Aux délices de la Torah

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Roch Hachana : le jour du jugement …

+ Roch Hachana : le jour du jugement ...

-> Selon le midrach Vayikra Rabba (29,1) :
"Il est enseigné au nom de Rabbi Eliezer : le monde a été créé le 25 Elloul.
[Roch Hachana est le jour où le 1er homme a été créé.
C'est ce jour où l'homme a transgressé l'ordre de D. de ne pas consommer du fruit de l'arbre de la connaissance], il fut ensuite jugé et enfin pardonné.

D. dit à Adam : "Ce sera un exemple pour tes descendants : de la même façon que tu t'es tenu devant moi pour être jugé ce jour-là et jugé de façon clémente, ainsi en sera-t-il pour les générations futures qui se tiendront devant moi et seront jugées de façon clémente".
Et de quel jour s'agit-il? Le 1er jour du 7e mois [Roch Hachana]."

-> La guémara (Roch Hachana 16a-16b) de nous dire :
"Le monde est jugé 4 fois par an : à Pessa'h, pour les récoltes, à Shavouot, pour les arbres fruitiers, à Roch Hachana où tous les habitants du monde passent en jugement devant D. ..., et à Souccot a lieu le jugement pour l'eau.
[...]
Rabbi Crouspedaï dit au nom de Rabbi Yo'hanan: "3 livres sont ouverts à Roch Hachana : celui des mécréants complets, celui des justes parfaits et celui qui contient des personnes qui ont à leur actif, à la fois des bonnes et des mauvaises actions [Bénonim].
Les justes parfaits sont immédiatement inscrits et scellés pour la vie.
Les mécréants complets sont directement inscrits et scellés pour la mort.
[Le décret pour] les individus qui ont à la fois des bonnes et des mauvaises actions est suspendu de Roch Hachana jusqu'à Kippour. S'ils sont méritants, ils seront inscrits pour la vie, dans le cas contraire, ils seront inscrits pour la mort." "

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,2) de souligner que chaque action doit être évaluée et pesée dans son contexte :
"Cette estimation n'est pas seulement calculée en fonction du nombre de mérites et de fautes, mais elle prend aussi en considération leur ampleur.
Il y a des mérites qui contre-balancent largement les nombreuses fautes, comme il est dit: "Parce qu'en lui, on trouva une belle qualité" (Mela'him I 14,13)
A contrario, une seule faute peut contre-balancer de nombreux mérites, comme il est dit: "une faute peut obscurcir beaucoup de bien" (Kohelet 9,18).

Le poids accordé (aux fautes et aux mérites) est uniquement fonction de la sagesse du D. savant. Il sait comment évaluer les mérites par rapport aux fautes. "

-> Le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm) nous enseigne qu'un "jugement pour la vie" signifie que la personne en question aura l'opportunité de grandir spirituellement et bénéficiera de la santé et des ressources nécessaires en ce sens.
Comme les conséquences du jugement de Roch Hachana auront finalement un impact sur le monde futur de la personne, le jugement est considéré comme lié au monde futur.

Inversement un "jugement pour la mort" reflète une absence de connexion à la spiritualité qui est une forme de mort et un éloignement du monde futur.

[Ainsi, la vie que l'on demande à Roch Hachana est d'avoir un contexte, un ensemble de ressources (santé, richesse, intelligence,...), qui nous permettra d'acquérir un maximum de spiritualité, de proximité avec D.]

-> Le rav 'Haïm Friedlander va nous apprendre également :
"Bien qu'il soit vrai que les actions passées d'une personne déterminent la façon dont il sera jugé à Roch Hachana, le passé n'est toutefois pas l'essentiel de ce sur quoi on se focalise.
On se concentre plutôt sur le futur.

