Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La signification du talit est "accepter sur soi le joug du Royaume céleste en étendant le talit sur sa tête" (Zohar III , 120b).
Le té'hélet symbolise le Trône céleste du Jugement, ainsi "tu le verras et tu te souviendras de tous les commandements d'Hachem" en raison de la crainte que cela inspire. (Zohar, II:139a et 152a-b ; voir également ibid., III: 175a).

A mesure que l'homme s'attache à Hachem par les mitsvot et la communion, la lumière de la Chékhina lui apparaît de plus en plus clairement.
[d'après le Baal Chem Tov]

Les dates marquantes du Déluge

+ Les dates marquantes du Déluge (d'après Rachi, Ramban et Séder Olam) :

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-> La fin de l'épreuve de Noa'h dans l'Arche s'annonce le premier jour du mois de Sivan, 190 jours après le début du Déluge. [Rachi, Noa'h 8,3-4]
[selon le Ramban, l'eau a cessé de monter le 17 Nissan. ]

-> L'attribut de stricte justice va donc laisser la place à l'attribut de miséricorde.
Hachem va apporter le soulagement et la consolation à Noa'h et aux siens ainsi qu'aux animaux confinés à l'intérieur de l'Arche. Dans un premier temps, Il envoie un puissant courant d'air frais du ventre de la terre pour refroidir les eaux bouillantes et les faire redescendre très vite vers les cavités souterraines d'où elles avaient jailli. [Tossefot Rabbi Efraïm al haTorah - Noa'h 8,1]
Il bouche ensuite les fissures apparues dans les profondeurs de la terre, et ferme les fenêtres du ciel dans les sphères supérieures pour que ni les eaux d'en haut ni celles d'en bas ne puissent de nouveau inonder la terre.

-> Hachem a laissé trois puits souterrains ouverts en terre d'Israël pour le bien des hommes : les sources d'eau chaude de Tibériade, le tourbillon de Gader et la grande source de Biram (Rachi - Noa'h 8,2 ; Sanhédrin 108a avec le Ben Yéhoyada du Ben Ich 'Haï).
Le climat et la qualité de l'air ayant été modifiés pendant le déluge, ces sources feraient du bien à l'humanité.

-> Bien que la terre d'Israël n'ait pas été frappé par les eaux du déluge, la terre n'a pas été protégée des inondations de l'eau qui y a pénétré. Mais contrairement aux zones affectées par le déluge proprement dit, ses arbres sont restés intacts.

-> Aucune chute de pluie ne se produira jusqu'à ce que Noa'h ait quitté l'arche. [Ramban ; Malbim]

-> Le premier jour du mois de Sivan, l'eau commence à descendre à la vitesse d'un quart de coudée par jour.
Le 17 Sivan (Rachi - Noa'h 8,4), l'arche s'échoue sur le mont Ararat dans la province de Kurdan.
D'autres commentateurs ont des opinions différentes à propos de la localisaiton.
Certains sont d'avis qu'il s'agit du Kurdistan, au nord de l'Irak (Midrach rabba Hamevouar ; Beréchith Rabba 33, 4).
D'autres situent cette montagne au nord de l'Assyrie, aux environs de ce qui deviendra l'empire arménien, au nord de ce qui est aujourd'hui le Moyen-Orient.
Selon Min'ha Beloula, elle se situe dans la région de Torrence, en Italie, près de la Riva del Gardo.

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-> Contrairement au corbeau, la colombe ne mange que de la verdure. Une carcasse comme celle que le corbeau a trouvée, n'aurait pas pu lui permettre de subsister.
De plus, la colombe ne fait pas son nid au sommet des montagnes comme le corbeau et c'est donc uniquement lorsque les arbres sont devenus accessibles qu'elle n'est pas revenue dans l'arche.

-> Le midrach Aggada dit que le retour de la colombe sans rien dans le bec symbolise les enfants d'Israël en exil ; ils n'ont aucun repos en vue mais, après un labeur difficile, ils connaîtront la délivrance, comme la colombe.

-> Lorsque la colombe revient avec un rameau d'olivier dans le bec, c'était un vendredi, juste avant Shabbath, car la colombe n'aurait pas profané le chabbath en cueillant une feuille ce jour-là.
Il est interessant de noter que dans le chant populaire de Shabbath : "yom Shabbaton", il est question de la colombe (la yona).

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 33,6), Noa'h a reproché à la colombe d'avoir arraché la feuille et mutilé l'olivier qui était si nécessaire après le déluge (monde en reconstruction).

Des anges déchus

+ Des anges déchus :

-> Dans les cieux, les anges se désolent de voir comment les hommes que D. a créés se corrompent (ex: dans les relations interdites, la débauche immorale), à l'époque de Noa'h, avant le Déluge.
Deux d'entre eux, indignés par leur comportement viennent, une fois de plus, demander à D. pourquoi Il les a créés alors qu'il savait qu'ils lui deviendraient infidèles.
"Si vous étiez des hommes, leur répond D., vous n'agiriez pas différemment!"
- Laisse-nous descendre parmi les hommes, implorent ces êtres célestes. Nous nous efforcerons de ramener les humains à de meilleures dispositions et à les faire revenir vers Toi. [Zohar Béréchit 58a]

- Votre idée est louable, leur répond D., mais vous ne pouvez vous rendre compte du risque que vous encourez. Une fois sur terre, soumis aux désirs et aux tentations des hommes, vous ne ferez pas mieux...
- Pour la gloire de Ton Nom, nous désirons tenter l'expérience, insistent les anges.
- Je ne vous en empêcherai pas , dit D. qui leur permet de descendre sur terre et de prendre une forme humaine. Ils n'ont cependant pas une forme humaine ordinaire mais sont beaucoup plus grands, plus forts et plus beaux que les hommes. [Pirké déRabbi Eliézer 22 avec Radal]

