Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

-> "Celui qui s'endeuille sur Jérusalem assistera à sa reconstruction"
[guémara Ta'anit 30b]

-> "D. a déclaré : C'est par le mérite de vos pleurs que Je vous rassemblerai de vos pays d'exil"
[midrach Eikha Rabati - chap.1]

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-> "Par décret du Ciel, le cœur oublie (avec le temps) un (proche parent qui est) mort" (guémara Pessa'him 54b).
Par contre, les endeuillés restent inconsolables quand la personne qu'ils croient morte est encore vivante, à l'instar de Yaakov, qui "refusa de se consoler" de la disparition de Yossef (cf. Rachi - Béréchit 37,35).

=> Ainsi, celui qui pleure, chaque année, la destruction de Jérusalem, prouve qu'elle n'est pas "morte" pour lui ; puisqu'elle est encore vivante, il ne peut pas l'oublier et il reste inconsolable!

Ce ne sont pas des larmes de désespoir, au contraire, ce sont des larmes pleines d'espoir, d'impatience de retrouver une époque de pleine proximité avec D., avec la construction du Temple éternel.

[Source (b"h) : inspiré d'un dvar Torah du rav 'Haïm de Volozhin, repris par le Kélit Yits'hak - paracha Dévarim]

-> Sur ce même sujet, le 'Hatam Sofer (Taanit 30b) répondait : "Bien que le Temple soit détruit physiquement, il existe toujours spirituellement. Puisqu'il est présent au Ciel dans sa dimension spirituelle (prêt à descendre à tout moment), nous ne pouvons pas l'oublier, et si nous en sommes méritants nous pouvons même percevoir un peu de sa majestueuse splendeur."

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+ BONUS :

-> Rabbi Avraham Mordé'haï de Gour pose la question :
Puisque d'après une règle établie (cf. guémara Baba Batra 3b et Méguila 26b), il ne faut pas détruire une synagogue avant d'en construire une autre, comment D., qui respecte les lois de la Torah, a-t-il pu détruire le Temple avant d'en bâtir un autre?

Et de répondre : A l'évidence, D. avait le droit de le faire, parce que le Temple des temps messianiques est déjà prêt dans les cieux.

-> On peut ajouter les paroles du Choél ouMèchiv (sur Eikha 2,8) :
"Les miracles ayant toujours un support matériel sur lequel se greffe la bénédiction divine, le Kotel, où demeure la présence divine, ne sera jamais détruit, de sorte que le 3e Temple pourra descendre du ciel".

=> le Temple est prêt, c'est à nous de s'élever afin d'être apte à le recevoir.

Le Machia’h …

+ Le Machia'h ...

1°/ Lorsqu'on lit le nom machia'h (משיח) depuis la fin, on en arrive à dire : 'haï chèm (חי שם - faire vivre le Nom).

=> Il va venir pour donner vie de façon éclatante à D., représenté par Son Nom.

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2°/ Il est intéressant de noter qu’en réorganisant le nom : Machia’h (משיח), nous pouvons obtenir : "yichma’h" (se réjouir - ישמח).

=> C’est lorsque que viendra le Machia’h, que le véritable bonheur/joie pourra alors exister dans le monde entier.

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3°/ La valeur numérique du nom Machia'h est de : 358, et peut renvoyer à :

-> la valeur totale des lettres présentes sur les 4 faces d'une toupie, utilisée à 'Hanoucca, en dehors d'Israël (l'exil).
Ces lettres sont : נ, ג , ה, ש, et correspondent aux initiales de : ness gadol aya cham (un grand miracle a eu lieu là-bas - נס גדול היה שם -> guématria : 358).

En apparence, la terre tourne (à l'image d'une toupie en rotation), en totale autonomie.
=> Lors de la venue du Machia'h, on se rendra compte à quel point, D. nous a couvert de bonté, nous a chouchouté, sauvé de toutes les menaces externes, ...

[individuellement et collectivement, les juifs diront au regard du passé : un grand miracle a eu lieu là-bas ... Merci D.!!]

-> A l’expression que toutes les nations du monde diront au moment de la venue du Machi’ah : "Hachem Mélé’h, Hachem Mala’h, Hachem yilo’h" (D. règne, D. a régné, D. régnera - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך -> guématria : 358).

Seule les nations sont au courant de tous les plans qu'elles ont souhaité mettre en place afin de nous nuire, et que D. a empêché de se réaliser.

=> Impuissantes, elles ne pourront que reconnaître Sa grandeur, et a quel point toujours : Il a été, Il est, et Il sera ...

