Aux délices de la Torah

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"Tu institueras pour toi des juges et des policiers dans toutes tes portes que Hachem ton D. te donnera, dans chacune de tes tribus" (Choftim 16,18)

-> Les commentaires de la ‘hassidout expliquent que ce verset traite en allusion de la conduite qu’il incombe à l’homme d’adopter dans son travail spirituel. Sa tête comporte en effet de nombreuses ‘portes’ qui sont les yeux, les oreilles, le nez et la bouche. Il est dès lors nécessaire, disent-ils, de poster à chacune d’entre elles des ‘juges et des policiers’, afin de peser à chaque instant et pour chaque action, le pour et le contre, afin de savoir, si oui ou non, elle doit être accomplie.

-> Selon le Chla haKadoch, les "juges et policiers" sont une allusion à certains aspects de l'être humain.
Notre corps possède 7 "portes" par lesquelles il communique avec le monde environnant : 2 yeux, 2 oreilles, 2 narines et une bouche.
Selon ce que l'individu en fait, ces orifices peuvent être soit une source de bonheur, soit produire des effets dévastateurs.

-> Le Chlah écrit à ce sujet :
"Il y a là une allusion à l’enseignement moral rapporté dans la Michna du Sefer Yétsira (4,2) : l’âme (Nefech) comporte sept portes : deux yeux, deux oreilles, une bouche et deux narines. L’homme est tenu d’être le gardien de ses portes, à savoir de veiller à ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il dit, et ce qui le met en colère (qui sort par le nez) ... A chacune de ces portes, il placera ‘des juges et des gendarmes’, ce qui signifie qu’il se jugera en permanence comme y fait allusion l’expression employé dans le verset ‘pour toi’.
Il veillera dès lors constamment à ce qu’il n’y pénètre aucune transgression."

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Rymanov disait que la Torah nous ordonne de placer des juges et des magistrats à ces 7 portes : d'être attentif à ne pas regarder des choses interdites, à ne pas écouter des commérages et des calomnies, à ne pas se mettre en colère et à ne pas consommer des mets interdits.
[chacune de ces portes a besoin d'une unité de juges et policiers spécialisés : pour les tentations liées à la vue, à l'écoute, ... ]

-> "Mesure pour mesure, si un homme en ce monde garde les "portes" de son corps [empêchant la faute d'entrer], alors il méritera que s'ouvrent devant lui toutes les portes du monde à venir."
[Na'hal Kédoumim]

-> Le rav Eliyahou Lopian rajoute que ce verset nous enjoint implicitement à ne pas laisser nos yeux errer où bon leur semble, sans l'accord préalable du "juge".
Avant d'orienter son regard dans quelque direction, il faut d'abord s'imaginer être en présence d'un magistrat qui pèsera le pour et le contre, et qui décidera si l'on peut regarder ou s'il faut au contraire se détourner.

Or, qui est ce "juge"?
C'est l'intellect, l'âme. La Torah appelle notre intelligence à s'imposer en tant qu'arbitre et à déterminer chacune de nos décisions.

Par exemple, il est écrit :
- "Ne vous égarez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" (Dévarim 15,39), que nos Sages commentent : "L’œil voit, le cœur convoite et les membres exécutent" et également : "Le cœur et les yeux sont les 2 intermédiaires de la faute".
=> Si l'on ne contrôle pas ces 2 organes, la faute va être réalisée.

- "Que chacun évite de faire entendre des paroles futiles à ses oreilles, car de tous les organes, elles sont les premières à brûler" (guémara Kétoubot 5b), et cela, car elles sont "plus délicates et sensibles au feu" (Rachi).

Nous apprenons aussi que lorsqu'une personne écoute des propos médisants, elle perd sa part du monde futur et paiera le prix de sa faute à jamais (cf.Rambam Hilkhot Téchouva chap.3,6).

[on a tendance à dire que ce n'est que des paroles écoutées, sous-estimant leur gravité, et le pire c'est que cela va empêcher toute téchouva dessus, puisque si peu grave à nos yeux.]

- Sur le verset : "Hachem façonna l'homme ... et l'homme devint un être vient", Onkelos écrit : "Il devint un esprit parlant".
L'essence de l'homme est : un esprit issu d'une âme de vie, doté du pouvoir de la parole.
=> Chacun de nos mots a un impact considérable, et il faut donc y faire attention.

[on fait très attention à ce qui rentre dans notre bouche (la cacherout), mais on n'exerce aucun contrôle sur la cacherout de ce qui en sort!]

=> En tout situation, nous devons nous remettre à notre "juge", qui décidera à quel moment il peut regarder et quant il doit détourner son regard, ce qu'il peut entendre et ce qu'il ne doit pas écouter, ce qu'il peut dire et quand il doit garder le silence.

Il est écrit : "Les réchaïm savent qu'ils se dirigent vers la mort et ils persistent néanmoins dans leurs voies" (guémara Shabbath 31b).
Pourquoi cela?

Parce qu'il leur manque la crainte du Ciel!

"Tu institueras pour toi des juges et des policiers dans toutes tes portes" :
=> "Pour toi" = chaque personne se doit d'avoir "des juges" pour savoir ce qu'elle doit faire ou ne pas faire, et également "des policiers" pour inspirer un climat de crainte, de défense face aux ruses du yétser ara, nous obligeant à suivre la Loi : celle de Hachem.

