Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Quelle utilité y a-t-il à tuer notre frère et à recouvrir son sang" (Vayéchev 37,26)

-> Au départ, quand Yossef s'approcha de ses frères, Yéhouda aussi était prêt à le tuer. Ainsi, qu'est-ce qui lui a fait changer d'avis (au point de dire le verset ci-dessus)?

C'est qu'au moment de tuer Yossef, les frères dirent : "Maintenant, venons le tuer et jetons-le dans un puits et disons : ''une bête sauvage l'a dévoré''."

Lorsque Yéhouda entendit que les frères voulaient cacher ce meurtre et faire croire qu'il a été tué par un animal, à ce moment il changea d'avis et décida de ne plus le tuer.
En effet, Yéhouda n'était d'accord de tuer Yossef que si les frères sont prêts à assumer cet acte. Mais, s'ils veulent cacher sa mort et ne sont pas prêts à assumer leur acte, alors cela prouve que cela n'est pas une bonne chose.

=> "Quelle utilité y a-t-il à tuer notre frère et à recouvrir son sang" = Quand quelqu'un veut dissimuler et masquer une certaine action qu'il souhaite faire parce qu'il n'est pas prêt à l'assumer, cela prouve que cette action est problématique, et il faut réfléchir à nouveau s'il convient vraiment de la faire.

[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk)

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-> Selon nos Sages, il y a un décret faisant qu'un mort est oublié du cœur au bout de 11 mois.

De cet enseignement, rabbi Chimon haCohen de Tunis (Maasé 'Hochev) explique ce que Yéhouda a dit à ses frères :
"Si nous tuons Yossef, alors au bout de 12 mois il sera déjà oublié du cœur de Yaakov notre père, donc la Présence Divine reposera sur lui et lui révélera que c'est nous qui l'avons tué de nos propres mains, alors il sera en colère, nous en voudra et voudra nous punir.
Mais si nous ne le tuons pas, Yaakov sera triste et ne se consolera pas tant qu'il sera sur terre, donc la Présence Divine ne reposera pas sur lui et il ne saura pas que c'est nous qui l'avons fait disparaître."

=> C'est ce qu'a dit Yéhouda à ses frères : "Quelles utilité y-a-t-il à tuer notre frère et à recouvrir son sang? Vendons-le aux Yichmaélim et que nos mains ne soient pas sur lui."

"Pharaon envoya chercher Yossef et le convoqua. On le fit sortir de la prison, on le rasa et on lui donna de nouveaux vêtements. Puis il alla au-devant de Pharaon" (Mikets 41,14)

-> Yossef sortit de sa prison le jour de Roch Hachana.

Il s'est rasé et coupé les cheveux malgré l'interdit de le faire à Roch Hachana, car si un individu ne le fait pas, il manque de respect à un roi, et il encourt donc la peine de mort.
De plus, comme la Torah n'avait pas encore été donnée, il n'était pas nécessaire de faire montre de rigueur, et Yossef pouvait donc agir ainsi.
[Méam Loez]

-> Yossef est resté en prison pendant 12 années.
Durant toute cette période, il ne s'est pas rasé la barbe ni coupé les cheveux, car il a choisi de vivre en nazir tant qu'il serait prisonnier.

Selon le Sifté Cohen, Yossef n'a pas eu besoin de se laver (d'ailleurs cela n'est pas mentionné dans notre verset!), car depuis son voyage dans la caravane des Ichmaélites, il avait gardé une bonne odeur.

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-> De même que Yossef est passé en un instant de prisonnier accusé de viol, à vice-roi de la 1ere puissance mondiale de l'époque (l'Egypte), de même tout juif a beau être considéré comme répugnant par les nations, mais en un instant le roi des Rois (Hachem) peut envoyer le machia'h, et alors la Vérité brillera au grand jour : les juifs seront élevés au titre de vices-roi du monde (juste après le roi des Rois!).

[cela implique une responsabilité de notre part. En effet, combien à notre niveau nous devons nous tenir prêt (en étant le mieux habillé possible spirituellement parlant!), car le machia'h peut véritablement venir à tout moment!]

