Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Honorer les fêtes juives

+ Honorer les fêtes juives :

-> "Quiconque déshonore les yamim tovim n'a pas sa place dans Olam Haba" (Pirké Avot 3,11 - המבזה המועדות אין לו חלק לעולם הבא).
Qu'est-ce qui est considéré comme déshonorer les yamim tavim?

Le 'Hidouché Harim explique que c'est lorsqu'une personne pense : "A quoi servira ce yom tov?"
Penser ainsi est un déshonneur pour le yom tov.
De même, il ne faut pas penser : "J'ai célébré le yom tov de Shavouot (ou autre) plusieurs fois dans ma vie, et je ne vois pas que j'en ai tiré grand-chose. Je ne m'attends pas non plus à tirer grand-chose du Shavouot de cette année". Penser ainsi est un déshonneur pour le yom tov.

Si nous croyons en la grandeur des fêtes juives, alors nous recevrons des délivrances (yéchouot) de ces fêtes.
[en se basant sur : והיה אמונת עתיך חוסן ישועות - Yéchayahou 33,6]

<------>

-> b'h, également sur les fêtes juives : https://todahm.com/2022/02/07/34739

Englouti dans un arbre

+ Englouti dans un arbre :

-> Le prophète Yéchayahou essaya d'échapper au roi Ménaché qui voulait le tuer. Yéchayahou prononça un nom [Divin] sacré et il fut avalé par un cèdre.
Les serviteurs de Ménaché commencèrent à scier l'arbre et lorsqu'ils arrivèrent à la bouche de Yéchayahou, celui-ci mourut. [guémara Yébamot 49b]

-> Rav Its'hak bar Yossef consulta un démon et fut englouti dans un cèdre. Un miracle a été accompli pour lui, l'arbre s'est fendu et il s'en est échappé. [guémara Sanhédrin 101a]

Avoir une alimentation saine

+ Avoir une alimentation saine :

-> Dans la paracha Ekev, il nous est rappelé qu'Hachem a nourri les juifs pendant les 40 années passées dans le désert, afin de nous enseigner que "ce n'est pas uniquement par le pain que vit l'homme, mais [c'est] par tout ce qui émane de la bouche d'Hachem que l'homme vit" (Ekev 8,3).

Dans le monde d'aujourd'hui, il y a une demande croissante d'aliments naturels et biologiques. La croyance veut que moins un aliment est transformé, plus il est bon et sain.
Rabbénou Bé'hayé sur le verset ci-dessus enseigne que plus un aliment est proche de la façon dont nous l'avons reçu d'Hachem, plus il est vivifiant et sain pour nous.
Inversement, plus l'homme participe à la production de l'aliment, moins il est source de vie et de santé.
Puisque Hachem est la source de toute vie, plus nous mangeons directement de Sa main, plus nous pouvons bénéficier de la vie et de la santé.

Le sommeil

+ Le sommeil :

-> La place de l'âme, pour l'essentiel, est au Ciel. Lorsque nous dormons la nuit, la partie de notre âme qui existe dans ce monde retourne au Ciel, apportant avec elle les étincelles sacrées qu'elle a libérées tout au long de la journée.

Il arrive parfois qu'une personne accomplisse une mitsva, mais que, par ses fautes, elle gâche les étincelles saintes qu'elle a rassemblées. C'est pour cette raison qu'Hachem appelle nos âmes au Ciel chaque nuit. C'est là que nous devons enregistrer tout ce que nous avons fait ce jour-là et signer nos actes de notre nom. Les étincelles saintes qu'on a élevées ce jour-là sont renvoyées à leur source, de sorte que même si on faute le lendemain, les étincelles ne risquent pas d'être endommagées par notre péché.

Ceci est particulièrement vrai si on prend un moment avant de s'endormir pour faire téchouva pour les fautes de ce jour. On peut ainsi assurer l'ascension en toute sécurité des étincelles saintes qu'in a rectifiées ce jour-là.
[rabbi David Abou'hatséra]

<--->

-> "Chaque soir, avant de s'endormir, une personne doit faire le compte de tout ce qu'elle a fait ce jour-là, faire téchouva et prier pour la miséricorde" (Zohar - Kora'h 178a).

-> Le Zohar ('Hayé Sarah 224a) affirme que lorsque le moment est venu pour l'âme d'une personne de monter au Ciel, elle "s'habille" avec les jours qu'elle a passés sur la Terre.
Ensuite, les jours qui ont été ternis (en ne servant pas correctement Hachem pendant ces jours) sont retirés du vêtement de l'âme. Si ces jours sont nombreux, l'âme n'a plus rien pour s'habiller dans le monde à Venir.

<---------------------->

+ La raison du sommeil :

-> Le rav Its'hak de Neshchiz enseigne, au nom du Baal Shem Tov :

Pourquoi les gens ont-ils besoin de dormir?

On peut répondre à cette question par l'exemple d'un prince qui part à la guerre. Avant son départ, son père, le roi, lui ordonne de ramener au château tout le butin qu'il aura pris sur le champ de bataille.
Plutôt que d'attendre d'avoir amassé un gros butin, il doit envoyer à la maison tout ce qu'il a capturé dès qu'il l'a obtenu.

Le prince demande à son père : "Ne vaudrait-il pas mieux que je ramène tout d'un seul coup? J'aurais beaucoup plus d'honneur si je rentrais avec un énorme trésor!".

Son père lui répond : "Non. Je crains que l'ennemi ne te domine et ne te reprenne tout ce que tu as. C'est pourquoi il vaut mieux que tu le renvoies chez toi dès que tu l'auras obtenu."

Le nimchal, c'est que chaque juif acquiert chaque jour beaucoup de Torah et de mitsvot. Lorsque nous nous endormons, notre âme monte au Ciel pour y stocker nos trésors dans un endroit protégé. Nous devons toujours nous inquiéter que le yétser ara puisse un jour nous dominer et prendre tout ce que nous avons. C'est pourquoi nous dormons chaque jour afin de renvoyer notre Torah et nos mitsvot "à la maison", de sorte que le yétser ara ne puisse pas nous les prendre.

C'est dans cet esprit que rav Its'hak de Neshchiz explique le midrach qui dit qu'avant le don de la Torah, le peuple juif dormait jusqu'à ce qu'Hachem vienne les réveiller. Pourquoi dormaient-ils à ce moment crucial?
Parce que les préparatifs pour recevoir la Torah ont créé une grande excitation spirituelle qu'ils avaient besoin de se protéger du yétser ara. Ils se sont endormis pour apporter tout ce qu'ils avaient déjà obtenu à Shomayim afin de le garder en sécurité.
[miGuédolé haTorah vé'Ha'hassidout - p.71 ]

<--->

[on peut se demander si à l'image du fait qu'on doit éviter de trop exhiber nos richesses matérielles de peur de réveiller le ayin ara, de même est-ce qu'on doit dormir pour pouvoir cacher au Ciel nos richesses spirituelles afin de ne pas réveiller davantage d'accusations de notre yétser ara. (ex: ça à l'air d'être un juif simple, n'ayant pas beaucoup de biens spirituels, alors pourquoi trop m'acharner sur lui.) ]

<------------------------>

+ Quand l'homme dort, son âme tente de rejoindre sa source :

-> La nuit, pendant que l'homme dort, l'âme quitte le corps pour s'envoler vers les hautes sphères et contempler la Présence divine.
Cependant, ce privilège n'est accordé qu'à l'âme qui ne s'est pas rendue impure durant la journée ; elle seule pourra traverser sans encombre les «écorces» qui s'opposent à son ascension.

