Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Fais-toi un maître" (Pirké Avot 1,6)

Pourquoi n'est-il pas écrit : "trouve-toi un maître" ?

Un 'hassid de Rabbi Shneur Zalman de Liadi a dit que par l'orgueil, on peut surmonter son envie de fauter.
A chaque fois que le yétser ara nous approche, on peut lui dire : "Est-ce que tu sais qui je suis? Je suis une personne importante, un élève d'un très grand Rabbi.
Comment veux-tu que je fasse cela?"

=> Dans cette michna, Yéhochoua ben Péra'hya conseille à chaque juif :
"Fais-toi un maître" = déclare-toi comme étant un être distingué, une personne importante, dont il ne sied pas d'agir de façon incorrecte (selon la Torah).

=> En ayant une vision élevée de nous-même, nous pouvons nous éviter de tomber dans les pièges que nous tend notre mauvais penchant.

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Le yétser ara use facilement de notre manque de confiance, d'espérances futures : "cette faute, n'est pas si grave pour quelqu'un de mon niveau (je ne suis pas un tsadik!)", "pourquoi me dépêcher, j'ai le temps de profiter de la vie, je ne suis pas un rav pour vouloir faire cette mitsva maintenant", ...

=> Cher yétser ara : certes, je ne suis pas un rav, mais j'ai des rêves plein la tête, et par mes actes, je montre à D. que je veux tendre autant que possible vers ces êtres d'exception, modèles!
Pas de place pour la bassesse, je vise mon excellence b"h!

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Ils confesseront le préjudice commis" (Nasso 5,7)

Pour quelle raison parle-t-on du commandement de la confession en rapport précisément avec la faute du vol?

Le Sfat Emet de répondre :
"En vérité, toute transgression est un vol.

En effet, D. accorde aux hommes la vie et la force afin qu'ils accomplissent Sa volonté.
Si l'homme profite de la force et de la vie pour y contrevenir, il vole alors le bien accordé par D.
Par conséquent, c'est ici que doit s'accomplir le commandement du repentir, la confession."

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"Un homme ou une femme qui commet quelque péché ...ils confesseront leur faute qu'ils auront commise ; il fera restitution de sa faute" (Nasso 5,6-7)

Ce verset commence au singulier, passe au pluriel, puis se termine au singulier.
Pourquoi cela?

Selon rabbi Moché Chagiz cela nous enseigne que tous les juifs forment une seule nation et qu'ils sont tous responsables les uns des autres.
Ainsi, lorsqu'un juif faute, c'est l'ensemble du peuple qui en est tenu responsable et qui en paie le prix spirituel.
[à l'image de celui qui fait un trou dans sa cabine, entraînant l'ensemble du bateau vers le bas].
[la guémara, ainsi que le rav Salanter disent que lorsqu'un juif fait une avéra, alors cela va entraîner qu'un autre juif ailleurs soit davantage attiré à faire une avéra (et inversement).
Lorsque nous prions pour autrui (ex: pour qu'il fasse téchouva), nous avons la possibilité de le changer (au point où il aura "soudainement" davantage d'attirance pour la Torah).]

Lorsque nous confessons nos fautes, nous le faisons pour nous-même, mais également pour celles de nos frères.

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-> "Ils confesseront le préjudice commis, puis il restituera intégralement l’objet du délit" (5,7)

=> Pourquoi le verset s’ouvre-t-il par le pluriel et se poursuit-il par le singulier?

Rabbi Mordékhaï de Nichkhiz explique que, malheureusement, il existe souvent un grand fossé entre la promesse et l’acte. Nombreux sont ceux qui se confessent de leurs péchés, mais, lorsqu’il s’agit de les réparer, par exemple en restituant l’objet volé, ils ne le font pas toujours.
Notre verset fait allusion à cette triste réalité par le glissement du pluriel au singulier : tous sont prêts à se confesser, mais seulement de rares individus passent ensuite à l’acte.

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-> "Ils confesseront les fautes qu’ils ont commises" (Nasso 5,7)

=> Pourquoi la Torah s’exprime ici au pluriel, "ils confesseront les fautes qu’ils ont commises", alors que pendant toute la paracha Nasso elle parlait au singulier?