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-> "Pharaon envoya quérir Yossef, qu’on fit sur le champ sortir de la prison" (Mikets 41,14)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - Miket) enseigne :
Le mot : "vayéritsouhou" (וַיְרִיצֻהוּ) qu’on a traduit par "le faire sortir sur le champ" veut dire en fait : "ils l’ont fait courir" et peut aussi vouloir dire "ils lui ont couru après".
On peut comprendre cette dernière explication dans le sens où la descente de Yossef dans cette fosse est à l’image de la Néfilat Apaïm, ce passage de la Téfila juste après la ‘Amida et le Vidouï, ou les kabbalistes ont comme pensée de descendre au plus profond des forces du mal pour aller y chercher des étincelles de sainteté, jusqu’alors inaccessibles (Note: évidemment, ceci nécessite en soi une explication détaillée).
Donc Yossef est au fond de son cachot en train de libérer ces étincelles, quand soudainement Pharaon le fait chercher. Une partie des étincelles qu’il n’avait pas finit de libérer, voyant qu’elles n’auront pas d’autre occasion avant longtemps qu’on s’occupe d’elles, arrivent à se défaire des derniers liens qui les retiennent en bas, s’arrachent du trou et sortent avec Yossef.
C’est le sens de "ils lui ont couru après" qu’on peut donner à "Vayéritsouhou" (וַיְרִיצֻהוּ).

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-> "Pharaon envoya quérir Yossef, qu'on fit sortir précipitamment de la geôle" (Mikets 41,14)

-> Le rav d'Ostrova enseigne :
"Imaginons qu'un homme croupit dans une prison depuis déjà très longtemps, et qu'il n'a pas vu tout ce temps la lumière du soleil (qu'il n'y avait pas de téléphone pour communiquer avec quiconque), et qu'il n'a jamais eu aucune vacances... Au terme de 12 années, on le libère quelque peu et, non seulement cela, mais on lui donne également la permission de se rendre chez le roi en personne, aurait-on besoin de le faire sortir précipitamment? Il est certain qu'il se précipiterait de lui-même de toutes ses forces pour venir devant le roi, tomber à ses pieds, implorer sa miséricorde et obtenir sa grâce!
Pourtant, qu'est-il écrit au sujet de Yossef? "On le fit sortir"! Il n'y alla pas de lui-même mais on fut forcé de le hâter devant le roi!

La raison en est que Yossef avait conscience et confiance que tout provient du Ciel, et que sa libération arriverait au moment précis où cela avait été décrété par le Ciel, ni avant ni après. Dès lors, à quoi cela servait de se presser et de courir vainement! Ce fut pour cette raison que les serviteurs de Pharaon durent le presser de sortir.

Cela concerne également tous les domaines de l'existence : personne ne fait quoi que ce soit de lui-même, et tout ce qui se produit dans le monde est le fait du décret Divin en temps voulu et selon ce qui a été décidé, ni plus ni moins. Certes, il incombe à l'homme de faire un effort personnel (hichtadlout) car c'est ainsi qu'Hachem l'a fixé dans le monde cependant loin de lui doit être l'idée qu'il est en mesure d'ajouter ne fût-ce qu'un centime de plus à ce qui a été décrété pour lui, et il n'y a aucune utilité à une hichtadlout superflue ou effrénée.

"Que D. tout puissant vous fasse trouver compassion auprès de cet homme, afin qu'il vous rende votre autre frère et Binyamin." (Mikets 43,14)

-> A ce moment-là [les frères s'apprêtent à retourner en Egypte avec Binyamin. Leur père Yaakov leur donne des cadeaux à apporter au vice-roi (Yossef) ainsi qu'une] lettre dans laquelle il demande et menace [le vice-roi - Yossef] en ces termes :

"De ton serviteur Yaakov, fils de Its'hak, fils d'Avraham l'Hébreu, prince de D., ...
Autant que D. est vivant, quand mon fils m'a dit comment tu t'es conduit avec eux, je n'ai pas invoqué Hachem à ton propos, car alors tu aurais été perdu avec tes gens avant que mon fils Binyamin ne se présente devant toi. Mais je me suis dit que Chimon mon fils était chez toi, et que peut-être tu le traitais bien, c'est pourquoi je n'ai rien fait contre toi".
[Séfer haChir - p.200]

=> Nous apprenons de là que Yaakov avait la possibilité de détruire l'Egypte et de sauver Chimon et Binyamin. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait?

La raison est que le vice-roi d'Egypte (Yossef) s'était conduit généreusement avec ses frères et leur avait donné à manger quand ils avaient faim. Il ne pouvait donc pas se montrer ingrat et lui faire du mal.
Même s'il leur avait parlé durement et mis Chimon en prison, ils n'avaient pas le droit de lui faire du mal, et c'est l'allusion faite par Yaakov dans sa lettre : "Je me suis dit que Chimon mon fils était chez toi, peut-être que tu le traitais bien, c'est pourquoi je n'ai rien fait contre toi".

