Aux délices de la Torah

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Liberté extérieure et liberté intérieure

+ Liberté extérieure et liberté intérieure :

-> La différence entre l'esclavage et la liberté n'est pas seulement une question de statut extérieur, où une personne est emprisonnée à un maître, tandis qu'une autre ne l'est pas. En effet, il est possible de trouver un esclave intelligent dont l'esprit est plein de liberté, et il est également possible de trouver une personne libre qui a l'esprit d'un esclave.

La vraie liberté est celle d'une personne ou d'une nation qui, poussée par un esprit exalté, reste fidèle à l'essence intérieure et à l'image divine qui l'habitent.
On sent alors que sa vie est motivée par un but plus grand qui est aligné sur son vrai moi.
En revanche, celui qui mène une vie qui n'est pas en rapport avec son caractère intérieur est rempli de l'esprit d'esclavage. Il est alors poussé par ce qui est bon et agréable à ceux qu'il considère comme faisant autorité.
Néanmoins, nous devons cheminer vers la lumière intérieure de la liberté personnelle. Comme il est écrit : "Gravé sur les tablettes" (Ki Tissa 32,16) = ne pas lire c'harout (gravé), mais plutôt 'hérout (liberté)" (Tana déBé Eliyahou Zouta 17).
[rav Avraham Kook - Olat haRéiya 2, p. 245]

Pensons à voir toujours la grandeur de notre prochain et non ses défauts, que nous parlions chacun sur notre prochain de manière droite et respectable à nos yeux, et que n’apparaissent aucune haine entre une personne et son prochain, à D. ne plaise.
[Noam Elimélé'h]

Le machia'h ne peut pas venir tant que nous n'avons pas éradiquer le lachon ara et les disputes, qui sont parmi nous.
[Gaon de Vilna - Adéret Eliyahou - paracha Dévarim]

"Pendant [les 3 semaines], il faut éradiquer la sinat 'hinam (haine gratuite) et tous les aspects d'un mauvais œil.
Même si on ne regarde personne de haut, mais si on ne se concentre pas sur le bien [qui est en eux], cela peut être considéré comme une sinat 'hinam.
Nos Sages nous disent : "Une génération où le Temple n'est pas reconstruit, c'est comme s'il avait été détruit dans cette génération".
Avec un bon œil [sur chaque autre juif], le Temple sera reconstruit".
['Hidouché haRim]

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-> " L'attribut d'avoir un bon œil peut purifier une personne [de toutes ses fautes] "
[Chem miChmouël - Béaaloté'ha]

-> Le Tana d'Eliyahou (Rabba 28) écrit :
"Hachem dit aux Bné Israël : 'Mes enfants bien-aimés ... qu'est-ce que je vous demande ? Seulement que vous vous aimiez les uns les autres et que vous vous honoriez les uns les autres".

+ La émouna consiste à croire en Hachem même lorsque nous ne voyons pas Sa bonté, même lorsque les choses sont difficiles, et à croire que tout est pour le bien.
Il est important de discuter de la émouna à cette période de l'année, car la destruction du Temple est le résultat d'un manque d'émouna en Hachem.

Rabbi Ména'hem Mendel de Patilch (petit-fils de rabbi Ouri de Strelisk) évoque les dates des 4 jours de jeûne (liés au Temple) fixés par le calendrier juif. Il s'agit du 17 (de Tamouz), du 9 (d'Av), du 10 (de Tévét) et du 3 (de Tichri).
Ces dates sont : 17+9 = 26 soit : יהוה (Hachem = Nom Divin de miséricorde/bonté) et : 3 + 10 = 13 soit la valeur de : אחד (un - é'had).
Les jours de jeûne ont pour but de rétablir notre émouna dans le fait que : Hachem est Un (יהוה אחד)
Par le mérite de notre émouna, même dans ces moments difficiles (destruction de Jérusalem, avec toutes nos souffrances ensuite en exil), alors le Temple sera reconstruit.

[il en est de même dans notre vie, si nous gardons émouna, que nous restons convaincus que tout est pour notre bien même dans nos moments difficiles/obscurs, alors grâce à ce mérite on s'amène notre délivrance personnelle. ]

"Hachem n'accorde que du bien et de la bonté aux Bné Israël.
Cependant, avant que le bien ne vienne, il est parfois nécessaire que ce soit le contraire (difficultés et soucis), car c'est la façon de faire d'Hachem, de sorte que le bien qui viendra par la suite sera alors de la meilleure des façons.
Lorsqu'une personne ne comprend pas cela, elle pense qu'Hachem, lui fait du mal, mais ce n'est pas le cas."
[ rabbi Eliyahou Lerman (Eizor Eliyahou), élève du rabbi Mendel de Kotzk ]

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-> Lorsque la nation juive a cru aux explorateurs (méraglim) et a eu peur d'aller en terre d'Israël, ils ont dit : "c'est par haine pour nous que Hachem nous a fait sortir de l'Egypte" (Dévarim 1,27).
Le midrach (Bamidbar rabba 16,2) écrit que cette affirmation a eu des conséquences terribles, parce qu'ils ont dit que Hachem les déteste (a de la haine envers nous - בְּשִׂנְאַת יְהוָה אֹתָנוּ), alors : "c'est pourquoi je l'ai prise en haine" (עַל כֵּן שְׂנֵאתִיהָ - Yirmiyahou 12,8).

