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Jérusalem = être au Ciel dans ce monde

+ Jérusalem = être au Ciel dans ce monde :

-> Le roi David écrit : "La ville construite de Jérusalem est comme une ville qui lui est rattachée (ché'houbra la ya'hdav)" (Téhillim 122,3).
Le verset implique qu'il existe une autre ville jumelée à la ville de Jérusalem.
Quelle est la ville jumelle de Jérusalem?
Il semble, d'après Massé'het Taanis (5a), que ce verset fasse référence à l'existence d'une autre ville, céleste, qui serait le pendant de la ville terrestre de Jérusalem.
Rachi (ibid.) ajoute que cette ville qui est liée à Jérusalem lui est semblable et lui ressemble. Une telle ville, explique Rachi, ne peut se trouver que dans les cieux.
Il est donc clair que Jérusalem sur terre ressemble exactement à Jérusalem qui se trouve au Ciel.

-> Le Alchikh HaKadoch (Eikha 4,12) écrit que celui qui franchit les portes de Jérusalem dans ce monde franchit en réalité deux portes : la porte de la Jérusalem terrestre et la porte de la Jérusalem céleste.
Il explique qu'il y a une telle abondance de bénédictions dans la Jérusalem céleste qu'elle se répand dans la Jérusalem dont nous faisons l'expérience dans ce monde, à tel point que le niveau spirituel de la Jérusalem dans ce monde est similaire à celui de la ville céleste.

Le Alchikh souligne que cela explique l'un des miracles qui se sont produits à Jérusalem à l'époque du Temple. La michna (Pirké Avot 5,5) enseigne que lorsque tous les juifs se rendaient au Temple trois fois par an, à Pessa'h, Souccot et Shavouot, ils se tenaient densément serrés les uns contre les autres. En revanche, lorsqu'ils se prosternaient, chacun avait largement de la place.
Ce miracle peut être compris à la lumière de ce qui précède. La Jérusalem terrestre ressemble en tous points à la Jérusalem céleste.
Par conséquent, de même qu'il n'y a pas de concept de limitation par l'espace dans le Jérusalem céleste, parce que la spiritualité ne peut jamais être limitée par l'espace et le temps (à l'image d'Hachem qui est au-dessus de toutes ces notions), de même il n'y avait pas de concept de limitation par l'espace dans le Temple terrestre.

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+ Jérusalem = nous y devenons tous des amis :

-> Le guémara (Yérouchalmi 'Haguiga 3:1) cite le verset : "La ville de Jérusalem est comme une ville qui lui est rattachée" (Téhilim 122:3).
Les mots pour "jointe à elle" sont "ché'houbra la ya'hdav".
Rabbi Yéhochoua ben Lévi explique que le mot "ché'houbra" est similaire au mot " 'haver" (ami), et ce verset nous enseigne que la ville de Jérusalem est "une ville qui fait de tous les juifs des amis".

-> Cette caractéristique fait tellement partie intégrante de Jérusalem que lorsque la ville a été affligée par un fléau de haine gratuite (sinat 'hinam), le résultat a été la destruction de Jérusalem et du Temple.
Le Maharal (dans Nétsa'h Israël - chap.5) explique pourquoi cette faute de haine gratuite était si importante qu'elle a entraîné la destruction de Jérusalem.
Le Temple et Jérusalem unifiaient tous les juifs, car il n'y avait qu'un seul Mizbéa'h sur lequel ils apportaient des korbanot. En fait, les autels individuels ont été interdits pendant toute la durée du Temple.
Une fois la discorde installée, l'endroit qui les avait unifiés devint une désolation.

Cette idée est approfondie par le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 1).
Il écrit que plus un lieu est saint, plus on y trouve de l'amour et de l'unité.
Puisque Jérusalem est plus sainte que le reste de la terre d'Israël, il y avait plus d'amour et d'unité parmi ses habitants que n'importe où ailleurs.
La michna (Pirké Avot 5,5) en témoigne : personne ne s'est jamais plaint que Jérusalem était trop peuplée. Comment se fait-il qu'avec ses nombreux résidents et ses myriades de visiteurs (surtout lors des chaloch régalim), Jérusalem n'ait jamais été surpeuplée?
La réponse peut être comprise sur la base de la guémara (Sanhédrin 7a) qui stipule : Un homme avait l'habitude de déclarer : "Lorsque l'amour entre ma femme et moi était fort, nous pouvions nous coucher ensemble sur le bord d'une épée, mais maintenant que notre amour n'est plus fort, un lit de soixante amot de large ne nous suffit pas".
Lorsque notre lien avec Hachem est profond, il existe une grande unité entre tous les juifs, et quel que soit le nombre de personnes présentes à Jérusalem , nous ne nous sentons jamais à l'étroit.

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