Le Mélo haOmer explique qu’il est dit dans la guémara (Baba Métsia 75a): "Quiconque a de l’argent et le prête sans témoin transgresse : tu ne placeras pas d’obstacle devant un aveugle."
La raison en est que de cette façon, il provoque que l’emprunteur peut nier le don devant lui, car personne ne peut en témoigner. Donc celui qui a prêté participera à la faute de celui qui nie avoir reçu de l’argent, puisqu’il lui a fait confiance sans témoins.
C’est pourquoi le verset s’exprime au pluriel : "ils confesseront les fautes", les deux doivent confesser, pas seulement l’emprunteur mais aussi le prêteur.

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-> "Ils reconnaîtront leurs fautes qu’ils ont faites" (Nasso 5,7)

=> Que signifient les mots "qu’ils ont faites"?

Un médecin doué et expérimenté cherche dans toute maladie la raison qui l’a provoquée, il s’efforce d’écarter cette raison-là, alors automatiquement le malade guérit.
C’est la même chose quand l’homme veut se repentir de la faute du vol : il doit examiner les raisons qui l’ont poussé à cette faute. Ce peut être au début simplement de la jalousie de l’autre, il a transgressé l’interdiction de convoiter, et une faute en entraînant une autre, il a fini par en arriver à voler.

C’est ce que dit le verset: "ils reconnaîtront leurs fautes" = au moment où ils reconnaîtront la faute elle-même, ils reconnaîtront aussi "qu’ils ont faites", les choses qu’ils ont faites auparavant et qui ont provoqué cette faute-là.
[Beit Yaakov]

"Les enfants d'Israël camperont chacun dans son camp et chacun sous sa bannière selon leurs légions" (Bamidbar 1,52)

La notion de bannière va bien au-delà d'un simple bout de tissu, de chiffon attaché à un morceau de bois.
Nos Sages (Midrach Bamidbar Rabba 2) de nous enseigner :
"Lorsque D. se révéla sur le mont Sinaï, 22 myriades d'anges descendirent en Sa compagnie, et ils étaient disposés en cortèges sous des bannières distinctes.
Quand Israël les vit, rangés sous des étendards distincts, il commença à éprouver l'envie d'avoir des bannières.
Il [Israël] se dit : Ah! comme il serait bon que nous puissions être rangés sous des bannières comme eux ...

D. leur dit : Vous aspirez ardemment à être rangés sous des bannières!
Par votre vie, J'accomplirai votre souhait!

Immédiatement,D. fit preuve de son amour envers Israël et dit à Moché : Va, place-les sous des bannières comme ils le désirent, chaque homme sous sa bannière selon mes signes. "

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-> "Ils dirent à Moché : "Parle-nous, toi, et nous entendrons ; et que D. ne nous parle pas de peur que nous mourrions" (Yitro 20,16)

Les anges sont les intermédiaires entre le monde supérieur et notre monde.
Ils vont par exemple prendre nos prières et les apporter dans les sphères supérieures.

Au-moment du don de la Torah, les juifs ont été dépassés par les 2 premiers Commandements donnés directement par Hachem, et ils ont fait l'erreur de souhaiter un intermédiaire (cf.verset ci-dessus).

Lorsque les juifs ont demandé des bannières, ils ont rectifié leur mauvaise compréhension passée.
En effet, ils ont fait cette demande afin de ressembler aux anges qui communiquent directement avec Hachem.
Par là, le peuple juif veut être connecté au plus proche de D., même s'il n'est pas capable de le supporter.

[le Chem miChmouel]

Lag Baomer

+ Lag Baomer (33e jour du Omer) :

1°/ Selon le Séfer haManhig (106) et le Mé'iri (Yébamot 62b), cela correspond à la date à laquelle les élèves de Rabbi Akiva ont cessé de mourir.

2°/ Beaucoup pensent que c'est la date à laquelle Rabbi Chimon Bar Yo'haï révéla le Zohar au monde.

3°/ Selon le Kaf ha'Haïm = la date à partir de laquelle Rabbi Akiva commença à enseigner la Torah à ses 5 disciples (suite à la mort de 24 000 de ses élèves), assurant la diffusion de Torah jusqu'à aujourd'hui.

