Aux délices de la Torah

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"Au commencement de la Création par D. des cieux et de la terre" (Béréchit 1,1)

-> Le roi David écrit : "L’ensemble de Tes paroles est vérité" (Téhilim 119,16 - roch dévaré'ha émét).

-> Le Baal haTourim fait remarquer que la dernière lettre des 3 premiers mots de la Torah (בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים) forme : émét (אמת), montrant l'importance de la vérité aux yeux de Hachem.
D'ailleurs, la guémara (Yoma 69b) nous enseigne que le sceau de Hachem est : la vérité (émét).

La dernière lettre des 3 derniers mots décrivant la Création du monde (בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת - Béréchit 2,3) forment également le mot : émet (אמת), renvoyant au fait que l'univers a été créé du début à la fin par l'attribut de vérité.

-> Le Divré Yé'hezkel (le rabbi de Shiniava) fait remarquer que
- les dernières lettres des 3 premiers mots de la Torah (béréchit bara Elokim - בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים), forment le mot : "émét", lorsqu'elles sont arrangées dans le bon ordre.
- Si nous combinons les dernières lettres des 2e, 3e et 4e mots de la Torah (bar Elokim ét - בָּרָא אֱלֹהִים אֵת), nous obtenons également : "émét", mais cette fois, au lieu d'être mélangées, les lettres suivent déjà dans le texte la bonne séquence/ordre (aléf, mémé, tav).

Il explique qu'il y a un enseignement à en tirer : vous devez désirer la vérité, même si à première vue elle semble obscurcie et embrouillée.
Si vous vous appliquez à trouver la vérité, alors D. vous aidera finalement à la voir avec une clarté parfaite.
[il explique que cela ressemble à un chantier d'un bâtiment. Il y a les matériaux de construction partout, et l'on ne comprend pas vers quoi on se dirige. Cependant, si le plan est celui de la Vérité, alors finalement tout prendra forme pour constituer le plus bel édifice que notre vie pouvait générer.]

-> Rabbénou Bé'hayé fait remarquer que le 1er verset de la Torah contient toutes les voyelles à l'exception d'une seule : le shourouk (3 points en diagonale).
Il explique que c'est parce que les lettres de ce mot (שרק) peuvent être réarrangées pour constituer le mot : mensonge (שקר - chékèr).
En effet, Hachem a créé le monde pour être un lieu de vérité, et il n'y a pas de place pour un shourouk dans toute la description de sa Création.

-> C'est à la fois la Torah Écrite et la Torah Orale qui portent le sceau de la vérité.
En effet, les lettres du mot אמת (émet) renvoient à :
-> le א = Au mont Sinaï, Hachem nous a parlé et Il nous y a donné les 10 Commandements (Torah Écrite), qui commencent par : ano'hi (אנכי -> Je suis Hachem ton D.) ;
-> le מ = la michna qui est un concentré de la Torah Orale, débute par : méémataï (מאימתי -> A partir de quand peut-on lire le Shéma le soir?) ;
-> le ת = la guémara, discussions talmudiques de la michna commence par : tana (תנא - Béra'hot 2a).

-> Le Gaon de Vilna fait remarquer que c'est non seulement la Torah qui est marqué du sceau de la vérité, mais également son commentaire principal : Rachi.
En effet :
- le א = le 1er Rachi commence par : amar rav Yits'hak (אָמַר רַבִּי יִצְחָק) ;
- le מ = la guémara (Kidouchin 30a) enseigne que le vav du mot ga'hon (Vayikra 11,42) est la lettre située au milieu de la Torah.
Le mot ga'hon signifie : ventre, mot que Rachi traduit dans son commentaire par : méav (מֵעָיו).
- le ת = le dernier commentaire de Rachi se termine par : yéyachèr kor'ha chéchibarta (ישר כחך ששברת).

=> La Torah et son commentaire par Rachi (fait par inspiration divine) ne sont que : Vérité, du début au milieu et à la fin.

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+ Bonus (b'h) :

-> La guématria kétana consiste à prendre la valeur numérique de chaque lettre en faisant abstraction de ses zéros.
Par exemple, le mot émet (אמת) a une guématria kétana de : 1 + 4 (du 40) + 4 (du 400) soit un total de : 9.

Il existe une preuve incroyable de la véracité de la Torah.
En effet, pour chaque mot de la Torah :
-> 1°/ Prenez sa guématria guédola (la classique) ;
-> 2°/ Retirez sa guématria kétana (comme expliqué ci-avant) ;
-> 3°/ A partir de ce total, additionnez chacun des chiffres, jusqu'à arriver à un seul chiffre => Vous obtiendrez toujours : 9 (renvoyant à la guématria kétana du mot émet).

Par exemple, prenons le 1er mot de la Torah : béréchit (בראשית) :
-> 1°/ guématria guédola = 913 [2+200+1+300+10+400]
-> 2°/ guématria kétana = 13 [2+2+1+3+1+4]
On a alors : 913-13 = 900
-> 3°/ 9+0+0 = 9 !!

