Aux délices de la Torah

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"Tu aimeras Hachem, ton D., de tout cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Vaét'hanan 6,5)

-> Le Rambam écrit (Yessodé Torah 2,1)
"Quand l'homme observe Ses actes et Ses Créations [de Hachem], grandes et merveilleuses, et respecte à travers elle Sa sagesse qui n'a aucune limite, immédiatement Il aime, admire et désire profondément connaître ce grand D., comme le dit le roi David : "mon âme a soif de D., du D. vivant".

Et quand il contemple ces choses même, immédiatement il recule, tremble et sait qu'il est une toute petite créature dotée d'une faible intelligence devant Celui qui connaît tout, comme le dit le roi David : "Quand je contemple Ton Nom, qui est l'homme pour que Tu T'en souviennes et le fils de l'homme pour que Tu Te penches sur lui?"."

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+ "Tu aimeras Hachem, ton D., de tout cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Vaét'hanan 6,5)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique que la suite de ce verset concernant la mitsva d'aimer Hachem, nous indique comment parvenir à l'accomplir : "Ces choses que Je t'impose aujourd'hui seront gravées dans ton cœur" = nous parviendrons à aimer D. en introduisant constamment dans notre cœur des choses éveillant notre amour pour Lui.
Par ce biais, notre cœur sera animé d'un profond désir de L'aimer.

[d'où également l'importance de rechercher à constamment exprimer notre gratitude à Hachem, même pour ce qui nous semble le plus normal, car se produisant tous les jours.]

Ainsi, cette mitsva d'aimer D. peut se comprendre :
1°/ en réalité, le cœur de tout juif est empli d'amour pour Hachem, mais il est enfoui en lui.
Il doit donc se travailler pour aspirer à éveiller et révéler cet amour qui réside au fond de lui.

Le Sfat Emet ajoute que du fait que Hachem a ordonné "Tu aimeras", il faut conclure qu'il y a dans la nature de chaque juif la force de pouvoir aimer le Créateur. Il ne faut que réveiller cette force naturelle et la déployer.
C'est en cela que consiste la mitsva : fais les actes nécessaires pour éveiller la force latente d'amour qui est cachée en toi.

2°/ il existe un principe selon lequel Hachem se comporte envers Ses Créatures en leur reflétant leur propre conduite, "mesure pour mesure".
Ainsi, lorsqu'un homme aspire à éprouver des sentiments d'amour à Son égard, Il le récompense en introduisant dans son cœur de tels sentiments.

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-> Le Malbim demande : Comment est-il possible d'ordonner l'amour, qui dépend du cœur?

Il répond : Hachem a aimé Israël en premier (comme nous le disons : "Qui choisis Son peuple Israël avec amour"), et automatiquement, l'homme a l'habitude d'aimer celui qui l'aime.

[plus nous prenons conscience d'à quel point D. nous comble en permanence d'amour, de bontés, ... plus nous ne pouvons qu'en venir à l'aimer davantage, et plus nous ne pouvons que décider d'accomplir davantage Sa volonté d'un cœur entier, d'observer Ses commandements au point d'être prêts à nous sacrifier pour Lui.
Ainsi, observer au maximum la bonté dont Hachem fait preuve à notre égard nous permet de L'aimer : "de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre puissance".]

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-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (véaavta ét Hachem Eloké'ha - Vaét'hanan 6,5)
Nos Sages (Sifri 32) explique que cela signifie : afin que votre coeur ne soit pas en désaccord avec Hachem (chélo yéé libé'ha 'halouk al aMakom), cela signifie que nous ne devons jamais sentir que Hachem nous maltraite. Il nous a mis dans notre situation actuelle pour notre bénéfice, et nous devons l'aimer pour cela.

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+ "Tu aimeras Hachem ton D."

=> En quoi consiste le fait d’aimer Hachem ?