Heureux sont les tsadikim auxquels Hachem révèle Ses secrets dans leurs rêves nocturnes.
Malheur aux réchaïm qui rendent impure leur âme durant la journée, et la condamnent ainsi à errer durant toute la nuit entre les "écorces" (forces impures/du mal), sans pouvoir contempler la Présence divine.
[Zohar - Lé'h Lé'ha 83a]

L’antisémitisme

+ L'antisémitisme (par le rav Moché Sternbuch) :

-> Nous sommes une nation sainte et unique, c'est pourquoi les non-juifs nous haïssent et nous jalousent, mais ils ne pourront jamais nous vaincre.
La haine qu'ils nous vouent n'est pas un phénomène naturel, mais une création d'Hachem.
Hachem nous accorde une protection spéciale contre nos ennemis, mais lorsqu'il nous retire cette bonté, ils sont plus sauvages que des bêtes.

Nous devons être fiers d'être des juifs, fiers de notre Torah et reconnaissants d'être différents de toutes les autres nations. Lorsque Hachem nous frappe, aucune autre nation n'est aussi frappée, mais lorsqu'Il nous aide, aucune autre nation ne reçoit une telle aide.
C'est pourquoi la nation juive doit revenir à la Torah, car elle nous préservera à jamais, nous et nos enfants, et nous épargnera les épreuves difficiles.

Nos ennemis cherchent à nous dévorer, ils nous persécutent et en tirent du plaisir.
Par exemple, pendant la 2e guerre mondiale, les allemands et leurs complices ont tiré une grande jouissance de leurs actes de meurtre et de torture. La haine intense des nazis et de leurs partisans à l'égard des juifs, qui s'est faite au détriment de leur effort de guerre et au prix de leur défaite finale, montre que cette haine était surnaturelle, une création d'Hachem.

Ce n'est que lorsque nous observons correctement la Torah qu'Hachem nous protège de tous nos ennemis.
Lorsque nous commençons à manquer d'observance [des mitsvot], nous perdons notre sécurité et nos ennemis sont prompts à agir. Il s'agit d'un principe général, bien que nous ne devions pas interpréter la Shoa, par exemple, comme une punition pour des fautes spécifiques.

Ni la sympathie pour nos souffrances, ni l'admiration ou la crainte de notre puissance militaire ne peuvent guérir le phénomène éternel de l'antisémitisme... En outre, plus nous comptons sur nos prouesses physiques ou en tirons fierté, plus nous encourons la colère Divine en plaçant notre foi dans le "ko'hi vé'otsem yadi" (la force de mes propres mains) plutôt que dans Hachem, qui souhaite ardemment que nous nous en remettions à Lui et à Lui seul.

Le rav de Brisk a déclaré il y a plusieurs décennies que la notion même d'un État servant de rempart contre l'antisémitisme est une théorie qu'il est interdit d'envisager, puisque la nation juive ne mène pas une existence naturelle et que sa survie entière dépend uniquement de l'accomplissement de la Torah et des mitsvot, et non de l'existence d'un État (que D. préserve).

Seul Hachem lui-même peut nous sauver de nos oppresseurs. En nous engageant dans l'étude de la Torah, nous sommes en mesure de surmonter les processus "naturels", qui semblent annoncer notre disparition, puisque la nature est soumise à la Torah.

En bref, puisque l'antisémitisme est si clairement un phénomène surnaturel, le moyen de le vaincre n'est clairement ni par la force, ni par la persuasion, mais uniquement par la prière sincère et l'observation scrupuleuse de la Torah et des mitsvot.
De cette façon, nous n'aurons plus besoin de réveil divin par la persécution pour nous rapprocher d'Hachem.

Après la venue du machia'h, nous comprendrons qu'Hachem ne s'est pas caché et n'a pas laissé le monde entre les mains de l'homme, mais qu'Il a toujours gouverné le monde avec bonté et justice.
Hachem nous révélera tous les grands miracles qu'Il a accomplis pour nous sauver des plans de nos ennemis visant à nous détruire complètement, et Il nous montrera comment Il nous a sauvés des machinations de nos ennemis au fil des générations, dont nous n'étions même pas conscients pour la plupart d'entre elles.
[rav Moché Sternbuch]

<--->

-> La haine universelle du peuple juif a traversé toutes les générations, et c'est un phénomène qui ne peut pas être expliqué, bien que de nombreux historiens aient essayé. Cette haine est aussi illogique qu'intense et continue.
La seule raison pour laquelle l'antisémitisme se manifeste, explique le Rav Avigdor Miller, est de rappeler au peuple juif qu'il est différent. Par conséquent, si le peuple juif le reconnaît et agit en conséquence, l'antisémitisme n'aura pas lieu d'être.
Ainsi, le rav Miller explique que le niveau d'antisémitisme auquel le peuple juif est confronté à chaque génération est proportionnel à la reconnaissance qu'il a de son caractère unique.

-> b'h, des divré Torah sur : la grandeur d'être juif(ve) : https://todahm.com/category/moussar-pensee-juive/divers-divers/la-grandeur-detre-juifve

<--->

+ Une autre origine de l'antisémitisme :

-> "Parce qu'Hachem nous a rendus uniques par Ses lois et Ses préceptes [au mont Sinaï], et que notre prééminence se manifeste dans Ses règles et Ses statuts ... c'est pourquoi toutes les nations idolâtres, animées par l'envie et l'impureté, s'élèvent contre nous, et tous leurs rois, motivés par l'aversion et la calomnie, s'emploient à nous persécuter. Leur désir est de se battre contre Hachem!"
[Rambam - Iguéret Téman]

<--->

-> La guémara (Shabbath 89a) s'interroge : Pourquoi [le lieu de notre mariage avec Hachem, où l'on a reçu la Torah] est appelé : mont Sinaï?

Nos Sages d'y répondre : "Car c'est à partir de là que les nations [du monde] ont commencé à haïr les juifs".
[le mot : "sin'a" : שִׂנאָה = la haine]

Rachi explique : c'est parce qu'elles n'ont pas accepté la Torah lorsqu'elle leur a été offerte [et ce avant que le peuple juif ne l'accepte].
[lorsque les nations du monde ont réalisé leur erreur, et qu'elles ont pu voir les avantages énormes que les juifs en tiraient (l'éternité, la Vérité, ...), elles se sont remplies de jalousie et de haine [même de manière inconsciente].

