Aux délices de la Torah

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Lorsque le peuple juif accomplit la volonté de D., l'Attribut de Royauté (mal'hout) de D. est élevé.

Ce concept est évoqué dans le verset : "Kalev apaisa le peuple contre Moché, en disant : '"Monter, nous monterons" (Chéla'h Lé'ha 13,30). La Torah emploie ici une double forme du verbe "monter" (alo naalé) comme pour dire : "monter" (alo), il y aura des élévations de Sa royauté [mal'hout], "nous monterons" (naalé), chaque fois que nous sommes nous-mêmes élevés en accomplissant la volonté de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,33 ]

Penser à l’avenir

+ Penser à l'avenir :

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz déclare que tout au long de l'année, même si une personne trébuche, elle doit continuer à penser à l'avenir. Elle doit aller de l'avant et ne pas rester bloquée dans le passé. [un moment court et intense de téchouva sur nos fautes]
Il n'y a qu'un seul jour par an où nous sommes autorisés à penser au passé [longuement, toute la journée], et c'est Yom Kippour. C'est à ce moment-là que nous disons le vidouï et que nous mentionnons tant de choses que nous avons faites de travers, avec tant de détails.
Sans la sainteté du jour qui nous protège, le vidouï nous ruinerait. Même avec la sainteté de Yom Kippour, nous ne pouvons le faire qu'avec la force spéciale de la téchouva. Le reste de l'année, nous devons aller de l'avant et ne pas nous préoccuper du passé.

C'est une faiblesse que les gens ont, de [trop] continuer à vivre dans le passé (se roulant dans la boue, plutôt que de faire des efforts pour se relever et avancer). Nous devons nous élever au-dessus de cela.
[une fois la téchouva faite, on doit se considérer comme un nouvel être, pur, plutôt que de continuer à s'attrister, se dévaloriser, de ce qu'on a pu faire de mal. ]

Le dernier Shabbath de l’année

+ Le dernier Shabbath de l'année juive :

-> Le Baal Hatanya dit une fois au nom de son Maître, le Maguid de Mézéritch, qui lui-même l'entendit de la bouche du Baal Chem Tov que ce Shabbat qui est pourtant le dernier avant le mois de Tichri, on ne ne prononce pas la bénédiction sur le nouveau mois comme à l'accoutumée. Car c'est Hachem en personne qui le bénit et c'est cette bénédiction qui nous donne le pouvoir de prononcer la bénédiction ensuite sur tous les mois de l'année.

-> Le Béer Mayim 'Haïm écrit que : toutes les bénédictions, le bien dont nous jouissons pendant toute la semaine découlent toutes du Shabbat qui précède tant pour le particulier que pour la collectivité ... Il s'ensuit que même ce grand et redoutable jour de Roch Hachana durant lequel D. juge son peuple Israël et où sont décrétées l'existence même, la subsistance et les ressources de chacun, tout cela découle du Shabbat qui précède qui constitue la source de vie de tout la création.

-> C'est la raison pour laquelle le Choulkhan Aroukh (428,4) stipule que l'on doit obligatoirement lire la paracha Nitsavim avant Roch Hachana car les premiers mots "Vous vous tenez tous aujourd'hui" font référence au jour de Roch Hachana (Zohar Pin'has 231a). Et dès le Shabbat qui le précède, ce jour est déjà évoqué et apparaît en filigrane.
Ce qui signifie que dès ce Shabbat, Hachem commence déjà ''à faire défiler toutes Ses créatures, comme le menu bétail sous le bâton du berger'' (Roch Hachana 16b).
Celui qui est doté de bon sens s'efforcera donc de tirer le meilleur profit de ce Shabbat si élevé.

