Aux délices de la Torah

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La Torah est comme des briques.
Les traits de caractère (midot) sont comme le mortier qui va permettre à ces briques de devenir un [bel] édifice.
[rabbi Avraham Twerski]

"Le 7e mois, le 27e jour du mois, l’arche s’arrêta sur les monts Ararat" (Noa'h 8,4)

=> Pourquoi la Torah a-t-elle jugé nécessaire de préciser le nom de la montagne sur laquelle l’arche s’est arrêtée?
Comme nous le savons, chaque mot de la Torah vient nous enseigner une leçon, ou nous apporter un conseil ; aussi, quel enseignement peut-on tirer de cette précision?

-> Rabbi David Pinto répond :
Il est intéressant de noter que le nom Ararat a la même valeur numérique que le terme kadoch (saint), notion s’opposant directement à celle de l’impureté propre aux unions illicites, conformément au verset : "Soyez saints! Car Je suis saint, Moi, Hachem votre D." (Vayikra 19,2), que Rachi interprète dans le sens suivant : "Eloignez-vous de la débauche".
Autrement dit, D. a envoyé le déluge car les hommes avaient porté atteinte à Sa sainteté et à Son Nom en péchant dans le domaine des unions illicites. Suite au déluge, le monde s’est retrouvé purifié des réchaïm, ne laissant comme survivants que les justes (tsadikim), Noa’h et sa famille.
Ainsi donc, le monde a été purifié à "Ararat", c’est-à-dire qu’il a retrouvé sa sainteté. Simultanément, le Nom divin, auquel la génération du déluge avait porté atteinte, a été restauré.

En s’appuyant sur cette idée, le Kli Yakar explique pourquoi la Torah a jugé nécessaire de détailler les mesures de l’arche. En effet, il est écrit : "Et voici comment tu la feras : 300 coudées seront la longueur de l’arche ; 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur" (Noa'h 6,15).

=> Si la Torah a rapporté ces mesures, quelle leçon doit-on en tirer ?

Le Kli Yakar explique, comme nous l’avons mentionné précédemment, que la génération du déluge a fauté dans le domaine des unions prohibées, portant ainsi atteinte au Nom Ya (יה).
Le détail des mesures de l’arche est une allusion à cet enseignement. La longueur de l’arche était de 300 cents coudées, et sa largeur de 50, ce qui fait une superficie de 15 000 coudées. On retrouve donc le chiffre 15 dans chaque espace de mille coudées de superficie.
La hauteur de l’arche était de 30 coudées, ainsi chacun des 3 étages était-il haut de 10 coudées. La superficie de l’arche étant de 15 000 coudées, la contenance d’un étage haut de dix coudées était par conséquent de 150 000 coudées. Nous obtenons donc le chiffre 150, qui est également un multiple de 15 (dix fois quinze).
Le nombre 15, qui revient comme un fil rouge dans les mesures de l’arche, fait allusion au Nom Ya (יה), de valeur numérique 15, et nous enseigne que l’arche avait pour but de restaurer ce Nom divin, auquel la génération du déluge avait porté atteinte.
[selon la guémara (Ména'hot 29b) : "Avec le nom [Youd-Hé - יָהּ], Hachem fonda le monde" = avec ces 2 lettres le monde fut créé".]

Nous pouvons ajouter que le mot téva (arche - תיבה) lui-même fait allusion au Nom Ya (יה), que l’on retrouve dans ses 2e et 4e lettres (respectivement, Youd, et Hé). Cela nous enseigne, à nouveau, que l’arche venait réparer l’atteinte portée au Nom divin, en même temps que la corruption de la terre.

Shofar – La force des sanglots, des larmes

+ Shofar - La force des sanglots, des larmes :

=> Pourquoi sonne-t-on 100 sonneries de Shofar à Roch Hachana?

-> Nos Sages (guémara Roch Hachana 33b) nous enseignent que les 100 sonneries du Shofar font le pendant des cent sanglots de la mère de Sissera.

-> Rabbi Chabtaï Youdélévitz (Drachot Hamaguid) demande si c'est parce que la mère de Sissera a pleuré que l'on sonne 100 sonneries.
Sissera était un homme valeureux. Il sortait victorieux de ses combats très rapidement. Aucune bataille ne se prolongeait plus de 6 heures.