<----->

-> autre raison donnée par le Kli Yakar : https://todahm.com/2024/10/06/lantisemitisme-selon-le-kli-yakar

Le sommeil : chez les tsadikim & réchaïm

+ Le sommeil : chez les tsadikim & réchaïm :

-> Le sommeil est considéré comme 1/60e de la mort (guémara Béra'hot 57b), et chaque individu fait l'expérience d'un avant-goût de son état futur pendant qu'il dort, que ce soit pour le bien ou pour le mal.
L'homme juste s'accroche à la Chékhina après sa mort. Pendant son sommeil, son âme monte dans la yéchiva céleste. L'âme, cependant, ne peut pas vivre pleinement cette expérience de son vivant lorsqu'elle est attachée au corps physique.
[ le rav 'Haïm de Volozhin assimile l'expérience du rayonnement de la Chekhina à la fréquentation de la yéchiva céleste. ]

Le racha doit faire l'expérience de la "kaf hakéla", l'errance de l'âme, à sa mort.
Pendant son sommeil, son âme connaît la souffrance de cette errance, mais à un niveau moindre.
Les justes (tsadikim) ajoutent donc des jours à leur vie, car leurs expériences nocturnes contribuent à leur perfection ; ils "vivent" même lorsqu'ils sont endormis.
Les réchaïm raccourcissent leur durée de vie. Car pendant la nuit, ils n'ont pas la plénitude de l'humanité, ils sont morts.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6 ]

[ le Gaon de Vilna (introduction au Sifra déTsniouta) explique que le but du sommeil est de libérer temporairement l'âme des entraves du corps. Même si une personne fait un effort maximal pour comprendre la Torah, il se peut qu'elle ne soit pas capable de comprendre certains concepts tant que son âme est emprisonnée dans son corps.
Pendant le sommeil, l'âme est libérée et devient capable de comprendre les concepts qui lui échappaient lorsqu'elle était éveillée. ]

<--->

[ le concept de "kaf hakéla" est mentionné dans Chmouel I 25,29. La "Kaf hakéla" signifie : une fronde, un lance-pierres.
Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2:18) explique que l'âme du racha, qui a consacré toute sa vie à des activités matérielles, redescendra à sa mort sur la terre, source de ses désirs. Cependant, elle sera d'abord amenée au ciel pour être jugée et montrer comment elle a remplacé les hauteurs par les profondeurs.
Il sera alors autorisé à descendre sur terre, tout comme une pierre tirée par une fronde doit descendre sur terre.

Le Radak comprend "kaf hakéla" comme l'existence de l'âme du racha après la mort, qui doit errer à toutes les extrémités des mondes, sans jamais trouver la paix.
Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.2) explique la nature de cette errance. L'homme racha conditionne son âme à ne rechercher que les plaisirs matériels. À sa mort, l'âme cherche à poursuivre sa pratique habituelle. Cependant, dans son nouvel état, l'âme est incapable d'acquérir des plaisirs physiques/matériels. Elle erre d'un bout à l'autre du monde dans une tentative vaine de satisfaire ses besoins.

Le rav 'Haim de Volozhin (Pirké Avot 2,2) explique qu'à chaque action d'un homme, son âme déclenche un flux de spiritualité dans les mondes supérieurs, pour le meilleur et pour le pire.
Ce flux s'accroche à l'âme même pendant la vie de l'homme, car l'âme jouit du plaisir ou souffre de l'inconfort de ces forces créées.
Après la mort de l'homme, ces forces sont sa récompense. Les forces du bien se rassemblent et forment un beau vêtement pour l'âme, tandis que celles du mal fusionnent pour former un vêtement sale.
Ces courants opposés ne peuvent coexister. C'est la kaf hakéla, l'âme luttant contre deux forces diamétralement opposées.

Les anges parlent, certains peuvent les écouter

+ Les anges parlent, certains peuvent les écouter :

-> Le rav Mordé'haï Shoulman (roch yéchiva de Slobodka à Bné Brak), qui a croisé le 'Hafets 'Haïm durant son enfance (pendant la 1ere guerre mondiale), dit :
"J'ai parcouru le sidour du Gaon de Vilna et j'y ai trouvé une explication des mots : "Créateur d'anges tutélaires, dont tous les anges tutélaires se tiennent au sommet de l'univers et proclament, avec crainte, ensemble, à haute voix, les paroles du D. vivant et du Roi de l'univers" (yotser méchartim vaacher méchartav koulam omdim béroum olam ... - bénédictions du Shéma).
Le Gaon de Vilna explique : chaque jour, les anges proclament à haute voix la parole du Créateur, l'informant des décrets qu'Il a pris ce jour-là pour diriger le monde.

Le rav Shoulman ajoute : et j'ai réalisé que le 'Hafets 'Haïm n'avait pas besoin d'avoir le roua'h hakodech (intuition/esprit Divin) pour connaître les nouvelles. Il était capable d'entendre les annonces des anges, qui l'informaient de ce que Hachem ferait ensuite pour diriger le monde. C'est ainsi qu'il savait tout!"

Pour le rav Shulman, il était évident que le 'Hafets 'Haïm pouvait entendre les annonces des anges ; c'était encore plus évident que l'idée qu'il avait le roua'h hakodech. Il n'a même pas considéré qu'il s'agissait d'un miracle!
[Ki Im - chap.2]

La magie (3e partie)

+++ La magie (3e partie) :

-> Amalek avait une grande armée avec de nombreux magiciens et sorciers.
En effet, Amalek était persuadé que la force de Moché provenait de la sorcellerie, et qu'il a été uniquement plus fort que les magiciens égyptiens.
Dans le combat contre le peuple juif, il y avait aussi des sorcières, dont la propre femme d'Amalek, afin de multiplier les forces surnaturelles.
Moché par la puissance de la prière a réduit à néant ces forces de la sorcellerie, inversant par exemple les horaires du soleil, de la lune et des autres astres.

-> Amalek, l'ennemi juré des juifs, était un sorcier, et la nation amalécite utilisait la sorcellerie dans ses combats. (voir Yérouchalmi - Roch Hachana 3:8)
Lorsque le roi Saül reçut l'ordre de détruire la nation amalécite, il lui fut demandé de tuer également tous les animaux, car les Amalécites savaient se déguiser en animaux grâce à la sorcellerie. (voir Chmouël I avec Rachi)

-> De même, les femmes moabites utilisaient également la sorcellerie pour attirer les hommes juifs dans l'adoration de l'idole Baal Péor. (voir Zohar 'hadach vol.2, Ruth 37a)

-> Concernant Amalek, il est écrit : "Tu effaceras le souvenir d'Amalek de dessous le Ciel" (Ki Tétsé 25,19).
Concernant la génération du Déluge, il est écrit : "Je vais effacer l'homme que J'ai créé de la surface de la terre" (Béréchit 6,7).

