Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Tous les peuples de la terre verront que le Nom Divin est associé au tien et ils te craindront" (Ki Tavo 28,10)

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) nous enseignent que "le Nom Divin est associé au tien" fait allusion aux téfilin de la tête.

-> Les initiales des mots du verset : "le Nom de D. est associé " (chèm Hachem nikra - שֵׁם יְהוָה נִקְרָא) sont les lettres : ש et י et נ, qui se prononcent : chin (שין), comme la lettre qui est gravée sur le boitier des téfilin de la tête, en relief des 2 côtés.
Il s'agit de la 1ere lettre du Nom Divin Sha-daï.
[d'après le Baal haTourim]

La lettre chin (ש) a une guématria de 300. A quoi cela renvoie-t-il?

-> Selon certains de nos Sages cela correspond à la permutation des lettres du nom d'Hachem (יהוה), avec le système de guématria At-Bach, où la 1ere lettre (alèph) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l'avant dernière (shin), ...
Ainsi, le nom Divin (יהוה) est transformé en : Mem (40) Tsadik (90), Pé (80) Tsadik (90), d'où une valeur numérique de 300.

[Ainsi, en observant le shin sur les téfilin de la tête (valeur de 300), nous pouvons voir que le Nom Divin, dans son Attribut de Miséricorde, est associé à nous, et cela effraie les non-juifs.
De plus, il y a 2 "shin" : un avec 3 branches et un autre avec 4 branches, éventuellement cela met en avant que les juifs sont éternellement protégés par les mérites énormes de leurs ascendants : les 3 Patriarches et les 4 Matriarches.]

-> Selon Rabbénou Bé'hayé (Ki Tavo), c'est pour faire allusion aux 300 jours de l'année durant lesquels on met les téfilin (en retirant le Shabbath, les fêtes).
Selon les Séfaradim, cette raison n'est pas valable car on ne met pas les Téfilines durant 'Hol Hamo'èd. Il faut donc retirer des jours supplémentaires.

[le calcul : les 52 jours de Shabbath, les 2 jours de Roch Hachana, le jour de Kippour, les 4 jours de Yom Tov Souccot, les 4 jours de Yom Tov Pessa'h, 2 jours de Shavouot = 65 jours => 365-65=300 jours).

-> La valeur numérique des 2 "Chine" sur les téfilin de la tête est égale à 600.
Les deux "Chine" écrits l'un à côté de l'autre forme le mot "Chech" (שש) = le chiffre : 6. On obtient alors 606.
Il y a en tout sept branches (un chin à 4 branches + un autre à 3 branches = soit au total 7 branches).

=> En tout, on obtient 613. Cela fait allusion au midrach selon lequel l'accomplissement de la mitsva des téfilin est équivalent à l'accomplissement des 613 mitsvot.

<-------------------------------->

-> Les téfilin sont un signe, un témoignage, que nous sommes les serviteurs de Hachem, comme la brit mila et le Shabbath.
En effet, le mot "téfilin" a pour racine "pélila" qui signifie : "preuve", ce qui prouve à l'intention des autres nations, que la Présence Divine règne sur le peule d'Israël.
[Tossafot - guémara Ména'hot 34b ; Tour chap.25]

-> Grâce à l'accomplissement de la mitsva des téfilin, nos prières personnelles sont exaucées et s'élèvent (Imré Pin'has).
Ainsi, le Zohar ('Hayé Sarah 129a) rapporte que depuis la destruction du Temple, Hachem répand Sa Présence Divine parmi le peuple d'Israël par le mérite de la mitsva des téfilin.

-> Nos Sages précisent que celui qui met des téfilin cachères est assuré d'avoir part au monde futur (Chimoucha rabba), et que le feu de l'enfer n'aura pas d'emprise sur lui (Chimoucha rabba).
[par exemple : celui qui enroule lui-même ses téfilin, les anges célestes lui refroidiront l'enfer s'il devait y descendre pour les fautes qu'il a commises (Nimouké Ora'h 'Haïm - au nom du rabbi 'Haïm de Tzanz)]
Cette mitsva garantit également la longévité (guémara Ména'hot 44a).

-> Celui qui ne l'accomplit pas transgresse chaque jour 8 mitsvot positives, car chaque téfilin (du bras et de la tête) contient 4 parachiot, et pour chacune d'elles, le fait de l'attacher sur le bras et la tête est une mitsva (Kaf ha'Haïm 37,6).