Lorsqu'il sortit contre Barak ben Avino'am, il se munit de 900 chars et 40 000 chefs de légion. Il était sûr d'arriver à bout de l'armée d'Israël.
Mais cela ne se déroula pas ainsi. La mère de Sissera attendit son retour du champ de bataille.
Très inquiète, elle se mit à pleurer, comme il est écrit : "Elle a regardé par la fenêtre. À travers le grillage, elle a jeté sa plainte". Elle émit 100 sanglots.

À la 6e heure, voyant qu'il ne revenait pas, elle craignit pour la vie de son fils. Elle se demanda : "Où est mon fils?", "Pourquoi son char tarde-t-il à venir? Qui retient donc la course de ses chariots?" (Choftim 5,28)

D'où nos Sages déduisent-ils qu'elle a émis 100 sanglots? Si nos Sages le savent, c'est que le Ciel le leur a dévoilé.
Hachem envoie un ange pour compter les larmes et les sanglots de l'homme. Un ange a décompté les sanglots de la mère de Sissera, qui souffrait de ne pas voir son fils de retour. Une larme s'est ajoutée à l'autre, jusqu'à ce qu'elle en ait versé cent.

Ces pleurs ont grandement impressionné les cieux. C'est pourquoi la coutume de sonner 100 fois du Shofar a été instituée afin d'amoindrir la puissance de ces sanglots. Un sanglot de notre initiative permet de nous épargner de nombreux sanglots.

=> Sissera était un impie incirconcis et malgré tout, si sa mère le pleure, la force de ses sanglots est incommensurable. Et si les larmes de la mère de Sissera ont un tel impact, à plus forte raison les larmes d'une mère juive, qui se soucie de l'éducation sainte et pure de ses enfants et qui pleure des tréfonds de son âme.
[de même pour tout juif, qui sera toujours l'enfant adoré de papa Hachem. ]

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-> Les sons du Chofar reflètent les 3 états d'âme de l'homme.
La première Tékiya est un son simple et direct qui s'apparente à l'état sain de l'individu. Hachem a créé l'individu droit et c'est lui qui s'est détérioré et est devenu un homme têtu et pervers.
Chévarim ressemble à des gémissements. Ils font allusion à la maladie (spirituelle) de l'homme.
La Téroua, ces sons saccadés représentent la situation où l'individu a tellement fauté que son âme est perdue et retranchée du peuple juif.

Le Chlah haKadoch ajoute : l'homme doit gémir et émettre de longs sanglots, verser des larmes à plus soif et se repentir, car Hachem accepte ceux qui reviennent vers Lui.
Grâce à la téchouva, l'être humain redevient droit comme il était à sa création.
C'est la dernière Tékiya, qui est un son simple et direct, car Hachem est bon et droit et c'est pourquoi, Il indique les fautes en chemin.

-> Le Tiféret Chmouël reprend les propos du Chlah haKadoch et ajoute un aspect : le son du Shofar fait trembler l'homme, comme il est écrit : "Le Chofar sonnera-t-il dans une ville sans mettre le peuple en émoi?" (Amos 3,6). La peur, la honte et la frayeur incitent l'individu à faire téchouva. Ce dernier est littéralement ressuscité et devient comme un nouveau-né.

-> C'est ce qu'explique le rabbi de Pchiss'ha, de souvenir de juste béni, que les lettres du mot Shofar forment "Shorech - Poré - Roch Véla'ana".
Le Shofar lave le cerveau de tout faute, la lumière de la Téchouva et de la pureté pénètre alors l'homme. Il est appelé shofar, car il est "Mé'haper" améliore l'individu comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Sota 11b) : que la sage-femme embellit le nourrisson.

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+ Le Shofar - message qu'il n'ait jamais trop tard pour revenir vers Hachem, que rien n'est perdu, que tout le monde peut mériter le meilleur d'Hachem :

-> Les fils de Kora'h se sont ravisés à la dernière minute

-> Dans le livre Divré Haggada, est rapportée la question suivante du rav Elyachiv : pourquoi dit-on 7 fois : "Lamnatséa'h Livné Kora'h" avant les sonneries du Shofar et quel mérite a eu Kora'h pour qu'on mentionne ses enfants (qui plus est en ce jour si important de Roch Hachana, au moment crucial de la sonnerie du Shofar!).

