+++ Hachem fait preuve de bonté même envers les réchaïm :
"[le Cohen dit à la femme : ] Que D. fasse de toi une malédiction et un serment parmi ton peuple, quand D. fera ..." (Nasso 5,21)
=> Nous devons comprendre pourquoi il a été ordonné au Cohen d'avertir une femme soupçonnée d'adultère : "Que Dieu te rende maudite si tu es coupable."
La Torah ne nous dit-elle pas qu'aucun mal ne vient de D.? (Eikha 3,38)
-> L'explication semble être la suivante :
Parfois, Hachem punit les réchaïm, mais Son nom n'est pas sanctifié par cette punition, par exemple, une punition a été infligée pour le mal, mais personne n'est conscient que la punition Divine a été infligée en raison d'un comportement racha.
Dans d'autres cas, D. punit les réchaïm et Son nom est sanctifié par ce châtiment, c'est-à-dire que les gens se rendent compte que le châtiment a été infligé aux réchaïm à cause de leur méchanceté.
Dans ce cas, les jugements sont en fait une bonté pour les réchaïm, puisque les réchaïm servent à sanctifier le nom d'Hachem. Leur permettre de servir dans ce rôle est une bonté, car cela permet la possibilité que leurs âmes soient ainsi élevées.
C'est également l'allusion faite dans le verset "Israël vit la grande main"(ayad aguédola - Béchala'h 14,31).
Normalement, le terme "grande main" fait allusion à l'Attribut d'amour bienveillant d'Hachem (Tikouné Zohar 55 (89a)).
Si tel est le cas, quel acte d'amour bienveillant a été accompli ici lorsque les égyptiens ont été noyés dans la mer Rouge?
Pour répondre à cette question, le verset explique : "La nation vit D.". Par conséquent, les égyptiens qui étaient punis ont servi de moyen pour sanctifier le nom d'Hachem ; en fait, il s'agissait d'un acte de bonté à leur égard.
C'est le sens profond du verset "Que D. fasse de toi une malédiction et un serment parmi ton peuple". C'était aussi un acte d'amour et de bonté pour la femme, car à travers elle, le nom de Dieu a été sanctifié et le peuple l'a craint. C'est ce que nous dit le verset : Par cette femme, le grand Nom de Dieu sera sanctifié, et ce sera donc un acte de bonté pour elle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nasso 5,21]
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=> Même le châtiment divin d'un racha est en fin de compte un acte de bonté et de bienveillance Divines à l'égard de son auteur.