Aux délices de la Torah

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Donner du spirituel à autrui = perte de temps ou gains énormes?

+++ Donner du spirituel à autrui = perte de temps ou gains énormes?

+ "Avram prit Saraï son épouse et Loth, le fils de son frère, et toutes leurs possessions qu'ils avaient acquises et les âmes qu'ils avaient faites (véét anéfech acher assou = litt. et l'âme qu'ils avaient faites) à 'Haran" (Lé'h Lé'ha 12,5)

=> Ce verset fait référence aux personnes qu'Avraham a amenées à croire en Hachem. Pourquoi les multitudes de convertis sont-elles appelées au singulier "néfech", littéralement une seule âme? De très nombreuses personnes/âmes n'ont-elles pas été influencées par Avraham?

-> Le rav Zev Leff suggère qu'il s'agit peut-être d'une allusion au fait que celui qui est mékarev (rapproche autrui de D.) avec les autres s'élève et se complète lui-même également.
Le "néfech" (âme) à laquelle le verset fait allusion est l'âme d'Avraham, qui était mékarev avec les autres.

-> Le rav Moché Feinstein (Dibrot Moché - Kidouchin, Daf 29, héara 9) écrit que celui qui consacre du temps de son propre temps d'étude pour élever spirituellement d'autres personnes ne perdra rien du fait de ses efforts en faveur des autres.

C'est peut-être ce que le Meïri veut dire lorsqu'il affirme que cette démarche est "la perfection ultime de la sagesse" ("tachlit hachlémout - Séfer haMidot).

-> Le Tana déBé Eliyahou (13, et Tana déBé Eliyahou Rabba 27) écrit :
"Celui qui comprend la Torah devrait donner sa Torah à d'autres ... afin que sa propre connaissance s'accroisse. Tout comme Aharon haCohen est allé enseigner la lecture du Shéma ... de même, quiconque le fait mérite : "déa, bina, véhackel" (la sagesse, la perspicacité et la compréhension - bénédiction de la Amida de Ata 'honen)."

-> La guémara (Kétoubot 50a) cite le verset : "La richesse et les biens sont dans sa maison, et sa charité dure toujours" (Téhilim 112,3).
La guémara pose la question suivante : comment la richesse et les biens d'une personne peuvent-elles rester dans sa maison alors que sa charité est éternelle?
Rav Houna et Rav 'Hisda ont débattu de cette question. L'un d'eux a dit : "Il s'agit de quelqu'un qui étudie la Torah et l'enseigne. Il ne perd rien de ce qu'il possède, alors que sa charité envers les autres perdurera."

-> Le 'Hatam Sofer (Pitiu'hé 'Hotam) dit que lorsqu'une personne donne de son temps pour aider les autres dans leur spiritualité, Hachem l'aidera à atteindre les plus hauts niveaux de spiritualité.
Avec seulement un peu de temps, celui qui donne sera capable d'atteindre des sommets jamais atteints auparavant.
Dans un autre endroit, le 'Hatam Sofer (Ki Tavo) dit que si une personne fait des efforts pour les autres, elle méritera plus d'années de vie pour être en mesure d'aider les autres.

-> Le Steipler (Karyana déIgarta - vol.2, lettre 63) affirme que les personnes occupées à apporter du mérite aux autres mériteront l'aide Divine pour accomplir plus que ce que leurs talents naturels leur permettraient normalement d'accomplir.
Il écrit qu'une telle personne s'accomplira certainement dans son étude [de Torah] même si elle passe du temps à aider les autres par son action.

Dans une autre lettre, le Steipler (Karyana déIgarta, vol.2, p.72) écrit qu'en consacrant seulement quelques heures par semaine à renforcer autrui dans la religion, on peut mérite l'aide Divine dans son étude de la Torah, plus que ce que son intellect est capable d'accomplir.

-> De même, le Ktav Sofer (Bé'houkotaï 26,3) écrit que quelqu'un qui enseigne à des 'élèves' sera capable d'accomplir en une heure ce que d'autres mettent de nombreuses heures à accomplir. C'est parce qu'il a le mérite du public.

-> Selon le Sefer Zikaron (Hilkhot Talmud Torah), en enseignant aux autres, "sa Torah sera gardée et sera comme un "maayan hamitgaber" (une source puissante), se déversant continuellement, et elle créera des fruits qui produiront d'autres fruits".

