Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire : 6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour (le Shabbath) sera saint pour vous." (Vayakel 35,1-2)

1°/ Le Shabbath nous illumine de Vérité :

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique les mots "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire" (élé hadévarim acher tsiva Hachem), en citant les séfarim Hakédochim, qui affirment que le Shabbat signifie l'annulation de toutes les forces, à l'exception d'Hachem, qui est la seule véritable puissance.
Il explique cela, au nom de son fère le Yisma'h Israël, par le fait que la sainteté du Shabbat crée une "lumière d'émet (vérité)", qui permet à l'homme de comprendre la vérité et de reconnaître qu'Hachem est la seule véritable puissance en ce monde.

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2°/ Le Shabbat expie nos fautes, même celle grave comme le Veau d'or :

-> Le séfer miZékénim Et'bonen note que le passage du Veau d'or se situe dans la paracha Ki Tissa, etau dépbut de la paracha Vayakel, Moché rassemble le peuple pour leur ordonner le Shabbath (puis la construction du Michkan).
Il explique que cela vise à nous enseigner que l'observance du Shabbat protège contre une faute aussi grave que d'avoir fabriqué une idole comme le Veau d'or, et que si quelqu'un, à D. ne plaise, a déjà fait un Veau d'or, le Shabbat expiera sa faute.
C'est ce que disent nos Sages (Shabbat 118b) : "celui qui observe Shabbath, même s'il a adoré des idoles (symbole d'une faute grave), il sera pardonné (par le mérite du Shabbath)".

-> "Détournez-vous du mal et faites le bien" (Téhilim 34,15).
Le Beit Aharon explique que la façon dont on se détourne du mal est en faisant le bien. L'idée est que même celui qui fait le mal n'est pas foncièrement mauvais. C'est simplement ce qu'il fait. Et si c'est le cas, en faisant le bien, on se déconnecte automatiquement du mal.

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-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Hach'harat HaAvré'him - chap.9) discute du fait que toutes nos middos sont des manifestations d'Hachem, et, par conséquent, essentiellement bons et saints.
Si nos midot se manifestent de manière négative, c'est parce que le yétser ara s'en est emparé et que nous devons les récupérer pour le bien. Il est important de comprendre que, dans ce cas, le travail de réparation (tikoun) hamidot ne consiste pas à retravailler notre essence, mais plutôt à la réintégrer.

"La terre sur laquelle tu es couché, c'est à toi que Je la donnerai ainsi qu'à tes descendants" (Vayétsé 28,13)

-> Rachi affirme que Hachem a plié toute la terre d'Israël sous la tête de Yaakov.

Cela signifie que Yaakov n'aurait pas à voyager d'un endroit à l'autre pour récupérer ses étincelles [de sainteté], mais qu'il pourrait les trouver à sa place.
[Ben Porat Yossef - p.18b (rapportant un enseignement du Baal Chem Tov) ]

"Hachem fera de toi la tête (léroch - לְרֹאשׁ) et non la queue ... lorsque tu seras attentif aux commandements d'Hachem, ton D." (Ki Tavo 28,13)

-> De nos jours, le peuple juif porte deux noms : Israël, qui est le nom préféré (renvoie aux juifs dans leur superbe), et le moindre : Yaakov (qui renvoie à un état spirituel du peuple diminué). C'est de ce dernier qu'il est écrit : "Yaakov, son petit fils" (Toldot 27,15).
Mais dans l'avenir, ils ne s'appelleront plus que : Israël.