Aimer Hachem c’est être heureux et se réjouir de faire ce qui peut être agréable à Ses Yeux. L’amour d’Hachem s’exprime par cette recherche constante et insatiable de Lui faire plaisir.
[Sforno]

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-> A chaque fois que nous pensons à une raison pour laquelle nous devons aimer Hachem et que cela nous pousse à avoir davantage d'amour pour Lui, nous accomplissons la mitsva d'aimer Hachem.
[Pélé Yoets - Aava laKadoch Barou'h hou - ot alef]

-> L'amour que nous sommes supposés avoir pour Hachem devrait être si intense que nous en deviendrions malade d'amour pour Lui, au point de penser à Lui à tout moment.
[Rambam - Téchouva 10,3]

[le roi David dit : "Je fixe Hachem constamment en face de moi" - chiviti Hachem lénegdi tamid]

-> Concernant la mitsva d'aimer Hachem : "de tout son cœur, et de toute son âme, et avec toutes ses ressources" (Vaét'hanan 6,5), le Ohr ha'Haïm haKadoch commente : "nous devons aimer Hachem davantage que les 3 choses que nous désirons le plus dans la vie : nos enfants, notre subsistance, et la vie elle-même".

[on peut tout perdre, on peut manquer de tout, mais il doit toujours nous rester le plus grand des amours : celui de Hachem.
Par cela nous accomplissons l'importante mitsva d'aimer Hachem, même quand c'est dur dans notre vie!]

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-> Grâce à son amour pour Hachem, l'individu préservera son âme de tout dommage.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - aava]

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-> Celui qui sert D. par amour, son mérite protègera jusqu'à 2 000 générations.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - aava]

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-> "Tu aimeras Hachem de tout ton cœur, de toute ton âme
et de tous tes moyens".
Comment fait-on pour arriver à l'amour d'Hachem?

Lorsqu'un juif se sacrifie pour l'honneur d'Hachem alors il se rempliera tout naturellement de l'honneur et de kédoucha.
Plus il se mesure à une épreuve difficile plus cela entraînera en lui un renforcement de l'amour pour Hachem qu'il aura développé pour surmonté l'épreuve.
[Messekh ‘Hokhma - Vaét'hanan 6,5]

["l'obscurité dans laquelle il se trouve soit la raison de sa propre lumière" = nos difficultés permettent d'illuminer en nous un amour très fort pour Hachem, ce qui est la plus belle des choses! ]

[issu du divré Torah : https://todahm.com/2020/12/27/29907 ]

"Et vous (véatèm) qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous aujourd'hui en vie" (Vaét'hanan 4,4)

-> Le rabbi Nathan Shapira explique ainsi ce verset :
Dans la lecture du Shéma, il y a 248 mots, comme le total des membres du corps humain.
L'officiant termine le dernier passage du Shéma par les mots : "Hachem votre D. est vérité" (Hachem Elokénou émét).
Le mot "émét" (vérité) complète le compte de 248, et de cette façon il y a de la vie dans la totalité de nos membres.

=> Ainsi quand on relie/attache le mot "véatèm" (et vous - וְאַתֶּם), qui contient les mêmes lettres que "émét" (אמת), à "Hachem Elokénou" (Hachem votre D.), par là : "vous êtes tous aujourd'hui en vie" = tous les membres de l'homme reçoivent une abondance de vie des cieux.

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-> Dans la guémara (Sota 14a), nos Sages demandent comment il est possible que Hachem ordonne aux juifs de Le suivre, alors qu'Il est un feu dévorant.
Ils répondent que cela signifie qu'il faut s'attacher aux midot de Hachem, s'efforcer de se conduire de la même façon que Lui.
S'il est miséricordieux, toi aussi tu dois être miséricordieux.
S'il est patient et longanime, toi aussi tu dois faire preuve des mêmes qualités.

=> Comment cela est-il possible qu'un homme puisse ressembler à D. dans ses actes, alors que par nature, il est une créature limitée das ses possibilités et dans ses actes?

"Et vous (véatèm) qui êtes attachés à Hachem" = le mot "véatem" (וְאַתֶּם) a les mêmes lettres que "véémet" (וְאמת - et la vérité), et cela suggère que la façon d'accomplir ce qui est écrit : "et vous êtes attachés" passe par l'attachement à la Torah, qui n'est que pure Vérité.

Ainsi, plus on s'attache à la Vérité de la Torah, plus grandit en nous de l'attachement envers le Créateur.
Quand on se donne du mal pour les paroles de la Torah, cela donne la force de s'élever dans ses midot et de s'attacher à celle du Créateur.

