Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Nos Sages (Pirké Avot 4,2) disent : "Une mitsva mène à une autre mitzsa", mais une personne a son libre arbitre. Comment cela fonctionne-t-il?
Rabbénou Yona explique qu'une personne n'a son libre arbitre qu'au début. Par la suite, "Une personne n'a pas le choix une fois qu'elle a déjà choisi une voie pour elle-même" (Rabbénou Yona - Pirké Avot 4:2).

Une personne peut, d'une manière extrêmement unique, être méritante de tant de choses grâce à la prière.
Grâce à la prière, des choses qui exigeraient normalement beaucoup d'efforts sur une longue de temps peuvent être méritées immédiatement, tout comme "Il y a ceux qui acquièrent le monde à Venir en une seconde" (yech koné olamo bécha'a a'hat - guémaraAvoda Zara 10).
(selon le Kovets Si'hot (1, si'hot Elloul 9), la différence entre grandir spirituellement par une avoda avec prières, et une avoda sans prière, est comme la différence entre marcher et voler).
[...]

La prière est si étonnante et puissante que tout ce qui existe dans le monde n'existe que grâce à nos prières.
C'est le sens de : "les Patriarches ont établi les prières" (haAvot tiknou téfila - guémara Béra'hot 26b).
Les Patriarches étant la racine même du peuple juif, il leur fallait nous donner une pérennité durable. Ils ont établi les prières, car c'est ce qui établit et soutient chaque création dans le monde avec une durabilité éternelle.
[rabbi Nathan Watchfogel]

-> "Et Toi, Hachem, tu es exalté à jamais" (véAta marom lé'olam Hachem - Téhilim 92,9).
Nos Sages expliquent cela comme suit : "Tu conduis ton monde avec noblesse, Hachem. Tu as donné la kéhouna à Aharon pour toujours, Tu as donné la sainteté aux Bné Israël pour toujours, ...".

En d'autres termes, les Bné Israël sont un peuple élevé ; ils sont les enfants du Roi.
Nous sommes élevés et éloignés de la bassesse (spirituelle) de ce monde. Et cette noblesse est durable et reste avec nous pour toujours.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Toute notre douleur et notre souffrance [qu'on a pu avoir] sera renversée pour de bon, et Hachem nous réconfortera et nous consolera pour chaque goutte de souffrance.
Tout se transformera en bonheur et en joie véritables.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

"Tu désireras ton mari, mais c'est lui qui dominera" (Béréchit 3,16)

=> En quoi consiste exactement cette malédiction pour 'Hava?

-> Le Nétsiv (haEmek Davar) explique la malédiction d'une manière qui nous éclaire sur la dynamique d'une femme. Les hommes ont le sens de l'indépendance. Ils peuvent continuer à vivre même s'il y a des gens avec qui ils ne peuvent pas s'entendre. Ils peuvent toujours garder leur propre estime de soi.
Ils peuvent être indépendants. Même en ce qui concerne la relation d'un homme avec sa femme, lorsqu'il est insulté, il peut encore rebondir, parce qu'il connaît sa valeur personnelle.

Cependant, Hachem a créé les femmes différemment. Hachem a maudit 'Hava pour qu'elle cherche toujours à trouver grâce aux yeux de son mari. Si elle ne se sent pas valorisée aux yeux de son mari, son estime de soi s'effritera. Elle ne peut pas créer sa propre valeur. Le respect de son mari à son égard est essentiel.
Elle doit se sentir désirée et respectée.
Existe-t-il une plus grande malédiction que celle-là, ne pas avoir de valeur personnelle indépendante, voir sa valeur personnelle dépendre de la façon dont les autres la perçoivent?

-> Le Steipler écrit dans une lettre aux avré'him que les femmes deviennent physiquement malades si elles ne se sentent pas dignes. Certains hommes ne comprennent pas pourquoi leur femme ne semble pas être dans son assiette ou se sent toujours malade. Il est possible qu'il ne s'agisse pas d'une maladie physique, mais d'une maladie émotionnelle.

-> Le rav Don Segal a été interrogé au sujet d'une femme qui ne pouvait pas se lever du lit. Il a dit au mari de commencer à complimenter sa femme sur de petites choses tout au long de la journée. En peu de temps, sa femme est redevenue normale. Quel est le secret? Il n'y a pas de secret. Depuis le début, sa maladie était due à un sentiment d'abattement, et non à une affection physique.

-> Ra'hel a appelé son premier fils Yosef. Rachi explique (Vayétsé 30,23) qu'avant qu'elle n'ait un enfant, son mari la blâmait pour tout incident survenu dans la maison, et que maintenant, avec Yosef à ses côtés, elle pouvait lui reprocher certains incidents.
Est-ce la raison pour laquelle Ra'hel attendait si longtemps un enfant, afin de lui faire porter le chapeau?
En gardant à l'esprit l'explication selon laquelle une femme dépend tellement du respect de son mari que, sans lui, elle a l'impression de ne rien valoir, nous pouvons comprendre Rachi. Elle a besoin de ce respect plus que tout, et si quelque chose venait à le menacer, elle se sentirait inutile.

<--->

[par ailleurs, selon nos Sages, si tu décharges ta femme de sa malédiction : "mais c'est lui qui dominera", elle la respectant et l'honorant comme une reine, alors Hachem te déchargera de ta malédiction : "tu mangeras à la sueur de ton front", en te donnant plus facilement ta subsistance, ainsi que pleins d'autres bénédictions. ]

<--->

+ La compassion :

-> Le fait qu'un homme sache que sa femme dépend de lui devrait lui inspirer de la compassion. Puisqu'elle dépend de son mari, il ne peut pas la laisser tomber. De la même manière, nous disons souvent dans la prière que nous dépendons d'Hachem, et seulement d'Hachem, pour notre salut.
Lorsque nous montrons à Hachem que nous dépendons de Lui, et de Lui seul, Hachem se sent obligé de prendre soin de nous. Un homme devrait ressentir la même chose pour sa femme.

