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Le yétser ara nous fait aborder nos fautes avec trop de rigueur (à postériori)

+ Le yétser ara nous fait aborder nos fautes avec trop de rigueur (à postériori) :

-> Lorsque vous vous engagez à servir Hachem, ne soyez pas trop pointilleux dans tout ce que vous faites. Agir ainsi n'est qu'une ruse du yétser ara pour vous faire craindre de ne pas avoir rempli votre obligation, afin de vous rendre déprimé. La tristesse, à son tour, est un obstacle immense au service du Créateur, béni soit-Il.

Même si vous avez commis un péché, [à D. ne plaise], ne soyez pas trop déprimé, de peur que cela n'empêche votre service d'Hachem. Soyez attristé par le péché et ayez honte devant le Créateur, et suppliez-Le d'ôter votre mal ; mais ensuite, réjouissez-vous dans le Créateur, car vous vous êtes pleinement repenti et avez résolu de ne plus jamais répéter votre folie.

Même si vous êtes certain de ne pas avoir rempli certaines obligations, en raison de divers obstacles, ne vous sentez pas déprimé (triste). Gardez à l'esprit que le Créateur "sonde les cœurs et les esprits" (Téhilim 7,10).
Il sait que vous souhaitez faire de votre mieux, mais que vous n'avez pas pu le faire. Renforcez-vous donc pour vous réjouir dans le Créateur.

Il est écrit : "Il y a un temps pour agir pour Hachem, ils ont annulé Ta Torah" (Téhilim 119,126). Cela implique que l'accomplissement d'une mitsva peut parfois entraîner une suggestion de péché. Dans ce cas, ne prêtez pas attention au yétser ara qui cherche à vous empêcher d'accomplir cette mitsva.
Répondez au yétzer ara : "Ma seule intention avec cette mitsva n'est que d'apporter satisfaction au Créateur".
Avec l'aide de D., le yétser ara s'éloignera alors de vous. Néanmoins, vous devez déterminer soigneusement dans votre esprit si vous devez ou non accomplir cette mitsva.

Tout ce que j'ai écrit sont des principes importants "plus désirables que beaucoup d'or fin". Chaque élément est un principe important.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 46]

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-> Parfois, le yétser ara vous trompe en vous disant que vous avez commis un péché grave alors qu'il n'y avait en réalité aucun péché ou [au pire, vous avez enfreint] une mesure de rigueur de loi ('houmrot - pour ne pas en venir à fauter).
Son intention est que vous vous sentiez déprimé à cause de cela, et que vous soyez ainsi empêché de servir Hachem, à cause de votre tristesse.

Vous devez comprendre cette ruse et dire au yétser ara :
"Je ne prêterai pas attention à la rigueur dont tu parles. Tu mens, car ton intention n'est autre que de m'empêcher de Le servir, qu'Il soit béni. Même s'il y avait réellement un degré de faute, mon Créateur sera plus satisfait si je ne prête pas attention à la rigueur que tu m'as signalée [pour] me rendre triste dans Son culte.
En fait, je Le servirai avec joie! Car c'est une règle fondamentale que je ne considère pas le service divin comme étant pour mon propre bien, mais pour apporter satisfaction à Hachem.
Même si j'ignore la rigueur que tu as mentionnée, le Créateur ne m'en tiendra pas rigueur, car je n'y prête pas attention uniquement pour ne pas être empêché de Le servir (ex: je me roule dans la boue de ma tristesse, plutôt que de se relever et de Le servir dans la joie, confiant qu'Hachem nous pardonnera et aidera pour la suite). Car comment pourrais-je renier Son service, même pour un instant!"