Le jugement de Roch Hachana ne correspond pas à celui effectué par un tribunal terrestre qui regarde les actions passées d'un individu pour déterminer une punition ou une récompense.
Cette façon de faire sera celle du jugement dernier où toutes nos actions passées détermineront si l'on est passible de punition ou si l'on mérite une récompense.
Mais à Roch Hachana, le jugement est d'une nature différente.
On se focalise essentiellement sur le futur.

Le jugement est fonction de la nature spécifique de ce jour qui est en effet le Roch (littéralement la tête) de l'année, qui contient toute l'année à venir.
Et D. nous juge naturellement en fonction des vertus de cette "tête".

Roch Hachana est plus une allocation de ressources qu'un véritable procès."

=> Bien qu'il soit vital de faire une téchouva sincère sur nos mauvais actes passés, c'est aussi en fonction de notre attitude pour le futur, de notre état d'esprit le jour de Roch Hachana que sera décidé tout ce qu'on aura l'année à venir.

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-> La guémara (Roch Hachana 18a) :
"Rabba bar Bar Hana dit au nom de Rabbi Yo'hanan : "tous sont jugés au même moment"."

-> Le rav Wolbe (Alé Chour - vol.2) nous précise :
"Au moment où la personne est jugée, elle se tient totalement seule face à son Créateur.
Elle n'a personne pour la défendre parce qu'Il est le Juge, Il est le témoin, Il est celui qui l'appelle au tribunal.
Elle n'a personne pour effectuer un transfert de responsabilité [de ses actions] personne à blâmer [pour ses échecs].

Au moment où elle se tient en jugement devant son Créateur, c'est comme s'il n'y avait personne d'autre que lui dans le monde.
Il est seul responsable de ce qu'il a fait et n'a pas fait."

-> Le rav Yossi Michalowicz développe
"Un être humain est qualifié de Méale'h : quelqu'un qui bouge ; alors que les anges sont des Omdim : stationnaires, qui restent à une place bien précise.
Il en est de même pour les animaux également. Le mot en hébreu pour animaux est Bééma. Le Maharal explique que ce mot est la contraction de deux termes : Ba et ma, c'est à dire qu'ils sont tout ce qu'ils doivent être. Ils ne changent pas, ne grandissent pas excepté physiquement. L'animal est programmé spirituellement pour n'être que ce qu'il est prévu qu'il soit.

Mais un être humain se doit de grandir continuellement, de ne cesser de bouger.
La vie, c'est comme monter sur un escalator qui descend, si on ne monte pas activement les marches, forcément, on descend. On ne peut donc pas stagner, parce que stagner signifie forcément descendre. Si on fait un petit effort on restera à la même place et si on fait de gros efforts, on peut aller de l'avant et grandir.
[...]
Dans le Judaïsme, l'essentiel n'est pas l'endroit de l'échelle où nous nous trouvons, mais dans quelle direction on se déplace sur l'échelle.
[...]
D'après le Judaïsme chaque individu est créé avec des talents et potentiels uniques qu'il doit utiliser dans ce monde. C'est de notre responsabilité d'actualiser notre potentiel dans la vie.

On a tous le devoir d'intérioriser les mêmes mitsvot, les mêmes valeurs morales ... mais chaque personne ne doit pas seulement faire ce que tous les autres font, mais doit développer ses talents et capacités et les utiliser pour le service divin."

[ => il faut développer ses spécificités propres dans la pratique religieuse et exploiter ses potentialités au mieux, le tout dans une dynamique positive de toujours aller de l'avant vers D.]

Pensées du Rav Chakh à Kippour

+ Les pensées du Rav Chakh avant la prière de Kippour ...

"Un matin de Kippour avant la prière, je me dois de voir clairement la émouna avant tout.

M'installant dans un coin de la synagogue, je m'imagine la Création, son harmonie, sa précision, sa perfection.

Quelle sottise de penser que toute cette beauté est due à une explosion, elle-même due au hasard!
Mais qui a programmé l'explosion?
Et d'ailleurs, où a-t-on vu qu'une explosion produit de l'ordre et de la précision?
Sans parler des jolies couleurs et de la lumière ; de la distance idéale entre le soleil et la terre ; un peu plus près, la terre serait carbonisée ... un peu plus loin, tout serait gelé!