Le nom יעקב (Yaakov), est composé de la lettre י et du mot עקב (ékev - talon).
Le nom ישראל (Israël) est composé de la lettre י et du mot לראש (léroch - à la tête).
À l'avenir, "Hachem fera de toi la tête (לראש) et la queue" ou le talon = tu t'appelleras seulement Israël et non Yaakov.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Ki Tavo]

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-> Tout comme l'olive atteint sa perfection à la fin, Israël atteindra sa perfection à la fin.
[guémara Ména'hot 53b]

-> Bien qu'une olive puisse être consommée en tant que fruit, ce n'est pas son état ultime. Elle n'atteint sa perfection que lorsqu'elle est pressée en huile, comme l'indique la "fin" du mot זית (zayit - olive).
En écrivant pleinement les lettres du mot "zayit, on a זין יוד תו, et les dernières lettres forment נוד (un flacon), dans lequel l'huile est stockée,

Israël aussi atteindra finalement la perfection, la tranquillité et la grandeur à travers la souffrance, qui fait sortir l'homme de son corps.
C'est ce qu'indique la "fin" du mot ישראל : dans l'alphabet hébraïque les lettres qui suivent ces lettres s'écrivent כתש בם (les presser).
Ainsi, Israël "atteint sa perfection à la fin".
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Avoir de l’autocompassion dans nos difficultés

+ Avoir de l'autocompassion dans nos difficultés :

-> Il est difficile de grandir lorsqu'on a l'impression d'être une mauvaise personne. La douleur peut rendre difficile l'accomplissement des mitsvot, ce qui peut donner l'impression d'être mauvais.

Cela peut, à son tour, faire en sorte que l'on se sente encore plus mal, et c'est ainsi que le cycle commence.
La solution pour arrêter cette spirale descendante est appelée l'autocompassion.

Bien que nous ne puissions pas faire disparaître la douleur d'une personne, lorsque nous avons de la compassion, nous voyons sa douleur dans son contexte, nous voyons comment elle l'affecte et nous apprécions l'ensemble des souffrances qu'elle endure ainsi que les défis qu'elle doit relever.
Lorsque nous avons de la compassion pour une personne, cela l'aide, car elle se sent comprise. [pas seule dans sa souffrance]

Avoir de la compassion pour soi-même est également une bonne midda et un outil crucial pour la croissance (spirituelle).
Avoir de la compassion pour soi-même signifie être sensible aux circonstances uniques dans lesquelles on se trouve et comprendre pourquoi, dans ce contexte, sa croissance peut se sentir entravée.

La mise en contexte de ses épreuves aide à apprécier le fait que nos luttes uniques sont dues à nos circonstances et non à notre caractère mauvais ou médiocre.
Cela clarifie le fait que, dans le contexte plus large de ce qu'on traverse, il est raisonnable qu'on ait ces difficultés, et que d'autres personnes dans des circonstances similaires puissent également avoir des difficultés.
Un cycliste qui pédale en haut d'une montagne se déplace peut-être plus lentement qu'un cycliste qui pédale sur un terrain plat, mais la personne qui pédale sur un terrain plat n'est peut-être pas capable de rouler aussi vite si c'est elle qui pédale d'en-haut de la montagne.

Il est toutefois essentiel de comprendre que la personne en pleine croissance doit trouver un équilibre délicat. L'auto-compassion ne doit jamais se transformer en recherche d'excuses :
- Trouver des excuses, c'est tenter d'excuser le fait que l'on ne grandit pas.
- La compassion est un moyen de comprendre les épreuves auxquelles on est confronté et les raisons pour lesquelles la croissance est difficile.

L'auto-compassion ne dispense pas de la responsabilité de grandir. Il s'agit d'une tentative de comprendre ce qui rend la croissance difficile afin d'apprécier la totalité du défi et d'élaborer une stratégie de croissance efficace dans les circonstances actuelles.
Se trouver des excuses revient à rejeter la responsabilité de l'absence de croissance sur d'autres personnes ou d'autres facteurs, et à rejeter la responsabilité de ses erreurs sur les autres.

Si l'on peut comprendre que les circonstances rendent la croissance difficile, on ne doit jamais renoncer à sa responsabilité d'essayer de croître.
[en tant qu'être humain il est normal de tomber dans la boue, par contre on doit faire au mieux pour rester le moins possible au sol dans la boue, essayant de se relever pour avancer encore un peu plus sur le chemin unique de notre vie. ]

L'autocompassion aide à comprendre pourquoi on est confronté à des difficultés, mais ne dispense pas d'essayer de les surmonter.