Autre exemple, en prenant le 2e mot de la Torah : bara (ברא) :
-> 1°/ guématria guédola = 203 [2+200+1]
-> 2°/ guématria kétana = 5 [2+2+1]
On a alors : 203-5 = 198
-> 3°/ 1+9+8=18 -> 1+8 = 9 !!

=> La langue de la Torah est la seule langue au monde dans laquelle chacun de ses mots atteste de sa véracité, puisque transmise par Hachem.

3 Questions/Réponses – Paracha Béréchit (Partie n°1)

+ 3 Questions/Réponses – Paracha Béréchit (Partie n°1) :

1°/ Rachi (Béréchit 1,11) écrit que Hachem a ordonné à la terre que le goût d'un arbre soit le même que celui de son fruit, mais elle a désobéi en produisant à la place des arbres n'ayant pas le même goût que leurs fruits.
Rachi conclut : "C’est pourquoi, lorsque Adam a été puni pour sa faute, la terre aussi a été punie pour la sienne et a été maudite."

Pourquoi est-ce que Hachem a-t-il attendu avant de punir la terre, plutôt que de le faire immédiatement?

-> Le Taz (Divré David) explique que c'est la faute de la terre en désobéissant à l'ordre divin qui va être indirectement responsable de la faute d'Adam.

Selon le midrach (Béréchit rabba 15,8), le fruit défendu que Adam et 'Hava ont mangé était un Etrog.
La guémara (Soucca 35a) enseigne que l'Etrog est le seul fruit qui a suivi l'ordre de Hachem, en ayant le même goût que l'arbre sur lequel il grandit.

De part son statut unique, Adam en avait un énorme désire, ce qui n'aurait pas été le cas si la terre avait obéi à l'ordre divin.
=> C'est pour cela que la terre a été punie au moment de la faute d'Adam.

-> Le Kli Yakar apporte une autre réponse.
Selon Rachi (Béréchit 3,17-18), la punition de la terre est que : "Elle produira à cause de toi des êtres maudits, tels que les mouches, les puces et les fourmis" et "la terre, lorsque tu l’ensemenceras de graines diverses, produira des ronces et des épines.".
Il en ressort que la première victime de ces punitions était l'homme.

Au moment où la terre a initialement désobéi à Hachem, Adam n'avait rien fait de mal et ne méritait pas de souffrir. => Ainsi, après qu'il ait fauté, la terre pouvait alors recevoir sa faute.

[cela renvoie à l'idée que seulement D. est un juge de vérité, dans le sens où avant d'infliger une punition à quelqu'un il va prendre en compte tous les paramètres, comme la peine que cela va générer à son entourage!]

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2°/ Dans la Torah, quel est l'écart d'âge le plus important entre un mari et sa femme?

Selon Rachi (Béréchit 4,22) : Na'ama : "elle sera la femme de Noa'h."

Na'ama descend de Caïn, et son père s'appelle : Lémé'h.
La Torah nous relate que Lémé'h avait 2 femmes, qui ont enfanté chacune 2 enfants.
Na'ama avait ainsi un frère s'appelant : Touval Caïn.

Rachi (4,23-25) relate comment Lémé'h qui était aveugle, a tué par erreur Caïn, le confondant avec un animal. Lorsqu'il réalisa cela, il frappa ses mains l'une contre l'autre, écrasant et tuant son propre fils Touval Caïn.

Ses 2 femmes furieuses se sont alors séparées de lui, il s'est efforcé de les apaiser mais elles ne voulaient rien entendre.
Il est alors allé voir Adam pour se plaindre de ses femmes.
Lorsque ce dernier est allé les voir, elles lui ont dit de se corriger lui d'abord : "Ne t’es-tu pas séparé de ta femme il y a 130 ans, lorsque, par ta faute, la mort a été décrétée en punition pour l’homme?"

Aussitôt, il est écrit : "Adam connut de nouveau sa femme ... Adam vécut 130 ans, il engendra ... et il le nomma Séth." (Béréchit 4,25 ; 5,3).

Sept générations après Seth, va naître Lémé'h, qui va être le père de Noa'h.
=> Il est intéressant de noter qu'à la fois Noa'h et sa femme Na'ama avaient un père portant le même nom.

Noa'h est naît en l'an 1056 après la Création, c'est le 1er à naître après la mort de Adam (à l'âge de 930 ans).
Sa femme Na'ama est née au plus tard en l'an 130 de la Création, comme on a pu le voir précédemment.

==> Cela signifie que Na'ama était âgée au minimum du minimum de 926 années de plus que son mari Noa'h.

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-> La Torah rapporte que Mathusalem a vécu : "969 ans" (Béréchit 5,27).
[Adam n'ayant vécu "que" 930 ans]

-> Selon le Yi'houd bé'Hidouch, d'autres êtres humains ont pu vivre plus longtemps, et il apporte l'exemple de Na'ama, la femme de Noa'h.
On a pu voir précédemment qu'elle est née au plus tard en 130 de la Création.
Or, il est écrit : "Noa'h sortit [de l'Arche], ainsi que ses fils, son épouse" (Béréchit 8,18).
L'année de la sortie de l'Arche est en 1657 de la Création.
=> A ce moment, Na'ama avait au minimum un âge de 1527 ans

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3°/ Quel jour a été créé l'éléphant?