Cela nous enseigne que Yaakov n'a évité de prier Hachem à son sujet qu'à cause de cela, que peut-être il traitait bien Chimon, sans parler du bien qu'il leur avait déjà fait de remplir leurs sacs et de leur fournir tout ce qu'il leur allait.

=> On apprend de là jusqu'où doit aller la gratitude : même si le vice-roi d'Egypte (Yossef) les a fait souffrir et qu'ils ne savaient pas ce qu'il voulait, ils n'ont rien fait contre lui, parce qu'ils avaient profité de lui, et ils n'avaient pas le droit de se montrer ingrats.

Pharaon dit à Yossef : "Je suis Pharaon. Sans toi, aucun homme ne lèvera la main et le pied dans tout le pays d'Egypte" (Mikets 41,44)

-> Pharaon ordonna que Yossef fut accompagné par une escorte royale :
- 3 000 hommes marchaient devant lui, jouant de toutes sortes d'instruments et chantant.
- 5 000 hommes de troupe l'encadraient.
- 20 000 personnes de la noblesse [égyptienne] le suivaient, tous habillés de leurs plus beaux vêtements ...
- 20 crieurs le devançaient et annonçaient : "Voici l'homme que le roi [Pharaon] a choisi comme son conseiller. Il est maintenant à la tête du gouvernement. Quiconque lui désobéit et refuse de s'incliner devant lui sera mis à mort comme un traître".

Là où passait Yossef, les gens se prosternaient et embrassaient ses pas. Il défila ainsi à travers la capitale de l'Egypte.
[...]

Yossef va défiler dans les rues, la foule scandant : "Longue vie au roi! Longue vie au Avré'h"

Nos Sages (dont Rachi 41,43) explique le terme "avré'h" :
- il se peut que ce soit un terme égyptien signifiant : "conseiller du roi" ; ou bien "roi" en araméen.
- c'est peut être une contraction des mots : "av" (maître) et "rékh" (tendre) = un maître en sagesse mais tendre en années. [malgré son jeune âge de 30 ans, Yossef était le maître de toutes les sagesses].
- selon une autre opinion, "avré'h" signifie "genoux" = c'est-à-dire que tous lui sont soumis. [également les crieurs invitaient ainsi la population à mettre genou à terre, à s'incliner devant le maître de l'Egypte : Yossef!]
[...]

Dès que la parade s'acheva, Pharaon conduisit Yossef au palais. Il lui montra tous ses trésors et lui offrit des biens immobiliers, ainsi que 3 000 lingots d'or (chacun de 45,3kg) et 3 000 lingots d'argent.
Il lui fit également présent de nombreuses pierres précieuses.
[...]

Yossef disposait d'une garde personnelle forte de 40 600 hommes, sans compter les armées de l'Egypte qui étaient sous son commandement.
[Méam Loez - Mikets 41,44]

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-> Selon le Séfer haYachar, la construction du palais du vice-roi d'Egypte [Yossef] prendra 3 ans.
Son trône était conçu et réalisé par les artisans les plus habiles, est entièrement d'or massif, serti de perles et de diamants. Une superbe carte de la vallée du Nil y est gravée.

"Pharaon retira l'anneau de sa main et le déposa dans la main de Yossef. Il l'habilla de vêtements précieux et posa sur son cou une chaîne en or." (Mikets 41,42)

-> En lui donnant son anneau royal, Pharaon lui marquait sa volonté de le nommer vice-roi d'Egypte. De plus, il l'habilla de vêtements symbolisant la caste des nobles.

Pharaon choisit pour lui des habits de lin afin de le protéger du mauvais œil, de la sorcellerie et des forces du mal.
Si un individu revêt un habit de lin pur, sans aucun autre tissu mélangé, il est protégé de tels pouvoirs.

Or, d'après la guémara (Kidouchin 49b), 10 mesures de sorcellerie ont été données au monde, et 9 d'entre elles furent prises par l'Egypte.
=> C'est pourquoi Pharaon revêtit Yossef de lin pur afin de le protéger contre la magie noire. Les sorciers et les magiciens d'Egypte étaient extrêmement jaloux de Yossef et ils mirent en oeuvre leurs pouvoirs magiques afin de lui porter atteinte.