-> Le rav Guerchon Edelstein explique que celui qui enseigne la Torah aux autres ne reçoit pas seulement une récompense pour ses propres actions ; il reçoit également l'aide du Ciel pour mériter de comprendre la vérité de la Torah, même si ses capacités d'analyse ne sont pas au plus haut niveau.
Le rav Edelstein dit qu'il s'agit d'une récompense mesure pour mesure, car si quelqu'un fait comprendre la Torah à quelqu'un d'autre, il reçoit en retour une meilleure compréhension de la Torah lui-même.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 1,1) écrit qu'il y a 2 façons de mériter l'assistance divine : "hévou métounim badin" et "haamidou talmidim harbé" (Pirké Avos 1,1).
"hévou métounim badin" = signifie apprendre avec beaucoup d'attention, ce qui permet de comprendre la Torah avec une grande précision.
"haamidou talmidim harbé" = se réfère à quelqu'un qui enseigne aux autres, garantissant que la Torah ne sera pas oubliée par le peuple juif et qu'elle sera, en fait, augmentée et renforcée. Cela apporte l'aide du Ciel dans son propre apprentissage/étude.

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-> "Le cœur de son mari compte sur elle, et il ne manquera pas de fortune" (bata'h ba lev baala, véchalal lo yé'hsar - Michlé 31,11).
Le Séfer haMakné (Introduction) écrit que ce verset fait référence à ceux qui donnent de leur temps pour le bien des autres et leur enseignent la Torah.
Ces personnes ne perdront pas leur propre quête spirituelle en donnant de leur temps aux autres.

-> "Quiconque apporte du mérite à la communauté ne commettra pas de faute" (Priké Avot 5,18)
Nous pourrions penser que celui qui apporte du mérite aux autres est spirituellement perdant en raison du temps et de l'énergie qu'il leur consacre, ce qui l'empêche d'apprendre la Torah et de se concentrer sur ses propres réalisations spirituelles.
Le Yisma'h Moche explique que le mot pour "faute" ('hét) peut signifier "vide" ou "manque".
La michna nous enseigne que celui qui amène les autres à la droiture, "in 'hét ba al yado" = il ne sera pas spirituellement lésé par ses efforts.

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+ L'exemple d'Avraham :

-> Le 'Hatam Sofer (Pitou'hé 'Hotam) enseigne que nous devons consacrer de notre temps à la réussite spirituelle des autres, même si cela doit se faire au détriment de notre propre ascension spirituelle.
Avraham nous a enseigné qu'il est bon pour l'homme de minimiser sa propre perfection afin d'apporter plus d'honneur à Hachem, en diminuant ceux qui vont à l'encontre de Sa volonté et en augmentant le nombre de Ses serviteurs et de ceux qui Le connaissent.

Avraham Avinou n'a jamais atteint le niveau de prophétie de Yéhayahou, Yirmiyahou et Yé'hezkel. C'est parce qu'il n'a pas eu le temps de s'isoler dans ses pensées et de s'attacher aux niveaux de prophétie, en raison de son emploi du temps chargé d'enseigner aux autres ce qu'est Hachem.
Le 'Hatam Sofer dit que si les élèves d'Avraham avaient été d'un niveau élevé, ses efforts pour leur enseigner la vérité n'auraient pas entravé sa méditation spirituelle, mais comme il leur enseignait des concepts de base, cela l'a empêché de se concentrer et de canaliser ses pensées pour l'amener au plus haut niveau de la prophétie.
Néanmoins, Avraham passait son temps à rapprocher les autres d'Hachem, sans se soucier des conséquences que cela pouvait avoir sur son ascension spirituelle personnelle.

Le 'Hatam Sofer (Pitou'hé 'Hotam) écrit aussi que ous constatons qu'Hachem a par la suite béni Avraham en lui accordant les niveaux spirituels les plus élevés, comme il est dit : "Vais-je cacher quelque chose à Avraham?" (ama'hassé ani méAvraham - Vayéra 18,17). Hachem dit qu'Avraham, dont l'amour pour Hachem l'a poussé à tendre la main aux autres et à renoncer à l'élévation de sa propre spiritualité, ne mérite pas de voir ses niveaux spirituels compromis. Par conséquent, son niveau de prophétie ne l'empêchera pas de voir Hachem : "Vais-je cacher quelque chose à Avraham?"

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+ L'exemple de Moché :

-> Rachi (sur Béaaloté'ha 11,17) cite le Sifri qui dit que Moché est comparé à une lumière qui se trouve au sommet de la Ménorah et toutes les lumières de la Ménorah sont allumées à partir d'elle. Cette lumière ne perd rien de sa puissance en partageant son feu avec les autres bougies.
Moché était la quintessence du "don de son temps" pour le bien d'autrui. Il a enseigné la Torah à tout le peuple juif, et ce faisant, il s'est apparemment mis dans une situation où il a sacrifié sa propre ascension [spirituelle].
Le Sifri nous enseigne qu'il n'a pas perdu en agissant de la sorte, car enseigner la Torah à d'autres n'entraîne aucune perte pour la puissance spirituelle de la personne.
[chacun devra prendre conseil auprès de son rav pour employer son temps d'étude au mieux. ]

-> Le Tana déBé Eliyahou rabba dit que Moché a passé toute sa vie à défendre l'honneur du peuple juif, en veillant à ce qu'il y ait la paix entre eux et Hachem.