=> Quelle est la différence entre ces 2 expressions : "de dessous le Ciel" et "de la surface de la terre"?

Le rav 'Haïm Kanievsky (Taima dékra - Béchala'h) cite Rachi (Chmouël I 15,3), qui écrit que les Amalecites étaient très compétents dans les domaines de la magie et de la sorcellerie.

Concernant les pouvoirs des magiciens/sorciers, Rachi (Matot 31,6) commente par exemple : "Bil'am était avec eux et il faisait planer, par des sortilèges, les rois de Midiyan au-dessus d'eux et lui même planait avec eux."

La Torah nous ordonne de tuer tout être vivant appartenant à Amalek : "de dessous le Ciel", c'est-à-dire même ceux qui voleraient alors dans les airs.

Il n'y avait pas besoin d'une telle précision en ce qui concerne la génération du Déluge.
En effet, la guémara (Sanhédrin 67b) enseigne que les sorciers ne peuvent pas réaliser leur magie lorsqu'ils sont en contact avec l'eau (l'eau empêchant tout effet de la sorcellerie).
Ainsi, en raison du Déluge, ils leur étaient impossible de voler dans les airs, d'où l'utilisation du : "de la surface de la terre".

<--->

-> "Il vit de là les dernières lignes du peuple" (Balak 22,41)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne :
Or les Sages ont dit (guémara Taanit 9a) que les nuées recouvraient Israël, si bien qu’on ne pouvait pas le voir.
Quand Aharon est mort et que les nuées ont disparu, alors Israël est apparu aux yeux, et les Cananéens ont su où il se trouvait et l’ont attaqué. Ensuite les nuées sont revenues par le mérite de Moché, comme l’ont dit les Sages, donc les bnei Israël étaient recouverts par elles.
=> Alors comment le verset peut-il dire : "il vit de là les dernières lignes du peuple"? Au contraire, Hachem aurait dû redoubler de protection envers eux contre le mauvais œil de Bilam!

Mais il est évident qu’il a pu le voir par sorcellerie, par un certain oiseau qui les révélait.
La sorcellerie a ce pouvoir, comme le disent les Sages (guémara Sanhédrin 67b), que les sorcières révélaient ce qui est caché aux yeux. Et le verset nous informe que c’est seulement les dernières lignes qui se sont trouvées découvertes, et non le coin des tsaddikim et des grands.

-> Rabbi Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan) écrit que Bilaam essaya toutes sortes de sorcelleries pour faire retourner le peuple d'Israël en Égypte. Toutefois, sa magie noire dépendait du soleil et de son ange et lorsque le soleil était recouvert de nuages, aucune magie n'avait d'emprise.
Les Bné Israël étant recouverts des nuées de gloire, la sorcellerie n'avait pas d'emprise sur eux.

-> La magie est constituée essentiellement d'actes tandis que les incantations ont pour fondement la parole. Il y a plusieurs sortes de magie : rassembler des démons; faire descendre des influences à partir des étoiles et des signes astrologiques en créant une effigie à des moments précis qui correspondent à la domination de l'Etoile ; attirer un esprit d'impureté provenant directement de la klipa du serpent originel.
Balak était expert en sorcellerie et Bilaam la maîtrisait mais pas autant que Balak. Par contre, il était un expert en incantations et c'est la raison pour laquelle le Zohar (Bé'houkotaï 112b) le compare au serpent dont la force provient essentiellement de la bouche. (:3'p "mpna am) Ainsi, ils s'associèrent pour unir leurs forces.

Il est rapporté dans le Zohar ('hadach Balak 54) qu'il n'y a pas un seul jour depuis le début de la création où Israël a autant eu besoin d'Hachem qu'au moment où Bilaam voulut exterminer le peuple d'Israël par ses malédictions.

<--->

-> "Il n'y a pas de divination en Yaakov, pas de sortilège en Israël" (Balak 23,23)

-> Rachi : Ils méritent d’être bénis car ils n’y a chez eux ni devins ni sorciers ... le message leur en est transmis par la bouche de leurs prophètes.

-> Le midrach nous rapporte que Bilam a vu que la raison pour laquelle les juifs ont mérité la protection Divine était qu'ils étaient assis devant Hachem comme un élève face à son professeur, et ils examinent et clarifient chaque section de la Torah pour déterminer Ses intentions.
Même les anges n'ont pas accès à ces connaissances et ils doivent demander aux juifs ce que Hachem leur a enseigné.
=> Telle est la force de la Torah, faisant que nous sommes véritablement méritant des bénédictions Divines.

<--->

-> Onkélos ... neveu de Titus par sa sœur, voulut se convertir (au judaïsme).
Il fit remonter Titus (son oncle) du séjour des morts par la magie.
Onkelos lui demanda : "Qui est important dans le monde futur?"
Titus répondit : "Israël!"
[...]
Puis Onkélos fit remonter Bil'am (du séjour des morts) par la magie.
Il demanda : "Qui est important dans le monde futur?"
Bil'am répondit : "Israël!"
[...]
Enfin, Onkélos fit remonter un pêcheur juif (du séjour des morts) par la magie.
Il lui demanda : "Qui est important dans le monde futur?", et il répondit : "Israël!"
[guémara Guittin 56b-57a]

<--->

+ Mordé'haï et Esther :

-> "Chaque jour Mordé'haï déambulait devant la cour de la maison des femmes, pour s'informer du bien-être d'Esther et de ce qui advenait d'elle" (Esther 2,11)

-> Selon le midrach (Esther rabba 6,8), Mordé'haï venait quotidiennement afin de répondre aux questions de Esther, qui voulait savoir si elle était Nidda.

Ce même midrach donne une autre raison : Mordé'haï voulait s'assurer que Esther n'était pas victime de sorcellerie de la part des autres femmes de la maison du roi, qui pouvaient désespérer de devenir un jour reine à la place d'Esther.

Le Ibn Ezra et le Gaon de Vilna disent que Mordé'haï venait quotidiennement pour la guérir, car il avait atteint un tel niveau spirituel qu'il pouvait tout guérir, même les maux issus de la sorcellerie.

-> Une des raisons de se déguiser à Pourim est donnée par le rav Nevenzahl, qui enseigne que les costumes sont un souvenir d'Amalek, qui a une force énorme de magie noire.
En effet, ils ont la capacité de se transformer en des animaux et d'autres formes, mais Hachem nous sauvera toujours d'eux.
En se déguisant, on se rappelle de ce pouvoir d'Amalek, et du fait que nous avons toujours D. pour nous défendre.

<--->

-> "Mordé'haï passa (vayavor), il agit selon tout ce qu'Esther lui avait ordonné" (méguilat Esther 4,17)

-> Rav enseigne : "Mordé'haï passa outre au 1er jour de Pessa'h en jeûnant"
Chmouël affirme : "Il passa [dans le sens de traverser] le cours d'eau."
[guémara Méguila 15a]

=> Pourquoi est-il si important de relater que Mordé'haï a traversé un cours d'eau?

