Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Notre existence est belle à la mesure du regard positif que nous portons sur elle"

[Rav Eliyahou Lopian]

=> Tout chose peut alimenter des pensées positives ou bien négatives.
A nous de choisir quelle vision nous souhaitons renforcer.

[Nos problèmes prennent l'importance que l'on souhaite leur donner]
[Quand on pense positivement, on trouve des solutions à tout. Quand on pense négativement, on trouve des problèmes partout. Ainsi, pensons bien et tout ira mieux ...]
<---------------------->

-> Les individus exagérément sensibles voient leur existence gâchée par des contrariétés perpétuelles, alors que ceux qui choisissent d'ignorer ces mêmes désagréments vivent plus heureux et plus longtemps.
[guémara Sanhédrin 7a]

-> Pourquoi l'homme n'a-t-il pas ce qu'il veut?
Parce que ce qu'il possède ne l'attire pas.
S'il désirait ce qu'il avait, il ne manquerait de rien!
[Rav David de Novardok]

-> "Hachem nous a donné la Torah avec une abondance de mitsvot.
Nous pouvons nous en servir à volonté.
Même la mitsva la plus infime a plus de valeur que tous les trésors matériels de ce monde.
Cette existence, foisonnant de joyeuses opportunités, doit nous satisfaire au point de nous combler entièrement."

[le 'Hafets 'Haïm - Chem Olam]

<----------------------------->

-> "Si un homme connaissait la grandeur de la récompense pour une seule bonne action, il chercherait frénétiquement, jour et nuit, à accomplir ne serait-ce que la plus infime des mitsvot."

[le Béer Mayim 'Haïm]

Hachem a multiplié les occasions de faire des mitsvot, par amour à notre égard (et non pas comme punition), comme autant d'opportunités d'acquérir d'infinies richesses.
Quelle joie, quelle fierté d'être juif, et de pouvoir faire des actions aux conséquences si élevées!

"Hachem fera continuellement des miracles pour ceux qui expriment constamment leur gratitude à Son égard"

[Pélé Yoets]

<----------------->

-> "Si nous oublions la bonté de Hachem, c'est Hachem que nous finirons par entièrement oublier."
[Ohr ha'Haïm]

-> La gratitude représente le trait de caractère le plus important dans notre relation avec Hachem.
[Rav Yé'hezkel Levenstein]

-> Qui demande que nous observions la Torah?
Notre Père dans les Cieux, qui a tant fait pour nous jusqu'à présent. Comment alors ne pas l'écouter?
[Rav Eliyahou Lopian]

<----------------->

-> Quiconque bénéficie d'un miracle et entonne un chant de gratitude, se voit pardonner toutes ses fautes et devient un être entièrement nouveau.
[Midrach Cho'har Tov - Téhilim 18]

-> Lorsque l'homme a la sagesse de considérer que toutes les richesses matérielles sont un don du Ciel, Hachem bénit tous ses efforts.
[Sfat Emet - Pirké Avot 4,1]

"Tu sauras avec ton cœur que comme un homme punit son fils, ainsi Hachem ton D. te punit" (Ekev 8,5)

Il existe 2 types de punition : la 1ere vient pour faire souffrir et faire du mal au méchant, et la 2e sert à corriger pour améliorer.

Quand Hachem punit un racha pour le faire souffrir, il utilise pour cela des êtres "malfaisants" que l’on appelle des "Mazikim".
Mais quand c'est pour corriger et améliorer, alors Il s’en occupe Lui-Même, avec amour, comme un père corrige son fils.

[le 'Hatam Sofer]

"Voici les paroles" (Dévarim 1,1 - אֵלֶּה הַדְּבָרִים)

Le 'Hida dit que le mot : "hadévarim" peut aussi se lire : "hadabarim" (les chefs, les dirigeants).

De plus, la valeur numérique de : élé (אֵלֶּה) est de : 36, en allusion aux 36 tsadikim que Hachem place dans chaque génération et par le mérite desquels le monde continue d'exister.
En effet, nos Sages (guémara Soucca 45b) enseignent : "Il n'y a jamais moins de 36 tsadikim dans le monde qui accueillent la présence divine chaque jour".

=> Qui sont ces "dirigeants" dont le verset fait référence?

Ces 36 tsadikim exceptionnels de chaque génération qui font tenir le monde.

"C'est une grande mitsva de réconforter une personne triste et de l'aider à dissiper ses inquiétudes."

[guémara Taanit 22]

-> "Une femme doit réjouir ses amies (femmes) par des paroles positives, car il s'agit d'une grande mitsva qui nous concerne tous."

[le Gaon de Vilna - dans sa lettre adressée à sa femme avant de partir en Israël]

"Ce sera en récompense de ce que vous écouterez [ces décrets]" (וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן - Ekev 7,12)

La guématria de : וְהָיָה עֵקֶב (véaya ékev - ce sera en récompense) est la même que : בא הקץ (ba akets - le temps de la libération est arrivé).

