis infiniment grand!)]

[en faisant du kiddouch Hachem, je grandis publiquement Hachem, et donc par ricochet la valeur qu'a chaque juif de lui-même, entraînant de belles réalisations spirituelles!]

"Vous craindrez, chacun, son père et sa mère, vous observez Mes Shabbath." (Kédochim 19,3)

Shabbath est appelé : "mariée" (kala : comme dans le chant : lé'ha dodi likrat kala : Va, mon bien-aimé, à la rencontre de la mariée), et le marié : c'est la communauté d'Israël.

Le 'Hafets 'Haïm de dire : Un marié qui est plein d'égards envers la mariée reçoit des cadeaux de choix de la part de son beau père.
C'est pourquoi : "D. bénit le 7e jour ..." (Béréchit 2,3)

"Le bouc portera sur lui tous leurs crimes" ( paracha A'haré Moth 16,22).

Un jour, pendant la sombre période des pogroms et des persécutions sous le régime tsariste, le 'Hafets 'Haïm leva les yeux vers le ciel et dit en pleurant :

"A l'époque du Temple, les péchés d'Israël étaient pardonnés grâce au bouc émissaire.
Depuis la destruction du Temple, nous n'avons plus de bouc émissaire, mais nous sommes en butte à des persécutions et des malheurs qui se renouvellent chaque jour.
Comment être un bon juif, comment pouvons-nous Te servir de tout cœur dans la détresse et dans de telles souffrances?

Non, Maître du monde, les juifs ne sont pas coupables!"

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Il est à noter que le 'Hafets 'Haïm a dit en 1930, au cours d'une entrevue avec un futur rabbin américain (de Baltimore) : "12 millions, c'est un jeu d'enfant. Dans une dizaine d'années, cela sera encore pire!"

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Quand les persécutions des nations recommencèrent après la 1ere guerre mondiale, le 'Hafets 'Haïm adressa cet avertissement :

"Le midrach raconte qu'après le décret de Pharaon : "Vous ne fournirez plus de la paille au peuple" (Chémot 5,7), les Égyptiens chassaient et frappaient les hébreux qui venaient leur demander de la paille.
D. savait pertinemment qu'Il allait finir par noyer les Égyptiens dans la mer, et il était nécessaire que ces mêmes Égyptiens montrent leur véritable visage pour qu'ils ne puissent pas dire : "Nous ne sommes pas coupables! Nous ne sommes pas responsables des meurtres et des persécutions des Hébreux" car, en vérité, ils y ont tous participé.

[Le 'Hafets 'Haïm de conclure : ] Bientôt, nos ennemis devront répondre des mauvais traitements infligés aux juifs.
Pour qu'ils ne puissent pas en rejeter la responsabilité sur les autorités du pays, D. a accordé à chaque peuple un régime autonome et démocratique, où les dirigeants de chaque pays peuvent être choisis et élus en toute liberté.

Dès lors, la responsabilité retombe sur l'ensemble de la nation et personne ne pourra se disculper au jour du jugement."

"Le lépreux avait comme punition l'exclusion des 3 camps, une situation que l'on peut expliquer ainsi : la lèpre surgissait à cause de la faute de la médisance pour notamment, avoir cherché chez l'autre des traces de Mal.

On disait alors à cet homme, puisque tu es tellement fort pour rechercher des fautes, profite de ton éloignement pour réfléchir ... à tes propres failles."

[Rav Israël Salanter - Métsora]

"Puis le 7e jour, il se rasera tout son poil : sa chevelure, sa barbe, ses sourcils ... " (Métsora 14,9)

Ce processus concerne l'homme sur lequel sont apparues des plaies de lèpre.
Ces dernières proviennent principalement des 3 fautes majeures suivantes : l'orgueil, le lachon ara (médisance) et la mesquinerie.

Le Kli Yakar nous dit que c'est précisément à cause de cela, que le lépreux doit se purifier pour ses mauvais comportement :

-> Il se rase les cheveux = il a toujours eu la prétention d'être partout et à la tête de tout (orgueil);

-> puis, la barbe = en quelque sorte le rempart autour de sa bouche, qui ne l'a pas préservé de la médisance ;

-> et enfin, les sourcils = qui ne l'ont pas empêché d'avoir un comportement mesquin (car la mesquinerie s'exprime en hébreu par le terme : "tsarout aïn" : "œil étroit", à l'opposé de l' "œil large", généreux).

"Tout ce qui marche sur le ventre (ga'hon - גחון)" (Chémini 11,42)

La guémara Kiddouchin (30a) signale que le vav (ו) du mot ga'hon (le ventre), marque la moitié de la Torah d'après le nombre de ses lettres.

Le Rabbi de Gour (Rabbi Avraham Mordé'haï) de dire qu'un juif ayant déjà étudié la moitié de la Torah risque de s'enorgueillir, de se taper l'abdomen en disant : "Réjouissez-vous, mes entrailles, car j'ai étudié beaucoup de Torah!"
=> A ce juif, on dit donc d'être humble et de "ramper sur le ventre".

"Et la cigogne ('hassida)" (Chémini 11,19)

La cigogne fait partie de la liste des oiseaux interdits expressément à la consommation par la Torah (dans ce chapitre 11 de la paracha).

1°/ Rachi ('Houlin 63a) de nous enseigner :
"Pourquoi [en hébreu, la cigogne] est-elle appelée 'hassida?
Parce qu'elle est généreuse ('héssed) vis-à-vis des autres membres de son espèce et partage avec eux sa nourriture."

