Aux délices de la Torah

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Quelques mérites de raconter la sortie d’Egypte

+ Quelques mérites de raconter la sortie d'Egypte :

-> "Si un juif est en manque d'aide divine et de miracles, afin de se débarrasser de mauvais ennemis, et ce quelque soit le jour de l'année, il doit se raconter à nouveau les miracles de la sortie d'Egypte, comment Hachem a puni les égyptiens.

Ce mérite va réveiller la vengeance divine sur ses ennemis actuels."
[Noam Elimele'h - Bo]

-> "En se rappelant les miracles que D. a fait en Egypte, une personne va mériter de vivre les miracles dont il a besoin dans sa vie quotidienne : la santé, le gagne-pain, la famille."
[Igra déKalla - Ekev]

-> "Par le fait de raconter les miracles, notre bouche devient sanctifiée, et nous avons le privilège de ne parler que des mots saints devant Hachem"
[Maor vaChéméch - Pessa'h - Avadim hyinou]

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-> "Malgré le fait que nous soyons toujours en exil, nous pouvons quand même fêter la Torah, que nous avons reçu suite à notre libération d'Egypte.
Nous léguons ce trésor à nos enfants, et eux à leurs enfants.

Plus une personne racontera la sortie d'Egypte, plus elle démontre sa joie pour la Torah que nous avons reçu de Hachem, et ce même en période d'obscurité."
[le Divré Shaoul - Rabbi Yosef Shaul Nathansohn]

-> "Même si nous sommes asservi physiquement par une autre nation, rien ne peut annuler la liberté spirituelle qui a été instaurée lors de la sortie d'Egypte"
[Maharal - Guévourot Hachem]

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+ "De même que chaque juif doit s'imaginer qu'il a été lui-même libéré d'Egypte, il doit aussi s'imaginer qu'il y a été esclave.
Un père dit à ses enfants : "J'ai été esclave en Egypte!" "
['Hatam Sofer]

-> "La sortie d'Egypte est une grande fondation et un important pilier de notre Torah et de notre émouna. [...]
D. a changé les lois de la nature pour les juifs. Il a accompli d'énormes miracles.
Cela doit suffire pour réduire au silence les non-croyants.

Raconter à nouveau la sortie d'Egypte renforce notre émouna en la puissance de Hachem et en Sa capacité à gérer toute espèce et tout être humain, petit ou grand."
[Séfer ha'Hinoukh 21]

-> "Lorsque les juifs ont été libérés d'Egypte, Moché leur a dit : "Vous n'avez pas été délibérés par vos actions, mais afin de le raconter à vos enfants, afin d'exprimer des louanges à Hachem, afin que Ses enfants disent Sa gloire parmi les nations"
[midrach Téhilim Sochar Tov 44]

-> L'obligation de raconter la sortie d'Egypte est très appréciée.
Aucune autre mitsva ne nourrit [en émouna] autant les enfants.

C'est la seule fois où la Torah commande : "Tu raconteras à ton fils ce jour-là en disant : C'est en vue de ceci que Hachem a agi en ma faveur quand je suis sorti d'Egypte" (Chémot 13,8)
[Le Maharil]

-> "Par le mérite de raconter les miracles de la sortie d'Egypte, Hachem va vous bénir d'enfants à qui vous pourrez leur dire ce qui s'y est passé"
[Or ha'Haïm - Chémot 13,8]

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-> "Nous savons par tradition que toute personne qui raconte avec joie la sortie d’Egypte a l’assurance de se réjouir dans le monde à venir et d’y jouir de la lumière de la présence Divine.
Cette plénitude est la plus parfaite qui puisse exister.
Hachem éprouve une grande satisfaction lorsque Israël évoque abondamment la sortie d’Egypte. Il convoque Ses légions célestes et leur dit : "Venez écouter le récit de la sortie d’Egypte raconté par Mes enfants".
Il va se réjouir avec eux et tous les anges se réunissent pour écouter la Haggada de la bouche du peuple d’Israël qui loue le Créateur pour les nombreux miracles réalisés en sa faveur."
[Méam Loez]

Pourquoi ne récite-ton pas de bénédiction pour la mitsva de raconter la sortie d’Egypte?

+ Pourquoi ne récite-ton pas de bénédiction pour la mitsva de raconter la sortie d'Egypte?

