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La sainteté inhérente du Shabbath

+ La sainteté inhérente du Shabbath :

"Le 7e jour, Hachem acheva Son travail qu'Il avait fait et Il s'bastint le 7e jour de tout Son travail qu'Il avait fait" (Béréchit 2,2)

-> Rachi commente : "Hachem a déterminé avec précision le moment de début du Shabbath et est entré dans le Shabbath à un cheveu près. (Ainsi,) il semble qu'Il ait achevé [le travail] le jour même du Shabbath".

-> Le Maharal (Gour Aryé) commente :
Hachem n'a pas interrompu le travail de la Création au début du Shabbath parce qu'il était achevé, mais plutôt en raison de la sainteté inhérente au Shabbath. Sinon, le travail de la Création aurait continué pendant 7 jours, comme l'indique Rachi : "Hachem a doublé le travail le 6e jour ; le travail qui aurait dû être achevé le Shabbath a été fait à la place le 6e jour".

La sainteté du Shabbath n'est pas due à l'achèvement du travail de la Création en 6 jours.
Au contraire, Hachem a achevé le travail de la Création en six jours en raison de la sainteté du Shabbath.
Cette sainteté peut être démontrée par le midrach (Béréchit rabba 7,7), qui affirme que les chédim (démons) ont été créés le vendredi mais n'ont pas été achevés en raison de l'arrivée du Shabbath.
Cela implique que la Création n'était pas terminée à la fin du 6e jour, mais qu'Hachem a néanmoins cessé Son travail en raison de la sainteté du Shabbath.
Bien sûr, Hachem aurait pu achever le travail de la Création avant l'apparition du Shabbath, mais Il a délibérément laissé une partie du monde incomplète pour démontrer la sainteté du Shabbath.

Le jour du Shabbath est intrinsèquement saint parce qu'il s'agit du 7e jour de la semaine, et que le chiffre sept correspond à l'esprit. Le monde physique est composé de 6 dimensions : le haut, le bas, le nord, le sud, l'est et l'ouest. La septième dimension, spirituelle, est située au centre.
Les six premières dimensions occupent de l'espace car elles sont physiques, mais la septième dimension est spirituelle car le centre n'occupe pas d'espace.
De même, les six premiers jours de la semaine correspondent aux six dimensions physiques/matérielles du monde, et le septième jour, Shabbath, correspond à la septième dimension spirituelle au centre.

La septième dimension est toujours au milieu, et Shabbath est également considéré comme le jour du milieu de la semaine, bien qu'il soit le dernier jour de la création. Comment cela se fait-il?
Nos Sages font référence aux quatrième, cinquième et sixième jours de la semaine comme étant les trois jours précédant Shabbath, et aux premier, deuxième et troisième jours comme étant les trois jours suivant Shabbath. Cette perspective place le Shabbath au milieu de la semaine.
Le corps fait également allusion à ce concept, en y ajoutant une autre dimension.
Tout comme le cœur, qui se trouve au milieu du corps, apporte la vie à l'être tout entier, le jour du Shabbath n'est pas seulement le cœur spirituel de la semaine, il apporte en fait la bénédiction et la sainteté à toute la semaine.

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=> Le Shabbath, en tant que 7e jour de la semaine, est intrinsèquement saint. La sainteté du Shabbath n'est pas due au fait qu'Hachem a achevé l'œuvre de la création le 7e jour, mais plutôt au fait qu'Hachem a achevé l'œuvre de la création le 7e jour en raison de la sainteté du Shabbath.

"Le roi d'Égypte mourut et les Bné Israël gémirent" (Chémot 2,23)

-> Pharaon décréta de lourds décrets sur Israël et l'un des plus redoutables est d'emmurer un enfant à la place d'une brique manquante. Ce malheur a conduit même Moché à interroger Hachem quant à Sa façon d'agir. Il lui dit : comment est-ce possible d'emmurer des enfants?
Moché dit à Hachem : "Tu as occasionné du mal à ce peuple", car on place leurs enfants dans le mur s'ils ne fournissent pas assez de briques! (Rachi - guémara Sanhédrin 101b)

La réponse de Hachem est effrayante : Il dit: ils sont comme des ronces périssables, Je sais que s'ils restent en vie, ils seront de véritables impies (Rachi Id.). Mieux vaut qu'ils meurent maintenant avant de devenir réchaïm.

