Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Comment un hérétique ou quiconque étudie notre statut unique pourrait-il ne pas avoir honte?
Nous sommes une nation en exil, un agneau dispersé parmi les nations. Nous avons souffert pendant des milliers d'années. Aucune nation n'est aussi persécutée que la nôtre. Combien nombreux sont nos ennemis, qui nous ont attaqués depuis nos premiers jours, souhaitant nous détruire et nous déraciner, à cause de leur haine et de leur envie. Mais ils n'ont pas réussi à nous détruire et à nous anéantir.

Toutes ces anciennes et puissantes nations sont oubliées.
Leur mémoire a disparu, leurs projets ont été réduits à néant et leurs ombres ont disparu, alors que nous, qui nous accrochons à Hachem, sommes tous vivants aujourd'hui.
Tout au long de ce long exil, nous n'avons pas oublié une seule lettre ou voyelle de notre Torah écrite, et toutes les paroles de nos Sages sont bien vivantes.
Aucun n'est resté sur le bord du chemin ... Tout cela est-il le fruit d'une simple coïncidence?

Par ma vie, je déclare qu'en contemplant toutes ces merveilles, elles sont plus grandes à mes yeux que tous les miracles et les merveilles qu'Hachem a accomplis pour nos ancêtres en Egypte, dans le désert et en terre d'Israël.
Et plus l'exil dure, plus le miracle est démontré, et plus nous sommes témoins de la puissance et du pouvoir d'Hachem."
[rav Yaakov Emden - intro à son Siddour]

Personne ne veut souffrir, mais si quelqu'un a été affligé par la souffrance, il doit se réjouir de cette aubaine inattendue!
[rav Yaakov Israël Kanievsky - le Steïpler]

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-> Nous constatons souvent qu'une chose qui semble horrible au départ finit par être géniale, et vice versa. "Par conséquent, une personne sage ne devrait pas être contrariée lorsque quelque chose de terriblement mauvais lui arrive, parce qu'elle n'en saisit pas l'issue.
De plus, une personne ne devrait pas se réjouir lorsque quelque chose de bien lui arrive, parce qu'elle ne sait pas non plus combien de temps cela va durer."
[Rambam - pérouch haMichnayot]

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-> Selon le rav Moché de Kobrin (Ohr Yécharim) : "Lorsqu'une personne souffre, elle ne doit pas dire : "C'est mal, c'est mal!". Rien de ce qu'Hachem impose à l'homme n'est mauvais.
Il devrait plutôt dire : "C'est amer, à l'image des médicaments dont certains sont amers".

La douleur est amère, mais parfois, quelque chose d'amer peut être bon pour nous et quelque chose de doux peut être nuisible.
Si nous croyons sincèrement à la hachga'ha pratit d'Hachem et à tout ce qui est rapporté par Ses prophètes et Ses sages, nous ne serons jamais à la dérive. Nous resterons sereins, forts de notre bita'hon qu'Hachem ne nous abandonnera jamais. C'est la sérénité profonde de savoir que nous ne sommes pas seuls dans nos luttes. Même si nous souffrons, nous savons que nos fautes sont purifiées et que notre récompense est mise de côté pour l'éternité. [Nétsiv Harchev Davar - Dévarim 4]

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-> Un baal bita'hon comprend que l'issue de toutes les situations n'est que celle qui a été déterminée par le Créateur comme étant la plus appropriée pour son bien ultime, à la fois dans ce monde et dans le monde à Venir.

-> Lorsque le roi David dit : "La bonté entoure celui qui a confiance en Hachem" (Téhilim 32,10) , il fait référence à notre confiance en Hachem.
Notez qu'il n'est pas dit que nous ne ressentirons pas aucune douleur. Le 'Hafets 'Haïm explique que la meilleure façon de permettre à quelqu'un d'avaler un médicament amer est de l'envelopper dans quelque chose avec une goût agréable. De nos jours, une capsule remplit cette fonction.
Lorsque nous réalisons qu'Hachem est derrière tout ce qui nous arrive et que toutes nos souffrances sont empreintes de compassion pour notre bien, la douleur est minimisée. Nous sommes soutenus par cette connaissance, de sorte qu'il n'y a pas d'amertume.