-> "Les miracles qui ont eu lieu lors de la sortie d'Egypte seront pâles en comparaison des grands miracles de la délivrance finale"
[guémara Béra'hot 14b]

Nos Sages enseignent que nous attendons la guéoula à chaque instant, et qu'ainsi nous allons assister à d'énormes miracles très bientôt, rendant ceux d'Egypte "dépassés".
C'est pourquoi nous nous retenons de faire une bénédiction.

=> Plus nous prenons conscience de l'énormité des miracles d'Egypte, en racontant dans les moindres détails, plus nous pouvons être confiant en l'avenir, sachant que tout cela n'est rien devant ce qui va arriver.
Il n'y a pas de place au désespoir, car avec papa Hachem, pour Ses enfants, ça va être grandiose ...

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-> Le 'Hatam Sofer d'expliquer :
"Le soir de Pessa'h, nous nous devons de revivre personnellement la sortie d'Egypte, comme si nous-même y avions été esclave, et que nous y avions été délivrés.

Lorsque nous commençons à raconter l'histoire de la Haggada, nous sommes transportés au temps où nos ancêtres servaient les idoles.
Comment pouvons-nous alors faire la bénédiction : "Qui nous a ordonné de raconter l'histoire", si Hachem ne nous a pas encore donné la Torah?
A ce moment, nous n'avons même pas encore été délivrés d'Egypte!

Il nous faut, auparavant, revivre tous les miracles que Hachem a fait pour nous, comment Il nous a libéré de l'esclavage et nous a sorti du 49e niveau d'impureté.

Ce n'est qu'ensuite, une fois que nous avons vécu tous ces événements, que nous récitons la bénédiction : "Bénis sois-Tu, Hachem, Qui nous a délivré ..." "

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+ Mais aussi :

-> Dans le Kiddouch (1er siman du Séder), nous avons déjà dit : "un souvenir de la sortie d'Egypte".
Selon le Rif, cela nous dispense de dire une autre bénédiction pour la mitsva de raconter notre sortie.

-> Il existe des mitsvot qui sont logiques, et qu'on aurait pu déduire par soi-même, comme : honorer ses parents, donner à la charité, rendre visite à un malade, ...
Nous ne disons pas de bénédiction pour les mitsvot de ce type.

Le Sfat Emet explique que l'on a naturellement tellement envie d'exprimer notre gratitude à D. pour tous les miracles incroyables qu'Il a fait pour nous sortir d'Egypte, que cette mitsva n'a pas besoin de bénédiction.

Pourquoi le soir de Pessa’h est-il appelé : le Séder ?

+ Pourquoi le soir de Pessa'h est-il appelé : le Séder (l'ordre)?

-> "Les miracles au-delà de la nature, que nous racontons durant le Séder, ont eu lieu exactement selon l'ordre décidé par Hachem"
['Hiddouché haRim]

-> "Toute chose qui est arrivée au peuple juif, depuis la sortie d'Egypte jusqu'à aujourd'hui, suit avec précision l'ordre d'Hachem.
Chaque détail dans l'histoire des juifs (individuellement et collectivement) est supervisé avec un amour infini par la providence divine."
[Maharal]

-> "Hachem illumine la nuit de Pessa'h d'une lumière spirituelle, nous permettant de réaliser que tout malheur que nous avons pu vivre durant l'année, a été décrété par D. avec raison et selon un ordre précis"
[Zev Zahav - Michpatim]

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-> "Quiconque est plus grand qu'un autre, a aussi un yétser ara qui est plus grand" (guémara Soucca 52a)

Lorsque nous observons comme il se doit le Séder, nous recevons une importante abondance de révélations spirituelles, que nous devons absorber doucement, d'une manière ordonnée.

En effet, devenant des personnes spirituellement plus grandes/élevées, notre yétser ara peut aussi se développer de façon proportionnelle, jusqu'à nous dominer.
Pour éviter cela, Hachem a mis en place le Séder, nous permettant d'absorber d'une bonne manière le flux spirituel venant d'en-Haut."

[Rabbi Yissa'har Dov Ber Rokoéa'h]

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+ Mais aussi :

-> "Les noms des 15 étapes du Séder font allusion à de profonds secrets mystiques, et c'est ainsi un bon présage de les dire"
[Yessod véShorech haAvoda]

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+ Pourquoi dit-on : la Haggada?