-> Le Arizal explique que toutes les âmes de la génération du déluge, du Dor Hapalaga (génération de la dispersion), de la génération d'Enoch et des habitants de Sodome, qui devaient s'amender descendirent en Égypte.
Ceux qui fautèrent dans le déluge furent jetés dans l'eau et ceux qui fautèrent dans la construction de la tour furent encastrés dans le mur.

Hachem continue : "Si tu veux, retire un enfant du mur" (Rachi id).
C'est que fit Moché, il retira Mikha (voir guémara Sanhédrin 101b).
[ce dernier est sorti d'Egypte en dérobant une plaque d'argent du cercueil de Yossef, dans l'idée de venir en terre sainte et d'ériger une maison d'idolatrie. ]

Les briques de Kora’h

+ Les briques de Kora'h :

-> Le rav Eliyahou haCohen d'Izmir (ans son livre Éné Haéda) rapporte un midrach au nom de Rav Chmouël Tarmichi : au début de l'esclavage en Égypte, Pharaon demanda aux enfants d'Israël de fabriquer des briques durant une journée. Il voulait savoir combien chacun était capable de produire par jour, pour déterminer le quota à exiger de chacun d'eux au début de l'esclavage.
Kora'h, qui avait compris ce que Pharaon tramait, produisit une seule brique durant toute la journée...

Comment est-ce possible puisque la tribu de Lévi ne fut pas asservie en Égypte ?

Dans le livre Midrach Rabbi David Hanaguid (petit-fils du Rambam), l'auteur écrit : nos Sages nous enseignent que la tribu de Lévi ne travailla pas ni ne fabriqua de pierres. Ils n'écoutèrent pas Pharaon et préférèrent étudier la Torah et accomplir les mitsvot. Personne ne désirait travailler sauf Kora'h. Kora'h porta et fabriqua une seule pierre.
Il se sentit obligé d'apporter une brique avant de sortir d'Egypte, à cause de son désir âpre du gain et de ses envies matérielles. Il ne se suffisait pas de ce qu'il avait, comme il est écrit : "Qui aime l'argent n'est jamais rassasié d'argent" (Vayikra 5,9).

Le Éné Haéda continue: les Égyptiens demandèrent à Kora'h : comment es-tu parvenu à ne fabriquer qu'une seule brique ? Il expliqua qu'il avait enjolivé et taillé la pierre en l'honneur du roi. Finalement, les Égyptiens imposèrent à chaque Hébreu le double du quota de briques qu'il avait réalisé le premier jour. Lorsque les Hébreux durent doubler leur production de briques, Kora'h, qui n'en avait produit qu'une, ne fut pas du tout asservi.
Que fit-il ?

Chaque jour, lui et sa famille fabriquaient des pierres, à leur rythme et les conservaient jusqu'à ce que leur nombre devînt respectable.
Lorsque Pharaon décréta : "La paille ne vous sera point donnée et vous fournirez la même quantité de briques" (Chémot 5,18), les enfants d'Israël furent obligés de fournir le même nombre de briques sans la paille, sans quoi leurs enfants étaient emmurés à la place de la brique manquante.
Ils se rendaient donc chez Kora'h pour acheter des briques. Ce dernier les vendait à un prix si exorbitant que celui qui venait devait lui céder toutes ses richesses pour sauver ses enfants et leur éviter d'être emmurés dans la construction. C'est ainsi que Kora'h spolia l'argent du peuple d'Israël de la même manière que les hommes de la génération du déluge volaient leur prochain. Les « volés » réagissaient par des flots de paroles injurieuses. Quand Kora'h s'empara des biens du peuple d'Israël, les victimes l'injurièrent à cause de leur extrême détresse.

C'est la raison pour laquelle Rabbi Yéhochoua ben Lévi (midrach Béréchit rabba 26,7) dit : la discorde est difficile comme celle de la génération du déluge, car la faute était similaire et la punition aussi, les petits enfants furent punis de mort comme les adultes.