4°/ Certains pensent que c'est l'anniversaire de la mort de Rabbi Chimon Bar Yo'haï

5°/ Le Bnei Yssachar ('Hodech Iyar 3,4) dit que c'est l'anniversaire de sa naissance.
Il suit Moché rabbeinou, qui est né et mort un même jour : le 7 Adar.

6°/ Selon le Aroukh haChoul'han (493,7), c'est le jour où Rabbi Chimon bar Yo'haï et son fils Rabbi Elazar ont quitté la grotte, et ont appris que leur décret de mort a été levé (cf.guémara Shabbath 33b).

7°/ Selon le 'Hatam Sofer (Yoré Déa 233) = la manne est tombée pour la 1ere fois à Lag BaOmer.

Rabbi Méir Baal haNess

+ Rabbi Méir Baal haNess :

-> Rabbi A'ha Bar 'Hanina rapporte (guémara Erouvin 13) :
"Il est reconnu devant le Maître du monde que nul dans la génération de Rabbi Méir ne pouvait être comparé à lui ; et pourquoi n'a-t-on pas fixé la loi conformément à son avis?

Tout simplement parce que ses collègues ne pouvaient atteindre le fond de sa pensée.
Il pouvait décréter qu'un impur était pur et inversement, en justifiant ses dires."

-> Selon une béraïta, son vrai nom, n’était pas Méir, mais Néhouraï ; il a été surnommé Méir, parce qu’il éclairait (méir) les yeux des Sages dans la hala’ha.
[guémara Erouvin 13a]

-> "Toute michna dont l'auteur n'est pas mentionné peut être rapporté à Rabbi Méir" (guémara Horayot 13)

-> Les Sages déclarent : "Dans la maison d’étude, Rabbi Méïr donne l’impression de déraciner des montagnes, et de les broyer l’une contre l’autre."
[guémara Sanhédrin 24a]

-> Rabbi Yéhouda haNassi affirme que le simple fait d’avoir vu Rabbi Méïr Baal haNess de dos a aiguisé son esprit ; le voir de face l’aurait rendu encore plus vif! [...]
[guémara Erouvin 13b]

-> Rabbi Shimon ben Eleazar rapporte à propos de rabbi Méir (guémara Méguila 18) :
"Lorsqu'il se rendit à Ass'ya pour fixer le début du mois, il se trouva démuni de la Méguila ; il l'a transcrite de tête pour pouvoir la lire."

-> Nos Sages (guémara Guittin 56) le citent, parmi des exemples de géants en Torah, descendants de convertis : Rabbi Akiva, Rabbi Méir, Shémaya et Avtalyon.

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-> Rabbi Méïr Baal haNess a dit : "Il ne manque rien en Erets Israël" (Guémara Béra’hot 36b).

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."
[Rabbi Méïr Baal haNess – Kohélet Rabba 2,1]

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-> Sa dénomination de Baal haNess, vient de l'histoire rapportée dans la guémara (Avoda Zara 18).
Sa femme Bérouria, fille de Rabbi 'Hanina ben Teradyon, lui dit un jour : "Je suis confuse de voir ma sœur emprisonnée dans un lieu de mauvaises mœurs ; elle a été contrainte à cela par l'autorité en place".

Il prit aussitôt une bourse pleine de dinars afin de soudoyer le gardien pour la délivrer.
Rabbi Méir se dit : si elle n'a rien transgressé, elle méritera d'être sauvée ; dans le cas contraire, aucun miracle ne peut avoir d'effet.

Rabbi Méir se déguisa en cavalier et se présenta à sa belle-sœur comme un client désireux de bénéficier de ses services.
Elle lui rétorqua : "Je suis en période d'indisposition", cherchant ainsi à l'écarter.

Il lui dit : "Qu'à cela ne tienne, je peux attendre!"
- "Pourquoi donc? Il y a de nombreuses femmes plus belles que moi!"

Il comprit alors qu'elle tenait ce même langage à tout prétendant et que de ce fait, elle méritait d'être sauvée.