Grâce à ses vêtements de lin, il put s'opposer à eux et échapper au mauvais sort qu'ils lui jetaient.

[Méam Loez - Mikets 41,41-42]

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-> En pleine famine, Yaakov envoya ses fils prendre des provisions de blé en Egypte (cf. Mikets 42,1).
Rachi commente : "Pourquoi donnez-vous l’impression aux descendants de Yichmaël et de Essav que vous êtes rassasiés?
A ce moment-là, il leur restait encore du blé. A mon avis, le sens simple est le suivant : Pourquoi faudrait-il que tout le monde vous regarde avec étonnement du fait que vous ne recherchez pas de nourriture aussi longtemps que vos réserves ne sont pas épuisées?"

->"Yaakov dit à ses fils, ne vous montrez pas lorsque vous êtes rassasiés, ni à Essav, ni à Ichmaël, afin qu'ils ne vous jalousent pas."
[guémara Taanit 10b]

-> Le midrach Béréchit rabba (cité par Rachi v.42,5) enseigne : "[En descendant en Egypte, les 9 frères] se cachaient pour qu'on ne les reconnaisse pas, parce que leur père leur avait ordonné de ne pas tous se faire voir à la même porte, mais de rentrer chacun par une porte différente, afin que le mauvais œil n'ait pas de prise sur eux, car ils étaient tous beaux et forts".

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-> Si Yossef s'était abstenu de rapporter ses rêves devant ses frères, ils se seraient réalisés plus tôt. Leur jalousie le frappa du mauvais œil, et ils ne s'accomplirent que 22 années plus tard.

[Zohar - rapport dans le Méam Loez - Vayéchev 40,21-22]

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-> Cela vaut la peine de faire un détour et même 100 détours pour ne pas rencontrer quelqu'un qui a le mauvais œil.
[Zohar - A'haré Mot]

-> Celui qui regarde son ami avec jalousie met sur lui le mauvais œil, à plus forte raison s'il parle de lui en disant : "Comme Untel est riche!" ...
Par la bouche, il est l'envoyé du Satan, et il est dit de lui "tu as envoyé tes paroles pour le mal".
[Séfer 'Harédim - chap.66]

-> Si un homme a une nature mauvaise et si c'est un mauvais voisin, il regardera autrui d'un mauvais œil, verra ses biens et en sera jaloux, et cela est très nuisible. C'est pourquoi mieux vaut faire attention à être discret dans tout ce que l'on fait.
[Séfer haBrit]

-> Par exemple : "Les 1eres Tables de la Loi (lou'hot), qui furent données avec publicité, ont été brisées. Les 2 Tables, qui furent données dans la discrétion, ont perduré" (midrach Tan'houma Ki Tissa).

-> b'h, sur le thème de la jalousie et du mauvais œil : https://todahm.com/2018/12/09/jalousie-et-mauvais-oeil

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-> Dans la paracha Vayéhi, Yaakov a bénit ses enfants de se multiplier et de se fructifier comme les poissons des océans sans que le mauvais œil ait prise sur eux [car ils sont à l’abri des regards de l’homme].
Yossef a mérité cette bénédiction [d’échapper au mauvais œil] parce qu’il a détourné son regard de l’épouse de Potiphar.
(guémara Béra’hot 20a, cité par Rachi).

Pour échapper au mauvais œil, il faut principalement utiliser à bon escient son œil (ne pas regarder des choses interdites, ne pas voir négativement autrui/la vie, …) et ne pas trop mettre en avant ce qui doit rester caché (ex : tu as vu ma voiture comment elle est belle!!, et mon fils, quel génie!!, … ).

Par exemple, nos Sages (Baba Batra 2b), nous demande de : "ne pas nous tenir devant le champ de notre voisin lorsque le champ est fleuri."
En effet, notre simple regard devant la réussite d’autrui à un pouvoir …

La règle est : "La bénédiction réside dans ce qui est caché de l’œil" (guémara Taanit 8b).

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-> Pour éviter le mauvais œil, il ne faut pas contempler les personnes du sexe opposé.
La guémara (Béra'hot - chap.3) enseigne que le mauvais œil n'eut aucun pouvoir sur les descendants de Yossef, car il ne leva pas même les yeux sur la femme de Potiphar, alors qu'elle le poursuivit de ses assiduités durant une année.
[Méam Loez - Vayé'hi 49,22-26]

Nos Sages enseignent : "Si quelqu'un voit que des malheurs l'assaillent, qu'il réfléchissent à ses actes."
En effet, Hachem n'inflige pas un jugement sans raison, et Il est très exigeant envers les tsadikim.

