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Respecter les limites

+++ Respecter les limites :

"Après la mort des deux des fils d'Aharon, lorsqu'ils s'approchèrent de D. et moururent" (A'haré Mot 16,1)

-> Rabbi Eliezer et Rabbi Yéhochoua ne sont pas d'accord sur la raison pour laquelle les fils d'Aharon sont morts.
Rabbi Eliezer dit qu'ils avaient statué sur une question de halakha devant leur maître, Moché ; Rabbi Yéhochoua dit qu'ils sont entrés dans le Michkan alors qu'ils étaient enivrés de vin. (Varikra rabba 20:6, 9)

=> Pourquoi une personne devrait-elle être punie de mort pour avoir tranché une question de halakha en présence de son maître, même si elle a statué correctement (guémara Béra'hot 30b)?

La réponse est la suivante : Lorsqu'Il a créé le monde, D. a établi de nombreuses cloisons, de sorte que même un ange qui sort de ses limites est consumé par le feu céleste.
[ en dépassant leurs limites spirituelles, les anges sont "brûlés" par l'intensité spirituelle ardente d'un niveau de piété qu'ils ne peuvent pas supporter. ]

Si un ange devait s'élever au-delà de son rôle désigné, l'existence de l'ange serait annulée en raison de l'exposition à une révélation spirituelle plus grande que celle qu'il pourrait supporter.
Il en va de même pour le peuple juif. Hachem a fait appel à Sa Chékhina pour converser avec Moché.
Moché a ensuite transmis ce qui lui avait été enseigné à Aharon ; puis Aharon a instruit ses fils ; ses fils les anciens ; les anciens ont à leur tour instruit les prophètes ; et les prophètes tout le peuple juif, comme l'expliquent nos Sages (Erouvin 54b) en ce qui concerne l'ordre dans lequel la Torah a été transmise.

[ de la même manière que D. a dû contracter sa Chékhina pour que la Torah soit transmise à Moché, il a d'abord fallu qu'il y ait un tsimtsoum (rétractation) lorsque Moché a transmis à son tour la Torah à Aharon, qui n'était pas au même niveau spirituel. Il en va de même pour toutes les autres transmissions de maître à élève. (Hachem est infini (ainsi la Torah l'est égalemetn), les êtres humains ont des capacités différentes de l'appréhender, ainsi Hachem doit se contracter/rétracter pour que l'on puisse le saisir [à notre niveau]) ]

Les fils d'Aharon ont eu la prétention de s'élever au-dessus de leur propre niveau spirituel sans consulter leur maître Moché, et "ils se sont approchés de D." afin de recevoir l'inspiration spirituelle directement du Tout-Puissant, en contournant la tsimtsoum de Moché et d'Aharon. Par conséquent, ils ont reçu la Torah à un niveau qui les dépassait, un niveau de sainteté plus élevé que ce qu'ils pouvaient supporter, de sorte que leur existence a été annulée et qu'ils ont été brûlés.

C'est la règle pour tous les juifs de toutes les générations. D. condense Sa Chékhina pour la plus grande personne de la génération, et de celle-ci elle passe par le processus de tsimtsoum à ses disciples, et de ceux-ci elle se contracte encore et passe au reste de la population juive.
En d'autres termes, celui qui décide d'une question de halakha devant/avant son maître désire s'élever au-delà de son propre niveau et de ses propres contraintes, tirer ses propres conclusions et se rapprocher de Dieu, sans utiliser le canal de son maître, et il est donc responsable de sa propre mort.

Telle est donc la signification de l'expression "lorsqu'ils s'approchèrent de D." = Ils se sont approchés de Lui sans passer par le canal de D. à Moché, de Moché à Aharon, et d'Aharon à eux. C'est la raison pour laquelle cela leur est arrivé.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 16,1 ]

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=> La sagesse de la Torah ne ressemble à aucune autre recherche intellectuelle. La Torah représente la volonté et la sagesse de D. et, en tant que telle, elle est infiniment sage et infiniment sainte. Il est donc nécessaire que la Torah soit contractée au niveau du destinataire, que sa sainteté soit restreinte, avant qu'elle puisse être transmise ; le destinataire doit être un récipient approprié pour recevoir la Torah sans être "brûlé" et réduit à néant par sa sainteté.
C'est ce qui s'est passé avec deux des fils d'Aharon, lorsqu'ils "s'approchèrent de D. et moururent".

"Envoie pour toi des hommes" (Chéla'h Lé'ha 13,2)

Le principe mystique sous-jacent est le suivant : Lorsqu'un juif arrive dans un lieu et sert Hachem, toutes les étincelles de ce lieu s'effacent devant lui, car il révèle leur racine et le but de leur création.
Comme le disent nos Sages (guémara Shabbath 31b) : "Hachem a créé Son monde uniquement pour que les hommes Le craignent". Il est alors facile pour cette personne de les "conquérir", c'est-à-dire de les élever.

