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"Et tu sauras dans ton coeur que, tel un père qui châtie son fils, Hachem ton D. te châtie" (Ekev 8,5)

-> Le Smag (סמ"ג - mitsva 17) écrit à ce sujet :
"C'est un commandement positif d'accepter le jugement Divin pour tout ce qui arrive, comme il est dit : "Et tu sauras dans ton coeur que, tel un père qui châtie son fils, Hachem ton D. te châtie."
J'ai expliqué ce commandement à de nombreuses personnes ... : si les vicissitudes de l'existence accablent un homme, c'est un commandement positif de penser en son coeur que sa situation a été bouleversée pour son bien".

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz a enseigné cela dans un cours :
"Quand les choses ne vont pas bien ... c'est un commandement positif de croire que la souffrance est dans notre intérêt ... Accepter la souffrance avec amour est la principale source de réussite d'une personne dans ce monde".

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-> "Un homme est tenu de bénir sur le mal de la même manière qu'il bénit sur le bien" (Béra'hot 54a)

-> Rabbi Barou'h de Mézibou'h explique que les mots " 'hassadim tovim" à la fin du Birkat hamazon, sont une demande à Hachem de nous accorder des bontés qui nous soient douces.
[d'une façon identique, nous disons : "chana tova oumétouka" = donne nous de bonnes choses, mais en plus qui soient douces.
En effet, ce qui nous paraît bien ou mal, tout est en réalité une bonne choses. Nous demandons à Hachem de nous envoyer une bonne chose qui nous apparaisse clairement agréable sur le moment.]

Le Baal Chem Tov se tournait vers Hachem et disait : "Je sais que le mal est pour mon bien. Si seulement tu pouvais convertir le mal en bien visible et lui permettre d'effacer nos péchés."

-> La rabbanite Feldbrand enseigne : il y a la bonté qui est visible, lorsque Hachem nous bénit avec une bonne santé, de la prospérité, et de la satisfaction dans la vie.
Mais il y a un autre type de bonté, qui n'en est pas moins pour notre bien. C'est comparable à un traitement désagréable pour soigner une maladie ou à une intervention chirurgicale douloureuse mais salvatrice. Connaissant son but, le patient est reconnaissant envers le chirurgien, bien que l'expérience ait été tortueuse.

-> Le rav Rubinstein rapporte que lorsqu'un Mr Falk est arrivé à Buchenwald, il s'est dit : "Je ne sais pas pourquoi Hachem m'a mis ici, mais c'est mon travail de continuer à être juif ici, de la même façon que cela pourrait l'être partout ailleurs".
Avec cette attitude, il a pu aider de nombreuses personnes.

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-> Le rav Ben Tsion Abba Chaoul a enduré de grandes douleurs lors de ses traitements médicaux, son visage a toujours reflété le contentement et l'harmonie intérieure. Les médecins ne pouvaient pas comprendre comment leur patient ne réagissait pas à sa douleur atroce.
Rav Ben Tsion a expliqué : "Selon divers opinions (Smag, Samak, Yéréïm), c'est une mitsva d'accepter les souffrances avec amour, sachant qu'elles sont pour notre bénéfice.
De plus, la mitsva d'aimer Hachem "bé'hol méodé'ha" (avec toutes tes ressources), c'est l'aimer en toutes circonstances, y compris celles-ci.

Quand quelqu'un est venu rendre visite au rav Ben Tsion Abba Shaoul à l'hôpital, à un moment où la souffrance lui était particulièrement aiguë, il lui a demandé : "Comment se sent le rav?"
Il a répondu : "Barou'h Hachem, bien!"
Le visiteur a été surpris : "Vraiment?"
Le rav a dit : "Bien sûr! Le verset dit clairement : "Rendez grâce à Hachem, car Il est bon". Lorsque vous savez que tout dans ce monde est une expression de sa compassion/miséricorde, alors vous comprenez que tout est bon".

La force de reconnaître : « j’ai fauté »

+ La force de reconnaître : "j'ai fauté" :

"Bilaam dit à l'ange d'Hachem : j'ai péché" (Balak 22,34)

-> Il ressort de ce passage de la Torah une preuve établie que celui qui confesse ses fautes même s'il n'est pas sincère, sera épargné des souffrances et des accusations. Comme cela est rapporté dans le midrach (Bamidbar rabba 20,13) sur : "Bilaam dit à l'ange d'Hachem : j'ai péché". Bilaam était un grand racha dénué de bonnes actions et savait parfaitement que face au repentir, la punition ne peut se tenir.
Tout celui qui a péché et qui dit : "j'ai péché", ôte la permission à l'ange de le frapper.