=> Lorsque : "Et vous (véatèm) qui êtes attachés à Hachem, votre D." = par l'attachement à la vérité de la Torah, il en résulte que : "vous êtes tous aujourd'hui en vie", à la fois dans ce monde-ci et de la vie éternelle dans le monde à venir.

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-> Le Rambam (Hilkhot Yessodé haTorah) écrit :
"Il y a 7 Noms Divins (le Tétragramme, ...)
Quiconque efface fût-ce une seule lettre de ces 7 Noms subit les coups.
Les lettres qui s'attachent au Nom en le précédant, il est permis de les effacer, mais ce qui s'y attache en le suivant, par exemple le "kaf" de "Eloké'ha" ou le "mém" de "Eloké'hém" ou autres choses semblables, on ne peut pas l'effacer, et elles ont le même statut que les autres lettres du Nom Divin."

Le Ohr ha'Haïm haKadoch poursuit :
C'est ce qu'on veut dire dans ce verset : "Vous êtes attachés à Hachem" = cela signifie que comme en ce qui concerne le Tétragramme, aucune lettre ne peut s'attacher à la fin du Nom mais seulement au début, par exemple : "léHachem", "kéHachem", ..., et que ces lettres n'ont pas de sainteté et qu'il est permis de les effacer, l'attachement des juifs à Hachem n'est pas comparable à celui de ces lettres qui viennent avant, mais à celui des lettres qui viennent après, comme le "mém" de "Eloké'hem", et qui sont aussi saintes que les lettres du Nom Divin proprement dit.

[ => notre attachement avec Hachem est tel qu'il ne peut jamais être rompu!]

"Vous les attacherez en signe sur votre bras et ils seront des totafot entre vos yeux" (Vaét'hanan 6,8)

-> Rabbi Yéhouda Tsadka explique cela ainsi :
Les téfilin du bras font allusion aux baalé batim : les gens qui travaillent et sont essentiellement occupés à ce que fabriquent leurs mains (à leur travail).
Les téfilin de la tête, font allusion aux talmidé 'hakhamim, qui étudient la Torah, qui s'occupent essentiellement de choses intellectuelles.

=> C'est pourquoi la loi juive (halakha) tranche qu'il est interdit de s'interrompre entre les téfilin du bras et les téfilin de la tête.
C'est une grande et importante allusion au fait que nous devons respecter la proximité entre eux sans aucune séparation : les sages doivent faire profiter les baalé batim de leur Torah, et ces derniers doivent les soutenir par l'argent qu'ils gagnent par le travail de leurs mains, comme Zévouloun et Yissa'har.

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-> Le Méam Loez enseigne :
Il existe une raison pour laquelle les téfilin de la tête sont composées de 4 compartiments et celles du bras d'un seul.
Il y a 5 organes qui échappent au contrôle de l'homme : ses 2 yeux, ses 2 oreilles et son cœur.
Les oreilles entendent des choses que l'homme ne voudrait pas entendre ; les yeux voient des choses qu'il ne voudrait pas voir ; le cœur peut concevoir de mauvaises pensées qu'il ne voudrait pas concevoir car elles peuvent l'amener à commettre de mauvaises actions.

Afin de soumettre ces 5 parties du corps, Hachem nous a recommandé de porter les téfilin.
Les 4 compartiments des téfilin correspondent aux 4 organes de la tête : les 2 oreilles et les 2 yeux.
Les téfilin de la tête servent donc à assujettir ces organes pour les empêcher de fauter.

Dans les téfilin de bras, portées face au cœur, Hachem a ordonné de mettre les 4 passages de la Torah dans un seul compartiment qui correspond au cœur.
Hachem désire que nous n'entretenions que de bonnes pensées.

Par conséquent, si un homme n'accomplit pas le commandement des téfilin, c'est comme s'il ne voulait pas soumettre ses 5 organes à Hachem.
[issu du Méam Loez - Tétsavé 28,37]

"Vous les conserverez et les accomplirez, car c'est votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples" (Vaét'hanan 4,6)

-> Rachi explique : C’est de cette façon [par le calcul du calendrier et la position des étoiles] que vous (les juifs) serez tenus pour sages et intelligents aux yeux des [autres] peuples.

