Aux délices de la Torah

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Notre Torah …

+ Notre Torah ...

-> "Il n’y a pas d’autre bien que la Torah.
Si les hommes sentaient combien la Torah est douce et agréable, ils seraient follement épris d’elle ; tout l’or et l’argent du monde n’aurait aucune valeur à leurs yeux, car la Torah inclut tous les biens du monde."

[Rabbi ‘Haïm ben Atar – Or ha’Haïm, Dévarim 26,1]

-> "Face à une vie de Torah, combien la "vie amusante" de ce monde paraît pitoyable. "

[ Rav Wolbe ]

-> "Il n’y a aucun bonheur que l’on peut retirer de la matière : celui-ci ne peut que se retrouver dans la spiritualité.
Quiconque a une vie spirituelle intense est véritablement heureux et il n’existe pas d’autre forme de bonheur dans l’existence."

[Rav Dessler – Mikhtav MéEliyahou – dans une lettre à son fils]

-> "Il n’existe pas de plus grand plaisir que celui d’étudier un paragraphe de la Torah et de constater sa pertinence, et son bon sens … "
-> "Sans la Torah et sans crainte de D., la vie n'a aucun sens."

[Rav Chakh – Ma’hchévet Moussar]

-> "Si Ta Torah n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma détresse."
[le roi David - Téhilim 119,22]

-> "Si tu considères la Torah comme l’air que tu respires, tu finiras par oublier les difficultés. Tu percevras ainsi la Torah comme une perfusion qui te maintient en vie."

[Rav Yossef Chalom Elyashiv]

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."

[Rabbi Méïr Baal haNess - Kohélet Rabba 2,1]

-> " "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

= Toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah."

[guémara Yérouchalmi Péa - chapitre 1]

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-> Selon le rav Pinkous, l’âme de l’homme, par sa nature, est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée … et devient triste.
Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

-> Selon le Rav Akiva Tatz = "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire."
Ainsi, la joie est la réponse de la néchama (l’âme), lorsqu’on fait ce qui doit être fait.

Or, sachant que l’âme de tout juif n’aspire qu’à étudier la Torah, à accomplir les mitsvot, …
(cf. l'appel divin quotidien : https://todahm.com/2014/11/30/lappel-divin-quotidien )

-> "Crains D. et observe Ses commandements ; car c’est là tout l’homme."

[Roi Salomon - Kohélet]

"Ils prendront tous les ustensiles du service avec lesquels ils accompliront le service dans le Sanctuaire." (Bamidbar 4,12)

Le Or ha'Haïm commente :
"J'ai lu dans les écrits de pieux maîtres d'Israël que la bouche des étudiants de la Torah a le statut d' "ustensile avec lequel on accomplit le service du Sanctuaire".

Car il n'est pas de plus grande sainteté que celle de la Torah.

Telle est la raison pour laquelle, au milieu de l'étude, il est interdit de s'interrompre pour émettre des paroles qui ne relèvent pas de celle-ci, même si, émanant d'une personne qui n'est pas en train d'étudier, ces propos ne seraient pas prohibés."

 

Source (b"h) : issu du "talelei Oroth" du rav Yissa’har Dov Rubin

Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs …

+ Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs ...

Dans le passé, on déterminait le nouveau mois (Roch 'Hodech) sur la base d'un témoignage par 2 personnes d'une vision de la nouvelle lune.
Ensuite, les messagers étaient envoyés dans les communautés juives afin de les informer du jour désigné comme Roch 'Hodech, base permettant de déterminer sur quels jours tomberont les fêtes.

Les communautés qui ne pouvaient pas être informées avant la moitié du mois, restaient avec un doute sur le calendrier, et célébraient un jour supplémentaire de fête afin de tenir compte de toutes les éventualités.

=> C'est ainsi, qu'en dehors d'Israël, nous célébrons les fêtes de Pessa'h, de Shavouot et de Souccot pendant 2 jours.

De nos jours, bien que notre calendrier soit basé sur des calculs (permettant une vision à très long terme), nous continuons d'observer l'usage des 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël.

On pourrait s'interroger sur la nécessité d'observer 2 jours à Shavouot, car la date de cette fête est connue depuis Pessa'h, puisqu'ayant lieu le 50e jour du Omer (qui commence le 2e jour de Pessa'h).
Quel est le sens de rajouter un 2e jour, puisque l'on connaît, en avance, avec exactitude sa date?