Il se dirigea vers le gardien et lui demanda de la libérer.
Le gardien lui répondit : "Comment ne pas craindre la réplique des autorités?"
- Prends cette bourse pleine de dinars ; tu soudoieras tes supérieurs avec la moitié et garderas l'autre moitié.
- Et lorsque la bourse sera vidée, que vais-je devenir?
- Prononce l'expression magique : "Ela'a déRabbi Méir anéni!" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!) et tu seras sauvé.
- Peux-tu me le prouver?

Sitôt dit, sitôt fait. Des chiens aboyaient à tue-tête et s'apprêtaient à se lancer sur le 1er venu.
Rabbi Méir excita leur courroux davantage en leur jetant une pierre.
Ces chiens se lancèrent pour dévorer leur proie ; le gardien dit aussitôt : "Ela'a déRabbi Méir anéni!", et les chiens s'éloignèrent.

Le gardien accepta de libérer la belle-sœur de Rabbi Méir et de la lui remettre.

On finit par savoir que le gardien avait libéré cette prisonnière.
Il fut condamné à la pendaison.
Il prononça aussitôt la formule et bénéficia de circonstances permettant sa libération.

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-> Le Maharcha (Avoda Zara 18) se demande pourquoi Rabbi Méïr a utilisé la phrase "Ela'a déMéïr Anéni" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!), impliquant que Hachem est spécifiquement appelé le Dieu de Méïr, et ainsi que rabbi Méïr a une relation tout particulièrement étroite avec Hachem.
Cependant, Hachem n'accorde pas ce niveau d'association avec les tsadikim de leur vivant, quelle que soit la grandeur qu'un tsadik peut avoir, car on craint que la personne ne s'écarte du chemin de la Torah.
Par exemple, à 'Hanoucca nous citons "bimé Matisyahou ben Yo'hanan Cohen Gadol". Nous savons que que Yo'hanan a été Cohen Gadol pendant 80 ans, mais il a dévié du chemin de la Torah tard dans sa vie.
=> Puisque Hachem n'associe pas Son nom à une personne vivante, comment rabbi Méïr pouvait-il déclarer "Ela'a déMéïr Anéni", se référant à Hachem comme SON D.?

Le Maharcha apporte 2 explications :
1°/ en déclarant "Ela'a déMéïr Anéni", rabbi Méïr ne faisait pas référence à lui-même, mais à "Hachem qui illumine avec miséricorde la terre et ceux qui y habitent" (Ela'a améir laarets véladarim aléa béra'hamim). [bénédiction du Shéma]
Le mot "méïr" ne fait pas référence à rabbi Méïr mais plutôt à la bénédiction d'Hachem qui illumine.

2°/ lorsque rabbi Méïr a dit : "Ela'a déMéïr Anéni", il faisait référence au miracle de 'Hanoucca.
La prière de "Ela'a déMéïr Anéni" implique : que le D. qui fourni l'illumination pour le peuple juif pendant les jours de 'Hanoucca me réponde.

[l'exil de Yavan est considéré comme un temps de ténèbres (cf. le midrach Béréchit rabba 2,4 -> sur le mot 'hochékh (obscurité - Béréchit 1,2) = c'est une référence à l'exil de Yavan) ; pendant le miracle de 'Hanoucca, Hachem a illuminé nos yeux avec le miracle de l'huile.
Ainsi dans chaque situation où l'on se sent dans l'obscurité, on prie à Hachem de nous illuminer, comme Il l'a fait à 'Hanoucca (reconnaissance/remerciement sur passé, puis demande future).]

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-> "Les Sages dans leur mort, sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant" (guémara Béra'hot 18).

=> b"h, Que son mérite, soit pour nous une source maximale de bénédictions. Amen!

-> Si tu ressens le besoin de parler dans une synagogue, alors parle à D.!!

-> Pourquoi est-ce que devant un film, tu exiges un silence total ; alors que tu n'acceptes pas de devoir te taire dans une synagogue, la maison de D.?