-> Le Steïpler parle de cela dans son 'Hayé Olam :
Nous constatons que les nations, bien qu'elles aient étudié l'astronomie très en profondeur, ont déjà modifié de nombreuses fois leurs calculs, et au fils du temps il s'est avéré que leurs calculs n'étaient pas exacts.
Alors que nous avons une tradition des Sages de la guémara, qui remonte jusqu'à Moché au mont Sinaï, selon laquelle le temps du calcul entre les mois est de 29 jours, 12 heures et 693 'halakim, ce qui est d'une très grande précision.

Ce calcul n'a jamais été infirmé de la plus petite valeur, et c'est une des raisons pour lesquelles les nations du monde ont reconnu que la Torah est vérité, comme il est écrit dans le verset : "car c'est votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples".

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-> "Vous les conserverez et les accomplirez, car c'est votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples"

-> Le Méam Loez commente :
A la venue du machia'h, les nations diront à D. : "Pourquoi donnes-Tu une telle récompense aux juifs et rien à nous? Les juifs non plus n'ont pas observé les commandements!"

Chaque commandement (mitsva) accompli crée un ange. Tous ces anges viendront témoigner que les juifs ont observé les commandements et les nations l'admettront.
Ensuite, ils humilieront les nations et les frapperont aux yeux, d'une part parce qu'elles n'ont pas fait d'efforts pour accomplir les commandements, et d'autre part, parce qu'elles ont empêché Israël de les observer.
La Torah dit donc : "votre intelligence aux yeux des peuples" = les anges créés par les commandements (mitsvot) frapperont les nations aux yeux parce qu'elles n'ont pas accompli les préceptes.

"Tu les écriras sur les montants de ta maison et sur tes portes" (Vaét'hanan 6,9)

-> "Vous toucherez le linteau et les 2 montants (mézouzot – מְּזוּזֹת) avec le sang" (Bo 12,22)

Le Tikouné Zohar (10,25a) fait remarquer que les lettres du mot : mézouzot (les montants d’une porte - מזוזות), permettent de former : "la mort est enlevée" (zaz mavét – זז מות).
En effet, de même que le sang sur les montants (mézouzot) a permis de protéger les juifs de la plaie des premiers-nés, de même, de nos jours, chaque mézouza protège la maison.

-> Nos Sages (Shabbath 32a), affirment que par la faute de la négligence de la mézouza, les enfants peuvent mourir, mais celui qui fait attention à la mézouza, la mort s'en va de chez lui.
[mézouza -> zaz mavét!]

Le Chaar bat Rabim enseigne que c'est pourquoi on écrit à l'extérieur de la mézouza le Nom Cha-daï (שדי), qui est formé des initiales de : "Chomer dirat Israël".
En effet, quand les forces impures voient ce Nom écrit à l'extérieur de la mézouza, elles s'inclinent et s'enfuient de cette maison.

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-> La guémara (Béra’hot 47b) pose la question : Comment définir un ignorant (am aarets)?
Parmi les 6 avis qui y sont rapportés, il y a celui de Rabbi Nathan, qui est : "Celui qui ne place pas de mézouza à ses portes" (selon Rabbi Nathan).

-> Dans la guémara (Avoda Zara 11), Onkelos répondit à Titus : "En général, le roi se trouve à l’intérieur et ses soldats demeurent à l’extérieur pour le protéger. Par contre, D. agit à l’opposé : les serviteurs sont à l’intérieur et Il les protège de l’extérieur (la mézouza se trouvant en dehors)."

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+ Lorsque nous rentrons dans une pièce, la mézouza nous invite à nous arrêter et à réfléchir au but de notre vie.
En effet :

-> Le Maharal (Tiféret Israël - 22) nous dit que la mézouza a pour objectif de fixer en nous la Torah d’Hachem.

