Aux délices de la Torah

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"Hachem parla à Moché dans le désert du Sinaï" (Bamidbar 1,1)

-> Le midrach (Bamidbar rabba 1,7) cite les paroles de nos Sages :
"Avec 3 choses la Torah a été donnée : avec le feu, avec l'eau et avec le désert ... et pourquoi cela?
De même que ces 3 choses sont gratuites, libres pour tout le monde, de même les mots de la Torah sont libres pour tous."

-> Le midrach (Bamidbar Rabba 1,7) enseigne : La Torah a été donnée par l’intermédiaire de 3 éléments : le feu, l’eau et le désert. Pour quelle raison?
De même que ces trois éléments sont gratuits, de même la Torah est gratuite et appartient à celui qui la désire, comme il est écrit : "vous tous qui avez soif, venez aux eaux" (Yéchayahou 55,1).

Autre explication [du midrach] : La Torah a été donnée dans le désert, pour enseigner : "Celui qui ne s’abaisse pas au point d’être comme un désert [humble et ouvert à tous], est inapte à acquérir la Sagesse et la Torah".
C’est pour cela qu’il est écrit [au début de la paracha] : "Dans le désert du Sinaï" (Bamidbar 1, 1).
Aussi, la guémara (Erouvin 54a) enseigne : "Celui qui se comporte comme le ‘désert’ [sans fierté], qui est piétiné de tous, recevra la Torah en cadeau."

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-> Le Maguid de Doubno fait remarquer que le feu, l'eau et le désert, sont 3 qualités nécessaires pour toute personne souhaitant grandir en Torah :
- le feu = nous devons être enflammés dans notre service divin ;
- l'eau = nous devons être assoiffés de mots de Torah, comme nous pourrions l'être [de l'eau] en plein désert ;
- le désert : nous devons savoir se satisfaire de peu et se libérer du matérialisme, comme le désert (lieu vide et à l'écart de tout).
Chacun en fonction des besoins qui lui sont véritablement nécessaires : "Telle est la voie qui mène à la Torah : de pain et de sel tu te nourriras, de l’eau avec mesure tu boiras, sur le sol tu dormiras, une existence de peine tu vivras, et dans [l’étude de] la Torah tu te dépenseras." (Pirké Avot 6,4)

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-> Le Mahari Assad explique :
Pourquoi par l’eau? L’eau fait allusion à la fraîcheur. Quand l’homme court pour commettre une faute, qu’il soit refroidi et évite de la commettre.
Le feu symbolise la chaleur. Quand l’homme va faire une mitsva, qu’il la fasse chaleureusement.
Le désert (midbar) : quand on se trouve avec des gens qui disent (médabrim) des futilités (il ne s’agit pas de paroles interdites, mais seulement de choses futiles), qu’il reste assis en silence.

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-> Le Sfat Emet nous dit que le feu a pour particularité de tendre vers le haut. Il est allumé en bas et s’élève vers les hauteurs. A l’inverse, l’eau est un élément qui descend du haut vers le bas, du ciel vers la terre, comme la pluie. Enfin le désert, est un élément statique, constitué de sable.
Nous avons donc ici l’enseignement suivant : pour acquérir la Torah, il faut posséder le feu. C’est-à-dire l’enthousiasme et la joie. Cet enthousiasme a son point de départ sur terre, il naît en l’homme et va s’élever très haut, vers le Créateur. Indispensable, cet élan ne suffit pas toujours à s’élever. Il lui faut une aide du Ciel. Cette aide de D. est représentée par l’eau. Elle sera uniquement accordée en réponse à l’enthousiasme de l’homme. L’eau représente l’humilité. C’est seulement vers celui qui a conscience de sa condition et de ses lacunes que l’eau pourra se répandre. Comme on le sait, cette eau ne restera pas au point culminant, mais descendra vers le point le plus bas.
L’homme doit donc être enthousiaste ; mais ce feu intérieur ne doit pas se conjuguer avec l’orgueil. Plus on est humble, plus D. nous enverra son aide, à l’instar de Moché et du Mont Sinaï.
La troisième condition pour recevoir la Torah : prendre de la distance avec la matière. Cette distance, ce décalage, c’est le symbole du désert. Celui-ci représente la capacité de se défaire de tout ce qui fait écran entre nous et D. : c’est se séparer du matériel. Ainsi, c’est uniquement par ces 3 éléments que la Torah fut donnée jadis et c’est par leur intermédiaire que nous pouvons nous préparer au mieux au jour de Shavouot.

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-> Le Maharam (rabbi Shapira de Lublin) enseigne :
Ce qui caractérise le peuple d’Israël est que depuis le jour où il est devenu un peuple, il a toujours manifesté du dévouement pour la Torah et la foi.
Cette force et cette caractéristique du peuple d’Israël se manifestent essentiellement par 3 événements de leur histoire :
1°/ Avraham, l’ancêtre du peuple, a été jeté dans une fournaise ardente à cause de sa foi pure, qu’il répandait parmi les hommes. Il a ainsi implanté la force du dévouement absolu chez sa descendance après lui.
2°/ vient ensuite l'événement de la mer Rouge qui s’est fendue. Alors, un peuple entier a sauté dans la mer déchaînée, selon l’ordre de D., "qu’ils marchent".
3°/ les bnei Israël sont allés dans un désert aride rempli de bêtes nuisibles, de serpents et de scorpions, sans nourriture et sans eau, pendant longtemps, uniquement à cause de leur amour et de leur dévouement à D. et à Ses prophètes, comme le dit le verset : "Je me souviens pour toi de la générosité de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu M’as suivi dans le désert, un pays désolé" (Yirmiyahou 2,2).

=> Grâce à ces 3 épreuves, du "feu" de la fournaise, de l’"eau" de la mer Rouge et du "désert" où les bnei Israël ont marché avec dévouement pour suivre la parole de D., la Torah leur a été donnée comme une acquisition éternelle.
Ces 3 épreuves, sacrifices de soi, sont le gage le plus assuré de l’existence éternelle du peuple d’Israël.