-> Dans ce verset, la Torah enjoint à chaque personne de placer pour soi-même des juges et des policiers.
Le juge correspond au fait qu’avant chaque action, il faut réfléchir et juger si cette action doit être faite ou pas, si elle est bonne ou mauvaise.
Et une fois que le jugement et la décision a été prise, il faut ensuite faire intervenir le policier pour contraindre le corps à accepter la décision et à la réaliser.
Si l’action a été jugée bonne, le policier doit pousser l’homme à surmonter sa paresse pour agir. Et si l’action est jugée mauvaise, alors il faut agir sur le désir pour que le corps renonce à faire.
[le Beit Its'hak]

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-> "Tu dois savoir que ton plus grand ennemi dans ce monde, c'est ton mauvais penchant qui se mêle à tes forces intérieures et à ton humeur.
Il s'associe à toi dans tes sentiments matériels et spirituels, et te conseille dans tous tes mouvements.
Toi tu n'as pas conscience de sa présence, mais lui reste éveillé "pour" toi.
Tu l'ignores mais lui ne t'ignore pas, et en le combattant par ton esprit, tu seras sauvé."
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot haLévavot]

-> Le rav Moché Chmouël Shapira écrit : "Ceci est extraordinaire : le plus grand ennemi de l'homme se trouve en lui et domine tous ses secrets. Et si nous pensions que nos décisions étaient les nôtres, nous voyons là le contraire, que c'est le mauvais penchant qui pense et nous conseille en se déguisant comme un ami, et aspire à nous faire perdre le monde futur."

Il rapporte que le rav Chlomo de Guermayza demande : "Puisque le cœur convoite ce que les yeux ont vu, comme le disent nos Sages (guémara Sota 8a), pourquoi le verset dans la paracha Chéla'h Lé'ha (15,39) affirme-t-il : "Et vous, ne vous égarez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" et fait précéder le cœur aux yeux?
Il répond que c'est parce que, même sa 1ere vision, où l'homme a cédé au mauvais penchant, avait été dictée par son cœur, avant même qu'il y ait réfléchi.

Le rav Shapira conclut qu'ainsi toute écoute, parole, odeur ou vision doit passer par le contrôle des "juges".

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-> En général, les gens ont plutôt l’habitude de juger les autres avec une certaine sévérité, quant à eux-mêmes, ils se jugent plus favorablement.
Pour soi, on essaie souvent de se trouver des bonnes excuses, mais ce n’est pas le cas par rapport aux autres.

Dans ce verset, la Torah vient ici faire allusion qu’en vérité, on ne doit pas avoir deux poids et deux mesures. Le même mode de jugement que l’on emploie pour les autres (souvent dans le sens de la rigueur), on doit aussi se l’appliquer à soi-même.

"Tu institueras pour toi des juges et des policiers" : Le même jugement que tu utilises pour les autres, tu l'institueras et tu l'appliqueras aussi "pour toi".

[le Toldot Yaakov Yossef - Rav Yaakov Yossef de Polnoa]

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-> Lorsque le peuple juif se conduit avec miséricorde et bonté, se jugeant l'un l'autre favorablement, alors Hachem à son tour juge Son peuple favorablement, accordant le bénéfice du doute, et déversant (sur nous) Ses bénédictions de bonté et de vie.
[Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

-> "Ils devront juger le peuple selon la justice" (Choftim 16,18)
Le Rambam (Séfer haMitsvot 147) écrit qu'on apprend de là que le juge a une mitsva particulière de toujours essayer de voir le positif dans chaque plaideur et de juger en accordant le bénéfice du doute.
La guémara (Shabbath 10) dit : "Tout juge qui juge l'honnête vérité (émét laamito) devient un partenaire dans la Création du monde."

-> "Celui qui juge son prochain avec bienveillance sera jugé, lui-même (par le Ciel) avec bienveillance"
[guémara Shabbath 127b]

-> Selon le Baal Chem Tov, quelqu'un est jugé de la même façon dont il va juger une autre personne dans un scénario similaire.
En effet, lorsqu'on est amené en jugement, on nous montrera alors comment nous avons jugé autrui pour la même chose.
Si nous avions été indulgent, en accordant le bénéfice du doute, alors il sera fait de même à notre égard.
Mais si nous avions été sévère et critique, alors nous serons jugés avec la même sévérité.

En réalité, le fait de voir un autre juif faire une transgression doit être une expérience nous remplissant d'humilité.
En effet, si nous en sommes témoins c'est que nous possédons en nous la même faute, et Hachem nous présente une occasion de nous juger par le biais des actions d'autrui.

Rabbi Na'hman de Breslev affirme qu'aucun décret n'est émis contre une personne, tant qu'elle n'a pas apposé son jugement, elle-même.

=> Nous avons réellement intérêt à juger notre prochain favorablement, et cela doit être comme si nous regardions dans un miroir : Comment vais-je me juger?

-> Le Sfat Emet (sur Pirké Avot 1,6) explique que la façon dont nous jugeons notre prochain, va directement impacter la façon dont il va être jugé.
"Juge ton prochain favorablement" : en réalité, c'est toi qui va impacter son verdict par ton jugement à son égard!

Quelques autres divré Torah sur ce sujet (b'h) :
-> https://todahm.com/2016/10/18/4883
-> https://todahm.com/2016/06/29/4582
-> https://todahm.com/2014/02/01/juger-son-prochain-favorablement
-> https://todahm.com/2018/12/09/limportance-de-garder-sa-langue-4e-partie

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-> "Tout juge qu'il faut convoquer au tribunal pour lui reprendre l'argent dû à autrui n'est pas un bon juge."
[guémara Baba Batra 58b - rav Banaa a affiché cela sur les portes de la ville]

Un juge ne doit jamais avoir été convoqué au tribunal en tant que défendeur, il doit être d'une honnêteté exemplaire.