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-> Une personne qui souffre doit s'efforcer d'accepter les circonstances sombres dans lesquelles elle se trouve tout en continuant à croire, à espérer et à prier.
"Lorsqu'une personne s'attache à Hachem en continuant à suivre une voie droite même lorsqu'elle est confrontée à des circonstances négatives, elle procure à Hachem un plaisir inégalé. Elle réalise les tikounim (réparations) pour lesquels elle a été introduit dans ce monde-ci et que personne d'autre ne peut faire.

[rav 'Haïm Vittal]

Rien n'arrive à la cheville de la puissance des tikounim réalisés par une personne qui a continué à servir Hachem au milieu de la souffrance.

Comment se fait-il que tant de personnes extrêmement saintes souffrent de nombreuses tribulations? Pourquoi n'utilisent-ils pas la émouna pour se sauver?
Certains d'entre eux acceptent leur souffrance avec amour. Une autre raison cachée est que lorsqu'Hachem veut mettre en place un décret maléfique, il rend une personne si craintive qu'il lui devient impossible de renforcer sa émouna. [voir Lechem Chemo véAchlama]

-> "az yimalé che'hok pinou" (alors nous rirons de joie - Téhilim 126,2).
Cela se produira lorsque Hachem révélera la récompense de toutes nos souffrances. À ce moment-là, nous ne comprendrons pas pourquoi nous avons été si affligés par notre souffrance, étant donné qu'elle nous a rapprochés d'Hachem.

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Lorsque Rav Shlomo Zalman Auerbach fut informé de la souffrance du bachour, il demanda à quelqu'un d'amener le bachour pour qu'il vienne parler avec lui. Lorsque le bachour arriva, Rav Shlomo Zalman le fit asseoir à ses côtés. Caressant la main du bachour, le rav Zalman répondit :
"Il est vrai que lorsque nous sommes soumis au jugement d'Hachem, que nous ne pouvons pas comprendre, nous disons la bénédiction : "Barou'h Dayan ha'émet" (Béni sois le juge de Vérité).
En même temps, nous ne pouvons pas oublier que notre existence est entourée de compassion. C'est pourquoi la prière du Yizkor fait référence à Hachem en tant que Kel Malé Ra'hamim (D. plein de miséricorde).
"Hachem est un Père miséricordieux, la source de la compassion dans ce monde-ci. Parfois, il nous faut un certain temps pour comprendre qu'il n'y a rien de mauvais dans le monde. Tout ce que fait Hachem est pour notre bien. Chaque défi découle d'une vaste compassion. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour votre mère. Sa situation est bien meilleure que la vôtre ou la mienne. Son âme s'est reliée à l'immortalité. Elle est maintenant proche de la source de toute compassion (Hachem)."

Le rav Auerbach continua la conversation en décrivant l'amour d'Hachem pour Ses enfants (les juifs), dans ce monde et celui à Venir.

La rédemption semblera se produire par "hasard", tout le monde sera occupé à son travail, sans y penser du tout, et soudain, le machia'h viendra.
[Yalkout Moche - Vayéhi ]

"Tous les puits que les serviteurs de son père avaient creusés du vivant d'Avraham, les Philistins les avaient bouchés et remplis de terre" (Toldot 26,15)

-> Le Méor Enayim (Vayétsé) enseigne :
Il s'agit du mystère de tous les puits que les Patriarches ont creusés pour trouver de l'eau, c'est-à-dire la Torah, dans la "terre", c'est-à-dire au niveau le plus bas.
[ l'eau est une métaphore courante de la Torah, comme dans le verset : "tout assoiffé (de spiritualité), qu'il vienne chercher de l'eau (la Torah)" (Yéchayahou 55,1).
La terre est considérée comme le plus bas des quatre éléments que sont : le feu, l'air, l'eau et la terre. ]

Car chacun des Patriarches (Avot), en perfectionnant ses traits de caractère, a fait jaillir de la terre et des niveaux inférieurs une révélation de la Torah, " une source d'eau vive " (Toldot 26,19), afin qu'elle ne soit pas recouverte à nouveau.

