Aux délices de la Torah

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La souffrance indique qu’une personne est tsadik

+ La souffrance indique qu'une personne est tsadik :

-> Lorsqu'une personne subit des souffrances, elle devrait être grandement réconfortée par le fait que Hachem traite avec beaucoup de rigueur ceux qui sont les plus proches de Lui.
Le plan initial de la Création était que le monde soit administré par l'attribut de rigueur stricte, et ce n'est que parce que Hachem a vu qu'il serait impossible de survivre de cette manière qu'Il y a ajouté l'attribut de la miséricorde.
Cependant, l'intention initiale de Hachem n'était certainement pas vaine ; ce plan est resté en vigueur en ce qui concerne les tsadikim, que Hachem traite avec un jugement strict.
Lorsqu'une personne est traitée avec rigueur, elle doit savoir qu'elle est considérée comme un tsadik proche de Hachem, et le fait qu'on lui montre qu'elle est jugée comme l'une des justes (tsadikim) devrait être pour elle un grand encouragement.
Même s'il ne trouve aucune raison de se considérer comme juste (tsadik), l'homme voit avec ses yeux, tandis que Hachem voit le cœur (Shmouel I 16,7), et Hachem a certainement une connaissance de lui qui le rend digne d'être traité comme un tsadik.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Notre prospérité vient d’Hachem

+ Notre prospérité vient d'Hachem :

-> Il est dit au nom des tsadikim (certains le rapportent au nom du Baal Shem Tov) que si l'on cherche à prospérer financièrement, la première condition préalable est la émouna ; il faut avoir foi en Hachem et compter sur Lui.
Cela est conforme au verset : "Tu te souviendras de Hachem, ton D. : c'est Lui qui te donne la force d'acquérir des richesses" (Ekev 8,18). Onkelos traduit la fin du verset ainsi : "c'est Lui qui te donne le conseil d'acquérir des biens".
Tout vient de la main de Hachem : à la fois "la force d'accomplir" physiquement ou spirituellement, au sens littéral du verset, ainsi que l'acquisition de biens, comme le dit Onkelos.

-> Le petit-fils du Baal Shem Tov, rabbi Barou'h de Mezhibouzh (Botsina d'Néhora - Réé) que le découragement bloque considérablement la réception de la parnassa, et que par conséquent, une personne doit conserver une attitude joyeuse, grâce à sa émouna.
Cela est évoqué dans le verset : "tu ne seras que joyeux" (véayita akh saméa'h - וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15), dont les dernières lettres forment le mot חתך ('hatakh), qui est le nom du grand ange responsable de la parnassa.

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-> Le principe est qu'en réalité la hichtadlout n'ajoute ni ne retranche rien à la parnassa. Lorsqu'avec honnêteté d'esprit, une personne investit les efforts qui sont nécessaires (et non excessifs) et laisse le reste entre les mains d'Hachem, alors Hachem lui fournit tout ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "Quant à celui qui se confie en Hachem, la bonté l'entoure" (Téhilim 32,10).
Cela est développé en détail dans le moussar, comme par le 'Hovot HaLévavot (chaar HaBita'hon).

Il arriva un jour que le Baal Shem Tov n'avait pas d'argent pour acheter de quoi manger pour le Shabbat. Comme le Shabbat approchait à grands pas, il quitta sa maison et se rendit chez son voisin le plus proche. Il toucha légèrement la fenêtre de son voisin depuis l'extérieur, puis continua immédiatement son chemin. Le voisin sortit alors précipitamment de sa maison pour demander au Baal Shem Tov ce dont il avait besoin. Lorsque le Baal Shem Tov lui dit qu'il n'avait pas d'argent pour acheter le nécessaire pour le Shabbat, il répondit avec incrédulité : "Est-ce une raison pour frapper si fort que vous avez presque cassé ma fenêtre? Et pourquoi êtes-vous parti immédiatement, plutôt que d'attendre que je vienne vous voir?"