A peine ces créatures célestes se mêlent-elles aux êtres humains qu'elles se sentent prises de désirs dont elles ne soupçonnaient pas l'existence. Après avoir vainement essayé de lutter contre ces tentations indomptables, les anges se corrompent eux aussi et se livrent à la débauche.
L'une des jeunes filles qu'ils essayent de séduire, comprenant qu'elle ne sera pas de force à pouvoir leur échapper, a recours à un stratagème.
[selon une opinion, il s'agit de Naama, fille de TOouval Caïn, et selon une autre cette jeune fille s'appelle Istehar. Yalkout Chimoni 44]
Elle engage avec eux une conversation dans l'espoir de trouver une issue de secours.
"Vous êtes magnifiques, leur dit-elle. D'où venez-vous donc? Vous ne ressemblez à aucun des hommes qui vivent ici, parmi nous ... "
- Nous venons de très loin, jeune demoiselle! lui répondent-ils. De si loin que personne ne pourra jamais s'y rendre ...
- Comment êtes-vous arrivés ici?
- C'est un secret. Nous ne pouvons le dévoiler.
- Eh bien, je ne vous suivrai que si vous me le confiez!
- Nous sommes des créatures célestes et avons pris une forme humaine pour détacher les hommes du péché.
- Voilà qui est passionnant! ... réplique la jeune fille. Mais je ne vous crois pas. Si vous êtes des anges, montrez-moi vos ailes ...
S'exécutant docilement, les anges lui montrent leurs ailes.

- Et comment avez-vous fait pour descendre sur terre?
- Nous nous sommes servi d'un Nom divin ...
- Eh bien, je ne vous suivrai que si vous me révélez ceNom!
Aveuglés par le désir, les anges révèlent à la jeune fille le Nom divin dont ils se sont servis pour descendre sur terre.
"Merci beaucoup!" s'écrie la jeune fille en le prononçant à son tour avec ferveur et elle s'élève vers le ciel.

La mission entreprise par ces créatures célestes se solde par un échec retentissant. Par leurs propres actions, ils sont dorénavant condamnés à rester sur terre et à vivre parmi les hommes, forcés de lutter en permanence contre leur penchant comme tous les êtres humains.

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-> Selon certaines opinions, ce sont ces anges déchus qu'on appelle Néfilim (ceux qui sont tombés).
On les appelle également Eimim (en connotation avec éma - la terreur) parce qu'ils effrayent les autres hommes par leur taille et leur puissance colossale. [Radak ; Ibn Ezra - Béréchit 6,4]
Le midrach (Béréchit rabba 26,7) dit qu'on les appelait Réfaïm parce que les gens sentaient toute leur force les abandonner (rafa) en les voyant.
On les appelait Guiborim en raison de leur force (guibor).

Employant leur force pour satisfaire leurs désirs, ils violent les femmes (voir Abravanel),et n'hésitent pas à verser le sang de quiconque ose leur résister (Pirké déRabbi Eliézer 22 avec Radal).
[selon le Ets Yossef, ces femmes tuaient les enfants nés de ces unions. ]

En outre, ils pratiquent la sorcellerie et manipulent les forces astrologiques. [Zohar Béréchit 56a ]

Contrairement à la jeune fille qui a fui ces créatures, les femmes sont attirées par la puissance et la beauté de ces Néfilim qui vont donner naissance à une race de géants connue sous le nom de Anakim, les géants que les explorateurs envoyés par Moché rencontreront un millier d'années plus tard, dans le pays de Canaan.
[le Ibn Ezra et 'Hizkouni (Béréchit 6,4) disent que le nom Néfilim est en connotation avec "pélé" (stupéfiant), car leur taille et leur puissance étaient stupéfiante. ]

La crainte d’Hachem (par le Ram’hal)

+ La crainte d'Hachem (par le Ram'hal) :

-> Le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.25) explique comment acquérir un haut niveau de crainte d'Hachem. La manière d'acquérir cette crainte est de méditer sur une vérité fondamentale.
La présence de Hashem existe en tout lieu dans le monde et qu'Il veille lui-même sur tout, petit ou grand. Rien n'est caché à ses yeux, ni en raison de son importance, ni en raison de son insignifiance. Au contraire, chaque grande chose et chaque petite chose, chaque chose mineure et chaque chose majeure, Il voit et comprend sans distinction.
C'est ce qui est écrit : "La terre est remplie de Sa gloire" (Yéchayahou 6,3), "Je remplis les cieux et la terre" (Yirmiyahou 23,24) ....

Lorsqu'il est clair pour une personne que, où qu'elle se trouve, elle se tient devant la Sainte Présence de Hachem, alors automatiquement, elle éprouvera de la crainte et de la révérence en elle, de peur que ses actes ne soient pas dignes de la hauteur de Sa gloire.

C'est ce qui est dit : "Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui écoute, et toutes tes actions sont consignées dans le livre des registres" (Pirké Avot 2,1).
Puisque la supervision de Hachem s'étend sur tout, qu'Il voit tout et entend tout, il est certain que toutes les actions d'une personne seront consignées dans un livre, soit comme un crédit, soit comme une dette.
Cette question ne peut être bien représentée dans l'esprit d'une personne qu'à travers une méditation régulière et une réflexion sérieuse, car elle est très éloignée de nos sens. L'esprit ne peut l'imaginer qu'après une longue contemplation et une réflexion approfondie.
Même après avoir compris les principes, si l'on ne les revisite pas constamment, l'image disparaîtra très facilement. Tout comme la contemplation est le moyen d'acquérir la crainte révérencielle, le manque de concentration et l'absence de réflexion profonde sont les principales causes de sa perte, que ce soit par inquiétude ou par choix délibéré.
Tout relâchement de la concentration sur cette question mettra fin à toute crainte révérencielle incessante.

... Cette crainte d'Hachem ne relève pas des sensations naturelles, elle est en fait tout à fait opposée et très éloignée de celles-ci. Les sens sont matériels, et cette crainte d'Hachem ne s'acquiert que par une étude incessante et une grande diligence dans la Torah et ses voies.

Une personne doit réfléchir et méditer profondément sur cette question. La présence d'Hachem est partout et il se tient littéralement devant Lui à chaque instant et à chaque moment.
Alors, une personne le craindra véritablement. C'est ce pour quoi le roi David a prié : "Hachem, enseigne-moi tes voies, je marcherai dans ta vérité de tout mon cœur pour craindre ton nom".