-> Selon le rav Pin'has de Koritz, c’est au moment de la Séouda Chlichite que l’on décide dans le Ciel de la conduite à tenir envers chaque juif. D’autre part, explique-t-il, ce troisième repas de Shabbat surnommé par les cabalistes "Séouda Dé Zéir Anpine" (le repas de "petite face") vient évoquer que l’homme doit être humble à ses propres yeux.
Rabbi Chmere’l Vor’hivoker ajoute que les deux choses sont liées : au moment de Séouda Chlichite du Shabbat précédent Roch Hachana, on demandera spécialement que Hachem nous aide à acquérir l’humilité et la soumission nécessaires pour aborder ce grand jour (la guémara (Roch Hachana 26b) enseigne en effet que le jugement est d’autant plus favorable que l’homme soumet sa volonté devant celle d’Hachem).
Et en effet, nos Sages enseignent que "toute année qui est pauvre à son début, est riche à la fin" (Roch Hachana 16b) et Tossefot d’expliquer que "les Bné Israël se considérant comme pauvres, leur cœur est contrit et on les prend en pitié dans le Ciel".

La mézouza, les téfilin, et tsitsit

+ La mézouza, les téfilin, et tsitsit :

-> Le Choul'han Aroukh (Yoré Dea - siman 285,1) nous enseigne :
"C'est un commandement positif d'écrire le paragraphe de Shéma (Dévarim 6,4, 9) et celui de 'Véhaya Im Chamoa' (Dévarim 11,13,21) et de les placer sur les mézouzot de la porte d'entrée.
Il faut être très vigilant. Celui qui est pointilleux de respecter cette mitsva bénéficie d'une longue vie, pour lui et ses enfants. Dans le cas contraire, ses jours sont raccourcis."

-> Le Darké Moché (Yoré Déa - siman 286) cite le Mord'haï (siman 962) au nom du Maharam :
"Je n'ai pas l'ombre d'un doute, que celui qui a placé les mézouzot comme il se doit dans sa maison, aucun être malfaisant n'a de prise sur lui."

-> La guémara (Ména'hot 32b) nous enseigne que celui qui fixe sa mézouza (même lettres que zaz mavèt - chasser la mort & forces qui y sont liées) sur un poteau ou sur un mur derrière la porte et non au seuil même de sa maison, le danger plane sur lui. Il n'a pas accompli la mitsva de mézouza et donc il n'est pas protégé. C'est ce que nous explique Rachi : "La maison n'est protégée que lorsque son propriétaire place la mézouza à son entrée, comme la halakha le stipule".

-> La guémara (Ména'hot 43b) ajoute : "Les enfants d'Israël sont chéris de Hachem qui les entoure de mitsvot : les téfilin sur la tête, les téfilin sur le bras, les tsitsiot sur leurs habits et la mézouza à l'entrée de leur maison.
Le roi David s'exprime ainsi : 'Sept fois par jour je célèbre Tes louanges, en raison de Tes justes préceptes' (Téhilim 119,164). Rachi commente que 'sept' ce sont 7 mitsvot : les téfilines sur la tête et sur le bras constituent 2 mitsvot, plus 4 tsitsiot et la mézouza."

La guémara continue : "Rabbi Éliézer ben Yaakov dit : 'Celui qui a les téfilines sur la tête et sur le bras, des tsitsiot sur son vêtement et une mézouza au seuil de sa maison a la garantie de ne pas fauter, comme il est dit : Un triple lien n'est pas facile à rompre' (Kohélet 4,12)"

-> Le Mégalé Amoukot (paracha Métsora) écrit qu'il y a 3 formes de lèpre sur la maison, sur les vêtements et sur le corps. En contrepartie de la lèpre sur la maison, Hachem nous a donné le commandement de la mézouza. Pour la lèpre sur les vêtements, Il nous a donné la mitsva de tsitsit et pour la lèpre sur le corps, la mitsva des téfilin.

Le Mégalé Amoukot ajoute à propos de ce qui est dit dans le traité de Ména'hot, que les téfilin de la tête viennent réparer le corps, car le corps doit être propre pour porter les téfilin.
La mézouza répare la lèpre sur la maison et les tsitsiot sur les habits réparent la lèpre sur ces derniers.
Les enfants d'Israël sont sortis d'Égypte par le mérite de ces 3 commandements. La preuve en est dans : "Vous conservez les MaTsoT" (Bo 12,17), le mot matsot est constitué des lettres : mézouza, tsitsit et téfilin.