"De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

[Rachi dans la guémara Kidouchin 80b
expliquant ce verset : "(D. dit) Pourquoi un homme grognerait-il contre les événements qui s'abattent sur lui, après toute cette bonté ('hessed) que je fais envers lui en lui donnant la vie? Un homme, sur ses péchés." ]

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-> "D. m'avait durement éprouvé, mais il ne m'a point livré à la mort" (Téhilim 118,18)

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 28) dit que dans l'état idéal, on devrait se sentir tellement heureux d'être en vie jusqu'à ne plus ressentir nos souffrances (à l'image d'une personne qui vient de gagner au loto le gros lot, et à ce moment elle casse un vase en cristal. Va-t-elle ressentir une peine pour le vase brisé ou le doigt blessé?).

Il cite également le gaon rav Hassman disant que si l'homme doit se lamenter c'est plutôt parce qu'il utilise mal la plus grande richesse qui lui est confiée (les jours de sa vie), en usant et en gaspillant ce temps précieux.

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-> "Car Mes pensées ne sont pas vos pensées et Mes voies ne sont pas vos voies!" (Yéchayahou 55,8)

Nous ne pouvons pas comprendre le véritable sens de notre existence.
Nous devons accepter cette réalité, et être heureux d'être vivant.
Par contre, c'est "sur ses péchés" que l'homme doit se lamenter ...

Se plaindre de sa vie, c'est envoyer comme message à D. : "Ce que tu me fais n'est pas juste (émet) ... je vais te donner des conseils afin que tu fasses mieux les choses ..."

=> Tâchons de nous plaindre de façon constructif.
[je ne suis pas content de moi, alors je vais tâcher de le réparer, de l'améliorer!]

Vive et vivre la vie!

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-> "De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

-> Le midrach (Eikha 3,13) commente :
De quoi se plaindrait un homme vivant? N'est-ce pas suffisant qu'il soit vivant?
Rabbi Lévi dit : Hachem déclare : Ta vie est dans Ma main ... et tu te plains?
Rabbi Bérakhya dit : Pourquoi se plaindre de sa vie en ce monde? Il faut se plaindre de ses péchés! ...

La tendance à se plaindre est héritée d'Adam harichone. Bien que D. lui ait donné tout ce dont il avait besoin au Gan Eden, il a fauté et s'est plaint, en accusant 'Hava de la faute qu'il a commise.
De même, dans le désert, au lieu de remercier D. pour la manne, le peuple juif s'en est plaint.

De plus, le midrach dit que la foi parfaite en Hachem implique d'accepter Sa volonté même lorsque les événements semblent mauvais.
[quand dans notre vie tout va comme on le voudrait il est facile d'exprimer notre confiance en D., mais lorsque ce n'est pas le cas, lorsque ce qui nous arrive est ce que D. veut, alors là on peut voir notre vrai niveau pratique de émouna.]
Yaakov aurait dû se plaindre de la disparition de son fils Yossef car à ce moment même, D. élevait Yossef à une position royale. Sion ne doit pas se plaindre non plus ; elle doit savoir que par l'exil elle atteindra de plus hauts sommets.

Rabbi Houna déclara : "Il faut se dresser comme un homme puissant, cesser ses plaintes et confesser ses fautes" ...
Selon une interprétation (sur Eikha 3,39), lorsque l'homme commence à se repentir et apprend à dominer ses désirs, il n'aura plus de raison de se plaindre. Il sera en paix avec lui-même et avec le monde.

-> Rachi commente :
L'homme doit comprendre qu'il est jugé par D., qui est Juge équitable.
[Ainsi, de quoi les hommes se plaindraient-ils? Si un homme ressent le besoin de déplorer sa situation, il doit se rendre compte que sa propre conduite est en faute.]

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-> Lorsqu'une personne souffre, que D. préserve, elle ne doit pas dire que les choses sont "mauvaises", mais plutôt, que la situation est "amère".
En effet, Hachem ne fait jamais rien qui est mauvais.
C'est à l'image d'un médicament qui peut être très amer à prendre, mais qui nous est très bénéfique au final. De même tout événement qui nous arrive, dans ses moindres détails, a été décrété/administré par Hachem, et au final tout est pour notre meilleur bénéfice, même si sur le moment cela peut nous paraître amer.
[rav Moché de Kobrin]

"Ne pas assister à la construction du Temple, c'est comme assister à sa destruction"

[guémara Talmud de Jérusalem - Yoma 1,1]

=> Essayons de nous attrister, de pleurer le Temple, comme si on venait véritablement d'assister à sa destruction.

Ce n'est pas un souvenir lointain, qui nous concerne qu'indirectement.
Au contraire, c'est une réalité actuelle et que l'on doit vivre comme directement concerné.