-> Le Zohar (III,276a) pose la question : "Comment un méchant comme A'hachvéroch a-t-il pu se trouver attaché à la vertueuse Esther, la prophétesse?

Et de répondre qu'en réalité, c'était une "démone" ayant l'apparence d'Esther qui se montrait à lui.

-> C'est ainsi, lorsque Mordé'haï lut le message provenant d'Esther demandant de passer outre le 1er jour de Pessa'h par le jeûne, et de déroger ainsi à l'obligation de manger de la matsa, il craignit qu'il s'agît là d'un acte n'émanant pas d'Esther, mais de la "démone" ayant son apparence.
Peut-être cette créature voulait inciter le peuple à la faute en l'écartant de la mitsva de matsa.

-> Selon nos Sages (Sanhédrin 67b), un élément relevant de la sorcellerie qui entre en contact avec l'eau, vient à disparaître.

=> Telle est la raison pour laquelle Mordé'haï traversa un cours d'eau, et soumit cette lettre à une telle authentification : émanait-elle réellement d'Esther, ou bien s'agissait-il d'un acte de sorcellerie?

La magie (2e partie)

+++ La magie (2e partie) :

+ L'Egypte :

-> La guémara (Ména'hot 85a avec Rachi) explique que l'Égypte était remplie de magiciens et de sorciers.
La guémara (Kidouchin 49b) raconte que sur les 10 mesures de magie qui sont descendues dans le monde, 9 ont été données à l'Égypte.

Selon la guémara (Kidouchin 49b), chaque pays a des midot ou des tendances qui lui sont propres : "en Israël la sagesse, à Bavél l'orgueil, en Perse le courage, en Egypte la sorcellerie, en Arabie la débauche, à Michane l'effronterie".
Le Beit haLévi commente : "C'est une chose qui ne peut pas être expliquée par les principes de la logique ou de l'intellect mais que l'on ressent très bien lorsqu'on arrive dans un pays qui a telle tendance ou une telle mida pour le bien comme pour le mal ; on se sent naturellement attiré par cette tendance, beaucoup plus que lorsqu'on habitait dans un pays voisin.

-> Les égyptiens protégeaient leurs secrets de sorcellerie et ne laissaient personne quitter le pays avec des formules magiques écrites ou des procédures magiques.
[ le Talmud mentionne cependant un individu qui a écrit les formules sur sa chair et qui était capable de réaliser ces secrets et d'accomplir des prodiges - voir guémara Shabbath 104b). ]

-> Le Ibn Ezra commente que les égyptiens, la nation la plus puissante en magie, avaient jeté un sort à leurs frontières de telle façon que personne ne pouvait en sortir librement.

Le midrach (Yalkout Réouvéni - Arachim Kelev 10) explique que les magiciens égyptiens utilisaient la sorcellerie pour garder les frontières de l'Égypte en formant des portes à partir d'images d'animaux tels qu'un cheval ou un chien, et si quelqu'un essayait de s'échapper, l'animal ensorcelé à la porte brairait ou aboierait (selon l'animal), déclenchant ainsi l'appel de tous les animaux de son espèce à travers tout le pays. De cette manière, les égyptiens savaient non seulement que quelqu'un s'était échappé, mais aussi par quelle porte. Il leur était donc facile de retrouver le fugitif.

Le midrach (Mékhilta - Yitro 1) raconte que jusqu'à ce que le peuple juif sorte au complet, aucun esclave n'avait réussi à s'échapper d'Égypte.

-> "Hachem dit à Moché : Va vers Pharaon" - Bo 10,1)
Le Ohr ha'Haïm haKadoch enseigne sur "Va vers Pharaon" :
En utilisant "Va" (bo), contrairement aux autres plaies, la Torah souhaite indiquer que Pharaon s'était caché dans l'une de ses chambres fortes secrètes qu'il avait ensorcelées de toute part afin de ne pas être retrouvé.
Il avait prononcé des incantations et sollicité des démons pour que sa cachette soit invisible et que personne ne puisse le retrouver ; comme s'il n'était plus de ce monde.
Hachem savait que si Moché le cherchait, il ne le trouverait pas.
Hachem dit donc à Moché : "Va vers Pharaon" = autrement dit : "Je te montrerai où il se trouve".
Moché s'exécuta et parvint à retrouver Pharaon sans la moindre difficulté.
Lorsque Pharaon aperçut Moché, il fut extrêmement surpris. Il lui demanda : "Comment es-tu entré? Comment as-tu fait pour trouver cet endroit?"
Moché lui répondit : "J'ai emprunté la même porte par laquelle tu es entré?"

-> Le rav Yissa'har Chmouëli Beniahou écrit :
La surprise de Pharaon était si grande qu'il se dit : "Les plus grands sorciers d'Egypte ne peuvent entrer dans cette pièce, car j'ai mis en place une garde surnaturelle autour de ce lieu ..."
En effet, par ses forces d'impureté, Pharaon y plaça des meutes de chiens noirs de très grande taille. Ils n'étaient autres que des démons capables de nuire à tout celui qui tenterait d'y pénétrer.
Alors que Moché certifia être entré par la même porte que lui, Pharaon comprit que Moché bénéficiait de la protection d'un Gardien unique. Malgré tout, son cœur s'endurcit et il ne délivra pas Israël, c'est la raison pour laquelle Hachem demanda à Moché d'aller à sa rencontre.

<--->

-> Le midrach Séfer HaYachar (Chémot 4,19) décrit les débuts de Bilam en tant que serviteur d'un roi africain nommé Augias. À l'âge de 15 ans, il était déjà réputé pour ses capacités extraordinaires en matière de magie et de divination. Travaillant d'abord avec l'armée du roi contre l'Égypte, Bilam finit par s'enfuir en Égypte où il fut accueilli avec beaucoup d'honneur en raison des nombreux égyptiens qui souhaitaient apprendre ses talents.
Bilam, le grand magicien et ennemi du peuple juif, était l'un des conseillers les plus respectés de Pharaon et était complice du plan visant à débarrasser l'Égypte de la nation juive (guémara Sotah 11a).

-> "Pharaon ordonna à tout son peuple en disant : Tout fils qui naîtra, jetez-le dans le fleuve!" (Chémot 1,22)

Le Kéhilat Its'hak apporte une autre explication.
Selon la Torah, il est clair que l'Egypte de l'époque était la capitale mondiale de la sorcellerie, de la magie noire et de l'illusion.
En souhaitant la mort des nouveaux nés, Pharaon avait peur que les juifs créent de faux bébés par la magie, qu'ils tueraient en les faisant passer pour des vrais.

Selon nos Sages (Sanhédrin 67b), une chose réalisée à partir de la magie retourne à son état d'origine, lorsqu'elle est placée dans de l'eau ou sur un plan d'eau.