"Ce n'est pas parce que vous êtes plus nombreux que tous les peuples que Hachem vous a désirés et vous a choisis, car vous êtes le moins nombreux de tous les peuples. C'est plutôt par amour de Hachem envers vous et parce qu'Il respecte le serment qu'll a prêté à vos ancêtres que Hachem vous a sortis avec une main forte et t'a délivré de la maison d'esclavage, de la main de Pharaon, roi d'Égypte." (Vaét'hanan 7,7-8)

-> Le Ramban commente ainsi ces versets :
"Car le choix, dans tous les domaines, est la sélection d'un élément parmi les autres. Et Hachem a dévoilé la raison pour laquelle Il vous a choisis : c'est par amour envers vous. Car Il vous a jugés dignes de recevoir Son amour, et d'être choisis, plus que tous les peuples.
Et celui qui est élu doit être capable de supporter tout ce qui provient de la personne qui l'aime. Et le peuple d'Israël possède cette capacité plus que tout autre peuple."

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-> Dans le passage exposant les Dix Commandements figure le verset suivant (Yitro 20,6) : "Et Qui fait preuve de bonté pour les milliers de générations, pour ceux qui M'aiment et qui observent Mes Commandements".

Le Ramban explique ce verset de la façon suivante : "Lorsque Hachem, affirme Qu'll fait preuve de bonté pour ceux qui L'aiment, Il fait référence aux juifs qui sont prêts, à tout instant, à se livrer à la mort pour sanctifier Son Nom. Car seuls ceux qui reconnaissent la grandeur de Son Nom et refusent à tout prix de servir les dieux étrangers, et même au sacrifice de leur vie, sont considérés comme aimant véritablement Hachem."

=> Hachem a choisi de faire du peuple d'Israël Son peuple de prédilection, parce qu'll l'aime. Et cet amour provient du fait qu'll apprécie particulièrement le fait que les juifs soient prêts à sacrifier leur vie pour Lui. Cette capacité d'autosacrifice pour l'honneur de l'Hachem, qui est inhérente au peuple d'Israël, est l'expression par excellence du grand amour qui brûle en lui pour Hachem.

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-> Le Messé'h 'Hokhma dit : "Lorsqu'Its'hak fut prêt à sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom du Créateur, cela a fixé dans la nation juive la force de toujours vouloir se rattacher à Sa volonté du plus profond du cœur et de sacrifier sa vie, s'il le faut, pour sanctifier Son Nom."

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-> Le rav Barou'h Rozenblum enseigne : afin d'obtenir un bon jugement, nous avons besoin d'un miracle. Et le moyen de bénéficier d'un miracle est de sacrifier sa vie pour sanctifier le Nom de Hachem.
Lorsque l'homme est prêt à livrer sa vie entre les mains du Créateur, il fait taire l'Accusateur. Et lorsque la force de celui-ci est annulée, alors la voie est toute tracée devant l'homme, pour qu'il ressorte blanc comme neige comme par exemple au jugement de Roch Hachana.

Joie & Israël

-> Le rav Méir Shapiro (Nitsotsé Ohr haMéïr) affirme qu'il n'existe pas de joie (sim'ha) comparable à celle d'entrer en terre d'Israël.
Cette notion est évoquée le verset : "véhaya ki tavo él aarets" (et ce sera lorsque tu entreras dans le Pays [terre d'Israël] - Ki Tavo 26,1).
Le Or Ha'Haïm haKadoch enseigne que le terme véhaya fait référence à un moment de joie et de bonheur. Aller en terre d'Israël constitue la joie ultime.

On le constate aussi dans le séfer Béréchit. Lorsque Yaakov quitta la terre d'Israël, le verset (Vayétsé 28,18) rapporte qu'il versa de l'huile, alors qu'à son retour en terre d'Israël, il versa à la fois de l'huile et du vin (Vayichla'h 33,14).
Comme nous le savons "le vin réjouit le cœur de l'homme" ; donc sa consommation de vin à son retour symbolisa la joie exceptionnelle qu'il ressentit en entrant en terre d'Israël.