Cependant, après la mort d'Avraham, ces révélations ont été scellées par la "terre" qui a recouvert "l'eau". Cela est dû aux Philistins, les écorces d'impuretés qui se sont réaffirmées (les puits ont été rebouchés par de la terre).
Mais Its'hak vint et recreusa les puits, comme il est écrit : "Il recreusa les puits qui avaient été creusés du temps de son père Avraham" (Toldot 26,18).
Ceci fait également référence à la révélation de la Torah par Avraham et Its'hak.
Aujourd'hui encore, la Torah est cachée dans les actes mêmes d'Abraham et d'Its'hak.

Et tout cela afin de réparer les générations futures. En effet, sans les Patriarches, il serait impossible de comprendre la Torah et de s'approcher d'Hachem.

"Its'hak aimait Essav, parce qu'il lui donnait du gibier à manger" (Toldot 25,28)

-> Rachi explique qu'Essav a piégé et trompé Its'hak par ses paroles.
Le Baal Shem Tov fait le commentaire suivant : depuis le jour où Essav a trompé Its'hak, aucun tsadik n'a jamais été capable de voir le mal chez ses enfants.
[Zohar 'Haï - Vayechev p.346a ]

Lorsque c’est trop dur de faire les mitsvot, il reste la émouna

+ Lorsque c'est trop dur de faire les mitsvot, il reste la émouna :

-> Dans une circonstance où l'on trouve qu'il est difficile d'essayer de grandir [spirituellement], la émouna devient le domaine dans lequel il faut grandir, la émouna que nous n'avons pas à comprendre pourquoi Hachem nous empêche d'accomplir les mitsvot.
Le fait d'être mis au défi dans les mitsvot est une occasion de travailler la mitsva de l'émouna.

La émouna est en fait la seule mitsva qui ne peut jamais être retirée à un juif. Nous pouvons toujours nous efforcer d'accepter que la vie, aussi déroutante et douloureuse soit-elle, est bonne. Hachem est bon et tout ce qu'Il fait est bon.
C'est peut-être à cela que nos Sages (Mékhilta Béchala'h) faisaient référence lorsqu'ils ont dit : "Les juifs n'ont été délivrés ['Egypte] que grâce au mérite de la émouna" (lo nigalou Israïel éla b'zé'hout haémouna).
Il se peut très bien que le peuple juif, en atteignant le 49e niveau d'impureté, ait atteint un point d'incapacité. Ils étaient tombés aussi bas [spirituellement] que possible et étaient incapables de travailler sur eux-mêmes. La seule chose qui leur restait, c'était d'avoir la émouna que cela aussi était bon, même si l'on ne savait pas comment. C'est grâce à cette émouna qu'ils ont été sauvés.

Une fois que notre douleur s'estompe, les mitsvot redeviennent réalisables. Le fait d'être convaincu qu'Hachem a des raisons de nous empêcher d'accomplir les mitsvot rend leur accomplissement plus accessible.
Nous ne sommes jamais à l'abri d'une occasion de grandir, même si cette croissance consiste à
accepter la décision d'Hachem de nous priver de notre croissance [spirituelle].

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Vayéchev 5701]

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-> Il y a un certain risque dans les discussions et les conseils concernant les sentiments d'incapacité, et c'est qu'une personne peut utiliser l'allégation d'incapacité comme une excuse alors qu'elle est en fait tout à fait capable, elle n'est simplement pas intéressée par le fait de relever le défi.
Les conseils du rav Shapira reposent ici sur la prémisse qu'une personne est honnête au sujet de sa croissance et ne cherche pas un moyen commode de s'en sortir, pour ainsi dire, en travaillant sur elle-même.