C'était le but de l'envoi des espions, à savoir que leur seule présence dans le pays "gênerait" et donc affaiblirait ses habitants, les rendant ainsi plus faciles à conquérir.
Cependant, une personne doit se dépouiller de son physique pour que toutes les étincelles qu'elle rencontre soient embarrassées devant elle. Ce n'est qu'alors qu'il pourra les conquérir.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,2 ]

=> En envoyant les espions explorer le pays, Moché cherchait à priver ses habitants de tout pouvoir spirituel (étincelles de sainteté) susceptible de résister à la mission sacrée du peuple juif de conquérir le pays.

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-> Un principe mystique est le suivant : Tout endroit où l'étincelle [de sainteté] peut être élevée est facile à conquérir. Or, il est impossible de conquérir un lieu où il est impossible d'élever l'étincelle, à moins de se dépouiller de son physique/matérialité ...

Ainsi, nous voyons qu'en général, il n'était pas naturellement possible d'élever les étincelles enfouies dans les habitants de la terre d'Israël. Puisque Moshé a envoyé des espions dans un pays où il était impossible d'élever une étincelle, il leur a demandé de se dépouiller de leur physique.
C'est le sens profond du terme "envoyer" (chéla'h), qui dénote le "dessaisissement", le "rejet" de la matérialité.
C'est le sens profond de la phrase "Envoyez pour vous des hommes" (chéla'h lé'ha anachim).
[ "Ils dépouillèrent (vayafchifou) Yossef de sa tunique" (37,23), le Targoum traduit le mot "ils dépouollèrent" en araméen en utilisant la racine qui signifie "envoyer" (véachla'hou). (d'où le lien avec "chéla'h) ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,2 ]

=> Pour que les espions puissent mener à bien leur difficile mission, il était nécessaire qu'ils se dépouillent de toute trace de matérialité (se liant entièrement à la spiritualité, non à leur égo mais 100% à la volonté d'Hachem).

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-> "Envoie pour toi pour toi-même ... qui exploreront le pays de Canaan que je donne aux Bné Israël" (Chéla'h Lé'ha 13,2)

-> De nombreux commentateurs (comme Rachi) ont noté la difficulté flagrante à comprendre la portée des mots " pour toi-même" (lé'ha).

Il me semble que l'objectif premier d'Hachem était d'envoyer des hommes craignant D. et parfaitement justes (tsadikim), dont tout le but dans la vie était de servir D.
Leur mission n'était pas, à D. ne plaise, d'inspecter la qualité physique de la terre. Au contraire, Hachem a ordonné à Moché d'envoyer des serviteurs de D. en avant afin d'avoir un impact sur la terre par leur service Divin, leur étude de la Torah et leurs prières, et d'attirer ainsi la vitalité et la bonté Divines de la "terre au Ciel (céleste)" d'Israël vers la "terre inférieure (ici-bas)" d'Israël.
De cette manière, la terre ici-bas elle-même souhaiterait l'arrivée de la progéniture d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov.

Tel est donc le sens profond du mot "envoyer" (chéla'h), qui signifie "tirer" ou "étendre", comme dans le verset : "et elle envoya (vatichla'h) sa servante" (Chémot 2,5). Nos Sages (guémara Sotah 12b) interprètent ce verset comme signifiant que la fille de Pharaon a miraculeusement allongé son bras à une longueur anormale.
En d'autres termes, Hachem voulait faire sortir des espions la matérialité naturelle de leur humanité, afin qu'ils puissent atteindre le niveau de Moché.

Tel est donc le sens profond du passage "Envoyez (chéla'h) pour vous des hommes (anachim)", qui implique que leur humanité (énochoutam) doit être retirée (chéla'h) d'eux, ils doivent être dépouillés de leur corporalité jusqu'à ce qu'ils atteignent "vous-mêmes" = le niveau de Moché, un niveau spirituel auquel leur entrée dans le pays de Canaan ne se fera pas dans le but de vérifier ses propriétés physiques/matérielles, à D. ne plaise, mais dans le but, dès leur arrivée, d'étudier la Torah et de s'engager dans l'adoration Divine.
C'est ce à quoi fait allusion l'expression suivante du verset : "et ils exploreront" (vayatourou), qui est phonétiquement similaire au mot "Torah".

Le point essentiel est que lorsque le peuple juif s'implique dans l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot, il acquiert pour lui-même une part de la terre d'Israël en plus de celle qu'il hérite de ses ancêtres, car il gagne en outre une part de la terre en raison de l'effet spirituel qu'il exerce sur elle grâce à la Torah qu'il étudie et aux mitsvot qu'il accomplit.

Telle est la signification profonde des mots suivants du verset : "Que je donne aux Bné Israël" (ano notèn liBné Israël), en utilisant le verbe au présent. Cela suggère que lorsque le peuple juif s'engage dans l'étude de la Torah et l'observance des mitzvos, D. donne continuellement la terre Sainte au peuple juif.