<---->

+ Mauvaises épouses :

-> Le rav Its'hak Sher dit : Nous constatons souvent que certains hommes ont ce que l'on pourrait appeler de "mauvaises" épouses.
Il a demandé : "Qui a fait en sorte que ces femmes soient comme ça? Leurs maris."

Ils ne connaissent pas le Rambam (Hilkhot Ichout 15,19) qui dit qu'un mari doit respecter sa femme plus qu'il ne se respecte lui-même et l'aimer comme il s'aime lui-même.
Parfois, un mari peut se sentir victime. Il peut s'apitoyer sur son sort et sa situation, alors qu'en réalité, c'est lui le coupable. Il ne traite pas sa femme comme elle a besoin d'être traitée.

-> En réalité, ce Rambam nécessite des explications supplémentaires.
Qu'un homme aime sa femme comme il s'aime lui-même est compréhensible, surtout si l'on se réfère au fait qu'elle est une partie de son mari ; par conséquent, il doit l'aimer de la même manière qu'il s'aime lui-même. Mais qu'est-ce que cela signifie qu'un mari doit respecter sa femme plus qu'il ne se respecte lui-même?
Le Maharcha (guémara Yébamot 62b) explique que cela signifie qu'il devrait lui acheter des vêtements plus beaux que ceux qu'il s'achèterait à lui-même.
La plupart d'entre nous ont la mentalité suivante : "Ce qui est bon pour moi est bon pour toi". Nous jugeons ce dont les autres ont besoin en fonction de nos propres besoins.
Ce n'est pas le cas dans le mariage. Un mari doit juger ce dont sa femme a besoin en fonction de ses besoins à elle et non en fonction des siens.

"Les Bné Israël se trouvaient dans le désert et découvrirent un homme qui ramassait du bois le jour du Shabbat" (Chéla'h Lé'ha 15,32)

-> Nos Sages (voir Tossafot Baba batra 119b) disent que le ramasseur de bois avait transgressé le Shabbath pour l'amour du Ciel. Son objectif était de faire connaître le fait que, bien que D. ait décrété que le peuple juif mourrait dans le désert, il était toujours obligé d'observer la Torah et les mitsvot.

Cela semble étonnant. Comment cette explication justifie-t-elle la profanation du Shabbath?
Nos Sages (guémara Shabbath 105b) expliquent cependant que celui qui, le Shabbath, effectue un travail dont le résultat n'est pas nécessaire est exempt de punition.
Ici aussi, l'individu n'a pas ramassé le bois parce qu'il en avait besoin, car il n'en avait absolument pas besoin. Au contraire, il avait à l'esprit que le nom de D. devait être sanctifié à travers lui. Par conséquent, le travail n'était pas nécessaire pour son résultat direct. Par conséquent, le ramasseur de bois n'a pas du tout profané le Shabbath.
Néanmoins, il fut tout de même lapidé parce que les observateurs ne pouvaient pas savoir quelles étaient ses intentions (dans son cœur).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

"Quand le Suprême donna leurs lots aux nations, quand Il sépara les enfants de l'homme, Il fixa les frontières des peuples, basé sur le nombre des Bné Israël. Car ce peuple est la part de Hachem ; Yaakov est la mesure de Son héritage" (Haazinou 32,8-9).

-> Le Targoum Yonatan ben Ouziel (Haazinou 32,8-9) et les Pirké DéRabbi Eliézer (chap.24) en donnent l'explication suivante :
A l'époque de la Tour de Babel, Hachem fut mécontent de l'humanité en tant qu'unité et Il décida de diviser les peuples du monde en nations individuelles. Puisqu'il y aurait finalement 70 personnes [juives] qui descendraient en Egypte avec Yaakov, Hachem choisit de créer 70 nations différentes. [c'est le sens de : "Il fixa les frontières des peuples, basé sur le nombre des Bné Israël"]
Hachem rassembla ensuite tous les anges de service et lança une sorte de loterie. Chaque ange choisirait une nation dont il serait responsable et qu'il superviserait. Hachem inscrivit 71 noms pour la loterie (peuple juif et les 70 autres), et chaque ange en tira un au sort.

Quand vint le moment pour Hachem de désigner Sa nation, il choisit Avraham et ses descendants : "Hachem sélectionna le peuple juif" (ki 'hélék Hachem amo Yaakov 'hévél na'halato).
Et Hachem fut ravi du choix qu'Il fit à la loterie, comme il est dit : "Ma part est une part agréable" ('havalim naflou li banéimim - Téhilim 16,6).
L'ange Mikhaël félicita ensuite Hachem pour Son choix. Une fois les 70 nations sélectionnées, Hachem conféra à chacune d'elles une langue différente. Chaque nation avait son ange gardien, et le peuple juif devint la part d'Hachem.

Lorsqu'une personne est mosser néfech, lorsqu'elle fait un grand sacrifice, se surpasse pour accomplir une mitsva, alors Hachem lui donne une aide supplémentaire pour accomplir ses objectifs.
[Haémek Davar ]

La Perse (l'Iran) tombera aux mains de Rome (le monde occidental), peu avant la venue de machia'h.
[Tossafot - Avoda Zarah 2b ]

Toutes les souffrances qui nous arrivent dans l'exil sont dues au fait que nous ne crions pas à Hachem avec nos prières.
Si nous prions, nos prières seront exaucées.
[ 'Hafets 'Haïm - Likuté Amorim 10 ]