=> Puisque le peuple juif a fait preuve de "messirout néfech" (don de soi) et d’émouna, pour chacune de ces épreuves, il a mérité la Torah comme possession éternelle, garantissant ainsi sa propre éternité.

[ainsi notre vie juive passent par de nombreux moments de joie/fêtes, mais également par des moments de sacrifices, qui sont certes difficiles sur le moment, mais au final de très belles choses en sorte (à l'image du don de la Torah).
Les épreuves nous permettent d'exprimer notre réel degré amour pour Hachem, notre fidélité en actes à son égard, et en les passant avec succès, Hachem nous comble d'infinies bénédictions en récompense. ]

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+ On ne peut recevoir la Torah sans émouna :

-> Rabbi Leibele Eiger (Torat Emet) enseigne :
La Torah raconte que ce fut dans le désert que D. se dévoila pour la première fois à Moché, ce qui marqua alors le début de la délivrance et de la sortie d'Egypte, comme il est dit : "Et Moché faisait paître le bétail de son beau-père Yitro, prêtre de Midian. Il avait conduit le bétail au fond du désert à la montagne de D., au mont 'Horev [autre nom du mont Sinaï]".
De même, le début de la préparation au don de la Torah eut lieu dans le désert, comme il est dit : "En ce jour-ci, ils (les Bné Israël) vinrent dans le désert du Sinaï ; ils étaient partis de Réfidim et arrivèrent dans le désert du Sinaï, et ils campèrent dans le désert" (Yitro 19,1-2).

Rabbi Leibele Eiger explique : le désert est un lieu impropre à l'ensemencement, au labourage et à la récolte.
Ce lieu évoque l'effacement de toutes les forces humaines et de toutes celles de la nature.
En effet, il est impossible d'y faire pousser le moindre végétal et donc, par conséquent, de s'imaginer que "c'est à la force du poignet que j'ai réussi". Au contraire, on y prend conscience qu'aucune force dans le monde n'existe en dehors
d'Hachem.
C'est à cette fin que le début de la délivrance eut lieu dans cet endroit, afin de suggérer que, lorsque l'homme se rend compte que le monde est à l'image du désert, il mérite alors la délivrance dans tous les domaines le concernant.
Car la émouna pure dans le fait que Hachem dirige le monde est en elle-même une raison d'amener la délivrance dans le monde.

Il en est de même du don de la Torah : lorsqu'ils arrivèrent au mont Sinaï et qu'ils réalisèrent qu'ils ne détenaient aucune force propre, les Bné Israël devinrent prêts à recevoir la Torah. Car recevoir la Torah dépend du niveau de émouna d'un homme.
Hachem, Lui-même, le déclara en effet, avant le don de la Torah (Yitro 19,4) : "Vous avez vu ce que J'ai fait à l'Egypte et comment Je vous ai portés sur les ailes de l'aigle et amenés jusqu'à Moi" = comme "Vous avez vu" et que le fait que c'est Moi qui ai tout fait ("ce que J'ai fait à l'Egypte et comment Je vous ai portés sur les ailes de l'aigle et amenés jusqu'à Moi") s'est imposé à vous comme une vérité, cela vous rend désormais aptes à recevoir la Torah.

C'est ainsi que l'on doit se préparer à recevoir la Torah, en enracinant en nous la émouna que personne n'est en mesure de faire quoi que ce soit, en bien ou en mal, à son prochain.
Pour reprendre les mots du Or Ha'haïm : "Par quel moyen l'homme doit-il se préparer à cette union (entre lui et la Torah)? En se faisant comme un désert, à savoir, en ayant toujours présent à l'esprit qu'il n'existe aucune autre force dans le monde susceptible de lui venir en aide, en dehors de la Source de toute chose et de tous les mondes".

-> De son côté, le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
laTorah commence par les deux premiers commandements que nous avons entendus de la bouche même d'Hachem : "Je suis Hachem" et "Tu n'auras pas d'autre D. que moi", car c'est seulement une fois que l'homme possède cette foi, qu'il convient de lui ordonner tous les préceptes et toutes les lois.
C'est aussi pour cette raison qu'Hachem se dévoila à eux en tant que Maître Unique du monde dont l'Unicité n'avait aucun égal, comme il est écrit : "Et il t'a été ainsi montré afin que tu saches qu'Hachem est D., et qu'il n'y en a pas" (Vaét'hanan 4,35).
Et Rachi d'expliquer : "Lorsque Hachem donna la Torah, Il ouvrit les sept cieux, les cieux supérieurs comme les cieux inférieurs, et ils virent alors qu'Il était Unique, c'est pourquoi il est écrit : "Et il t'a été ainsi montré"."
=> Il est certain que Hachem n'ouvrit pas les cieux supérieurs comme les cieux inférieurs pour rien, mais seulement afin de renforcer la émouna et de l'enraciner dans le cœur de tout Israël jusqu'à la fin des temps, afin qu'ils soient aptes à recevoir la Torah.

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-> "Hachem parla à Moché dans le désert de Sinaï" (Bamidbar 1,1)

Le Midrach explique que la Torah a été donnée dans le feu, l'eau et le désert.
=> Comment comprendre cet enseignement? Et pourquoi la Torah ne parle clairement que du désert?