Ce n'était cependant pas la perspective des imbéciles qui pensaient que Moché avait envoyé les espions pour découvrir les propriétés physiques/matérielles de la terre. C'est pourquoi Moché a prié, en ce qui concerne Yéhochoua : "que D. te préserve du conseil des [autres] espions" (guémara Sotah 34b), ce qui signifie que Yéhochoua ne doit pas se joindre aux espions dans leur mission matérialiste.
Au contraire, son objectif doit rester principalement "et ils exploreront" (vayatourou), qui est phonétiquement similaire au mot "Torah".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,2 ]

=> Nous méritons le don de la terre d'Israël par l'étude de la Torah et l'observation des mitsvot.

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-> Le midrach (Kohélet rabba 1,4) explique que, de même qu'une personne a 248 membres et 365 nerfs (Makot 23b), la terre d'Israël a des membres et des nerfs correspondants.
Comme le dit la Torah, "la nudité de la terre" (Mikets 42,9 - ceci est dit pour l'Egypte, mais logiquement le même peut s'appliquer à la terre d'Israël) , "le cœur de la terre" (Yéchayahou 40,2), "le nombril de la terre" (Yé'hezkel 38,12), et "les yeux de la terre" (Balak 22,5).
Les 248 membres d'une personne correspondent aux 248 commandements positifs ; les 365 nerfs correspondent aux 365 commandements négatifs. (Zohar 1,170b)
Chaque nerf/tendon est tenu d'observer le précepte négatif qui lui correspond.
Il en va de même pour la terre d'Israël. Ses membres figuratifs et ses tendons sont tenus d'observer les 613 mitsvot auxquelles ils correspondent.
Lorsque le peuple juif accomplit les commandements sur la terre d'Israël, celle-ci aspire à ce que le peuple juif y vive afin qu'il puisse accomplir les 613 mitsvot de la Torah.

En conséquence, Moché envoya les 12 hommes, leur ordonnant d'explorer (vayatourou), en utilisant un mot qui est lié au mot "Torah".
À un niveau plus profond, cela implique que les espions ont été envoyés dans le but d'étudier la Torah et d'accomplir des mitsvot dans le pays.
L'étude de la Torah et l'accomplissement des mitzvos dans le pays le rendraient plus facile à conquérir. Le peuple juif aurait alors infusé la spiritualité dans le pays, le transformant en récepteur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,16 ]

"Et vous mettrez ces paroles sur votre cœur" (véchamtem ét dévaraï élé al lévav'hem - Ekev 11,18)

=> Si l'on nous demande d'accepter pleinement les paroles d'Hachem, comme le suggère le verset, il aurait dû être écrit "dans ton cœur", mais pourquoi est-il écrit "sur ton cœur"?

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk, la réponse est que, bien que nous devions accomplir tous les commandements (mitsvot) au mieux de nos capacités à tout moment, il peut y avoir des domaines et des obligations où nous avons des difficultés ; et dans ces domaines que nous ne sommes pas encore prêts à accepter sur nous-mêmes, où nous ne sommes pas en mesure de placer la mitsva "dans" notre cœur, nous devons au moins les placer "sur" notre cœur afin que, lorsque le moment sera venu, ils nous soient facilement accessibles, et qu'ils puissent simplement s'imprégner de nous.

En fait, ce principe est connu du rav de Kotzk qui a fait la déclaration : "Si vous voulez être un tsadik, alors vous êtes un tsadik ... et même si vous voulez simplement vouloir être un tsadik, alors vous êtes aussi un tsadik!"

-> Peut-être pouvons-nous suggérer que cette puissante citation suit le même principe que celui que nous avons mentionné plus haut. Parfois, nous ne sommes pas prêts à atteindre des niveaux de religiosité plus élevés. Parfois, les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons nous empêchent même de vouloir grandir de cette manière.
Cependant, le rabbi de Kotzk nous enseigne que même dans les moments où nous sentons que nous ne sommes pas prêts pour ce niveau de croissance et que nous ne pouvons pas le placer dans notre cœur, nous devrions au moins ne pas rejeter le concept de croissance à l'avenir ; nous devrions au moins vouloir grandir de cette manière en les plaçant SUR notre cœur, pour un moment futur de notre vie, avec l'espoir ultime que notre effort de croissance nous permettra un jour d'atteindre le niveau de grandeur que nous ne pouvons même pas imaginer.
[rabbi Moché Kormornick]

 "Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire : 6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour (le Shabbath) sera saint pour vous." (Vayakel 35,1-2)

1°/ Le Shabbath nous illumine de Vérité :

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique les mots "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire" (élé hadévarim acher tsiva Hachem), en citant les séfarim Hakédochim, qui affirment que le Shabbat signifie l'annulation de toutes les forces, à l'exception d'Hachem, qui est la seule véritable puissance.
Il explique cela, au nom de son frère le Yisma'h Israël, par le fait que la sainteté du Shabbat crée une "lumière d'émet (vérité)", qui permet à l'homme de comprendre la vérité et de reconnaître qu'Hachem est la seule véritable puissance en ce monde.