Pour appuyer cet enseignement du midrach, voici ce qui est écrit dans le Zohar haKadoch : "Un homme doit devancer le Satan en exprimant ses fautes ce qui empêchera ce dernier de porter des accusations contre lui" (Zohar ח"ג רלא).
Ce tut le cas de Bilaam dont la confession était uniquement motivée par la crainte du châtiment et non par un quelconque repentir.
=> S'il en est ainsi concernant un racha, à plus forte raison pour le juif qui est le fils bien-aimé du Créateur et qui lorsqu'il exprime juste ses fautes, même s'il ne ressent pas encore la force du repentir sincère le bouleverser, se crée indéniablement un bouclier qui le préserve des souffrances et des accusateurs.

Les étincelles d'âmes de Moché se déploient dans tous les tsadikim de toutes les générations.
[Tikouné Zohar 69,114a]

Nous remarquons que les 2 mots : "bémidbar Sinaï" (dans le désert du Sinaï - בְּמִדְבַּר סִינַי - Bamidbar 1,1) ont une valeur numérique de 378, équivalente à celle du mot : "béShalom" (dans la paix - בשלום), afin de nous enseigner que pour mériter la Torah, l'homme doit être en paix avec son prochain, dans l'amour et la solidarité.
[Imré Noam]

"(toutes les malédictions t’arriveront) parce que tu n’auras pas servi Hachem ton D. avec joie et contentement de coeur" (Ki Tavo 28,47)

-> Le rav ‘Haïm de Volozhin explique la raison de la juxtaposition de ce verset avec le suivant : "Tu serviras ton ennemi" :
"Hachem affirme : un tel service d’Hachem qui ne provient pas de la joie et du contentement est décrit comme "tu serviras ton ennemi" (le yétser ara), et non ton Créateur.
Car, il ne faut servir Hachem que dans la joie et le contentement du coeur (ainsi, une telle personne serait châtiée, mesure pour mesure, de devoir servir ses ennemis)."

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+ Elloul : joie & crainte d'Hachem

-> Au mois d'Elloul, nous avons un devoir de nous renforcer dans la crainte de D. (ex: en s'imaginant réellement notre jugement à Roch Hachana où rien ne pourra être caché [aucune pensée, aucune vision, acte, ...], à quel point nous devrons rendre des comptes et à quel point toute notre vie à venir dépendra de ce jugement!).
Par contre, il est absolument hors de question de céder pour autant à la tristesse et on doit la bannir de notre coeur.

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Un verset nous enseigne d’ailleurs explicitement ce devoir d’être joyeux pendant le mois d’Elloul.
En effet, il est écrit : "Que les cieux se réjouissent, que la terre soit remplie d’allégresse, que la mer gronde avec son contenu! Que les champs exultent avec tout ce qu’ils contiennent, que les arbres de la forêt résonnent joyeusement à l’approche d’Hachem. Car Il vient, Il vient pour juger la terre" (Téhilim 96,11-13).
Cela montre bien qu’avant le moment du jugement, le monde entier réside dans la joie, ce qui pour nous est une leçon : combien devons-nous être joyeux durant le mois d’Elloul qui est situé avant celui de Tichri.

Lorsque l’on demanda à rav Yaakov Kazlik quel était le devoir d’un juif pendant le mois d’Elloul, il répondit : "Nous devons nous réjouir immensément d’avoir piégé le ‘voleur’ (à savoir le yétser ara)! "
Ajoutons nous aussi à ses paroles : "Même si nous ne l’avons pas encore piégé et qu’il n’a pas encore été livré dans nos mains, cependant, grâce à la joie, nous parviendrons à le vaincre!"

Le fait qu’il nous faille veiller à ne pas gaspiller un seul instant de cette période ne s’oppose en rien à la joie que nous devons ressentir. Cela ressemble à une mère qui, remplie de compassion à chaque instant pour son fils bien-aimé, s’inquiète de tout ce qui pourrait lui arriver (chutes, blessures, ...).
Il est évident qu’elle n’en serait pas triste pour autant. Au contraire, c’est précisément l’amour qu’elle porte à son fils qui la pousse à s’inquiéter de son bien-être et à veiller sur lui par-dessus tout.
Il en est de même de ces jours-ci : c’est justement parce qu’ils sont si importants que nous sommes tenus d’en utiliser chaque instant à bon escient. Mais loin de nous d’être triste pour autant!