On aurait tendance à répondre que les éléphants, comme tous les autres animaux, ont été créés le 6e jour.
En effet, il est écrit : "D. dit : "Que la terre produise des êtres animés selon leurs espèces". Et cela s'accomplit ... D. forma les bêtes sauvages selon leurs espèces, de même les animaux qui paissent, de même ceux qui rampent sur le sol ... et ce fut le matin, le 6e jour." (Béréchit 1,24-31).

Le Yi'houd bé'Hidouch rapporte les paroles de Rachi (Béréchit 1,14) : "Les luminaires avaient été créés dès le 1er jour, mais c'est le 4e jour qu’ils ont reçu l’ordre de se placer dans le firmament. Il en a été de même pour tous les éléments du ciel et de la terre : ils ont été créés le 1er jour, et mis chacun à sa place le jour qui lui a été assigné."

=> Ainsi, les éléphants ont été créés dès le 1er jour!

"[Hachem dit à Moché : ] Je vois que ce peuple est un peuple rétif. Cesse donc de Me solliciter, laisse Ma colère s'attiser contre eux pour que Je les anéantisse" (Ki Tissa 32,9-10)

-> Selon Rachi : "Laisse Ma colère" : par ces mots, D. ouvrit une porte à Moché et l'informa que leur sort dépendait désormais de lui : s'il priait en faveur des juifs, ils ne seraient pas anéantis."

-> Selon la guémara (Béra'hot 32a) : "Moché saisit Hachem comme un homme qui empoigne l'habit de son prochain, et Lui dit : "Maître du monde, je ne Te laisserai pas jusqu'à ce que Tu les aies pardonnés" [...]
Il fut prêt à sacrifier sa vie pour eux [...] Moché déversa ses prières devant Hachem jusqu'à ce que se déclare en lui la fièvre des os [...] jusqu'à Le rendre malade".

=> Moché pria avec tant d'insistance, avec toutes ses forces, capacités.

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-> Hachem a dit à Moché qu'Il anéantirait le peuple juif, dans un objectif de pousser Moché à prier pour eux, car Hachem désire les prières de Moché rabbénou.
[Bé'hor Chor]

-> Hachem signifiait à Moché que s'il cessait de prier pour le peuple d'Israël, alors Sa colère allait éclater, et Il les détruirait.
Puisque Hachem ne voulait pas que cela arrive, Il indiqua à Moché de continuer à prier jusqu'à ce que le peuple soit complètement pardonné.
[Rabbénou Saadia Gaon]

-> Hachem a vu la grande humilité de Moché : il n'a pas dit un mot, il est juste resté là en silence, totalement bouleversé au sujet de "ses enfants" (les juifs).
Moché n'a pas prié pour le peuple d'Israël jusqu'à ce que Hachem ne lui donne la permission de le faire.
[Tsor haMor]

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Il y a une différence entre Noa'h et Moché.
-> Lorsqu'on a dit à Noa'h que sa génération sera détruite, mais que lui serait sauvé dans une Arche, il a alors arrêté de prier pour elle.

-> Hachem a dit à Moché que le peuple juif sera détruit, et que lui Moché deviendra une grande nation.
Qu'a-t-il alors fait?
Il est écrit : "Moché pria devant Hachem" (v.32,11) que les juifs soient pardonnés et pas anéantis.
[Zohar 1,60]

-> "Moché pria (vayé'hal - וַיְחַל) devant Hachem" (v.32,11)
Le Méam Loez commente :
Moché pria tellement en faveur des juifs qu'il en tomba malade.
Pour décrire la prière de Moché, la Torah emploie le mot "vayé'hal", qui est proche du mot : 'holé, signifiant : malade.
[...]
Le mot "vayé'hal" est lié au mot : 'halal, signifiant cadavre.
Nous le voyons dans le verset : "Lorsqu'un corps ('halal) est trouvé dans ton pays" (Dévarim 21,1).
Ceci veut dire que Moché devint semblable à un cadavre : il pria avec tant de ferveur qu'il fut proche de la mort.

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-> "Moché supplia Hachem son D." (v.32,11)

Pourquoi ce verset parle d'Hachem comme "son D.", c'est-à-dire le D. de Moché, et non de tout Israël?

En fait, le midrash explique que pour plaider en faveur d'Israël au sujet de la faute du veau d'or, Moché dit à Hachem : "Tu as dis dans les 10 Commandements : ''Je suis Hachem ton D.'', au singulier. Tu n'as donc parlé qu'à moi et pas à eux. En faisant le veau d'or, ils n'ont donc pas transgressé cette Parole".

Ainsi, ce plaidoyer est basé sur le fait qu'il est dit : "Ton D." = c'est à cela que fait allusion notre verset : "Moché supplia Hachem son D.", c'est-à-dire en arguant qu'Hachem l'a considéré comme seulement ''son D.ieu'', en disant : "Je suis Hachem Ton D.", sous entendu : pas le leur. Ils n'ont donc pas vraiment fauté.
[Agra déKala]

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-> "Et sinon, efface-moi du Livre que tu as écrit" (Ki Tissa 32,32)

-> Rachi commente : "afin qu’on ne dise pas à mon propos que je n’ai pas su implorer la miséricorde Divine à leur égard".