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2°/ Le Shabbat expie nos fautes, même celle grave comme le Veau d'or :

-> Le séfer miZékénim Et'bonen note que le passage du Veau d'or se situe dans la paracha Ki Tissa, etau dépbut de la paracha Vayakel, Moché rassemble le peuple pour leur ordonner le Shabbath (puis la construction du Michkan).
Il explique que cela vise à nous enseigner que l'observance du Shabbat protège contre une faute aussi grave que d'avoir fabriqué une idole comme le Veau d'or, et que si quelqu'un, à D. ne plaise, a déjà fait un Veau d'or, le Shabbat expiera sa faute.
C'est ce que disent nos Sages (Shabbat 118b) : "celui qui observe Shabbath, même s'il a adoré des idoles (symbole d'une faute grave), il sera pardonné (par le mérite du Shabbath)".

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+ Le Michkan annule le Veau d'or :

-> Rachi précise que cette paracha de Vayakel comptabilise tous les dons d'or, d'argent et de cuivre faits au Michkan, ainsi que tous les ustensiles fabriqués avec ces matériaux et le travail qui y a été consacré.
C'est le sens de "pékoudé haMichkan" : le décompte de tous les dons faits au Michkan.

Le séfer Agra déKalla précise que chaque fois que la Torah utilise le mot "élé" (voici), cela revient à nier quelque chose d'antérieur. Que signifie le mot "élé" dans ce verset?

Il répond que le nombre des dons faits au Michkan ont annulé et réduit à néant le dommage causé par la faute du Veau d'or.
Lors de la fabrication du Veau d'or, le peuple fit également des dons, comme le dit le midrach (Chémot rabbah 42,8), ils donnèrent 125 mesures d'or pour la fabrication du Veau d'or. Et l'or, l'argent et le cuivre donnés au Michkan annulèrent cet or.

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-> Le séfer Zera Kodech explique différemment. Il cite nos Sages (midrach Chémot rabba 51,8), qui affirment que le Michkan expia la faute du Veau d'or.
Il ajoute que le mot "élé" fait allusion au Veau d'or, lorsque le peuple dit : "élé Eloké'ha Israël" (Voici ton dieu, Israël - Ki Tissa 32,4).
Le mot "pékoudé" peut signifier 'hissaron (manque) (comme dans Matot 31,49 : "lo nifkad miménou ich" - Personne ne te manquait).
Ainsi, le verset dit que le "élé", la faute du Veau d'or, leur manqua parce qu'ils s'en débarrassèrent en construisant le Michkan.

Its’hak décida qui de Yaakov ou d’Essav recevra la Torah

+ Its'hak décida qui de Yaakov ou d'Essav recevra la Torah :

-> Pour recevoir la Torah, les Bné Israël ont dû faire face à bien plus que les plaintes des anges qui souhaitaient garder la Torah au Ciel. Même après qu'il fut décidé d'accorder la Torah à l'humanité, il y eut un autre débat au Ciel pour savoir quelle nation la recevrait.
Au nom de leurs propres bonnes actions, et par le mérite de leurs ancêtres, les Bné Israël ont revendiqué la Torah pour eux-mêmes et pour leurs descendants, pour toutes les générations futures.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Toldot) explique que ce débat a précédé de longue date le don de la Torah. Lorsque Its'hak a choisi le fils qu'il allait bénir, il s'est préparé à lui accorder toutes les bénédictions de ce monde et de l'autre, ainsi que de lui octroyer la sainte Torah.

Un esprit de sagesse Divine reposait sur Its'hak Avinou, lui accordant la vision de prévoir que la Torah serait un jour accordée à ses descendants.
Cependant, il ne voyait pas lequel de ses descendants était destiné à la recevoir. Il vit devant lui ses 2 fils (Yaakov et Essav), chacun avec ses propres mérites.
Il vit que Yaakov se consacrait à l'étude de la Torah, tandis qu'Essav réalisait la mitsva d'honorer son père plus que quiconque dans l'histoire. Its'hak ne savait pas quel mérite était le plus grand et lequel de ses fils était le plus méritant.

Il décida donc de mettre ses fils à l'épreuve. Si Essav était vraiment digne de recevoir la Torah, Hachem lui permettrait de recevoir les bénédictions, et avec elles la Torah.
Cependant, si Essav n'en était pas digne et que Yaakov méritait vraiment de recevoir la Torah, Hachem ferait en sorte que Yaakov obtienne d'une manière ou d'une autre les bénédictions et qu'il reçoive avec eux la sainte Torah.