Le Rambam (Kiddouch ha'Hodech 3,12) écrit que : "afin de ne pas faire de différence entre les fêtes, les rabbins ont institué que tout endroit que les messagers ne pourraient atteindre avant le milieu du mois de Tichri ou de Nissan, devra célébrer 2 jours de Yom Tov, ceci incluant la fête de Shavouot."

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Par ailleurs, nos Sages avec leur interprétation de la Torah ont permis le mariage de Ruth avec Boaz, rendant possible la venue du roi David et du Machia'h.

Tout ceci, nous montre comment D. laisse nos Sages prendre des décisions lourdes de conséquences dans la gestion du monde.

=> A notre niveau, nous devons avoir beaucoup de respect et de vénération envers l'enseignement de nos rabbins.

[A Shavouot = jour déterminé par nos Sages, est lu la méguilat Ruth, qui a pu se marier à un juif (Boaz) grâce à nos Sages ...]

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> Selon le 'Hatam Sofer, contrairement à Pessa'h et Souccot qui durent 7 jours (en Israël), Shavouot (la fête de la moisson) ne dure qu'un seul jour, car les jours qui la suivent doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

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-> Voir également (b'h) : https://todahm.com/2018/04/21/pourquoi-2-jours-de-fete-en-dehors-disrael/

Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

+ Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

Dans beaucoup de communauté, il est de coutume de lire la Mégulat Ruth durant Shavouot
["Nous avons l’habitude de lire le livre de Ruth à Shavou‘ot." - Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 490].

Quelle est la raison de cette coutume?

1°/ Ruth est l'ancêtre du roi David, qui est l'ancêtre du Machia'h.

Le livre de Ruth se termine avec des versets qui montrent le lien entre le roi David et Ruth (le dernier verset étant par exemple : "et Ovéd engendra Yishaï, et Yishaï engendra David." - Ruth 4,22).

Le roi David est mort à Shavouot (Talmud de Jérusalem - 'Haguiga 2,3).
La guémara (Roch Hachana 11a) de dire : "D. achève les années des justes d'un jour à jour."
Il en résulte que David est né le même jour que sa mort, soit aussi à Shavouot.

On a coutume de lire la méguilat Ruth en son honneur.

-> Selon la guémara (Baba Batra 15b), elle était appelée Ruth, car son descendant David a inondé ('riva') D. avec des chants et des prières (ex : les Téhilim).

-> Bien que le livre de Ruth ait été écrit par le prophète Chmouël, il a été incorporé aux Kétouvim et non aux Névi'im. En effet, la méguilat Ruth provient d'un degré de prophétie inférieur à celui du livre des Juges (Choftim) et du livre de Chmouël composés par le même prophète.
[Méam Loez - Introduction à la Méguilat Ruth]

-> En s'attachant au peuple juif, Ruth a hérité (en araméen : yarat - similaire à Ruth) le meilleur de ce monde et a fondé la dynastie de David.
Elle est devenue l'ancêtre de David qui a saturée (rava - רוה - de la même racine que Ruth) Hachem de cantique et de louanges.
Pure comme une colombe (tor - תור - qui est le nom de Ruth en anagramme), elle craignait Hachem et se gardait de toute faute.
[Méam Loez - Méguilat Ruth 1,4]

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2°/ A Shavouot, nous recevons la Torah, qui contient 613 mitsvot.
Le monde entier avait déjà reçu 7 de ses lois afin de les observer.
A Shavouot, il restait ainsi encore 606 mitsvot à recevoir.

Ruth était la fille du roi de Moav (guémara Sotah 47a), et lorsqu'elle se convertit à la religion juive, elle a pris sur elle d'accepter ces 606 commandements (spécifiques aux juifs), de la même façon que le peuple juif l'a fait au mont Sinaï.

=> Afin d'insister sur le fait qu'à Shavouot, nous recevons tous 606 mitsvot, nous lisons la démarche de Ruth, dont le nom a pour valeur numérique : 606.
[Ruth ne s'est pas contentée des 7 lois de Noa'h imposées aux non-juifs, elle a accepté les 613, en tant que juive à part entière]

-> Le Rabbi Yisroël Millier insiste sur l'importance qu'à chaque Shavouot, on doit accepter la Torah de son propre chef :

"Le Sinaï fut la conversion au judaïsme de tout le peuple ; notre mitsva aujourd’hui est de faire l’effort de se convertir de nouveau, au plan individuel.
Pour ce faire, le Tana'h consacre tout un volume à l’histoire d’une personne qui l’entreprit, peut-être la plus grande de toutes les converties : la Méguilat Ruth."