La guémara rapporte l'histoire de rabbi Zééri, se déroulant 1700 années après notre esclavage en Egypte.
Il a acheté un âne dans la ville égyptienne d'Alexandrie, sans savoir qu'il avait été créé par le biais de la magie.
Lorsqu'il est arrivé à un point d'eau, afin de donner de l'eau à boire à son âne, celui-ci est redevenu une planche de bois sur laquelle avait été jetée un sort pour la transformer en un animal.

=> On comprend mieux le choix de Pharaon, dirigeant de la capitale mondiale de la sorcellerie, qui voulait être sûr à 100% de la mort des nouveaux-nés juifs.

<--->

-> Selon le midrach, lorsque D. a demandé à Aharon de jeter le bâton de Moché au sol, il s'est transformé en serpent.
Nullement impressionné par ce tour, Pharaon a demandé à ses sorciers, à sa femme et même à des enfants de 4-5 ans de jeter leur bâton au sol, et tous les bâtons se sont aussi transformés en serpent.

-> Les sorciers ne parvenaient à transformer en sang que le contenu de petites bouteilles d'eau.
Le fait qu'ils y parvinrent convainquit Pharaon que Moché et Aharon n'avaient rien accompli de plus qu'un habile tour de magie.
Selon certains, la seule eau utilisable était l'eau salée de la mer méditerranée.
[Méam Loez - Vaéra 7,21 & 22]

-> Le Zohar (rapporté dans le Méam Loez (Vaéra 7,20)), nous enseigne :
L’approvisionnement en eau d'une nation peut avoir un effet profond sur son peuple.
C'est ainsi qu'en raison de la composition chimique de l'eau, ainsi que des créatures qui y vivent, une certaine sorte d'eau peut être thérapeutique ou une autre développer l'intelligence.
Les eaux du Nil étaient particulièrement efficaces pour donner à ceux qui en buvaient des pouvoirs mystiques et occultes.
Mais après sa transformation en sang et la mort de toute vie aquatique, le fleuve cessa de posséder ces propriétés.

-> Les sorciers égyptiens furent eux aussi capables de produire des grenouilles en maîtrisant des démons.
Ils pensèrent que Moché avait lui aussi fait venir les grenouilles par la sorcellerie.
[Méam Loez - Vaéra 8,3]

Sur : "Il dit : Demain" (Vaéra 8,6), le Tossefot haShalim explique :
Pharaon espérait que ses sorciers puissent trouver un moyen de retirer les grenouilles pendant cette journée, et il a donc demandé à Moché de ne prier que le jour suivant.

-> Cependant, les sorciers égyptiens n'ont par réussi à reproduire la 3e plaie, celle des poux, car :
1°/ ils n'ont de pouvoir que sur ce qui a une taille supérieure à celle d'un grain d'orge (guémara Sanhédrin 67).
Bien que les poux en étaient beaucoup plus grand durant la plaie, ce n'est pas le cas en temps normal, où ils sont plus petits qu'un grain d'orge.
2°/ la magie ne peut se faire que lorsque l'on est sur un sol solide, ce qui était alors impossible puisqu'un lit de poux le recouvrait (d'une épaisseur de 60cm à 3m!).
[le Shach]

<--->

-> Selon une version, le cercueil de Yossef était gardé au parlais, dans une chambre funèbre protégée par des statues conçues de façon à aboyer à l'approche d'intrus . Moché a réduit ces statues à l'impuissance.
[midrach Chémot rabba 20,19]

-> Pharaon se fit accompagner par les plus grands sorciers de son pays lorsqu'il partit à la poursuite des Bné Israël. Il prit également avec lui toutes les forces d'impureté, les démons des mondes supérieurs, ainsi que l'ange directeur de la nation d'Egypte.
Ainsi, les 600 chars étaient composés de forces terrestres mais également de forces célestes.
[rav Yissa'har Chmouëli Beniahou]

-> Lorsque l'armée égyptienne était à la poursuite des juifs dans la mer Rouge ouverte, alors boyant qu'il est absolument impossible de s'échapper par des moyens naturelles, les égyptiens ont fait appel à de la magie noire et à de la sorcellerie.
Certains s'élèvent très haut dans les airs grâce à des procédés de lévitation.
Mais immédiatement, une vague géante happe ces fuyards suspendus dans les airs, et les fait retomber dans la mer.
[midrach Yalkout Chimoni 235]

-> Selon le Méam Loez (Béchala'h) :
Lorsque les égyptiens était à la mer Rouge ouverte, l'eau poursuivit et noya les égyptiens qui réussirent à regagner le rivage.
Certains utilisèrent leurs pouvoirs occultes pour échapper aux eaux, mais l'ange gardien de la mer les poursuivit sans merci.
Par exemple, 2 des sorciers les plus renommés d'Egypte : Yohni et Mamré, utilisèrent leurs pouvoirs pour s'élever dans l'espace au moment où les eaux se refermèrent.
L'ange Mikhaël les saisit par leur chevelure sacrée et les précipita au fond de la mer.

Pharaon emmena avec lui 600 chars transportant les plus grands sorciers d'Egypte.
Soudain, une main immense, sur laquelle étaient inscrits tous les symboles magiques du monde, apparut dans le ciel. Tous les sorts que les magiciens égyptiens tentaient de lancer étaient renversés par cette main
La Torah dit à ce sujet : "Israël vit la grande Main avec laquelle Hachem avait agi contre l'Egypte" (Béchala'h 14,31).

-> De même, le rav Yissa'har Chmouëli Beniahou enseigne :
Pharaon se fit accompagner par les plus grands sorciers de son pays lorsqu'il partit à la poursuite des Bné Israël. Il prit également avec lui toutes les forces d'impureté, les démons des mondes supérieurs, ainsi que l'ange directeur de la nation d'Egypte.
Ainsi, les 600 chars étaient composés de forces terrestres mais également de forces célestes.

<--->

-> Le érev rav (ces égyptiens qui se sont joints au peuple juif à la sortie d'Egypte) ont été les initiateurs du Veau d'or, qui connaissaient de nombreux tours de sorcellerie, ainsi que les moments de la journée où la magie est particulièrement efficace. [Méam Loez - Ki Tissa 32,4]
La fabrication d'un veau, plutôt que n'importe quelle autre image, a surtout été le fait de 2 anciens sorciers égyptiens (Ianous et Iambrous), qui ont rejoint le peuple d'Israël avec le érev rav
Au moment le plus propice pour leurs tours de sorcellerie, ils se sont mis à l'oeuvre et ont prononcé des incantations (lui jetant un sort) puis, prenant l'or avec précaution, ils l'ont mis entre les mains d'Aharon qui, ne se doutant de rien, l'a lancé dans le feu, et un Veau d'or est apparu.