=> Ce commentaire de Rachi demande a priori à être expliqué : qu’importe-t-il à Moché Rabbénou, le plus humble de tous les hommes, que l’on puisse dire à son propos qu’il ne savait pas implorer la miséricorde pour les Bné Israël? De plus, son humilité exemplaire aurait dû l’inciter à penser qu’il en était réellement indigne.

-> Le Beit Aharon (Likoutim 144b) explique qu’au contraire, c’est précisément du fait de cette humilité que Moché déclara "sinon, efface-moi", voulant signifier : "Si Tu n’acceptes pas ma prière, je crains que l’on dise qu’Hachem ne l’a pas entendue parce qu’Il n’écoute pas la prière des fauteurs et des pécheurs. Or, c’est faux, tu entends la prière de chacun quel qu’il soit".
C’est la raison pour laquelle Moché demanda avec autant d’insistance qu’Hachem entende sa supplique et Lui dit : "Sinon, efface-moi".

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"Et maintenant, si tu pardonnes leur faute [c'est bien], et sinon efface-moi maintenant de Ton live que tu as écrit" (Ki Tissa 32,32)

-> De quel "livre" Moché souhaite-t-il être effacé?
Nos Sages (guémara Roch Hachana 16b) enseignent qu'à Roch Hachana 3 livres sont ouverts : celui des tsadikim, celui des réchaïm, et celui des personnes moyennes (bénonim).

- Moché a dit à Hachem (cf.verset ci-dessus 32,32) : "Si tu ne pardonnes pas au peuple juif, alors efface-moi du livre des tsadikim, car je ne veux pas y être inscrit tout seul".

- Hachem lui a alors répondu : "Celui qui a péché envers Moi, Je l'effacerai de Mon livre" (v.32,32) = c'est-à-dire : "J'effacerai le peuple juif du livre des réchaïm où ils devraient être inscrits en raison de leur faute, et Je les placerai avec toi, Moché, dans le livre des tsadikim".
[Kol Yaakov]

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-> Moché a mentionné 3 mots-clefs dans ce verset ("Et maintenant, si Tu veux bien pardonner leur faute! Sinon efface-moi de Ton livre que Tu as écrit" - v.32,32) en allusion aux 3 livres ouverts dans le Ciel lors du jugement annuel à Roch Hachana.
En effet :
- "mé'héni" (efface-moi) = fait allusion au livre des réchaïm dont le nom est effacé, du fait qu'ils seront jugés immédiatement pour la "mort".
- "sifré'ha" (Ton livre) = fait allusion au livre des tsadikim qui y sont inscrits pour toujours et sans modification au cours du temps.
- "achèr katavta" (que Tu as écrit) = fait allusion au livre des bénonim (qui sont pratiquement 50% méritant et 50% fautif), dont les mérites ou les fautes sont écrits durant les 10 jours de sursis (entre Roch Hachana et Yom Kippour).
[Torah Témima - Chémot 32,32 - d'après la guémara Roch Hachana 16b]

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=> Un question se pose : En quoi le tsadik Moché Rabbénou est-il concerné par le livre des réchaïm et des béninim?

-> Le Ben Ich 'Haï (guémara Roch Hachana 16b) enseigne :
Moché qui a mené une vie exemplaire n'est évidemment concerné que par le livre des tsadikim. Pourquoi demande-t-il alors à être effacé du livre des réchaïm et du livre des bénonim (gens moyens) qui ne le concernent pas?

En réalité, dans le livre de chaque homme sont inscrits ses mérites : tel jour, il a étudié la Torah avec tel rav ou tel jour il a accompli tel commandement Divin (mitsva) que lui a enseigné tel rav.
Or, toute la génération du désert avait comme maître Moché. Ainsi, pour chacun d'eux, qu'il soit tsadik (majoritaire en mérites), racha (minoritaire en mérites) ou bénoni (50% de mérites), Hachem inscrivait qu'il avait étudié la Torah de Moché son maître et qu'il avait accompli telle mitsva selon ce que Moché lui avait ordonné.

=> Ainsi, le nom de Moché était inscrit à son mérite sur les 3 livres.
C'est pourquoi, Moché est concerné par les 3 livres et il demande à en être effacé si Hachem n'accède pas à sa demande en faveur des Bné Israël.

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=> Pourquoi Moché est-il prêt à renoncer à sa part dans le monde à venir?

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome 5,p.441) explique :
Après la faute du veau d'or, Moché intercède auprès d'Hachem en faveur des enfants d'Israël : si Tu pardonnes leur faute, c'est bien, sinon efface-moi de Ton livre.
Comment comprendre que Moché soit prêt à renoncer à son monde futur?

En réalité, Moché a un amour intense pour le peuple d'Israël qu'il dirige et un attachement à lui si profond, qu'il ressent qu'il ne pourra pas jouir de sa récompense dans le monde à venir si ce peuple qu'il a tant aimé devait être anéanti à cause de l'idolâtrie du veau d'or.
Moché ne refuse pas son monde futur, mais son désir de supporter le joug des malheurs de son peuple l'empêcherait de tirer profit du rayonnement de la Présence Divine.