-> Le rav Kalonymos Kalman Shapira dit :
"Mais pour tout ce que nous ne pouvons pas saisir ['houka], nous devons renforcer notre émouna ...
Notre émouna est plus élevée que notre raison d'être [la émouna est au-dessus de ce monde physique de la raison d'être]. Par conséquent, lorsque nous nous attachons à Hachem dans une émouna complète, au-dessus de la justification, notre douleur, que nous ne pouvons pas comprendre, devient également adoucie (allégée, parce que nous avons transcendé ce monde, le lieu où réside la douleur, la souffrance, pour aller dans un monde supérieur où il n'y a pas de douleur)".

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+ La grandeur de la émouna "simple" pendant la Shoa :

-> Le rabbi de Slonim (dans Haharouga Alé'ha - chapitre Shtok Ka'h Alah béMa'hchava Léfanai) suggère que c'est l'explication de la croissance miraculeuse de la Torah dans la période post-holocauste (Shoah).
Voici ce qu'il dit : "Et il est possible de dire qu'en raison de ce niveau [d'émouna], que (de nombreux) juifs ont accepté sur eux-mêmes le jugement [d'Hachem] au niveau de "shtok" [référence à la guémara Ména'hot 29b, où Hachem refuse d'expliquer la mort des Assara Harougé Mal'hout étant donné qu'elle dépasse l'entendement], sans remettre en question Ses actions, c'est grâce à cela que s'est produite la merveilleuse croissance [de la Torah] dans notre génération".

Après un Holocauste si terrible, qui a conduit à une telle destruction du peuple juif, que 6 millions de juifs ont été tués, il ne semblait pas y avoir de lueur d'espoir pour la reconstruction du monde juif, puisque tout avait été détruit. Comment les choses pourraient-elles revenir et la Torah être reconstruite?
Hachem nous a montré, au cours de cette génération, des signes et des miracles extraordinaires, et c'est ainsi que s'est révélé Son grand amour pour Israël. Et il est possible de dire que tout cela est dû au fait que les juifs ont accepté le décret [de l'Holocauste] avec amour, même s'ils ne le comprenaient pas et ne connaissaient aucune explication.

"Tu n'auras pas en toi de dieux étrangers!" (Yitro 20,3)

-> Tu n'auras pas en toi d'autres dieux :
Dans le premier Commandement, D. nous a ordonnés la croyance en Lui, et elle prend racine dans leur cœur, il continue et dit : un homme doit retirer de son cœur toute autre croyance, même s'il ne le sort pas de sa bouche. C'est ce que le verset précise en disant en toi, cela veut dire même dans ta pensée, c'est en cela un avertissement.

Un autre enseignement est tiré de ce mot "en toi", il faut savoir que lorsqu'un homme d'Israël sert une idole, il lui donne "un pouvoir" plus grand encore que lorsqu'un non-juif la sert. Il donne une grande force à celle du mal, c'est ce que le verset précise en disant : "Il n'y aura pas en toi de dieux étrangers" c'est-à-dire que c'est toi qui la rends un "(faux) dieu".
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

[en apparence il n'y a pas de différence entre un juif et un non-juif, mais la réalité c'est qu'un mot, qu'un comportement, ... d'un juif a un impact énorme (en bien ou en mal). ]

La messirout néfech

+ La messirout néfech :

-> Selon le Beit Aharon :
"On parle de 'messirout néfech', le don de l'âme (néfech), et non de 'messirout hagouf', le don du corps (gouf), car le concept n'est pas [spécifiquement dans les circonstances où l'on est forcé] de donner/rendre son âme lorsqu'on est testé dans des domaines d'hérésie [car si c'était le cas, on parlerait plutôt de 'messirout hagouf', puisqu'on est forcé de donner son corps pour qu'il soit tué.
Au contraire, (le terme messirout néfech) signifie donner tout son service (avodat Hachem) [le terme "néfech" (âme) renvoyant à notre spiritualité], tous les jours de notre vie, soit notre volonté, nos pensées, nos traits de caractère. [je n'ai naturellement pas envie, mais pour Hachem je surmonte mon égo humain pour faire Sa volonté. Je fais de la messirout néfech]."

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-> Le Sfat Emet (Emor 5735) étend le concept de messirout néfech à chaque fois où l'on casse, surmonte, notre nature en l'honneur d'Hachem, et à chaque fois (où l'on tue notre "moi je" - égo) on rentre dans la catégorie de mourir al kidouch Hachem.