La magie (1ere partie)

+++ La magie (1ere partie) :

-> D'un point de vue juif, il existe des forces de sainteté et des forces d'impureté.
Hachem a créé un monde dans lequel le côté de la sainteté et le côté de l'impureté sont toujours sur un pied d'égalité (Kohélet 7,14).
[par exemple, il existe 50 niveaux d'impureté, et en parallèle 50 niveaux de pureté. ]

C'est ainsi que la prophétie et l'inspiration Divine, dans le domaine de la sainteté, sont mises en parallèle, dans le domaine de l'impureté, avec divers pouvoirs magiques ou divinatoires.
Le mystique juif et le magicien païen peuvent accomplir des exploits similaires et sembler avoir des pouvoirs similaires, mais les sources de ces pouvoirs sont totalement opposées.

-> Le principal point de distinction entre la magie et la mystique est la perspective. La magie subordonne les besoins d'un monde passif aux caprices personnels du magicien, alors que la mystique juive met l'accent sur notre subordination à une puissance supérieure (Hachem).

-> La michna déclare qu'une personne "qui utilise la couronne périra" (voir Pirké Avot 1,13).
Rabbi Ovadia de Barténoura dit que "la couronne" se réfère à quelqu'un qui utilise le Nom ineffable de D. pour son bénéfice matériel.
Hachem dit : "De même que Je crée les mondes et que Je les détruis, de même Mon Nom crée et détruit les mondes" (Pessikta Rabbati 21). D. a donné du pouvoir à Ses Noms afin que les pieux et les prophètes puissent accomplir des actes par leur intermédiaire et qu'ils démontrent ainsi la "grandeur et la puissance" de D. [voir Sach - Yoré Déa 246:70]
Ces pouvoirs ne peuvent être utilisés que par des personnes ayant un niveau de sainteté et de pureté exceptionnellement élevé, ce qui n'existe pratiquement pas dans notre génération actuelle.

<--->

+ La racine de la sorcellerie :

-> La littérature juive est confrontée à la distinction entre la magie noire et la magie blanche, pouvoirs interdits et pouvoirs potentiellement autorisés.
Le terme "sorcier" (mé'hassef - מְכַשֵׁף) est une contraction des mots hébreux signifiant "affaiblir les agents célestes de D." (ma'hich pamalya chel mala'h).
Il existe un ordre métaphysique des anges et des pouvoirs mis en place par D. qui facilite l'ordre naturel du monde. Toute tentative de modifier cet ordre est considérée comme de la sorcellerie et est interdite.
Ces anges et ces puissances ne sont que des intermédiaires qui transmettent l'effusion Divine dans les domaines physiques.

Le sorcier s'efforce de forcer les forces spirituelles à faire ce qu'il veut.
L'erreur de la magie est de penser que les forces surnaturelles peuvent être indépendantes de D., ou que le magicien est mieux équipé que D. pour répartir cette influence Divine.
Rabbi Yéhoudah haLévi (Kouzari 1:79) écrit que la différence entre la magie païenne et les actes de mystique juif est comparable à celle qui existe entre le médecin sage et le fou qui dispense des médicaments au hasard.

-> La croyance en de nombreuses forces et puissances contredit l'unicité de Dieu et constitue une forme d'idolâtrie. C'est pour cette raison que les interdictions contre la magie dans la Torah sont regroupées avec l'idolâtrie. [voir Rambam - Moré Névou'him 3,37]
La pratique de la sorcellerie affaiblit également la confiance en D., car la personne en vient à se fier à la manipulation magique plutôt qu'à la souveraineté de D. [selon le Yessod Yossef - chap.25]
De plus, lorsqu'on cherche à obtenir quelque chose par des moyens magiques, on se place sous la providence de l'impureté au lieu de s'adresser directement au Divin.

-> Le judaïsme est totalement opposé à la sorcellerie. La Torah interdit explicitement toute forme de sorcellerie, de magie pratique et de pratiques occultes.
[voir Chémot 22,17 ; Vayikra 20,27 ; Dévarim 18,9-13]

Le Rambam (intro Hilkhot Avodat Ko'havim) énumère 11 commandements négatifs relatifs à la sorcellerie. Les détails de ces interdictions sont énumérés dans la guémara (Sanhedrin 65a-b) et dans Rambam (Hilkhot Avodat Kochavim - ch.11).

<--->

-> Est-ce réel?
Il existe 2 approches :
Selon le Rambam (Hilkhot Avodat Kochavim 11,16), les pouvoirs que les sorciers prétendent détenir n'existent même pas. Tous les prodiges qu'ils accomplissent impliquent une forme de tromperie. Selon lui, il est interdit de s'adonner à la magie, car elle n'est que stupidité.
L'autre point de vue, qui est majoritaire, est que de tels pouvoirs magiques existent dans le monde, mais que la Torah interdit d'y participer. [Ramban - Dévarim 18,13 ; Drachot haRan n°4 ; Gaon de Vilna]

Selon toutes les autorités halakhiques, il est interdit de consulter des sorciers en raison du verset de la Torah qui dit : "Intègre tu seras avec Hachem" (tamim tiyé im Hachem - Choftim 18,13) , ce qui signifie qu'une personne doit s'en remettre à D. et ne pas essayer d'obtenir des informations en dehors des paramètres naturels autorisés.

<--->

+ Transmission de la magie selon la Torah :

-> Origine et développement de la magie :
La Torah commence avec Adam et 'Hava dans le jardin d'Eden et parle de "l'Arbre de Vie" et de "l'Arbre de la Connaissance".
L'Arbre de Vie représente la communion avec Hachem, tandis que l'Arbre de la Connaissance représente l'expérience de la conscience de soi.
Hachem dit à Adam qu'il peut manger de tous les arbres du jardin, à l'exception de l'Arbre de la Connaissance (Béréchit 2,9 & ensuite).
D'un point de vue kabbalistique, tous les arbres du jardin d'Eden avaient le potentiel d'être des Arbres de Vie, une expérience du Divin, ou des Arbres de Connaissance, une conscience de soi. [rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik Béréchit 8]
Les séquelles du choix d'Adam pour l'expérience égoïste de l'Arbre de la Connaissance ont ouvert la voie aux générations futures qui devaient choisir entre se connecter à D. ou utiliser les pouvoirs de l'occulte. [Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Sanhédrin 67b]

-> Après avoir mangé de l'Arbre de la Connaissance, la Torah dit qu'Adam et 'Hava prirent conscience de leur nudité et se couvrirent de feuilles de figuier. (Béréchit 3,7)
Les kabbalistes juifs expliquent cet événement d'un point de vue ésotérique. L'acte de manger de l'arbre était un acte d'égoïsme qui a lancé les forces de l'impureté dans la réalité. Le monde n'était plus une pure extension d'une réalité spirituelle, mais une existence polluée par la grossièreté/impureté.
Adam et 'Hava ont reconnu que la présence de D. avait été retirée, et ils se sont sentis "nus" et vulnérables à ces forces impures. [voir Zohar]

-> Les fruits représentent la fonction première d'un arbre. Les feuilles représentent une partie plus externe et secondaire de l'arbre. Pour les kabbalistes, le fait de se couvrir de feuilles signifiait qu'ils essayaient de protéger leur moi spirituellement nu et vulnérable en utilisant des forces étrangères à la création. (voir Rékanti)
Le Zohar (Béréchit 36b & 53b) dit que se protéger des forces étrangères à la création signifiait apprendre les arts occultes, et qu'en conséquence, le niveau spirituel d'Adam, autrefois élevé, a été diminué.