-> "Vous révérerez Mes Sanctuaires" (Kédochim 19,30)

b"h, Le sujet a pu être traité dans les articles suivants :
-> https://todahm.com/2014/08/08/parler-pendant-la-priere
-> https://todahm.com/2014/02/01/1036

Ci-dessous, quelques idées nouvelles, véridiques, même si pas forcément très agréables à connaître ...

-> Selon le Zohar (Chémot 131b, cf.Iguéret haKodech 24), une personne qui parle durant la prière, dans une synagogue, n'a pas de part dans le D. d'Israël

-> Rabbi Yéhouda haHassid (1150-1217 - Séfer 'Hassidim 209) fait remarquer que c'est souvent dans les synagogues qui ne sont par traitées avec respect par les juifs qui y prient, que en fin de compte, elles vont être profanées par nos ennemis, et transformées en temples idolâtres.

-> Rabbi Yossef Caro (Ora'h 'Haïm 151,1) a statué : "Il est interdit de se conduire de façon légère dans une synagogue. Cela inclus les plaisanteries et les paroles vaines."

-> Les cosaques (1648-1649) ont tué 100 000 juifs, détruit 300 communautés juives.
Comment une telle tragédie a pu avoir lieu, alors que la très grande majorité de ces juifs observait la Torah?

Rabbi Yom Tov Lipman Heller, connu sous le nom de : Tossefos Yom Tov (1578-1654), a dit qu'on lui a révélé en rêve, que cette catastrophe a eu lieu, car les personnes parlaient dans la synagogue durant la prière.
Il a d'ailleurs composé une prière afin de bénir ceux qui se retiennent de parler à la synagogue.

-> Le Imré Emet a dit que si la majorité des juifs séfarades n'ont pas été touchés par les horreurs de la Shoa, c'est parce qu'ils témoignaient le plus grand respect à leur synagogue.

-> On a demandé à Rabbi Shlomo Zalman Auerbach, comment il fallait gérer le cas d'un adulte respectable, qui dérangeait la prière, à la synagogue, par des discussions incessantes.

Rabbi Auerbach a répondu par une question :
"Que ferions-nous si un terroriste s'est introduit dans une synagogue dans le but de se faire exploser?
Une personne qui parle à la synagogue pendant la prière n'est pas différente d'un terroriste.
Les 2 causes aux juifs de perdre leur époux(se) et d'être orphelins."

[Pour préserver le libre arbitre de chacun, on ne peut pas voir directement la conséquence du fait de parler durant la prière.
Mais, à l'image d'un bébé qui appuie sur le bouton de l'arme nucléaire, nos paroles, alors que ce n'est ni le moment, ni le lieu, ont un impact dévastateur!]

-> Une personne a dit à Rabbi Avigdor Miller qu'on venait de diagnostiquer à son fils le cancer (que D. nous en préserve).
Rabbi Miller lui a demandé si dans sa synagogue, les personnes parlaient durant la prière.
La personne lui a répondu que lui ne parlait pas durant la prière, mais que d'autres le faisaient.

Rabbi Miller lui a dit de trouver une autre synagogue, car les personnes qui parlent pendant la prière empêchent les prières de tous les fidèles d'atteindre le Ciel.

La personne a changé de synagogue, et peu de temps après plus aucune trace de cancer n'a été trouvée chez son fils.

[Un Rabbi de Brooklyn a été approché par un de ses fidèles, dont son fils venait d'être diagnostiqué comme ayant le cancer.

Suivant l'avis du Rabbi Miller, il a suggéré à toute la communauté de prendre sur elle de ne pas parler durant la prière pendant une année entière, à compter de maintenant.
Toute la communauté a accepté, et quelques semaines plus tard, il s'est avéré qu'il n'y avait plus de trace de cancer ... ]

Il y a un temps pour tout, même pour savoir se taire, malgré l'envie ... et par cette attitude, on peut amener beaucoup de bénédictions sur nous, nos proches et tout le peuple juif.