=> Si elle est tellement charitable, pourquoi fait-elle partie des oiseaux non cacher?

Le Rabbi de Rizhin de répondre que c'est parce qu'elle ne fait preuve de bonté qu'avec les membres de son espèce mais ne viendra jamais à l'aide des autres.
Pour le judaïsme, une telle 'qualité' n'a rien d'admirable.

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2°/ Dans son commentaire sur ce verset, Ibn Ezra fait remarquer que cet oiseau fait son apparition à des moments spécifiques de l'années.

Le Rabbi de Kotsk ajoutait : "Ceux qui se conduisent extérieurement avec 'hassidout ("piété") à certains moments de l'année (aux jours redoutables ou aux fêtes), sont comme la 'hassida. Ce sont des animaux impurs!"

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L'oiseau est appelé : 'hassida, car il fait du : 'hessed (des actes de bonté), et parce qu'il partage sa nourriture avec ses amis.

Le Talmud de Jérusalem (Baba Métsia 3,5) nous rapporte qu'une souris est mauvaise car lorsqu'elle voit un tas de graines, elle appelle tous ses amis pour en manger

Pourquoi la façon d'agir de la cigogne est appelée : "bonté", tandis que celle de la souris est caractérisée de : "cruauté", "méchanceté"?

La cigogne partage la nourriture qu'elle a amassé pour elle-même avec ses amis.

De son côté, la souris appelle ses amis à profiter du tas de quelqu'un d'autre.

Etre généreux avec ce qui appartient à autrui, n'est pas de la bonté, mais son contraire.

Source (b"h) : compilation personnelle du 'houmach Artscroll + du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin + traduction personnelle issue du "Védibarta Bam" du  rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Le rabbi Yéhochoua Gefen enseigne au sujet de la cigogne :
La ’Hassida est égoïste, elle n’est concernée que par ses égaux, alors que la loi de ’Hayékha Kodmim est basée sur un sens de responsabilité : nous avons un devoir vis-à-vis de nous-mêmes et de note famille ; leurs besoins sont donc prioritaires, et le fait de les négliger serait une entorse au règlement de la Torah.
Cela n’enlève rien au privilège que l’on a d’aider tout juif dans le besoin ; mais cela nous donne une échelle de valeurs ; nous sommes prioritaires, avec notre conjoint et nos enfants ; puis on fait passer les autres membres de notre famille, nos amis, de notre communauté, avant les étrangers.

Le non-respect de cet ordre des priorités peut avoir de graves conséquences. On raconte qu’un enfant issu d’une famille pratiquante s’était éloigné de la voie de la Torah et s’engageait dans certaines activités très douteuses. Un organisme spécialisé décida de s’occuper de ce garçon et de le placer une famille chaleureuse et bienveillante qui lui porterait l’affection et l’attention dont il manquait.
On trouva une famille d’accueil tout à fait appropriée, réputée pour son ’hessed débordant envers les membres de sa communauté. Quelle surprise quand on découvrit que l’enfant en question n’était autre que le fils de ces mêmes gens. Ses parents étaient tellement intéressés et occupés à aider les autres qu’ils négligèrent les besoins de la personne envers qui ils avaient la plus grande obligation. C’est un très grand challenge pour toute personne qui souhaite œuvrer pour la collectivité.
D’autre part, cela ne signifie pas qu’il faut négliger toute personne qui ne fait pas partie de notre famille. L’un n’empêche pas l’autre ; au contraire, le ’hessed à l’égard d’autrui peut être un outil très bénéfique dans l’éducation de nos enfants, cela peut leur inculquer certaines qualités, telles que la générosité ou l’empathie. Si l’équilibre est gardé, le ’hessed peut cibler plusieurs bénéficiaires.

"Et les anciens d'Israël." (Chémini 9,1)

Rabbi Akiva a enseigné : "Israël est comparé à un oiseau.
De même que celui-ci ne peut voler sans ses ailes, de même Israël ne peut rien accomplir sans ses anciens." (Vayikra Rabba 11,8)

Le rav 'Haïm Shmoulevitz note que cette similitude établie spécifiquement pour Israël montre que, par leur nature même, les nations diffèrent profondément de notre peuple.

-> De même que les animaux non volatiles sont à même d'accomplir dûment leurs missions sans ailes, et que celles-ci leur seraient totalement inutiles, de même les nations du monde peuvent-elles remplir leurs rôles sans "anciens".

-> Mais Israël, quant à lui, est comparé à un "oiseau" : s'il perd ses ailes, il est privé d'un élément vital et se retrouve dans un état plus grave que les autres animaux, car il ne peut même plus marcher.

=> Telle est la nature profonde de notre peuple : Nous détacher de nos "anciens" nous fait perdre notre principe vital et nous rend incapables d'agir/d’œuvrer.

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

"Voici la loi de l'offrande d'élévation" (Tsav 6,2)

Le midrach (Vayikra Rabba 7,2) enseigne que lorsque l'on se repent, c'est comme si on était monté à Jérusalem, qu'on avait reconstruit le Temple et l'Autel, et qu'on y avait apporté tous les sacrifices mentionnés dans la Torah.

Par ailleurs, il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi Yoma 1,5) : "Toute génération dans laquelle le Temple n'a pas été reconstruit est considérée comme si elle l'avait détruit."

=> Ainsi, chaque juif doit lui-même être un temple : s'il se sanctifie, le temple qu'il incarne reste saint ; s'il faute, il le souille.
En se repentant, il se reconstruit donc et recrée un temple en lui-même.