Pour préparer le terrain à cette épreuve, Its'hak ne se contente pas de convoquer Essav pour qu'il reçoive ses bénédiction sans délai. Il demanda donc à Essav de chasser un animal et d'en préparer un repas pour lui. Si Hachem permettait à Essav de réussir, ce serait le signe qu'Hachem voulait que les descendants d'Essav reçoivent la Torah.
Mais si Essav était empêché d'accomplir cette tâche, ou si Yaakov trouvait un moyen de recevoir les bénédictions à sa place, ce serait le signe qu'Hachem voulait que les descendants de Yaakov reçoivent la Torah.

Afin de mener à bien ce test, Its'hak veilla à ce que personne n'entende ses instructions à Essav, de sorte qu'il n'y ait aucun moyen naturel pour que Yaakov le découvre et déjoue ses plans.
Si, néanmoins, Yaakov le découvrait, ce serait le signe qu'Hachem avait guidé Yaakov vers ce but, et il revendiquerait à juste titre le bénédictions et verrait ses descendants recevoir la Torah.

Rivka découvrit tout cela et connut les instructions que Its'hak avait données à Essav. Elle aussi avait un esprit de sagesse Divine (roua'h hakodech), grâce auquel elle comprit l'intention d'Its'hak en faisant ce test.
Elle en conclut que si Its'hak s'était engagé à donner le bénédiction à Essav, il l'aurait fait immédiatement, et n'aurait pas fait dépendre cela de la chasse d'un animal par Essav et de la préparation d'un repas pour qu'il le mange.
Elle a vu que tout cela n'était qu'un test pour voir qui méritait de recevoir les bénédiction, et de se voir la Torah accordée à ses descendants.

Sur cette base, nous pouvons comprendre le verset : "Rivka entendit lorsque Its'hak parla à son fils Essav" (Toldot 27,5), ce qui implique qu'elle entendit ce que Its'hak dit à Essav, seulement à Essav, dans sa présomption que personne d'autre n'était présent pour l'entendre. Elle comprit qu'il s'agissait d'un test visant à déterminer qui Hachem voulait qu'il bénisse.
Puisque, malgré tous les efforts de Its'hak, elle découvrit les instructions d'Essav concernant l'apport de viande, elle comprit qu'Hachem voulait qu'elle contrecarre les plans d'Its'hak.
Yaakov était vraiment destiné à recevoir les bénédiction et la Torah. C'est pourquoi Hachem l'a mise en position de faire en sorte que cela se produise. (le Ohr ha'Haïm haKadoch donne une explication similaire)

C'est pourquoi Rivka dit à Yaakov : "J'ai entendu ton père parler à ton frère Essav" (Toldot 27,6).
Le fait même qu'elle les ait entendus parler était un signe du Ciel lui indiquant qu'elle était destinée à arracher les bénédictions à Essav.
Elle comprit que si Yaakov entrait d'une manière ou d'une autre à la place d'Essav pour réclamer les bénédictions, cela prouverait la valeur de Yaakov.

Elle dit ensuite à Yaakov : "Mon fils, écoute ma voix et ce que je te dis de faire" = dépêche-toi d'apporter de la viande pour ton père avant Essav, afin de pouvoir réclamer les bénédictions pour toi.
"Va et prends pour moi 2 bons chevreaux de là-bas" = les 2 chevreaux représentent les 2 Torah, Ecrite et Orale, que les descendants de Yaakov recevront au mérite des bénédictions d'Its'hak.

"Elle donna les plats savoureux et le pain qu'elle avait préparé dans la main de Yaakov, son fils" = elle donna la nourriture dans la "main de Yaakov", signifiant que ses descendants mériteraient également de recevoir la Torah avec leurs "mains" avant leurs oreilles, en disant "naassé vé'nichma" : nous ferons et nous écouterons.

Lorsque Yaakov se présenta devant son père et dit : "Je suis Essav, ton premier-né", Its'hak lui demanda : "Comment l'as-tu trouvé si vite, mon fils?" (ma zé miarta limtso béni).

"Parce qu'Hachem, ton D., l'a fait venir devant moi", répondit-il.
Ici, Its'hak a fait allusion à l'héritage de la Torah, qui était inclus dans ses bénédictions. La question "ma zé" fait allusion aux Lou'hot HaBriy (Table de la Loi), dont il est écrit : "mizé oumizé ém kétouvim" (elles ont été gravés sur les deux côtés - Ki Tissa 32,15).

En notant la rapidité avec laquelle l'animal a été attrapé et la viande préparée, Its'hak a vu un signe du Ciel que le fils qu'il croyait être Essav était en fait destiné à recevoir les bénédictions, et en fin de compte, la Torah.

Yaakov, qui lui avait apporté la viande, était d'accord avec lui sur le principe, à savoir que le fait qu'il soit arrivé le premier si rapidement était un signe qu'il était destiné à recevoir les bénédictions.
"Hachem, ton D., l'a fait venir devant moi", répondit-il, ce qui signifie non seulement qu'Hachem a fait venir devant lui la viande, mais aussi qu'Hachem lui a donné l'occasion de revendiquer les bénédictions et la Torah.