Celui qui ne met pas les téfilin fait partie des plus grands fauteurs d'Israël (poché Israël bégoufane) [guémara Roch Hachana 17a].
Celui qui ne les met pas est considéré comme le plus grand des pécheurs, et cela même si une seule fois dans sa vie, il ne les a pas mises (michna Broura 37,2-3 ; Kaf ha'Haïm 35,5).
Ceci à condition qu'il ne fasse pas téchouva à ce sujet (Tossafot - guémara Roch Hachana 17a).

<-------------------------------->

+ "Tous les peuples de la terre verront que le Nom Divin est associé au tien et ils te craindront"

-> Le Méam Loez (Ki Tavo 28,10) commente :
"Le bras évoque la force et nous portons les téfilines sur le bras pour montrer que l'homme ne remporte pas la victoire par sa force.
De même, les téfilines de la tête évoquent l'intelligence, pour montrer que "il n'existe ni sagesse, ni conseil devant D."

Lorsque les nations verront que nous ne les avons pas vaincues par la force des armes, ni celle de l'intelligence, mais parce que D. veille [constamment] sur nous, elles nous craindront."

<-------------------------------->

+ "Une fois, les autorités romaines décrétèrent contre Israël qu'ils perceraient le cerveau de tout homme qui porterait des téfilin."
[guémara Shabbath 130a]

-> Le Maharcha commente :
Les autorités romaines n'ont pas interdit le port des téfilin du bras qui sont recouverts, mais ont interdits seulement le port des téfilin de la tête qui sont découverts et dont la vision leur inspirait une crainte, comme il est dit : "Tous les peuples de la terre verront que le Nom Divin est associé au tien et ils te craindront" (Ki Tavo 28,10).
C'est pourquoi les romains ont menacé de percer le cerveau de tout homme qui braverait leur décret d'interdiction à l'emplacement (au-dessus du front) où il pose les téfilin de la tête.

<-------------------------------->

+ "Pour les juifs, ce n’étaient que lumière et joie, allégresse et marques d’honneur" (Méguilat Esther 8,16)
Rav Yéhouda dit :
"La lumière" se rapporte à la Torahh …
"La joie" se rapporte au jour de fête …
"L’allégresse" se rapporte à la pratique de la brit mila …
"Les marques d’honneur", c’est le port des téfilin
Rabbi Eliézer haGadol précise qu’il s’agit des téfilin de la tête.
[guémara Méguila 16b]

-> Le port des téfilin constitue un acte d'attachement avec Hachem.
C'est pourquoi la Présence Divine repose sur tout juif qui porte sur lui les téfilin.
Les nations du monde, en voyant le port des téfilin, ressentent cette Présence Divine, et cela leur inspire une crainte du peuple d'Israël.
[Maharcha - guémara Béra'hot 6a]

-> En portant sur nous les téfilin, chaque jour et même en exil, nous témoignons que la royauté Divine reviendra et se révélera à nous.
En effet, à propos de ce verset relatif aux téfilin : "Mettez Mes paroles sur votre cœur ... attachez-les comme signe sur votre bras" (Ekev 11,18), Rachi précise : "Même après avoir été exilés, distinguez-vous par la pratique des mitsvot ; mettez vos téfilin et placez vos mézouzot (à vos portes), pour que ces mitsvot ne soient pas nouvelles pour vous quand la Royauté Divine (Malkhout) reviendra, comme dit le prophète Yirmiyahou (31,20) aux juifs en exil à Bavél : "Fais-toi des signes distinctifs!""
[Sifté 'Hakhamim]

-> Le port des téfilin a pour la finalité la proclamation de notre appartenance à Hachem et devient notre gloire lorsque les peuples de la terre verront que le Nom de Hachem est associé au nôtre.
[d'où le fait que les téfilin sont des marques d'honneur des juifs!]
[Maharal - Ohr 'Hadach]

<--->

=> Pourquoi selon rabbi Eliézer, cela se rapporte qu'aux téfilin de la tête?

-> "Les peuples de la terre verront ... et ils te craindront" (Ki Tavo 28,10).
Cela ne concerne que les téfilin de la tête, qui portés au-dessus du front sont visibles et reconnaissables par tous, contrairement aux téfilin de la main, cachés aux yeux de tous.
[Tossefot - guémara Ména'hot 35b]

-> Rabbi Eliézer attribue les marques d'honneur aux seuls téfilin de la tête, car ces derniers portent la majorité (2 sur 3) des lettres du Nom Divin שדי (Chadaï) :
- la lettre chin (ש) gravée sur les téfilin de la tête ;
- et la lettre dalét (ד) formée par les lanières au niveau du nœud.
Par contre, les téfilin du bras ne portent que la lettre youd (י) formée par le nœud de ses lanières.
De plus, les lettres chin et dalét du téfilin de la tête sont visibles tandis que la lettre youd du téfilin de la main est cachée.
[Rachi - guémara Ména'hot 35b]

<--------------------------->

-> "Tous les peuples de la terre verront que le Nom Divin est associé au tien et ils te craindront"

-> Nos Sages (guémara Béra’hot 6a) nous enseignent que "le Nom Divin est associé au tien" fait allusion aux téfilin de la tête.