-> L'essence des paroles du Mesillat Yécharim (chap.25) rapportées ici est, en bref, deux principes : le premier étant qu'une personne se tient toujours devant son Créateur, et le second, que chaque détail de ses actions (même tout seul caché, même la moindre de nos pensées) et de ses affaires est supervisé à chaque instant par le Créateur du monde, qu'il s'agisse d'une bonne action ou, que Hachem nous en préserve, du contraire. Toutes ses affaires, dans leurs moindres détails, seront jugées.
[rabbi Yaakov Ades]

-> Les baalé moussar expliquent que "le plus grand 'hilloul Hachem se produit lorsque les gens prennent des décisions basées sur leurs petits besoins personnels plutôt que de considérer les conséquences pour l'honneur d'Hachem (kevod Shamayim)" ('Hokhmat haMatzpoun - Vayéchev).
En fait, le rav Leib 'Hasman (Ohr Yahel - Pirké Makhchavot) souligne que nous devons être "mosser néfech" (mettre notre vie en jeu) pour augmenter kevod Shamayim dans le monde.

Le rav Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Torah Vadaat) nous encourage avec les mots du midrach (Vayikra rabba 26,7) à propos du roi Shaoul.
Hachem se tourne vers les anges célestes, proclamant fièrement : "Prenez note de cette personne que J'ai créée, qui accepte mon jugement céleste même si elle sait que ses fils et elle-même vont mourir".
Le rav Lévenstein conclut qu'il s'agit là de l'un des plus grands actes de kevod Shamayim : lorsqu'une personne soumet ses inclinations personnelles aux mandats du kevod Shamayim, en renonçant totalement à son ego et à ses préférences.

Kippour – une purification par amour

-> Le Zohar (Paracha A'haré Mot) explique qu'en raison de l'immense amour d'Hachem pour le peuple juif, Il nous a donné un jour où nous sommes purifiés de nos fautes afin que nous puissions mériter une récompense à la fois dans ce monde et dans l'autre.
Ainsi, le jour de Yom Kippour, nous avons deux raisons de nous réjouir : nous sommes purifiés de nos fautes et nous faisons l'expérience de l'amour illimité d'Hachem.

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Si'hot Ellul, p. 68) a qualifié le jour de Kippour de : "yam chem ra'hamim" = un océan de miséricorde.
En ce jour, Hachem est assis sur Son Trône de la compassion (kissé ra'hamim).

-> Le Tana déBé Eliyahou rabba (chap.31) écrit qu'Hachem s'assoit et anticipe ardemment notre téchouva afin de nous combler de bénédictions.
La guémara (Béra'hot 7a) cite le verset "J'aurai compassion de ceux sur lesquels je choisis d'avoir compassion" (véri'hamti ét acher ara'hem), et explique que parfois Hachem choisit d'avoir pitié des gens même s'ils ne sont pas dignes de Sa compassion.
Il est écrit dans le siddour du Gaon de Vilna que cet attribut s'applique à nous tous chaque année à Yom Kippour.

-> Le rav Israël Salanter (Kédoch Israël - p.366) déclare que si Yom Kippour avait lieu une fois tous les 70 ans, les gens se souhaiteraient mutuellement de mériter de vivre jusqu'à Yom Kippour. Or, ous avons la chance de recevoir ce cadeau remarquable chaque année!
[nous ne devons pas se laisser enfermer dans une routine des fêtes juives, mais plutôt il faut prendre le temps pour apprécier la chance et l'amour qu'implique un jour comme Kippour. Nous pourrons alors l'aborder rempli de joie, de gratitude, ... ]

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-> Hachem dit à propos de Yom Kippour : "Hachem expie et nous purifie en ce jour" (ki bayom azé yé'haper alé'hem létaher ét'hem - A'haré Mot 16,30).
Le Ram'hal (Tomer Dévorah - chap.1) explique qu'Hachem vient personnellement à Yom Kippour pour nous purifier, comme une mère aimante qui nettoie et prend soin de son enfant.

Chémini Atsérét – Sim’ha Torah

+ Chémini Atsérét :

-> Selon le Gaon de Vilna, les 4 premiers versets du Chir haChirim correspondent aux 4 fêtes dans l'ordre :
- "Cantique des Cantiques" (v.1) : c'est Pessa'h, lorsque les juifs chantent des louanges à Hachem pour les avoir délivré de leur esclavage ;
- "Qu'il me prodigue les baisers de sa bouche" (v.2) : c'est Shavouot, lorsque Hachem parle aux juifs directement en donnant la Torah ;
- "une huile aromatique [de sacrifice au Temple] ... c'est pourquoi les jeunes filles sont éprises de toi" (v.3) : c'est Souccot, lorsque les 70 sacrifices de taureaux sont amenés au Temple, au nom des 70 nations du monde ;
- "Le roi m'a conduit dans ses appartements" (v.4) : c'est Chémini Atsérét, qui est l'accomplissement du cycle des fêtes de l'année.

=> Selon le Gaon de Vilna, Chémini Atsérét se résume par : "[Hachem] m'a conduit dans ses appartements".
En tant qu'aboutissement de toutes les fêtes, c'est un moment d'énorme proximité, d'intimité extrême avec Hachem.

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Le nom "Chémini Atsérét" provient du mot : "atsar" (retenir), car Hachem nous retient près de Lui pour un jour supplémentaire.

-> Rachi (Pin'has 29,36) rapporte que :
[Après Roch Hachana, Yom Kippour, les 7 jour de Souccot,] Hachem dit à Israël : "Restez encore un peu chez moi!" C'est là une expression d'amour, comme des enfants prenant congé de leur père, lequel leur dit : "Votre départ me consterne, restez encore un jour!"