L'année juive de la destruction du Temple est : 3828, si on y ajoute : 172 (valeur de עֵקֶב - en récompense), on arrive à : 4000, qui est l'année à partir de laquelle le machia'h peut venir.
En effet, nos Sages (guémara Avoda Zara 9a) disent : "4000 années après la Création commence l'époque du machia'h".

Rabbénou Efraïm de conclure : si le machia'h n'est pas encore arrivé c'est uniquement à cause de nos nombreuses fautes.

<--->

-> "Ce sera, parce que (ékev) vous aurez écouté" (véaya ékev tichméoun - Ekev 7,12)

Nos Sages disent que le terme : "véaya" (ce sera - והיה), est un mot qui implique de la joie.
[d'ailleurs, les lettres permettent de former le Nom d’Hachem (יהוה)]
Le mot : "ékev" (עֵקֶב) fait allusion au : "ikvéta déMéchi’ha" (les pas du machi'ah - ikvéta (les pas - עקבתה) est similaire à "ékev" (עֵקֶב)), qui est la période précédant la venue du machia’h (il n'est pas là, mais on "entend" ses pas annonçant son arrivée imminente).

Le verset peut être interprété comme affirmant que si la génération qui est immédiatement avant la venue du machia'h prend en compte la volonté d'Hachem, alors cela rend Hachem [extrêmement] joyeux (comme l'atteste le terme : "véaya").
['Hidouché haRim]

-> Le mot "véaya" implique de la joie, et le mot "ékev" fait allusion à la période qui précède l'arrivée du machi'ah.
La guémara (Sanhédrin 98a) dit que si le peuple juif est méritant alors Hachem va activer la venue de la guéoula. Et s'il n'est pas méritant alors, la guéoula va venir au temps limite qui lui a été fixé.
Ainsi, si nous faisons attention à la Torah comme il le faut, alors grâce à cela nous allons accueillir la guéoula dans la joie avant son temps [donc à tout moment, sans devoir l'attendre une seconde de plus!].
[Noam Mégadim]

<--->

-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2015/08/10/3684

"S'il se trouve un homme animé de haine pour son ami (lérééou), le guette, se jette sur lui et le frappe de manière à lui donner la mort" (Choftim 19,11)

Comment se peut-il qu'on haïsse un ami?
En effet, si c'est un ami, il faut l'aimer et prendre soin de lui.

Le Ohr ha'Haïm répond qu'allégoriquement ce verset fait référence au yétser ara qui se déguise en notre "ami", alors qu'il nous haït.
Nous devons avoir conscience que le yétser ara nous "guette" constamment, attendant de se "jeter sur lui", et "le frapper de manière à lui donner la mort" en le faisant fauter.

 

"Alors Moché a séparé 3 villes (de refuge) à l’est du Jourdain" (Vaét'hanan 4,41)

Pourquoi Moché a tant voulu préparer les 3 villes de refuge qui se trouvaient à l'est du Jourdain, alors qu'elles ne pouvaient fonctionner tant que les 3 autres se trouvant en terre d’Israël n'étaient pas établies ?

En fait, quand Moché a tué l’égyptien qui battait un hébreu, Moché a pris la fuite à Midyan pour sauver sa vie.
Cependant, Moché craignait que cela soit un manque de confiance en Hachem que de fuir pour se protéger : Peut-être aurait-il dû rester et avoir confiance qu'Hachem le sauverait là où il serait? Ou peut-être fallait-il fuir car Hachem souhaite que l’on diminue le miracle le plus possible?

Ce doute le perturbait.
Mais quand Hachem demanda d'instituer des villes de refuge pour que les tueurs involontaires puissent s'y enfuir et se protéger des vengeurs et ce, bien qu'il ne mérite pas la mort car il était involontaire, il déduisit de cela qu'en fait Hachem souhaite qu'il prenne la fuite et se protège pour adopter un comportement naturel et diminuer le miracle.

=> Moché a alors compris qu'il avait bien agi lui aussi en s’enfuyant, et pour exprimer sa joie, il prépara les 3 villes de refuge à l'est du Jourdain.

[le Ktav Sofer]

<--------------------------->

"Alors Moché a séparé 3 villes (de refuge) à l’est du Jourdain"

-> Tous les versets qui précèdent celui-ci sont consacrés à des réprimandes que Moché adressa aux Juifs. Ainsi, on peut se demander quel lien ce verset, qui parle du fait que Moché réserva des villes de refuge à l'est du Jourdain, a-t-il avec les réprimandes?

Nos Sages enseignent que les villes de refuge à l'est du Jourdain ne pouvaient recevoir les tueurs involontaires que lorsque les villes de refuge seront établies en terre d'Israël. Ainsi, Moché, qui n'allait pas entrer en terre d'Israël, n'avait aucune obligation de réserver les villes à l'est du Jourdain, qui ne serviraient à rien du vivant de Moché.
Malgré tout, Moché exprima son amour puissant pour les mitsvot, et même s'il n'avait aucune obligation de réserver ces villes de refuge, le simple fait de savoir qu'il ferait par là quelque part une bonne chose, cela le poussa à agir.