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-> Le rav Yaakov Neuman (Darké Moussar) enseigne que même les préceptes que le bon sens nous dicte, comme l'instauration d'un système juridique, sans lequel aucune société ne saurait subsister, doivent être mis en place uniquement parce que la Torah nous l'ordonne.

Les juges ne sont pas nommés par égard pour le sens commun, mais en vertu de l'ordre explicite de la Torah.
=> Les lois de la Torah ne sont pas le produit de quelques conventions humaines, mais le reflet d'une Vérité absolue, permettant de vivre une dans une réalité authentique.

[Il faut savoir être humble, et reconnaître la justesse et la supériorité des Lois de la Torah, qui sont parfaites, puisqu'émanant du Créateur, Hachem.]

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"Tu te nommeras un roi sur toi (alé'ha)" (Choftim 17,15)

-> Le Kli Yakar explique que le roi d'Israël doit être précisément au-dessus du peuple ("sur toi").
Il doit dominer le peuple et lui inspirer de la crainte, afin qu'en tant que dirigeant, il n'en vienne jamais à flatter quiconque pour lui plaire ou le séduire.
Seule la vérité doit guider ses pas!

-> Le rav Israël Salanter (Iguéret haMoussar) extrapolait cela à chaque individu : d'après lui, tout homme est le juge de sa propre attitude, et doit rendre des verdicts sur son propre compte.
Pour échapper au yétser ara, la crainte de la punition doit être continuellement dans sa tête.

Dans ses mots : "Le travail que l'homme doit fournir dans son service divin consiste à avoir sous les yeux, en permanence, la crainte de D. et la peur de la punition, au point qu'il puisse presque entendre de ses oreilles et voir de ses propres yeux le terrible châtiment qui le guette.

Comme le disent nos Sages : "Le juge (cela s'adresse aussi à tout homme qui est juge sur lui-même) devra considérer à tout moment qu'une épée est plantée entre ses jambes et que la porte de l'Enfer est ouverte sous ses pieds" (guémara Sanhédrin 7a).

S'il tient à cette ligne de conduite et imprègne son cœur de cette idée, il sera épargné."

[Seule la vérité doit guider nos pas, ne laissant rien nous corrompre. En effet, la réussite de notre vie est en jeu!]

"Sois entier (tamim) avec Hachem ton D." (Choftim 18,13)

-> Selon Rachi : "Suis-Le avec intégrité en Lui faisant confiance, et ne cherche pas à connaître l'avenir. Au contraire, tout ce qui t'arrivera, accepte-le avec simplicité.
Tu seras alors avec Lui, considéré comme Sa part."

-> Le rav Elimélé'h Biderman dit que ce verset doit être la base de l'existence de tout juif : vivre avec une confiance en D. simple et sans calcul.
Nos Sages (guémara Makot 24a) enseignent que Habakouk a réuni tous les préceptes de la Torah en un seul : "Le juste, c'est par sa foi qu'il vivra" (Habakouk 2,4).

-> Le Divré Chmouël explique que le but de Rachi est d’empêcher l'homme de s'inquiéter en l'écartant des extrapolations au sujet de son lendemain.
Le juif doit s'abstenir de sonder l'avenir jour et nuit pour tenter de connaître l'issue et le dénouement de son propre sort.
Il effacera de son cœur toute inquiétude (guémara Sota 42b) et bénira Hachem.
Un enfant, nourri par son père, ne s'inquiète pas du lendemain, confiant, et se repose entièrement sur la miséricorde de celui qui lui donnera à manger demain comme il lui a donné aujourd'hui. A plus forte raison l'homme doit-il se considérer lui aussi comme un petit enfant unique de papa Hachem, rempli de miséricorde, qui nourrit le monde entier par Sa bonté.
C'est ce que le Roi David déclare : "Si je ne me considère pas et ne ressemble pas au nouveau-né dans les bras de sa mère" (Téhilim 131,2).

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam, Chaar Chmirat haShabbat, 3) écrit à ce sujet : "Puisque la connaissance de l'homme est tellement limitée, nous devons nous abstenir de chercher à comprendre la conduite du Roi des rois. L'homme doit suivre les voies d’Hachem en toute innocence, avoir confiance que tout ce qu'Il fait est pour le bien et que rien de mal ne peut sortir de Lui. Il méritera alors de voir lui-même que tout est le fruit de Sa bonté".

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-> Selon le Ohr ha'Haïm : Si ta foi en D. est totale, toutes les prédictions des devins et des prophètes te sembleront insignifiantes, car D. annulera tous les mauvais présages qui te menacent, comme il l'a fait pour Avraham et Sarah : la nature les avait condamnés à ne jamais avoir d'enfants, mais D. a renversé le message des étoiles (cf.Lé'h Lé'ha 15,5).
Israël n'a donc besoin d'aucune divination, il doit seulement s'en remettre entièrement à D.

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-> La Torah emploie le mot "tamim" (fidèle, intègre), comme dans la paracha Noa'h (6,9) : "Noa'h était un homme juste et intègre dans sa génération".
En effet, contrairement à ses contemporains, Noa'h refusait de consulter les astrologues et il se fiait uniquement à D.
Ses contemporains faisaient si confiance à l'astrologie qu'ils n'ont pas écouté les avertissements de Noa'h annonçant la destruction prochaine du monde s'ils ne se repentaient pas.
Comme les astrologues [de son époque] garantissaient à qui voulait les entendre qu'aucune catastrophe imminente n'allait se produire, Noa'h était raillé par tous.