<--->

+ La génération du déluge :

-> Adam et 'Hava ont abandonné ces pratiques lorsqu'ils ont quitté le jardin d'Eden, mais plus tard, dans la génération d'Énoch et dans celle du Déluge (maboul), ces arts magiques se sont à nouveau répandus, au point que même les enfants les connaissaient.
L'une des raisons pour lesquelles la génération du déluge n'a pas écouté l'appel de Noa'h à changer ses habitudes est qu'elle pensait pouvoir utiliser sa sagesse occulte pour se protéger. [Zohar Béréchit 56a-b]

-> Lorsque la Torah décrit la génération d'Enoch, elle dit : "En ce temps-là, le nom de D. était invoqué de façon profane" - Béréchit 4,26. Les gens de cette époque utilisaient les noms divins pour manipuler la nature. (ainsi, Noa'h on n'a pas peur de ta prédiction de Déluge, car on pourra utiliser les noms Divin, la magie, pour contrecarrer cela.

Le Méam Loez (Noa'h 5,9-11) écrit : "Lors de la période d'Enoch, la magie noire et les sciences occultes se sont développées au point où même les jeunes enfants connaissaient de telles pratiques. Clamant qu'ils ne craignaient rien, les hommes prétendirent détenir des sortilèges avec lesquels ils contrôlaient même les anges préposées au feu et à l'eau, desquels ils couraient donc aucun danger. "

-> D'ailleurs, même le nom de Noa'h n'était qu'une façade pour le protéger, comme l'enseigne le Méam Loez (Béréchit 5,28-31) sur : "Lémé'h ... engendra un fils, il l'appela du nom de Noa'h" :
Mathusalem, dont la sagesse était immense, avertit Lémé'h de ne pas nommer son fils dès sa naissance.
En effet, en ce temps, les maîtres de la magie noire étaient nombreux, et Mathusalem craignait qu'ils usent de leurs pouvoirs contre l'enfant s'ils connaissaient sa destinée.
Son vrai nom fut tenu secret.
C'est ainsi, aux yeux de tous, ils l'appelèrent Noa'h, mais ses proches savaient que son véritable nom était : Ména'hem [signifiant : "celui qui soulage"], indiquant que si les hommes se repentaient, leur vie serait alors plus douce.

-> La génération de la tour de Bavél pensait neutraliser le Divin par leur magie et leur sorcellerie.
Selon Rabbénou Bé'hayé (Noa'h 11,4), ils pensaient que la tour leur permettrait d'atteindre les sphères supérieures, et l'immortalité des êtres célestes.

-> Par ailleurs,selon la guémara (Kidouchin 49b), 10 mesures de sorcellerie ont été données au monde, et 9 d'entre elles furent prises par l'Egypte
D'une certaine façon, lorsque Pharaon dira qu'il ne connait pas notre D., il voulait signifier que l'Egypte étant la capitale de la magie/sorcellerie, ils étaient tellement forts que D. était comme inexistant en comparaison. )

<--->

+ A l'époque d'Avraham :

-> À l'époque d'Avraham, après le décès de sa femme Sarah, il donna naissance à des enfants avec Kétoura. La Torah ('Hayé Sarah 25,1-6) précise que les enfants qu'il a eus avec elle ont reçu des "cadeaux" et ont été envoyés en Orient.
La guémara (Sanhédrin 91a) enseigne que ces "cadeaux" qu'Avraham leur a offerts étaient des noms divins impurs.
En d'autres termes, il leur a donné des secrets spirituels qui ne nécessitaient pas de pureté rituelle et qui décrivaient la manipulation de l'énergie dans la nature.
Ces noms et secrets leur ont été donnés pour les défendre contre les attaques spirituelles nuisibles. (voir Maharal - Gour Aryé Béréchit 25,6)

Il existe également d'autres explications. Le Panéa'h Raza explique que l'objectif d'Avraham était d'éviter qu'ils ne succombent à l'interdiction beaucoup plus sévère de l'idolâtrie et de leur donner à la place une méthode beaucoup plus bénigne pour découvrir l'avenir.
D'autres soutiennent que l'instruction d'Abraham était purement éducative, qu'ils devaient savoir ce qu'il fallait éviter. (voir Maasé Hashem, haKtav véhaKabbala)

<--->

-> Le Méam Loez ('Hayé Sarah 24,30) enseigne :
La lévitation s'accomplissant également par l'intermédiaire de la magie noire, Eliézer s'éleva au-dessus de l'eau [du puits] afin que Lavan ne pense pas qu'il était un sorcier. En effet, ceux qui pratiquent les sciences occultes voient leurs pouvoirs s'amoindrir au contact de l'eau.
[la guémara (Sanhédrin 67b) enseigne que les sorciers ne peuvent pas réaliser leur magie lorsqu’ils sont en contact avec l’eau (l’eau empêchant tout effet de la sorcellerie).]

-> Lavan savait comment utiliser ces idoles [pour obtenir des pouvoirs extrasensoriels]. Ra'hél les lui vola afin qu'il ne puisse découvrir leur destination. [Méam Loez - Vayétsé 31,19]

-> D'après une opinion (Zohar - Vayichla'h), Lavan ne poursuivit pas Yaakov (lorsqu'il le quitta) pour le combattre physiquement. Yaakov disposait de plus d'hommes que Lavan. Ce dernier désirait tuer Yaakov par des paroles : à l'aide d'incantations magiques ...
Lavan voulait "déraciner" Yaakov de ce monde en usant de la sorcellerie.
[Méam Loez - Vayétsé 31,24]

<--->

-> Selon une opinion, lorsque Yossef vit que la femme de Potiphar essayait de le séduire, il réalisa un double de lui-même sous la forme d'un golem.
Il comptait laisser cet androïde dormir avec la femme de Potiphar, se débarrassant ainsi d'elle.
Sarah avait agi de même avec Pharaon, et Esther eut recours à ce subterfuge avec A'hachvéroch.

Cependant, la femme de Potiphar, elle, connaissait suffisamment la magie pour déjouer cette supercherie.
C'est pourquoi la Torah dit : "Elle le saisit par son vêtement" (Vayéchev 39,12). En hébreu, le mot "béguéd" désigne un vêtement, dont la racine "bagad" signifie : "tromper".
Ainsi, elle "saisit" la tromperie de Yossef, et comprit par quel moyen il tentait de l'abuser.
[Méam Loez - Vayéchev 39,11]