Il est écrit dans le Midrach Michlé (31) :
" "Bien des femmes se sont montrées vaillantes, tu leur es supérieure à toutes" (Michlé 31,29).
Cela fait référence à Ruth qui entra sous les ailes de la présence divine."

=> A l'image d'un converti qui démarre sa vie juive plein de fraîcheur, de sincérité, d'ambitions, ... utilisons le don de la Torah de cette année afin de repartir sur des bases positives, laissant la lourdeur de l'habitude, de la paresse, ... derrière nous.

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3°/ L'histoire de Ruth est celle d'une femme de Moav, qui selon la Torah n'avait apparemment pas le droit de se marier avec un juif.
Cependant, nos Sages (guémara Yébamot 69a) interprète le verset : "Un Ammonite, ni un Moabite ne seront admis dans l'assemblée de D." (Bamidbar 23,4), comme ne concernant que les hommes de Moav, et non les femmes.

Ainsi, c'est en raison de l'interprétation de nos Sages, qu'il a été possible à Ruth de se marier avec Boaz, et d'être à l'origine du roi David et du Machia'h.

=> On lit à Shavouot le livre de Ruth pour insister sur l'immense bénéfice que les juifs tirent de la Torah Orale.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

Pourquoi est-il de coutume de manger des produits laitiers le 1er jour de Shavouot?

+ Pourquoi est-il de coutume de manger des produits laitiers le 1er jour de Shavouot?

1°/ Dans le Chir haChirim (4,11), D. dit aux juifs : "la douceur [de la Torah] sort de tes lèvres, comme du miel et du lait qui coulent sous ta langue."
Comme la Torah est comparée au lait, nous mangeons des produits laitiers à Shavouot, moment où la Torah a été donnée.

Le miel est issu des abeilles, et le lait est un produit dérivé du sang (cf. guémara Béra'hot 6b).

Les abeilles et le sang sont interdits à la consommation : ils sont impures (tamé), mais ce qu'ils vont produire (le lait ou le miel) est permis (tahor) selon la loi juive .

=> La Torah est comparée au lait et au miel car elle a le pouvoir d'élever et de purifier une personne qui est tombée dans un état d'impureté spirituelle.
En consommant du lait, on prend conscience de ce pouvoir de la Torah.

-> On peut citer les paroles du Rabbi Chimon Finkelman :
"L’un des miracles de l’enfantement est que le lait maternel fournit au jeune enfant toute la nourriture dont il a besoin.
En ce sens, la Torah est comme le lait, car elle couvre les besoins nutritifs dont l’âme de l’homme a besoin pour sa vitalité spirituelle et sa croissance.
Ainsi, les laitages à Shavou‘ot font allusion à la Torah elle-même."
-> La comparaison de la Torah avec le lait nous apprend que de même que le lait se conserve mieux dans un récipient en terre (poterie), et s'abîme rapidement dans un récipient en argent ou en or, de la même façon la Torah reste au sein de personnes humbles et elle dédaigne les orgueilleux et arrogants.

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2°/ Une des lois Noa'hiques (s'appliquant à tout être humain) est l'interdiction de manger un membre d'un animal vivant (éver min ha'haï - Rambam Méla'him 9,1).

La guémara Béra'hot (6b) demande : Pourquoi nous a-t-il été permis de boire le lait d'une vache.
Ne vient-il pas d'un animal vivant?

Une des réponses est que puisque la Torah loue la terre d'Israël comme la terre où coule le lait (Chémot 13,5), il doit être permis à la consommation, en raison du fait que la Torah n'aurait pas loué quelque chose d'interdit.
Cependant, ce n'est qu'après que les juifs aient reçu la Torah, dans laquelle D. loue la terre d'Israël pour son lait, qu'il est devenu possible de le boire.

Ainsi, avant le don de la Torah, le lait était interdit , car considéré comme : "un membre vivant d'un animal".
=> Le fait de consommer des produits laitiers à Shavouot, vient nous rappeler que le lait nous est devenu autorisé qu'après le don de la Torah.