-> Rachi (Emor 23,36) enseigne également que Hachem nous dit : "Je vous 'retiens' chez moi."
C'est comme un roi qui aura invité ses enfants à un festin pendant plusieurs jours.
Lorsque le moment est venu pour eux de prendre congé, il leur dit : "Mes enfants! Restez s'il vous plaît encore un jour chez moi! Votre départ m'est pénible!" (guémara Soucca 55b)

[Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Soucca 55b) fait remarquer que Hachem a demandé spécialement un petit repas afin que tout le monde puisse réaliser qu'Il est venu spécialement pour nous, et non pas pour la nourriture.
Par ailleurs, selon le Tiférét Shmouël, ce qui est particulièrement difficile pour Hachem est de voir tous ses enfants réunis ensembles à Jérusalem (unis comme un seul homme dans la joie), et ensuite de les voir repartir chacun de leur côté. (le restant de l'année, même si nous ne sommes pas géographiquement proches, nous devons l'être dans le cœur en préservant autant que possible le shalom, l'unité entre nous. En effet, étant tous les enfants de papa Hachem, par notre attitude nous pouvons Le réjouir ou bien L'attrister grandement (il y a rien de pire pour des parents que de voir leurs enfants se disputer!).)]

-> Mais on peut s'interroger : pourquoi, n'y a-t-il pas un tel jour pour les autres fêtes : Pessa'h et Shavouot?

Le 'Hizkouni répond que c'est comparable à un roi qui invite ses enfants à son palais plusieurs fois dans l'année.
A la fin de leur 1ere visite, le roi demande : "Quand allez-vous revenir?"
Les enfants de répondre : "dans 50 jours", et le roi les renvoi dans leur maison en paix.

Lorsqu'ils viennent lui rendre visite une 2e fois, le roi interroge également la date de leur prochaine venue, et ils lui répondent : "dans 4 mois". Cette fois aussi le roi les renvoi en paix.

Pendant leur 3e visite, les enfants lui répondent qu'ils ne pourront pas revenir avant 6 mois.
Cette fois, le roi leur dit : "Cela m'est trop difficile d'être loin de vous pour si longtemps. S'il vous plaît restez un jour de plus".

De la même façon, après Pessa'h il y a seulement 50 jours jusqu'à la prochaine fête : Shavouot, et entre Shavouot et Souccot, il y une distance de 4 mois, ce qui est soutenable.
En revanche, entre Souccot et Pessa'h, il y un espace de 6 mois, et Hachem trouve difficile cette si longue séparation avec nous ...

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Le nom "Chémini Atsérét" provient du mot : "atsar" (retenir).

-> Le Yichma'h Israël dit qu'il faut garder, retenir les belles pensées et intentions que nous avons durant ces Yamim Tovim, [comme boussole, trésor pour le restant de l'année].

-> Selon le Beit Avraham, il faut retenir du temps afin de nous examiner et de se remémorer de tout ce qu'on a pu vivre pendant ces jours de fête.
On fait le point sur cette période, sur les bonnes résolutions que l'on a prises, et sur comment on va s'en trouver positivement influencé pendant l'année à venir.

[Juste avant de se jeter dans le grand bain de cette nouvelle année, nous prenons le temps de fixer clairement dans notre tête quelles sont nos priorités et vers où nous souhaitons que notre vie se dirige.]

-> Selon le Arizal (rapporté dans le Pri Tsadik - Séoudat Pidyon haBen), Atsérét signifie "klita" : absorber, intégrer, internaliser.
Cette fête vient comme clôture, une conclusion de ce que nous avons pu expérimenter, l'enracinant en nous pour le futur.

-> Le rav Chimchon Raphaël Hirsch enseigne également : "La fonction de Chémini Atsérét est de rassembler toutes les perceptions et résolutions que les fêtes de l'année ont pu produire en nous, afin de pouvoir conserver tous ses gains spirituels.
En les imprimant profondément dans notre cœur, ils resteront une possession permanente pour tous les jours de notre vie, vers lesquels nous pourrons nous tourner.
Ainsi "enrichis", nous pourrons rester avec Hachem quelque soit ce que l'année à venir va nous proposer!"

[les fêtes juives de la Torah se passent toutes pendant la période estivale : de Pessa'h à Souccot.
Ainsi à Chémini Atsérét, nous entreposons en nous afin de pouvoir passer l'hiver (jusqu'à Pessa'h) tous ces moments de chaleur spirituelle que nous avons pu vivre (Souccot, Roch Hachana, Kippour, ...).
Dès qu'il fait froid en nous, nous pourrions les ressortir et retrouver toute notre ardeur dans notre vie juive.

A nous d'optimiser ces 24 heures de Chémini Atsérét afin de ramasser et d'entreposer en nous un maximum de brindilles de ce qu'on aura pu vivre pendant ces fêtes, car ainsi le feu sera d'autant plus puissant en nous.]

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+ Une opportunité unique pour nos prières :

-> "Il n'y a pas un jour semblable à celui-ci [Chémini Atsérét] où Hachem aime entendre les prières de l'homme au sujet de tout ce qu'il désire.
Comme il est dit dans le Zohar (Tsav - 31b) : 'Tout ce que l'homme sollicite ce jour-là de D., Il accepte sa prière et réalise sa demande'."
[Rabbi 'Haïm Fallaggi - Moéd lé'Hol 'Haï ]

Il ajoute également que si une personne était consciente de combien elle peut accomplir par ses prières en ce jour, elle s'enfermerait dans une pièce et prierait durant toute la journée.

-> "Pendant ces jours de fêtes (Chémini Atséret), la seule [nation] qui est avec le Roi, est la nation juive.
Celui qui est tout seul avec le Roi, sur demande du Roi, peut Lui demander tout ce qu'il désire et Il l'accordera."
[Zohar Noa'h 63 ; Tsav 31b]

De même, le midrach Yalkout Chimoni (Bamidbar 782) dit que particulièrement en ce jour une personne doit "demander pour tous ses besoins".

-> "A chémini Atsérét, nous pouvons rectifier toutes nos prières dites sans les bonnes intentions durant toute l'année.
Chaque personne à une "audience privée" avec Hachem et peut Lui demander tout ce qu'elle désire."
[Rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa - se basant sur le Zohar ci-dessus]

-> Le rabbi de Kobrin fait remarquer que nous devons d'abord prier pour notre spiritualité afin de pouvoir mieux servir Hachem, avant de prier pour d'autres choses.