-> "Tu raconteras (véigadéta) à ton fils" (Chémot 13,8)
Selon le Aboudraham, cela renvoie à ce verset, nous demandant de raconter la sortie d'Egypte à nos enfants.

-> "Je déclare (igadéti) aujourd'hui à Hachem" (Dévarim 26,3)
Selon le targoum Yérouchalmi, le terme "igadéti", signifie : faire des éloges, exprimer la gloire [de Hachem].

-> Selon le Zohar, le terme "Haggada" signifie : "raza démilta" (le secret est dans les mots).
Il y a des événements qui sont évidents à tous, et d'autres qui se passent d'une façon totalement cachée.

"Proclamez (הַגִּידוּ) parmi les peuples ses hauts faits" (Téhilim 9,12)
Le peuple juif doit proclamer que Hachem gère ce monde beaucoup plus que ce dont on a la capacité de percevoir.

-> Le Tiféret Shlomo rapporte que selon Rachi (Yitro 19,3) : le mot "raconteras" (וְהִגַּדְתָּ) signifie : "des paroles aussi dures que des tendons (guidin)"
Les tendons transmettent aux os la force produite par les muscles afin de produire le mouvement des articulations.
De même, notre récit de la Haggada se doit d'être frais, vivant, au point de nous donner de la force dans notre pratique juive (ex: émouna) pour l'année à venir.

"Comment brûle-t-on le 'Hamets?
Avec le feu de notre cœur, avec le feu de servir D."

[Rabbi Shlomo de Karlin]

"La tristesse n'est pas une avéra en soi, mais elle peut mener l'homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"

[rabbi Aharon de Karlin]

Il faut parfois recourir à des artifices extérieurs pour entraîner la joie, gage d'élévation (selon le principe qu'une action extérieure influence notre intériorité).

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-> Le Nétivot Shalom écrit :
"La joie n'est pas une mitsva explicite de la Torah, mais elle mène à toutes les mitsvot.
La tristesse n'est pas une faute explicite dans la Torah, mais elle mène à toutes les fautes.
La porte pour entrer dans le palais de la sainteté est la joie, et la porte pour entrer dans le palais de l'impureté et des forces du mal est la tristesse."

Le Aron

+ Le Aron :

Le rav Galinsky a fait le calcul suivant.

Le couvercle du Aron avait :
-> une épaisseur de 1 téfa'h (guémara Soucca 5a), soit environ 10 centimètres ;
-> une largeur de 9 téfa'him (selon le Rambam, dans Hilkhot Beit haBé'hira, 1 ama = 6 téfa'him, et la largeur est de 1,5 amot), soit environ 90 centimètres ;
-> une longueur de 12 téfa'him (de même selon le Rambam, et le fait qu'elle est de 2 amot), soit environ 120 centimètres.

=> Il en résulte que le couvercle avait environ 110 000 cm3 d'or (10*90*120).
Sachant que le poids d'un cm3 d'or est d’approximativement 20 grammes, cela implique que le couvercle avait un poids de : 2 000 kg, soit 2 tonnes.

Il faut rajouter à cela :
-> le poids des kérouvim (chérubins), qui étaient fait d'une seule pièce d'or pur, et dont les ailes s'étendaient sur toute la largeur du couvercle.
Le rav Galinsky dit qu'ils doublent à minima le poids, faisant que l'on arrive alors à 4 tonnes!

-> le poids du fond du Aron qui avait aussi 1 téfa'h d'épaisseur (Rachi sur la guémara Yoma 72b).
Puisqu'il avait les mêmes caractéristiques que le couvercle, on en arrive à : 6 tonnes!

-> le poids de l'or qui recouvrait les parois à l'intérieur et à l'extérieur, et qui selon le Pleisi (Yoreh Déah 43,5), avait environ 8 millimètres d'épaisseur.

-> le poids des 2 lou'hot : celle cassée, et celle entière.

=> On en arrive à minima à 8 tonnes!!

En pratique, il n'y avait que 4 léviim qui portaient le Aron.
Comment est-ce possible?

Nos Sages répondent que de façon miraculeuse, c'est le Aron qui "portait ceux qui le porte" (guémara Sota 35a - nossé ét nochéav).