L’unité & la venue du machia’h

"Vous vous tenez debout aujourd’hui tous ensembles, devant Hachem votre D. : vos chefs de Tribus, vos anciens, vos agents, chaque citoyen d’Israël" (Nitsavim 29,9)

-> Le Midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 940) commente :
"‘Vous vous tenez debout’. Quand? Lorsque vous formez ‘aujourd’hui tous ensembles’ un seul groupe (agouda a'hat ). Ainsi, trouvons-nous qu’Israël n’est délivré que lorsqu’il ne forme qu’un seul groupe ...
Même si J’ai placé pour vous des chefs [de Tribu], des juges et des agents, tous sont identiques devant Moi, comme il est dit : ‘chaque citoyen d’Israël’...
Autre explication: Vous tous êtes garants l’un envers l’autre."

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+ L'unité & la venue du machia'h :

-> Yaakov dit à ses enfants : "Vous ne devez former qu'une seule assemblée".
Si les Bné Israël deviennent une seule unité, alors préparez-vous à la guéoula.
[midrach Béréchit rabba 98,2 - sur Vayé'hi 49,1]

-> "Vous vous tenez debout aujourd'hui, vous tous" (Nitsavim 29,9)
Quand? Quand vous êtes tous unis et ne faites qu'un ...
De même, tu peux constater qu'Israël ne sera pas délivré avant de ne former qu'un seul faisceau.
[midrach Tan'houma - Nitsavim 1]

-> "Je les purifierai et ils seront Ma nation et Je serai leur D." (Yé'hezkiel 37,23).
Le rav Yissa'har Teichtal explique que c'est-à-dire qu'en vertu du fait qu'ils s'uniront, Hachem enverra d'en haut un esprit de pureté et tous deviendront dignes d'être la nation de D., et qu'Il soit leur D.

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-> Le Maharal (Nétsa'h Israël 4) explique la raison pour laquelle le 2e Temple a été détruit.
Le Temple de Jérusalem constitue le cœur de l'unité de la communauté d'Israël ; c'est lui qui fait de nous une nation.
Du fait de leur désunion, les juifs déméritèrent ce lieu.
[Si nous nous unissons, alors nous méritons la guéoula et le site qui fait de nous une nation]

-> Rav Shaptil (le fils du Chla haKadoch) écrit dans son Vavé haAmoudim :
"La haine, l'égoïsme et la médisance sévissent parmi nous ... et tels étaient les péchés de l'époque du 2e Temple.
Nos Sages (guémara Yoma 9b) affirment : "Pourquoi le 2e Temple a t-il été détruit, alors que les juifs se consacraient à l'étude de la Torah, aux mitsvot, et aux actes de bonté? C'est à cause de la haine gratuite".
Ceci explique pourquoi selon nos Sages (guémara Roch Hachana 18b), nous pleurons davantage le 2e Temple que le 1er.
Pourtant ceci est difficile à comprendre. En effet, nous devrions au contraire pleurer plus intensément le 1er Temple, du fait que le 2e Temple ne possédait ni l'Arche sainte, ni le rideau (paro'hét), ni les chérubins, ni les Tables de la loi.

En réalité, du fait que la haine gratuite règne [toujours] parmi nous, notre deuil pour le 2e Temple est plus intense, car si ce péché a causé la destruction, il empêche certainement le machia'h de venir.
"Toute génération qui n'est pas témoin de la reconstruction du Temple est considérée comme ayant causé sa destruction" (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1 ; midrach Téhilim 137,10) = nous continuons à pratiquer les mêmes attitudes [si négatives à l'égard d'autrui] de l'époque du 2e Temple, et c'est pour cela que notre malheureux et pénible exil dure tant."