L'expression : "reste fidèle à Hachem, ton D." = signifie également que seuls les individus qui ne consultent pas les astrologues et les devins feront partie des élus de D.
"Noa'h marchait avec D." (Noa'h 6,9) : comme il évitait les astrologues, on considère qu'il marchait avec Hachem.
[...]
Le midrach rapporte que Avraham a pris peur lorsque D. lui dit : "marche avec Moi et sois fidèle (tamim)" (Lé'h Lé'ha 17,1).
Avraham a pensé que D. lui reprochait d'avoir consulté des astrologues pour savoir pourquoi lui et Sarah ne pouvaient pas avoir d'enfant.
En réalité, D. voulait faire savoir à Avraham la chose suivante : bien que les astrologues [de son époque] aient vu juste et que [naturellement] Avraham n'aurait pas de fils de son épouse Sarah, Avraham et Sarah allaient néanmoins donner naissance à une nation entière.
[...]
La Torah explique aux juifs pourquoi ils ne doivent pas écouter les paroles des devins et des augures.
Ces derniers (les autres nations) sont gouvernés par les anges et les constellations et ne peuvent invoquer qu'eux.
Par contre, la nation juive est directement (sans intermédiaire) le peuple de Hachem : son sort dépend de Lui seul ...
Nous n'avons pas à craindre les prédictions de ces devins car le peuple élu n'est [absolument] pas gouverné par les constellations. [én mazal léIsraël]
[le Méam Loez]

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-> Le rav Aharon Kotler (Michnat Rabbi Aharon) dit que la mitsva d'être "entier avec Hachem" consiste à éviter toutes formes de contradiction internes.
Il nous incombe d'être entiers avec nous-mêmes, selon notre véritable niveau, et ne pas laisser les contradictions nous envahir.

[ex: Je devrais faire/arrêter de ... mais dans la pratique cela n'est pas le cas => contradiction entre la pensée et l'action]

-> Les Tossefot ('Houlin 121b) affirment que la plus pénible question que l'on trouve dans la guémara est celle qui consiste à opposer l'avis d'un Sage à ce qu'il soutient lui-même par ailleurs.

=> A plus forte raison, ceci est également vrai pour chacun de nous, dans notre quotidien.

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-> Ce verset vient faire allusion au fait que même quand tu es seul et que personne n’est avec toi si ce n’est : Hachem ton D.", même alors, "sois entier/intègre".
Il ne faut pas être pieux que devant les hommes et se laisser tomber dans la faute quand on est seul. Car même si personne ne te voit, Hachem scrute les actions de chaque personne et voit toutes tes actions (et tes pensées).

Cela est en allusion dans le verset : "Sois entier" même quand tu ne te retrouves que "avec Hachem ton D.", et en présence de personne d’autre.

[le Alchikh Hakadoch]

[d'une certaine façon ce comportement est pire, car on témoigne ainsi que l'on craint le regard des hommes, mais pas celui de Hachem ... ]

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+ "Sois entier avec Hachem ton D." (Choftim 18,13)

-> Que vient nous apprendre l'ajout de "ton D." (c'est déjà sous-entendu dans la mention de : Hachem)?

Cela vient ajouter que : si tu es entier avec Hachem, alors en conséquence tu seras avec Hachem "ton D.".
[le Gour Aryé]

Le Aavat David (אהבת דוד) enseigne que si l'on est entier dans notre démarche de faire au mieux la volonté de Hachem, alors le "ton D." vient s'ajouter, dans le sens où D. vient nous aider à réaliser Ses mitsvot.

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-> La guématria de : תָּמִים תִּהְיֶה (tamim tiyé - Sois entier) est la même que : תשרי (Tichri).

Nous devons être certain que lorsqu'arrive le mois de Tichri (mois de la téchouva avant Roch Hachana), nous corrigeons nos mauvaises actions afin de devenir "tamim" (entier) avec Hachem (sans faute faisant écran entre nous).
[Rabbénou Efraïm]

-> "Sois entier" : cela signifie que nous ne devons jamais remettre en question, même dans notre cœur, les commandements de Hachem.
Nous devons suivre la volonté de D. même si nous n'y comprenons pas la raison.
[le Na’hal Kédoumim]

-> Nous ne devons pas dire que Avraham, Its'hak et Yaakov étaient "tamin", et que nous pouvons alors nous reposer sur leurs mérites.
Mais plutôt, chaque juif doit faire tout son possible pour être au niveau de : "Sois entier avec Hachem ton D."
[Midrach haGadol]

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+ "Sois entier (tamim) avec Hachem ton D." (Choftim 18,13)

+ Le roi David a écrit : "La doctrine de Hachem est parfaite (témima) : elle réconforte l’âme" (Téhilim 19,8)

Le rav Its'hak El'hanan Spektor dit :
"Le lien entre ces 2 versets, nous enseigne que le peuple juif et la Torah ne sont qu'un.
De même qu'un Séfer Torah n'est plus valable si une seule lettre est manquante, de même le peuple juif est incomplet lorsqu'un seul juif est loin de la Torah."

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-> On a pu voir Rachi sur ce verset disant : "Suis-Le avec intégrité en Lui faisant confiance, et ne cherche pas à connaître l'avenir."

Comment savons-nous que nous ne devons pas interroger des astrologues concernant le futur?
Cela vient du verset : "tamim tiyé" ("Sois entier [avec Hachem ton D.]" - Choftim 18,13).