Ma croissance est ma responsabilité. Bien que les choses spécifiques qui me mettent au défi ne soient pas nécessairement sous mon contrôle, le fait que j'y fasse face ou non, et la manière dont je le fais, sont toujours sous mon contrôle.

La spirale spirituelle descendante si fréquente chez les personnes souffrantes peut être gérée et évitée en faisant preuve d'auto-compassion.
L'autocompassion aide une personne à comprendre que ses luttes ne la rendent pas mauvaise. Cela seul peut l'aider à les surmonter.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chémini Atséret 5702 (1941) ]

"Et D. prononça toutes ces paroles : "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage. Tu n'auras point d'autre dieu que moi" (Yitro 20,1-2)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Au don de la Torah, Hachem a parlé avec puissance tous les commandements en une seule parole.
[...]
Nos Sages (guémara Makot 24) ont dit que les deux premiers Commandements : "Je suis Hachem, Tu n'auras pas d'autre D."... les Bné Israël les ont entendu de la bouche d'Hachem, avec une voix puissante.
Donc lorsque D. a dit les 10 Commandements, il n'est sorti de Sa bouche qu'une seule Parole (qui comprenait tous les 10 Commandements), l'oreille humaine ne peut pas entendre toutes ces puissantes paroles et lorsque les Bné Israël les ont entendues, ils n'ont pu percevoir que les deux premiers Commandements.

Leur âmes (néchama) a quitté leur corps, et comme il est dit : "Mon âme est sortie en parlant" (Chir haChirim 5,6), et ils n'ont pas pu l'entendre et comprendre plus que cela.
Tous les 8 autres Commandements qui sont sortis de la Parole de D. comme des flambeaux, se sont posés sur le mont Sinaï, jusqu'à ce que l'âme des Bné Israël leur soit revenue (résurrection) grâce à une rosée de vie.
Alors toutes ces paroles divines se sont présentées à chacun des Bné Israël et leur ont dit tous les autres Commandements qu'ils n'avaient pas entendus de la bouche de D.

On peut comprendre maintenant la raison pour laquelle les deux premiers Commandements sont écrits tel que D. les a dits : "Je suis Hachem, ton D. qui t'a fait sortir d'Égypte", car c'est D. Lui-même qui parle aux enfants d'Israël!
Mais ensuite, c'est l'ange envoyé de D. qui a rapporté ses Paroles comme le verset l'écrit : "c'est Shabbat pour Hachem, ton D.", en souvenir de D. qui a créé le monde en six jours. C'est pour cela que Hachem l'a béni, et de même pour tous les autres Commandements.

La voix (l'envoyé de D.) ne peut mentir et dire c'est Mon Shabbat car J'ai créé le ciel et la terre ... puisque c'est l'ange envoyé de D. qui parle.
D'après cela, on peut comprendre ce que le verset dit : "Et Il a parlé (Elohim) toutes les Paroles" avec Sa puissante voix qui proviennent de ce Nom, Il les a prononcées toutes en une seule Parole, et aussi Il a donné de la puissance à Ses Paroles, de telle sorte qu'elles puissent parler elles-mêmes ensuite aux Bné Israël au moment voulu, comme il y a eu lieu.
Puisque les Bné Israël ne pouvaient plus les entendre toutes, de la bouche de Dieu, elles ont parlé elles-mêmes.

On peut aussi expliquer d'après ce que nous enseignent nos Sages dans le midrach (Tan'houma Toldot 7) que D. n'associe pas Son Nom à aucune créature de son vivant. D'après la raison du prophète : "même dans Ses saints, Il ne met pas Sa croyance" (Iyov 15,15).
Pour cette raison, Il n'a associé Son Nom à celui d'Avraham en disant : "Hachem Ton D.!" qu'après sa mort. C'est ce que veut dire le verset : "Et D. (Elohim) a parlé toutes ces choses-là" = c'est-à-dire d'une parole puissante.
C'est pour unir Son Nom sur chacun d'entre eux et dire : "Je suis Hachem, ton D."