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2022/05/18/35795

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-> b'h, l'importance de l'unité : https://todahm.com/2021/05/23/limportance-de-lunite

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+ Les juifs sont garants les uns les autres :
-> ce verset aborde également ce thème, qui est développé par exemple : https://todahm.com/2022/08/07/36423

Les privilèges que D. a accordé aux juifs

"Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons? Quel peuple est assez grand pour posséder des règles et des lois si justes, comme toute cette Torah que je présente devant vous aujourd'hui?" (Vaét'hanan 4,7-8)

-> Selon certains commentaires, ce verset énonce les privilèges que D. a accordé aux juifs :
1°/ Il nous a fait savoir qu'Il nous aime.
Généralement, si un homme a un parent devenu célèbre, il se vante en disant : "Cet homme est de ma famille!" Il ne dit pas : "Je fais partie de sa famille".
Hachem nous aime tant qu'Il nous honore en disant : "Quel peuple ... pour avoir D. proche de lui" et non : "un peuple proche de D."

2°/ Les idoles des païens sont peut-être proches physiquement de leurs adorateurs, mais lorsqu'ils la supplient, elles sont très loin car elles ne leur répondent pas.
De la terre au ciel, il y a une distance de 500 ans de voyage, et chaque firmament est séparé de l'autre par une distance de 500 ans de voyage. Cependant, lorsque nous sollicitons Hachem, Il est tout près de nous. Dès que nous L'appelons, Il nous répond.

3°/ Hachem n'agit pas envers Israël comme envers les autres nations.
S'il punit une nation pour ses fautes, Il la frappe jusqu'à l'anéantir. Par contre, s'Il frappe le peuple d'Israël d'une main, Il le guérit de l'autre.
Cela peut être comparé à un homme si fort qu'il peut tuer d'un coup de poing. Cependant, s'il lui faut corriger l'un de ses enfants, il le frappe avec compassion sans le mettre en danger.
Hachem agit de même envers nous car Il est notre parent (karov veut aussi dire "un proche parent").

Si un homme a un parent riche, il fait savoir à tous que ce parent fait partie de sa famille ; mais s'il est pauvre, il fait comme s'il ne le connaissait pas.
Bien qu'en Egypte, nous fussions des esclaves qui travaillions aux briques et au mortier, D. nous a appelés : "Mon fils, Mon premier-né, Israël" (Chémot 4,29).
La Torah dit donc : "pour avoir D. proche de lui (ou D. comme proche parent)" = voyez à quel point Hahcem vous aime! Il est proche de vous comme un membre de votre famille. Lorsque vous fautez, Il vous frappe d'une main, mais de l'autre Il vous prend en pitié.

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4°/ Chacune des 70 nations est placée sous la surveillance d'un ange. Tous les génies des nations demandent leur subsistance à D. pour nourrir leur peuple.
Aucun d'eux n'a de capacité indépendant ni de nourriture à fournir car tout provient d'Hachem. Ils peuvent seulement prendre ce que D. leur accorde et le donner à leur nation.

A Roch Hachana, D. décide ce que chaque ange doit recevoir pour nourrir et diriger sa nation. Nul peuple ne peut obtenir davantage que la quantité octroyée par D.
Même si une nation prie et supplie de lui fournir plus que ce qui a été fixé à Roch Hachana, l'ange ne pourra rien ajouter de lui-même.

Les juifs peuvent, par leurs prières, changer ce qui a été décidé à Roch Hachana et recevoir davantage.
Comme D. Lui-même les gouverne, Il peut leur donner toute ce qu'Il désire. Il n'existe aucune nation semblable à Israël capable, par la prière, d'obtenir que D. change un décret fixé à Roch Hachana.

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5°/ Hachem honore Israël plus qu'Il n'honore Ses créatures célestes.
Lorsque les anges prient, ils louent D. à voix haute, comme il est écrit : "Les piliers des montants des portes sont tremblé de la voix qui appelait" (Yéchayahou 6,4) et : "Un vent m'a emporté et j'ai entendu derrière moi un grand bruit" (Yé'hezkiel 3,12).

Les anges sont si éloignés de D. qu'ils ignorent où se trouve la gloire d'Hachem. Ainsi, ils Le louent : "Louée soit la Gloire de D. de son endroit" (Yé'hezkiel 3,12).

Les juifs prient D. en silence car ils savent qu'Il est proche d'eux. C'est pourquoi la Torah dit : "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de lui comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?"

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6°/ Aucune nation ne connaît comme Israël les attributs de D.
Généralement, lorsqu'un homme doit être jugé, il s'habille en noir, ne se coupe ni les cheveux ni les ongles, en mange pas et ne boit pas, tant il redoute l'issue du procès.

