Aux délices de la Torah

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"D. a déclaré que toute personne qui se tient en présence de paroles de Torah, Moi aussi, Je me tiens à ses côtés, c'est pour cela qu'il a été dit : "Celui qui M'a trouvé a trouvé la vie". "

[Michlé Rabata - (Michlé 8,35)]

Shabbath : un jour unique …

+ Shabbath : un jour unique ...

-> D. nous a dit : "Toutefois vous garderez mes Shabbath, car il est un signe entre Moi et vous pour vos générations, pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Chémot - Ki Tissa 31,13)

Rachi d'expliquer [que D. nous dit ] : "Le Shabbath est un signe éminent entre nous, témoignant que Je vous ai choisis pour vous donner en héritage Mon jour de repos afin que vous en fassiez le vôtre."

-> La michna (Tamid 33b) dit que le téhilim 92 (mizmor chir léyom aShabbath) parle : "du Monde à venir qui sera tout Shabbath (koulo Shabbath) et repos pour l'éternité."

=> Ainsi, il n'y aura pas, dans le Monde à venir, d'autre jour que le Shabbath, lequel sera un temps "de repos pour l'éternité".

La sainteté de notre Shabbath actuel prend ses racines et sa source ailleurs qu'ici-bas.
A l'image de l'âme qui réside dans un corps matériel, le Shabbath est totalement spirituel est se relie au monde physique, matériel.

-> Il est écrit dans le midrach :
"Au moment du don de la Torah, D. appela Israël et lui dit : "Mes enfants, je possède un présent merveilleux et je vous le donne pour toujours si vous acceptez ma Torah et observez Mes décrets.

- Maître du monde, quel est ce présent fantastique que Tu nous offrira si nous respectons Ta Torah?
- C'est le monde futur [répondit Hachem]
- Maître du monde, montre-nous, s'il Te plaît, un aperçu de ce qu'est le monde à venir [s'écria le peuple d'Israël]
- Shabbath! Shabbath est égal à un soixantième du monde à venir, parce que le monde à venir est koulo Shabbath. "

+++ Nos Sages nous ont enseigné :
-> "D. dit à Moché : "Je détiens un cadeau précieux dans Mes trésors cachés. Il s'appelle le Shabbath, et J'ai l'intention de l'offrir [aux enfants d'Israël]. Va leur faire savoir!" " (guémara Shabbath 10b)
-> Shabbath est comme un trésor précieux que l'on souhaite transmettre en héritage à son enfant préféré. (Pirké déRabbi Eliezer 19)
-> "Shabbath est un soixantième du monde futur" (guémara Béra'hot 57b)

-> Selon la guémara (Sanhédrin 55b) : "un non juif qui respecte le Shabbath est passible de mort!"
Un non juif qui décide de respecter le Shabbath, ne reçoit pas de prix d'excellence, mais le contraire ... Il est condamné à mort ... Nous sommes surpris : pourquoi? Pour quelle raison? S'il mange de la matsa à Pessa'h, il n'est pas condamné à mort, de même s'il met les téfilin, mais s'il respecte particulièrement le Shabbath, il est condamné à mort?

Le Shabbath symbolise le monde futur. Le Shabbath est un genre de monde futur. Un non juif n'a pas du tout droit au monde futur, il est obligé de comprendre cela. Et s'il ne le comprend pas, on le condamne à mort.
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

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-> Le Rambam (Lois sur le Shabbath 30,2) écrit :
"Avant l'arrivée du Shabbath, que doit-on faire en son honneur?

On se lave le visage, les mains et les pieds à l'eau chaude, on se revêt de son talith et l'on s'assied pour méditer profondément dans l'attente de son arrivée, comme un sujet attend la venue de son roi.

Les Sages d'antan, à son approche, réunissaient leurs disciples autour d'eux, s'enveloppaient dans un talith et disaient : "Venez et sortons à la rencontre du roi Shabbath!" "

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+ Suppléments :

-> Le rav Dessler a écrit : "En comparaison avec la forte sainteté de Shabbat, toutes les choses de ce monde devront être sans aucune importance à ses yeux." (Mikhtav méEliyahou vol.2)

-> Nos Sages disent : "Tes vêtements de Shabbat ne devront pas être les mêmes que tes vêtements de la semaine…ta façon de marcher le Shabbat ne devra pas être la même que ta façon de marcher dans la semaine…tes conversations pendant Shabbat ne seront pas les mêmes que tes conversations pendant la semaine…" (guémara Shabbath 113 a-b)

-> "Celui qui s'affaire aux préparatifs érev Shabbath en bénéficiera le Shabbath" (guémara Avoda Zara 3a)

=> On ressentira le Shabbath en fonction de l'intensité de notre préparation matérielle et spirituelle, faite au préalable.
A nous de jouer pour donner de la profondeur à notre Shabbath, qui est comme on l'a vu un avant goût de notre monde à venir, et ce pour l'éternité ...