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3°/ Moché Rabbénou est né le 7 Adar.
3 mois plus tard, sa mère l'a déposé dans un panier et l'a placé parmi les roseaux sur la rive de la rivière.
Batya, la fille de Pharaon, l'a trouvé et il a refusé de boire du lait d'une femme égyptienne.
Ainsi, elle a du recourir à Yo'hévet (sa mère) pour l'élever.

Selon la guémara Sota (12b), cet épisode a eu lieu le 6 Sivan, le jour où plusieurs années après Moché a reçu la Torah directement de D. au mont Sinaï.

=> Manger des produits laitiers à Shavouot nous rappelle le fait que Moché et sa mère ont été réuni de façon miraculeuse (pour lui faire boire le lait maternel).

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4°/ Le mot hébreu pour lait : " 'halav" a pour valeur numérique : 40.
Le fait de manger des produits laitiers à Shavouot nous rappelle les 40 jours que Moché a passé au Ciel afin de recevoir la Torah.

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5°/ Selon le midrach Rabba (28,1), les anges voulaient attaquer Moché pour le fait qu'il venait chercher la Torah au Ciel pour la ramener sur la terre.
D. a changé son visage afin qu'il ressemble à Avraham, et Il leur a dit : "N'avez-vous pas honte d'attaquer une personne qui a été si hospitalière avec vous?"

Avraham a servi aux anges de la crème, du lait et du veau (Béréchit 18,8).
=> Afin de se rappeler de ce repas qui a contribué à permettre aux juifs de recevoir la Torah à Shavouot, nous mangeons des produits laitiers, et ensuite un repas de viande.

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+ Autres raisons :

-> La Michna Béroura (494,14) nous dit :
"De même qu’à Pessa‘h nous avons un rappel du sacrifice de l’agneau pascal, ainsi à Shavou‘ot nous devons rappeler les deux pains qui étaient apportés au Temple (le jour des Bikourim).
Et c’est la raison pour laquelle nous mangeons des laitages et ensuite de la viande, chacun nécessitant un pain pour l’accompagner, car il est interdit de se servir de la même miche de pain pour le lait et la viande, et nous nous rappelons ainsi de l’offrande des deux pains."

-> La Michna Béroura (494,12) nous enseigne également :
"Les Hébreux se tinrent sur le mont Sinaï et reçurent la Torah.
Ils retournèrent ensuite dans leurs demeures, mais ne purent consommer immédiatement des mets à base de viande car ils nécessitaient une préparation : la Ché‘hita avec un couteau qui est aiguisé et vérifié ; le nerf sciatique est retiré, ainsi que les graisses interdites et le sang ; la tremper et la saler ; et la cuire dans des nouvelles casseroles, car toutes casseroles existantes avaient été utilisées dans les 24 heures pour de la nourriture non-cachère, et il leur était donc interdit de les utiliser.
Les Juifs décidèrent donc de manger des laitages.
C’est en souvenir de cela que nous en consommons."

 

Source (b"h) : inspiration & traduction d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Nos enfants seront nos garants." (Midrach Rabba 1:3,1)

Selon ce midrach, lorsque les juifs se sont tenus au mont Sinaï afin de recevoir la Torah, D. leur a demandé une caution/garantie afin de leur donner Sa Torah.

Ils ont répondu :
- "Nos ancêtres seront nos garants" (avoténou orvim otanou).
D. n'a pas accepté, et ils ont dit alors :
- "Nos prophètes seront nos garants" (névi'énou arévin lanou).
Cela aussi D. ne l'a pas accepté, et ils ont dit alors :
- "Nos enfants seront nos garants" (banénou orvim otanou)
D. a répondu : "En effet, se sont de bons garants. Par leur mérite, je vous donnerai la Torah."

Pourquoi D. a donné la préférence aux enfants sur les ancêtres et les prophètes?

On peut expliquer ce midrach de la façon suivante :
-> Avec la 1ere réponse : "Nos ancêtres seront nos garants", le peuple juif voulait dire :
"Lorsque nos parents atteignent un âge avancé et ne sont plus un atout pour le monde du travail, nous allons les mettre dans un club de personnes âgées ou une maison de retraite, et afin de les maintenir occupés nous allons leur organiser des cours de Torah."