-> Le désert est un lieu rempli de nuisances. Comme le dit le verset : "Il t'a fait marché dans un grand et terrible désert où se trouvent serpents, vipères, scorpions et où sévit la soif où il n'y a pas d'eau pour étancher". Le Zohar explique que cela fait référence à de puissantes forces dans l'impureté et le mal. Toutes ces forces mauvaises, obscures et destructrices remplissent ce désert.
C'est dans un tel lieu qu'Hachem a choisi de donner la Torah. Pour nous enseigner que la Torah est si sainte et si parfaite qu'elle a la force d'agir sur les forces les plus mauvaises qui existent pour les supprimer et même les corriger. Même une personne corrompue et dépravée, remplie de vices et défauts, qui pourrait même être comparée à ce désert envahie de serpents, vipères et scorpions ainsi que toutes sortes de perversion de tout genre, s'il décide de s'investir dans l'étude de la Torah, celle-ci le transformera. Elle lui redonnera sa valeur d'être humain dans toute sa noblesse et sa grandeur. Et s'il cherche vraiment à se corriger, la Torah pourra même le hisser à des niveaux de sainteté inimaginable.

=> La Torah a été donnée dans un désert, car son action s'opère même sur une personne qui est semblable à ce désert. Mais de façon précise, cette action se divise en 2 parties : le feu et l'eau.
Tel le feu, la Thora a la force de brûler et réduire à néant toutes les impuretés et les vices d'un individu : anéantir serpents, vipères et scorpions du désert de l'âme humaine. Et telle l'eau, elle lui redonne vie et fraîcheur, elle étanche cette âme assoiffée de spiritualité dans ce désert aride. Certes, l'action de la Thora porte de façon globale sur le "désert" dans toutes ses facettes. Mais, dans le détail, cette action se subdivise en deux parties : le feu et l'eau.
[rapporté par le rav Mikaël Mouyal]

"Les fils de Kora'h ne moururent pas" (Pin'has 26,11)

-> Selon Rachi : "Il faisaient partie du complot à son début, mais au moment de la révolte ils se sont repentis. C'est pourquoi une place élevée leur a été attribuée au guéhinam où ils ont pu rester."

=> Puisqu'ils ont fait téchouva : Pourquoi n'ont-ils pas totalement été sauvés? Et si leurs "pensées de téchouva" n'étaient pas suffisantes pourquoi ne sont-ils pas morts?

-> La guémara (Yoma 87a) enseigne que celui qui a entraîné plusieurs autres personnes à fauter n'aura pas la possibilité de faire téchouva, afin qu'il ne puisse pas être au paradis (gan Eden), alors que ceux qu'ils a poussé à fauter se trouvent en enfer (guéhinam).

Au départ, les fils de Kora'h étaient totalement impliqués dans la dispute, et influençaient les autres à les rejoindre.
En raison du fait qu'ils ont poussé les autres à la faute, ils ne pouvaient pas faire une téchouva complète.
Puisque à cause d'eux, des personnes étaient en enfer, ils ne pouvaient pas éviter d'y être également.
Cependant, leur désir de faire téchouva a permis qu'ils soient à une haute place du guéhinam.
[le Ktav Sofer]

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-> Le verset dit qu'ils ne sont pas morts, mais il ne dit pas qu'ils ont vécu.
Cela implique qu'ils étaient entre les 2, car ils n'ont pas fait une téchouva totale.
[le Gour Aryé]

-> Il y a 3 lieux en hauteur dans le Guéhinam : un pour chacun des fils de Kora'h, afin qu'ils ne ressentent pas la chaleur de l'enfer.
Ils ont cependant été séparés du restant du peuple juif.
[le Barténoura]

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-> Lorsque les fils de Kora'h ont vu d'un côté le trou énorme en dessous d'eux, et d'un autre côté les feux de l'enfer, ils ont été incapables d'ouvrir leur bouche pour réciter le vidouï (la confession de leurs fautes).
Cependant, des pensées de téchouva sont entrées dans leur cœur, et ont été acceptées par Hachem.
[midrach Cho'her Tov]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni 5752) rapporte :
"Lorsque les fils de Kora'h étaient assis et ont vu Moché, ils se sont dit : "Si nous nous levons pour Moché, nous montrerons de l'irrespect envers notre père, et la Torah dit que nous devons honorer notre père.
Mais comment pouvons-nous ne pas nous lever, puisque selon la Torah nous devons nous lever devant un érudit en Torah.
Il vaut mieux pour nous de nous lever pour Moché, malgré l'affront à notre père."

A ce moment, des pensées de téchouva sont entrées dans leur cœur."

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-> "Au chef des chantres. Sur les roses, par les fils de Kora'h, maskil, chant d'amour. Mon cœur conçoit un beau dessein, je consacre mon oeuvre au Roi" (Téhilim 45)

-> Le midrach Téhilim commente : "Mon cœur conçoit un beau dessin" = cela t'apprend que [les fils de Kora'h] ne pouvaient exprimer verbalement leurs regrets. Mais comme leur cœur conçut des sentiments de téchouva, Hachem les agréa [...] De plus, les fils de Kora'h ne pouvaient pas entonner un chant. Mais comme leur cœur conçut des sentiments de repentir, Hachem les agréa.
Pourquoi cette impuissance?
Parce que l'abîme s'était ouvert sous leurs pieds et que le feu flamboyait autour d'eux."

-> Rav Yossef Salant (Béer Yossef) remarque, que d'après ce midrach, il apparaît que lorsque la guémara évoque le chant des fils de Kora'h en disant : "une place protégée fut pratiquée pour eux dans le Guéhinam, ils s'y assirent et entonnèrent un chant" (Sanhédrin 110), il s'agit de ce Téhilim 45.
Par ce chant, ils ont en quelque sorte contrebalancé la rébellion de leur père contre Moché et Aharon, rébellion à laquelle ils avaient pris part.

-> Rachi sur ce Téhilim (45), commente :
"Sur les roses" = Ce chant a été composé en l'honneur des érudits de la Torah, qui sont doux comme les roses.
"Chant d'amour" = chant d'amour en leur honneur : un chant de louanges, pour qu'ils soient aimés de tous et que leur Torah soit aimés de tous.

=> En prononçant ce chant, les fils de Kora'h cherchèrent ainsi à réparer les torts causés par la rébellion qui visait à faire haïr Moché et Aharon par le peuple juif, notamment lorsqu'ils déclarèrent : "Pourquoi vous érigez-vous en chefs de l'assemblée de Hachem" (Bamidbar 16,3).
De plus, ils avaient tourné Moché et Aharon en dérision, les accablant de leurs moqueries pendant toute une nuit (cf. Rachi Bamidbar 16,19).