-> Le Rambam (Hilkhot Mézouza 6,13) enseigne que le but de la mézouza est d’amener chaque personne à sortir de son sommeil (spirituel) et de ses erreurs, qui proviennent du fait que l’on se préoccupe de choses vaines.
D'ailleurs, cela est très similaire aux paroles du Rambam sur l’objectif du Shofar (Hilkhot Téchouva 3,4), qui est de : "Réveillez-vous, Réveillez-vous, dormeurs, de votre sommeil".

=> Ainsi, le passage à proximité d'une mézouza est un moment nous obligeant à sortir de notre routine, à nous arrêter et à réfléchir : Où en suis-je dans ma vie?
En toute honnêteté, quelle est la direction que je souhaite lui donner?

[Il est inscrit sur les mézouzot le Nom Divin : "Sha-daï", qui est l’abréviation de : "Sha-daï Mélé’h Olam" (au Roi majestueux du monde – שדי מלך עולם)
Une mézouza doit nous rappeler cette réalité, à quel point nous sommes dépendants de Lui, à quel point nous avons intérêt à suivre Sa Volonté, ...]

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-> Chaque fois que l’on entre dans une pièce ou que l’on en sort, il faut porter son regard sur la mézouza et se souvenir du texte qui y est inscrit : "Shéma Israël ..." (Ecoute Israël, Hachem est notre D., Hachem est Un).
On éprouvera alors un élan d’amour envers D., on s’extirpera de sa torpeur et de son enlisement dans les vanités de ce monde, et l’on songera que rien n’est durable, excepté la connaissance du Dieu immuable. Ainsi, notre esprit adoptera une pensée authentique, et on suivra toujours le chemin des Justes.
[d'après le Kitsour Choul’han Aroukh du rav Ich Maslia’h]

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-> Le Rambam (Hilkhot Mézouza - chap.10,13) enseigne :
"Chacun devra respecter scrupuleusement la mitsva de la mézouza, car elle s'adresse à tous et à tout moment. Chaque fois que l'on entrera et sortira de chez soi, on aura devant les yeux l'Unicité du Nom de Hachem.
On se souviendra ainsi de l'amour [qui Lui est dû], on sortira de sa torpeur et on prendra conscience de ses errements vers les futilités de l'existence.
De la sort, on aura à l'esprit que seule la connaissance du Maître du monde subsiste éternellement. Aussitôt, la conscience s'éveillera et on suivra la voie de la droiture."

-> Le rav Yé'hezkel Avramski commente : "Entendez-vous? Chaque fois que l'on franchit le seuil de la porte, il nous incombe de nous remémorer que seule la connaissance du Maître du monde perdure.
Lorsque nous passons devant la mézouza, celle-ci nous interpelle encore et encore : "Sache que seule la connaissance du Maître du monde subsiste éternellement!""

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-> Le mot : מזוזות (mézouzot) commence avec un mém (מ) et se termine par un tav (ת).
Ces 2 lettres combinées forment le mot : "mét" (מת), qui signifie : mort.
Les lettres restantes : זוזו ont une guématria totale de : 7+6+7+6 = 26, qui est la valeur du Tétragramme (יהוה).
=> Ainsi, le Nom Divin sépare le mém et le tav = il coupe et détruit la mort (מת).

Il en découle que le mot : "mézouza" nous dit : "Que le visage du roi s'éclaire, c'est un gage de vie" (Michlé 16,15). En étant conscient de la présence de D. à travers la mézouza sur nos portes, nous protégerons nos maisons de la mort et du malheur.
[rabbi Naftali Tsvi Horowitz de Ropshitz - Zéra Kodech]

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-> Le Nom Divin : Sha-daï, qui est inscrit sur la mézouza, est l'acronyme de : "Shomer Daltot Israël" ("Gardien des portes d'Israël").
La mézouza est fixée sur le linteau de la porte pour indiquer, que quelle que soit la façon dont vous servez D., vous devez sentir que vous êtes seulement à l'entrée, au début.
Votre service de Hachem et votre étude de la Torah doivent toujours être une expérience nouvelle et fraîche, jamais une routine banale.
[rabbi Israël Taub de Modzhitz - dans son Divré Israël (paracha Michpatim)]