-> "Si quelqu'un meurt érev Shabbath, c'est de bon augure pour lui" (guémara Kétoubot 103b)

Le Baal Chem Tov nous explique que lorsque nous corrigeons nos traits de caratère érev Shabbath, lorsque nous nous repentons des mauvaises actions commises durant la semaine, lorsque nous annulons cet aspect de nous-mêmes qui va de pair avec l'autosatisfaction, nous "tuons" de ce fait le mal qui est en nous.

Si nous pouvons entrer dans Shabbath dans un tel état d'exaltation, si notre penchant au mal est "mort" érev Shabbath, c'est pour nous un bon signe en ce qui concerne notre possibilité d'accéder à la grandeur et au développement spirituel unique qui demeurent à l'état latent dans Shabbath.

"Tu les enseigneras à tes fils et tu en parleras" (Vaét'hanan 6,7)

Suivant une explication de nos Sages, rapportée par Rachi, "tes fils" désigne : les élèves.

-> La guémara Shabbath (119b) enseigne :
"Le monde ne subsiste que par le souffle de la bouche des petits écoliers (qui étudient la Torah).
Rav Papa demanda à Abayé : "Pourquoi mon étude et la tienne n'ont-elles pas la même valeur que celle des petits écoliers?"

Il lui répondit : "Le souffle de leur bouche dénué de tout péché n'est pas comparable au nôtre qui, lui, en est entaché." "

-> Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il apparaît ainsi que l'étude des petits écoliers est plus chère à D. que celle des Sages du Talmud.
La Torah nous adresse plusieurs avertissements à ce sujet car c'est le fondement sur lequel s'appuie toute la maison d'Israël.

"Comme des flèches dans la main d'un guerrier, voilà ce que sont les fils de la jeunesse" (Téhilim 127,4) => les jeunes sont nos armes dans le combat contre le mauvais penchant.

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-> La guémara Kidouchin (30a) enseigne : "Tu les enseigneras" = que les paroles de la Torah soient bien aiguisées dans ta bouche, de telle sorte que tu puisses répondre sans bredouiller à celui qui te pose une question à leur sujet."

[Le 'Hafets 'Haïm disait que "soient bien aiguisée" renvoie à l'importance des révisions incessantes.]

"Tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir." (Vaét'hanan 6,5)

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne :
"D. n'est pas sévère envers les êtres humains ; Il demande à chacun de Le servir selon ses moyens.

De même qu'il existe des pauvres et des riches, des forts et des faibles, les hommes se distinguent les uns des autres par leurs forces spirituelles
Il n'est pas donné à tous d'atteindre les plus hauts sommets.

C'est le sens de : "de tout ton cœur et de toute ton âme" = tu dois servir D. du mieux possible en fonction de tes capacités physiques et spirituelles.

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Le 'Hafets 'Haïm déclara un jour :
"Le nombre de pas qu'un homme peut faire au cours de son existence est fixé à sa naissance ; à lui de choisir s'il veut aller accomplir une bonne ou une mauvaise action ; celui qui veille à son âme compte ses pas!"

"Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)

-> Le Rambam (Séfer haMitsvot) a écrit:
"C'est une obligation générale d'appeler les gens à Le servir et à croire en Lui.
Quand tu aimes quelqu'un, tu fais son éloge et tu incites les autres à l'aimer ; de même, si tu aimes réellement D., tu appelleras certainement les sots et les naïfs à connaître la vérité que tu connais toi-même."

-> Le Sifré explique aussi : " Tu aimeras Hachem = en faisant en sorte qu'Il soit aimé par les êtres humains, comme Avraham notre père."

[évidement, cela passe beaucoup par le fait d'avoir une conduite personnelle qui est source d'exemples positifs de vie, et par une attitude où l'on déborde d'amour pour autrui, ne souhaitant que son bien, et nullement le juger ou lui dicter une façon de vivre.]

-> Le 'Hafets 'Haïm de nous dire :
Il est écrit dans Yéchéyaou (41,8) : "Avraham, qui M'aimait".
Avraham aimait tellement D. qu'il appela les autres à croire en Lui, et tu dois en faire de même.