Le rabbi Its'hak de Berditchev fait remarquer que la guémara n'emploie pas l'expression : "téfilin de la tête" (téfilin chél roch), mais plutôt : "téfilin [qui sont] dans la tête" (téfilin chébaroch - תְּפִילִּין שֶׁבָּרֹאשׁ).
Le message qui est inscrit dans les téfilin de la tête est : l'unité de Hachem, Le servir de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa richesse, de sanctifier Son Nom, et de se souvenir qu'Il nous a libérés de l'esclavage pour nous rendre pleinement libres.
Ce message doit être absorbé par les juifs revêtant les téfilin, et il doit être incorporé dans la tête afin d'atteindre un état où : "Tous les peuples de la terre verront que le Nom Divin est associé au tien et ils te craindront".

Ainsi : "téfilin de la tête" = c'est une mitsva de valeur limitée, tandis que "téfilin dans la tête" = c'est l'intégration dans notre propre caractère du message théorique contenu dans le boitier, au point où cela se traduit par des pensées et des actions concrètes reflétant ces principes.

La mission du peuple juif est d'être un exemple d'engagement spirituel et de perfection, et les autres nations nous respecterons lorsque notre comportement reflétera la Présence Divine (puisqu'on tendra à se comporter à Son image!).

"N'attendez pas que quelqu'un d'autre prie pour vous.
Priez pour vous-même, et sachez que la prière aide toujours.
Il n'y a pas de prière vaine, inutile! Cela n'existe tout simplement pas dans la réalité."

[le Steïpler]

"Car la chose est très proche de toi : dans ta bouche et dans ton cœur pour l'accomplir" (Nitsavim 30,14)

-> Puisque pour parler il faut d’abord réfléchir, ainsi le cœur vient avant la bouche, et le verset aurait donc dû dire d'abord "dans ton cœur" et après "dans ta bouche"?

En fait celui qui veut émettre des reproches à son prochain pour l'aider à améliorer son comportement, il doit alors vérifier si ses paroles proviennent bien de son cœur c'est-à-dire qu'il ressent profondément ce qu’il dit.
Ensuite, il vérifiera qu'il réalise bien ce qu'il exige à l'autre.

Cela se trouve en allusion dans notre verset :
- "Dans ta bouche" : si tu veux parler à ton prochain pour le corriger, il faudra alors appliquer les termes : "Dans ton cœur pour la réaliser" : c'est-à-dire qu'il faut que tu ressentes vraiment dans ton cœur ce que tu dis et que tu le réalises. Seulement alors, tes paroles auront tout leur effet.
Comme le disent nos Sages : "Arrange-toi d’abord et ensuite arrange les autres".
[en effet : "Une personne voit tous les défauts, à l’exception des siens" - Négaïm 2,5

A son époque, le Sifri (guémara Arakhin 16b) dit : "Se trouve-t-il un seul individu, dans cette génération, qui soit apte à faire des remontrances? Il voit la paille dans l’œil du voisin, et ne voit pas la poutre dans le sien!" ]

[Rabbi Noa'h Milkovitch]

"Depuis celui qui coupe ton bois, jusqu'à celui qui puise ton eau" (Nitsavim 29,10)

-> Selon Rachi : Des Cananéens prétendant faire partie d'un peuple lointain s'étaient présentés à Moché pour se convertir au judaïsme. Comme leur adhésion au judaïsme n'était pas sincère, Moché n'a pas permis leur conversion mais les a autorisés à suivre le peuple juif, à couper le bois et puiser l'eau pour le Michkan (Tabernacle).

-> Le Beit Yits'hak transmet l'enseignement suivant :
- Le coupeur de bois à été cité avant le puiseur d’eau, ce qui laisse entendre qu’il est plus important.
En effet, le bois, qui se dit "éts" (עץ), fait aussi allusion au conseil, qui se dit "étsa" (עצה).
Ainsi, le coupeur de bois évoquerait celui qui donne des conseils.