Sarah – A son mariage une femme naît de nouveau

+ Sarah - A son mariage une femme naît de nouveau :

"Avram et Na'hor se prirent des épouses ; le nom de l'épouse d'Avram était Saraï et le nom de l'épouse de Na'hor était Milka, fille de 'Haran, père de Milka et père de Yiska" (Noa'h 11,29)

-> Rachi commente : "Yiska était un autre nom pour Saraï, qui faisait allusion à la capacité de prophétie de Saraï".
Pourquoi Saraï avait-elle 2 noms?
La réponse est que le nom de Yiska était son nom de naissance, et que le nom de Saraï lui a été donné lorsqu'elle a épousé Avram.
Yiska était un nom de naissance approprié pour Saraï, car sa capacité de prophétie était innée (et non une conséquence de son mariage avec Avraham). En effet, elle était un plus grand prophète qu'Avraham, puisque nous constatons qu'Hachem a ordonné à Avraham d'écouter tout ce que Sarah disait (Vayéra 21,12).

Yiska a reçu un nouveau nom lors de son mariage avec Avram, car lorsqu'une femme se marie, elle est considérée comme si elle naissait de nouveau.
La guémara (Sotah 12a) déclare : "Quiconque épouse une femme léchem chamayim (pour faire la volonté d'Hachem) est considéré comme l'ayant mise au monde" , car une femme non mariée est spirituellement incomplète, et son mari l'amène à l'achèvement spirituel.
Cependant, un mari n'a la capacité d'achever (rendre compète) sa femme que s'il l'épouse pour le Ciel (léchem chamayim). En revanche, s'il l'a épousée pour sa beauté, il est lui-même spirituellement dépourvu et donc incapable de l'achever spirituellement.
Avram n'a certainement pas épousé Saraï pour sa beauté, il n'en a eu conscience que longtemps après son mariage (Rachi - Lé'ha Lé'ha 12,11). Parce qu'il l'a épousée léchem chamayim, il était capable de l'amener à l'accomplissement spirituel.

Le nom de Saraï, qui signifie princesse, lui convenait parfaitement après son mariage avec Avram, car ce dernier était un roi.
Le midrach (Bamidbar rabba 15,14) nous dit : "Toutes les nations se réunirent et installèrent Avraham comme roi sur elles".
Comme la guémara enseigne qu'Avram est considéré comme l'ayant mise au monde, sa royauté lui a conféré le statut de princesse.
[Maharal - Gour Aryé ]

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=> Le nom de naissance de Saraï était Yiska, ce qui faisait allusion à sa capacité innée de prophétie.
Lorsqu'elle épousa Avraham, elle est née de nouveau, car celui qui se marie léchem chamayim est considéré comme ayant donné naissance à sa femme.
Lors de sa renaissance, elle reçut le nom de Saraï, qui fut plus tard changé en Sarah.

Celui qui ne révise pas oubliera ce qu’il a étudié

+++ Celui qui ne révise pas oubliera ce qu'il a étudié :

"Le maître échanson ne se souvint pas de Yossef, et il l'oublia" (Vayéchev 40,23)

-> Le séfer Likouté Maharam Shick dit que ce verset fait allusion à l'importance de réviser son étude.
La Torah est comparée au vin et au lait (ex : "dvach vé'halav ta'hat léchoné'h" - Chir haChirim 4:11).
Le "maître échanson" fait donc référence à la Torah.

Le verset dit que si l'on ne fait pas des efforts pour pouvoir se souvenir de ce que l'on a étudié, et que l'on est plutôt "Yossef", c'est-à-dire que l'on essaie d'y ajouter quelque chose (léhossif) [sans prendre le temps de revoir ce que l'on a pu étudier], alors on oubliera ce que l'on a étudié.
Mais si l'on révise, on se souviendra de ce que l'on a étudié.

Le Maharam Shick lui-même était réputé pour son énorme 'hazara (répéter ce qu'il a appris).
Il revoyait ce qu'il avait étudié des centaines de fois. Mais lorsqu'il était vieux, il disait : "Si j'avais su quand j'étais jeune à quel point la 'hazara est importante, j'aurais étudié moins de choses et j'aurais révisé plus!"

Le timing de l’épreuve de la Akéda

+ Le timing de l’épreuve de la Akéda :

"C'est après ces événements (lit. ces paroles) que Hachem mit Avraham à l'épreuve" (Vayéra 22,1)

-> La guémara (Sanhédrin 89b) dit que "après ces paroles" (a'haré adévarim) se réfère aux paroles du Satan. Le Satan a protesté contre le fait qu'Avraham a fait une fête pour célébrer le fait qu'Its'hak a eu deux ans et a été sevré (v.21,8).
Le Satan accuse Avraham de ne pas avoir offert un animal ou un oiseau en sacrifice à Hachem pendant toute la durée de la fête.
Hachem répondit à l'affirmation du Satan en disant que même si toute la fête avait été organisée en l'honneur d'Itsh'ak, si je demandais à Avraham d'offrir Itsh'ak en offrande, il le ferait sur-le-champ. Après cet échange (ces paroles), Avraham a en effet été mis à l'épreuve en devant offrir Itsh'ak comme korban (sacrifice).