Suivant la fin du verset, tu dois le faire : "de tout ton pouvoir", avec tes moyens financiers, comme Avraham qui ouvrit une auberge et donna à manger à ses invités pour que le nom de D. soit invoqué et béni de tous (cf.guémara Sota 10a).
Selon le midrach, il ouvrit à Béer Chéva une maison d'étude pour diffuser le nom de D.

Il en va de même à toutes les générations : celui qui veut que ses paroles soient entendues par le grand public doit se montrer généreux ; créer des écoles religieuses et des yéchivot et assurer les besoins alimentaires et vestimentaires de ceux qui étudient et pratiquent la Torah.

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Le 'Hafets 'Haïm rapporte également un enseignement du Tana debé Eliyahou (dans Chem Olam - chap.22) :
"Pourquoi 25 000 mille hommes furent-ils tués à Guivat Binyamine (cf.Choftim 20)?

Parce qu'après la mort de Moché, Yéhochoua et Pin'has, les membres du Grand Sanhédrin auraient dû se ceindre de ceintures de métal, soulever leurs vêtements au-dessus de leurs genoux et faire le tour du pays, en allant un jour à Lakich, le lendemain à Béhel, le surlendemain à 'Hébron, le 4e jour à Jérusalem et ainsi de suite dans toutes les villes d'Israël, pour livrer leur enseignement au peuple.

Mais au lieu d'agir de la sorte après leur entrée en Israël, chacun se préoccupa uniquement de sa vigne, de son vin et de son champ, sans aucun scrupule.

Lorsque les fils de la tribu de Binyamin commirent des actions viles et incorrectes, D. voulut détruire le monde entier, en disant : "J'ai donné la terre d'Israël aux Hébreux pour qu'ils étudient et s'adonnent à la Torah en temps voulu et qu'ils apprennent les règles de savoir-vivre."

Puisque les habitants de Guivat Binyamine n'étudiaient pas la Torah et ne respectaient pas les règles de savoir-vivre, ils furent tués à la guerre.

Et qui est responsable de leur mort?
Les hommes du Grand Sanhédrin qui ont succédé à Moché, Yéochoua et Pin'has fils d'Ela'azar."

=> Le 'Hafets 'Haïm de conclure : "De là, nous pouvons comprendre le devoir important qui incombe à tout juif de faire profiter les autres, autant que possible, de son savoir en Torah."

"Que tout homme se consacre de toutes ses forces aux paroles de Torah, car les paroles de Torah sont comme l'eau et le pain ... afin de t'enseigner que de la même manière que l'homme ne peut subsister sans eau et sans pain, il est impossible de vivre sans la Torah."

[Tana débé Eliahou - Séder Eliahou Zouta - chap.13]

-> "Viens voir combien est grande la force de la Torah et comme elle est supérieure à tout le reste ...

C'est pourquoi tout homme doit se consacrer à la Torah jour et nuit et ne jamais s'en séparer, comme il est dit : "Tu t'y consacreras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8)

Quiconque s'en sépare ou s'en écarte, c'est comme s'il s'éloignait de l'arbre de la vie."

[le Néféch ha'Haïm - 4e portique - reprenant la préface du Zohar]

"Si une personne est retombée dans le péché après la téchouva, même si cela survient de manière répétée, elle peut toujours faire téchouva, cependant, sa téchouva suivante doit être plus approfondie que la précédente."

[Or'hot Tsadikim - chap. sur la téchouva]

"Afin que se multiplient vos jours et les jours de vos enfants" (Ekev 11,21)

Selon un enseignement de la guémara Baba Métsia (85a), si un homme est érudit en Torah ainsi que son fils et son petit-fils, il peut-être assuré que la Torah ne s'éteindra jamais de sa descendance, comme il est écrit : "Elles ne s'écarteront pas de ta bouche, ni de celle de ta descendance" (Yéchayahou 59,21).

Or, tous les juifs descendent d'Avraham, Yits'hak et Yaakov, et donc de 3 générations de savants.
Comment se fait-il, dans ces conditions, que certains aient abandonné la Torah?

Le 'Hafets 'Haïm répond que dans cette même guémara, on y rapporte aussi cet élément ajouté par Rabbi Yirmeya :
Après que 3 générations ont manifesté de l'amour et de la vaillance pour la Torah, celle-ci cherchera à jamais un abri parmi leurs descendants.

=> Il est comme si la Torah frappait à leur porte en demandant à pouvoir entrer.
Si on la lui ouvre, elle s'installera sûrement.
Mais si on laisse la porte fermée et qu'on lui refuse l'hospitalité, la Torah passera son chemin et ce même après 3 générations successives de savants ...