D. a refusé cette conception, comme garantie permettant de faire prospérer la Torah au sein du peuple juif, car si uniquement les personnes âgées y sont impliquées, ce n'est pas suffisant.

-> Ensuite, les juifs ont répondu : "Nos prophètes seront nos garants".
Le mot hébreu pour un prophète est "navi", c'est un dérivé de : "niv séfata'im : la parole des lèvres. (Yéchéyahou 57,19).

Cette réponse signifiait : "Nous engagerons des rabbins qui vont servir d'orateurs, qui vont étudier la Torah, laissant le restant du peuple s'engager dans le monde du travail."

D. souhaitant que la Torah soit étudiée et observée par tous, Il a également rejeté cette offre.

-> Finalement, les juifs ont dit : "Nos enfants seront nos garants".
Leur intention était d'envoyer les enfants à la yéchiva lorsqu'ils étaient jeunes, et ensuite de les envoyer sur le marché du travail.

D. a accepté, sachant qu'une fois qu'un enfant est dans une yéchiva, il va être modelé dans un amour juif de la Torah, qu'il refusera de quitter.
De plus, l'enfant va influencer ses parents afin qu'ils apprennent eux aussi la Torah et qu'ils suivent les mitsvot.

=> Ainsi, c'est bien au travers cette affirmation que la continuité de l'étude de la Torah et de son observance peut être garantie pour toutes les générations à venir.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Ils campaient ainsi par bannières et ils marchaient dans cet ordre, chacun selon sa famille, près de sa maison paternelle." (Bamidbar 2,34)

Le peuple juif a voyagé dans le désert en 4 groupes, chacun constitué de 3 tribus, chacun ayant sa propre bannière .

Il est à noter que dans chacun de ces 4 groupes, le nasi (chef) de la tribu du milieu avait un nom contenant le nom de D. : "El" :

-> à l'est (bannière de Yéhouda) : la tribu de Yissa'har était au milieu de ce groupe de 3 tribus avec pour nasi : Nétan-EL ;
-> au sud (bannière de Réouven) : la tribu de Shimon était au milieu avec pour nasi : Shloumi-EL ;
-> à l'ouest (bannière de Ephraïm) : celle de Ménaché était au milieu avec pour nasi : Gamli-EL ;
-> au nord (bannière de Dan) : celle de Achèr était au milieu avec pour nasi : Pagi-EL.

=> Cela nous apprend que D. reste constamment au milieu de la communauté juive, comme il est dit : "Leur camp au milieu duquel je réside" (Bamidbar 5,3).

Dans la paracha suivante (Nasso), on a le déroulement concernant les offrandes apportées par les princes (nasi) au moment de l'inauguration de l'Autel.
On avait :
- Nétanel qui a apporté son offrande le 2e jour ;
- Shloumiel qui a apporté son offrande le 5e jour ;
- Gamliel qui l'a apporté le 8e jour ;
- Pagiel qui l'a apporté le 11e jour.

Lorsque l'on additionne ces jours (2+5+8+11), on obtient : 26, qui est la valeur numérique du nom de D., dans sa bonté (le Tétragramme).

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+ Supplément :

"Rangés chacun sous une bannière distincte, d'après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d'Israël" (Bamidbar 2,2)

Comment s'est faite la structure de campement du peuple juif dans le désert?

Les 12 tribus étaient répartis en 4 groupes, ayant chacun sa bannière.
Ce système de bannières a été établi par Yaakov, au moment où il a demandé à être enterré en Israël.
Il a alors enseigné à ses enfants l'emplacement de chacun au moment où l'on portera son cercueil.

Lorsque Yaakov a donné ses bénédictions à Ménaché et Ephraïm, il est dit : "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20).
Rachi de commenter : afin de placer Ephraïm avant Ménaché dans la formation des bannières.
C'est ainsi, que l'on trouve dans notre paracha : "La bannière du camp d'Ephraïm, avec ses légions, occupera le couchant ... Près de lui, la tribu de Ménaché." (Bamidbar 2,18-20)

On peut aussi noter que les 2 phrases suivantes ont la même guématria (1653) :
- "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20)
- "Les enfants d'Israël se fixeront chacun dans son camp et chacun sous sa bannière" (Bamidbar 1,52)

- וַיָּשֶׂם אֶת-אֶפְרַיִם, לִפְנֵי מְנַשֶּׁה
- וְחָנוּ, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אִישׁ עַל-מַחֲנֵהוּ וְאִישׁ עַל-דִּגְלוֹ