"Parce que les repentants (baal téchouva) sont limités par leur nature, D. leur vient en aide et Il implante en eux un esprit de pureté qui leur permet d'atteindre l'amour de D."
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva - chaar 1,1]

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Un homme qui prend sur lui de se repentir bénéficie d'une aide divine qui transcende les lois de la nature.
C'est à nous de faire le premier pas de retour vers Hachem, et on sera aidé pour davantage L'aimer.

Avoir de la miséricorde envers autrui

+ Avoir de la miséricorde envers autrui :

-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte qu'un jour, Rabbénou haKadoch était sur la route, et qu'à un moment il croisa un veau qui était conduit à l'abattoir. Dès qu'il vit Rabbi, il courut dans sa direction, enfouit sa tête sous le pan de son vêtement et se mit "à pleurer à chaudes larmes".
Rabbi lui dit : "Vas-y (à l'abattoir), car c'est pour cela que tu as été créé!"
Une voix céleste proclama alors : "Puisque Rabbi n'a pas eu pitié du veau, il devra subir des souffrances". [il a reçu 13 années de souffrance]

Cette guémara est particulièrement étonnante, et nos maîtres apprennent d'ici que de la même manière que l'homme se comporte, ainsi on se comporte avec lui depuis les Cieux.

-> Le Ba'h (Lois sur Kippour - Tour Ora'h 'Haïm - chap.605) écrit : « Adopte bien ce principe: tous les jours où tu seras miséricordieux envers ton ami, alors toi aussi tu seras pris en pitié (par le Ciel), et cela ne concerne pas uniquement ton ami, mais même toutes les autres créatures, comme il est écrit : 'Sa pitié s'étend à toutes Ses créatures' (Téhilim 145,9)".

-> Rabbi 'Haïm Palaggi (Réfoua vé'Haïm) écrit : "Lorsque quelqu'un a un malade dans sa maison, il se montrera indulgent même avec les oiseaux du Ciel, car la chose est vérifiée et expérimentée : ils imploreront pitié pour lui".

Et dans son livre Roua'h 'Haïm (Ora'h 'Haïm chap.605), il écrit : "Ainsi ils avaient l'habitude de faire pour un malade ayant besoin de compassion : ils lançaient de la nourriture aux oiseaux sur les toits afin d'exercer de la pitié sur les créatures. En agissant ainsi, ils espéraient en retour déclencher une miséricorde Céleste en faveur du malade, selon l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 151b) : 'Tout celui qui éprouve de la compassion envers les créatures, recevra en retour de la compassion de la part du Ciel'."

-> Rabbi Nathan Wachtfogel soulève la question suivante : quel était le reproche adressé à Rabbi, en fin de compte? Le veau était entré sous son manteau, comment était-il censé réagir?
Hachem nous apprend, à travers l'anecdote avec Rabbi, un très grand principe : si une quelconque créature, que ce soit un homme ou un animal, vient vers toi et te demande de lui fournir un refuge, ne le repousse pas, mais fournis-lui l'abri pour lequel il vient à ta rencontre.

L'étude des lois de Shabbath (en particulier en profondeur) sert à rectifier le pegam habrit (tous les dégâts causés par les fautes de la brit).
[rav Avraham Bornstein - intro Eglé Tal]

"La Torah enseigne qu'Hachem aide les gens à faire téchouva, au-delà de ce qu'ils pourraient faire naturellement. Il met en eux un nouvel esprit de pureté, qui les aide à atteindre la grandeur d'amour d'Hachem" (Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 1,1).
Pendant le mois d'Elloul, nous avons une vie facile, car c'est Hachem qui nous nettoie et nous purifie. Nous pouvons être méritants à cet égard. Mais la chose la plus importante que nous devons faire est de prier pour cela, de prier pour qu'Hachem nous aide à faire la téchouva, parce qu'Il peut le faire.
[rabbi Nathan Watchfogel]