-> De même, le rabbi Elimélé'h de Lizhensk (dans son Tzetel HaKatan) définit la mort al kidouch Hachem comme suit :
"Pour la sainteté d'Hachem, qu'Il soit béni, il brise sa nature [humaine] et se jette dans le feu [la Torah, la volonté divine] pour le kidouch Hashem, que Son Nom soit béni".

-> Selon le 'Hozé de Lublin, il est plus facile de mourir al kidouch Hachem que de vivre al kiddouch Hachem.

"Ils campèrent à Réfidim où il n'y avait point d'eau à boire pour le peuple" (Béchala'h 17,1).

-> Là-bas, il n'y avait pas d'eau à boire.
Nos Sages (Béra'hot 5) enseignent que le mot "Réfidim" (même étymologie que "rifayon" - relâchement) transmet que les Bné Israël ont eu un relâchement dans leur attachement à la Torah. C'est à cela que fait allusion le verset disant qu'ils ont campé à Réfidim.

La Torah est comparée à l'eau (guémara Taanit 7). Selon le Ohr ha'Haïm, c'est pour cette raison que Hachem les a privés d'eau dans cette étape (Réfidim), selon le mesure pour mesure.

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Alors, pressé par la soif, le peuple murmura contre Moché et dit : "Pourquoi nous as-tu fait sortir de l'Égypte, pour faire mourir de soif moi, mes enfants et mes troupeaux?"
Moché se plaignit à D., en disant : "Que ferai-je pour ce peuple? Peu s'en faut qu'ils ne me lapident". (Béchala'h 17,3-4)

-> Le peuple a été assoiffé là-bas :
Il est étonnant et il serait important de comprendre pourquoi D. les a mis à l'épreuve et les a assoiffés à un tel point. Et en plus, l'étonnement sur Moché est encore plus grand, car au lieu de s'investir dans la prière, supplications, il dit à D. "si je ne leur donne pas de l'eau à boire, ils vont me lapider".
=> C'est comme s'il n'était pas concerné ou inquiet de leur soif. Il semble que Hachem les ait éprouvés ainsi afin de les éduquer à toujours porter leurs yeux vers Hachem et le prier. C'est en effet un grand principe de foi et de perfection de son âme.

C'est pourquoi la Torah relève, qu'au lieu de le supplier, ils se sont disputés avec Lui et lorsque la soif s'est fait ressentir encore plus fortement, ils se sont disputés avec Moché.
La Torah témoigne qu'ils "ont mis D. à l'épreuve" (ils L'ont offensé) en disant : est-ce que D. est parmi nous?

On peut apprendre de là, qu'ils ont réfuté la présence divine et c'est pour cela qu'ils n'ont pas prié. Mais, Lui, le Maître du monde faisait tout pour leur inculquer le sens de la prière (mais, eux, ne l'ont pas compris).
Moché l'avait compris et c'est pour cela qu'il n'a pas prié lui-même et attendait ce que D. espérait d'eux : "leur prière". Lorsqu'il a vu que leur souffrance grandissait et qu'ils ne priaient toujours pas, il s'adressa à D. et lui dit « que dois-je faire à ce peuple ? »

On apprend de là que Moché savait que la délivrance qu'ils attendaient viendra grâce à la prière des enfants d'Israël uniquement. Sinon il aurait prié lui-même comme il l'avait fait au moment de l'ouverture de la mer Rouge. Et quand bien même il n'aurait pas été répondu de suite, il aurait intensifié sa prière jusqu'à ce que D. lui réponde.

Moché argumente et dit à D. encore un peu et ils me lynchent ! Si Tu les fais souffrir plus encore, ils vont me lapider. Si après les avoir fait souffrir, ils comprennent et prient en pleurant à chaudes larmes et que la volonté de D. est réalisée, tant mieux; mais en attendant ils sont sur le point de me lapider. Cela est un argument très valable.

