Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Et qu'Hachem te donne" (Toldot 27,28)

-> Rachi explique le terme "Et ... (te donne)", comme signifiant : "Qu'Il te donne et recommence à te donner".

=> Mais quel est l'apport de ce renouvellement dans le don? Pourquoi le don devait-il se faire par un recommencement?

-> Le Sfat Emet explique :
En fait, nos Sages disent que bien qu'Hachem aie créé le monde, Il continue et recommence à chaque instant à le refaire exister et à le renouveler.
Ainsi, en plus du fait qu'Hachem bénira Yaakov, Il lui donnera aussi cette bénédiction de sorte à ce qu'il ressente qu'elle lui vient d'Hachem à chaque instant, de façon renouvelée.
Il te donnera une bénédiction qui recommencera et se renouvellera à chaque instant, au même titre que le monde qui est renouvelé constamment.

"Que je te bénisse avant de mourir" (Toldot 27,4)

=> Pourquoi Its'hak n'appela que son fils Essav pour le bénir, et non Yaakov aussi?

En fait, du Ciel on a fait tourner les choses ainsi pour que Yaakov prenne les bénédictions alors qu'Its'hak penserait que c'est Essav qui se tient devant lui.
En effet, si Its'hak avait béni Yaakov clairement, l'ange accusateur aurait pu argumenter qu'un juif, descendant de Yaakov, ne peut bénéficier de la bénédiction d'Its'hak que s'il est aussi méritant que Yaakov. La bénédiction ne peut se transmettre qu'aux juifs aussi tsadikim (Justes) que leur ancêtre.
Mais à présent que Yaakov a reçu les bénédictions alors qu'Its'hak pensait bénir Essav, de cette façon tout juif pourra mériter de bénéficier de ces bénédictions, car il n'y a pas de juif qui soit pire que Essav.
Tout juif mérite donc cette bénédiction qu'Its'hak pensait donner à Essav.
[Beit Its'hak]

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-> b'h, en clin d'œil, on peut ajouter : https://todahm.com/2020/03/22/12617-2

"Hachem le bénit. Et l'homme grandit" (Toldot 26,13)

-> Souvent, quand un homme s'enrichit, il risque de tourner vers l'égoïsme. L'humanité qui est en lui encoure le risque de s'affaiblir, et il aura plus de mal à penser aux autres.
Mais, pour les tsadikim il en est autrement. Plus Hachem les couvre de bénédictions et les enrichit, et plus à titre de gratitude vis-à-vis d'Hachem, ils renforceront leurs vertus et développeront leur bonté.
L'humanité, l''homme'' qui est en eux, prendra alors encore plus d'ampleur.
C'est ce qui en fut concernant Its'hak. "Hachem le bénit". Mais loin de se désolidariser des autres du fait de cette bénédiction, au contraire, "l'homme" qui est en lui "grandit" encore plus.
[Béer Its'hak]

"Hachem l'exauça (à lui)" (Toldot 25,21)

-> Bien que Rivka et Its'hak prièrent tous deux pour avoir des enfants, c'est Its'hak qu'Hachem exauça.
Rachi explique que c'est parce que la prière d'un tsadik fils de tsadik comme Its'hak est plus grande que celle d'un Its'hak fils (ou fille) de racha, comme Rivka.

=> Pourquoi en est-il ainsi, alors qu'un tsadik fils de racha devrait avoir encore plus de mérite?

-> Le Saba de Kelm répond :
En fait, à un certain plan, il est encore plus difficile de devenir tsadik pour un fils de tsadik, que pour un fils de racha. Car, si le père est un racha, quand le fils découvrira la Torah, il aura l'impulsion de la nouveauté et de la découverte qui le poussera à avancer.
Ce qui ne sera pas le cas pour un fils de tsadik, qui risque de tomber dans la routine. Ayant toujours connu la Torah, il devra se battre contre la routine et la monotonie pour mettre de la fraîcheur et de la vitalité dans son service d'Hachem, comme s'il était lui aussi le premier à découvrir la Torah dans sa famille, et non pas être dans l'imitation de ses parents.
S'il a réussi ce défi, il aura un grand mérite qui donnera encore plus de force à sa prière.