A Roch Hachana, les juifs savent qu'ils sont jugés en Haut mais ils portent des vêtements blancs, se coupent les cheveux et les ongles, mangent et boivent. Ils savent que D. les acquittera.
C'est ce que dit le verset : "Heureux es-tu, Israël! Qui est comme toi, un peuple délivré par D.?" (Dévarim 33,29).
Personne comme Israël ne connaît les attributs de son Maître.

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7°/ Avant de fixer la date de Roch Hachana a Ciel, Hachem et tous les anges attendent qu'Israël annonce quel jour sera le nouvel an.
Lorsque D. et les anges voient les Sages d'Israël désigner un certain jour comme étant Roch Hachana, D. dit : "Préparez-vous car Je veux siéger en jugement ce jour-là!"
Si nos Sages retardent Roch Hachana d'un jour, en Haut le jugement est reporté d'un jour. Hachem dit alors aux anges : "Retirez le Trône de justice car Mes fils ont décidé que Roch Hachana serait demain!"

Ainsi, avant Roch Hachana et les fêtes, les anges viennent demander à Hachem : "Quand sera Roch Hachana?"
D. leur répond : "Est-ce à Moi que vous posez la question? Allons plutôt le demander au tribunal terrestre et nous nous conformerons à leur décision".

Moché dit donc : "pour avoir D. (Elohim) proche de lui" = quel peuple a D. et les anges proches de lui au point de venir lui demander quand le tribunal terrestre a fixé Roch Hachana pour arrêter cette au Ciel.

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8°/ La guémara raconte que rabbi Eliézer et les autres Sages avaient une divergence d'opinion quant à une loi de pureté.
Rabbi Eliézer déclarait un certain four pur tandis que les autres Sages le proclamaient impur.
Rabbi Eliézer s'est exclamé : "Si mon opinion est juste, que le Ciel le fasse savoir!"
Une voix céleste annonça qu'en effet l'opinion de rabbi Eliézer était conforme à la loi.

"Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui" = quelle nation est semblable à Israël? Les Sages appellent leur Créateur pour trancher leurs débats, et D. leur répond.

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9°/ Après que cette voix céleste eut annoncé que la loi était conforme à l'opinion de rabbi Eliézer, rabbi Yéhochoua s'est levé pour déclarer : "Maître de l'univers! Il est écrit dans Ta Torah : 'Vous suivrez la majorité'. Par conséquent, nous ne tiendrons pas compte de la voix céleste en compte" (guémara Baba Métsia 59).

Le verset poursuit donc : "Quel peuple est assez grand pour posséder des règles et des lois si justes" = les Sages ne prêtent pas attention aux voix célestes mais ils tranchent la loi en fonction de la majorité, comme le demande la Torah.

[sur ce récit de la guémara : https://todahm.com/2018/10/10/7187-2
A la suite de ce récit (où la halakha a été fixée selon la décision en bas et non en haut dans le Ciel), la guémara raconte que Rabbi Nathan rencontra peu après le prophète Eliyahou et lui demanda ce que Hachem avait fait pendant ce temps.
Le prophète répondit : "Il riait en disant : Mes fils M'ont vaincu! Mes fils M'ont vaincu!"
=> Quel autre peuple a une telle relation, une telle importance, avec son papa Hachem?]

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10°/ L'âme du juif émane de la source de vie située sous le Trône de Gloire. Elle s'appelle l'âme de Vie (nichmat 'haïm) et elle entre en l'homme lorsqu'il atteint l'âge de 13 ans, car à cet âge-là il mérite d'acquérir la Torah.
Cette âme lui vient car grâce à elle, il est disposé à étudier la Torah et à en comprendre les mystères.
Jusqu'à 13 ans, il n'a en lui que l'âme appelé l'âme vivante (néfech 'haya) qui lui donne la faculté de parler.
Les nations elles aussi ne possèdent que l'âme vivante car elles n'ont pas voulu accepter la Torah.

"N'est-Il pas ton Père, ton Maître, Celui qui t'a fait et t'a établi?"
Hachem nous a créés et nous a donnés cette âme de Vie pour préparer notre esprit à étudier et à comprendre la Torah.

Lorsque le verset dit : "Quel peuple est assez grand pour posséder des règles et des lois si justes" = cela signifie : Quel peuple jouit d'une prédisposition come la nôtre à comprendre la Torah?