Je voudrais faire la remarque suivante : comment un peuple choisi par D., qui a vu de leurs yeux des choses merveilleuses, des miracles, a-t-il pu se tromper et ne pas penser à se tourner vers D. et à le supplier?
Connaissant la valeur de la prière et ce qu'il en découle, les enfants d'Israël sont sortis d'Égypte car D. a entendu leurs cris (Chemot 2-24), qu'ils ont poussés lorsqu'ils étaient esclaves en Égypte.

Il faut dire qu'ils pensaient : que tout le temps que D. est parmi eux, ils n'ont pas besoin de prier, sinon c'est comme s'ils étaient livrés à eux-mêmes. Sinon cela veut dire que D. les a abandonnés et c'est pour cela qu'ils ont dit est-ce que D. est parmi nous?
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> Amalek est survenu et attaqua Israël à Refidim (Béchala'h 17,8)

Amalek est survenu : du fait qu'ils ont été paresseux dans l'étude de la Torah qui est comparée à l'eau et au feu (voir guémara Taanit 7) et qu'ils ne s'occupaient pas de cette "guerre de Torah" ils ont été punis de soif, et aussi par le feu. C'est la guerre d'Amalek contre eux.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Moché dit à Yéochoua : "Choisis des hommes et va livrer bataille à Amalek; demain, je me tiendrai au sommet de cette colline, la verge divine à la main. (Béchala'h 17,9)

Moché dit à Yéhochoua : Moché ayant compris la source de cette épreuve, dit que ne peuvent sortir combattre Amalek qu'uniquement des hommes comme Yéhochoua sur lequel la Torah témoigne et dit"il n'a jamais quitté la tente" de l'étude de Torah et ainsi ils le vaincront.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

L’importance de désirer

-> Le rav Aryeh Leib HaCohen est l'auteur de trois grandes œuvres de lomdus de tous les temps, qui sont étudiées attentivement dans le monde de la yeshiva : le She Shmaatsa, l'Avnei Miluim et le Ketzos HaChoshen.

On a demandé un jour au rav Aryeh Leib HaCohen (auteur des livres incontournables, largement étudiés dans toute yéchiva dans le monde : Shev Shmaatsa, Avné Milou'im et Kétsot haKoshen) ce qu'il avait fait pour mériter d'écrire 3 livres aussi remarquables qui ont été largement acceptés par le peuple juif.

Il a expliqué qu'à 3 reprises, sa vie était en danger à Yom Kippour et que ses médecins lui avaient conseillé de manger. Il dut manger à ces 3 occasions et il a eu une grand souffrance de n'avoir pas pu accomplir la mitsva de jeûner à Yom Kippour.
En ayant mangé 3 fois à Yom Kippour, il a mérité d’être l’auteur de 3 merveilleux sefarim (livres).

=> Les nombreuses années pendant lesquelles il a jeûné à Yom Kippour étaient particulières, mais elles n’étaient pas parfaites. L'imperfection humaine le rendant forcément imparfait d'une manière ou d'une autre.
Lorsque nous jeûnons et ressentons les affres de la faim, nous pouvons jeter un coup d’œil à l’horloge et souhaiter que le temps passe plus vite. Nous pensons peut-être à la première chose que nous mangerons après le jeûne. Nous ne jeûnons peut-être pas avec un amour total pour Hachem, ou nous n’accomplissons peut-être pas la mitsva avec tous les kavanot idéales.
[ainsi, même un grand de la génération comme le rav haCohen ne fait pas les mitsvot à la perfection de ce qui peut être fait (par Hachem). ]

Mais lorsque le rav Aryeh Leib haCohen devait manger et souhaitait ardemment avoir jeûné, il recevait alors le mérite du jeûne parfait.

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=> ainsi plutôt que de désespérer, de se considérer comme nul de ne pas pouvoir jeûner (ça vaut rien, c'est Kippour, pourquoi Hachem tu me fais çà!), on voit l'importance de désirer fortement réaliser quelque chose pour D., choese que nous ne pouvons pas faire.
En effet, cela permet à Hachem de nous le compter comme si nous l'avions fait de la meilleure des manière possible!