Le rav Elyachiv nous dit que Rachi dans le Téhilim (42,1) nous enseigne :
"Livné Kora'h" ce sont Assir, Elkana et Aviassaf, qui étaient au début du même avis que leur père (Kora'h), et qui ont abandonné ensuite la dispute. Quand leur entourage a été englouti, la terre a ouvert sa bouche et ils y avaient leur place, comme il est écrit : "Les fils de Kora'h ne sont pas morts".
Ils ont alors chanté et institué des psaumes (téhilim). Puis ils sont remontés des entrailles de la terre et ils ont prophétisé sur les exils, la destruction du Temple et la royauté de David.

Les enfants de Kora'h ont eu le mérite de chanter devant Hachem, car ils se sont ravisés à la dernière minute. (il n'est jamais trop tard, même pour quelqu'un qui a fait une faute grave comme celle de Kora'h!)

Dans le livre Emounat Ité'ha, il est dit : "Et tous les Bné Israël qui étaient autour d'eux s'enfuirent à leurs cris" (Kora'h 16,34). Pourquoi se sont-ils enfuis?
"À leurs voix" (lékolam), car ils ont entendu les fils de Kora'h dire "Lamnatséa'h Livné Kora'h Mizmor", qui sont les initiales de Lékolam.
Les fils de Kora'h se sont ravisés et de leur chant, ceux qui étaient autour d'eux (dans le cadre de la révolte de Kora'h) se sont enfuis.

=> Nous rappelons cela au moment du Shofar car : de la même façon, nous sommes à même de profiter de ces saints instants avant la sonnerie du Chofar, d'atteindre des sommets inégalés et de mériter une récompense éternelle.
[même si notre vie était une chute vers les bassesses de la terre, à l'image des fils de Kora'h en un instant on peut en sortir et mériter le meilleur pour l'éternité (Hachem étant plein de miséricorde à ce moment, mais à nous de Lui faire ce trou pour commencer à briser notre cœur pour Lui). ]

+ La terre d'Israël est sous la supervision directe d'Hachem :

"[Israël] Une terre que Hachem ton D. examine, les yeux d'Hachem ton D. sont sur elle en permanence, du début de l'année jusqu'en fin d'année" (Ekev 11,12)

-> Rachi pose la question suivante : " Hachem s'occupe de toutes les terres, et pas seulement de la terre d'Israël, comme il est dit : 'qui ... pour arroser des régions inhabitées, le désert où il n'y a pas d'hommes' (Iyov 38,26) ".
Il répond qu'Hachem s'occupe principalement de la terre d'Israël, et qu'Il s'occupe des autres terres en même temps.

-> Le Maharal (Gour Aryé - Réé 12,18) enseigne :
Hachem recherche la terre d'Israël parmi toutes les terres parce qu'il s'agit d'une terre sacrée, la seule apte à être créée. Hachem a créé d'autres terres uniquement parce qu'il est impossible que le monde entier soit sanctifié.
En tant que principale terre du monde, la terre d'Israël est sous la supervision directe d'Hachem et aucun mazal (force céleste) n'a reçu d'autorité sur elle.
Cela explique la déclaration de nos Sages (guémara Kétoubot 110b) qui disent : "Celui qui vit en dehors de la terre d'Israel c'est comme s'il n'avait pas de D.". Cela est dû au fait que celui qui s'installe en dehors d'Israel se soustrait à l'autorité directe d'Hachem et se place sous l'égide du mazal.

En tant que seule terre sous l'autorité directe d'Hachem, Israël est la terre principale pour l'accomplissement des mitsvot.
Bien que la majorité des mitsvot soient obligatoires en dehors d'Israël, cela sert simplement à nous habituer à les réaliser afin qu'elles ne nous soient pas étrangères lorsque nous reviendrons en terre d'Israël.
Les mitsvot sont les lois du pays d'Israël, non seulement pour les juifs, mais aussi pour tous les non-juifs qui s'y installent. Les non-juifs ne sont par ailleurs tenus qu'aux 7 lois noachides, mais comme les mitsvot de la Torah sont les lois du pays, les non-juifs qui ne respectent pas les lois de la Torah en terre d'Israël s'exposent à des calamités.
Ainsi, les Koutim, qui ont élu domicile en terre d'Israël après le premier exil, mais qui n'ont pas respecté les mitsvot, ont été attaqués par des lions. Les attaques n'ont cessé que lorsqu'ils se sont engagés à respecter les 613 mitsvot de la Torah.