Selon la guémara (Pessa'him 113b), le peuple juif ne dépend pas des mazalot (signes astrologiques), puisqu'ils ont une brit mila.

Hachem a demandé à Avraham "marche devant Moi et sois intègre (tamim)" (Lé'h Lé'ha 17,1).
La guémara (Nédarim 32) enseigne que Avraham n'a été appelé "tamim" qu'après avoir fait sa circoncision.

Cependant, il est écrit : "Noa'h était un homme juste, intègre (tamim)" (Noa'h 6,9).
Comment a-t-il pu être appelé ainsi, sachant que la brit mila a commencé avec Avraham?

Rachi (guémara Avoda Zara 6a) explique que c'est parce que Noa'h était humble, qu'il a également été qualifié de : "tamim".

Hachem dit : "Moi et lui [celui qui est arrogant] ne peuvent pas résider dans le même monde" [guémara Sotah 5a]

=> Ainsi, si une personne est humble, alors elle mérite de toujours évoluer avec Hachem à ses côtés.
[le תוספות אמרות טהורות]

[D'une façon passive, notre brit mila permet d'être "tamim" avec Hachem.
Nous pouvons également l'être d'une manière active, en étant humble. ]

[sois entier = tout juif a une âme, une partie Divine en lui. Ainsi, nous ne pourrons jamais être entièrement mauvais. En nous demandant d'être entier, la Torah nous signifie de laisser humblement entièrement la place à Hachem et non à notre égo!]

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Il vaut mieux être simple (tamim) que sage, mais combien de sagesse il faut à un juif pour arriver au niveau d'être simple avec Hachem.
[rabbi Naftali de Ropschitz]

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-> Sois simple/entier (tamim tiyé) = la simplicité c'est d'être entier.
Celui qui est simple et entier ne "suppose" rien, c'est pourquoi il n'a pas à chercher ce qui se passera dans l'avenir, car il ne se "mêle" pas de la façon qu'a Hachem de le conduire, il est rempli d'espérance, de confiance dans le Maître du monde.
[pour être entier, chacun doit être à sa place : Hachem est l'Infini, l'Eternel et plein de Miséricorde avec tout ce que cela implique, et je suis Sa Création, avec toute la dépendance et la limitation que cela implique.
Je n'ai donc pas à me tracasser dans ce qui n'est pas entre mes mains, car sinon je diminue la puissance, la grandeur de D. à mes yeux!
Je ne suis alors pas entier avec Hachem, car mon égo (moi JE pense, moi JE veux, ...) prend beaucoup trop de place!]

C'est pourquoi il est nécessaire d'avoir beaucoup de sagesse, pour comprendre que tout n'est pas sous ma domination, malgré tous les efforts, le temps, ... que nous pouvons y investir.
[par exemple, plus nous étudions la Torah, plus nous prenons conscience de l'étendu de notre ignorance, de la grandeur de D., et donc de notre petitesse!]

=> C'est cela la mitsva de : "sois simple avec Hachem ton D." = faire ce qui est en notre pouvoir, mais tout en sachant que tout vient de Lui et que nous n'avons pas trop à nous mêler de la conduite du monde.

"Tu procéderas selon la loi qu'ils t'enseigneront, selon la règle qu'ils t'indiqueront. Ne t'écarte de ce qu'ils diront ni à droite, ni à gauche" (Choftim 17,11)

-> Rachi dit que nous devons écouter nos Sages : "Même s’il te présente la droite comme étant la gauche et la gauche comme étant la droite."

-> Le Ramban enseigne : Même si une personne est aussi certaine que nos Sages se sont trompés, qu'elle peut différencier sa droite de sa gauche, elle doit quand même suivre les paroles de nos Sages.
La raison est que Hachem nous a donné la Torah afin qu'elle soit interprétée selon leurs enseignements, et nous nous devons donc de les suivre, même si nous sommes certains qu'ils se trompent.
En effet, les paroles de nos Sages correspondent toujours à la vérité, tu as seulement l'impression que c'est le contraire. Ton intelligence qui est loin de celle de la Torah, te fait croire qu'ils se trompent.

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-> A ce sujet, il est écrit dans le Séfer ha'Hinoukh :
"Dans chaque génération, nous devons nous en remettre aux Sages contemporains, qui ont reçu leur science de leurs prédécesseurs et s'abreuvent à la source.
Pour cela, ils s'absorbent jour et nuit dans l'étude de leurs enseignements et de leurs discussions, pour les comprendre profondément.
Si l'on suit cette voie, nous trouverons le chemin de la vérité dans une compréhension authentique de la Torah.
Mais dans le cas contraire, si nous nous laissons séduire par nos pensées et la pauvreté de nos conceptions, nous ne connaîtrons jamais la réussite ...

Même s'ils te disent que la droite est gauche, ne t'écarte pas de leurs enseignements.
Autrement dit, même si les Sages d'Israël se trompent dans un domaine quelconque, il ne convient pas pour autant de les contester : il faudra au contraire les suivre dans leur erreur. Car il est préférable de souffrir d'une erreur, qui permettre au peuple entier de rester toujours soumis à leur vision éclairée, plutôt que de laisser chacun agir comme bon lui semble, ce qui conduirait fatalement à l'anéantissement du judaïsme, à des oppositions violentes au sein du peuple et à la fin de notre nation.

C'est en vertu de cela que l'interprétation de la Torah fut confiée uniquement aux Sages d'Israël, et que nous sommes également tenus de faire fléchir la minorité face à la majorité."