Ainsi, pour se racheter de cette haine qu'ils avaient répandue (avec leur père Kora'h), le cœur des fils de Kora'h composa ce chant de louanges en l'honneur des érudits, ce Téhilim étant destiné à les faire aimer (eux et leur Torah) de leurs semblables.

-> Le Béer Yossef ajoute que ce Téhilim nous apprend sur le pouvoir de la téchouva : en l'espace d'un instant, celui-ci est capable d'élever un homme des profondeurs de l'abîme jusqu'aux plus hauts sommets.
En effet, avec leur père et ses acolytes, ils étaient tombés dans la pire déchéance, au point de renier l'authenticité de la Torah et de prétendre que Moché avait lui-même inventé les mitsvot.
Ils ont été engloutis par la terre, avec l'abîme sous leurs pieds et un feu flamboyant autour d'eux, et ils étaient incapables d'avouer verbalement leur faute, seul leur cœur pouvant concevoir des pensées de téchouva.
Mais Hachem les accepta immédiatement, et une place protégée fut pratiquée en leur faveur dans le Guéhinam.
A cet instant précis, ils accédèrent à un haut niveau spirituel, au point de prophétiser et de composer ce chant annonçant des événements futurs.

-> b'h, cf. le midrach affirmant que : "après leur téchouva, les enfants de Kora'h furent appelés [par Hachem] : "chéris/bien-aimés"." : https://todahm.com/2019/07/08/9745
=> Combien nous devons en tirer du renforcement pour ne jamais abandonner de faire téchouva, en pensant que nos fautes sont trop nombreuses/importantes.
De plus, nous devons également prendre conscience de l'impact de la téchouva, et d'à quel point elle est énorme. Selon les mots du Rambam (Hilkhot Téchouva) : "Hier, le fauteur était détestable aux yeux de D., il était repoussant, abominable.
Aujourd'hui, il s’est repenti et le voici chéri, choyé, intime et digne d’affection."

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-> "Peut être que les fils de Kora'h ont été au Guéhinam pendant une certaine durée, et qu'ils ont ensuite été autorisés à en sortir.
Ils sont allés en terre d'Israël, et sont devenus des Névi'im (prophètes)."
[Divré David - Rabbi David de Chortkov]

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-> "Quant aux fils de Kora’h, ils ne périrent point" (Pin'has 26,11)

-> Rabbi Eliyahou Lopian a éprouvé une difficulté sur ce verset : nos Sages ont pourtant affirmé qu’un enfant peut faire profiter son parent du mérite de ses bonnes actions. Pourquoi alors Kora’h n’a-t-il pas été sauvé par le mérite des bonnes actions de ses fils?

En réalité, ce principe n’est pas valable lorsque le père a porté atteinte au fondement de la foi en D.
Si le père a fauté en reniant toute foi en D., les mérites et les bonnes actions de ses fils ne lui seront d’aucun secours.
Mesure pour mesure, comme un tel individu a cessé de se comporter comme l’enfant de son père qui est dans le Ciel, n’a plus confiance en la Providence divine et n’accomplit plus la Torah et les mitsvot, les mérites de ses enfants ne suffiront pas à lui éviter la destruction et le Guéhénam.
C’est le cas dans notre paracha : puisque Kora’h et son assemblée ont renié leur foi, Kora’h n’a pas échappé à la mort, malgré le mérite de ses fils, qui étaient des justes.

+ Si les assiettes sont bien emballées et serrées, l'une reposant sur l'autre, la boîte qui les contient peut être transportées sans qu'aucune assiette ne se casse.
Mais si elles sont disposées approximativement, sans être collées, même la plus petite peut être brisée [lors d'un déplacement].

Il en est de même pour les juifs. S'ils vivent dans l'amitié et la paix, [unis ensemble par le fait de] laisser de la place pour l'autre, alors ils ne peuvent pas être endommagés, et rien de mal ne peut leur arriver.
Par contre, s'il y a des disputes [qu'ils sont distants les uns des autres], chacun demandant une place personnelle [qui empiète sur l'espace de vie d'autrui], alors ils ne peuvent pas résister à la moindre turbulence.

[rabbi Yé'hezkel de Kouzmir]

"Kora'h, fils de Yichtar, fils de Kéhat, fils de Lévi, prit [parti] avec Datan et Avrim" (Kora'h 16,1)

-> Kora'h prit = Reich Lakich enseigne : "Il a pris une mauvaise affaire pour lui-même".
[guémara Sanhédrin 110a]

=> Comment comprendre que Kora'h qui était quelqu'un d'extrêmement riche et intelligent, a pu en arriver à faire une mauvaise affaire?

-> Selon le ‘Hovot haLévavot (Chaar haKnia – chap.7), les mitsvot accomplies par une personne qui dit du lachon ara sont portées au crédit de sa victime, et les péchés de sa victime lui sont attribués.
Puisque cette personne avait pour objectif de se donner de l’importance en rabaissant sa victime, alors sa punition est infligée mesure pour mesure : le niveau spirituel de sa victime est rehaussé par les mérites du médisant, et le niveau spirituel du médisant est abaissé par les méfaits de sa victime.

-> "Il est permis de dire du lachon ara à propos d'un baal ma'hlokét (une personne qui amène des disputes)"
[Dérékh Erets Zouta]

=> Il en découle que normalement toute personne peut bénéficier du lachon ara dit sur elle afin de se débarrasser de toutes ses fautes (tout en obtenant les mitsvot de l'autre!).
Cependant, Kora'h "a pris une mauvaise affaire pour lui-même" = puisqu'en choisissant le chemin de la controverse, il a décidé de devenir un baal ma'hlokét, et par là il s'empêche toute possibilité de pouvoir retirer ses fautes.
[puisque lorsqu'on dira du lachon ara sur lui, cela sera considéré comme permis!]