=> Il ne faut pas voir le fait de faire la volonté de D. comme une charge (ça pèse des tonnes!), au contraire, il faut agir, porter ce joug, et ensuite, on méritera d'être porté par D.

D. n'est pas sadique, ce qu'Il nous impose est le meilleur chemin vers une vie réussie.

+ "Ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair" (Yéchayahou 58,7)

Rabbénou 'Haïm Vital dit que dans le monde de Vérité, on interroge l'homme sur ses actes et ses occupations dans ce monde-ci, et l'une des questions qu'on lui pose est celle-ci : t'es-tu occupé de 'hessed?

Lorsqu'il répond par la positive, on vérifie la situation à la maison, s'il y a aussi fait du 'hessed, dans sa vie conjugale.

Si c'est le cas, le 'hessed qu'il a fait à d'autres personnes est valable et en règle, et il a du poids au Tribunal céleste.
Et s'il s'avère que dans son foyer, il n'a pas fait de 'hessed, cela est considéré comme s'il n'en avait pas du tout fait!

C'est ce qu'ont affirmé nos Sages : "Les pierres et les murs de sa maison sont les témoins pour lui" (guémara 'Haguiga 16a).

"Rien de mal ne provient d'Hachem, et si cela te semble mauvais, c'est uniquement pour te tester"

[rav Yé'hezkel Levenstein - lettre à sa famille - Michtavim n°111]

Le rav y écrit également que dans chaque moment difficile où l'on se dira : "C'est Hachem qui a fait cela, et Il sait ce qu'il fait. Je n'en viendrai pas à désespérer", alors la récompense en sera immensément importante.

-> "Hachem est juste en toutes ses voies" (Téhilim 145,17)

-> "La terre les dévore" (Chémot 15,12).
Rachi, citant la Mékhilta, explique que les égyptiens ont mérité une sépulture car ils ont déclaré : "Hachem est le juste" (Chémot 9,27), après la plaie de la grêle.

Ainsi, en reconnaissant dans la détresse la bonté de D., ils ont mérité un bel enterrement (malgré leurs agissements).

-> "Hachem, c’est lui qui guérit les cœurs brisés et panse leurs douloureuses blessures" (Téhilim 147,3)

-> Le Radak (sur la béra'ha de réfaénou) enseigne que plus on est fier d'avoir Hachem qui s'occupe de nous, et que nous savons qu'Il peut nous guérir quelle que soit la situation, alors cela va amener la guérison dont nous avons besoin.
Plus nous en sommes convaincu, plus notre sauvetage sera important.

=> Voir la vie en Hachem, c'est vivre mieux (Si c'est ce que D. désire pour ma vie, alors je suis heureux quoi qu'il m'arrive, car Tu sais infiniment mieux que moi, ce qui m'est le meilleur") et s'attirer en plus une pluie de bénédictions (en récompense de notre fidélité en D. malgré l'épreuve).

Hachem est toujours là!

+ "Tous les événements de la vie sont directement causés par Hachem, et personne ne peut ni donner, ni prendre quoique ce soit à une autre autre personne, sans que cela ne soit décrété par D."
[le 'Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon]

-> "Une personne ne peut ni causer de tort, ni apporter des avantages à autrui, ni porter atteinte à ce qui est prévu pour son prochain, sans un décret d'Hachem"
[le Pélé Yoets]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (241) ajoute que pour cette raison, il ne rime à rien de se venger contre ceux qui nous ont fait du mal, car ils ne sont que les messagers de D.

[ A l'image d'une personne qui nous lance un bâton.
Est-ce qu'on doit stupidement s'énerver contre le bâton (objet inerte) ou bien en venir à la source de tout (Hachem)?
D. qui est justice et miséricorde pure, qu'attend-Il de nous pour nous interpeller par cette épreuve (bâton)? ]

-> "Hachem est le Seul à décider et personne ne peut s'opposer à Lui ou empêcher Ses décrets d'être réalisés"
[le Beit haLévi - commentaire sur Iyov 23,13]

Le Beit haLévi enseigne que si Hachem désire qu'un individu reçoive quelque chose, alors personne ne peut lui donner avant l'instant choisi, et il est impossible également de retarder ce moment.