Le Zéra Chimchon demande : Itsh'ak avait 37 ans au moment de la Akéda, si cette conversation a eu lieu juste après la fête mentionnée ci-dessus qui a eu lieu lorsque Itsh'ak avait 2 ans, pourquoi l'épreuve de la Akéda a-t-elle été repoussée si longtemps?
Et si le Satan n'a porté cette accusation contre Avraham que lorsque Itsh'ak était plus âgé, pourquoi le Satan a-t-il attendu si longtemps pour le faire?

Le Zéra Chimchon répond que la guémara (Sota 2a) enseigne que 40 jours avant la formation d'un enfant, une voix céleste proclame : "La fille d'untel (se mariera) avec untel".
Les Tossafot écrivent que cette voix céleste fait cette proclamation avant la création du garçon, peu importe que la fille soit déjà née ou non.

D'après cela, avant la naissance d'Its'hak, l'annonce de la personne qu'il allait épouser a été faite. Une fois qu'elle a été faite et qu'elle a été connue dans les cieux, il est très probable qu'Avraham ait été au courant de cette annonce.
Si c'est le cas, les gens diront qu'il était très facile pour Avraham de passer le test d'offrir Its'hak comme korban puisqu'il savait qu'il n'aurait pas au final à terminer de tuer Its'hak, étant donné qu'il y avait déjà une proclamation céleste selon laquelle Its'hak se marierait. Il est évident qu'il ne mourrait pas.

Plus le test était proche de la naissance d'Its'hak, plus il semblait facile pour Avraham de réussir le test.
Plus Avraham était éloigné du moment où l'on a proclamé la femme destinée à son fils Its'hak, plus l'épreuve était davantage difficile, car Avraham savait que la fille de Bétouel n'était pas encore née et qu'il y avait une place pour le doute.
L'année où Its'hak atteignit ses 37 ans fut l'année de la naissance de Rivka. Par conséquent, c'était le dernier moment où Hachem a pu tester Avraham avant la naissance de Rivka (puisqu'à la seconde où elle est née, Avraham en aurait conscience), et cela était lorsque Its'hak avait 37 ans.
C'est à ce moment-là que l'épreuve de la Akéda serait la plus difficile pour Avraham, car les choses ont peut-être été changé depuis la proclamation initiale au Ciel et peut-être qu'en effet Its'hak serait tué sur l'autel de la Akéda puisque, à ce moment-là, sa femme n'était pas encore née.

La preuve en est qu'immédiatement après la Akéda (Vayéra 22,20), Avraham est informé de la naissance de Rivka.

Le Zéra Chimchon ajoute que le fait que Its'hak avait précisément 37 ans à l'époque a également son importance. Il explique que depuis le début de la Torah, Hachem est appelé Elokim, ce qui fait référence à l'Attribut de jugement strict d'Hachem.
La première fois que le nom יהוה apparaît, c'est dans le verset (Béréchit 2,4) : "le jour où Hachem, D., créa le ciel et la terre" (béyom assot Hachem Elokim érets véchamayim - בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים). Ici, Hachem est appelé יהוה, ce qui fait référence à l'attribut de miséricorde d'Hachem. Le nom יהוה précède le nom Elokim, ce qui indique que la miséricorde d'Hachem atténue la sévérité du jugement.
C'est la 37e fois qu'Hachem est mentionné dans la Torah. C'est précisément ici qu'apparaît l'Attribut de la miséricorde d'Hachem. Cela reflète l'âge auquel Its'hak a été offert par la Akéda, car grâce au mérite de la Akéda, l'Attribut de jugement strict d'Hachem a été atténué, et le mérite de cette grande action a défendu le peuple juif de l'Attribut de jugement à travers les âges.

Les enfants de Noa’h ont-ils été sauvés grâce à son mérite?

+ Les enfants de Noa'h ont-ils été sauvés grâce à son mérite? :

"Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Ce sont les enfants de Noa'h, un homme juste et parfait" (Noa'h 6,8-9).