L'attitude de Moché, ici, prouve l'intensité de son amour pour le peuple d'Israël ; c'est pourquoi nos Sages disent : "Moché est l'âme de l'Assemblée d'Israël", et Rachi dit : "Moché pèse autant (dans la balance) que toute l'Assemblée d'Israël" (Rachi - Chémot 18,11).
Ainsi, Moché a manifesté une telle union avec le peuple d'Israël que cette union ne se défera jamais et se maintiendra pour l'éternité.

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-> -> b'h, autres commentaires sur ce verset (Ki Tissa 32,32) : https://todahm.com/2011/02/12/paracha-tetsave

"Nous appelons cette fête : Sim'hat Torah, car lorsque nous acceptons de se consacrer à l'étude de la Torah, la Torah s'en réjouit!"
[Beit haLévi]

-> "Si l'essentiel était que le peuple juif se réjouisse et célèbre la Torah, on aurait dû appeler ce jour : "Sim'hat Israël".
De là, il est clair que la mitsva de ce jour n'est pas que le peuple juif se réjouisse avec la Torah, mais le plus important est que la Torah se réjouisse avec le peuple juif!"
[Rabbi 'Haïm Soloveitchik - Torat 'Haïm]

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+ "A Sim'hat Torah, tout celui qui essaye de se réjouir avec la Torah de toutes ses forces, est assuré que la Torah ne quittera jamais ses descendants"
[Yessod véchorech haaVoda ; Sfat Emet]

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+ "Si tu ne peux pas danser à Sim'hat Torah sur ce que tu as, alors tu ne pourras pas pleurer à Yom Kippour sur ce qu'il te manque."
[Rav Shraga Feivel Mendelowitz]

"Un tsadik fait apparaître toute autre personne comme tsadik devant Hachem, en prenant sa défense et en lui trouvant des mérites"

[le Kédouchat Lévi - Noa'h 7,1]

-> "Sim'ha Torah est une fête aigre-douce pour moi.
D'un côté, je me réjouis grandement de notre précieuse Torah.
D'un autre côté, je suis triste du fait que de nombreux juifs profanent quotidiennement la Torah.

Ainsi, le plus j'ai de la joie à Sim'ha Torah, le plus je ressens fortement de la peine concernant le niveau jusqu'où les gens ont pu descendre [spirituellement]."

[Rav Israël Salanter]

"[A Chémini Atsérét, ] Hachem dit aux juifs : "il m’est difficile de vous voir partir" (Rachi - Vayikra 23,35-36).

Cette séparation fait référence à la distanciation des juifs, chacun retournant dans sa propre maison après avoir était si proches les uns des autres pendant la fête à Jérusalem [les gens montaient ensemble au Temple à Jérusalem].
Hachem dit alors : cette séparation est difficile pour Moi"

[le Tiférét Chmouel - Rav Chmouel Zvi d'Alexander]

=> A l'image des parents, Hachem adore voir l'union, l'amour entre Ses enfants, ce qui est particulièrement le cas pendant les fêtes.

Souccot

+ Souccot :

-> La guémara (Soucca 11b) apporte 2 avis :
- selon Rabbi Akiva : le mot Souccot est à prendre littéralement, il s'agit d'un souvenir de nos 40 années d'errance dans le désert, durant lesquelles nous avons été protégés de la forte chaleur par des cabanes dans lesquelles nous vivions.

- selon Rabbi El'azar : les Souccot font références aux Nuées de Gloire (Anané haKavod) qui entouraient notre peuple dans le désert.

-> Selon le Séfer haTodaah, il est possible que les 2 soient vraies, "cela et cela étant les paroles de D."
Au début, les juifs ont construit des édifices physiques, et en récompense de leur don de soi d'avoir quittés l'Egypte dans des maisons aussi temporaires et sans se plaindre, Hachem les a alors enveloppés dans les Nuées de Gloire.

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-> Lorsque les juifs ont quitté l'Egypte, ils ont été immédiatement enveloppé de Nuées de Gloire.
Suite à la faute du Veau d'or, ces Nuées sont parties, et c'est uniquement après que Hachem a accepté leur téchouva à Yom Kippour, qu'elles sont revenues.
Pendant les 40 années suivantes, ces Nuées ont voyagé avec eux dans le désert, et c'est ces 2e Nuées de Gloire dont nous commémorons à Souccot.

Cela explique aussi pourquoi nous nous asseyons dans des Souccot à partir du 15 Tichri, et non pas au mois de Nissan, mois durant lequel nous avons quitté l'Egypte.
En effet, c'est la téchouva de Yom Kippour qui nous a fait mérité ces Nuées de manière durable.
[le Gaon de Vilna]

[Ainsi, Souccot est la célébration du pouvoir de la téchouva, car même si l'on a fait les pires fautes, on sait qu'avec Yom Kippour, papa Hachem peut tout nous pardonner, comme il l'a fait avec nos ancêtres en ramenant les Nuées de Gloire, malgré la terrible faute du Veau d'or.]