Selon le Tiféret Shlomo (Ki Tissa), toute son étude de la Torah était également pour le bien de la génération.
Le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Divré Aggada - Yitro) souligne que cela s'est fait au détriment de sa propre étude et de son ascension spirituelle.

-> Le Tiféret Shlomo apporte une explication tirée du Noam Elimelech (Haazinou 32,2).
La Torah dit : "Que mon enseignement tombe comme la pluie, que ma parole coule comme la rosée" (Yaarof kamatar hi, tizal katal imrati).
La rosée et la pluie saturent la terre, tout en s'ignorant elles-mêmes. En effet, après leur descente, elles deviennent boueuses et sales en se mélangeant à la terre. Néanmoins, elles s'acquittent consciencieusement de leur tâche, car leur but est d'arroser la terre, lui permettant ainsi de produire de la nourriture pour la création.
Il en va de même pour notre Torah.
[ainsi nous devons apprendre de Moché Rabbénou (qui tout en étant pour lui [Moché] pensait également beaucoup aux autres [rabbénou - notre maître]), et utiliser la Torah comme véhicule pour donner de la nourriture spirituelle aux autres, même si en apparence cela nous fait stagner spirituellement. ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm et le rav Meir Dan Plotzky voyageaient un jour ensemble dans un train. Le train s'arrêta dans une ville particulière où de nombreuses personnes attendaient avec impatience de rencontrer le grand 'Hafets 'Haïm.
Ne voulant pas descendre du train pour être honoré, le 'Hafets 'Haïm expliqua au rav Plotzky que l'honneur que l'on reçoit dans ce monde réduit l'honneur que l'on aura dans le monde à venir.
Le rav Plotzky répondit qu'il pensait que le 'Hafets 'Haïm devait sortir pour saluer les gens pour 2 raisons : la première étant qu'il vaut la peine de renoncer à son Olam haBa (monde à Venir) pour donner du mérite au peuple juif (mézaké klal Israël).

Avant même que le rav Plotzky ne puisse commencer à exposer sa 2e raison, le 'Hafets 'Haïm a déclaré qu'il sortirait parce qu'il avait raison!
Le 'Hafets 'Haïm était prêt à renoncer à son Olam haBa pour amener les autres à la droiture!

-> Le 'Hafets 'Haïm cite le Ramban, qui dit que lorsque la Torah écrit que l'on doit aimer Hachem "bé'hol mé'odékha" (avec toutes ses ressources), cela signifie que l'on doit aimer Hachem avec tout ce que l'on considère comme le plus précieux. Si l'argent est le plus important pour quelqu'un, il doit y renoncer pour atteindre l'amour d'Hachem.
De même, ajoute le 'Hafets 'Haïm, si quelqu'un accorde plus d'importance à l'étude de la Torah qu'à toute autre chose, il est tenu de renoncer à sa propre étude afin d'aimer Hachem et d'accroître la sanctification de Son nom.
Donner de son temps destiné à sa propre ascension spirituelle personnelle en enseignant aux personnes 'non instruites' fait partie de l'amour d'Hachem "bé'hol mé'odékha".

Si vous ne recherchez pas la joie de la sainteté, vous vous tournerez naturellement vers les plaisirs physiques/matériels.
[rav Moché de Kobrin]

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-> "Lorsque la vie est axée sur des objectifs spirituels, une personne réduit automatiquement ses investissements matériels et le temps qu'elle y consacre.
Son indifférence à l'égard de la réussite matérielle se mesure à l'aune de son aspiration à la spiritualité".
[ rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.1) ]

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-> En raison de la grande abondance avec laquelle Hachem a béni ce pays [les États-Unis], il existe un puissant désir de plaisir et de délectation mondains, que les gens aiment appeler "un bon moment".
Ce désir est très destructeur pour la personne qui devient dépendante de plaisirs inutiles et peut détruire son caractère, la transformant en une sorte de prédateur humain.
Au début, il ne recherche que les plaisirs autorisés, mais lorsque ceux-ci ne sont pas disponibles, il recherche ce qui est interdit.
[rav Moché Feinstein - Igrot Moché - Yoré Déa 3,71]

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-> L'argent est une bonne chose, à condition qu'il soit utilisé à bon escient et que l'on ne s'y attache pas trop.
[l'Alter de Novaradok]

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-> Le 'Hafets 'Haïm disait que le yétser ara enveloppe le désir de matérialisme dans les atours du hidour mitsva (embellir une mitsva au-delà du minimum requis).
ex: De l'argent en l'honneur du Shabbath. Des mets raffinés et des vins coûteux en l'honneur de Yom Tov. Un appartement luxueux pour que les invités se sentent à l'aise. La richesse pour être en mesure de soutenir un étudiant en Torah à long terme.