-> La paracha précédente (Béréchit) se termine par l'affirmation de la Torah selon laquelle Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem et que c'est grâce à cela qu'il a été sauvé du déluge.

Le Zéra Chimchon demande qu'étant donné que les enfants de Noa'h ont également été sauvés, il semblerait qu'ils aient aussi trouvé grâce aux yeux d'Hachem.
Si c'est le cas, le verset aurait dû dire : "Et Noa'h, et ses enfants, ont trouvé grâce aux yeux d'Hachem" ?

Le Zéra Chimchon propose les deux explications suivantes.

1°/ Avant le déluge, il fallait avoir 100 ans pour être puni pour ses actes. Avant cet âge, une personne était considérée comme "mineure" et n'était pas punie pour ses mauvaises actions.
Pourtant, nous constatons que toutes les personnes, même celles âgées de moins de 100 ans, ont péri dans le déluge. Seuls les enfants de Noa'h ont été sauvés. Il est évident que cela n'a été possible qu'en raison du mérite de leur père, Noa'h, qui était juste. Par conséquent, ils ne sont pas inclus dans le verset et seul Noa'h est mentionné puisque c'est grâce à son mérite que ses enfants ont été sauvés.

2°/ Le Zéra Chimchon propose une autre possibilité.
Les enfants de Noa'h ont en fait été sauvés par leur propre mérite, puisque la guémara (Béra'hot 48b) dit : "On peut reconnaître un jeune arbre bien enraciné aux premiers stades de sa croissance". La guémara
utilise comme une allégorie des jeunes enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de la responsabilité, mais dont on peut déceler, par leurs actions, la direction dans laquelle ils se dirigent généralement.
Il en va de même pour les enfants de Noa'h, même s'ils n'étaient pas encore responsables et donc punissables pour leurs actions, leur tendance à être bons était claire.
En revanche, les enfants du reste des habitants de la terre ont montré de mauvaises tendances et ont donc été éradiqués.

Cependant, le fait que les enfants de Noa'h aient été justes est dû, en grande partie, au fait qu'en tant que père, les actions de Noa'h ont guidé et éclairé le bon chemin pour eux. C'est la raison pour laquelle le verset mentionne uniquement que Noa'h a trouvé grâce aux yeux d'Hachem, car même si ses enfants étaient également justes, cela était dû grâce à la droiture de Noa'h.

Le Zéra Chimchon utilise cette explication pour attribuer une compréhension plus profonde au commentaire de Rachi au début de la paracha.
La paracha commence par dire : "Voici les enfants de Noa'h", puis énumère les bonnes actions de Noa'h.
Rachi explique que les véritables enfants d'un tsadik sont ses bonnes actions.
C'est pourquoi la Torah mentionne les bonnes actions de Noa'h après avoir dit : "Ce sont les enfants de Noa'h".

Le Zéra Chimchon interprète ces mots de Rachi comme une leçon d'éducation des enfants ('hinoukh), le tsadik élève des enfants justes (tsadikim) non pas en prêchant les bonnes actions, mais plutôt en servant d'exemple vivant.
Par conséquent, "les vrais enfants d'un tsadik sont ses bonnes actions" signifie que les enfants d'un tsadik grandissent pour devenir justes en voyant les bonnes actions de leur père par l'exemple.

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=> Le mérite d’un individu juste protège ses enfants.
Les enfants grandissent pour devenir des personnes justes en voyant un exemple vivant de droiture chez leurs parents.

Hachem dit à Avraham : " Pars pour toi, ... de la maison de ton père, ... " (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le midrach (Béréchit rabba 39,7) commente ce verset :
"Qu'est-il dit plus haut? 'Et Téra'h mourut'. Lorsque Hachem ordonna à Avraham de quitter la maison de son père (Téra'h), Avraham craignit qu'en faisant cela, et en laissant ainsi son vieux père se débrouiller seul, il ne crée une agitation et ne cause un 'hilloul Hachem. Pour apaiser les craintes d'Avraham, Hachem lui dit : "Je t'exempte de la mitsva de Kiboud Av (honorer son père). Cependant, je ne dispense pas les autres [juifs] d'honorer leurs pères. Non seulement cela, mais ton père mourra avant que tu ne partes et un 'hilloul Hachem sera évité. C'est la raison pour laquelle le commandement de 'Lé'h Lé'ha' est précédé du verset qui nous dit que Téra'h est mort".