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-> Le Méam Loez (Ekev 11,20) cite que la guémara Yérouchalmi qui rapporte l'incident suivant :
Un prince juif a envoyé une pierre précieuse à Rav. En retour, Rav lui a fait parvenir un mézouza.
Le prince fut déçu par ce présent apparemment sans valeur, mais Rav lui répondit : "Vous m'avez envoyé un objet de grande valeur, mais je vous ai envoyé un objet sans prix! Votre présent me contraint à le garder constamment contre les voleurs, tandis que le mien vous protégera éternellement."
[Sha-daï (Hachem) = "Gardien des portes d'Israël"]

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-> Le Arizal nous explique que Hachem est inaccessible à l'entendement humain, d'aucune manière que ce soit.
Les kabbalistes enseignent qu'au commencement, avant même la création, une lumière infinie (Or ein Sof) émanait et remplissait la totalité de l'espace. Puis, cette lumière infinie se retira et créa à l'endroit de son retrait un espace libre en forme de cercle, qui servit par la suite d'emplacement à la création des mondes, entouré par l'émanation de la lumière infinie du Créateur.

Le Tsor ha'Haïm ajoute :
Ceci explique pourquoi les éléments de l'univers sont circulaires ou sphériques, des astres jusqu'au noyau des atomes.
Le secret du tsimtsoum (rétractation) réside dans le Nom divin ש־די qui a une valeur numérique de 314, soit celle du nombre pi (π), comme il est rapporté dans la guémara ('Haguiga 12b) : "Rech Lakich a demandé quel est le sens du verset : "Je suis El Sha-daï"? Je suis celui qui dit au monde : assez!"
L'extension de cet espace libre au sein même de la lumière sans fin fut limité par ce Nom.

[d'une certaine façon le message de la mézouza est de réveiller notre perception du monde. Certes tout le monde environnant regarde la nature par le biais d'une rationalité (ex: le nombre pi), mais un juif se doit de toujours y voir Hachem. Lorsqu'un non-juif voit "pi", un juif doit voir le Nom d'Hachem (Sha-daï), c'est cela qui doit différencie.
De même que Hachem a dit "daï" au monde, de même il peut absolument tout dans notre vie! Notre confiance est totale est Lui!]

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-> Au sujet de Shadaï, b'h voir également : https://todahm.com/2020/03/23/12719-2

-> D'un côté, la mézouza doit nous renforcer dans l'idée que c'est uniquement Hachem qui peut mettre un terme à toutes nos difficultés (ש־די : chéyomar daï [daï = assez!]).
D'un autre côté, avec la venue du machia'h, Hachem nous remplira de tellement de bénédictions sublimes, qu'on lui dira : daï! Papa Hachem c'est assez! (ש־די).

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-> La mézouza placée auprès de la porte offre une protection de jour comme de nuit.
Une bonne mézouza ... possède une sainteté intrinsèque puisque le Nom Divin y est inscrit 10 fois : 5 fois dans le 1er paragraphe de la mézouza (Dévarim 6,4-9) et 5 fois dans le second (Dévarim 11,13-21).

Il est évident que quiconque ayant une mézouza cachère à sa porte ne connaîtra pas de malheur.
Toutefois, même si une personne veille à observer ce commandement, ses péchés peuvent lui causer du tort, comme il est écrit : "Vos fautes vous séparent de votre D." (Yéchayahou 59,2).
Bien que les Noms de D. inscrits sur la mézouza assurent une protection, les fautes de l'individu l'en séparent.
[Mékhilta - rapporté dans le Méam Loez (Bo - 12,23)]

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-> Mézouza & shalom bayit : https://todahm.com/2014/12/21/la-mezouza-le-shalom-bayit

"De peur que tu ne lèves les yeux au Ciel et que tu voies le soleil et la lune ... et tu serais tenté de te prosterner devant eux" (Vaét'hanan 4,19)

-> Le Alshich haKadoch demande : Pourquoi la Torah interdit-elle de se prosterner devant les armées célestes?
N'est-ce pas l'honneur du roi que l'on respecte aussi ses serviteurs?