Source (b"h) : rapporté par le rav Yissa'har Dov Rubin (dans son Talelei Orot)

"Afin que se multiplient vos jours et les jours de vos enfants, sur le sol que D. a juré à vos pères de leur donner" (Ekev 11,21)

La guémara Béra'hot (8a) rapporte que Rabbi Yo'hanan disait qu'il y avait des personnes âgées en Babylonie.
Étonné, il dit : "mais il est écrit : "afin que se multiplient vos jours et les jours de vos enfants, sur le sol que D. a juré à vos pères de leur donner" : ce qui implique qu'en dehors de la terre d'Israël, il n'y a pas de promesse de longue vie?"

On lui a dit que ces personnes âgées se levaient tôt afin d'assister aux prières du matin, et restaient tard le soir à la synagogue.
Rabbi Yo'hanan dit : "C'est ce mérite qui leur permet de vivre longtemps".

Ceci est énigmatique et la question reste entière.
La Torah donne une promesse de longue vie uniquement en Israël, et ils sont en Babylonie ...
Comment comprendre la réponse de Rabbi Yo'hanan?

La guémara Méguila (29a) nous dit qu'à l'époque du Machia'h, les synagogues et les lieux d'études de Babylonie seront amenés en terre d'Israël.
Ainsi, en raison de leur future localisation, ces bâtiments et le terrain sur lequel ils sont situés, sont considérés, même actuellement, comme faisant partie de la terre d'Israël.

=> Si une personne se rend à la synagogue le matin et le soir, c'est comme si elle était en Israël, et la bénédiction de longévité s'applique aussi à elle.

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Car le pays où tu vas pour le conquérir ne ressemble point au pays d'Egypte, d'où vous êtes sortis ; là, tu devais semer ta graine et l'humecter à l'aide du pied, comme en un jardin potager. Mais le pays que vous allez conquérir est un pays de montagnes et de vallées, abreuvé par les pluies du ciel." (Ekev 11,10-11)

A la différence de l'eau d'un fleuve, l'eau de la pluie n'est pas toujours à disposition.
=> Quel avantage avons-nous à devoir arroser nos champs, en Israël, par la pluie?

La guémara Yoma (76a) nous rapporte que : "les disciples de Rabbi Chimon Bar Yochaï, lui ont demandé : "Pourquoi est-ce que la manne ne tombe-t-elle pas de façon annuelle pour le peuple d'Israël?"
Il leur a répondu : "Je vais vous donner une parabole.
Un roi avait un fils, à qui il donnait sa subsistance une fois par an.
Insatisfait de voir son fils aussi rarement, il lui fournit sa subsistance de façon quotidienne, car ainsi il lui parlerai tous les jours.
La même chose s'applique avec les Hébreux.

Une personne qui avait 4 ou 5 enfants devait s'inquiéter en se disant : "Peut-être que la manne ne viendra pas aujourd'hui, et on mourra alors tous de faim".
Ainsi, ils étaient forcés de tourner leur attention, constamment, vers leur Père au Ciel."

La disponibilité permanente de l'eau en Egypte (via le Nil),empêchait toute possibilité de réaliser que nous sommes totalement dépendant de D.

=> La bénédiction de vivre en Israël (devoir compter sur la pluie), est de nous obliger à nous tourner vers le Ciel (D.) et de Lui prier pour avoir sa subsistance.

Ainsi, une possibilité de relation permanente avec D. est une bénédiction.

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Après que le serpent a conduit 'Hava à manger le fruit défendu, D. lui a dit : "Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux et entre toutes les créatures terrestres : tu te traîneras sur le ventre, et tu te nourriras de poussière tous les jours de ta vie." (Béréchit 3,14)

Puisque qu'il aura toujours de la nourriture à sa disposition (le monde ne manquant pas de poussière), en quoi consiste sa malédiction?

D. donne à tout être vivant sa subsistance, y compris aux animaux, comme le roi David dit : "Les lionceaux rugissent après la proie, demandant à Dieu leur pâture." (Téhilim 104,21).

La pire punition qu'un père puisse faire à son fils est de lui donner une grande somme d'argent et lui dire : "Prends-ça, et je ne veux plus te voir!"

=> En mettant, en permanence, à disposition du serpent sa nourriture, D. le prive de la possibilité de se tourner vers Lui, et lui dit : "Je ne veux pas te voir!"

Source (b"h) : traduction personnelle issue d'un dvar Torah du rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)