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-> "Seul le peuple juif a su tisser une puissante relation avec le Créateur du monde qui leur voue alors une affection particulière.
[A Chémini Atsérét, ] Hachem consacre un jour à Son peuple et leur octroie une bénédiction d'abondance avant qu'ils ne se séparent."
[Chem miChmouel]

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-> Dans la Torah, les fêtes sont dénommées 'hag, terme dérivant de " 'houga" (un cercle).
Toutes les fêtes sont positionnées sur un cercle concentrique.
C'est ainsi que pour les juifs, on ne commémore pas une fête, mais on l'a revit avec la même intensité à chaque fois.
(ex: à Pessa'h on revit réellement la sortie d'Egypte, à Shavouot on reçoit de nouveau la Torah au mont Sinaï exactement de la même façon chaque année!).

Mais quel est le cœur, le centre de toutes les fêtes?

Le Rama di Pano, élève de Rabbi Moché Cordovero, enseigne que selon la Kaballa, Chémini Atsérét est l'épicentre de toutes les fêtes.
Contrairement à Roch Hachana qui a son Shofar, Pessa'h sa matsa, Souccot sa Soucca et ses 4 espèces, et Shavouot qui a l'offrande du Shté haLé'hem, Chémini Atsérét est tellement sublime qu'elle n'a besoin d'aucune mitsva particulière.

Le 'Hatam Sofer (Souccot 581) qui reprend les paroles du Rama di Pano, conclut :
"La grande sainteté de Chémini Atsérét ne vient pas au travers d'actions, mais uniquement par le fait qu'une personne va atteindre de la joie et du plaisir avec Hachem.
[...]
Par certains aspects, Chémini Atsérét est similaire à Yom Kippour, c'est pourquoi les sacrifices de moussaf de ces 2 jours sont exactement les mêmes.
Mais en réalité, la sainteté de Chémini Atsérét surpasse celle de Yom Kippour.
La raison en est que la sainteté de Yom Kippour vient du fait que l'on afflige son corps, tandis que la sainteté de Chémini Atsérét vient du fait que l'on se réjouir avec Hachem."

-> Le rav Gamliel Rabinovitch explique qu'à Chémini Atsérét nous n'avons aucune mistva particulière, et Hachem nous exprime par là l'idée qu'Il ne désire que nous, que notre service divin sans interférence.
Le Zohar haKadoch (vol.III 73a) dit : Hachem, la Torah et Israël ne sont qu'un.
Plus encore, le Zohar haKadoch (Béchala'h 60a), cité dans le Néfech ha'Haïm (4,10) rapporte que Hachem est appelé : "Torah".
=> Ainsi, lorsque nous prenons la Torah pour danser, d'une certaine façon, c'est comme si c'était Hachem avec qui nous dansions.
C'est cela la joie de Sim'ha Torah : c'est le bonheur de pouvoir danser directement avec D., d'être au plus proche de Lui (Roch Hachana et Kippour ayant nettoyées toutes les fautes nous séparant de D.), c'est la joie extrême d'être totalement réunis à Lui!

Le rav Gamliel Rabinovitch ajoute que plus nous honorons la Torah en lui témoignant un maximum d'honneurs, plus la Torah nous honorera en nous révélant les secrets et les concepts cachés qui sont en elle.

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+ "Le 1er jour de Souccot, la Torah nous ordonne d'accomplir plusieurs mitsvot : la Soucca, le loulav, l'étrog, la joie, ...
Les autres jours de Souccot, il n'y a plus que 2 mitsvot [de la Torah] : la Soucca et la joie.
Mais à Chémini Atsérét, la Torah est claire, il n'y a plus qu'une seule mitsva que nous devons réaliser : "Et tu ne seras que joie" (véayita a'h saméa'h)."
[le 'Hatam Sofer]

-> Le rav Pinkous apporte un éclairage sur l'essence des fêtes juives :
- Pessa'h = représente la naissance de l'homme car elle représente l'émergence de la nation juive ;
- Shavouot = c'est l'étape de la bar mitsva, car c'est le moment où le peuple juif a reçu la Torah et les mitsvot ;
- Souccot = la Soucca rappelle la 'Houppa, l'union sacrée entre un homme et une femme ;
- Chémini Atsérét = symbolise le moment où les époux quittent la 'Houppa pour se retrouver. La mariée se pare de bijoux et d'ornements pour plaire à son époux durant les noces. Mais une fois que la cérémonie est passée, elle n'a plus besoin de ces accessoires car les époux sont déjà attachés. Une fois que le lien est établi, il n'y a plus besoin de parade.
C'est la raison pour laquelle la fête de Chémini Atsérét n'est pas marquée par des mitsvot ou des événements particuliers.

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-> Lorsque nous mentionnons Pessa'h, Shavouot et Souccot, dans la Amida et le Kiddouch, nous disons : 'Hag haMatsot, 'Hag haShavouot, 'Hag haSouccot, plaçant 'hag devant le nom du Yom Tov.
Cependant, à Chémini Atsérét, nous disons : Chémini Atsérét ha'Hag hazé, plaçant 'hag après le nom du Yom Tov [selon la coutume Séfarade].
Pourquoi une telle différence?

Les 3 fêtes sont en souvenir de miracles : la sortie d'Egypte, le don de la Torah et les Nuées de Gloire.
Le miracle vient d'abord, et ce n'est qu'ensuite que la fête le célèbre.

Mais Chémini Atsérét ne rappelle aucun miracle.
Nous fêtons ce jour car Hachem nous a demandé de rester avec Lui un jour de plus.
Ainsi, c'est notre proximité avec Lui durant ce jour, qui est la cause de cette fête ('hag).
C'est pourquoi le mot Chémini Atsérét vient avant ha'hag azé.

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+ A toutes les fêtes, nous apportons un minimum de 2 taureaux pour le sacrifice de Moussaf, et une des exceptions est pendant Chémini Atsérét où l'on n'en apporte qu'un seul.
Pourquoi cela?