-> "Sur terre, une personne ne peut pas se cogner son doigt de pied, sauf si cela a été décrété du Ciel."
[guémara ‘Houlin 7a]

–> "Personne ne peut toucher, ne fut-ce d’un millimètre, à ce qui est destiné à son prochain."
[guémara Yoma 38b]

-> Chaque chose que l'homme voit, entend et vit est décidé depuis le Ciel (guémara Sota 2a)

-> "Tout ce qui arrive dans le quotidien d'une personne : ses réussites, ses échecs, sa peine, sa joie, ... proviennent directement d'Hachem, comme il est écrit : "Tout provient du Ciel" (guémara Béra'hot 33b -akol bidé chamayim)."
[le Steïpler - Birkat Péretz]

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-> Le Gaon de Vilna enseigne que Hachem décide de ce qui va se passer, et utilise ensuite la nature afin d'exécuter sa décision.

Puisque nous ne voyons son expression que dans la partie de la nature, il nous est difficile d'attribuer clairement tout ce qui nous arrive à D.

-> Le Messé'h 'Hochma (Chémot 12,15) dit qu'une de nos tâches dans ce monde est de regarder derrière le voile de la nature, et de reconnaître que c'est Hachem qui contrôle tout ce qui arrive.

Cela à pour conséquence de développer, renforcer notre relation avec Hachem (qui est derrière toute chose, même la plus banale!), ce qui est le but pour lequel nous sommes dans ce monde.

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein enseigne que le plus une personne reconnaît la participation de D. dans sa vie, le plus D. lui donnera d'occasions de voir clairement cette implication.

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-> "Qui peut ordonner qu'une chose soit, si Hachem n'en a décidé ainsi?" (Eikha 3,37)

-> Rabbi David Ashear explique que la raison qui fait que l'on s'irrite envers une personne qui nous prend une chose que nous pensons devoir mériter, est le fait de croire que nous avons tous les les mêmes chances dans la vie.
Or, ce n'est pas le cas : quoique nous ayons, cela nous a été précisément octroyé par un décret divin.

Ainsi, autrui n'est pas un concurrent dans le partage des cadeaux, des bonheurs de la vie.
En effet, tous, à l'image d'un fils unique d'un multi-milliardaire, nous avons : papa Hachem, qui a et peut tout, qui nous chouchoute individuellement, en permanence, selon nos besoins spécifiques.

[si D. lui donne toutes les richesses du monde, Il n'aura aucun problème à me donner la même chose, pour autant que cela soit dans mon intérêt, pour mon bien ultime. ]

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-> "Hachem est avec moi, je ne crains rien ; les hommes, que pourraient-ils contre moi?" (Téhilim 118,6)

-> "La peur fait tomber l'homme dans un piège ; qui met sa confiance en Hachem est à l'abri" (Michlé 29,25)

Rabbénou Ba'hyé de commenter :
"Si une personne a peur d'un autre être humain, alors cela en soi constituera sa chute : il provoquera sur lui ce dont il a peur.
[Tandis,] que même s'il est décrété qu'une personne doit subir une nuisance, elle sera sauvée par le mérite de ne pas avoir peur de celui qui la menace."

-> "Tout est dans les mains de Hachem, à l'exception de la crainte de D."
[guémara Béra'hot 32b]
D. nous donne le libre arbitre de décider entre le bien et le mal, entre faire des mitsvot et des avérot, mais c'est tout.
La totalité de nos autres décisions est prise par Hachem.

Le Sfat Emet note que D. s'implique même dans nos processus de pensée, et donc s'Il veut que nous soyons à un certain endroit à une heure particulière pour une raison spécifique, Il fera germer en nous l'idée correspondante.

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-> "Toutes les positions d’autorité, du roi au poste le moins prestigieux du monde, sont déterminées par D."
[guémara Baba Batra 91b]

-> "Tu auras ce que tu es censé avoir, et personne ne peut toucher à ce qui est destiné à son prochain, et ce, même de l’épaisseur d’un seul cheveu!"
[guémara Yoma 38a]

-> "De toi émanent richesses et honneurs : tu es le souverain maître de tout" (Divré haYamim I 29,12)

Le Targoum Rav Yossef commente que chaque honneur que nous recevons durant notre vie a été décrété et nous est donné avec précision par Hachem (même si cela peut nous sembler être obtenu de façon naturelle).

A chaque instant, si Hachem souhaite que nous ayons des honneurs, alors rien ne peut s'y opposer, et s'Il ne souhaite pas que nous en ayons, alors personne au monde ne peut nous en donner.