Cette attitude de Moché était en soi une grande réprimande pour le peuple. Car Moché montra là l'exemple que l'on doit accomplir les mitsvot non pas par contrainte, pour être quitte de son obligation, mais par amour et volonté.
Moché montra par là au peuple qu'il n'est pas suffisant d'accomplir les mitsvot, mais il faut aussi les réaliser avec amour, au point qu'on les ferait même si on n'en avait aucune obligation.
Cela est en soi une grande leçon de morale.
[rabbi Moché Feinstein - Darach Moché]

+ "Lorsqu'une personne ouvre sa main, ses 4 doigts (hormis le pouce) ont tous des longueurs différentes.
Lorsqu'elle ferme sa main autour de son pouce, tous ses 4 doigts ont la même taille.

De même, il y a 4 niveaux de charité : à un frère ou proche dans le besoin (léa'hékha) ; à un pauvre de sa ville (léaniyékha) ; à quelqu’un d'extrêmement pauvre (léévyonéh'a) et à un pauvre résidant en Israël (béartsékha).

Ainsi, le verset : "Ne ferme pas ta main" (Réé 15,7) signifie qu'il ne faut pas faire la tsédaka d'une main fermée en donnant à tout le monde exactement la même chose, mais plutôt, "Ouvre-lui plutôt ta main" (v.15,8) + donne aux pauvres, chacun selon ses besoins appropriés."

[Rav Shalom Rokéa'h - le Sar Shalom]

[Il faut s'adapter aux besoins de chacun, que ce soit dans l'importance du montant donné, mais également dans le reste.
Certaines personnes n'ont principalement pas besoin d'argent, mais ont besoin de marques d'estime, de l'écoute, de la joie, de la confiance en Hachem, de conseils, ...

Il ne faut pas donner par habitude, en se déchargeant d'un fardeau, mais en se mettant à la place de l'autre en ressentant réellement sa douleur, tout en étant joyeux de pouvoir faire la volonté de D. en aidant un frère juif! ]

<----------------------------->

-> La guémara (Kétoubot 67b) apprend du verset : "Prête-lui en raison de ses besoins, de ce qui peut lui manquer!" (Réé 15,8), que l'on est obligé d'offrir à un pauvre même un cheval pour se déplacer et un serviteur courant devant lui.

Puisqu'il est nécessaire de pouvoir se déplacer sans en devenir malade, on comprend le besoin du cheval.
Mais pourquoi doit-on fournir un serviteur courant devant? C'est une demande ridicule!

Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk dit que nos Sages nous enseignent une grande leçon de la psychologie humaine : le fait de donner à un fou de sa folie, c'est également un important acte de bonté!

<--->

-> "Car tu lui ouvriras (au pauvre) suffisamment ta main, suivant ses besoins" (Réé 15,8)

-> Nos Sages (guémara (Kétoubot 67b) commentent ce verset ainsi : "suivant ses besoins" :
"Cela inclut même le fait de lui donner un cheval pour se déplacer et un serviteur pour courir devant lui. On raconte que Hillel Hazakène avait acheté un cheval et avait recours à un serviteur pour courir devant un pauvre de bonne famille (qui avait jadis connu cette richesse). Une fois, il ne trouva pas de serviteur et se mit lui-même à courir devant lui."

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch demande à propos de cette guémara : on peut encore comprendre qu'Hillel donnât à ce pauvre un cheval pour se déplacer, mais comment se fit-il qu'il courut en personne devant lui alors qu'il était le Nassi (le chef spirituel) du peuple d'Israël?

Il lui était, en effet, défendu de se rabaisser à courir devant ce pauvre pour satisfaire ses caprices uniquement parce qu’il s'était habitué par le passé à ce qu'un serviteur le fasse.
Cela prouve, répond-il, qu'il faut considérer les sentiments d'autrui comme un cas de "Pikoua'h Néfech" (une question de vie ou de mort). Hillel comprit également que ce serait dangereux pour ce pauvre s'il lui manquait ce à quoi il avait été habitué depuis toujours, à savoir qu'un serviteur coure devant lui.
De ce fait, même s'il était Nassi (et tenu par la Torah de veiller à l'honneur dû à son rang), néanmoins "Pikoua'h Néfech do'hé kol haTorah" (le danger de mort repousse toute la Torah), et il était autorisé, et même obligé, de courir devant lui afin de lui sauver la vie.

-> Le rav Elimélé'h Biderman conclut :
Cela vient nous enseigner l'importance extrême de prodiguer, autant que nous le pouvons, du bien à notre prochain, tant physiquement que financièrement [que moralement]. On prendra garde à ne jamais humilier un juif, quel qu'il soit, et on lui attribuera tous les honneurs qui lui reviennent.
Et même si les honneurs sont illusoires dans ce monde, néanmoins, en ce qui concerne autrui, il nous est interdit de penser de cette manière. Mais au contraire, on l'honorera par tous les moyens en notre pouvoir.