=> C'est pourquoi quand les frères de Yossef ont vu qu'ils étaient assaillis par des malheurs, il se sont concentrés uniquement sur la pensée : "Qu'est-ce que cela vient nous enseigner? Qu'est-ce que nous devons améliorer?"

Et au lieu de chercher des moyens de rendre la monnaie de sa pièce à Yossef et de lutter contre ses machinations envers eux, ils ont tout accepté avec amour, comprenant qu'il y avait un signe du Ciel qu'il fallait réparer la faute de la vente de Yossef.
Alors, ils se sont occupés uniquement de ces pensées-là.
[rabbi David Pinto - Mikets]

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[si l'on a conscience qu'absolument rien ne peut nous arriver sans que Hachem donne son accord, alors nous réalisons que les "coups" que nous recevons viennent pour que nous modifions, réparons quelque chose dans notre comportement.
Alors, plutôt que de réagir par orgueil (comment peut-on oser me faire quelque chose à MOI!), soyons humbles et constructifs (qu'est-ce que mon papa Hachem, qui m'aime plus que tout, désire que je modifie!)]

"Pharaon dit à Yossef : ... il n'y a pas plus intelligent et sage que toi" (Mikets 41,39)

-> Le programme institué par Yossef comme préparation aux années de famine a été acceptée par Pharaon et ses serviteurs comme une sagesse qui sortait de l'ordinaire.
En effet, "Pharaon dit à Yossef : ...il n'y a pas plus intelligent et sage que toi".

A l'école de Novardok la question a été posée :
Est-ce une tellement grande sagesse? De quoi est-il question? ...
Est-il possible que tout soit tellement évident, simple? Est-ce que tout le monde comprend vraiment qu'il faut amasser pendant les années d'abondance pour ne pas mourir pendant les années de famine? Que fait-on de : "la durée de notre vie est de 70 ans, et à la rigueur, de 80 ans" (Téhilim 90,10)?

Tout le monde est-il conscient de la nécessité d'amasser de bonnes actions pour les années qui viendront ensuite?
Il n'est pas possible que quelqu'un croie que la vie va continuer éternellement. Est-ce que quelqu'un vit à jamais?

Et pourtant tout à coup, nous ne sommes pas tous sages et nous ne sommes pas tous avisés.
Pour une raison quelconque règne une confiance aveugle que tout ira bien. Il n'y a pas de tension, nos années d'abondance ne sont pas au nombre de 7 mais de 70, et nous repoussons la voix qui se cache dans les profondeurs du cœur et qui essaie de rappeler que la richesse n'est pas éternelle.

[nous investissons tellement pour profiter de l'abondance matérielle de ce monde, en oubliant la famine spirituelle qui risque de nous attendre dans l'éternité de notre monde à venir.

"il n'y a pas plus intelligent et sage que toi" = en effet : "Qui est sage? Celui qui voit ce qui va arriver" (guémara Tamid 32a).
Malheureusement bien trop peu de personnes vivent avec sagesse, en "voyant ce qui va arriver" ...]

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-> Le Zohar (Vayichla'h 168b) enseigne :
70 gouverneurs célestes dirigent les 70 années de la vie de l'homme jusqu'à ce que celle-ci se termine. Chacune des années de vie est attribuée à l'un des 70 gouverneurs qui éprouvera l'homme durant cette période.
Lorsque l'homme dépasse les 70 ans et entame la décennie suivante, il n'est plus sous la domination de ces gouverneurs célestes et c'est le secret du verset : "la durée moyenne de la vie de l'homme est de 70 ans et s'il est vigoureux 80 ans. Et son éclat n'est que peine et misère" (Téhilim 90,10).
Après 70 ans, l'homme ne se trouve plus dans la même adversité, ce qui lui donne l'opportunité de s'élever dans la sainteté plus facilement.

Quand nos Sages ont dit : "La bougie de 'Hanoucca doit être [à priori] en dessous de 10 téfa'him (environ 80cm)", ils ne voulaient pas dire que la lumière et l'éclairage de la bougie sont inférieurs aux autres mitsvot, mais au contraire, sa lumière est forte et brille tellement qu'elle chasse l'obscurité même des endroits les plus bas et les plus sombres."