La Torah ajoute : "chaque fois que nous L'appelons" = même lorsqu'un décret est scellé contre les juifs à cause de leurs nombreuses fautes, s'ils se repentent et prient, ils sont agréés et le décret est annulé.
Le verset dit donc : "chaque fois que nous L'appelons" = Hachem nous exauce à chaque fois, avant le décret céleste ou après qu'il ait été émis.

[b'h, compilation personnelle issue du Méam Loez - Vaét'hanan 4,7-8]

Etre toujours reconnaissant envers Hachem

+ Importance et grandeur d'être toujours reconnaissant envers Hachem (même dans nos souffrances) :

"Et vous murmurâtes dans vos tentes et vous dîtes : 'C'est par haine pour nous qu'Hachem nous a fait sortir d'Egypte' " (Dévarim 1,27)

-> "C'est à ce propos qu'il est dit : "La nation qui constituait Mon héritage ... elle a donné de la voix contre Moi, c'est pourquoi Je l'ai prise en haine" (Yirmiyahou 12,8)". [midrach Bamidbar Rabba 16,20]

-> Le Sfat Emet (5642) explique à propos de ce midrach que "Hachem ne pensa qu'à notre bien (en nous faisant entrer en terre d'Israël), mais à cause de l'ingratitude du peuple (qui se plaignit en disant : "C'est par haine pour nous qu'Hachem nous a fait sortir d'Egypte"), cette bienveillance d'Hachem se transforma en haine.
[on voit l'importance de toujours témoigner de la gratitude à Hachem, sous peine de transformer sa bonté en haine. ]

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Cela signifie que lorsque les Bné Israël se plaignirent qu'Hachem les avait éprouvés parce qu'Il les haïssait (à D. ne plaise), cela entraîna qu'il en fut comme ils avaient dit.
Car en vérité, Hachem n’agit qu’en pensant à leur bien, et c'est parce qu'ils dirent que c'était par haine pour eux que cela se transforma effectivement en haine (à D. ne plaise).
[...]
Heureux celui qui sait, même en période de 'voilement', affermir sa émouna dans le fait que tout ce qui lui arrive provient de son Père céleste et de Son amour infini pour lui.
Car si la plainte des Bné Israël, "c'est par haine pour nous qu'Hachem nous a fait sortir d'Egypte", transforma l’amour Divin en haine, on peut imaginer, à plus forte raison, combien cet amour se renforce lorsque l'homme se rapproche d'Hachem malgré les épreuves qu'Il lui inflige à l'instar d'un père avec son fils, comme il est dit : "Celui que D. aime, Il le réprimande" (Michlé 3,12).
Lorsque l'homme se comporte ainsi, l'amour d'Hachem se concrétise alors réellement au point de lui pardonner toutes ses fautes.

C’est ce qu’expriment les termes du verset : "L'amour couvre toutes les fautes" (Michlé 10,12) On pourrait en effet se demander : si les fautes sont si nombreuses, comment l'amour pourrait-il les recouvrir toutes?
En réalité, lorsque l'homme accepte avec amour la réprimande et le châtiment Divins et dit : "Toutes ces épreuves proviennent de l'amour qu'Hachem éprouve pour moi", cet amour se révèle en retour, à tel point qu’il fait disparaître toutes ses fautes.
[ ainsi au-delà de mieux vivre nos difficultés (puisque dans les bras d'Hachem), en acceptant la réprimande, les châtiments et les épreuves avec amour, toutes les fautes disparaissent comme si elles n'avaient jamais existé. Car le fait de dire que tous les malheurs proviennent de l'amour qu'Hachem nous porte réveille effectivement Son amour immense pour nous. ]

-> Le Sfat Emet (5642) ajoute à ce sujet :
"et c'est l'explication essentielle de la Michna qui enseigne : "Celui qui aime les réprimandes" (Pirké Avot 6,6).
"Aimer les réprimandes" = consiste à être persuadé que celles-ci sont exprimées par amour. Lorsqu'il sait que celui qui le réprimande l'aime, un homme l'accepte et, grâce à cela, cette réprimande se transforme en un véritable amour ... C'est pour cela qu'il est écrit : "Allez vous faire réprimander, dit Hachem, vos fautes fussent-elles écarlates, elles seront blanchies comme la neige." (Isaïe 1, 18), afin de signifier qu'en acceptant la réprimande, les fautes sont pardonnées."