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-> On peut illustrer cela à partir de la discussion citée par la guémara (Baba Métsia 59b), dans laquelle s'opposèrent Rabbi Eliézer et les Sages concernant "le four d'Akhnaï", un four d'une forme particulière, dont le statut de pureté fut l'objet de leur désaccord.

La guémara relate qu'après que tous les arguments de Rabbi Eliézer furent repoussés, ce dernier voulut prouver la justesse de son opinion à l'aide de différents prodiges : un gros caroubier se déracina de son emplacement, une rivière remonta son cours, les murs de la maison d'étude menacèrent de s’effondrer.
Finalement, une Voix sortie du Ciel proclama qu'il avait raison!

Pourtant, tous ces phénomènes n'eurent aucun effet sur la décision des Sages : s'il est dit que "la Torah n'est pas dans les Cieux" (Nitsavim 30,12), cela signifie que depuis le don de la Torah, c'est à la majorité de trancher la loi, et non aux prodiges de la nature.

A la suite de ce récit, la guémara raconte que Rabbi Nathan rencontra peu après le prophète Eliyahou et lui demanda ce que Hachem avait fait pendant ce temps.
Le prophète répondit : "Il riait en disant : Mes fils M'ont vaincu! Mes fils M'ont vaincu!"

-> Le Séfer ha'Hinoukh explique que dans l'absolu, c'est effectivement Rabbi Eliézer qui avait vu juste, comme le démontrèrent les prodiges et la Voix du Ciel.
Cependant, ses compagnons ne parvenaient pas à comprendre son point de vue, celui-ci ne put être retenu et il fallut s'en remettre à la majorité.

C'est pourquoi D. proclama : "Mes fils M'ont vaincu", car bien qu'ils se soient trompés dans leur jugement, il convient néanmoins de faire fi de la vérité pour se conformer à la mitsva de "fléchir dans le sens de la majorité".

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-> b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2020/03/26/13149-2

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-> "Il n'existe aucune interrogation qui n'ait sa réponse dans notre sainte Torah!
Il faut simplement être doté d'un regard suffisamment perspicace pour découvrir à quel endroit la réponse est écrite."
[le 'Hafets 'Haïm]

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-> Rachi : même s'ils [les Sages] te disent de la droite que c'est la gauche, et de la gauche que c'est la droite.

-> Le Séfer "Lévouch Yossef" y trouve le message suivant :
Quand 2 personnes se trouvent l'une en face de l'autre, la droite de l'un est la gauche de l'autre, mais si les 2 sont côte à côté, et regardent ensemble en face d'eux, la droite de l'un sera aussi la droite de l'autre.

C'est ce à quoi les Sages font allusion ici : Si on demande l'avis des grands de la Torah et de la crainte du Ciel et qu'ils disent que là c'est la gauche et là c'est la droite, et qu'on s'étonne de leurs paroles parce qu'on a l'impression que c'est le contraire, il faut savoir qu'on se tient en face d'eux et non à côté d'eux, et il faut donc changer son point de vue pour qu'il s'accorde avec le leur.

=> C'est pourquoi les Sages ne se sont pas contentés de donner un ordre, mais il faut accorder son propre point de vue à la loi juive, et à la façon de voir des grands de la Torah.

"Toute personne qui accepte les souffrances avec joie amène la délivrance au monde entier"

[guémara Taanit 8a
- améchaméa'h biyéchourim chéba'im alav mévi yéchoua]

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-> Lorsque l'on subit une souffrance et qu'on l'accepte avec amour, c'est comme si on avait apporté une offrande (korban) à Hachem.
[Rav Chlomo Kluger - Kéhilat Yaakov]

-> "Les souffrances liées à la pauvreté sont plus difficiles à supporter que toutes les autres souffrances cumulées"
[midrach Chémot rabba 31,14]

-> Le Chomer Emounim enseigne que rien ne purifie autant l'âme d'une personne que les difficultés financières.

[pendant ces moments durs, D. ne nous abandonne pas, au contraire Il nous purifie, nous lave des conséquences de nos fautes.
Il ne nous rejette pas, au contraire Il nous permet d'atteindre des niveaux spirituels plus élevés, de pouvoir d'avantage être proche de Lui.

Cela ressemble au bébé qui pleure alors que pour son bien nous le lavons de ses excréments ...]

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-> Rabbénou Nissim Gaon, cite le midrach (Batei midrach 8,6) :
Lorsqu'il est décidé sur une personne un décret la condamnant à être malade ou à mourir, que D. nous en préserve, Hachem va parfois prendre de l'argent ou des possessions matérielles à la place de sa santé ou de sa vie.

Et si une personne n'a pas d'argent qu'on puisse lui prendre, Hachem va lui faire une expiation d'une autre façon : en lui faisant croire ou en lui donnant de l'argent, et en le lui retirant par la suite.
C'est ainsi que sans perdre d'argent, cette personne a pu faire expiation (lui évitant de vrai problème de santé ou de perdre sa vie!).

C'est le sens du verset : "Hachem a donné, Hachem a repris, que le nom de Hachem soit béni" (Iyov 1,21).

Parfois, Hachem nous donne dans un but de nous le reprendre par la suite.
Comme le conclut le verset, nous devons en remercier D. pour cela.

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-> Iyov a connu d’atroces souffrances.
Selon le midrach (Yalkout Chimoni – rémez 908), si Iyov ne s’était pas plaint des malheurs qui lui sont arrivés, et s’il avait à la place pris conscience qu’ils lui étaient nécessaires et pour son bien, alors nous aurions ajoutés son nom au début de la amida : "D. d’Avraham, D. de Yits’hak, D. de Yaakov et D. de Iyov".