Le Baal Shem Tov répondit : "Avec chaque personne qui naît dans ce monde, sa parnassa "naît" également pour elle. Cependant, en raison de l'effet de la faute, elle doit faire des efforts pour acquérir ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "A la sueur de ton front, tu mangeras ton pain".
Il existe toutefois des variations à cet égard : chaque personne ne doit fournir que des efforts proportionnels à les dégâts qu'elle a causée par ses fautes.
Certaines personnes gagnent leur vie chez elles, tandis que d'autres doivent parcourir de longues distances pour chercher leur pain. D'après mes calculs, je n'avais pas besoin de fournir de grands efforts ; tout ce qui m'était demandé était la plus petite des actions. C'est pourquoi je n'ai même pas frappé, mais j'ai simplement touché votre fenêtre avec mon petit doigt, afin de remplir ma responsabilité d'investir des efforts pour obtenir la parnassa que le Ciel m'avait décrétée. Pourtant, grâce à ce petit geste, le verset : "Hachem, ton D., te bénira dans tout ce que tu feras" (Réé 15:18), s'est accompli pour moi, et le bruit de coups forts a été entendu dans ta maison, alors tu es sorti pour m'aider.
Une fois que j'eus fait la hichtadlout qui m'était demandé et créé un moyen d'obtenir ma parnassa, j'étais certain qu'Hachem m'aiderait, que ce soit par votre intermédiaire ou non. C'est pourquoi, dès que j'eus touché votre fenêtre, je poursuivis mon chemin."

Sainteté & Torah

-> "Celui qui prend à cœur les paroles de la Torah se voit débarrassé de nombreuses préoccupations mentales ... de préoccupations stupides, de préoccupations impures, de préoccupations liées au yétser ara ... de préoccupations liées à des choses futiles".
[Avot déRabbi Natan - chap. 20 ]

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-> Nos sages ont ainsi déclaré que l'homme doit diriger son esprit et ses pensées vers les paroles de la Torah et élargir sa compréhension avec sagesse, car les pensées impures ne prévalent que dans un cœur dépourvu de sagesse.
[Rambam - Hilkhot Issouré Biah 22,21 ; basé sur Kidouchin 30b et midrach Michlé - chap.24 ]

"Il est bien préférable d'utiliser l'énergie que l'on dépenserait pour jeûner (en se mortifiant pour expier nos fautes) pour étudier la Torah et prier, afin de prier de toutes ses forces et avec toute sa concentration, ce qui conduit à l'ascension spirituelle."
[Baal Shem Tov - cité dans le Kéter Shem Tov - sect. 219]

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-> Le hassidisme s'oppose aux mortifications telles que le jeûne et autres formes d'auto-affliction.
Le Baal Shem Tov (Tsava'at haRivach - 56) insiste pour que l'homme se concentre sur des formes positives d'amélioration personnelle : "Il est préférable de servir Dieu dans la joie sans mortifications, car celles-ci provoquent des sentiments de tristesse".

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-> Selon le Likoutim Yékarim (sect. 178) : "le Baal Shem Tov a mérité toutes ses illuminations et tous ses niveaux grâce à ses immersions constantes. Des immersions fréquentes dans un mikvé (bassin rituel) sont supérieures au jeûne, car le jeûne affaiblit le corps dans son service à Hachem."

La signification du talit est "accepter sur soi le joug du Royaume céleste en étendant le talit sur sa tête" (Zohar III , 120b).
Le té'hélet symbolise le Trône céleste du Jugement, ainsi "tu le verras et tu te souviendras de tous les commandements d'Hachem" en raison de la crainte que cela inspire. (Zohar, II:139a et 152a-b ; voir également ibid., III: 175a).

A mesure que l'homme s'attache à Hachem par les mitsvot et la communion, la lumière de la Chékhina lui apparaît de plus en plus clairement.
[d'après le Baal Chem Tov]

Les dates marquantes du Déluge

+ Les dates marquantes du Déluge (d'après Rachi, Ramban et Séder Olam) :

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-> La fin de l'épreuve de Noa'h dans l'Arche s'annonce le premier jour du mois de Sivan, 190 jours après le début du Déluge. [Rachi, Noa'h 8,3-4]
[selon le Ramban, l'eau a cessé de monter le 17 Nissan. ]

-> L'attribut de stricte justice va donc laisser la place à l'attribut de miséricorde.
Hachem va apporter le soulagement et la consolation à Noa'h et aux siens ainsi qu'aux animaux confinés à l'intérieur de l'Arche. Dans un premier temps, Il envoie un puissant courant d'air frais du ventre de la terre pour refroidir les eaux bouillantes et les faire redescendre très vite vers les cavités souterraines d'où elles avaient jailli. [Tossefot Rabbi Efraïm al haTorah - Noa'h 8,1]
Il bouche ensuite les fissures apparues dans les profondeurs de la terre, et ferme les fenêtres du ciel dans les sphères supérieures pour que ni les eaux d'en haut ni celles d'en bas ne puissent de nouveau inonder la terre.