[déjà qu'il est difficile de ne jamais dire de lachon ara, alors évitons en plus d'être un causeur de disputes, car sinon cela risque de nous coûter vraiment très cher.
En effet car dans ce cas, durant toute notre vie, on ne fera que prendre les fautes des autres, et donner nos mérites, sans occasion que ne se produise l'inverse!]

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-> Nos Sages (guémara Sanhédrin 109b) ont dit que Kora’h a pris pour lui-même une mauvaise part, c’est-à-dire que le mal s’est attaché à son nom.
Or quand on ajoute à "Kora’h" (קֹרַח) les lettres ra (mauvais - רע), on obtient la valeur numérique de : ma'hloket" (la dissension).
[Barou'h Avraham]

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-> Rachi (16,7) enseigne : Comment Kora'h, qui était pourtant un homme intelligent, a-t-il pu commettre pareille absurdité?

Et de répondre : C'est son œil qui l'a trompé. Il a vu [par prophétie] qu'une illustre descendance serait issue de lui : Chmouël, qui était l'égal de Moché et Aharon.
Il s'est dit : "Par le mérite [de Chmouël] je serai sauvé ..."

-> Le Béer Yossef (rav Yossef Salant) rapporte les propos d'un des grands maîtres de Jérusalem :
Pourquoi le mérite des descendants de Kora'h n'est-il pas intervenu effectivement en sa faveur, pour lui épargner tous ces tourments?

En réalité, Kora'h a eu droit à cette prestigieuse lignée précisément "grâce" à la faute qu'il a commise.
En effet, bien que son initiative de s'opposer à Moché et de mettre en doute l'authenticité de ses prophéties fût extrêmement grave, ces mêmes faits entraînèrent pourtant une conséquence hautement bénéfique : après que la terre eut englouti Kora'h, le pouvoir prophétique de Moché s'en est trouvé confirmé et renforcé aux yeux du peuple juif.

Or, Hachem ne prive jamais personne d'une récompense qui lui revient. C'est pourquoi Kora'h, du fait des conséquences suscitées par sa démarche, a mérité que Chmouël soit issu de lui.

=> Certes, Kora'h a tiré indirectement avantage de sa rébellion, puisqu'une prestigieuse descendance est née de lui, mais cela n'en reste pas moins une : "mauvaise affaire pour lui-même", parce qu'elle lui a causé des maux indicibles : il subit le châtiment de l'Enfer (guéhinam) pour l'éternité (cf.guémara Baba Batra 74b).

[b'h, voir également : https://todahm.com/2017/03/10/5513 ]

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-> "Lorsqu'une personne est happée par ses désirs, son intelligence ne lui est d'aucun secours, : au contraire, elle utilise sa sagesse pour mieux se fourvoyer et tromper son entourage."
[Léka'h Tov (du rav Yaakov Beifuss)]

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-> Kora'h prit = Reich Lakich enseigne : "Il a pris une mauvaise affaire pour lui-même"

-> Nos Sages nous mettent notamment en garde contre ce vice : "La jalousie, le désir et la recherche des honneurs expulsent l’homme de ce monde" (Avot 4, 21).
Ils affirment par ailleurs (guémara Sanhédrin 119a) : "Le verset “La richesse amassée pour le malheur de celui qui la possède” se rapporte, d’après Rabbi Chimon ben Lakich, à celle de Kora’h, qui n’eut pas l’intelligence de s’inspirer du mode de vie de Yossef, d’apprendre de lui l’humilité et de s’éloigner de l’orgueil et de la jalousie.

-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1091) écrit :
"Tel est le sens du commentaire de nos Sages selon lequel Kora’h prit une mauvaise marchandise : il s’appropria un bien qui ne lui revenait pas. Car Hachem lui avait accordé l’un des trésors de Yossef afin de susciter sa réflexion sur les vertus de ce juste. S’il avait eu de telles pensées, il aurait mérité cette richesse. Mais, en concevant de la jalousie pour Moché et Aharon, faute d’avoir travaillé sa jalousie innée, il se rendit indigne de ces biens et ce fut comme s’il les avait volés."

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-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°269) enseigne :
"Nos Sages (Sanhédrin 109b) disent : "Kora’h prit", il a pris une mauvaise part pour lui-même.
Cela signifie que l’essentiel de la faute était d’avoir brisé la force de l’unité du peuple d’Israël. Il a pris avec lui 250 hommes, des chefs de communautés, et il est allé avec eux contester Moché notre maître. Il a brisé la force de l’unité du peuple d’Israël, et ainsi a pris une mauvaise part pour lui-même.
Il voulait être pour lui-même, seul, ne pas être en unité avec Moché le tsadik de la génération, et c’est pourquoi il est arrivé à la perte et à la destruction.
[...]
Nous pouvons souvent entendre de diverses personnes qui nous entourent comment elles ouvrent grand la bouche sans aucune espèce de honte et sans aucune crainte, pour parler et se moquer des tsadikim de la génération. Il ne s’agit pas spécialement d’adultes, cela s’étend même à la jeune génération, aux enfants, qui sont capables de se dire l’un à l’autre : "le mien est plus grand que le tien ... le mien est plus tsadik que le tien ..." : où ont-ils pris la permission et l’audace de parler comme cela?
La réponse est extrêmement simple : les petits enfants entendent comment les adultes parlent entre eux. Comment Untel est capable de parler contre tel tsadik, comment l’un ou l’autre fait sortir de sa bouche de véritables insultes contre les grands de la génération, contre nos rabbanim, dayanim ou talmidei ‘hakhamim. Et alors, personne ne répond?
Personne ne va leur dire de s’arrêter? Personne ne va les interpeller pour crier : Et l’honneur de la Torah, et
l’insulte aux anges de D.? Et pourquoi? Comment les gens en arrivent-ils là?
A notre grand regret et à notre grande honte, il s’est créé aujourd’hui une situation selon laquelle "rien n’a d’importance que moi-même". Chacun ne pense qu’à soi-même, chacun prend une mauvaise part pour lui-même, et décide : "Qui peut me dire ce que je dois faire et comment je dois me conduire? Ce que je dois dire et comment je dois parler?"
C’est pourquoi, tristement, chacun peut parler et faire entendre ce qu’il veut. Aujourd’hui on appelle cela "la liberté d’expression". L’homme est libre de dire tout ce qui lui passe par la tête, mais qui peut en prévoir les résultats catastrophiques?