[sous couvert de servir encore mieux Hachem, en réalité c'est notre égo (divinité intérieure) que nous servons. Même si l'on suit la halakha à la perfection, il y manque l'esprit, et nous rendons principal ce qui est secondaire (le matériel n'est pas une finalité, mais un moyen).
Notre yétser ara sait que plus investissons dans la matérialité, moins nous avons d'attachement avec le spirituel. ]

Le véritable test de maîtrise de la colère se déroule au sein de la famille.
Par exemple, il est naturel pour un père de se sentir en position d'autorité. Lorsqu'il a l'impression que son autorité est remise en question, il est facile de se mettre en colère.
[rav Eliyahou Lopian]

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-> Le 'Hozé de Lublin enseigne que la colère se produit principalement à la maison. Lorsque l'on est dans le beit midrach et au travail, on sait (généralement) comment contenir la colère. [ex: la peur du regard d'autrui (on veut faire bonne figure publiquement), nous fait renoncer. ]
La colère se produit dans l'intimité de la maison.
[ex : on prend les choses pour acquis (donc je peux tout faire/demander), on se déchaîne pour la colère qu'on a pas pu exprimer auparavant, pour l'honneur qu'on s'est vu piéter (alors on fait de même chez soi pour contrebalancer), ...]

-> Il est parfois plus facile d'être gentil avec des étrangers qu'avec des personnes avec lesquelles on vit.
Les midot d'une personne se mesure à la façon dont il traite sa femme. Même si quelqu'un fait beaucoup de bonté ('hessed) pour de nombreuses personnes, [au Ciel après sa mort] on ne se souviendra pas de lui [du 'hessed qu'il a pu faire], s'il n'a pas été gentil avec sa femme.
[rav 'Haïm Vittal]

"Ma plus grande réussite, c'est lorsque les gens quittent ma maison en se sentant bien, et mon plus grand échec, c'est lorsque quelqu'un quitte ma maison en se sentant mal dans sa peau".
['Hazon Ich]

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[Être sensible à la douleur émotionnelle d'une autre personne et faire ce que l'on peut pour la soulager est un élément important de la mitsva d'honorer son prochain.
Au-delà de se mettre à la place de l'autre pour repérer des douleurs émotionnelles actuelles ou autre interrogation, nous pouvons profiter d'un échange pour lui transmettre de la joie, de l'honneur et de la confiance en soi (ex: lui signifiant allusivement : je t'apprécie, tu es important pour moi), ...]

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-> Le rav Avraham Pam était souvent sollicité par des personnes sans enfant pour des bénédictions et des 'hizouk.
Une femme dont le pronostic de stérilité à vie l'avait plongée dans la dépression, lui a confié en larmes son cœur amer. Il lui conseilla de s'impliquer bénévolement dans les besoins de la communauté et de passer du temps à aider ceux qui étaient accablés de souffrances. Il lui conseilla que cela apporterait un sentiment d'accomplissement et de bonheur dans sa propre vie et lui donnerait la force et la volonté de surmonter sa dépression.

Le rav Pam a expliqué qu'aider les autres n'est pas simplement une méthode pour distraire l'esprit de ses propres problèmes. Lorsqu'une personne aide une autre ou travaille pour la communauté, son âme se remplit de joie qui sature tout son être, un antidote éprouvé contre le désespoir et la tristesse.

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[on a vu que l'on apporte de la joie à autrui, à soi-même, mais également on apporte de la joie à Hachem qui se réjouit de voir qu'on s'occupe de son enfant adoré (un juif), et alors Il nous régale en bénédictions. ]

+ Le monde inférieur est toujours prêt à recevoir, et on l'appelle une pierre précieuse. Le monde supérieur ne peut fournir au monde inférieur que l'état dans lequel il se trouve.
S'il brille d'en bas, il est éclairé d'en haut de la même manière (et inversement) ...

Il est écrit : "Servez D. avec joie", car la joie humaine (en bas dans ce monde) attire une autre joie d'en-Haut.
[Zohar - vol.3 , 56a]

Plus une cible est petite, plus il est difficile de l'atteindre.
De même, plus nous nous faisons petits, plus il est difficile pour le Satan ou l'un de nos ennemis de nous faire du mal.
[Béér Moché - le rabbi d'Ozharov]

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-> L'humilité est une échelle sur laquelle une personne peut atteindre de grandes hauteurs spirituelles et qui lui épargnera beaucoup de souffrances dans la vie.
[Rambam]

-> En surmontant l'orgueil, on reçoit la foi, la joie et la compréhension.
Cela permet également d'allonger la durée de vie.
[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> L'humilité place une personne sur la voie de l'acquisition d'une part du monde à venir.
[guémara Sanhedrin 88b]

-> Le peuple juif a appris de ses ancêtres à appeler Hachem chaque fois qu'il est en difficulté ; cette disponibilité, l'humilité de l'impuissance, est la position qui suscite une réponse de Hachem.
[Sfat Emet]

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-> Une petite action faite avec humilité est mille fois plus acceptable pour Hachem qu'une grande action faite avec orgueil.
[Or'hot Tsadikim]