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=> Toutes les autres terres sont secondaires par rapport à celle d'Israël, car c'est la seule terre qui relève directement de la juridiction d'Hachem (sans intermédiaire [des anges Tutélaires], comme les autres terres).
Ainsi, la terre d'Israël est la terre principale pour l'accomplissement des mitsvot. Bien que la plupart des mitsvot doivent être réalisées en dehors d'Israël, cela n'a pour but que de nous faire prendre l'habitude d'observer les mitsvot en vue de notre éventuel retour.

Le jour de Roch Hachana, Hachem distribue à tout juif une part dans la mission de Le couronner dans le monde pendant l'année à venir.

[rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) - au nom du Ram'hal]

A Roch Hachana, chacun de nous mérite de recevoir une grande illumination de l'âme, et de nombreuses étincelles de sainteté s'éveillent en nous puisque c'est en ce jour que le premier homme a été créé, et que D. lui a insufflé une âme pure et y a introduit de grandes et puissantes lumières.
C'est pourquoi chaque année, ces mêmes lumières se réveillent, et nous méritons également de recevoir leur illumination dans nos âmes.

[au nom des élèves du Baal Chem Tov]

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-> Roch Hachana est le jour anniversaire de la création d’Adam.
A cette occasion,Hachem "insuffla dans ses narines un souffle de vie" (cf. Béréchit 2,7). Aussi, chaque année, à la même date, Hachem "s’habille" dans le Chofar et insuffle de nouveau de la vitalité en l’homme pour toute l’année.
[Chem miChmouel].

Le Baal haTanya enseigne également que cela se reproduit chaque année lorsque nous soufflons dans le Shofar. C'est comme si nous naissions de nouveau, avec un nouveau souffle de vie.

-> Au sujet de la faute d’Adam, il est écrit : "Ils entendirent la voix de Hachem, parcourant le jardin du côté d’où vient le jour…. Hachem appela l’homme, et lui dit: “Où es-tu?”. Il répondit: “J’ai entendu ta voix dans le jardin ; j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché”" (Béréchit 3,8-10).

Rabbi Shlomo Kluger (‘Hokhmat haTorah) explique que la voix qu’ils entendirent, était la voix du "Shofar de D.". Celle-ci réveilla chez Adam et ‘Hava un sentiment de téchouva.
(il est à noter que l’homme fauta,regretta et sortit acquitté, dans la même jour : celle de Roch Hachana - cf. guémara Sanhédrin 38b).

"Hachem, ton D., ramènera les exilés et te prendra en pitié et Il reviendra et te rassemblera d'entre tous les peuples où Hachem, ton D., t'aura dispersé" (Nitsavim 30,3)

-> Rachi enseigne :
Ce verset dit, littéralement : "D. reviendra (chav) alors tes exilés", plutôt que ramènera (héchiv) qui aurait semblé plus approprié.
Nos Sages (guémara Méguila 29a) en déduisent que partout où Israël est exilé, la Présence Divine l'accompagne.
Ainsi, lorsque les juifs seront délivrés, D. quittera Son exil et "reviendra" avec eux.

Ce verset montre également que le rassemblement des dispersés sera si difficile que D. devra tirer chaque juif par la main de là où il se trouvera, et pour ainsi dire : "revenir" avec lui.

-> Le Meam Loez poursuit :
D'après le prophète (Tséfania 10,13) : "Hachem dit : A ce moment-là, Je vous amènerai et lorsque Je vous rassemblerai, Je vous ferai devenir célèbres et loués parmi les peuples de la terre lorsque Je ramènerai (béchouvi - litt. lorsque Je reviendrai avec) vos exilés devant vos yeux".

L'expression "devant vos yeux" représente la promesse extraordinaire de voir nous-mêmes la Présence Divine revenir avec nous en terre sainte.
Ce sera, pour nous, un honneur exceptionnel aux yeux des nations.

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+ "Ton D. se réjouira de la joie d'un fiancée pour sa fiancée" (Haftara Nitsavim - Yéchayahou 62,5)

-> Certains demandent : nous voyons que tous les signes qu'ont donnés les Sages sur ce qui se passera avant la Délivrance se sont presque tous déjà réalisés. Par conséquent, pourquoi le machia'h n'est-il pas encore arrivé?