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> "Lorsque les juifs ont campé dans le désert, ils l'ont fait d'une manière serrée et avec une formation particulière.
Personne ne s'est plaint de sa place, et personne n'a cherché à changer sa situation dans la configuration globale.
Nous devons également suivre cette qualité de nos ancêtres, en ne nous disputant pas concernant notre place dans la synagogue ou à savoir qui doit avoir le siège le plus honorifique et respectable.
Ce n'est pas la place qui amène l'honneur d'une personne, mais c'est la personne qui amène l'honneur à sa place."
[rabbi Zalman Sorotzkin - Oznaïm laTorah]

[chaque juif est unique, et a un apport unique, indispensable à amener à l'histoire juive.
A l'image d'un morceau de musique, c'est lorsque chacune des notes est à la bonne place, que c'est le plus jolie, réussi.
Acceptons humblement la place que D. nous octroie dans ce monde, et contribuons ainsi de notre mieux à la réussite globale de la nation juive!

A l'image d'une armée, chaque unité est nécessaire pour la victoire globale face aux forces du mal,et ainsi faire gagner/rayonner la présence Divine dans ce monde!
Et si chacun n'est pas à sa place, ne joue pas son rôle, alors c'est le chaos, la déroute assurée!
Tâchons ainsi de taire notre égo, au profit de la bonne réussite collective!]

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°1137) enseigne :
Le midrach (rabba 2,3) rapporte que Hachem dit : "Moché, ne t’inquiète pas. Ils n’ont pas besoin de tes consignes ; ils connaissent d’eux-mêmes leurs places. Ils ont entre leurs mains le testament de leur père Yaakov leur indiquant la manière dont ils doivent camper selon leurs bannières. Je ne leur apprends rien de nouveau, puisque Yaakov leur a transmis cet ordre : la disposition qu’ils avaient lorsqu’ils entourèrent son lit de mort et le portèrent sera aussi celle qu’ils adopteront autour du tabernacle."
[...]
"Rangés chacun sous une bannière distincte, d’après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d’Israël ; c’est en face et autour de la Tente d’assignation qu’ils seront campés" (Bamidbar 2,2) = Si nos ancêtres campaient certes selon des bannières distinctes, le fait qu’ils étaient autour de la Tente d’assignation (Ohel Moed), c’est-à-dire autour de la Torah, ôtait tout risque de querelle. Car, si tous visent le même but, aspirent à satisfaire la volonté de leur Père céleste, il ne peut y avoir de différend entre eux.
[les juifs ne forment qu'une seule et même entité [spirituelle], que seul la matière divise. Plus la spiritualité a une place centrale par rapport à la matérialité plus il y a de l'unité!]
[...]
Lorsque nous campons tous autour de la Tente d’assignation, avons le même objectif, nous ne sommes pas en conflit, mais, au contraire, une merveilleuse atmosphère de solidarité préside. Dans une telle situation, nous sommes tous frères, aussi, le pays d’origine et la tendance religieuse de chacun importent peu. Nous sommes tous les descendants d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov et désirons contenter le Créateur."
[on agit pas pour combler notre égo, mais pour combler [de fierté, de joie] notre papa Hachem!]

"On ne peut pas toujours être joyeux, au moins faut-il prétendre l'être.
Même au plus profond de la dépression, fatalement, la vraie joie suivra."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

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+ Supplément : importance & cadre de la joie ...

-> "La joie est sans doute l'expérience spirituelle la plus difficile d'accès.
Si elle nécessite un geste stupide, qu'à cela ne tienne."

"Rien ne libère autant que la joie."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> "Toute joie sans conscience n'est qu'une frivolité."
[le Maguid de Mézéritch]

-> "Le culte requiert la joie, mais la joie sans culte n'est rien."
[le Rabbi Avraham de Sokhatchov]

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"Lorsque l'homme fait une action dans la joie, il s'ouvre au miracle et délivre les étincelles de sainteté retenues prisonnières en lui"
[rabbi Na'hman de Breslev]

Le pouvoir de veiller pendant la nuit de Shavouot

+ Le pouvoir de veiller pendant la nuit de Shavouot :

-> Dans le Choul'han Aroukh du Ari (repris par la Michna Beroura 494,1), il est écrit :
"Sache que quiconque ne dort pas du tout la nuit de Shavou‘ot, mais veille et étudie la Torah, a la garantie qu’il concrétisera son potentiel durant l’année à venir et qu’aucun mal ne lui adviendra."