=> On peut se rendre compte de la grandeur d’accepter ce qui nous arrive (volonté de D.) avec amour.
Par cette attitude, Iyov aurait été mis à l’égal de nos Patriarches!

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-> Le Rambam (Avot Kochavim 1,3) écrit que nos Patriarches et Moché sont les 4 personnages les plus importants que notre peuple a pu avoir, et si Iyov aurait eu davantage de émouna, il serait devenu l'égal des Patriarches (Avot).

[le test était extrêmement difficile, mais cela illustre ce que peut faire la émouna, et à quel point elle peut élever une personne jusqu'aux plus hauts niveaux.
Le rav David Ashear écrit : "nous ne devons pas être des tsadikim pour utiliser la émouna, mais si nous l'utilisons alors elle nous transforme en tsadikim".]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël chap.3) enseigne que si une personne a une confiance totale dans tout ce qui lui arrive dans la vie, qu'elle a toujours conscience que Hachem est toujours derrière chaque chose, et qu'ainsi tout doit être pour le bien (même si ça peut sembler être le contraire), alors cette personne va atteindre un niveau spirituel extrêmement élevé,.
De plus, elle aura une récompense phénoménale dans le monde à venir, en y recevant une abondance de bénédictions de Hachem.

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-> La guémara (Béra'hot 3b) rapporte que le roi David s'est privé de sommeil afin de pouvoir passer ses nuits à étudier la Torah et à chanter des Téhilim à Hachem.

Cependant, le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - Chaar haTévouna) note que ce n'est pas cela qui a fait qu'il soit devenu le 4e "pieds" du Chariot divin.
Il a obtenu cette situation très élevée (à l'égal des Patriarches), au moment où Chimi ben Guéra l'a humilié en public, lui lançant des pierres et le maudissant.

Plutôt que de répondre à ces attaques, le roi David a réalisé que cela était causé directement par Hachem, et il a accepté la volonté divine.
C'est cette réaction face à l'adversité qui l'a fait monter au sommet, au point de devenir le 4e support du Chariot divin.

=> Plutôt que de subir nos moments difficiles, sachons les utiliser pour prouver à Hachem que nous avons confiance en Lui. [c'est pas que des belles paroles!]
Cette attitude va nous aider à être plus serein/joyeux, et surtout cela va nous faire bénéficier d'une pluie de bénédictions en récompense pour notre fidélité contre nature.

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+ "Devant les Cohanim et les juges qui seront en ces jours" (Choftim 19,17)

-> Selon Rachi : Yifta'h dans sa génération vaut Chmouël dans la sienne : Tu dois leur témoigner le même respect.

-> Le Yitèv Lev (Rav Yékoutiel Yéhouda Teitelbaum) commente :
"Le nom de Yifta'h (יִפְתָּח) vient de la racine : s'ouvrir (פתח - pata'h).
Nous apprenons de là une importante leçon : Si une personne fait son possible pour ouvrir et développer son service de D., et ce à tout moment de sa vie (même quand c'est très dur), alors Hachem la regardera avec beaucoup d'honneur et de respect, comme si elle avait autant de valeur que le grand tsadik : le prophète Chmouël."

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-> Il est écrit dans le midrach (Yalkout Chimoni - Chmouel I - 139) que le roi Chaül est parti en guerre contre les Philistins en sachant que ses fils allaient mourir dans la bataille.
Néanmoins, il y est allé avec autant de joie que s'il les amenait sous la 'Houpa.
En effet, il pensait : "Si c'est ce que Hachem veut, alors c'est également ce que je veux!"

A ce moment, Hachem a réuni tous les anges dans le Ciel, avec enthousiasme, et Il a dit : "Regardez Ma belle Création, qui est capable de se réjouir même au moment les plus difficiles de leur vie!"

=> Lorsque nous acceptons avec confiance nos moments difficiles de la vie, nous rendons fier papa Hachem.
C'est une expression d'amour à son égard d'une valeur phénoménale!

-> "Il n'existe aucune interrogation qui n'ait sa réponse dans notre sainte Torah.
Il faut simplement être doté d'un regard suffisamment perspicace pour découvrir à quel endroit la réponse est écrite."

[le 'Hafets 'Haïm]

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-> "Tout ce qui est, qui a été et qui sera, est inscrit dans la Torah ...
Ce ne sont pas seulement les grandes lignes qui y sont évoquées, mais même le détail de chaque espèce de la Création, toutes les informations relatives à chaque individu, depuis le jour de sa naissance jusqu'à sa mort, toutes les transmigrations de son âme d'un corps à l'autre, dans leurs moindres détails, ainsi que le sort de chaque espèce animale ... de chaque plante, de chaque végétal et de chaque minérale."

[le Gaon de Vilna (Sifra déTsniouta - rapporté dans le Néfech ha'Haïm]

"Lorsqu'un homme fait preuve d'orgueil, même sa propre femme ne le respecte pas."

[guémara Baba Batra 98a]

Les conséquences finales qu'entraîne l'orgueil sont à l'exact opposé de ce qu'on espérait en tirer.

+ "Hachem dit : De toutes les nations que J'ai créées, J'affectionne tout particulièrement le peuple juif, comme il est exprimé : "Israël est un jeune et Je l'ai pris en affection" (Ochéa 11,1). "

[midrach Dévarim rabba 5,6]

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-> "Hachem dit : ... Si les juifs ne sont pas dans le monde, Je n'ai pas de louange et de gloire."
[midrach Otiyot déRabbi Akiva - Ot aléph]

-> "Lorsque la colère de Hachem s'éveille, Il s'apaise [en entendant] les louanges [que Lui font] les juifs."
[midrach Yalkout Chimoni Vaét'hanan 836]

"A Roch Hachana, nous sommes jugés en tant que fils ou en tant que serviteurs.