Hachem s'est adressé à eux de cette manière (avec rigueur) afin de les éprouver, les raffiner et par cela enlever l'impureté qui était ancrée au fond d'eux et ils auraient alors le niveau requis pour qu'Il puisse leur dire : "Je suis Hachem, ton D."
D'après ce que nos Sages ont enseigné, que leur âme les a quittés.
=> Il se trouve qu'Hachem a uni Son Nom avec eux au moment-même où leur âme est sortie d'eux et tout de suite, Il dit à chacun d'entre eux : "Je suis Hachem ton D."

[Le Ohr ha'Haï ajoute : ] Je me dois d'expliquer la raison pour laquelle ce sont les deux premiers Commandements uniquement que les Bné Israël ont entendus de la bouche d'Hachem : "Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir d'Egypte" et "Tu n'auras pas de dieux étrangers".
Il faut savoir que ces deux Commandements sont réellement les racines et les bases de toutes les autres mitsvot.
"Je suis Hachem" est la base et la racine des mitsvot positives, et "Tu n'auras pas de dieux étrangers" est la racine des mitsvot négatives.
=> C'est pour cela que D. a enraciné au fond d'eux ces deux Commandements. Ainsi la Torah restera profondément ancrée en nous, et ne nous quittera plus jamais pour toutes nos générations à venir.

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-> "Je suis Hachem, ton D. (ani Hachem Elokékha - אָנֹכִי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ), qui t'a fait sortir d'Égypte, de la maison d'esclavage" :
Ce commandement s'adresse à l'âme et au corps, "Je suis Hachem ton D." parle à la néchama (l'âme) puisqu'étant spirituelle, elle reconnaîtra la Divinité. C'est pour cette raison d'ailleurs que dès qu'elle a entendu Je suis Hachem, elle a quitté le corps, elle a reconnu son Créateur et venant du monde supérieur, du monde de l'Unicité, elle a voulu s'unir à Lui.

C'est aussi pour cela que, même dans le monde du bas le monde de la séparation (pluralité), le peuple d'Israël, étant sanctifié par son âme (néchama), est appelé "un peuple unique" et est comparé aux anges.
Le corps dont la vitalité ressemble à celle de l'animal (les besoins vitaux et matériels du corps) ne reconnaît pas la lumière spirituelle et merveilleuse de son Créateur. Au simple fait d'entendre la première Parole "Je suis Hachem", c'est pourquoi D. finit et dit "Qui t'a fait sortir d'Egypte", il se sensibilisera à ce bienfait matériel dont le créateur l'a comblé.

On peut expliquer également de cette manière, "Je suis Hachem, ton D." avant ta venue dans ce bas monde car tu es une partie de la lumière Divine comme une partie de Dieu Lui-même (Haazinou 32,9) et le verset continue "Qui t'a sorti d'Égypte", c'est-à-dire c'est la raison pour laquelle Je t'ai fait sortir d'Égypte, et celle aussi pour laquelle J'ai secoué la terre et tous ses habitants, le ciel et toutes les constellations (les astres) pour Israël, afin de le sortir d'Egypte.
Je ne pouvais pas ne pas sauver ces particules de sainteté, afin qu'ils deviennent mes serviteurs.

Ou encore on peut séparer le verset de telle manière "Je suis D." (יהוה - D. de miséricorde) aussi bien lorsque Je te comble de bienfaits Je suis ton Maitre, et même lorsque Je te mets à l'épreuve, et t'envoie des signes de remontrance, Je suis aussi "ton D. Eloké'ha" (אֱלֹהֶיךָ - D. de justice).

Egalement, d'après ce que nos Sages nous ont enseignés (guémara Béra'hot 60), un homme doit louer Dieu avec joie, aussi bien dans les bonnes circonstances que dans les mauvaises, car réellement les remontrances et les épreuves que Dieu nous envoie sont une bonté et un bienfait pour nous.
C'est ce que le verset dit : "Je suis D." (de miséricorde), même lorsque Je Me montre "ton Hachem" (justice) c'est-à-dire même lorsque Je t'éprouve.