Il répond :
Certes, c'est l'honneur du roi que l'on respecte ses serviteurs, mais son honneur consiste uniquement en cela, et non à ce qu'on oblige le roi lui-même à s'incliner devant l'un de ses serviteurs.
Or, comme à l'intérieur de chaque juif repose une étincelle de la Divinité, il s'ensuit que celui qui se prosterne devant les armées célestes oblige le roi en personne à s'incliner devant son serviteur.

"Car qui est un grand peuple qui a un D. proche de lui" (Vaét'hanan 4,7)

-> Pourquoi est-il dit : "proche" (krovim - קְרֹבִים) sous une forme plurielle?

- Rabbi Yo'hanan a dit : Quand les anges du service se rassemblent devant Hachem pour dire : quand est Roch Hachana? Et quand est Yom Kippour?
Hachem leur répond : "C'est à Moi que vous le demandez? Moi et vous, allons au Tribunal terrestre!"

Il n'est pas écrit : "qui a une nation proche", mais "qui a un D. proche", Lui et toute Sa suite (d'où le pluriel) se rapprochent d'Israël.

- Rabbi Yo'hanan a enseigné : "Hachem a dit : avant que ce peuple devienne le Mien, c'étaient "les fêtes de Hachem", désormais ce sont les fêtes "que vous proclamerez".
Il ne faut pas lire : "otam" (elles, les fêtes), mais "atèm" (vous), les fêtes sont données entre les mains des juifs pour qu'ils les fixent."

[midrach Dévarim rabba]

"Dans ta détresse, quant toutes ces choses t'arriveront à la fin des jours, tu reviendras à Hachem, ton D." (Vaét'hanan 4,30)

-> Aujourd'hui, des changements qui auraient pris auparavant des centaines d'années se produisent en très peu de temps, et nous voyons que la roue du temps tourne avec une rapidité vertigineuse.
Qu'est-ce Hachem nous a fait, pourquoi les conditions ont-elles tellement changé?

Le 'Hafets 'Haïm répond :
Au ciel se sont accumulés depuis les premiers jours jusqu'à aujourd'hui des comptes innombrables.
Avant l'arrivée du machia'h, il faut régler ces comptes-là, parce que la délivrance annulera le mauvais penchant, si bien que toutes les affaires de ce monde, qui dépendent de la guerre contre le mauvais penchant, vont disparaître.

C'est pourquoi chacun doit régler ce qui lui reste à acquitter au Ciel, car les jours du machia'h sont très proches, et il est indispensable d'accélérer ce processus.

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-> Le Maguid de Doubno explique cela par une parabole : Ceux qui vendent des fruits au marché ont un poids et un prix pour toutes les sortes de fruits et de légumes, mais vers le soir, quand il leur reste peu de chaque sorte et qu'ils veulent liquider ce qui reste, ils mélangent tout ensemble en un seul endroit et vendent le tout très bon marché.

Ainsi, le verset se lit : "Dans ta détresse, quant toutes ces choses t'arriveront à la fin des jours" = quand tu verras que les calamités viennent mélangées et ensemble, alors tu sauras que : "tu reviendras à Hachem, ton D.", car à la fin des jours Hachem vide pour ainsi dire tous les récipients.

[il ne faut donc pas désespérer de la situation, mais au contraire être plein d'optimisme, car l'arrivée du machia'h n'aura jamais été aussi imminente!]

"Ici, dans la pièce voisine, on est en train de rédiger un télégramme, et on réfléchit soigneusement à chaque mot. Savez-vous pourquoi?

Tout simplement, il faudra payer le télégramme, et chaque mot coûte ..."
[de même, nous devrons rendre des comptes et payer l'addition de nos paroles inutiles/non nécessaires]

['Hafets 'Haïm]

"Consolez, consolez, Mon peuple, dit votre D." (Haftara de Vaét'hanan - Shabbath suivant le 9 Av)

-> Le fait que D. nous envoie des paroles de consolation et se déclare "votre D.", constitue la plus grande consolation qui soit dans notre exil.
[Maguid de Doubno]

-> Vous devez vous consoler ne fût-ce qu'en cela que vous êtes "Mon peuple".
Cette chose à elle seule comporte une très grande consolation.
[Bné Yissa'har]

[Le Zohar nous enseigne que : "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif."
De plus, selon le Zohar, si nous avions conscience d’à quel point Hachem aime chaque juif (indépendamment de son comportement), nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.]