Qui peut nous garantir que nous puissions élever ainsi une génération de jeunes droits et craignant le Ciel, si nous parlons de façon telle contre les tsadikim et les rabbanim?
Ce n’est pas pour rien que cela s’appelle "la liberté d’expression", car des façons de s’exprimer aussi nocives deviennent ensuite totalement libres, et mènent à rejeter totalement le joug de la Torah et des mitsvot.
Or les Sages disent: : Réchauffe-toi au foyer des Sages [en Torah] et prends garde à leurs braises, de peur de te brûler, car leur morsure est celle du renard, leur piqûre est celle du scorpion, leur murmure est celui du serpent et toutes leurs paroles sont comme des charbons ardents" (Pirké Avot 2,10).
[De même qu'il est dangereux de s'approcher trop près d'un feu, au risque de se brûler, n'approche pas de trop près les sages au risque de leur manquer de respecter.
En effet, lorsque l'on a trop de proximité et de familiarité, on en vient à considérer notre maître comme un "pote", un bon ami, ce qui fait qu'on en oublie la crainte qu'on doit avoir avec lui.
(à combien plus forte raison, si on ose dise quelque chose de négatif à leur sujet!)]
Ces choses terribles ne font-elles pas peur? L’homme s’imagine-t-il qu’il ne rendra pas de comptes après 120 ans sur ce genre de discours? Et aussi sur le fait qu’il a entendu dénigrer des talmidei ‘hakhamim sans protester?

Mes amis, nous devons tirer une leçon de la femme d’On ben Pelet. Les Sages (guémara Sanhédrin 109b) ont dit sur elle : la femme d’On ben Pelet l’a sauvé, car elle lui a dit : "Quel avantage as-tu à suivre Kora’h et sa clique? Si Moché est le véritable chef, tu es son disciple, et si Kora’h est le véritable chef tu es son disciple. Pourquoi viens-tu te fourrer dans une pareille discussion, alors que de toutes façons cela ne te servira à rien? Tu resteras toujours un disciple et c’est tout".
Nous devons nous dire ce genre de choses à chaque instant. Quand il y a une discussion entre les tsadikim de la génération, nous n’avons pas à fourrer la tête entre ces grandes montagnes. Nous n’avons pas le droit de nous en mêler, car de toutes façons notre opinion personnelle ne sera pas entendue. Nous ne pouvons pas avoir la moindre influence en la matière.
Par conséquent, pourquoi nous mêler? Pourquoi ouvrir la bouche pour parler contre quelqu’un de précieux et de saint du peuple d’Israël? Parler contre des tsadikim, des rabbanim ou des talmidei ‘hakhamim?

Nous devons adopter une attitude de foi. Croire en Hachem que toutes Ses voies sont justes et droites.
Mais ... il est impossible de croire en Hachem si nous ne croyons pas dans les tsadikim de la génération, de qui qu’il s’agisse. En effet, il est dit : "Ils crurent en Hachem et en Son serviteur Moché" (Béchala'h 14,31). Si l’on croit dans le tsadik, on en vient à la foi en Hachem."
[nos Sages nous demandent de tant respecter nos parents et nos Sages, car alors le message de Torah qu'ils vont nous exprimer aura par conséquent beaucoup de valeur à nos yeux. A l'inverse, en diminuant leur importance, nous diminuons, refroidissons, l'importance de la Torah à nos yeux!]

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-> Ailleurs, le rav David Pinto (la voie à suivre n°527) écrit :
"Selon nos Sages : "Que la crainte de ton Rav soit comme la crainte du Ciel" (Pirké Avot 4,12), ce qui nous enseigne qu’il est interdit à l’homme de manifester de la légèreté devant son Rav.
Il ne doit pas plaisanter avec lui comme avec n’importe qui, mais se tenir devant lui avec crainte et respect. Comme on doit respecter D., on doit aussi respecter son Rav. Et comme on se trouve souvent chez son Rav, les Sages ont enseigné : même si l’on se trouve souvent chez lui, il faut réfléchir au fait que le Rav vous conduit à la vie éternelle, et se garder de porter atteinte à son honneur.

Ils nous ont mis en garde par l’enseignement suivant : "Quiconque contredit son Rav, c’est comme s’il contredisait la Présence Divine, quiconque suscite une dispute avec son Rav, c’est comme s’il se disputait avec la Présence Divine, quiconque émet des doutes sur son Rav, c’est comme s’il en émettait contre la Présence Divine". (guémara Sanhédrin 110a).
[...]
C’est pourquoi Kora’h et sa bande se sont trompés sur Moché et Aharon, se sont habitués à eux, ne les ont pas traités avec le même respect que Hachem et n’ont pas accompli l’enseignement : "Que la crainte de ton maître soit comme la crainte du Ciel", à cause de sa trop grande humilité.
On trouve donc dans Rachi : "Kora’h prit = il s’est pris lui-même d’un côté pour se séparer de la communauté et contester la kehouna" (Kora’h 16,1)
Il faut comprendre ce que signifie : "un côté". Y avait-il donc 2 côtés pour qu’il en prenne un?
Mais il s’est comparé à Moché et Aharon, comme si Moché et Aharon avaient été d’un côté et lui de l’autre, qu’il y ait eu égalité entre eux, et que Moché et Aharon ne soient pas plus grands que lui ni lui plus grand qu’eux.
Comme c’est cela qu’il avait dans l’esprit, il a renié la Torah et Hachem, ainsi que l’ont dit nos Sages (Yérouchalmi Sanhédrin 10a) : Kora’h était un incroyant, qui disait : "La Torah ne vient pas du Ciel".
Pourquoi cela?
Parce que quiconque renie son maître finit par renier D., et quiconque méprise son maître finit par mépriser Hachem."