-> Le Sfat Emet explique :
"Hachem agissait uniquement pour notre bien, mais comme ils ont dit qu'Hachem les haïssait, cela a poussé Hachem à les haïr."

-> Nous en tirons les leçons suivantes :
1°/ tout ce que fait Hachem est pour notre bien ;
2°/ c'est une faute grave que de soupçonner qu'Hachem nous hait et qu'il agit contre notre intérêt.
Hachem nous aime toujours et cherche notre bien. Nous devons y croire et nous verrons alors que tout est pour notre bien.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Tout au long de la méguilat Eikhah (ui rapporte le terrible récit de la destruction du Temple), le nom Divin אלקים (Elokim) associé à Son Attribut de stricte rigueur, n'est pas utilisé.
Au contraire, c'est le nom יהוה, le Nom Divin de la miséricorde/compassion, est écrit.
Cela nous enseigne que même la destruction du Temple était un acte de la miséricorde d'Hachem.
[le frère du Maharal - rabbi 'Haïm - Igrot haTiyoul ]

Shabbath = un jour d’amour parfait

Shabbath = un jour d'amour parfait :

-> La guémara (Baba Batra 99a) enseigne que lorsque les chérubins se font face, cela signifie que les juifs agissent selon la volonté de D., et dans le cas contraire, ils se tournent le dos.

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Nefesh HaChaim 1,8) écrit :
"On sait qu'un chérubin (kérouv) représente Hachem et l'autre la nation juive.
Le degré de proximité et de connexion du peuple juif avec Hachem, ou D. préserve, le contraire, a été miraculeusement et merveilleusement observé par la position des kérouvim. Lorsque les yeux de la nation juive étaient tournés vers Hachem, les kérouvim se faisaient face."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) enseigne qu'à Shabbath, Hachem aime le peuple juif d'une manière totale.
Ainsi, même si pendant la semaine les kérouvim pouvaient se donner le dos, dès l'arrivée du Shabbath, les kérouvin (représentant Hachem et le peuple juif) se faisaient face, et cela peut importe notre niveau spirituel (où les fautes que l'on a pu faire), mais uniquement parce que l'amour d'Hachem pour nous est complet en ce jour!

"Toutes les nombreuses souffrances qui nous arrivent dans l'exil sont dues au fait que nous ne crions pas vers Hachem avec nos prières.
Si nous prions, nos prières seront exaucés".
['Hafets 'Haïm - Likouté Amorim 10]

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-> Le midrach (Chémot rabba 38,4) déclare : "Lorsque vos ancêtres étaient esclaves en Egypte, ne les ai-je pas sauvés lorsqu'ils ont prié vers Moi? Par conséquent, soyez prudents avec la prière, car il n'y a rien de plus grand. Elle est plus importante que tous les korbanot [au Temple]. Même si une personne n'est pas digne que j'agisse avec bonté pour elle, si elle prie beaucoup, je lui ferai des bontés."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 5) écrit :
L'avoda de la prière est tout ce qui nous reste en exil, parce que nous ne pouvons pas apporter les korbanot (sacrifices).
Il faut prier avec humilité, sans se presser et avec concentration. Heureux ceux qui pleurent et ont le cœur brisé lorsqu'ils prient, car ces prières seront certainement exaucés.
Sur quoi pouvons-nous compter en exil et qu'est-ce qui nous protégera, si ce n'est la prière qui émane des profondeurs du cœur?

Malheur à nous, car il est dit : "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter" (Eikha 3,44). Ce nuage est formé par des paroles interdites, principalement par le fait de parler pendant la prière.

Cependant, si l'on prie avec larmes et concentration, notre prière s'élèvera toutes les prières d'il y a même de nombreuses années qui étaient faibles et n'avaient pas la force de s'élever.
Grâce à une prière avec kavana (intention) et des larmes, ces prières s'élèveront et nous apporteront bonté et bénédictions".

[ben amétsarim et le 9 Av sont des moments tristes car on prend du temps à prendre conscience de la gravité de la perte du Temple.
On a vu que la prière, vestige du Temple, est plus importante que les korbanot, et ainsi en dirigeant nos larmes dans nos prières nous leur donnons une force énorme, et nous élevons également toutes celles du passé. ]

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-> Le Yaarot Dvach met en avant que l'on peut certes bien prier, mais par le fait de parler dans la synagogue alors on va créer "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter".