- D'autre part, l’eau symbolise la Torah, comme l’affirment nos Sages : "l'eau, c'est la Torah" (guémara Taanit 7a).
Le puiseur d’eau fait donc allusion à celui qui étudie la Torah et puise de nouvelles explications pour enrichir son étude.

Celui qui donne des conseils précède celui qui puise des commentaires sur la Torah, car il est plus productif pour la communauté, permettant à ceux qui sont dans le besoin d’éclairer leurs routes et de savoir comment avancer dans la vie.

=> On voit ici l’importance d’aider les autres dans leurs chemins.

"Même un [simple] paysan qui a [en sa possession] un message d'un fils bien-aimé du roi, que ce dernier a perdu de vue depuis longtemps, on le fera rapidement entrer dans la salle du Trône.
La prière d'une personne qui fait téchouva (retour vers papa Hachem) est exactement un tel message, et est accueillie immédiatement et chaleureusement par Hachem (le Roi des rois)."

[le Maguid de Mézéritch]

Hachem n'attend pas de nous que nous devenions des tsadikim ou des tsadékettes du jour au lendemain.
Par contre, ce qu'il attend de nous est que nous réfléchissions sérieusement sur notre comportement, et qu'en toute sincérité nous fassions le maximum pour nous améliorer dans les différents domaines de la pratique des mitsvot.
C'est cela la téchouva!

[rav Yéhouda Zev Segal]

"Puisque le monde entier n'a été créé qu'en raison du peuple juif, son existence entière se place sur la balance lorsque le peuple juif est jugé.
C'est ainsi que toute chose va fleurir/prospérer ou bien se faner, en fonction du mérite du peuple juif."

[Ohr haMéïr - rav Wolf de Zitomir]

Le mois d’Elloul est le moment où le Roi (Hachem) est dans le champ, ainsi tout celui qui le désire a la permission de Le rencontrer, et Il (D.) reçoit chacun avec un "visage" souriant et joyeux.

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - le Baal haTanya]

Le Shofar (par le Sfat Emet)

+ Le Shofar (par le Sfat Emet) :

Les juifs devaient se rendre 3 fois par an (à Pessa'h, Shavouot et Souccot) au Temple à Jérusalem pour y célébrer la fête.
=> Pourquoi n'y a-t-il pas de mitsva (alya larégel) d'y aller également à Roch Hachana?

Le Sfat Emet donne une explication en se basant sur la guémara (Roch Hachana 26a) :
A Yom Kippour, le Cohen Gadol réalisait son service dans le Saint des saints du Temple.

Le Shofar ne devait pas être apporté dans le Saint des saints.
La sonnerie du Shofar est si efficace que Hachem se "souvient" du peuple juif grâce à cela, et cela entraînant Sa miséricorde sur nous.

La guémara met les 2 éléments sur un même niveau et enseigne que : lorsque que les juifs sonnent le Shofar, c'est considéré comme s'ils l'avaient sonné dans le Saint des saints.

=> Pour cette raison, nous n'avons pas besoin d'aller jusqu'au Temple à Roch Hachana, car en accomplissant comme il se doit la mitsva de sonner le Shofar, cela nous est considéré comme si nous étions véritablement à l'intérieur du Temple pour le sonner.

<--------->

-> Baba El'azar, petit fils de Baba Salé enseigne :
Pendant les jours de Elloul, Roch Hachana jusqu'à Kippour, tout le monde entier est une forme de Temple, et à chaque fois où l'on invoque Hachem, c'est comme si on était à côté du Temple.
On ne s'imagine pas quelle dimension ont ces jours, où D. est très proche de nous.
=> C'est pour cela qu'il ne nous était pas nécessaire de monter à Jérusalem (à Roch Hachana et à Yom Kippour), contrairement aux autres Yom Tov.

"Tous les peuples de la terre verront que le Nom de Hachem est associé au tien, et ils te craindront" (Ki Tavo 28,10)

-> Tant que l'homme se garde des transgressions, l'image de D. ne quitte pas son visage, et toutes les créatures, hommes et bêtes, tremblent devant lui.
Cela n'est pas le cas s'il commet des actes honteux, car alors on lui enlève cette image, comme le dit Caïn (Béréchit 4,14) : "Quiconque me trouvera me tuera".

[Ohr ha'Haïm haKadoch]

[d'où l'importance de très fréquemment chercher à faire téchouva sur nos fautes, pour retrouver au plus vite cet état de : "le Nom de Hachem est associé au tien", et qu'ainsi l'image de D. puisse rester au maximum sur mon visage!]