-> On peut rapporter la réponse du Sforno (Kavanat haTorah 12).
Les 2 taureaux du sacrifice moussaf qui sont apportés à Pessa'h, Shavou'ot et Roch 'Hodech représentent la dualité de notre service divin : par l'amour et par la crainte (aava et yir'a).

A Roch Hachana et à Yom Kippour, un seul taureau est amené, car le service principal de ces jours est seulement par la crainte.

Chémini Atsérét fait allusion à la période de la future délivrance, lorsque notre relation avec Hachem sera essentiellement par l'amour.
Ainsi, un seul taureau est offert, symbolisant l'amour [envers Hachem].

-> On peut également citer l'idée du midrach Bamidbar rabba (21,24).
Cela ressemble à un roi qui a fait un banquet officiel pour les habitants de son pays.
A la fin des 7 jours de festin, il appelle son meilleur ami et lui dit : "Nous avons accompli notre obligation envers le pays. Il est temps maintenant d'apprécier chacun la compagnie de l'autre, avec ce qu'on pourra trouver à manger [l'essentiel étant de passer un bon moment ensemble"]"

De façon similaire, les 70 taureaux offerts pendant Souccot correspondent aux 70 nations composant ce monde.
Chémini Atsérét représente le festin non officiel/privé, la relation de famille que Hachem a avec les juifs.

Ainsi, alors que le repas officiel est quelque chose d'élaborée, notre relation privilégiée avec Hachem est plus simple (à l'image du fait qu'il n'y a qu'un seul taureau offert en sacrifice moussaf).
L'essentiel n'étant pas sur le contenu du repas, mais sur l'appréciation de la proximité, de l'instant avec papa Hachem, alors que toutes les autres nations sont retournées vivre leur vie chez elles.

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-> Selon la guémara (Soucca 48a), il y a 6 lois qui font de Chémini Atsérét un Yom Tov qui est indépendant de Souccot.
Elles sont listées par un moyen mnémotechnique : p'zar k'shav (pé, zayin, réch, kouf, shin, bét).

Le Yalkout Ména'hem fait remarque que ces abréviations signifient : p'zar (disperser) ; k'shav (écoute), renvoyant au fait que les juifs sont dispersés parmi les nations.
A Chémini Atsérét, Hachem entend toutes leurs prières.

Pour information, ces différentes lois sont :
-> Payit : durant Souccot, il y avait 24 gardes en rotation pour les offrandes sacrificielles, et cela ne continuait pas pendant Chémini Atséret, où on tirait au sort quelle garde servira à l'autel.

-> Zman : contrairement au dernier jour de Pessa'h, on y récite la bénédiction de : Chéé'héyanou.

-> Régél : nous ne mangeons plus dans la Soucca (en dehors d'Israël nous n'y récitons plus la bénédiction), et la fête a un nom qui lui est propre (Chémini Atsérét ha'hag azé).

-> Korban : Le sacrifice moussaf de Chémini Atsérét est de 1 taureau, tandis qu'à Souccot, on en offrait plusieurs chaque jour.

-> Shir : le chant des lévi'im qui accompagnait le service des sacrifices était unique pour le jour de Chémini Atsérét : "Laménatséa'h al haChémini".

-> Béra'ha : on faisait une bénédiction pour le roi d'Israël, comme il est dit : "Le 8e jour, il congédia le peuple, qui bénit le roi" (Méla'him I 8,66).

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-> Pourquoi est-ce que la Torah dispense de s'asseoir dans la Soucca à Chémini Atsérét?

Le 'Hizkouni (Bamidbar 29,35) répond que puisqu'en ce jour, on a commencé à prier pour la pluie, Hachem souhaite qu'on récite cette prière de tout notre cœur.
En effet, si nous devions toujours résider dans la Soucca en ce jour, nous ne prierons pas d'une manière totale, car nous ne voudrions pas que la pluie perturbe et gâche notre repas de fête.

Cela nous renforce dans notre conscience de l'impact réel et certain de nos prières, b"h.

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-> Hachem dit à Israël : "Restez encore un peu chez moi! ... Restez encore un jour!" (Rachi - Pin'has 29,36)

Le Binyan David (Béréchit 2) dit que potentiellement chaque jour peut être le dernier, et D. nous octroie avec bonté un jour de vie supplémentaire : "Restez encore un jour!".
[les 1ers mots d'un juif en se réveillant sont le modé ani, où nous sommes plein de gratitude envers Hachem qui nous redonne la vie, plein de confiance en ce qu'on va en faire!].

Ce n'est pas une conception triste, mais au contraire, une façon de profiter pleinement de chaque opportunité, avec crainte et joie d'Hachem, ce qui n'est pas possible si nous pensons que nous sommes immortels (il y a le temps, plus tard, ...).

Cette notion de : "Restez encore un jour!", doit aussi être comme un trésor que nous gardons durant toute l'année.
C'était tellement incroyable, magnifique d'être aussi proche de Toi, que chacun des jours suivants doit en être impacté positivement, comme par nostalgie.
Cela prouve à quel point nous avons apprécié ce moment d'extrême intimité avec papa Hachem.

[A l'image d'une photo d'un proche, dans les moments de solitude de notre vie, on se rappellera d'à quel point Hachem est proche et nous aime ; dans les moments où l'on veut fauter, on se rappellera qu'on ne peut pas agir contrairement à un père qui est tellement aimant et plein de bontés à notre égard, ... ]

=> Chémini Atséret, c'est ce bisou d'un amour infini de D. pour nous, sur notre visage [alors que les invités - les nations du monde sont partis], qui illumine toutes nos journées de l'année à venir!!

Nous avons le meilleur des papas : c'est Papa Hachem. Tâchons qu'il puisse être fier de nous!!

Hochana Rabba

+ Hochana Rabba :

-> Le Rokéa'h (Bamidbar 29,6) fait remarquer que le mot "kémishpatèm" (selon leur jugement) n'est utilisé que 2 fois dans la Torah :
- en référence à Roch Hachana (Dévarim 29,6) ;
- en référence au 7e jour de Souccot (Dévarim 29,33).
Cela nous enseigne que de même que Roch Hachana est un jour de jugement, de même le 7e jour de Souccot (Hochana Rabba) est un jour de jugement.