-> "Qui t'a fait sortir d'Égypte de la maison d'esclaves" :
Ces 2 termes font allusion à 2 époques, la première est l'exil (galout) d'Égypte dont Il nous a sortis, et la deuxième de la maison d'esclavage, qui fait allusion à notre exil actuel. Exil où nous sommes asservis et humiliés par toutes les nations et par tous les peuples parmi lesquels nous nous trouvons. Hachem fait allusion, que même de celui-là, Il nous délivrera.

Ou encore cette répétition vient nous expliquer, car on peut se demander, pourquoi Hachem nous a-t-Il fait sortir d'Egypte, pourquoi ne nous a t'il pas comblé d'un plus grand bienfait? Il aurait pu nous laisser en Égypte où nous serions devenus les chefs, les gouverneurs de la terre.
Nous aurions pu ainsi dominer nos ennemis, et ceux qui nous avaient asservis seraient devenus nos serviteurs, de ce fait, les Bné Israël auraient été plus satisfaits et auraient prouvé au monde la puissance de D. et de Son pouvoir. Et tout le monde aurait reconnu qu'il y a un Dieu Qui juge.

A cela, D. dit que la raison est que la terre d'Egypte elle-même est une "maison d'esclavage", car lorsqu'il a partagé le monde en 70 parties, il a nommé des princes célestes qui seront les intermédiaires entre la nation de cette partie du monde et lui-même, ainsi en est-il dans le monde entier, à l'exception de la terre de Canaan, que D. a choisie pour la gloire de Son Nom.
"Les yeux de Dieu y sont portés du début de l'année jusqu'à la fin" = c'est à cela que fait allusion le verset de la maison d'esclavage, un endroit d'esclaves de D. (dominé par les princes célestes).
Hachem ne désire pas que l'on soit dominé par un prince, aussi céleste soit-il, si ce n'est par Lui-même, bénit soit-Il. C'est pour cela qu'Il nous a fait sortir d'Égypte un pays d'esclaves (les princes célestes dominent) afin de leur faire hériter de la terre qui est celle de la maison de D. uniquement.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

La tsédaka = téchouva & expiation des fautes

+ La tsédaka mène à la téchouva :

-> Le Noam Élimélé'h (parachat Vayéchev) écrit : "Certains hommes ont des actions corrompues. Cependant, comme ils ont naturellement bon cœur et une propension à aider les autres, ils sont attirés par la téchouva. C'est ce que dit le roi David : "Seuls le bien et la bonté ('hessed) me poursuivent tous les jours de ma vie, et je vivrai dans la maison de Hachem tout au long de mes jours" (Téhilim 23,6).
Cela signifie que même si l'on ne possède que la mida de la bonté, elle nous poursuivra toute notre vie et nous incitera à faire téchouva."

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+ La tsédaka expie les fautes :

-> Nous apprenons de cela que la tsédaka et le 'hessed (bonté) ont le pouvoir d'amener une personne à faire téchouva et à expier ses fautes. Cela ressort également du verset : "Et vos fautes seront rachetés par la tsédaka" (Daniel 4,24).

Le rabbi de Kretchnif affirme que cela est également évoqué dans la Michna (Zéva'him 5:8) qui stipule que le sang du Korban Pessa’h doit être placé "kénéged hayessod" (sur les fondations du Mizbéa'h).
Ceci suggère que la tsédaka peut même expier les fautes qui affectent les fondations du monde.

Shabbath Za’hor

+ Shabbath Zakhor :

-> Nos Sages ont institué de lire la paracha Zakhor le Shabbat qui précède la fête de Pourim. [guémara Méguila 30a]

-> Le 'Hidouché haRim explique que nos Sages ont institué de lire la paracha Zakhor durant la semaine qui précède Pourim car la sainteté du jour du Shabbat a la capacité particulière d'effacer Amalek.
On y trouve une allusion dans le verset : "Ce sera lorsque Hachem ton Dieu te donnera du repos sur tous tes ennemis aux alentours" (Ki Tétsé 25,19).