Il faut vraiment être idiot pour ne pas percevoir par les sens l'oeuvre de la science divine.
Je sens alors qu'il n'y a qu'un seul pouvoir : celui de D.

C'est à Lui que je dois parler. Je vais m'adresser à Lui.
Je commence ma prière ... "

"N'aie pas l’égyptien en horreur, car tu as séjourné dans son pays" (Ki Tétsé 23,8)

-> Selon Rachi : "N'aie pas l’égyptien en horreur : bien qu’ils aient jeté tes enfants mâles dans le fleuve (Chemoth 1, 22). Et pour quelle raison ? Parce qu’ils vous ont hébergés en période de détresse."

-> Nous allons voir (b"h) un commentaire du rav Chakh sur ce verset.

Le peuple égyptien et son roi firent subir des traitements cruels et avilissants aux enfants d'Israël [pleinement pendant 86 ans consécutifs].
C'est seulement après les 10 plaies et beaucoup d'autres épreuves, que l'Egypte a consenti au départ de leurs esclaves.

Le midrach souligne qu'au départ des Bné Israël, le Pharaon les accompagna un bout de chemin.
Cet aspect de la "bienveillance" égyptienne à l'égard des enfants d'Israël, ne fut-il que symbolique, valut à l'Egypte la reconnaissance éternelle de la Torah : "N'aie pas l'égyptien en horreur, car tu as séjourné dans son pays".

Le rav Chakh nous dit que nous devons apprendre à ne considérer que les éléments positifs dans la conduite d'autrui.

Ainsi, il rapporte le commentaire de Rachi sur le verset : "S'il est alors un ange entre mille" (Yyov 33,23), qui nous enseigne :
1°/ Un seul ange entre mille qui intercède pour l'homme et relate sa droiture le délivrera de l'enfer, même si ses adversaires sont au nombre de 999.
2°/ Même si, dans un seul et même ange, il n'y a qu'un seul aspect en faveur de l'homme contre 1000, il le délivrera de l'enfer.

=> C'est ainsi que D. se conduit envers nous, et c'est ainsi que nous devons avoir à cœur de nous conduire avec chacun.

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-> Le rav Eliyahou Dessler enseigne :
Comme le rapporte Rachi, la Torah demande d'éprouver de la reconnaissance envers les égyptiens, car ils ont accueilli les Bné Israël en période de détresse.
Nous apprenons de là que la reconnaissance pour le bien prodigué est indépendante de tout le mal dont ont souffert les Bné Israë ; la cruauté des égyptiens ne peut pas effacer le bien dont ont bénéficié les Bné Israël.

Il ajoute : "Hachem est reconnaissant envers ceux qui L'aiment et gardent Ses préceptes, bien que cela ne Lui procure aucun bien, car Hachem n'a nul besoin de Ses créatures.
Il a toujours été le Maître du monde, même avant la Création. Mais Sa bonté est si grande qu'Il nous est reconnaissant d'avoir choisi une vie spirituelle fondée sur la Torah, et cela sera comme si nous Lui avions fait du bien".

[ainsi, Hachem est reconnaissant lorsque nous faisons Sa volonté (nous comblant de bénédictions en retour), et ce malgré tout le mal que l'on peut faire (les avérot), et le fait qu'Il n'en a absolument pas besoin.]

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Sans être naïf, il faut se focaliser sur le positif de l'autre (même s'il n'a que 1 pour 1000 de bien en lui : à l'image de l'attitude de D. envers nous!).

Personne n'est parfait (y compris nous-même), mais avoir un regard positif, permet de développer de l'amour, de la paix et rend la vie à tous infiniment meilleure.
(la vie est courte, alors pourquoi perdre ce peu de temps pour se prendre la tête avec autrui!).