-> "Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Vaét'hanan 6,5 - qui fait partie du Shéma Israël).
Nos Sages (guémara Béra'hot 54) le commentent ainsi : "De toute ton âme" : même s'Il te prend ta vie. "De tout ton pouvoir" : dans chaque mesure qu'Il t'inflige, remercie-Le.
=> A priori, ce commentaire demande explication : après l'ordre qui nous est donné d'aimer le Créateur de toute notre âme, même au prix de notre vie, faut-il continuer à nous ordonner à nouveau de Le remercier même dans les malheurs?
Y a-t-il une attitude plus grande que d'être prêt à donner sa vie en l'honneur d'Hachem, pour qu'il faille ajouter le devoir d'être reconnaissant à D. dans les épreuves?

Le Nétivot Shalom répond en disant qu'en effet, la Torah fait état de 3 niveaux d'amour pour Hachem. Car parfois, accepter un décret Divin rigoureux avec amour est plus difficile que de devoir donner sa vie pour Lui. C'est pour cela que la Torah nous ordonne de l'aimer même en cela.

[on a conscience de la grandeur de donner sa vie pour Hachem, alors nous devons nous travailler à tenir au moins autant en estime le fait de donner sa vie pour Hachem en Lui témoignant notre confiance et notre reconnaissance, et ce même au milieu des tempêtes de notre vie.
Lorsque nous tuons cette certitude naturelle affirmant que cela n'est pas juste ce qui nous arrive dans la vie, que Hachem nous oublie, qu'Il ne nous aime pas, nous veut du mal, ... en se convaincant qu'en réalité c'est pour notre bien ultime car venant avec précision et amour d'Hachem. Alors à chaque fois c'est équivalant voir bien supérieur à donner sa vie en l'honneur d'Hachem! Quelle grandeur!! ]

Avoir un regard bienveillant sur autrui

+++ L'importance d'avoir un regard bienveillant sur autrui :

"Comment donc supporterai-je seul votre labeur, et votre fardeau et vos disputes" (Dévarim 1,12)

-> Le Imré Noam rapporte ce verset en expliquant que Moché annonça aux Bné Israël : "Tout ce qui concerne la destruction (future) du Temple et la délivrance, j’en supporterai tout seul le joug, et il ne vous incombe que de réparer les disputes, la discorde et la haine gratuite qui règne parmi vous".
C’est ce qui est suggéré par les mots : "votre labeur et votre fardeau et vos disputes" = "votre labeur et votre fardeau consistent à réparer vos disputes, alors viendra le libérateur!"

-> Le ‘Hidouché haRim (Likouté haRim - Ben Hamétsarim) :
"Il faut s’efforcer durant cette période (entre le 17 tamouz et le 9 Av) de se débarrasser de la haine gratuite, ce qui signifie du regard malveillant que l’on porte sur les autres. Et même lorsque quelqu’un n’a pas un oeil bienveillant sur son prochain, cela aussi s’appelle la haine gratuite.
Tant que le Temple n’a pas été reconstruit de notre vivant, c’est comme s’il avait été détruit de notre vivant (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1), et c’est grâce à un regard bienveillant sur chaque juif qu’il sera reconstruit".

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-> Le Maharal de Prague (Nétiv Guémiloute 'Hassadim, 3) rapporte l’enseignement de la guémara (Baba Metsia 30b) : "Rabbi Yo’hanan dit : Jérusalem ne fut détruite que parce qu’on jugea les litiges selon la stricte justice sans accepter de renoncer à son droit".

Et il l’explique de la manière suivante :
"Bien qu’ils transgressaient d’autres fautes, la destruction ne serait cependant pas arrivée, et Hachem les aurait punis d’une autre manière. Mais puisqu’ils désiraient juger uniquement selon la stricte justice, ce fut donc la stricte justice Divine qui s’exerça, afin de les détruire.
Parce que s’ils s’étaient comportés avec indulgence, Hachem Lui aussi aurait été bienveillant à leur égard ...
Dès lors, s’ils avaient renoncé à revendiquer leur droit strict, le verset témoigne : "J’ai dit ‘la bonté construira le monde’" (Téhilim 89,3).
On peut d’ailleurs apprendre de là que s’éloigner de la bonté, c’est détruire le monde."