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-> Lorsque le machia'h viendra, il se tiendra sur le toit du Temple et criera : "Humbles, le temps de votre rédemption est arrivé" (Yalkout - remez 247).
Rav Nathan Wachtfogel a demandé : "Pourquoi machia'h salue-t-il les humbles? Pourquoi n'appelle-t-il pas les tsaddikim ou ceux qui craignent D.?
La réponse est que lorsque machia'h arrivera, il viendra par le mérite de l'humilité (anava). En d'autres termes, l'humilité est le signe avant-coureur de la rédemption finale"

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-> L'orgueil/arrogance est la source de tous les mauvais midot (traits de caractère).
[Réchit 'Hokhma]

-> Celui qui est orgueilleux dans son cœur à l'égard des autres hommes se rebelle contre la souveraineté du Ciel, car il se glorifie des habits d'Hachem.
[Iguéret haRamban]

-> Beaucoup de problèmes de l'homme sont le résultat de son orgueil.
En effet, si une personne est orgueilleuse, cela crée un trou spirituel à l'intérieur de notre réceptacle personnel aux bénédictions Divines, et toute la bonté d'Hachem peut s'écouler par ce trou. Comme l'ont enseigné nos Sage : "j'ai agi de manière négative et j'ai donc ruiné mon gagne-pain" (guémara Kidouchin 82a)
[rav Avrahom Dov Auerbach]

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-> L'humilité consiste à savoir qui est réellement responsable. C'est comprendre que nous ne sommes rien ni personne sans Hachem. Une personne qui reconnaît sa dépendance totale à l'égard d'Hachem, qui prend soin d'elle en permanence, est une personne humble.
La compréhension qu'Hachem est la source de notre force, on se rapproche de Lui.
Au fur et à mesure que l'on se rapproche, l'humilité est renforcée par le puissant sentiment de dépendance à l'égard d'Hachem pour tout. [Malbim - sur Tehillim 34,3]

-> Le rav Avigdor Miller aimait raconter la parabole d'un homme riche qui marchait dans la rue en balançant sa canne en or, se pavanant avec un air de prestige. Tout à coup, le roi passe avec son entourage royal. En un instant, l'ego de l'homme riche disparaît.
De même, explique le rav Miller, lorsqu'une personne réalise qu'elle vit dans l'ombre du Roi des rois, elle ne peut s'empêcher d'être humble.

-> L'humilité vous permet de franchir l'immense fossé qui vous sépare de votre Créateur.
[rav A.E. Kaplan]

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-> Le rav Shlomon Zalman Auerbach se promenait un jour dans les rues de Jérusalem lorsqu'un éboueur sauta de l'arrière du camion à ordures, lui baisa la main et retourna à son travail.
Le rav Auerbach a dit à ses étudiants qui l'accompagnaient : "Qui sait s'il doit m'embrasser ou si c'est moi qui dois l'embrasser? Regardez ma vie. Je suis né d'un père érudit et mes parents m'ont encouragé à apprendre la Torah dès le jour où j'ai su lire. Mes beaux-parents sont des gens extraordinaires. Regardez l'intelligence dont Hachem m'a doté et la femme qui me soutient. Qui sait ce que l'on attend de moi?
Je devrais changer le monde. Cet homme, en revanche, est probablement né de parents très différents. Il n'a probablement jamais eu les opportunités que j'ai eues, l'éducation que j'ai reçue ou l'instruction que l'on m'a donnée. Et pourtant, regardez son appréciation de la spiritualité. C'est lui le grand. C'est moi qui devrais l'embrasser".

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-> "Le désir d'honneur dirige le cœur de l'homme plus que tout autre désir ou envie au monde. Si ce n'était pas pour l'honneur, une personne serait prête à manger tout ce qu'elle a, à porter tout ce qui peut couvrir sa nudité, à habiter dans tout ce qui peut l'abriter, et son gagne-pain lui serait facile ... mais ne voulant pas se voir plus bas et moins que ses amis, elle s'engage dans des difficultés, et il n'y a pas de fin à ses luttes."
[Ram'hal - Mesilat Yécharim - fin du chap.11]

-> La tristesse est l'attribut d'un égoïste incurable. Il pense que "cette chose me revient de droit" ou que "quelque chose m'est refusé à tort".
[Alexander Rebbe]

-> Le mal est synonyme d'égocentrisme.
[Gaon de Vilna]

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-> Une personne sage est une personne qui apprend de tout le monde (mikol adam - de tout adam) (Pirké Avot 4,1).
Le Ben Ich 'Haï souligne que le mot "adam" comprend des suggestions sur la manière d'apprendre de chacun.
Le mot adam est un acronyme pour : afar, dam et mara (la cendre, le sang et la bile). S'il s'agit là de la totalité de l'homme, pourquoi devrait-il être fier?
Ayant intériorisé cette approche humble, il n'aura aucun problème à apprendre des autres.