Voir le positif, c'est passer d'un état où l'on n'est jamais satisfait, à un état où l'on a de la reconnaissance, où l'on apprécie ce que D. nous donne (merci D. pour la vie, merci D. pour cet entourage de grande qualité, ...), et l'on est alors plein de joie.
(ce que j'ai, ce n'est pas toujours ce que je voudrai avoir, mais puisque c'est ce que D. me donne, alors c'est ce qu'il y a de mieux pour moi => c'est la joie!)

Faire de l'autre un roi, c'est également se faire roi nous-même, car puisque que mes amis sont des personnes de grande valeur à mes yeux, c'est que je suis quelqu'un de bien!

"C'est une mitsva d'étudier la Torah et de faire chaque jour tous les efforts possibles en ce sens.
Car lorsque l'homme étudie la Torah, son âme se métamorphose dans une autre âme sainte, au point de devenir celle d'un ange."

[Introduction au Zohar - rapportée aussi dans le Néfech ha'Haïm - 4e portique - chap.15]

Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon) de nous enseigner :
Un homme peut se retrouver à un degré d'élévation spirituelle proche de celle des anges et circuler au milieu des hommes sans que personne ne se doute de rien.
Car la vérité ne relève que de l'intériorité.

La guémara nous apprend que le seul détail qui a permis à la Chounamite de savoir qu'Elicha était prophète, était le fait qu'aucune mouche n'approchait de sa table, et ce, malgré les très hauts niveaux spirituels qui étaient les siens.

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-> Le yétser ara tente de nous dire : "tu étudies la Torah, mais regardes-toi dans la glace, tu n'as pas changé!"
=> Dans un monde environnant qui donne énormément d'importance à l'extériorité, tâchons d'avoir sur le nez les lunettes juives, et de nous focaliser alors sur l'intériorité, lieu de présence du émet.
("la vérité ne relève que de l'intériorité" - le 'Hazon Ich)

-> La Guemara (Pessa‘him 50a) rapporte que Rav Yossef, fils de Rabbi Yehochou‘a ben Lévi, était mort de maladie, et que son père, à force de supplications, l’avait ramené à la vie.
- "Mon fils ! Qu’as-tu vu (dans le Ciel) ?", lui demanda son père.

Rav Yossef, son fils lui répondit :"J’ai vu un monde sens dessus-dessous. Ceux qui sont ici au sommet sont là-haut tout en bas, et ceux qui sont considérés ici comme insignifiants se situent là-bas au pinacle."

Faire Téchouva, c’est rapprocher la guéoula

+ Faire Téchouva, c'est rapprocher la guéoula (la délivrance) :

-> "Rabbi Yo'hanan a dit : "Grande est la téchouva car elle permet de rapprocher la délivrance, comme il est écrit : "Un rédempteur viendra pour Sion et pour ceux parmi Yaakov qui se sont repentis de leur faute" (Yéchayahou 59,20). "
[guémara Yoma 86b]

-> "Lorsque tous les juifs feront Téchouva, la guéoula viendra immédiatement, comme il est écrit dans la Torah :
"Et tu retournes à Hachem, ton D., et que tu obéisses à sa voix en tout ce que je te recommande aujourd'hui, toi et tes enfants, de tout ton cœur et de toute ton âme. Hachem, ton Dieu, te prenant en pitié, mettra un terme à ton exil, et il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels il t'aura dispersé." (Dévarim - Nitsavim 30,2-3) "
[Rambam - Hilkhot Téchouva 7,5]

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-> "Tu retournes à Hachem, ton D., et que tu obéisses à sa voix en tout ce que je te recommande aujourd'hui"
Ce verset fait référence à une téchouva pour l'unique but de suivre la volonté de Hachem.
Ce type de téchouva atteint directement le Trône Divin.
[rabbi Saadia Gaon]

"Lorsqu'une personne gifle la joue d'un juif, c'est comme s'il giflait la joue de la présence divine"

[guémara Sanhédrin 58b]

Les étapes de la téchouva

+ Les étapes de la téchouva :

1°/ Le regret = réaliser l'ampleur des dégâts et ressentir un regret sincère.
C'est en relation avec le passé.