-> Hachem a laissé trois puits souterrains ouverts en terre d'Israël pour le bien des hommes : les sources d'eau chaude de Tibériade, le tourbillon de Gader et la grande source de Biram (Rachi - Noa'h 8,2 ; Sanhédrin 108a avec le Ben Yéhoyada du Ben Ich 'Haï).
Le climat et la qualité de l'air ayant été modifiés pendant le déluge, ces sources feraient du bien à l'humanité.

-> Bien que la terre d'Israël n'ait pas été frappé par les eaux du déluge, la terre n'a pas été protégée des inondations de l'eau qui y a pénétré. Mais contrairement aux zones affectées par le déluge proprement dit, ses arbres sont restés intacts.

-> Aucune chute de pluie ne se produira jusqu'à ce que Noa'h ait quitté l'arche. [Ramban ; Malbim]

-> Le premier jour du mois de Sivan, l'eau commence à descendre à la vitesse d'un quart de coudée par jour.
Le 17 Sivan (Rachi - Noa'h 8,4), l'arche s'échoue sur le mont Ararat dans la province de Kurdan.
D'autres commentateurs ont des opinions différentes à propos de la localisaiton.
Certains sont d'avis qu'il s'agit du Kurdistan, au nord de l'Irak (Midrach rabba Hamevouar ; Beréchith Rabba 33, 4).
D'autres situent cette montagne au nord de l'Assyrie, aux environs de ce qui deviendra l'empire arménien, au nord de ce qui est aujourd'hui le Moyen-Orient.
Selon Min'ha Beloula, elle se situe dans la région de Torrence, en Italie, près de la Riva del Gardo.

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-> Contrairement au corbeau, la colombe ne mange que de la verdure. Une carcasse comme celle que le corbeau a trouvée, n'aurait pas pu lui permettre de subsister.
De plus, la colombe ne fait pas son nid au sommet des montagnes comme le corbeau et c'est donc uniquement lorsque les arbres sont devenus accessibles qu'elle n'est pas revenue dans l'arche.

-> Le midrach Aggada dit que le retour de la colombe sans rien dans le bec symbolise les enfants d'Israël en exil ; ils n'ont aucun repos en vue mais, après un labeur difficile, ils connaîtront la délivrance, comme la colombe.

-> Lorsque la colombe revient avec un rameau d'olivier dans le bec, c'était un vendredi, juste avant Shabbath, car la colombe n'aurait pas profané le chabbath en cueillant une feuille ce jour-là.
Il est interessant de noter que dans le chant populaire de Shabbath : "yom Shabbaton", il est question de la colombe (la yona).

-> Selon le midrach (Béréchit rabba 33,6), Noa'h a reproché à la colombe d'avoir arraché la feuille et mutilé l'olivier qui était si nécessaire après le déluge (monde en reconstruction).

Des anges déchus

+ Des anges déchus :

-> Dans les cieux, les anges se désolent de voir comment les hommes que D. a créés se corrompent (ex: dans les relations interdites, la débauche immorale), à l'époque de Noa'h, avant le Déluge.
Deux d'entre eux, indignés par leur comportement viennent, une fois de plus, demander à D. pourquoi Il les a créés alors qu'il savait qu'ils lui deviendraient infidèles.
"Si vous étiez des hommes, leur répond D., vous n'agiriez pas différemment!"
- Laisse-nous descendre parmi les hommes, implorent ces êtres célestes. Nous nous efforcerons de ramener les humains à de meilleures dispositions et à les faire revenir vers Toi. [Zohar Béréchit 58a]