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-> Après avoir achevé son séfer sur les mitsvot, le Smag a fait un rêve. Dans son rêve, on lui a dit qu'il avait omis une mitsva importante : l'obligation d'éviter l'ogueil, basée sur le verset mentionné : "Afin que son cœur ne devienne pas orgueilleux/arrogant à l'égard de ses frères" (Choftim 17,20).
Lorsqu'il s'est réveillé, il a immédiatement pris son manuscrit et l'a édité pour y inclure cet ajout nécessaire.

+ Hachem nous a donné Sa sainte Torah [et Ses mitsvot]. C'est l'arme que nous devons utiliser contre le yétser ara dans notre guerre contre lui.
Les munitions sont fournies par notre passion (ex: joie, fierté à étudier/faire les mitsvot) et notre attachement à D. (dvékout).

Celui qui accomplit les mitsvot sans enthousiasme et sans passion est comme le serviteur qui n'a pas utilisé de vraies balles. Sans passion ardente ni d'enthousiasme, nos armes restent inutiles dans notre lutte contre le yétser ara.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

La prière

+++ La prière (selon le rav Avraham Kook) :

+ Quel est l'objectif de la prière?

-> Le but de la prière n'est pas de changer la volonté de D., puisque D. ne peut pas être sujet au changement. Le but est plutôt d'être stimulé par les changements qui se produisent en soi pendant la prière, afin de s'aligner sur la volonté de D.
[...]
Indépendamment de l'acte d'obtenir ce que la personne qui prie a demandé, la prière est en soi un outil puissant pour perfectionner un individu. La manifestation de la demande est simplement le résultat de cette transformation.
Par conséquent, chaque personne qui prie doit comprendre que l'acte de prière est une loi miraculeuse de la nature que D. a créée dans Son monde dans le but d'amener Ses créatures à tous les types de perfection ...
Il doit être clair que la prière n'est pas quelque chose qui influe sur D.
[Olat Haréiya - Téfila 2,2]

-> Une personne qui pense que la prière change la volonté de D. blasphème, tandis qu'une personne qui pense que la prière ne change que soi-même sape la valeur de la prière et de tous les types d'actes religieux.
Cependant, une personne qui croit qu'en se changeant soi-même, on change le monde, puisque toute l'existence est influencée par la transformation d'un de ses éléments, cette compréhension de la prière apportera la bénédiction à son âme et au monde entier.
[Shmoné Kévatsim 1:664]

-> La prière provoque une véritable transformation à l'intérieur d'une personne, et cette transformation intérieure finit par se développer et conduire à une révolution dans le monde entier.
Cela est particulièrement évident lorsque les éléments intérieurs et extérieurs sont directement liés.
[Shmoné Kévatsim 1:851]

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-> Il existe dans l'âme de nombreux désirs positifs. Mais il faut apprendre à les rendre réalité.
Le meilleur moyen d'y parvenir est la parole, qui influence l'esprit et l'imagination. C'est pourquoi la prière est très importante ; elle fait ressortir nos émotions les plus profondes.
[Shmoné Kévatsim 1:33]

-> Chaque jour, il faut purifier, nettoyer et élever son imagination. C'est la prière qui nous aide à atteindre cet objectif ...
L'imagination est facilement influencée par des impulsions négatives. Elle peut rapidement tomber au plus bas, à moins que nous n'essayions de l'élever et de la recentrer en permanence. C'est pourquoi nous avons besoin de bénédictions et de prières régulières. Heureux celui qui les prononce avec une profonde concentration.
La prière éclaire à la fois soi-même et le monde entier.
[Shmoné Kévatsim 1:66]

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-> Avant de prier, il faut se sentir comme si son âme était fatiguée et épuisée par le fardeau des pensées inquiètes qui sont si éloignées de la perfection.
Ce n'est qu'en déversant ses paroles devant son Créateur et Père céleste que l'on est capable d'ôter ce fardeau de son cœur.
C'est par la prière que l'on retrouve le courage et que l'on remplace l'esprit d'inquiétude, par du bonheur, de la force et de la joie en D.

Cependant, lorsque l'on a une mauvaise compréhension de la prière, celle-ci n'a pas cette énergie et peut elle-même épuiser la personne. La prière doit être motivée par une émotion intérieure et non par une obligation extérieure, car elle serait alors nécessairement "une prière qui ressemble à un fardeau".
[Olat Haréiya - Téfila 2,3]

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-> La prière est une nécessité absolue pour soi-même et pour le monde entier.
Les vagues de l'âme vont et viennent, exigeant de soi et du monde entier un type de perfection que le monde limité ne peut tout simplement pas fournir. En conséquence, on se retrouve avec un sentiment constant de tristesse. C'est une frustration qui peut aller jusqu'à la perte de l'esprit.