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-> Le Tana De Bé Eliyahou (Rabba 28) enseigne :
"Hachem dit à Israël ... : "Mes enfants bien aimés ..., que vous demandai-je si ce ne de vous aimer les uns les autres et de vous respecter les uns les autres".

"Tu les enseigneras à tes fils" (Vaét'hanan 6,7)

-> ''Tes fils = ce sont les élèves''. [Rachi]

-> "Nous sommes tenus de faire en sorte que nos enfants connaissent les mitsvot. Et comment les connaîtraient-ils sans que l'on ne leur enseigne?" [Ramban]

=> Tant d'après Rachi que d'après le Ramban, ce commandement nous enseigne la grande mitsva d'éduquer nos enfants aux mitsvot et à l'étude de la Torah, et de les initier à rester dans la voie d'Hachem, de manière que, même lorsqu'ils vieilliront, ils ne s'en écartent pas.

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-> Lorsque le rabbi Chnéour Zalman de Lyadi envoya son fils au Talmud Torah, il choisit comme maître un un des disciples du Maguid de Mézéritch, et il lui dit :
"Avant de commencer à étudier [avec mon fils], pense bien qu'il s'agit d'une tâche sacrée et que tu t'occupes d'un sujet de vie ou de mort, la vie et la mort spirituelles, qui sont bien supérieures à la vie et à la mort physiques, et que tout dépend de toi.
Si tu travailles avec intégrité et que tu lui inculques la vérité, tu gagneras grâce à cela, tous ses mérites et ceux de ses descendants, et tu peux en conclure que l'inverse est vrai également.
Sache que tout dépend du libre-arbitre de l'homme et si tu t'attèles à cette tâche avec tout le sérieux qu'elle exige, Hachem te viendra en aide et tu formeras des disciples vertueux et ta part sera parmi celle de ceux qui illuminent le Ciel et qui font acquérir des mérites aux autres".

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Et si, certes, ces paroles ont été adressées à un maître d'école, elles concernent également les parents, qui sont aussi les 'enseignants' de leurs enfants. Eux également s'occupent d'un sujet de vie ou de mort et eux aussi font partie de ceux qui font acquérir des mérites aux autres.

[à l'image des élèves, un parent doit voir dans son enfant les milliers de descendants potentiels, et avoir conscience de l'impact de ses actes comme exemplarité pouvant se transmettre pour le bien ou le mal! ]

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-> Ce qui suit montre jusqu'où va l'influence des parents sur leurs enfants durant toute leur existence :
la guemara (Pessa'him 96b) rapporte que Rabbi Yéhochoua déclara un jour : "J'ai entendu [deux décisions : une décision était] que la 'Temourat Pessa'h' est apportée en sacrifice et [une autre décision était] que la 'Temourat Pessa'h' n'est pas apportée en sacrifice, et je ne sais pas l'expliquer [dans quelle circonstance chaque décision s'applique]".
['Temourat Pessa'h' est une bête sur laquelle on a transféré la sainteté d'un sacrifice de Pessa'h], et
Rachi d'expliquer ''J'ai entendu'' : de mes maîtres ; ''je ne sais pas l'expliquer'' : j'ai oublié.

Le Pné Ména'hem explique à partir d'une autre guémara (Yérouchalmi Yébamot 1,6) qui enseigne que la mère de Rabbi Yéhochoua amenait son fils dans son berceau au beit hamidrach afin que "ses oreilles se remplissent de paroles de Torah".
D'après cela, on comprend ce que veut dire Rabbi Yéhochoua : ''J'ai entendu'', lorsque j'étais nouveau-né dans mon berceau ; "je ne sais pas l'expliquer'', je n'ai pas compris alors correctement ce que j'ai entendu.
=> Malgré tout, on apprend de là que les paroles de Torah qu'il entendit, couché dans son berceau, restèrent gravées dans son cœur durant de nombreuses années.
[La même explication est rapportée au nom de rav 'Haïm Kaniewski (Dére'h Si'ha - paracha Vayélekh).]

[certes nous n'avons pas une conscience développée comme Rabbi Yéhoucha, mais cela nous alerte sur le fait que toute chose que nos enfants vont voir, entendre, manger, ... peut potentiellement l'impacter et l'accompagner en bien ou mal, pour le restant de sa vie.]