Selon la Loi Orale, ce jugement est limité à la quantité de précipitations de pluie qu'il y aura pendant l'année à venir [guémara Roch Hachana16a].

Cependant, selon le Zohar (3,31), ce jour d'Hochana Rabba est l'apogée du jugement rendu à Roch Hachana, et c'est le moment où les jugements de la court Céleste sont envoyés afin d'être mis en application dans le monde.

Selon Rabbi Zalman Sorotzkin (Oznaïm laTorah), Hachem dans Sa grande miséricorde accorde une nouvelle chance à tous ceux qui n'ont pas pu mériter un bon jugement à Roch Hachana et à Kippour.

En célébrant Souccot dans la joie, nous avons la possibilité de revenir vers Hachem par amour, ce qui transforme nos fautes en mérites.
Ceci à la faculté de changer totalement le jugement de Yom Kippour, qui est plus fait par crainte.
En effet, notre montagne de fautes est devenue une montagne de mérites.
[De plus, Hachem nous a ajouté plein de mitsvot à accomplir : résider dans la Soucca (mitsva à chaque seconde), le loulav, la joie, ...]

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-> "Plus que aucun autre jour dans l'année, à Roch Hachana et à Hochana Rabba nous recherchons Hachem dans nos prières.
A Roch Hachana, tous les juifs sont rassemblés afin d'entendre les sonneries du Shofar ; à Hochana Rabba, tous les juifs sont réunis avec une botte de branches dans la main."
[guémara Yérouchalmi Roch Hachana 4,5]

-> "Le 25 Elloul, D. a créé le monde.
Hochana Rabba a lieu 26 jours après.
Le nombre 26 est la valeur numérique du nom de D. (Tétragramme).
Combien est saint ce jour!"
[Rabbénou Bachya]

-> Hachem a béni Avraham en disant : "Je suis l'Unique dans le monde, et tu es unique dans le monde. Je vais garder pour tes enfants un jour spécial durant lequel je vais pardonner toutes leurs fautes.
Si Roch Hachana ne pardonne pas tes enfants, alors Yom Kippour le fera. Si ce n'est pas le cas, ce sera à Hochana Rabba."

Pourquoi Hachem a-t-il fait cette promesse spécifiquement à Avraham?
En comptant de Adam, Avraham est né pendant la 21e génération depuis la Création.
Sa lumière a alors commencé à briller dans le monde.

C'est pourquoi, Hachem a promis à Avraham qu'à Hochana Rabba, qui tombe le 21e jour de l'année, les juifs seront totalement pardonnés, et que leur lumière illuminera de nouveau.
[Matté Moché - 557]

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-> Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - 1ere partie drouch 6) écrit :
Les "moyens" (bénonim) [par opposition aux tsadikim parfaits ou aux réchaïm complets] ne sont pas inscrits dut out à Roch Hachana, ls le sont à Yom Kippour et sont scellés 10 jours après, soit le 20 Tichri, qui est la nuit de Hochaana Rabba".
Il conclut en précisant que c'est la raison pour laquelle ce jour n'est pas mentionné dans la Torah, car celle-ci dans l'ensemble s'adresse aux tsadikim (justes) qui sont scellés déjà à Yom Kippour.

-> Le Séder haYom enseigne :
"Ce jour [Hochaana Rabba], où tous les livres sont scellés et les décrets délivrés à ceux qui doivent les exécuter, étant extrêmement redoutable, il est donc nécessaire d'y multiplier les actes de charité, les prières et supplications, afin de susciter la Miséricorde Divine pour que nous soyons scellés ans le Livre des tsadikim".

-> Le Zohar (1er partie - 120a) enseigne :
"A Roch Hachana, les missives (les décrets du jugement) sont écrites et se trouvent dans les "Réserves Royales". Si l'homme a le mérite de se repentir entièrement, elles sont déchirées.
Ensuite, Hachem prépare Yom Kippour comme jour de repentir. S'il se repent, c'est bien, sinon le Roi ordonne de sceller les missives.
S'il mérite de se repentir, mais néanmoins pas complètement, elles sont en suspens jusqu'à la clôture qui a lieu le dernier jour de Souccot (Hochaana Rabba).
S'il se repent, les missives sont alors déchirées. Sinon ... on les sort des Réserves Royales et on les délivre à ceux qui sont chargés de les exécuter. Elles ne reviennent alors plus sans que les décrets qui y sont inscrits s'accomplissent".

-> Rabbi Shlomo Zalman Auerbach explique que la raison pour laquelle l'importance de ce jour n'est pas mentionnée dans la Torah dévoilée (mais seulement dans la kabbala) est que jadis, la connaissance qu'il s'agit d'un jour de clôture du jugement aurait proté atteinte à 'lobligation de se réjouir pendant la fête. C'est pourquoi nos Sages dissimulèrent cet aspect des choses.
Néanmoins, aujourd'hui où les générations sont plus faibles et moins réceptives à la crainte du jugement qu'autrefois, ils nous l'ont révélée afin que nous puissions utiliser ce jour le mieux possible, en sachant que tous les décrets y sont définitivement scellés.

-> Une fois, la nuit de Hochaana Rabba, le rav Avraham Elimélé'h de Karlin entra dans le beit hamidrach et y vit 2 avrékhim en train de s'entretenir de sujets profanes.
Il s'approcha d'eux et leur dit : "Vous êtes certainement en train de parler de choses très urgentes qui ne peuvent en aucun cas être retardées. Malgré tout, il aurait été préférable que vous discutiez pendant la prière de Kol Nidré que cette nuit".

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-> Le Rokéa'h (Souccot 22,1) fait remarquer que l'importance de Hochaana Rabba est telle que le Beth Din (du temps où il fixait le début du mois par l'observation de la lune) veillait à allonger ou écourter le mois de l'année (d'un jour) suivant les besoins afin que Hochaana Rabba ne tombe pas pendant Shabbath.
Et pour quelle raison? Du fait que les Bné Israël pleuraient et suppliaient en ce jour afin que l'année soit pluvieuse, ce qui est impossible le Shabbath.