Cependant, avant qu'il ne soit trop tard et que ce cancer ne se propage à l'intérieur, nous commençons à prier. Nous déversons nos paroles et nous nous élevons dans un monde de perfection ultime. Ce faisant, notre propre monde intérieur visite ce monde parfait. Nous sommes remplis d'une paix intérieure.
Enfin, la force intérieure qui affecte l'univers, dont le moi intérieur est un élément, transforme le monde en un lieu d'optimisme.
[Olat Haréiya - Téfila 1,7]

-> [la prière permet une transformation intérieure qui change le monde]
Lorsque la conscience spirituelle d'une personne se transforme et qu'une nouvelle vision divine commence à briller dans son âme, le monde extérieur prend une nouvelle forme ... [prier c'est se rendre compte que tout est possible, que tout est pour le bien, ... puisque tout est dans les Mains de papa Hachem]
Le monde est nouveau et plein de beauté, avec toutes les négativités de l'ancien monde qui passent et s'évanouissent. Cette nouvelle réalité n'est pas simplement une expérience subjective ; au contraire, plus cette transformation contient de vérité, plus elle transforme et embellit réellement le monde.
[Shmoné Kévatsim 4:33]

-> La prière met l'âme au défi d'actualiser son but.
Lorsque de nombreux jours et années se sont écoulés sans une prière puissante, des pierres s'accumulent dans le cœur. On commence à ressentir une certaine lourdeur d'esprit.
Cependant, lorsque le vent du bon esprit revient et que le don de la prière est donné d'en haut, ces pierres d'achoppement sont enlevées.

Puisque l'âme connaît un état d'élévation pendant la prière, le passé est guéri.
Bien sûr, cela ne se produit pas d'un seul coup.
Au contraire, on commence à grandir et la lumière de la prière nous guide et nous révèle notre propre chemin.
[Olat Haréiya - Téfila 1,3]

-> La prière prend la partie cachée de l'âme et la rend réalité.
L'effet de la prière, lorsqu'elle s'élève des profondeurs de l'inconscient, dépend du degré de pureté du monde intérieur.
[Olat Haréiya - Téfila 1,4]

=> On vient de voir que la prière :
- transforme le monde en un lieu d'optimisme ;
- est une lumière dans notre monde obscure, qui nous guide et révèle notre propre chemin ;
- la prière révèle notre moi inconscient.

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+ Le pouvoir de la parole :

-> Dire des mots à haute voix a un effet puissant sur la vie d'une personne.
Lorsqu'une parole est prononcée, une grande lumière s'en dégage. Plus on pénètre profondément dans les mots de la prière, plus la puissance de la lumière qu'ils apporteront sera grande et plus ils auront d'influence pour créer le changement.
Plus l'expression est claire, plus la lumière est claire et plus son effet est ciblé. Les mots deviennent réalité, et il est impossible que la prière n'ait aucun résultat.
[Olat Haréiya - Téfila 1,4]

[prier ne consiste pas à remuer les lèvres, à brasser du vent, c'est une véritable transformation positive de soi par la parole. ]

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-> Chaque mot prononcé ouvre un canal vers l'âme en fonction de sa valeur.
Ainsi, chaque mot de Torah, de sagesse, de moralité ... ouvre une porte au déversement de la sainteté.
Les vagues de l'âme sont constamment mises en mouvement par le formidable pouvoir de la parole ... En revanche, une parole vide, et à plus forte raison une parole négative et blessante, ouvre un canal impur vers l'âme.
De nombreuses vagues de boue et de saleté s'y déversent, jusqu'à ce qu'un esprit de bonté revienne et le nettoie.

Toute parole tirée du désir intérieur de sainteté d'une personne, même lorsqu'elle semble provenir d'une simple conversation, trouve en réalité sa source dans l'essence même de la volonté d'une personne.
Par conséquent, lorsque les gens ont une vision profonde ... chaque conversation qui vient de leur esprit ouvre des canaux de bonté ... Comme il est écrit, "les conversations simples des talmidé 'hakhamim (personnes érudites en Torah) doivent être étudiées" (guémara Souccot 21b). En fait, certaines d'entre elles sont équivalentes à la Torah tout entière.
[Orot haKodech 3, p.281]

[on voit que chaque mot que nous prononçons est doté d'une grande énergie, en bien ou en mal selon notre utilisation de la parole.]