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-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1191) enseigne également :
"Selon Kora’h, tous les membres du peuple juif étaient saints et se tenaient à un niveau élevé. C’est pourquoi il rejeta l’autorité de Moché, duquel il pensait ne rien avoir à apprendre. Telle fut son erreur, qui l’entraîna vers les plus profonds précipices ...

Le nom "Kora’h" peut être rapproché du terme kéra’h (la glace), allusion à sa tentative de refroidir le cœur de ses coreligionnaires pour entraver leur lien avec leurs dirigeants.
Il se leurra en pensant avoir atteint un niveau suffisamment élevé et pouvoir se passer des enseignements de Moché et d’Aharon.
Considérant tous les membres du peuple comme saints, il croyait que ces derniers n’avaient pas lieu de rester à leur tête et que le moment était arrivé où ils devaient laisser la place à leurs successeurs.
Lui et sa faction furent punis d’une sanction sans précédent, afin que les enfants d’Israël en tirent leçon quant à l’interdiction formelle de mépriser les érudits, déduite du verset : "Tu craindras Hachem ton D."
Un érudit doit, lui aussi, honorer ses dirigeants, comme il est écrit : "Des vieillards, je m’assagis" (Téhilim 119,100).
[...]

D. ne tint pas rigueur à Kora’h pour ses questions, la question, légitime, ayant une place importante dans le judaïsme. Mais, Il lui reprocha la manière dont il les posa, l’esprit railleur qui y présidait et son intention, à travers elles, de mépriser des hommes saints et justes.
En outre, le fait qu’il s’appuya sur des paroles de Torah pour servir ses intérêts personnels fut réprimandable, puisqu’il se moqua ainsi de celle-ci et profana publiquement le Nom divin."

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-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°782) écrit aussi :
Le nom "Kora’h" et le mot "ra’hok" (loin) sont composés des même lettres, et aussi étonnant que cela puisse paraître, la valeur numérique de "Kora’h" est identique à celle du terme "karov" (proche).
[...]
C’est pourquoi Kora’h a prétendu que chaque membre du peuple méritait d’être proche de D., et dans ce cas, "pourquoi donc vous érigez-vous en chefs de l’assemblée de Hachem?"
Mais il s’est fourvoyé car son intention n’était pas pure. Alors il a provoqué exactement le contraire de ce qu’il revendiquait, c’est-à-dire qu’il a causé un éloignement de la présence divine en se prenant lui-même pour passer de l’autre côté et s’opposer. Par sa controverse, il a éloigné D. du sein du peuple d’Israël.

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-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°319) enseigne également :
"Qu’est-ce que la Torah? L’étude de la Torah en se donnant du mal, pour arriver à connaître son intériorité. En effet, l’extériorité n’a absolument aucune valeur. Quand un homme désire connaître la Torah uniquement de la façon dont n’importe quel non-juif peut l’étudier, seulement parce qu’elle est intéressante, elle ne subsistera pas en lui.

De là nous tirons une façon de vivre et une leçon. Quand un juif rentre au Beit HaMidrach pour étudier, mais sans prêter attention à l’intériorité de la Torah, sans penser à l’essence de l’étude, et qu’il étudie la Torah comme n’importe quelle sagesse des non-juifs, en fin de compte il y perdra des 2 côtés.
C’est pourquoi il est arrivé à Kora’h ce qui lui est arrivé : toute son ambition était de saisir la
Torah comme une simple sagesse et non dans son intériorité.
Kora’h faisait partie de ceux qui portait l’Arche, mais il la portait de l’extérieur ... seule l’extériorité était chez lui parfaite, mais pas l’intériorité.
Or on ne peut pas acquérir la Torah uniquement par l’extériorité, car il est dit d’elle : "Ta Torah est à l’intérieur de mes entrailles" (Téhilim 40,9). La Torah doit être absorbée dans les membres de l’homme. Tout à l’intérieur de lui ...

Si Kora’h avait vu l’intériorité de la Torah, il aurait vu aussi l’intériorité de Moché et ne se serait pas opposé à lui. C’est pourquoi il a pris pour lui une mauvaise affaire, en s’attachant uniquement à l’extériorité ...

Il n’en va pas de même des fils de Kora’h. Après avoir vu que leur père avait pris pour lui-même une mauvaise affaire, et que toute la contestation contre Moché n’était pas pour l’amour du Ciel, ils ont parfaitement compris que l’extériorité sans intériorité ne vaut absolument rien, c’est pourquoi ils se sont tout de suite mis à dire : "Moché est vérité et sa Torah est vérité!"= c’est-à-dire que seule la Torah de Moché, seule l’intériorité de Moché, est vérité. Et elle seule peut nous rapprocher du Créateur.
En effet, celui qui est attiré par l’extériorité finit par être avalé par la terre (la matérialité, les tentations éphémères propres à ce monde), la terre finit par le recouvrir, lui et toutes ses bonnes actions, et rien ne reste de lui.
C’est pourquoi immédiatement, les fils de Kora’h ont commencé à se repentir, parce qu’ils ne comprenaient tout simplement pas : comment est-il possible de faire partie de ceux qui portent l’Arche, comment est-il possible de vouloir être le chef du peuple, et en même temps se moquer du chef qui a reçu la vérité d'Hachem?"

[comment peut-on vouloir être proche d'Hachem tout en ne respectant pas Sa volonté, la parole de nos Sages. Il en découle qu'on a une approche extérieure, que l'on ne voit que sa boudine (le moi je!), que l'on ne voit pas plus loin que son nez (ex: on oublie le monde à venir, l'infinie profondeur d'Hachem)!]