Le 'Hafets 'Haïm répond :
Il est clair que Hachem retarde encore un peu la Délivrance pour que nous nous préparions à recevoir le machia'h, afin de ne pas le recevoir totalement démunis de Torah et de mitsvot ... qui sont les vêtements spirituels, dans lesquels nous pourrons accueillir le roi quand il viendra chez nous avec tous Ses saints.
Si nous ne sommes pas prêts, la honte nous couvrira la face.

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+ "Même si tes dispersés se trouvent au bout des cieux, Hachem, ton D., te rassemblera et Il te reprendra de là.
Hachem, ton D., te conduira au pays que tes ancêtres ont occupé et tu l'occuperas toi aussi.
D. sera bon envers toi et Il te fera prospérer davantage encore que tes ancêtres" (Nitsavim 30,4-5)

-> Le Méam Loez (publié en 1730) de commenter :
"Même si tes dispersés se trouvent au bout des cieux, Hachem, ton D., te rassemblera" en envoyant le prophète Eliyahou, et "Il te reprendra de là" par le machia'h.

Si les juifs se demandent comment revenir en terre d'Israël alors qu'ils se trouvent dans des pays très éloignés, à une distance de plusieurs années de voyage, le verset répond : "D., te conduira au pays que tes ancêtres ont occupé".
En effet, un verset prophétique demande : "Qui sont ceux qui voleront comme un nuage?"

"Hachem les a arrachés de leur terre, avec colère, avec courroux et avec une grande fureur, et Il les a jetés vers un autre pays comme ce jour" (Nitsavim 29,27)

-> "Les juifs ont été exilés parce que la terre d'Israël leur a été accordé à la condition qu'ils observent la Torah.

"Il leur a donné des terres occupées par des peuples : ils héritèrent du labeur d’autres nations, afin qu'ils gardent Ses statuts et observent Ses enseignement (torotav)" (Téhilim 105,44-45)
=> Lorsque les juifs ont fauté, D. les a chassé de leur terre."

[Méam Loez]

"Le soufre et le sel ont brûlé tout son sol, elle ne sera pas ensemencée et ne fera rien pousser, et aucune herbe n'y grandira ; ceci ressemble à la destruction de Sodome et Gomorrhe, Adma et Tsvoyim, [les villes] que Hachem a retournées dans Sa colère et dans Son courroux" (Nitsavim 29,22)

-> Aucune substance ne supporte le feu autant que le sel, et aucune n'est consumée par les flammes aussi vite que le soufre.
Si les juifs observent la Torah, ils seront comme le sel et supporteront tous les feux du monde.
S'ils la négligent, ils seront rapidement consumés comme le soufre.
['Hizkouni]

-> Cette prophétie s'est réalisée après la destruction du 1er Temple.
Pendant 7 ans, la terre est restée totalement non cultivée. Si les non-juifs tentaient de la semer, leurs semences se consumaient comme sous l'effet du soufre.
[midrach Yalkout Chimoni]

"Hachem le distinguera pour le mal de toutes les tribus d'Israël selon toutes les malédictions de l'alliance écrite dans ce Livre de la Torah" (Nitsavim 29,20)

-> Rester fidèle à Hachem = bénéficier de sa constante Protection :

Le Méam Loez enseigne :
"Lorsque l'homme commet de nombreuses fautes, D. lui soustrait Sa providence et l'abandonne au déterminisme astrologique (mazal), ce qui est contraire à la conduite de D. vis-à-vis de l'ensemble du peuple juif.
Selon le mazal, Avraham n'aurait pas pu avoir d'enfant mais Hachem, dans Sa bonté, l'a fait échapper au déterminisme astrologique.
Si D. voile Sa face à un homme et l'abandonne au hasard, il subira nécessaire des souffrances qui n'expieront pas ses fautes.

[ainsi, pour un juif, il y a 2 types de souffrances : celles qui sont l'oeuvre de Hachem (pour le bien ultime de la personne), et celles qui proviennent du fait que D. lui cache Sa face]
[...]

Certes au mont Sinaï, Hachem nous a contraints d'accepter la Torah en suspendant la montagne au-dessus de nos têtes. En retour, D. nous a promis Son aide et Sa providence à condition que nous accomplissions les commandements.
Si nous rejetons Son joug, Il n'est plus tenu par Son serment de veiller sur nous, et nous ne pouvons avoir aucun grief si nous sommes punis pour nos fautes."