-> Les Nuées de Gloire sont un signe de la protection et du pardon de Hachem.
Pendant 40 années, elles ont accompagné les juifs, malgré les nombreuses fois où ils ont testé D.
Ainsi, nous nous réjouissons avec ce symbole qui signifie que Hachem nous pardonne et renouvelle notre relation avec Lui.
Plus que cela, nous avons mérité de recevoir de nouveau la Torah, malgré la faute du Veau d'or.
[le Pa'had Its'hak]

-> Le midrach (Chir haChirim rabba 1,24) fait remarquer que même si le peuple juif a connu bien des tragédies durant son histoire, aucune n'a été aussi difficile et dévastatrice que le décret faisant que la présence divine ne réside plus parmi nous.
En effet, une fois que nous perdons cette connexion avec D., toute la lumière et toute la joie de notre vie disparaissent, laissant place à une vie misérable et triste en comparaison.
Rabbénou Bé'hayé (Chémot 33,4) ajoute que notre "bassesse" (sans la présence divine) est directement proportionnelle à notre "hauteur/grandeur" (avec elle).

[la Soucca ressemble à notre corps qui est matériel et temporaire ; tandis que l'intérieur est semblable à l'âme, au divin, qui est éternel.
Après avoir confessés nos fautes (à Kippour), Souccot est un moment opportun pour prendre conscience de l'impact négatif de nos fautes.
En effet, fauter c'est s'éloigner, s'exclure des bras de Hachem (Nuées/Soucca), c'est quitter LA Source de la Vie.
A l'aube d'une nouvelle année de notre vie, à nous de garder ces moments forts (Roch Hachana, Kippour, Souccot, ...) qui ont révélé notre vraie nature : si magnifique, si élevée.
Papa Hachem a toujours les bras grands ouverts pour nous, est-ce que nous souhaitons vraiment aller vers Lui (tachouv hé) ou bien contre Lui (en fautant)? ]

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-> Pourquoi les femmes sont-elles exemptes de la mitsva de la Soucca, sachant qu'il y a une règle disant que si les femmes ont fait partie du miracle, elles doivent également participer à la mitsva (ex: les bougies à 'Hanoucca, la matsa à Pessa'h, ...). Or, elles ont également bénéficié des Nuées de Gloire dans le désert.

Le 'Hatam Sofer dit que puisque les femmes n'ont pas pris part à le faute du Veau d'or, les Nuées ne vont revenir que pour les hommes, et non pas pour les femmes, car elles ne les ont jamais vraiment quittées.
Ainsi, c'est uniquement les hommes qui doivent s'asseoir obligatoirement dans la Soucca, pour se rappeler des Nuées qu'ils ont fait partir par leur faute, et qui vont revenir par leur téchouva.

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-> Selon le Gaon de Vilna, dans la Amida de Yom Tov, nous disons :
- "Tu nous as choisis d'entre tous les peuples" (ata bé'hartanou) = c'est relatif à Pessa'h, où la nation juive est née, choisie parmi toute par Hachem ;
- "Tu nous as aimés" (aavta otanou) = c'est Shavouot, où nous avons reçu le plus beau des cadeaux : la Torah ;
- "et Tu nous as désirés" (vératsita banou) = c'est Souccot, qui symbolise le fait que Hachem nous désire suite à l'acceptation de notre téchouva après notre faute.

[C'est la matérialisation des paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,4) : "Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D., comme si elle n'avait rien transgressé".
=> Se basant sur ce constat, nous nous réjouissons à Souccot, plus que jamais! En effet, quoique nous puissions faire de mal, nous serons toujours les bien-aimés de papa Hachem!! ]

-> vératsita banou = et Tu nous as désirés. Même si nous avions fauté, Tu as quand même montré que Tu nous voulais. Cette idée fait référence au Yom Tov de Souccot, au cours duquel Hachem restaura les Nuées de Gloire (Anané kavod), démontrant ainsi que Son amour, Son affection et Son désir pour nous furent rétablis, même après la faute du Veau d'or.
Ces deux mots, "vératsita banou", saisissent magnifiquement la véritable essence de Souccot. Après avoir rompu notre lien avec Hachem, nous avons obtenu le pardon et finalement, nous avons été à nouveau accueillis sous la protection des Anané HaKavod, tandis que Hachem démontrait Son désir éternel pour nous en tant que Son peuple.

Selon le Gaon de Vilna, c'est cette joie du retour de la Chékhina qui constitue la raison pour laquelle le Yom Tov de Souccot est spécifiquement appelé Zman Sim'haténou. Nous nous réjouissons du fait que non seulement nous fûmes pardonnés, mais que Hachem montra clairement que notre relation avec Lui avait été restaurée à ce qu'elle fut initialement, comme si nous n'avions jamais fauté.
Nous célébrons le fait que même si nous faisons les pires choses (à l'image du Veau), il est toujours possible de tout réparer par la téchouva, et de revenir vers Hachem car "vératsita banou" = et Tu nous as désirés.

-> Le Gaon de Vilna ajoute qu'il en est de même dans la suite de cette prière :
- "et Tu nous as élevés d'entre toutes les nations" (véromamtanou) = c'est Pessa'h, en nous choisissant comme peuple ;
- "et Tu nous as sanctifiés par Tes Commandements" (vékidachtanou) = c'est Shavouot, en nous donnant la Torah ;
- "et Tu nous as rapprochés notre Roi ..." (vékéravtanou malkénou) = c'est Souccot.