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-> La lettre hé (ה) est employé pour désigner Hachem dans ce monde.
On peut remarquer que le nom : Kora’h (קֹרַח), est composé de la lettre ה avec de petites variations.
Le kouf (ק) et un hé avec un peu plus de longueur vers le bas.
Le réch (ר) est un hé avec un petit bout en moins.
Le 'hét (ח) est un hé avec un petit bout en plus vers le haut.
=> Cela est une allusion au fait que Kora'h se permettait d'arranger légèrement la Torah pour la faire correspondre à sa volonté.
C'est pas si grave car extérieurement cela ne change pas grand chose, Hachem est forcènement d'accord avec moi. (pareil si j'ai mes petits arrangements avec la loi juive, c'est pas si grave, il n'y a pas mort d'homme!).

Le nom Kora’h (קֹרַח) est formé des initiales de : Kina (la jalousie), Romemout (la grandeur), ‘Hemda (la convoitise).
Un être humain est limité (et faussé par sa jalousie, son désir d'honneurs, ...), et ce surtout en comparaison de la sagesse infinie d'Hachem (le Créateur de tout). Toute la force de nos Patriarches est d'avoir été : "tamim in Hachem" (intègre avec Hachem) = fidèle au message de D., car c'est forcément ce qu'il y a de mieux.
Nos désirs personnels, la notion de modernité, ... ne changent rien car la Vérité est intemporelle!
[ne soyons pas des Kora'h, qui venont aider Hachem en corrigeant et en améliorant Ses propositions (mitsvot).]

+ "Une terre qui dévore ses habitants" (Chéla'h lé'ha 13,32 - ארץ אוכלת יושביה היא)

"Ses habitants" = "yochvéa" (יושביה), qui littéralement peut signifier : "ceux qui y sont assis" (du verbe lachévét - לשבת).
En effet, la terre d'Israël dévore ceux qui uniquement : "y sont assis".
Un juif ne doit pas se relâcher et s'asseoir en se reposant sur ses lauriers, mais il doit toujours s'efforcer de s'améliorer et de monter davantage sur l'échelle de la sainteté.

[Rabbi Its'hak de Vorka]

"Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part" (Pirké Avot 4,1).

Une personne qui accepte avec sérénité tout ce qui est indépendant de sa volonté, est véritablement une personne riche."

[rabbi Yéhouda Leib d'Ofina]

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-> "Si on réalise que nous ne sommes pas responsables de ce qui échappe à notre contrôle, alors nous n'en venons pas à perdre notre tranquillité d'esprit."
[rabbi Eliyahou Méïr Bloch]

[notre yétser ara cherche à nous faire perdre notre joie, notre sérénité, en nous poussant à s'inquiéter sur ce qui est en réalité dans les Mains de D.
En effet, c'est en déléguant ce qui ne dépend pas de nous à l'Unique (Hachem), que nous pouvons pleinement exploiter nos capacités dans ce monde, en allant de l'avant sans être bloqué par nos appréhensions/inquiétudes.]

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-> C'est uniquement lorsqu'une personne a une tranquillité d'esprit qu'elle peut véritablement ressentir de l'amour pour l'humanité.
Lorsqu'on manque de paix intérieure, cela conduit à de l'animosité envers les autres.
La paix intérieure mène à l'amour.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz]

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-> Nos Sages disent : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part" (Pirké Avot 4,1).
Si une personne ne ressent aucun manque et ne s'inquiète pas du lendemain, elle est vraiment la plus riche de toutes.
C'est le cas d'une personne qui a du bita'hon en Hachem. Elle est heureuse de savoir qu'elle a exactement la part qu'Hachem a décidé de lui donner, qu'elle soit grande ou petite.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra]

"Moché dit à Kora'h : ... N'est-ce pas assez pour vous que le D. d'Israël vous ait distingués ... pour vous rapprocher de Lui" (Kora'h 16,9)

La même affirmation s'applique à chaque juif évoluant dans la Torah (ben Torah) : Pourquoi as-tu besoin de rechercher de l'honneur et du respect dans ta vie? N'est-il pas suffisant que tu passes tes journées dans la Maison de Hachem, à la recherche de Sa Torah?

[rav Yé'hezkel Abramsky]

+ Quelle était la "mesure pour mesure" (mida kénégéd mida) de la punition de Kora'h et de sa cohorte?

Puisque Kora'h et son assemblée ne pouvait pas attendre patiemment d'être couronnés comme des futurs responsables de personnes, de même, le sol n'a pas attendu patiemment qu'arrive le temps naturel où les gens sont étendus dans ses entrailles, après 120 années de vie.
Ainsi, ils se sont enfoncés : "vivants dans le précipice" (Kora'h 16,33).

[Rabbi Sim’ha Bounim de Peshischa]

Si on se met en colère, maudissant et blâmant autrui, pour ne pas nous avoir accordé assez d'honneurs/respect, cela est une raison suffisante pour ne pas mériter l'honneur que nous demandons.

[le Steïpler - rabbi Yaakov Israël Kanievsky]

Imaginez comment vous vous sentiriez, si vous avait donné un cadeau à quelqu'un, sans aucune obligation de le faire, et que celui-ci se plaint que vous ne lui avez pas donné un présent d'une valeur 2 fois plus importante.
Ne regretteriez-vous pas de lui avoir donné quelque chose?
Lorsque nous n'apprécions pas ce que Hachem nous octroie, nous agissons exactement de la même manière.

[Maguid de Doubno - rabbi Yaakov Krantz]

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-> Pour moi, mon lit est ma tombe.
Si j'ai le mérite de me lever vivant [le matin], grâce à D., je saute de mon lit pour servir le Maître du monde, qui m'a sauvé des griffes de la mort.
[rabbi Mordé'haï Kaminetzky]