"L'incroyance est un lourd fardeau pour l'homme et une grande souffrance.
Au contraire, le croyant jouit d'un soutien fort et stable ; sa vie est plus légère, car chez lui, tout est fondé et renforcé par sa foi, alors que le non croyant traîne la charge de doutes et d'hésitations qui l'accablent sans cesse."

[Rabbi Na'hman de Breslev - sur Dévarim 1,12]

"Si les personnes qui se laissent librement aller à leurs envies, savaient à quel point les tsadikim éprouvent du plaisir, elles deviendraient des tsadikim du jour au lendemain"

[Rabbi Bounim de Pschicha]

La grossesse

+ Sous la 'houpa, le fiancé dit à sa fiancée : "Aré at mékoudéchét li bétaba’at zo kédat Moché vé’Israël " ( = Voici, tu m’es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël).

Dans cette phrase, il y a 9 mots, comme une allusion aux 9 mois que dure la grossesse, et justement l'un des objectifs principaux du mariage est le fait de réaliser le commandement de pérou ourvou (donner naissance) ...

En hébreu, le mot pour dire la grossesse, la gestation est : érayon (הריון), et il a une valeur numérique de : 271, allusion au nombre exact de jours nécessaires afin que le fœtus se développe complètement, dans le ventre de sa mère.

Il est intéressant de noter, qu'en hébreu, une mère se dit : "ém" (אם), et que les lettres suivantes (de ce mot) forment : "ben" (fils - בן), comme indiquant que l'enfant tire sa judaïcité de sa mère juive.

Source (b"h) : traduction et compilation personnelle de divrei Torah du rabbi Benjamin Blech

"La base de la prière est le fait de ressentir de la joie dans notre relation avec D."

[Séfer 'Hassidim - 18]

Normalement, afin d'améliorer notre prière, on se dit qu'il faut avoir davantage de concentration (kavana).
Nos Sages nous donnent une autre réponse.
Afin de faire une belle prière, avec concentration, il faut en revenir à la source : augmenter sa joie dans notre démarche de prière.

"Si un homme fait un vœu à D." (Matot 30,3)

Le Baal haTourim fait remarquer que le mot nédarim (des vœux - נדרים) a une valeur numérique de 304, qui est la même que : "rotséa'h" (un assassin - רוצח).
Cela pour nous montrer que celui qui, ayant prononcé un voeu, ne s'y conforme pas, est considéré comme un meurtrier.

Telle est la signification de l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 32b) : "Par suite de la profanation des vœux, l'homme voit mourir ses enfants en bas âge, et subit le décès de son épouse".

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

La richesse

+ La richesse :

En hébreu, une personne riche se traduit par : achir (עשיר), et on peut noter que :
-> le ayin (ע) = les yeux (énayim - עינים) = la faculté de voir ;
-> le shin (ש) = les dents (shinayim - שנים) = la possibilité d'apprécier la nourriture ;
-> le youd (י) = les mains (yadayim - ידים) = la possibilité de toucher un objet, d'enlacer une personne qu'on aime, ...
-> le réch (ר) = les pieds (rag'layim - רגלים) = la possibilité de marcher.

Nos Sages (Pirké Avot 4,1) nous enseignent : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part".

=> Il faut savoir apprécier le fait d'avoir la possibilité de voir, de manger, de se déplacer, de respirer, de vivre, ... rien n'est normal, acquis.

La richesse réside dans notre capacité à se satisfaire de ce que l'on a, plutôt que d'être un éternel insatisfait, toujours en attente de quelque chose d'autre.

Dans la vie, les problèmes prennent les proportions qu'on leur donne.
Notre bonheur attend que l'on regarde en nous toutes les bonnes choses que nous possédons, plutôt que de porter notre attention à l'extérieur, à ce que nous n'avons pas.

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-> Plusieurs pensées ne peuvent pas régner sur nous en même temps, ainsi en développant de la reconnaissant sur les bénédictions que nous avons dans notre vie (même les plus minimes, récurrentes, ...), cela va entraîner une annulation de pensées négatives et d'inquiétudes.
Nous voyons alors la vie d'une façon tellement plus riche (puisque focalisé sur tout ce que nous avons, sur à quel point Hachem prend soin de nous, ...).

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-> Un homme riche est appelé : guévir (גביר).
[C'est l'acronyme de : "gomél 'hassadim" (qui est prodigue en bonnes actions), "baïchan" (humble), "yachar" (intègre) et "ra'haman" (miséricordieux).]
Pour être un véritable "guévir" (riche), on doit réunir ces 4 qualités.
[Méam Loez - (Vayéra 18,1)]