Si l'on réfléchit, cela signifie que l'on repoussait certaines années toutes les fêtes du mois de Tichri y compris Roch Hachana et Yom Kippour à cause de Hochaana Rabba.

Le bon sens veut que le moins important soit repoussé devant le plus important. Plus encore, il arrive qu'ne déplaçant ainsi les fêtes, Roch Hachana tombe un Shabbath ce qui entraîne l'annulation de la mitsva du Shofar.
Tout cela dans un seul but, que Hochaana Rabba ne tombe pas Shabbath, ce qui prouve à quel point les prières en ce jour sont importantes.
On ne ménagera donc pas ses efforts dans ce domaine sachant que toute notre existence dépend de ce jour.
[rapporté par le rav Elimélé'h Biderman]

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-> A plusieurs reprises lors des prières de Hochaana Rabba, nous disons "Hoca na véochiana Avinou ata" (de grâce sauve nous et délivre nous car Tu es notre Père).
En ce jour, nous crions à Hachem : "délivres nous car Tu es notre Père!", sur qui pouvons-nous compter si ce n'est sur Toi?
Une telle supplique ne peut que provoquer notre salut sans autre justification.

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-> A Roch Hachana, D. juge le monde avec son attribut de Justice, seulement les justes peuvent y faire face.
A Yom Kippour, D. juge le monde avec son attribut de miséricorde, la moyenne des gens réussit à passer le jugement.
A Hochana Rabba, D. juge le monde avec son attribut de bonté, tous les juifs y sont alors innocentés.

Cela s'appelle Hochana Rabba, un jour de grand aide, car les fautes de tous les juifs sont officiellement effacées des livres de la Court Céleste.
[Hayachar véHatov]

-> Hochana Rabba, traduit par "une grande aide", est un jour durant lequel par la prière et nos supplications, nous pouvons obtenir l'intervention divine dans le matériel et spirituel.
[Divré Shalom]

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-> Dans plusieurs communautés, il est de coutume de rester éveillés pendant la nuit de Hochana Rabba, et d'y réciter tous le livre de Téhilim, écrit par le roi David, qui est le Ouchpizin de ce jour.
En cette nuit, nous suivons l'exemple de David, qui ne dormait jamais plus de 60 clignements d’œil.
[Taamé haMinhaguim]

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-> C'est au cours du dernier jour de Souccot, Hochana Rabba, que le jugement est rendu sur la chute des pluies pour le monde à venir.
[guémara Roch Hachana 16a]

-> Le verdict prononcé à Yom Kippour au sujet des précipitations d'eau, va recevoir son sceau final à Hochana Rabba.
Le destin économique du monde dépend d'une abondante pluie. Nos prières pour la pluie sont ainsi fondamentales pour l'économie globale, et pour la terre d'Israël en particulier.
[Séfer haMinhaguim - Souccot 35]

Si les autres nations savaient l'importance de ce jour.
Nous, b"h, nous sommes au courant => Merci Hachem de nous permettre d'être dans le émet, d'agir au mieux dans ce monde!!

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-> Le mot : Hochana (הושענא) peut être compris dans le sens : Hocha Na (הושע נא).
Nous demandons à Hachem d'agréer toutes les prières que nous avons faites depuis le début du mois d'Elloul jusqu'à Hochana Rabba, soit sur une durée de 51 jours (guématria de : נא).
Et ce jour, dès le soir, nous multiplions les supplications et tournons autour de la Torah 7 fois en disant à chaque tour : ana Hachem ochia na, ana Hachem ochia na (הושיעה נא).

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-> "[Après qu'il est fauté,] Hachem appela Adam, et lui dit : "Où es-tu? (ayéka - אַיֶּכָּה)" (Béréchit 3,9)
Dans son Siddour, le rav Yaakov Emden (le Yaavets) écrit que le terme : אַיֶּכָּה est une allusion aux 3 jours de jugement et de téchouva.
On a :
- le א (valeur : 1) qui renvoie au 1er Tichri, qui est Roch Hachana ;
- le י (valeur : 10) = au 10 Tichri, qui est Yom Kippour ;
- après le כ (valeur : 20) qui correspond au 20 premiers jours du mois de Tichri, et vient juste après le ה pour Hochana rabba (הושענא), qui tombe le 21 Tichri.

La Torah fait allusion aux 3 jours de jugement (yémé hadin) : Roch Hachana, Yom Kippour et Hochana rabba, avec le mot : "ayéka" (Où es-tu? - אַיֶּכָּה).
Le rav Noa'h Its'hak Oelbaum pense que c'est parce qu'à chaque moment de jugement, toute personne doit se demander cette même question : Où es-tu?
[ex: Où en suis-je dans ma vie par rapport à ce que Hachem attend de moi? Qu'ai-je fait des capacités que D. m'a confiées? Dans quelle direction vais-je?]

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-> "Au 10e jour de ce 7e mois, qui est le jour des Expiations (yom hakippourim - יוֹם הַכִּפֻּרִים)"
Rabbi Israël Spira (le Bluzhover Rebbe - dans le Séfer Tsvi laTsaddik) demande : "Si Yom Kippour ne dure qu'une seule journée, pourquoi est-il écrit au pluriel (Kippourim)?"
Il répond que la Torah fait allusion au fait qu'en réalité il y a 2 Yom Kippour : le 1er est le jour de Yom Kippour, et le 2e est Hochana Rabba. Ce sont tous les 2 des jours de 'hatima (être scellé dans le livre de la Vie ou de la mort) et de kappara (du pardon).
C'est pourquoi la Torah emploie la forme plurielle : yom hakippourim (יוֹם הַכִּפֻּרִים).

"Lorsque machia'h viendra, il remettra aux juifs "un certificat de citoyenneté juive" mais pas à tous : à ceux qui auront accompli le commandement de la Soucca à la perfection, comme il est écrit dans la Torah : 'Tout indigène (en hébreu : citoyen) demeurera sous la Soucca'.

Le Zohar explique en effet que le fait de résider une semaine dans la Soucca prouve l'appartenance au saint peuple d'Israël."

[Rav Yéhouda Tsadka]