Introduction aux Pirké Avot

+ Introduction aux Pirké Avot (cours 5776) :

b"h, on avait déjà pu faire une introduction à ce sujet : https://todahm.com/2014/01/03/introduction-aux-pirke-avot

-> "Une personne peut apprendre autant, si ce n'est plus, de la vie privée de nos Sages, que de leur enseignement dans la salle d'étude"
[guémara Béra'hot 7a]

-> "Les conversations ordinaires des érudits en Torah sont dignes d'étude"
[guémara Avoda Zara 19b]

-> Les Priké Avot ont été compilés par rabbi Yéhouda haNassi, qui a été également le rédacteur de la michna (loi Orale).
En effet, le Talmud aurait été incomplet, s'il ne contenait que des discussions à propos du rituel et de la halakha.
La Torah modèle, forme totalement une personne, et non seulement son cerveau.
Elle définit des valeurs, et pas uniquement des normes d'exécution.

-> Une guémara (Baba Kama 30a) enseigne :
"Toute personne qui veut être pieuse ('hassid), laisse-la accomplir les mots [et les lois] de Nézikin.
Rava dit [laisse-la réaliser] les mots [et les enseignements] des Avot.
D'autres disent, [laisse-la réaliser] les mots [et les lois] des Béra'hot [les bénédictions que l'on récite avant de tirer profit d'une nourriture, boisson, ...]. "

Les Pirké Avot sont la conclusion du Séder de Nézikin (les dommages), qui traite des lois pénale et civile juive.
Tant qu'une personne ne cherche pas à affiner son caractère, et à améliorer sa conduite avec autrui, elle est un danger pour la société et pour elle-même.

Les dommages de "personnes" (suite à la transgression des principes des Pirké Avot) ont souvent des conséquences plus graves que les dommages matériels (Nézikin).

=> Les Pirké Avot sont indispensables pour vivre entièrement selon notre Torah de vie ...

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-> Le Bnei Yissa'har dit que le terme "Avot" fait référence à nos Patriarches (Avraham, Yits'hak et Yaakov).
Il fait remarquer que du début de la Torah au 1er commandement donné à la nation juive (Chémot 12,2 -> celui de Roch 'Hodech), il y a le récit de ce qui a pu arriver à nos Patriarches et Matriarches, et qui a façonné toute l'histoire du peuple juif au travers des "gènes spirituels".

[Il y a eu 26 générations, entre Adam et le don de la Torah au mont Sinaï].
-> Le Eitz Avot et le Bina léItim disent que le mot "Avot" renvoie aux parents, qui se doivent de le maîtriser et de l'internaliser, afin d'inculquer à leurs enfants les valeurs morales de vie.

-> Le midrach Shmouel voit dans le mot "Avot", une connotation de : majeur, principal.
Les travaux de Shabbath ont 39 catégories principales, d'où découle beaucoup de sous-parties.
De même, les principes majeurs du comportement humain sont à trouver dans les Pirké Avot, et tout le reste en découle.

-> "Le déré'h éréts vient avant [l'étude de] la Torah" (Vayikra Rabba 19 - déré'h éréts kadma léTorah).

Le Tiféret Ysraël fait remarquer que comme le succès dans l'étude de la Torah dépend directement de l'évolution positive de notre caractère, les Pirké Avot sont les "pères" de la grandeur en Torah d'une personne.

La guémara (Yoma 86a) dit : "Malheur à celui qui se consacre à la Torah, mais qui ne se conduit pas honnêtement dans son commerce, et qui n'agit pas cordialement avec les autres".

[Le fait d'étudier la Torah va faire se développer une personne.
Si elle a des tuteurs ( = les principes des Avot), alors elle va pouvoir se développer pour s'épanouir et exprimer toute sa splendeur.]

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-> Nous avons l'habitude de lire les Pirké Avot (un chapitre par semaine) pendant la période entre Pessa'h et Shavouot.
Le rabbi Moché Zwecker fait remarquer qu'en général nous commençons cette lecture aux semaines des parachiot de Nasso, Pin'has et Shoftim, dont l'acrostiche est : "néfech" (l'âme).
C'est une allusion au fait que ces chapitres de Pirké Avot sont une cure saine et un remède pour l'âme.

"Grosse ou menue bête, vous n'égorgerez point l'animal avec son petit le même jour" (Emor 22,28)

-> Le Rambam (Guide des égarés - livre III, 48) écrit à ce propos:
"Il a été défendu d'égorger le même jour la mère et son petit, afin d'éviter d'égorger le petit sous les yeux de sa mère.
Car l'animal éprouverait alors une trop grande douleur.