-> Le Zéra Chimchon pose les questions suivantes sur ce midrach.
Tout d'abord, étant donné que Téra'h, le père d'Avraham, était un idolâtre, Avraham n'était pas obligé de le respecter. Pourquoi alors Hachem a-t-il dû "l'exempter" de Kiboud Av?
Deuxièmement, si l'on calcule les années, on s'aperçoit que Téra'h est mort de nombreuses années après l'épreuve de 'Lé'h Lé'ha' d'Avraham. Avraham est né lorsque Téra'h avait 70 ans. Téra'h a vécu jusqu'à l'âge de 205 ans. Avraham avait 75 ans lorsque Hachem lui a demandé de quitter son lieu de naissance. Cela signifie que Téra'h avait 145 ans lorsqu'Avraham reçut l'ordre de le quitter. Tera'h vécut encore 60 ans après cela. Comment le midrach peut-il alors affirmer que Téra'h est mort avant le départ d'Avraham?

Le Zéra Chimchon explique qu'à ce moment-là, Téra'h avait déjà commencé à reconnaître ses erreurs et à faire téchouva pour son passé d'idolâtre (avoda zara). Pour cette raison, Avraham avait peur de le quitter, de crainte qu'il ne retourne à ses anciennes habitudes, ce qui constituerait un grand 'hilloul Hachem.
Cependant, selon Tossafot (Baba Kama 7b), la brit ben Habétarim (l'Alliance entre Avraham et Hachem) a eu lieu 5 ans avant l'épreuve de 'Lé'h Lé'ha', et Hachem avait alors informé Avraham que son père se repentirait entièrement (voir Rachi - Lé'h Lé'ha 15,15).
En se référant à cette prophétie, Hachem informa Avraham qu'il ne devait pas avoir peur, car finalement, Téra'h se repentirait entièrement et ne reviendrait pas à ses anciennes habitudes, ce qui éviterait le 'hilloul Hachem.

C'est ce qu'Hachem a voulu dire lorsqu'Il a déclaré : "Je t'exempte de la mitsva de Kiboud Av, mais je n'exempte pas d'autres personnes d'honorer leurs pères". D'autres personnes dont les pères sont des fauteurs en train de se repentir ne sont pas autorisées à quitter le chevet de leur père, car en faisant cela, elles pourraient permettre à leurs pères de revenir à leurs anciennes habitudes.
Hachem dit à Avraham qu'il est différent puisque cela ne se produira pas dans son cas et que Téra'h finira par faire une téchouva complète et ne retournera pas à ses anciennes habitudes.

En d'autres termes, bien que Téra'h ait commencé le processus de téchouva et qu'Avraham soit maintenant obligé de le respecter puisqu'il n'est plus un idolâtre, Hachem dit à Avraham que quitter son père à ce stade n'est pas une violation du Kiboud Av puisque Téra'h est assez fort par lui-même et ne retournera pas à ses anciennes habitudes et qu'aucun 'hilloul Hachem ne résultera de la décision d'Avraham de le quitter.

Pour expliquer comment le midrach peut dire que Téra'h est mort avant qu'Avraham ne parte pour la terre d'Israël (puis Kéna'an), le Zéra Chimshon explique cela de manière non littérale, sur la base d'un concept mentionné dans le Zohar.
Le Zohar (Nasso 135b) dit que toute personne qui passe d'un statut supérieur à un statut inférieur peut être considérée comme morte. Dans ce cas, avant que Téra'h ne fasse téchouva, il était un riche marchand d'idoles.
Cependant, après qu'Avraham ait été sauvé de la fournaise, qui était censée être une punition pour ne pas avoir cru aux idoles, les affaires de son père ont beaucoup souffert, car la croyance des gens dans les idoles s'est considérablement affaiblie. [ de plus, Téra'h lui-même avait commencé à se repentir de son culte des idoles et avait probablement quitté l'entreprise, n'étant plus un homme riche aux affaires florissantes] . C'est pour cette raison que la Torah le considère comme mort.

En d'autres termes, " et Téra'h mourut ", ce qui, selon le Zéra Chimchon, signifie maintenant que Téra'h avait commencé à se séparer du culte des idoles, ce qui permit à Avraham de le quitter sans craindre qu'il ne revienne à ses anciennes habitudes.