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-> Le Sfat Emet explique que la consolation ne peut provenir que de la prise de conscience qu'Hachem est "votre D.", à savoir qu'Il dirige les événements du monde, y compris les épreuves et les exils.
Néanmoins, le prophète répète 2 fois l'injonction "consolez", car outre cette consolation que tout provient de Hachem, il en existe une autre : celle de savoir que tout est pour le bien.

-> "Le Monde à venir n’est pas comme celui-ci.
Ici-bas, nous disons pour une bonne nouvelle : "Béni est le Bon, qui fait le bien!" (Barou’h atov véamétiv), et pour une mauvaise : "Béni est le Juge de vérité!" (Barou’h dayan aémet).
Tandis que dans le Monde à venir, nous ne dirons plus que : "Béni est le bon, qui fait le bien!""
[Rabbi A'ha bar 'Hanina - guémara Pessa’him 50a]

[On peut éventuellement commenter que : Consolez = lorsque Hachem lève le voile, et que l'on se rend compte que cette obscurité n'était que pour le bien ; consolez = on ne comprend pas la raison de cette difficulté dans notre vie, mais : "Béni est le Juge de vérité!"]

=> Lorsque nous comprenons que même dans cet exil, notre sort (dans ses moindres détails) est placé entre les mains d'Hachem ("tout ce qu'Il fait est pour le bien") et qu'Il ne nos abandonnera jamais, alors cela console sur le plan collectif et individuel.

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-> Selon le Abarbanel, le double emploi de : "consolez" (na'hamou) fait allusion aux 2 Temples.

-> Le 'Héchèv Sofer (rav Avraham Binyamin Sofer) affirme que c'est davantage que cela.
Le 1er "na'hamou" est destiné à nous réconforter en ce qui concerne les tragédies qui ont eu lieu au cours de la destruction du Temple.
Le 2e "na'hamou" est une consolation pour toutes les futures tragédies des juifs, qui vont suivre cet événement, et ce à chaque génération.

-> "Fauté, Jérusalem a fauté (‘hété ‘hétéa), aussi est-elle devenue impure" (Eikha 1,8)
-> "Consolez, consolez, Mon peuple" (na'hamou, na'hamou, ami)
=> A l'image de nos fautes amenant la destruction du Temple ("fauté, a fauté"), nous avons une double expression de réconfort ("consolez, consolez"), qui nous assure que même lorsque les choses deviennent difficiles et pratiquement insupportables, Hachem n'abandonnera jamais Sa nation, et ce quelque soit les fautes que nous puissions commettre.

==> Hachem nous garantie : Soyez réconfortés par la conscience que je vous aimerai toujours, car vous êtes Ma nation bien-aimée et choisie.

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-> Le rav Yérou'ham Lévovitz enseigne que le 9 Av est un moment où le peuple juif rencontre Son Père bien-aimé et ils discutent de la triste situation (nous sommes en exil, toute la magnificence de la Présence Divine est cachée, ...).

Nous avons besoin de comprendre comment nous avons pu en arriver là, et nous devons admettre que tous les soucis proviennent de notre comportement.
[en ce sens, l'essentiel n'est pas de crier à Hachem envoie nous le Temple, mais plutôt nous devons Lui crier nos engagements à s'améliorer dans notre vie, et en particulier avec autrui!]
Bien que cette rencontre soit douloureuse pour tout le monde, c'est une énorme opportunité pour améliorer notre situation, et se retrouver tous ensemble réunis dans le Temple, très bientôt b'h. Amen!

[ - "fauté, a fauté" = par amour, D. nous punit. Nous nous retrouvons ensemble pour constater les dégâts de notre comportement, et se rendre de ce qui ne va pas, de ce que nous devons améliorer.
- "Consolez, consolez, Mon peuple" = à la fin Hachem, nous prend dans "Ses bras" et nous rappelle qu'Il a pour nous un amour infini, et ce quelques soient les fautes que nous puissions commettre. ]

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-> b'h, Autre divré Torah concernant ce verset : https://todahm.com/2019/10/03/10901