-> Il est écrit : "Hachem dit à Moché : écris ceci comme souvenir dans le livre et place-le aux oreilles de Yéhochoua : effacer, J'effacerai le souvenir d'Amalek de dessous les cieux" (Béchala'h 17,14).
Le midrach (Tan'houma Béchala'h 28) explique notre verset : "effacer, J'effacerai" = cela signifie qu'il sera effacé dans ce monde ici-bas et effacé dans le monde à venir.
[ainsi Amalek sera définitivement effacé par Hakadoch Baroukh Hou lui-même à l'avenir.]

-> Selon la guémara (Béra'hot 57b), le Shabbat est 1/60 du monde futur.
[ par conséquent, puisqu'il est déjà un certain goût d'une réalité sans Amalek (Satan, yetser ara), il est clair que le Shabbath a la capacité particulière de nous aider à accomplir la mitsva d'effacer Amalek déjà dans ce monde, c'est pour cela par exemple que nous lisons paracha Za'hot le Shabbath précédant Pourim. ]

-> Le Bné Yissa'har écrit :
Voici que Hachem nous a donné le jour du Shabbat, jour de sainteté pour l'assemblée comme il est écrit : "Vous observerez Mes Shabbat car c'est un signe entre Moi et vous pour vos générations pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Ki Tissa 31,13).
Durant ce jour sacré l'âme est renforcée dans la sainteté et c'est le sens des paroles de nos Sages : "Hachem dit à Moché : J'ai un cadeau merveilleux dans Mon trésor, et Shabbat est son nom. Je souhaite le donner à Israël, à toi de leur faire savoir" (guémara Shabbath 10b).
Ainsi, le Shabbat étant le 7e jour de la semaine, il contient un supplément de sainteté qui a la propriété de pouvoir s'opposer à la force particulière du 7e nom du mauvais penchant [Tséfoni = le pire des 7 aspects du yétser ara] (guémara Soucca 52a) qui est incarné par Amalek.

[le Maharcha (Soucca 52a) dit que les 7 noms du mauvais penchant correspondent aux 7 forces négatives qui correspondent elles-mêmes aux 7 jours de la semaine. (Shabbath ayant davantage de sainteté avec le supplément d'âme, il fait face à davantage d'impureté des forces du mal, et il peut donc davantage leur porter atteinte)]

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[le Séfer ha'Hinoukh dit que nous juxtaposons le Shabbath Za'hor (victoire sur Amalek) avec Pourim (victoire sur Haman) pour donner de la force aux juifs dans leur guerre contre leurs ennemis qui sont les descendants d'Amalek.
D'une certaine façon on peut dire que Shabbath est le moment où l'on a le temps d'apprécier notre situation de "fils" d'Hachem, d'être des juifs. Et par cette joie, fierté, cette émouna, alors nous avons davantage de puissance pour vaincre Amalek. (Hachem voyant à Shabbath notre véritable envie d'être proche de Lui (ex: en chantant, en étudiant à Shabbath), alors Il nous aide à l'être).]

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+ Shabbath Zakhor :

-> Le Shabbath précédant Pourim, c'est une mitsva d'y lire la paracha Zakhor (passage de Ki Tétsé 25,17-19).

-> Le Shabbat Za'hor se distingue par la mitsva propre à ce jour qui consiste à effacer le nom et le souvenir d'Amalek en acceptant sur soi le joug de la Torah et l'accomplissement des mitsvot.

-> Le Beit Aharon (Pourim 67) écrit à ce sujet :
"Tout ce que chaque juif fait, doit être accompli avec l'intention d'effacer le souvenir d'Amalek, et lorsqu'il veillera à cela, je suis certain que, très rapidement, il verra ses épreuves se résoudre".