Its'hak dit alors à Yaakov : "Approche-toi, s'il te plaît, mon fils, et je te toucherai pour voir si c'est vraiment mon fils Essav, ou non."
Après l'avoir touché et avoir senti ses mains poilues, Its'hak dit : "La voix est la voix de Yaakov, mais les mains sont celles d'Essav".
Ces paroles étaient animées par un esprit de prophétie, par lequel il annonçait qu'après avoir reçu la Torah, Yaakov serait en mesure d'amener à la sainteté même les "mains d'Essav" tachées de sang, en accomplissant la mitsva d'exécuter les condamnés à mort par le beit din.

- "La voix est la voix de Yaakov" = c'est le son de l'étude de la Torah, qui a été accordé à Yaakov.
- "Mais les mains sont les mains d'Essav" = mais même ainsi, il sera capable d'utiliser les mains d'Essav, lorsque cela sera nécessaire pour accomplir les mitsvot de la Torah.
- "Et il (Its'hak) ne le reconnut pas (Yaakov)" = par peur que nous n'en venions à penser que Its'hak l'a effectivement reconnu, et que ces mots n'ont pas été prononcés par un esprit de prophétie, le verset précise ensuite que Its'hak n'a pas reconnu Yaakov.

Une autre allusion au don de la Torah dans les bénédictions d'Its'hak peut être trouvée dans les mots : "Voici, le parfum de mon fils est comme le parfum du champ qu'Hachem a béni" (Toldot 27,27).
Cela fait allusion à l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 88b), lorsque Hachem a donné la Torah sur le mont Sinaï, à chaque mot qu'Il parlé le monde était rempli du parfum du Gan Eden.

Nos Sages nous disent que la Présence Divine (Chékhina) est descendue en Egypte pour partager la moindre douleur/souffrance des Bné Israël, comme il est écrit : "Dans toutes leurs souffrances, Il souffre aussi" (Yéchayahou 63,9).
Puisque la Chékhina a souffert avec eux, alors leurs 210 années d'exil ont été comptées 2 fois : une fois pour eux-mêmes et une fois pour la Chékhina, pour un total qui dépasse les 400 années d'exil qui leur avaient été imposées.
C'est pourquoi leur guéoula a eu lieu avant le temps fixé.
[...]

"Dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec" = en partageant les souffrances des Bné Israël, Hachem a apporté leur rédemption avant le temps fixé.
[ rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov ]

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[l'idée que Hachem est constamment avec chaque juif, que la moindre douleur qu'on ressent Il l'a ressent également, nous montre à quel point nous sommes importants aux yeux d'Hachem, qu'Il se préoccupe de nous, à quel point Il a conscience des difficultés que nous traversons.
Certes on doit éviter de causer des souffrances inutiles car nous ferions souffrir Hachem, mais on doit avoir en tête que Hachem souffre avec nous, dont un des buts est de rapprocher la guéoula, ce moment de pleine retrouvaille. ]

"Se référant à la terre d'Israël, le verset déclare que "les yeux d'Hachem sont constamment [dirigés] sur elle" (Ekev 11,12).

-> Le Alchikh haKadoch (sur ce verset avec Roch Hachana 17b) demande quelle est la pertinence de souligner que les yeux d'Hachem sont "toujours" [dirigés] sur cette terre?

Le Alchich haKadoch répond que la terre d'Israël n'est pas sous la juridiction d'un Ange Tutélaire/gardien, mais qu'elle est gouvernée directement par Hachem Lui-même (sans aucun intermédiaire), faisant référence à la hachgakha pratit, la providence personnelle dont jouissent les habitants de la terre d'Israël, par opposition à la hachgakha klalit, une providence Divine plus générale qui gouverne les autres nations du monde.
En tant que telle, la terre d'Israël est jugée différemment de tous les autres pays. En effet, tous les autres pays sont jugés à Roch Hachana et le verdict de ce jugement dure jusqu'au Roch Hachana suivant.
Par conséquent, si une nation est jugée favorablement à Roch Hachana, sa terre recevra la pluie dont elle a besoin cette année-là, même si son comportement s'aggrave au fil de l'année.
Inversement, si les actions d'une nation étaient insuffisantes à Roch Hachana, elle ne recevrait toujours pas assez de pluie tout au long de l'année, même si elle se repentait de ses mauvaises actions après Roch Hachana.

Cependant, la terre d'Israël est différente. En effet, elle est toujours jugée.
Par conséquent, même si le jugement d'Hachem à Roch Hachana détermine la quantité de pluie que la terre recevra cette année-là, l'endroit où elle tombe dépend des actions du peuple juif, jugées sur une base constante.
Ainsi, si Hachem a déterminé à Roch Hachana que la nation juive ne méritait pas de recevoir beaucoup d'eau, mais qu'au cours de l'année, elle s'est repentie et a augmenté son niveau de dévouement envers Lui, alors, bien que les précipitations soient encore rares (comme cela a été décrété à Roch Hachana), la pluie tombera néanmoins au bon endroit et au bon moment, donnant à la terre suffisamment d'eau pour qu'elle prospère.