- Votre idée est louable, leur répond D., mais vous ne pouvez vous rendre compte du risque que vous encourez. Une fois sur terre, soumis aux désirs et aux tentations des hommes, vous ne ferez pas mieux...
- Pour la gloire de Ton Nom, nous désirons tenter l'expérience, insistent les anges.
- Je ne vous en empêcherai pas , dit D. qui leur permet de descendre sur terre et de prendre une forme humaine. Ils n'ont cependant pas une forme humaine ordinaire mais sont beaucoup plus grands, plus forts et plus beaux que les hommes. [Pirké déRabbi Eliézer 22 avec Radal]

A peine ces créatures célestes se mêlent-elles aux êtres humains qu'elles se sentent prises de désirs dont elles ne soupçonnaient pas l'existence. Après avoir vainement essayé de lutter contre ces tentations indomptables, les anges se corrompent eux aussi et se livrent à la débauche.
L'une des jeunes filles qu'ils essayent de séduire, comprenant qu'elle ne sera pas de force à pouvoir leur échapper, a recours à un stratagème.
[selon une opinion, il s'agit de Naama, fille de TOouval Caïn, et selon une autre cette jeune fille s'appelle Istehar. Yalkout Chimoni 44]
Elle engage avec eux une conversation dans l'espoir de trouver une issue de secours.
"Vous êtes magnifiques, leur dit-elle. D'où venez-vous donc? Vous ne ressemblez à aucun des hommes qui vivent ici, parmi nous ... "
- Nous venons de très loin, jeune demoiselle! lui répondent-ils. De si loin que personne ne pourra jamais s'y rendre ...
- Comment êtes-vous arrivés ici?
- C'est un secret. Nous ne pouvons le dévoiler.
- Eh bien, je ne vous suivrai que si vous me le confiez!
- Nous sommes des créatures célestes et avons pris une forme humaine pour détacher les hommes du péché.
- Voilà qui est passionnant! ... réplique la jeune fille. Mais je ne vous crois pas. Si vous êtes des anges, montrez-moi vos ailes ...
S'exécutant docilement, les anges lui montrent leurs ailes.

- Et comment avez-vous fait pour descendre sur terre?
- Nous nous sommes servi d'un Nom divin ...
- Eh bien, je ne vous suivrai que si vous me révélez ceNom!
Aveuglés par le désir, les anges révèlent à la jeune fille le Nom divin dont ils se sont servis pour descendre sur terre.
"Merci beaucoup!" s'écrie la jeune fille en le prononçant à son tour avec ferveur et elle s'élève vers le ciel.

La mission entreprise par ces créatures célestes se solde par un échec retentissant. Par leurs propres actions, ils sont dorénavant condamnés à rester sur terre et à vivre parmi les hommes, forcés de lutter en permanence contre leur penchant comme tous les êtres humains.

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-> Selon certaines opinions, ce sont ces anges déchus qu'on appelle Néfilim (ceux qui sont tombés).
On les appelle également Eimim (en connotation avec éma - la terreur) parce qu'ils effrayent les autres hommes par leur taille et leur puissance colossale. [Radak ; Ibn Ezra - Béréchit 6,4]
Le midrach (Béréchit rabba 26,7) dit qu'on les appelait Réfaïm parce que les gens sentaient toute leur force les abandonner (rafa) en les voyant.
On les appelait Guiborim en raison de leur force (guibor).

Employant leur force pour satisfaire leurs désirs, ils violent les femmes (voir Abravanel),et n'hésitent pas à verser le sang de quiconque ose leur résister (Pirké déRabbi Eliézer 22 avec Radal).
[selon le Ets Yossef, ces femmes tuaient les enfants nés de ces unions. ]

En outre, ils pratiquent la sorcellerie et manipulent les forces astrologiques. [Zohar Béréchit 56a ]

Contrairement à la jeune fille qui a fui ces créatures, les femmes sont attirées par la puissance et la beauté de ces Néfilim qui vont donner naissance à une race de géants connue sous le nom de Anakim, les géants que les explorateurs envoyés par Moché rencontreront un millier d'années plus tard, dans le pays de Canaan.
[le Ibn Ezra et 'Hizkouni (Béréchit 6,4) disent que le nom Néfilim est en connotation avec "pélé" (stupéfiant), car leur taille et leur puissance étaient stupéfiante. ]

La crainte d’Hachem (par le Ram’hal)

+ La crainte d'Hachem (par le Ram'hal) :

-> Le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.25) explique comment acquérir un haut niveau de crainte d'Hachem. La manière d'acquérir cette crainte est de méditer sur une vérité fondamentale.
La présence de Hashem existe en tout lieu dans le monde et qu'Il veille lui-même sur tout, petit ou grand. Rien n'est caché à ses yeux, ni en raison de son importance, ni en raison de son insignifiance. Au contraire, chaque grande chose et chaque petite chose, chaque chose mineure et chaque chose majeure, Il voit et comprend sans distinction.
C'est ce qui est écrit : "La terre est remplie de Sa gloire" (Yéchayahou 6,3), "Je remplis les cieux et la terre" (Yirmiyahou 23,24) ....