2°/ La cessation = arrêter immédiatement la mauvaise action.
C'est en lien avec le présent.

3°/ La confession = exprimer la faute verbalement et de façon privée à D., et Lui demander pardon

4°/ La résolution = prendre la résolution ferme de ne pas recommencer dans le futur
C'est relatif au futur.

Nous allons voir (b"h) quelques idées supplémentaires sur ces différentes étapes ...

1°/ Le regret :

On peut différencier :
-> le regret constructif = je prend conscience que j'ai raté une opportunité [de montrer mon attachement à D. en restant fidèle à Sa volonté], mais cela n'affecte pas mon essence, qui reste pure (j'ai une âme divine en moi!).

-> le regret paralysant = j'ai fauté, donc je suis quelqu'un de mauvais, d'incapable, une personne de peu de valeur.

Le yétser ara fait fauter une personne, et ensuite souhaite qu'elle culpabilise, afin de se rouler dans la boue, plutôt que d'en ressortir plus forte pour le futur.
Il ne faut surtout jamais abandonner tout rêve de grandeur, même après la pire faute.

[Un rabbin a un jour fauté pendant le jour de Kippour en arrachant par mégarde un poil de sa barbe. Il a alors dit tout sourire au yétser ara : "Tu m'as eu une fois par la faute, tu ne m'auras pas une 2e fois par la culpabilisation, la tristesse, car pour la faute, il suffit que je fasse une téchouva sincère pour m'en débarrasser."]

-> Nous disons dans les Séli'hot : "Nous nous sommes détournés de Tes mitsvot et de tes instructions, qui sont pour notre bien, et cela n'en a pas valu le coup." (sharnou mimitsvoté'ha ou'mimichpaté'ha vélo chava lanou)

=> Le regret, c'est la prise de conscience que : "Cela n'en valait pas la peine!
Comment ai-je pu rater une opportunité de faire la volonté de D. (en n'en faisant qu'à ma tête), alors que tout ce qu'il me demande de faire est uniquement pour mon bien!!"

Le problème est que l'on tente de justifier ses actions, en utilisant une palette d'excuses : "tout le monde fait de même!" ; "Au moins, je ne suis pas comme certaines personnes qui tuent et volent!" ; "Qui suis-je pour vouloir me conduire comme un tsadik?" ; ...

Afin d'avoir conscience de ce qui est bien ou mauvais selon la Torah, il est important d'être familier avec la hala'ha (la loi juive), et d'avoir un rav, qui nous connait personnellement et qui peut nous conseiller.

Le rav Wolbe a dit (Alé Chour) : "L'ingrédient essentiel du succès d'une démarche de téchouva est la connaissance de la Torah"

[Savoir distinguer le bien et le mal ne se fait pas au hasard, sur la seule base de notre logique. Seule la Torah permet d'en faire la distinction.
Tout le monde a son référentiel de ce qui est bien (même un terroriste, un dictateur!), mais pour nous juifs, c'est selon la Torah.]

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2°/ La cessation :

-> Selon la guémara (Taanit 16a) :
"Rav Adda bar Ahava a dit : "Une personne qui réalise une avéra et l'admet, mais ne s'arrête pas de la faire, est comme une personne tenant un chérétz (un animal impur).
S'il essaie de se purifier avec toutes les eaux du monde, cela ne va servir à rien.
Mais dès qu'il jette le chérétz et se trempe dans un mikvé, il devient pur."

Est-il pensable de demander pardon à quelqu'un, tout en continuant à lui nuire pendant ce temps?
=> Toutes les paroles, excuses du monde ne valent rien sans le fait d'arrêter la mauvaise action.