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=> Si Abraham n'avait pas été rassuré par Hachem sur le fait que son père Téra'h, qui venait de commencer à se repentir de ses pratiques idolâtres, ne reviendrait plus jamais à ses anciennes habitudes, Abraham n'aurait pas été en mesure de le quitter. Il aurait dû rester à ses côtés pour l'aider à faire téchouva.

+ Parallèles entre Pessa'h & bénédictions d'Its'hak :

"Va je te prie, vers le menu bétail et prends-moi de là 2 beaux chevreaux et j'en ferai des mets pour ton père comme il aime" (Toldot 27,9)

-> Rachi cite l'explication de Pirké déRabbi Eliezer selon laquelle les deux chevreaux servis à Its'hak n'étaient pas son plat habituel ; au contraire, cette nuit-là était celle de Pessa'h et ils représentaient les offrandes (korbanot) de Pessa'h et de 'Haguiga.
Dans cet esprit, le Imré Emet souligne un certain nombre de parallèles entre l'épisode qui suit et celui de la nuit de la sortie d'Egypte.

L'un d'eux est la description faite par le midrach (Chémot rabba 19,5) de la manière dont, pour inciter de nombreux juifs récalcitrants à se circoncire, Hachem a demandé aux vents du Gan Eden de faire circuler parmi eux le parfum de l'offrande de Pessah.
De même, nous trouvons Its'hak s'exclamant que le parfum de Yaakov rappelait le Gan Eden (Toldot 27,27).

Un autre exemple est que les matsot que les juifs ont emportés hors d'Égypte avaient la saveur de la manne (Kidouchin 38a). Cela signifie sans doute que l'on pouvait y goûter toute la gamme des saveurs (elle avait le goût de ce qu'on pensait), tout comme dans le manne (voir Yoma 75a).
Sur les paroles de Its'hak à Essav: "J’ai mangé de tout avant ton arrivée" , Rachi (Toldot 27,33) commente : "tous les goûts que je voulais y trouver en mangeant, je les ai trouvés".

Enfin, la nuit du Seder est une occasion unique pour le Bien d'arracher le contrôle au Mal.
C'est ce à quoi fait allusion notre réponse au fils racha dans la Haggada : "li vélo lo" (Hachem a fait ces miracles pour moi, pas pour lui), qu'il n'a aucun rôle à jouer dans la sortie d'Egypte.
C'est donc cette nuit en particulier qui a été le moment propice pour Yaakov de déjouer Essav et de s'emparer de ses bénédictions.

Don de la Torah – les anges tirent leur pouvoir de l’avoda des juifs

+ Don de la Torah - les anges tirent leur pouvoir de l'avoda des juifs :

-> Le rav Barou'h de Mézhibozh nous donne une idée de l'immense influence des Juifs dans les mondes Supérieurs :
Selon la guémara (Shabbath 88b) : "À chaque parole qui sortait de la bouche d'Hachem, le peuple juif reculait de peur de 12 mil, et les anges l'aidaient à retourner vers la montagne (de Sinaï), comme il est dit : "Les armées des anges yidodoun, ne lisez pas le mot comme yidodoun, mais plutôt yédadoun", ils les aidaient à marcher."

Et rav de Mézhibozh s'écria : Comment les anges osent-ils toucher les corps sacrés du peuple juif?
Il répondit : la sainteté des anges provient de ce qu'ils s'alimentent en énergie des juifs. Ainsi au moment du don de la Torah, lorsque les juifs reculèrent (leur âme les quittant entendant les Commandements d'Hachem), les anges perdirent leur pouvoir, c'est pourquoi ils aidèrent les juifs à revenir à leur niveau antérieur, afin que les anges puissent recevoir leurs pouvoirs d'eux.
[en un sens, lorsque nous accomplissons une mitsva, nous donnons de la force à Hachem Lui-même, comme nous disons dans nos prières du matin : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,3). A plus forte raison, les créatures célestes sont dépendants et alimentés par les juifs.
Au don de la Torah, non seulement Hachem s'est dévoilé pleinement à nous (avec Son amour pour nous), mais on a pu prendre conscience d'à quel point chaque juif importe les mondes Supérieurs, dont les anges. ]

Quand on réalise à quel point les anges d'en-Haut dépendent de nos actions, toute notre attitude change ; on court avec enthousiasme accomplir les mitsvot d'Hachem de la manière la plus parfaite possible.

[dvar Torah du rav David Abou'hatséra ]