[le Beit Aharon]

Allumer la ‘Hanoukia : quel plaisir!

+ Allumer la 'Hanoukia : quel plaisir!

Un jour, on a raconté devant le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev l'histoire d'un comte étranger extrêmement riche, qui pouvait se permettre absolument tous les plaisirs qui existent au monde.
Au point qu'il se lavait dans des bassins remplis de champagne, et de plus pendant l'été brûlant, quand il avait envie de glisser sur de la neige comme en hiver, on versait devant lui des montagnes de sucre sur lesquelles il glissait comme sur de la neige.

Quand le rabbi de Berditchev entendit cette description, il se tourna vers ceux qui l'entouraient et demanda : "Dites-moi, est-ce que ce comte allume les lumières de 'Hanoucca?"

On lui répondit qu'il n'était pas juif et ne savait pas du tout ce qu'était 'Hanoucca.
Le tsadik de Berditchev répondit : "S'il en est ainsi, il ne sait pas ce que c'est le plaisir en ce monde!"

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[A 'Hanoucca, nous devons savoir se déconnecter du monde dans lequel nous vivons, observer les lumières, et prendre conscience d'à quel point ces paroles de cet énorme tsadik sont véridiques! ]

"Le juste tombe 7 fois, et se relève ; mais les méchants sont effondrés par le malheur" (Michlé 24,16)

-> La toupie, bien qu'on la fasse tourner avec une grande force au début et qu'elle finisse par tomber, on la fait pourtant tourner de nouveau.
De même dans notre vie, nous avons des moments d'impulsion, des moments où tout tourne tranquillement, et des moments de chute, mais l'essentiel est de maintenir la vie, le mouvement/rotation de notre être!

Le rav Hutner enseigne que ce n’est pas un tsadik (juste) qui tombe 7 fois, mais plutôt les 7 chutes qui vont permettre de transformer une simple personne en un tsadik.
De la chute naît la grandeur!

Dans la vie, même si l'on tombe, nous ne devons pas désespérer en se lamentant de sort en restant inerte, mais plutôt nous efforcer de se relever par la téchouva et de repartir de plus belle de toutes nos forces!

Alors que les grecques n'existent plus depuis longtemps, b'h chez les juifs : que tourne tourne la vie!!

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-> Ceci est la signification de : "Le juste (tsadik) tombe 7 fois, et se relève" (Michlé 24,16) = c'est ses chutes (défaillances) qui lui permettent d'atteindre des niveaux toujours plus élevés.
[Méor Enayim - Vayétsé]

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-> Ce sont justement les descentes et les difficultés que l'homme rencontre dans son Service d'Hachem qui peuvent le faire se construire spirituellement.
C'est parce qu'il tombe que quand il se relèvera, il s'élèvera encore plus. Toutes les chutes qu'il pourra rencontrer ont la capacité d'être justement des moyens de le rapprocher davantage. Encore faut-il se renforcer et ne pas en désespérer.
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - le Pri Tsadik]

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-> La émouna est une bouée de sauvetage dans le domaine spirituel, comme l’explique le Beit Avraham (sur
Shavouot) au nom de plusieurs Tsadikim : la guémara (Sanhédrin 7a) rapporte le verset (Michlé 24,16) : "Sept fois le juste tombera et se relèvera", qu’elle commente en complétant : "et le méchant tombera dans une seule".

Le Beit Avraham explique :
Cela se rapporte à celui qui possède une émouna intègre. Il est appelé "juste" selon ce qu’enseigne la guémara (Makot 24a) : "Habakouk est venu et a basé toutes les mitsvot sur une seule comme il est écrit : "Le juste vivra par sa émouna"."
C’est justement la signification du verset : "Sept fois le juste tombera et se relèvera" = il s’agit de celui qui se maintient dans sa émouna même après être tombé 7 fois, chute après chute, échec après échec, il se relève encore.
Un tel homme finira par s’élever grâce à la force de la émouna à laquelle il est farouchement attaché (parce qu’il sait qu’après les jours d’abondance, viennent les jours de disette et, ceux-ci arrivés, il sait que cela provient d’Hachem et que d’autres jours d’abondance viendront ensuite).
Le méchant (racha), au contraire, tombera dans ‘une seule’ = celui qui pèche dans cette ‘une seule’ sur laquelle 'Habakouk fonde toute la Torah, ne pourra se relever de sa chute car il s’agit de la force de la émouna.