Il est à rapporter celles du 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.II - p.309) à ce sujet :
"Dans Sa bonté et miséricorde, D. nous a laissé un Temple miniature (les synagogues et les lieux d'étude).
Si nous les traitons comme un lieu sacré, alors ils seront transportés (lors de la venue du machia'h) en terre d'Israël, et ils ont actuellement la même sainteté que la terre d'Israël ; et les prières qui y sont récitées montent jusqu'à la porte du ciel.

Cependant, si, D. nous en préserve, nous traitons ces lieux d'une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l'exil" (le Satan) s'en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives.
[Plutôt que de servir Hachem par notre prière,] c'est comme si nous adorions une idole (avoda zara) [dans le Temple miniature qu'est la synagogue]."

=> Prier et parler dans une synagogue, c'est alimenter, donner des forces au mal. Nos prières au lieu de venir nous aider/bénir, viennent nous accuser/maudire.

[comment ne pas être sensible à ce sujet, pendant la période de ben amétsarim et du 9 Av, on l'on s'attriste tant sur la perte du Temple .. ]

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+ Quelques enseignements sur la synagogue & Temple :

-> Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.
Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.
[Méam Loez - Térouma 25,8-9]

-> La sainteté d’une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[…]
Si nous ne nous efforçons pas d’honorer une synagogue, alors [pour l’éternité] nous n’aurons aucune compréhension de ce qu’est réellement la sainteté du Temple.
[Rav Avraham Pam]
[citation rapportée dans le Séfer Torah Tavlin du rabbi David Hoffman (Kédochim 5776)]

-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d’une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.

-> Le Noda biYéhouda (drouché Tzla’h ‘Hanoucca écrit :
"Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).
C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

-> Le Yalkout (Chmouël I - remez 106) dit : "Dans le futur, le peuple d'Israël va mépriser 3 choses : la malkhout chamayim, la malkhout (royauté) beit David, et le Temple (beit hamikdach). Et le peuple d'Israël ne sera pas méritant d'être délivré tant qu'ils n'en reviennent à désirer ces 3 choses".

D'après la guémara (Méguila 29a), depuis la destruction du Temple, les synagogues et maisons d'étude viennent en place du Temple. [la synagogue est un Temple en miniature (beit mikdach méat)]
=> Ainsi, nous devons témoigner de l'importance et du respect à nos synagogues, et grâce à cela nous aurons le mérite d'avoir la venue du machia'h, d'avoir le Temple reconstruit pour l'éternité.
[d'après un divré Torah du rav Its'hak Sorotzkin]

"Une personne doit toujours prier pour ne pas tomber malade, car après qu'elle soit tombée malade, le ciel dira : 'Apportez un mérite pour être sauvé'".
[guémara Shabbath 32a]

-> La rav Elimélé'h Biderman commente :
La guémara explique qu'une personne n'a pas besoin de mérites particuliers pour rester en bonne santé, mais qu'une fois qu'elle tombe malade, elle a besoin de mérites plus importants pour se rétablir.
Il est donc conseillé de prier à l'avance pour ne pas tomber malade, car après, il est plus difficile de guérir.
[...]
Les tsadikim conseillent de dire des Téhilim, même lorsque tout va bien.
Les Téhilim que vous dites maintenant sont déposés sur votre compte bancaire spirituel, et lorsque le besoin s'en fait sentir, les prières sont déjà là pour vous aider.

"Depuis le jour où le Temple a été détruit, Hachem n'accorde pas de bonté aux juifs sans prière".
[Rokéa'h]

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-> La haftara du 9 Av décrit la destruction du Temple.
Parmi les descriptions, on peut lire : "Il n'y a pas de raisins sur les vignes, il n'y a pas de figues sur le figuier" (Yirmiyahou 8,13). Pourquoi cela est-il mentionné?
Le manque de fruits semble banal et insignifiant lorsque nous discutons d'un fait aussi grave que la destruction du Temple.

[Un survivant de l'Holocauste a raconté l'histoire de sa survie. Il a notamment sauté d'un train en marche en direction des camps. Quelqu'un qui écoutait l'histoire lui a demandé : "Était-ce un jour chaud ou un jour froid?".
Le survivant a répondu : "Je vois que vous ne comprenez pas. Ma vie a été sauvée! Quelle différence cela fait-il qu'il ait fait chaud ou froid ce jour-là? Ma vie a été sauvée!"
Le sujet de la météo, alors que la vie d'une personne était en jeu, ne semble pas pertinent. De même, lorsque nous discutons de la destruction du Temple, il semble hors de propos de mentionner qu'il n'y avait pas de fruits sur les arbres. ]

En fait, le verset dit qu'après la destruction du Temple, même les fruits ne pousseront pas sans prière.
Lorsque Shlomo était roi, il est décrit que : "chacun sous sa vigne et sous son figuier" (I Méla'him 5,5) = grâce aux korbanot offerts au Temple, il y avait [naturellement] beaucoup de bénédictions/bontés, et tout le monde avait du raisin, des figues, et tout ce dont il avait besoin.
Mais maintenant, après la destruction du Temple, tout ne vient que suite à nos prières.
[rav Elimélé'h Biderman]