=> En ayant cela en tête, nous cessons d'accuser autrui lorsque nous ne recevons pas la dose d'honneur que nous pensons devoir recevoir.

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-> "Hachem a beaucoup de messagers"
[guémara Kiddouchin 62a - arbé chlou'him lamakom,]

D. ne manque pas de moyens de nous faire parvenir ce qui est bien pour nous.

-> "La délivrance et le salut surgiront pour les juifs d'autre part (mimakom a'her)" (Méguilat Esther 4,14)

Le Maharal (Ohr 'Hadach) explique que le terme : "mimakom", fait référence à Hachem.
Mordé'haï dit à Esther que D. a un nombre incalculable de possibilités d'amener la délivrance.
Il lui dit : "Si tu veux en être le véhicule, alors cela viendra par toi. Sinon, Hachem l’amènera d'une autre manière".

=> Nous ne devons jamais désespérer, car nous avons Hachem avec nous, et Il n'a aucune limitation, pouvant nous aider de façons qui nous échappent actuellement.

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-> "Il n'y a pas d'artiste comme notre D."
[Tan'houma Tazria - chap.2 - en tsayar kélokénou]

Nous avons une tendance naturelle à oublier ce fait.

En effet, Hachem trompe le monde entier en nous faisant croire que la nature et les êtres humains ont des forces, ont un pouvoir de régner, mais en réalité, tout ce qui arrive est une manifestation de la volonté divine (én od milévado).

Voir la vie avec cette fausse perspective, cela nous conduit à être l'esclave de plein de personnes et de facteurs différents, qui n'ont en réalité aucune conséquence.
En effet, en tant que juif, nous savons la réalité de ce monde, rien ne peut arriver si D. n'en a pas donné son accord.

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-> "[Hachem,] son œuvre est parfaite, toutes ses voies sont la justice même ; D. de vérité, jamais inique, constamment équitable et droit" (Dévarim 32,4)
Hachem est parfait dans toutes Ses voies, ne commettant jamais d'erreur, n'agissant jamais de façon injuste.

Quand tout semble indiquer qu'Il ne nous écoute pas, en réalité chacun de nos mots Lui est précieux.
Quand tout semble indiquer qu'Il ne nous aime pas, en réalité, Il a envers nous un amour qui dépasse notre entendement.

-> Le 'Hazon Ich enseigne que cela ressemble à un tailleur expérimenté qui coupe un tissu très cher en morceaux, afin de confectionner un habit sublime.
Hachem en fait de même avec nous, et ce qui est à nos yeux une destruction est en réalité la construction de notre véritable et complet nous-même, passant du potentiel au réel.

[Etant donné que nous ne recevons aucune épreuve que nous ne pouvons pas surmonter. Lorsque nous sommes devant une grande difficulté de la vie, c'est en réalité un compliment de D. : tu es quelqu'un de très grand!
Rien ne se construit sans efforts, et à plus forte raison notre vie. ]

-> Le Sfat Emet (Likoutim - 'Hanoucca) commente que nous, en tant qu'être humain, n'avons pas les capacités mentales permettant de saisir l'ampleur de la miséricorde divine envers chaque personne, et ce à tout moment.
Le verset : "Hachem est bon pour tous" (Téhilim 145,9), implique qu'il n'y a pas d'exception à cela.

"Lorsque quelqu'un tient la main de son ami, et son ami, celle d'un autre ami, on s'unit ainsi au niveau du corps et de l'esprit, alors ce lien d'unité par la danse se développe et accède jusqu'au Trône céleste"

[le Baal Chem Tov]

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-> "Si déjà les chants éveillent la ferveur (kavana), les danses et les mélodies qui suscitent les sentiments profonds éveillent certainement les endormis et nous permettent d'accéder à une joie profonde"
[Nétivot Shalom]

+ Remarque :

-> "Lors d'un repas de mariage, il convient de se réjouir de toutes les manières, mais pas de manière à conduire à la débauche, mais que la crainte de D. soit fixée sur son cœur"
[le Méïri - Béra'hot 6b]

-> Le terme : "bésim'ha" (en joie) est formé des mêmes lettres que : "ma'hchava" (pensée).
Un ligne fine sépare la joie de la débauche, et une joie sans réflexion peut devenir de la débauche.