Susciter les bénédictions, et non le ayin ara

+++ Susciter les bénédictions, et non le mauvais œil (ayin ara) :

"Ce sont les comptes du Michkan, le Michkan ha'Edout, qui ont été comptés sur l'ordre de Moché" (Pékoudé 38,21)

-> Nos Sages (guémara Taanit 8b) enseignent qu'une bénédiction ne réside pas dans ce qui est compté ou pesé, mais seulement dans ce qui est caché à la vue, car tout ce qui est compté et mesuré est vulnérable au mauvais œil (ayin ara).
Ici, cependant, la construction du Michkan a nécessité un comptage minutieux et des mesures exactes de tous les éléments, mais une bénédiction y a néanmoins résidé.

L'explication est la suivante :
Il est écrit : "tes yeux sont comme les piscines de Hechbon" (Chir haChirim 7,5).
Le mauvais œil, comme celui que possédait Bil'am et qui provoquait la malédiction sur tout ce qu'il regardait (Zohar 1:68b), fonctionne parce que lorsque le racha regarde quelque chose, il détache l'objet de sa racine spirituelle, la source de la vie. Il le fait en désirant cet objet et en lui attribuant de l'importance, sans tenir compte de l'énergie Divine qu'il contient.

En ce qui concerne le peuple juif, cependant, le verset dit : "tes yeux sont comme les piscines de Hechbon". Le mot " 'hechbon" (חֶשְׁבּוֹן) signifie "calcul". Même si un juif calcule le nombre et la mesure d'un objet, le fait de regarder cet objet ne lui cause aucun préjudice.
En effet, lorsqu'un juif regarde quelque chose, il perçoit l'énergie Divine qui s'y trouve. Puisqu'il relie l'objet à sa racine lorsqu'il le regarde, le regard lui-même suscite une bénédiction de subsistance Divine de sa racine spirituelle sur cet objet particulier.

C'est le sens profond du verset "tes yeux sont comme les piscines de Hechbon". Le mot pour "piscines/bassins" [בְּרֵכוֹת - ber'hot] est phonétiquement similaire au mot pour "bénédictions" (béra'hot - ברכות). Cela signifie que le regard d'un juif suscite des bénédictions et des sources de subsistance divine, même sur quelque chose qui est compté et mesuré.

C'est le sens profond du verset "Voici les comptes du Michkan" (élé pékoudé haMichkan).
Lors de la construction du Michkan, les objets ont été comptés plusieurs fois et fabriqués selon un calcul précis. Néanmoins, la bénédiction divine et la Chékhina demeuraient dans le Michkan, et au contraire, le comptage atteignait un but très élevé.
Il en est ainsi parce que, comme le poursuit le verset : "qui furent comptés sur l'ordre de Moché". Le comptage des objets du Michkan a suscité des bénédictions supplémentaires parce qu'il a été orchestré par Moché, qui s'est attaché à D. et qui a été imprégné de la sainteté divine.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

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=> Lorsque nous nous concentrons sur la dimension Divine des choses (objet comme personne), nous suscitons des bénédictions sur elles, plutôt que le mauvais œil (ayin ara).

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-> Au sujet du ayin ara : Jalousie et mauvais œil (ayin ara) : https://todahm.com/2018/12/09/jalousie-et-mauvais-oeil

Cohanim – Hachem aime tous les juifs

+++ Cohanim - Hachem aime tous les juifs :

"Aharon portera sur son cœur les noms des Bné Israël (les 12 tribus) sur le 'Hochen Michpat" (Tétsavé 28,29)

=> Il faut se demander pourquoi les noms des tribus ont été inscrits sur le 'Hochen porté par Aharon, alors qu'en général, c'est le mérite de nos Patriarches : Avraham, It'hak et Yaakov, qui est toujours mentionné, plutôt que celui des 12 tribus (voir par exemple : Chémot 2,24 ; 32,13-14 ; Vayikra 26,42).

Bien que nos Sages (guémara Yoma 73b) déduisent que les noms des Patriarches étaient également inscrits sur ces pierres du 'Hochen, la Torah ne le dit pas explicitement. La Torah nous dit seulement que les noms des tribus y ont été gravés.