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-> Nos Sages (guémara Soucca 14b) demandent : "Pourquoi la prière du Juste est-elle comparée, par allégorie, à : une fourche (לעתר)?
Ils répondent : "Car de même que la fonction de la fourche est de déplacer, en retournant la récolte, d'un endroit vers un autre de la grange, de même en est-il pour la prière des Justes qui "déplace et retourne" les intentions de Hachem, de Sa mesure de Rigueur (din), à la mesure de Miséricorde."

-> Its'hak et de Rivka ont prié ensemble afin qu'Hachem adoucisse la rigueur d'Its'hak, par l'intermédiaire de la bonté de Rivka.
Le Mégalé Amokot nous signale que les noms Rivka (רבקה) et Its'hak (יצחק) additionnés ont une valeur numérique de 515, qui est égale au mot prière (תפלה).
[ la prière a la force d'inverser une situation en son contraire, en adoucissant la rigueur en bonté/miséricorde. ]

Le Mont Sinaï était plus petit et plus bas que toutes les autres montagnes. Il n'aurait jamais pu ''imaginer'' que la Torah soit donnée sur lui. Et pourtant, Hachem donna la Torah précisément sur lui.
Par cela, Hachem veut nous enseigner que la Présence Divine continue à résider même avec ceux qui sont à de très bas niveaux.
Que personne n'imagine qu'Hachem l'a abandonné.
[Beit Aharon]

‘Hanoucca – une fête éternelle

+ 'Hanoucca - une fête éternelle :

-> Lorsque l'un des petits-enfants de rav Moché Feinstein s'est marié, il a dit à son grand-père qu'il avait reçu une ménora de 'Hanoucca en argent, comme cadeau de mariage, mais qu'il espérait n'avoir jamais à l'utiliser.
Lorsque le rav Moché Feinstein a exprimé son embarras à propos de cette remarque, le petit-fils a expliqué que sa remarque était basée sur le midrach (Michlé 9,2) affirmant qu'après la venue du machia'h toutes les fêtes seraient annulées à l'exception de Pourim.
C'est pourquoi, il espérait que le machia'h arrive avant 'Hanoucca, de telle façon qu'il n'ait pas à utiliser la ménora.

Le rav Moché Feinstein lui expliqua que lorsque le midrach fait référence à Pourim, il inclut également 'Hanoucca, puisqu'ils sont tous les deux un même type de Yom Tov.
D'ailleurs, cette même explication se trouve dans le Séfer Maguid Mécharim, qui est le journal dans lequel rabbi Yossef Karo (l'auteur du Choulkhan Aroukh), a retranscrit les enseignements de Torah qui lui ont été transmis par un ange céleste.

Le Maguid Mécharim (fin de la paracha Vayakel) écrit que la raison pour laquelle les autres fêtes seront annulées après la venue du machia'h, est parce que les mitsvot associées à chaque fête ont pour objectif de soumettre notre yétser ara.
Puisque notre yétser ara sera éliminé à l'époque du machia'h, il ne sera alors plus nécessaire de réaliser ces mitsvot.
Cependant, les fêtes de 'Hanoucca et de Pourim sont principalement là pour offrir des remerciements et des louanges à Hachem pour nos délivrances miraculeuses.
Puisque nous continuerons à louer D. et à Le remercier même après l'arrivée du machia'h, les fêtes de 'Hanoucca et de Pourim ne seront jamais supprimées.

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-> Le rav Moché Sternbuch (Moadim ouZmanim - vol.2, chap.149) suggère que la fête de 'Hanoucca a été initialement instituée comme un moment de joie et où l'on offre des louanges à Hachem, et l'obligation d'allumer la ménora n'a été instituée qu'à une période bien plus tardive.
Aussi longtemps que le Temple existait, il n'était pas nécessaire d'instituer une obligation d'allumer une ménora [dans chaque foyer], puisque la Ménora dans le Temple servait comme le plus grand rappel du miracle qui s'est passé en ce lieu.
Ce n'est qu'après que le Temple a été détruit que nos Sages ont trouvé nécessaire que chaque juif allume une ménora dans sa maison, servant de souvenir éternel du miracle sur l'huile.

-> Après la destruction du Temple, nos Sages ont d'abord institué la mitsva d'allumer la ménora uniquement dans un lieu public (ex: à la synagogue), à l'extérieur, afin que le miracle soit bien publié (pirsoumé nissa).
[les gens pouvaient allumer chez eux, mais il n'y avait pas de mitsva à le faire]
Le Rivach (111) ajoute que plus tard, lorsqu'il est devenu dangereux d'allumer à l'extérieur, en raison des représailles du voisinage non-juif, alors nos Sages ont institué qu'il était suffisant que la ménora soit allumée à l'intérieur, ce qui permet de publier le miracle de 'Hanoucca dans son foyer.
C'est pourquoi nous allumons de nos jours les lumières dans la synagogue, afin de satisfaire l'exigence initiale de publier le miracle de la manière la plus publique possible.