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+ Suppléments :

-> L'origine de cette habitude réside dans le fait que lorsque D. arriva au mont Sinaï pour leur donner la Torah, les Hébreux dormaient, comme il est rapporté dans le Chir haChirim Rabba :
"D. arriva en 1er [au mont Sinaï] ... D. vint et les trouva endormis.
Il commença à les réveiller avec fanfare, comme le verset dit : "Le 3e jour, au matin, il y avait des voix et du tonnerre."
Moché réveilla le peuple et les fit sortir devant le Roi des rois, le Saint béni soit-Il."

-> Le midrach (Pirké déRabbi Eliézer 40) rapporte également que le matin du don de la Torah, Moché a dû réveiller les juifs de leur sommeil.
Le Itouré Torah dit que l'on peut interpréter cette attitude favorablement.
En effet, les juifs avaient de bonnes intentions. Ils pensaient qu'il valait mieux dormir d'abord, pour ensuite être en pleine forme pour pouvoir étudier la Torah une fois qu'elle aurait été donnée, et non pas rester préalablement debout pour tomber de sommeil ensuite (on reçoit le plus beau des cadeaux, mais plutôt que d'en profiter, on va dormir. Quel manque de respect pour celui qui l'a donné!).

-> Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) enseigne que les juifs ont atteint un niveau de prophétie au mont Sinaï.
Or, par la suite tous les prophètes (à part Moché) recevaient leur prophétie lorsqu'ils étaient endormis.
C'est pourquoi, les juifs se sont endormis dans un but de mieux recevoir la révélation Divine au mont Sinaï.

-> Il peut être intéressant d'ajouter la précision du rabbi Yits'hak Berkovits :
"Même si quelqu’un objecte que [sans la veillée] l’on pourrait étudier plus d’heures en gardant un programme normal pendant la journée de Shavou‘ot, l’objectif est tout autre.
Nous montrons notre extraordinaire dévouement, sans compromis, pour l’étude de la Torah le jour où la Torah a été donnée au peuple d’Israël."

La responsabilité des hommes avec le monde environnant …

+ La responsabilité des hommes avec le monde environnant ...

-> Il est écrit dans le Kohélet Rabba (7,19) :
"Lorsque D. créa Adam (le 1er homme), Il le prit et lui montra tous les arbres du gan Eden.

D. lui dit alors : "Regarde comment agréables, belles et excellentes sont Mes œuvres ; et tout ce que J'ai créé, c'est pour toi que Je l'ai fait.
Fais attention à ne pas abîmer, ni détruire Mon monde."

-> Le midrach Tan'houma (Kédochim 7) de nous enseigner :
"D. a dit à Israël : "De même que lorsque vous êtes arrivé, et que vous avez trouvé une terre pleine de végétation que d'autres ont planté, de la même façon, vous devez planter par souci pour vos enfants.
...
On raconte que le roi Adrianus a vu une personne âgée planter un figuier.
Le roi lui a demandé : "Vous êtes âgé, pourquoi peinez-vous pour les autres?"
L'homme lui a répondu : "Mon roi, je plante, et si je le mérite, je vivrai et je pourrai manger les fruits. Et si je ne le mérite pas, mes enfants les mangeront." "

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+ L'irresponsable ...

-> Yéchayahou (22,13) définit l'état d'esprit d'une personne irresponsable par : "Mangeons et buvons, car demain nous mourrons."

-> La guémara Avoda Zara (54b) de nous enseigner :
"Le monde continue de fonctionner de façon normale ; les méchants qui cause la ruine/destruction devront rendre des comptes dans le futur."

-> Le Séfer ha'Hinou'h (529) de dire :
"Les méchants, frères de la destruction, ne se contentent pas seulement de participer à l'effondrement du monde, ils se détruisent aussi eux-même.
En effet : "Une personne est traitée de la même façon dont elle agit." "

Il est écrit :
- "le malheur atteindra le méchant, car il sera traité selon l'œuvre de ses mains." (Yirmiyahou 3,11) ;
- "Annoncez au juste qu'il sera heureux et jouira du fruit de ses œuvres." (Yirmiyahou 3,10)