[C'est la matérialisation des paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,7) : "Quelle est formidable/merveilleuse la téchouva! Un jour, une personne peut être séparée de D., et le jour d'après, elle peut être attachée à la présence divine.
Tout de suite à Kippour, Souccot est ce moment d'union avec Hachem, un moment de plénitude, de joie absolue.
Plus aucune faute vient nous distancier de Lui, que c'est bon d'être dans Tes bras!! ]

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-> Dans le désert, il y avait 3 grands miracles : la manne, le puits de Myriam et les Nuées de Gloire.
Pourquoi est-ce que nous ne commérons que les Nuées et pas les 2 autres?

1°/ Le Mabit (Beit Elokim - Chaar Hayéssodot 37) explique que la manne et le puits étaient certes spectaculaires, mais néanmoins ils ne faisaient que fournir des besoins vitaux au peuple.
En effet, comment survivre sans eau et nourriture en plein désert?

Par contre, les Nuées de Gloire étaient non seulement pas nécessaires, mais par elles Hachem démontrait Son énorme amour pour nous.
Par exemple : lorsqu'il y avait une montagne ou une vallée, les Nuées aplanissaient le terrain pour ne pas nous demander des efforts : à l'arrière elle tuait les serpents et scorpions, à l'avant elle protégeait de la chaleur étouffante ; une autre devant montrait le chemin le jour et éclairait la nuit ;...
[il y avait 7 Nuées de Gloire, chacune avec sa mission propre]

Selon le Ibn Ezra, les Nuées de Gloire brillaient d'une lumière surnaturelle, semblable à celle créé par Hachem durant les 6 jours de la Création.
Les Nuées entouraient les juifs de tous les côtés, les protégeant des ennemies, et étaient comme des piliers allant du sol au Ciel.

-> "Afin que vos générations sachent que j’ai donné des Souccot pour demeure aux bné Israël, quand je les ai fait sortir du pays d'Egypte, moi Hachem (יְהוָה), votre D." (Emor 23,43)
Le Bné Yissa'har (Ma'amré Tichré) fait remarquer que le Nom Divin utilisé est celui de l'Attribut de Miséricorde, car par ce cadeau des Nuées, Hachem a fait pour nous une bonté spéciale.

=> Les Nuées de Gloire reflètent l'amour spécial de Hachem envers les juifs, et c'est cela que nous fêtons à Souccot.
[D. ne nous a pas donné un bouclier protecteur basique, mais des Nuées de Gloire aux multiples fonctions, témoignant de Son amour infini pour nous!]

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-> Les Nuées étaient une expérience de grand proximité avec Hachem.

Le Ari Zal (Pri Ets 'Haïm 'Hag Souccot 1) dit que les lettres du mot Soucca (סכה) sont le symbole de Hachem serrant dans Ses bras le peuple juif.
[b'h, voir également : https://todahm.com/2014/10/23/soucca-etreinte-damour-de-d ]
Il ajoute que ces 3 lettres renvoient aux différents types de Soucca cashères, et également aux différentes façons d'enlacer quelqu'un!

Il est écrit : "Son bras gauche soutient ma tête et sa droite me tient enlacée" (Chir haChirim 8,3)
Selon le Arizal, la 1ere partie fait référence aux Yamim Noraïm, et la seconde à Souccot.

D'ailleurs, le Maharal (Nétsa'h Israël 54) enseigne que les Nuées de Gloire sont synonymes de la présence divine, l'aspect de Hachem qui réside en nous.

=> Quelle chance nous avons d'avoir cette mitsva de la Soucca qui vient nous rappeler d'à quel point Hachem nous aime!

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-> Le 'Hida (au nom du Séfer Tséma'h David) écrit que la manne et l'eau du puits de Myriam pouvait avoir le goût que nous désirions manger ou boire.
Ainsi, lorsque nous sommes dans la Soucca, mangeant de délicieux plats et boissons, nous pouvons également avoir en tête le souvenir de la manne et du puits.

-> "A chaque fois que nous célébrons un Yom Tov, la même influence propre à cette fête nous affecte d'une manière identique à celle présente à l'origine, où moment où le miracle s'est produit."
[le Kédouchat Lévi - Kédouchat Pourim]

=> Bien plus qu'un souvenir, Souccot c'est revivre pleinement ce qui s'est passé dans le désert : l'incroyable proximité avec Hachem, suite à notre téchouva.

-> On comprend pourquoi Souccot est appelée : le zman Sim'haténou (le moment de notre réjouissance), et que le Rambam (Hilkhot Loulav 8,12) dit que nous devons à cette fête être encore plus joyeux et heureux.

Le Netsiv (Dévarim 16,15) enseigne que le mot 'hag (fête) signifie : une danse.
A Souccot nous avons la mitsva d'être joyeux, et selon le Arizal (Chaar haKavanot) d'une manière générale l'élément essentiel d'une mitsva est d'être joyeux de la faire.
Ainsi à Souccot, nous nous réjouissons de faire la mitsva d'être joyeux, et à l'idée de pouvoir rendre Hachem joyeux.
La joie est totale!!