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-> Une personne n'est autorisée à s'incliner qu'au début (Avot - maguen Avraham) et à la fin (Modim) de la Amida. Mais si une personne désire s'incliner au début et à la fin de chaque bénédiction, nous devons lui apprendre à ne pas s'incliner. [guémara Béra'hot 34a]

Il ne faut pas trop se prosterner, car il faut reconnaître sa propre grandeur Divine et ses talents.
Ce n'est qu'à cette condition que l'on peut élever son cœur dans la voie du service divin. [cela permet d'avoir une grande ambition spirituelle car on est composé d'une partie d'Hachem en nous!]
Par conséquent, "si quelqu'un désire se prosterner au début et à la fin de chaque bénédiction, nous devons lui apprendre à ne pas se prosterner".
[Ein Aya - Béra'hot 2 , p.164]

[Hachem a créé toute la Création avec 10 Paroles. Sachant que nous avons une partie d'Hachem en nous, cela met en avant l'impact incroyable de chaque mot que nous pouvons prononcer (au Ciel et sur terre), routine et libre arbitre obligeant nous n'en avant pas conscience.
C'est pour cela qu'il est essentiel avant de prier de s'y préparer en prenant conscience de la grandeur d'Hachem, et donc de l'impact potentiel de notre prière. ]

+ Nous devons avoir à l'esprit que "le monde entier est plein de Sa gloire" (Yéchayahou 6,3) et que la Présence Divine (Chékhina) est toujours avec nous.
Hachem est le Maître de tout ce qui se passe dans le monde, et Il peut accomplir tout ce que l'on désire.
C'est pourquoi il ne faut se fier à rien d'autre qu'à D.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 137]

Les souffrances

+ Les souffrances (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Le Baal Chem Tov enseigne : On peut tenter de fuir la souffrance, mais elle nous poursuivra quand même. On peut comparer cela à une femme enceinte qui se rend dans un autre endroit afin d'échapper aux douleurs de l'accouchement, mais celles-ci l'accompagnent.
Le meilleur conseil est de prier D. et Il soulagera la souffrance.
[Kéter Chem Tov 109]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Dans chaque souffrance, qu'elle soit physique ou spirituelle, une étincelle de sainteté est présente.
C'est ainsi que nos Sages déclarent : "Lorsqu'une personne souffre, que dit la Chékhina? Malheur à ma tête! Malheur à mon bras!" (guémara 'Haguigua 15b) = en d'autres termes, la Chékhina partage les souffrances d'une personne, car l'être humain est une étincelle et une partie de la Chékhina, bien qu'à l'état caché.
Lorsque l'on se rend [vraiment] compte que D. est avec nous, cette dissimulation disparaît et la douleur s'arrête.
["dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec lui (chaque juif)" (Yéchayahou 63,9)]
[Ohr haGanouz laTsadikim - Vayétsé]

-> J'ai entendu mon grand-père (le Baal Chem Tov) dire : Toutes les souffrances d'une personne, que le Miséricordieux nous épargne, reflètent les besoins de la Chékhina ...
Hachem envoie des souffrances à une personne afin qu'elle prie pour les besoins de la Chékhina. Comme le dit le verset, "je suis malade d'amour [pour D.]" (Chir haChirim 2,5) = il faut éveiller un amour sans limite pour D. et ainsi unir Hachem et la Chékhina (ici dans le sens de la collectivité des âmes juives, la partie de D. présente en chaque juif) en parfaite harmonie.
Alors, toute souffrance et toute adversité disparaîtront automatiquement
[Déguel Ma'hané Efraïm - Béchala'h]

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+ Accueillir la souffrance avec joie :

-> Le Toldot Yaakov Yosef (cité dans le Keter Shem Tov 412) écrit :
Mon maître, le Baal Chem Tov, nous a posé la question suivante : Dans sa Torah, D. nous ordonne de L'aimer. Quel bénéfice tire-t-Il de notre amour pour Lui, nous, petites créatures? Si vous aimiez un roi grand et puissant, quelle différence cela ferait-il pour Lui?

C'est alors que j'ai entendu de sa bouche cette merveilleuse explication :
La raison pour laquelle il y a des souffrances et des tribulations dans ce monde est que le monde a été créé par un jugement strict, c'est-à-dire par une restriction de la lumière appelée tsimtsoum.
Ces troubles/difficultés sont donc comme un corps pour l'âme et pour la vie spirituelle qui les habite, restreignant l'expression de cette lumière comme le corps restreint l'âme.

Lorsque vous acceptez cette souffrance avec l'énergie spirituelle de l'amour et de la joie, vous rapprochez, attachez et liez le corps à l'âme, c'est-à-dire l'affliction physique à cette spiritualité intérieure, et de cette manière, l'épreuve disparaît.

En revanche, si, à D. ne plaise, vous faites le contraire, vous éloignez le corps de cette énergie spirituelle, ce qui entraîne une restriction encore plus grande.

C'est pourquoi la Torah nous donne un bon conseil : "Aimez le Seigneur, votre D. (Hachem Eloké'ha)"
Le nom de D. [יהוה - Hachem] est un nom de compassion, tandis que le nom de D. [Elokim -> Eloké'ha] est un nom de jugement strict.
Cette déclaration signifie donc que par votre acte d'amour, en acceptant la souffrance avec joie, vous rapprochez le nom de jugement de D. de Son nom de compassion, comme le corps se rapproche de l'âme, permettant à sa lumière de briller.

Méditez sur ce point. Comme les paroles des sages sont agréables!