En effet, il n'y a pas sous ce rapport, de différence entre la douleur qu'éprouverait l'homme et celle des animaux ; car, l'amour et la tendresse d'une mère pour son enfant ne dépendent pas de la raison, mais de l'action de la faculté imaginative, que la plupart des animaux possèdent aussi bien que l'homme."

-> La guémara (Baba Métsia 80) nous enseigne :
Des épreuves survinrent à Rabbi (rabbi Yéhouda haNassi) à la suite d'un certain fait : un jour, on amena un veau pour être égorgé, le veau prit la fuite et se mit à pleurer, comme quelqu'un qui dirait : "Sauve-moi!"
Rabbi lui dit : "Va, c'est pour cela que tu as été créé (dans les cieux)!"
On décréta : "Puisqu'il ne prend pas en pitié, il endurera des malheurs".

Ses épreuves disparurent à la suite d'un certain fait : un jour, la servante de Rabbi nettoyait la maison.
Il y avait des souriceaux, elle les balaya et les jeta hors de la maison.
Rabbi lui dit : "il est écrit ... Et sa miséricorde est sur toutes ses actions" (Téhilim 145,9).
Dans les cieux, on décréta : "Puisqu'il est miséricordieux, nous le prendrons en pitié", et il guérit".

"Quel miracle que D. nous ait ordonné d'être humble!
Imaginez que l'homme ait l'obligation d'être orgueilleux.
Je me serais cassé la tête sans trouver de quoi m'enorgueillir.

Devoir être humble, c'est plus facile, car tu vois que tu as beaucoup de défauts.
Mais être orgueilleux?"

[Rav Aharon Leib Steiman]

"Un pays où coule le lait et le miel" (Kédochim 20,24)

Il y a énormément de choses sublimes en Israël.
Pourquoi insister sur le lait et le miel?

-> Le lait :
Il y a une Halakha (Choul'han Arou'h, Yoré Déa 79,2) nous disant qu'un élément venant d'une origine impure, est également impur.
Une exception à cette règle est : le lait.
Le lait est produit à partir du sang d'un animal, qui est considéré comme impur, mais néanmoins, le lait nous est permis (cf.guémara Béra'hot 6b).

La Torah nous enseigne que la terre d'Israël possède une qualité unique : tout juif qui y vient, même si à un certain moment de sa vie, il manquait de pureté, va se rendre compte que l'air de la terre d'Israël l'aidera à devenir pur.

=> A l'image du lait, la terre d'Israël a la particularité d'être la seule terre qui va aider à rendre pur, ce qui avait une origine impure.

-> Le miel :
En hébreu, le miel se dit : dvach (דבש), mot qui a une valeur numérique de : 306, qui est la même que : "av ara'haman" (אב הרחמן - Père miséricordieux).

=> L'unicité de la terre d'Israël réside dans le fait qu'elle est bénie par la miséricorde de D., comme il est écrit dans la Torah : "Un pays sur lequel veille Hachem, ton D., et qui est constamment sous l’œil du Seigneur, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin." (Dévarim 11,12).

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+ Bonus :

Il est à noter que :
-> le lait ne fait pas référence au lait de vache, mais au lait de chèvre ;
-> le miel ne fait pas référence au miel des abeilles, mais au miel de dattes et des figues.

[Rachi sur Chémot 13,5]

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+ "Une terre où coule le lait et le miel" (20,9)

-> Nos Sages ont établi comme principe que : "ce qui sort de ce qui est pur, est pur. Et ce qui sort de l’impur est impur."
Mais cette règle connaît 2 exceptions : le lait et le miel.

Le lait est formé à partir du sang. Or le sang est interdit à la consommation, mais le lait est permis.
De même, le miel est formé par l’abeille. Or l’abeille est interdit mais le miel est permis.
La terre d’Israël a été bénie de porter les propriétés du lait et du miel. En effet, la terre sainte a la force de prendre quelqu’un qui est "impur" et de le transformer en quelqu’un de pur.
[Rabbi Meïr Chapiro de Lublin]