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3°/ La confession :

La Torah nous dit : "Si un homme ou une femme a causé quelque préjudice à une personne et, par là, commis une faute grave envers D., mais qu'ensuite cet individu se sente coupable, il confessera le préjudice commis" (Bamidbar - Nasso 5,6-7)

Le but de la confession est de nous conduire à intellectualiser que : "Ce n'est pas cette personne que je veux être!"

Au sujet de l'importance de se confesser en utilisant la parole, Rabbi Elyahou Dessler nous enseigne : "Lorsque l'on met des mots sur des pensées et des sentiments [qui sont passagers], ils deviennent alors figés dans le cœur d'une personne".

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4°/ La résolution :

Le Rabbi Shraga Simmons nous dit :
"Imaginons un petit enfant qui fait ses 1ers pas devant ses parents très fiers.
Il se tient sur ses pieds, il fait quelques pas, puis ... il s'écroule.
Les parents tapent alors des mains tous excités et sont plein de joie.
Mais, en analysant le scénario, les parents ne devraient-ils pas être bouleversés? Après tout, leur enfant vient de tomber ...

La réponse est évidente.
Un parent ne juge pas son enfant sur le fait qu'il marche ou qu'il tombe, mais plutôt s'il marche quelques pas dans la bonne direction.

Il en est de même avec D.

Nous ne sommes en compétition qu'avec nous-même.
Ce qui importe à D. est si l'on fait un effort sincère afin d'avancer dans la bonne direction.
D. n'attend pas de nous de changer dans des domaines qui sont infaisables pour nous.
Il nous est demandé d'être des êtres humains, non des anges."

Il vaut mieux prendre de petits engagements/changements que l'on est sur de tenir sur le long terme, plutôt que des choses plus importantes que l'on ne tiendra pas, une fois l'excitation de Kippour passée.

Par ailleurs, on peut rappeler les paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 2,1), nous disant qu'une téchouva est véritablement complète lorsque mis dans les mêmes conditions, on ne renouvelle pas notre faute.

"Celui qui donne un présent à quelqu'un doit l'en informer."

[guémara Shabbath 10b]

Lorsque l'on fait la tsédaka, il est préférable de garder l'anonymat pour éviter d’embarrasser celui qui l'a reçoit, et qui souffre d'en dépendre.
Toutefois, cette précaution ne s'applique pas aux cadeaux.

Un présent doit susciter de la gratitude, de la part de celui qui reçoit, envers celui qui donne.
Offrir un présent anonyme prive celui qui le reçoit de la possibilité d'exprimer sa gratitude et l'on n'a pas le droit de lui imposer cela.

=> Apprendre à être reconnaissant est si important qu'il ne faut laisser passer aucune opportunité de développer cette qualité.

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-> "Le boeuf connaît son maître et l'âne sait qui le nourrit, mais Mon peuple ne Me connaît pas." (Yéchéyahou 1,3)
= c'est une réprimande prophétique très sévère devant le manque de conscience/reconnaissance devant toutes les bontés dont D. nous gratifie à chaque instant.

-> On retrouve la notion de gratitude à de nombreuses reprises dans la prière quotidienne, comme par exemple :
- "Psaume de remerciement" (Téhilim 100,1) ;
- "Remerciez D. ; invoquez Son nom" (Téhilim 105,1)

En effet, la guémara nous livre une méthode pour prier : "Remercier pour le passé et prier pour le futur".

 

-> Il est à noter les notions de vol (le guézél) suivantes :

1°/ le guézél shalom = ne pas répondre à une salutation d'autrui = on lui vole une possibilité de se dire : "je suis quelqu'un de bien, je suis aimé/important aux yeux d'autrui".

Ce sentiment d'être une personne de valeur sous cette forme est vital, et par exemple :
- il donne à autrui beaucoup de forces positives de vie (permettant alors de faire de grandes et belles choses) ;
- il peut permettre à autrui d'éviter de déployer plein d'énergie, de temps futilement en faisant son "intéressant", afin d'avoir sa dose de "je suis quelqu'un de bien, d'important, d'aimé".