C'est un principe majeur dans le service du Créateur : éviter autant que possible la tristesse.
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 44]

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+ Précision :

-> Le Baal Shem Tov ne minimise pas le péché ni le remords qu'il requiert.
Il interprète : "Voici, D. chevauche un av (nuage) léger" (iné Hachem ro'hév al av kal - Yéchayahou 19,1) par : Hachem habite avec celui qui considère tout péché qu'il a commis comme "av" (épais, grossier), même s'il s'agit essentiellement d'une transgression légère. [Kéter Shem Tov - 398]

Ici dans les enseignements ci-dessus, le Baal Shem Tov met en garde contre les effets psychologiques du remords obsessionnel qui conduit à la tristesse. Être déprimé par ses lacunes spirituelles ou sa chute peut sembler louable, mais c'est en réalité contre-productif.
Comme l'enseigne le rav 'Haïm Vital (chaaré kédoucha), l'atsvout (tristesse ; mélancolie) est un trait de caractère désagréable, nuisible et répréhensible qui constitue un obstacle au service d'Hachem. Il faut donc l'éviter à tout prix.

Le remords pour une faute est nécessaire. Il fait partie de la téchouva. Mais cette mitsva de la téchouva doit être séparée de l'observance des autres mitsvot. Il y a un moment précis pour tout.
Lorsque l'obligation ou l'occasion d'accomplir une mitsva se présente, il faut s'y atteler avec empressement et joie, en mettant de côté toutes les autres préoccupations, et en particulier celle de son statut spirituel. Pensez à Hachem et non à vous-même.

"Éloigne-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15).
Le rav Dov Ber de Mézéritch (Ohr haMéïr), disciple et successeur du Baal Shem Tov, l'interprète ainsi : lorsqu'il s'agit d'étudier la Torah et de servir Hachem, vous devez mettre de côté toutes les autres pensées, telles que les remords pour vos mauvaises actions passées ou votre sentiment d'inutilité personnelle, car celles-ci ne sont que des stratagèmes du yétser ara pour vous empêcher de remplir votre obligation présente.
Ainsi, "éloigne-toi du mal" (réel ou imaginaire), c'est-à-dire oublie maintenant ces pensées, "et fais le bien", c'est-à-dire accomplis tes obligations de manière appropriée, avec joie et enthousiasme.

En fait, ce principe est une prémisse établie par des autorités beaucoup plus anciennes : "Une personne ne doit jamais penser en elle-même : "Je suis un pécheur et j'ai commis de nombreuses transgressions ; à quoi cela me sert-il donc d'accomplir les mitzvot?"
Au contraire : si elle a commis de nombreux péchés, elle doit les contrebalancer par l'accomplissement des mitsvot.

De plus, la halakha (Rambam - Hilkhot Loulav 8,15), impose que nous réalisons les mitsvot avec une joie abondante, comme il est écrit : "Servez Hachem avec joie, venez devant lui avec des chants joyeux" (Téhilim 100,2).

-> Le Séfer 'Harédim (mitsvat haTéchouva chap.4) enseigne :
"Même si une personne peut être déprimée à cause de ses fautes, elle doit être joyeuse au moment de servir Hachem, comme il est écrit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et allégresse de cœur" (Ki Tavo 28,47). Cela s'applique à tout service d'Hachem, et à plus forte raison au service de la prière, qui est appelé "le service du cœur" (Taanit 2a)."

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béaaloté'ha 11,18) dit que les larmes peuvent être le symptôme d'une résignation, signifiant un manque de foi en Hachem. Car la véritable foi et la confiance en D. doivent en elles-mêmes conduire à la joie et à l'allégresse (Réchit 'Hokhma - chaar ha'ahavah - chap.12).
Ainsi, au-delà de nos moments de difficultés où l'on déverse des larmes dans la prière comme signe de confiance que seul Hachem peut nous sauver, ou bien lors d'un processus de téchouva comme indication de notre sincérité, sinon notre service de D. doit être accompli avec joie.
[ainsi on doit cloisonner, en ayant de brefs moments intenses de tristesse (larmes) [pour téchouva, prier], et sinon on doit être joyeux sachant qu'on est entre les bonnes mains de papa Hachem. ]

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