De même le Kol Bo (Hilkhot 'Hanoucca) dit qu'on allume la ménora à la synagogue en souvenir de la Ménora qui était dans le Temple.
En ce sens, la Michna Broura (671:40) demande de placer la ménora au mur du sud de la synagogue, qui était le côté où se tenait la Ménora au Temple.
[de même qu'on rallumait les bougies de la Ménora si elles s'étaient éteintes durant la nuit, de même nous rallumons la ménora le matin à la synagogue. ]

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-> b'h, également sur ce sujet : ‘Hanoucca & la gratitude : https://todahm.com/2014/12/21/hanoucca-la-gratitude

-> L'homme se gardera d'abattre un arbre prématurément [littéralement : avant son temps], car cela nuirait au fait d'élever ses enfants.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Enfants]

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-> De même qu'il est interdit de tuer un être humain, il sera interdit d'abattre un arbre fruitier avant son temps.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Enfants]

Joie à Shabbath

"Se mortifier le jour du jeûne ne rapproche pas davantage une personne d'Hachem que la joie du Shabbat et des jours de fête, tant que cette joie est intentionnelle et sincère. Tout comme la prière exige de la réflexion et de l'intention, la joie dans les mitsvot et la Torah exige également de la réflexion et de l'intention, afin que l'on se réjouisse de la mitsva elle-même par amour pour la mitsva ...
Et si votre joie vous conduit à chanter et à danser, cela est considéré comme un service d'Hachem et une dévotion à la divinité".

[Kouzari 2,50 ]

‘Hanoucca – Livres réservés

+ 'Hanoucca - Livres réservés :

-> Nous savons qu'il n'y avait plus de prophétie à l'époque de l'histoire de 'Hanouka. En conséquence, ce récit n’a pas été écrit dans un texte inclus dans le Tanakh. Il n’y avait personne avec le niveau de roua’h hakodech requis pour écrire un séfer du Tanakh.
La Méguila Antiochus n’est donc pas dans les 24 livres du Tanakh.

Rabbi Yossef 'Haïm Zonnenfeld enseigne que la date de 'Hanouka, le 25 Kislev, fait allusion au 24 premiers livres du Tanakh à l’exclusion d’un 25ème.
Le terme : חנוכה est une contraction de חנו כ"ה ('hanou 25), ce qui signifie que nous devons arrêter d'écrire avant d'inclure un 25ème livre (כה a une guématria de 25).
Le midrach (Kohélet rabba 12,12) écrit que les 24 livres du Tanakh correspondent aux 24 michmarot, les familles de Cohanim et les Léviim qui se relayaient pour faire la avoda dans le Temple (à tour de rôle).
C'est parce que les 24 livres de Tanakh sont chamour, gardés. Ils sont protégés et il n'est pas permis d'en ajouter. (voir Kohélet rabba 12,13)
Dans ce contexte, nous pouvons comprendre le nom חנוכה: ils se reposèrent , (חנו), lorsqu'ils atteignaient le 25.
Le rav Yossef ‘Haim Zonnenfeld (réponses du Griz 51.) donne une allusion dans le mot חנוכה . C'est l'acronyme de huit livres des Neviim, les 6 livres des Kétouvim et les 5 Méguilot. Ce sont les seuls séfarim à être inclus dans la Torah.

La sainteté du mont Moriah

+ La sainteté du mont Moriah :

"Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Its'hak ... offre-le en offrande sur une montagne que je te désignerai" (Vayéra 22,2)

-> Le Divré 'Haïm de Sanz pose la question suivante : il existe deux montagnes historiques : le mont Sinaï, sur lequel nous avons reçu la Torah, et le mont Moriah, sur lequel a eu lieu l'Akédat Its'hak.
Pourquoi le mont Moriah a-t-il été choisi pour accueillir le Temple plutôt que le mont Sinaï ?

Il répond : Un lieu où un juif a tendu le cou pour être sacrifié en sanctification du nom d'Hachem est encore plus saint que le lieu où Hachem s'est révélé à toute la nation et nous a donné la Torah.