-> Souccot est la seule fête qui est appelée : la fête de Hachem ('hag Hachem - חַג-יְהוָה - Emor 23,39).

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2°/ Le Sfat Emet donne l'explication suivante.

Selon la guémara (Shabbat 130a) : "Toute mitsva que les juifs ont accepté dans la joie, est toujours accomplie de nos jours dans la joie".

Nous pouvons lire comment les juifs ont mérité d'avoir les Nuées de Gloire : "Ainsi parle Hachem : Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu me suivais dans le désert" (Yirmiyahou 2,2)

Par contre, la manne et le puits n'ont été obtenus que suite à des plaintes des juifs sur le fait de manquer de nourriture et d'eau.

=> C'est pour cela que nous ne sommes pas méritants de nous souvenir d'eux par le bais de mitsvot, contrairement à aux Nuées de Gloire (Souccot).

[les Nuées de Gloire nous rappellent à quel point Hachem nous comble du meilleur, et à quel point nous devons éviter de nous plaindre à Lui.
Selon la guémara (Taanit 9a), Hachem nous a donné 3 cadeaux dans le désert : le puits, la manne, et les Nuées de Gloire.
Ainsi, de toute façon nous aurions reçu de l'eau et de la manne, mais à cause de nos plaintes nous avons perdu l'occasion d'avoir des jours de fêtes spécifiques pour ces autres bontés de D.!]

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3°/ La manne et le puits ont bénéficié à tout le monde, même au érev rav.
Par contre les Nuées de Gloire étaient réservées uniquement au peuple juif, [les autres suivants le peuple en dehors de ces Nuées].

[le Bné Yissa'har]

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-> Le Bné Yissa'har, citant le 'Hida, écrit que c'est particulièrement les Nuées de Gloire qui peuvent témoigner du fait que les juifs sont spéciaux, qu'il sont uniques aux "yeux" de Hachem.
En effet, dans le désert le Erev Rav était "recraché" à l'extérieur des Nuées (c'est réservé uniquement à mes enfants, à mes biens-aimés!), tandis qu'ils pouvaient bénéficier de la manne et du puits.

En effet, il est normal que Hachem fournisse au Erev Rav le minimum pour vivre (nourriture et eau), mais de la bonté supplémentaire par le biais des Nuées, cela ne leur a pas été octroyée.

=> Ainsi, les Nuées témoignent de l'unicité des bné Israël, et c'est pour cela que Hachem a fixé une fête pour s'en rappeler.
[A Souccot nous célébrons cela (à quel point Hachem nous aime plus que tout!, à quel point nous lui sommes précieux, proches, ...), et la prise de conscience de cette réalité nous génère un état de joie énorme (zman sim'haténou)!]

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-> Le Pélé Yoets enseigne que chaque juif doit ancrer en lui que dans ce monde il n'est que de passage comme un nuage qui passe, et qui est de courte durée.

Le 'Hida (dans son Roch David) explique que c'est peut-être pour cela que l'on réalise Souccot en souvenir des 7 Nuées de gloire (en correspondance aux 7 jours de Souccot).
En effet, Souccot vient nous rappeler que ce monde-ci n'est que provisoire comme un nuage qui passe, et que Hachem n'a pas créé l'homme pour dormir, manger et travailler, mais bien au contraire pour Le servir afin de mériter plus tard le monde futur.
[D. nous demande de sortir de nos maisons, pour vivre temporairement dans la Soucca, pour aider à matérialiser la réalité que nous ne sommes que de passage dans ce monde.]

De plus, nous pouvons voir en allusion dans : "anané kavod" (les Nuées de gloire), que seul celui qui se comporte dans ce monde comme un : "anan" (un nuage), alors il aura le "kavod" (la gloire), dans le monde à venir.
[si tu considères que ce monde passe extrêmement rapidement, que tu n'as pas de temps à perdre dans les futilités, alors tu remplis ta vie au maximum (sans remettre à plus tard), et alors tu seras rempli éternellement de gloire après ta mort.
Le nuage est fait de particules d'eau (or, il n'y a d'eau si ce n'est la Torah), qui bien que visible n'est pas palpable (matière, comme le yétser ara qui nous vend du vide).
L'eau a la particularité de changer d'état (solide, liquide, ...) = être souple pour accomplir la volonté de D., et cela symbolise l'importance de l'humilité, d'accepter de se soumettre au Maître du monde, et non à son égo, sa naturalité.]

+ "Cela valait la peine à Hachem de créer le monde et de le maintenir pendant 6000 années, afin qu'un seul juif prononce rien qu'une seule fois : "Barou'h hou ouBarou'h Chémo".

Et 1000 "Barou'h hou ouBarou'h Chémo" n'équivalent pas l'extrême grandeur d'un seul "Amen" ; et 1000 "Amen" n'atteignent pas l'importance d'un seul : "Amen, yéhé chémé rabba".

Et 1000 "Amen, yéhé chémé rabba", ne valent pas la force d'un seul mot de la Torah!"

[le Saba de Kelm]

"Un père m'a demandé une fois de faire une bénédiction à son fils.
A la place, je lui ai dit une leçon très importante : "Apprends-lui à sourire!" "

[Rav Shlomo Zalman Auerbach]