-> Rabbi Tsadok de Lublin (Divré Sofrim 29) écrit :
"Il m’a été transmis que, lors de la lecture de la paracha Zakhor, au moment où l’on proclame à l'encontre d'Amalek : "tim'hé (efface - תמחה), une profusion de fertilité est suscitée d'office, en contrepartie, du côté de la sainteté".

Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Cela peut s’expliquer à l’aide de l'enseignement de la guémara (Méguila 6a) sur le verset de Yé'hézkiel (26,2) : "Je comblerai la ruine" : "Si celle-ci est pleine, celle-ci sera détruite, et si c'est l'autre qui est pleine, c'est celle-ci qui sera détruite".
Cela signifie qu'il ne peut se produire que Yaakov et Essav soient, tous les deux, ensemble, au sommet de la réussite ; lorsque l'un monte, c'est que forcément l'autre descend.

=> C'est pourquoi, lorsque l'on mentionne l'effacement d'Amalek pendant ce Shabbat, et que l'on demande de diminuer et d'éradiquer complètement son souvenir, il en découle nécessairement que la descendance de Yaakov se multiplie en nombre, et que tous méritent de donner naissance à des garçons assidus dans l'étude de la Torah et dans l'accomplissement des mitsvot.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/03/05/effacer-amalek-de-nos-jours

[Au sujet de la robe du Ephod : ] "Son ouverture au sommet (pi rocho) sera tournée vers l'intérieur ; son ouverture sera entourée d'une bordure" (Tétsavé 28,32)

-> Le Divré Israël dit que les mots "son ouverture au sommet sera tournée vers l'intérieur" (véaya pi rocho béto'ho) font allusion à la leçon selon laquelle il ne faut pas "penser une chose dans son cœur et en dire une autre de sa bouche", c'est-à-dire qu'une personne ne doit pas être hypocrite.

Le verset dit que la bouche d'une personne (son "ouverture au sommet" - pi rocho = bouche de sa tête) doit être tournée vers l'intérieur, ce qui signifie qu'elle doit être la même que son cœur.

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-> Le Divré Israël propose également une autre explication. Il dit que le verset fait allusion au rôle des dirigeants de la Torah qui guident le peuple juif et explique que leurs paroles émanent de leurs cœurs et qu'ils s'incluent eux-mêmes parmi tous les gens.

Les séfarim Hakedochim (voir Noam Elimélé'h - parchat Emor) expliquent le pasuk "reprends ton prochain" (okhéa'h tokhia'h ét aité'ha - Kédochim 19,17), comme signifiant "avec ton peuple" (amité'ha).
En d'autres termes, lorsque les dirigeants réprimandent le peuple, ils doivent également s'inclure eux-mêmes.

En conséquence, ce verset dit que les têtes des dirigeants (rocho) doivent être "tournées vers l'intérieur" (béto'ho). Lorsqu'ils dirigent le peuple et lui parlent, ils doivent également s'inclure eux-mêmes et se parler à eux-mêmes.

Servir Hachem avec crainte et joie, ce sont deux amis qui ne se séparent jamais.
En effet, la crainte sans la joie n'est que tristesse, et il n'est pas bon de souffrir sur comment servir Hachem ; il suffit d'être toujours joyeux.
[Baal Chem Tov - Tsivat HaRivach 13b ]

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-> Dans le monde matériel, là où il y a de la crainte, peur, il n'y a pas de joie, et là où il y a de la joie, il n'y a pas de crainte.
Mais au service d'Hachem, là où il y a la crainte, il y a l'amour.
[Toldot Yaakov Yossef - Bé'houkotaï - p.127b ]

-> J'ai appris de mon maître (le Baal Chem Tov) que lorsque quelqu'un demandait à Nachmanid: "Qu'est-ce qui est considéré comme le service de D. ?", il répondait : "Tout ce qui procure du plaisir et de la joie, combinés à de la crainte."
[Toldot Yaakov Yossef - Michpatim - p.70b ]