Hachem examine nos actions pour déterminer si nous L'avions servi comme des fils, avec joie, ou comme des serviteurs, dans un esprit de contrainte."

[le Nétivot Shalom]

=> Grâce à notre joie de faire Sa volonté, nous méritons d'être traités avec largesses comme le fait un père avec son enfant bien-aimé.
Dans le cas contraire, nous sommes traités comme un serviteur, qui reçoit au centime près en fonction de son travail effectué.

Etre joyeux quelques soient les perturbations de la vie, c'est notre façon d'exprimer dans la réalité : "c'est mon papa Hachem le pilote qui est au commande de chaque détail de ma vie, j'ai totalement confiance en Lui, car c'est le plus fort, c'est le meilleur!"

+ La confiance en D. (bita'hon) est la seule clé offrant une existence véritablement sereine et dénuée de tensions.

Celui qui a confiance en Hachem est toujours heureux ....
Il est intimement convaincu que D. fait ce qui est bon et approprié pour lui dans chaque situation.
['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon]

-> "Ceux qui recherchent Hachem ont le cœur satisfait"
[Divré haYamim I 16,10]

-> Une personne confiante envers Hachem ne se fait jamais de souci, car elle sait que rien n'est doté d'une existence intrinsèque.
Hachem recrée le monde à chaque instant, et par conséquent, tout ce qu'il nous faut craindre, c'est Hachem.
[Beit haLévi]

-> Celui qui croit en Hachem, dans la providence Divine ... n'est jamais désorienté.
Bien au contraire, sa joie ne fait que s'intensifier, renforcée par sa certitude que Hachem ne l'abandonnera jamais.
Même lorsqu'il souffre, il sait que ses fautes sont ainsi lavées et que sa récompense l'attend au monde futur.
Les hommes dépourvus de foi sont véritablement à plaindre, et leur vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
[le Netsiv - Ar'hév Dvar Dévarim 4]

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-> "Il (Hachem) est le bouclier de quiconque espère en Lui" (Téhilim 18,31)

-> L'homme qui place toute sa confiance en Hachem mérite la protection divine, aussi bien dans ce monde-ci que dans le monde futur.
[guémara Ména'hot 29]

-> Même si un homme est non méritant de manière intrinsèque, sa confiance en Hachem suscite la bienveillance divine.
[Séfer haIkarim - maamar 4]

-> Celui qui a confiance en Hachem sortira des situations difficiles, même s'il méritait être frappé par le malheur.
[Rabbénou Bé'hayé - cité par dans le Nétivot Shalom, à la fin du Nétiv haBita'hon]

-> "Grâce à la confiance envers Hachem,le jugement rigoureux sera adouci et on attirera la Bonté divine."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

-> Il est écrit dans le midrach Yalkout Chimoni (473) :
Lorsque le peuple juif traverse une période de malheur, il implore Hachem et lui demande : "Sauve-nous!"
D. répond : "Quelqu'un parmi vous craint-il le Ciel?"
Ils répondent : "Oui, par le passé ... Mais aujourd'hui, plus nous avançons, plus les ténèbres s'épaississent autour de nous"
Hachem leur conseille alors : "Mettez votre confiance en mon Nom et vous en tirerez profit, car quiconque place sa confiance en mon Nom, Je le sauverai."

-> "Par quel mérite les juifs purent-ils assister aux miracles et chanter le Cantique de la Mer?
Par le mérite de la foi dont ils avaient auparavant fait preuve."
[midrach Chémot rabba 22,3]

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-> Le bita'hon n'est nullement l'apanage des hommes craignant Hachem à la perfection.
Même un juif qui a fauté et qui s'est rebellé contre son Créateur doit placer sa confiance en Lui, et savoir que D. comblera ses besoins."
[le Gaon de Vilna]

-> "Tous ceux qui s'abritent en Lui seront protégés" (Téhilim 34,23)
Le Gaon de Vilna enseigne qu'il n'est pas dit qu'uniquement Eliyahou ou 'Haïm seront protégés, mais "tous ceux" qui s'abritent en Lui, littéralement.

Les juifs surpassent les anges

+ Les juifs surpassent les anges :

-> Selon nos Sages (voir Baba Batra 75b) : "A l'avenir, les Anges de Service (mal'akhé hacharét) diront 'saint' [kadoch] devant les justes (tsadikim) [de la même manière que nous déclarons aujourd'hui la sainteté de D. dans nos prières (kadoch, kadoch, kadoch) ]."
Ainsi, les justes (tsadikim) sont supérieurs aux êtres célestes.
[or dans un sens : "Ton peuple n'est composé que de justes" (vé'ameé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) ]

C'est à cela que fait allusion le verset "D. ouvrira pour vous Son bon trésor, les cieux" (Ki Tavo 28,12) : la bonté qui est le trésor des êtres célestes, qui vous est actuellement fermée et cachée, vous sera ouverte par Hachem, car vous serez alors sur un plan spirituel plus élevé que les êtres célestes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,12 ]

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=> Bien que les âmes (des juifs) soient intrinsèquement plus élevées que les anges, cela ne s'applique qu'aux âmes telles qu'elles existent dans leur source, et non telles qu'elles sont enfermées dans des corps physiques.
Cependant, dans les temps à venir, notre supériorité sera manifestement révélée dans notre monde physique/matériel également.