2°/ le guézel du amen = lorsque l'on ne fait pas une bénédiction à voix haute, empêchant autrui de confirmer par un "amen" que tout vient de D.
=> On empêche alors autrui d'avoir une récompense et de développer sa confiance en D.

La Téchouva …

+ La Téchouva ...

-> "Revenez à moi, et je reviendrai à vous"
(Mala'hi 3,7)

-> "Tournez-vous vers moi, et, vous serez sauvés"
(Yéchayahou 45,22)

=> Durant le mois d'Eloul, par la téchouva, nous avons la possibilité de raviver notre liaison, notre connexion avec D.

-> "Le méchant fait le guet pour perdre le juste, il cherche à lui donner la mort ... Tourne ton attente vers D. et garde sa voie [...] tu assisteras à l’extermination des méchants."
(Téhilim 37,32-34)

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-> "De même que les mers ne sont jamais fermées et que tous ceux qui le souhaitent y viennent et y nagent, ainsi en est-il de la Téchouva : à tout moment, l’homme peut faire Téchouva et D. l’accepte." (Cho’her tov 65)

-> "Les portes de la Téchouva sont toujours ouvertes" (Midrach Dévarim Rabba 2,12)

Tant qu'une personne est vivante, elle a la possibilité de se repentir.
Mais une fois morte, les portes sont closes, et il n'est alors plus possible de se repentir (cf.Kohélet 9,10).
Nos Sages disent à ce sujet, que de la même façon qu'ajouter de l'huile ne va pas rallumer une flamme éteinte, de même la téchouva ne peut pas réparer une vie éteinte (Yalkout Chimoni sur ce verset de Kohélet).

C'est ainsi que Rabbi Eliezer a dit : "Une personne doit faire téchouva aujourd'hui, dans le cas où elle meurt demain. C'est ainsi, qu'elle fera téchouva tous les jours." (guémara Shabbath 153a)

-> Dans la amida, nous disons : "Bénis sois-tu D., qui désire la Téchouva" (arotsé bitéchouva).

-> Ani lédodi védodi li : "Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi"
On a l'habitude de rappeler que la 1ere lettre de ces mots forme le mot : Eloul.

Il faut surtout avoir en tête le message : "ani lédodi" (si je suis à mon Bien aimé (D.), [alors] mon Bien-aimé (D.) est à moi"
= Il y a une relation de cause à effet : plus je fais des efforts en allant vers D., plus D. sera proche de moi.

=> La balle est dans notre camp, et en Eloul (et à Roch Hachana, Kippour), on est jugé essentiellement sur cette envie concrète que l'on a d'être proche de D.

D. nous comblera alors de ce qu'il y a de mieux pour y parvenir.

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+ D. nous dit : "Si tu me quittes pendant 1 jour, je te quitterai pendant 2 jours"

[Yalkout Chimoni - Ekev 873 ]

Mesure pour mesure, D. nous quitte aussi durant 1 jour (comme ce qu'on Lui a fait).
Cette journée vient s'ajouter à celle durant laquelle on L'a quitté, ce qui fait un total de 2 jours.

=> On voit qu'à l'image d'une ombre, il y a une relation directe entre nos actes et notre proximité avec D.

"En dehors de la paix, D. n'a pas trouvé d'autres outils susceptibles de maintenir la bénédiction en Israël, comme il est dit : "D. a accordé la force à Son peuple, Il l'a béni par la paix" (Téhilim 29,11)."

[la dernière michna concluant les 6 ordres (le Shass) - Traité Ouksin ]

Etant située en conclusion (à la fin) de toutes les michnayot, cela témoigne de l'importance vitale de tout faire pour préserver la paix, sous peine de tout perdre ... (car sans paix, aucune bénédiction ne peut résider parmi nous).