Ceci peut être expliqué à la lumière de ce qui suit :
En ce qui concerne Aharon, il est dit : "Car D. l'a choisi parmi les Bné Israël" (Tétsavé 28,1).
Généralement, lorsqu'une personne est choisie au sein d'un groupe, il faut dire qu'elle a été sélectionnée en raison d'un amour pour elle, et que les autres sont éconduits. Nous pourrions être enclins à penser que le choix d'Aharon parmi le peuple juif s'est fait dans le même sens.
Pour prévenir une telle pensée, la Torah nous dit que les noms des tribus ont été gravés sur les pierres, afin de prouver que ce n'était pas le cas. Les noms inscrits montrent que D. désire et aime aussi le reste du peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tétsavé 28,29 ]

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Hachem en raison de son amour pour le peuple juif "nous a choisis d'entre toutes les nations" (acher ba'har banou mikol aamim - prière Birkot haTorah) = Il déteste nos ennemis, n'ayant choisi que nous, le peuple juif, qu'il aime.

Néanmoins, en ce qui concerne les Cohanim, qui ont été choisis parmi le peuple juif, la Torah emploie la formulation suivante : Hachem a choisi Aharon et ses enfants "parmi les Bné Israël" (mito'h (מִתּוֹךְ) Bné Israël - Tétsavé 28,1), ce qui signifie que, bien que le Cohen ait été choisi parmi tous les autres juifs pour servir dans le Temple, Hachem continue néanmoins d'aimer le reste du peuple juif.

[en ce qui concerne les nations, le mot utilisé (dans la prière) pour "d'entre" (mikol) signifie littéralement "de tous", ce qui implique que Hachem nous a choisis à l'exclusion de toutes les autres nations.
En revanche, en ce qui concerne les Cohanim, le mot que la Torah utilise pour "d'entre" (mito'h) signifie littéralement juste cela, "d'entre", ce qui implique que, bien que les Cohanim aient été choisis parmi le peuple élu, ce choix n'exclut pas le reste du peuple juif du statut d'avoir également été choisi. ]

Le mot pour "d'entre" (mikol) signifie aussi "de". C'est donc par amour pour nous qu'Il a choisi le Cohen pour Le servir dans le Michkan, afin de réaliser l'expiation pour le peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tétsavé 28,5 ]

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=> Le choix des Cohanim n'implique aucun manque d'amour de la part de D. pour le reste du peuple juif.

[en un sens lorsque nous voyons des personnes qui semblent plus proches, aimés de D., que nous, on ne doit pas venir à désespérer, car la réalité est qu'Hachem aime chaque juif. ]

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-> Selon le Zohar (3:147b), le service Divin de tout Cohen qui n'aime pas son prochain juif, la nation juive, est sans valeur.
[naturellement lorsqu'on a une position plus élevée on a tendance à s'enorgueillir (MOI je suis meilleur, plus important), et en ce sens un juif qui est plus élevé doit davantage se travailler sur l'amour d'autrui (développant l'importance des autres à nos yeux, la notion que tout juif est un enfant d'Hachem toujours aimé par Lui et notre position n'est que par leur mérite pour les aider, ...). ]

Impact de nos avérot & mitsvot dans le monde à Venir

+++ Impact de nos avérot & mitsvot dans le monde à Venir :

"Car je suis Hachem votre D. ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car Je suis saint, et vous ne vous souillerez pas par des reptiles qui rampent sur le sol." (Chémini 11,44)

-> Rachi commente : "De même que je suis saint, car je suis Hachem votre D., vous vous sanctifierez vous-mêmes. Sanctifiez-vous en bas, sanctifiez-vous devant Moi pour que Je vous sanctifie en haut et dans le monde à Venir".

Comment Hachem peut-il rendre une personne sainte dans l'autre monde si elle s'est déjà sanctifiée dans ce monde?
La réponse est que dans ce monde, on ne peut sanctifier que son corps, mais pas son âme (néchama).
Nos Sages (guémara Yoma 39b) nous disent : "Celui qui se purifie un peu sera purifié beaucoup".
Lorsqu'une personne accomplit des mitsvot dans ce monde, elle ne se purifie qu'un peu, car les mitsvot accomplies avec le corps physique ne peuvent purifier l'âme que dans une certaine mesure. Cependant, lorsqu'une personne juste atteint l'autre monde, Hachem la récompense pour ses bonnes actions en purifiant "beaucoup" son âme.

L'inverse est également vrai. Rachi (Chémini 11,43) nous dit : "Si vous vous souillez avec des [créatures impures] sur terre, moi aussi je vous souillerai dans l'autre monde et dans l'académie céleste".
Lorsqu'une personne s'imprègne d'impureté dans ce monde, elle souille son corps physique. Cependant, son âme est transcendante et reste pure.
Cependant, bien qu'une âme soit immunisée contre l'impureté dans ce monde, elle est vulnérable à l'impureté dans le monde à Venir. Lorsqu'un fauteur atteint le monde à Venir sans se repentir de ses fautes, Hachem souille son âme en guise de punition pour ses fautes.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Celui qui est plongé dans l'impureté dans ce monde souille son corps, mais son âme reste pure.
Cependant, lorsqu'il atteindra le monde à Venir, Hachem souillera son âme en guise de punition pour ses fautes.
Inversement, celui qui se purifie dans ce monde verra son âme purifiée par Hachem dans le monde à Venir.