Lorsqu'il est clair pour une personne que, où qu'elle se trouve, elle se tient devant la Sainte Présence de Hachem, alors automatiquement, elle éprouvera de la crainte et de la révérence en elle, de peur que ses actes ne soient pas dignes de la hauteur de Sa gloire.

C'est ce qui est dit : "Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui écoute, et toutes tes actions sont consignées dans le livre des registres" (Pirké Avot 2,1).
Puisque la supervision de Hachem s'étend sur tout, qu'Il voit tout et entend tout, il est certain que toutes les actions d'une personne seront consignées dans un livre, soit comme un crédit, soit comme une dette.
Cette question ne peut être bien représentée dans l'esprit d'une personne qu'à travers une méditation régulière et une réflexion sérieuse, car elle est très éloignée de nos sens. L'esprit ne peut l'imaginer qu'après une longue contemplation et une réflexion approfondie.
Même après avoir compris les principes, si l'on ne les revisite pas constamment, l'image disparaîtra très facilement. Tout comme la contemplation est le moyen d'acquérir la crainte révérencielle, le manque de concentration et l'absence de réflexion profonde sont les principales causes de sa perte, que ce soit par inquiétude ou par choix délibéré.
Tout relâchement de la concentration sur cette question mettra fin à toute crainte révérencielle incessante.

... Cette crainte d'Hachem ne relève pas des sensations naturelles, elle est en fait tout à fait opposée et très éloignée de celles-ci. Les sens sont matériels, et cette crainte d'Hachem ne s'acquiert que par une étude incessante et une grande diligence dans la Torah et ses voies.

Une personne doit réfléchir et méditer profondément sur cette question. La présence d'Hachem est partout et il se tient littéralement devant Lui à chaque instant et à chaque moment.
Alors, une personne le craindra véritablement. C'est ce pour quoi le roi David a prié : "Hachem, enseigne-moi tes voies, je marcherai dans ta vérité de tout mon cœur pour craindre ton nom".

-> L'essence des paroles du Mesillat Yécharim (chap.25) rapportées ici est, en bref, deux principes : le premier étant qu'une personne se tient toujours devant son Créateur, et le second, que chaque détail de ses actions (même tout seul caché, même la moindre de nos pensées) et de ses affaires est supervisé à chaque instant par le Créateur du monde, qu'il s'agisse d'une bonne action ou, que Hachem nous en préserve, du contraire. Toutes ses affaires, dans leurs moindres détails, seront jugées.
[rabbi Yaakov Ades]

-> Les baalé moussar expliquent que "le plus grand 'hilloul Hachem se produit lorsque les gens prennent des décisions basées sur leurs petits besoins personnels plutôt que de considérer les conséquences pour l'honneur d'Hachem (kevod Shamayim)" ('Hokhmat haMatzpoun - Vayéchev).
En fait, le rav Leib 'Hasman (Ohr Yahel - Pirké Makhchavot) souligne que nous devons être "mosser néfech" (mettre notre vie en jeu) pour augmenter kevod Shamayim dans le monde.

Le rav Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Torah Vadaat) nous encourage avec les mots du midrach (Vayikra rabba 26,7) à propos du roi Shaoul.
Hachem se tourne vers les anges célestes, proclamant fièrement : "Prenez note de cette personne que J'ai créée, qui accepte mon jugement céleste même si elle sait que ses fils et elle-même vont mourir".
Le rav Lévenstein conclut qu'il s'agit là de l'un des plus grands actes de kevod Shamayim : lorsqu'une personne soumet ses inclinations personnelles aux mandats du kevod Shamayim, en renonçant totalement à son ego et à ses préférences.