Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Et la terre ne sera pas vendue à perpétuité, car la terre est à Moi." (Béhar 24,23)

L'objectif de la mitsva de la chemita est d'enraciner en nos coeurs et en nos esprits la reconnaissance que "la terre est à Moi."

Deux plaideurs vinrent trouver un jour Rav 'Haïm de Volozhin, clamant chacun ses droits de propriété sur un terrain.
Après avoir écouté leurs arguments respectifs, Rav 'Haïm se pencha vers le terrain en question, faisant mine d'écouter ce que celui-ci avait à dire.

Rabbi 'Haïm expliqua aux 2 hommes plutôt surpris :
"Chacun de vous affirme qu'il en est le propriétaire légitime.
Je voulais donc entendre les thèses présentées par l'objet du litige.

Qu'en pense-t-il (le terrain)?
Eh bien, savez-vous ce que j'ai entendu?
"Ne m’appartiennent-ils pas tous les 2?" "

"J'anéantirai vos hauts-lieux et je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Ce verset se situe dans la liste des malédictions prévues pour ceux qui abandonnent la Torah. Cela est étonnant. Le fait qu'Hachem anéantissent les idoles devrait plutôt être considéré comme une bénédiction!

-> Rabbi Bounim de Pshis'ha se fonde sur l'enseignement de nos Sages selon lequel, pour conserver le libre arbitre, Hachem a créé dans le monde les forces du bien en équilibre avec les forces du mal. [comme il est écrit : "D. a créé une chose contre l'autre" (Kohélet 7,14)]
Ainsi, le renforcement d'un côté impose celui de l'autre côté pour maintenir cet équilibre. En conséquence, quand l'impureté diminue, la sainteté aussi doit se réduire.
A l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait et représentait une impureté monumentale dans le monde, des forces extrêmement puissantes dans la sainteté venaient parallèlement réaliser l'équilibre. C'est pourquoi, on trouvait à l'époque la manifestation de la Présence Divine qui se révélait dans le peuple à travers la prophétie. Mais une fois que les juifs se sont tellement égarés après l'idolâtrie et qu'il était devenu nécessaire d'arrêter ce fléau, Hachem a alors supprimé ce penchant du coeur des juifs. Mais en conséquence, les forces de sainteté aussi en ont été réduites. C'est à ce moment que le phénomène prophétique disparut et la Présence Divine qui l'accompagnait se dissimula du peuple.

Certes, l'anéantissement de l'idolâtrie devint un bien nécessaire. Mais une certaine malédiction l'a accompagné : la sainteté dût diminuer.
Certes, "J'anéantirai vos hauts-lieux et Je supprimerai vos idoles", mais la conséquence de cela est décrit dans la fin de ce verset : "Mon Etre vous répugnera", que Rachi explique comme évoquant le retrait de la Présence Divine. La sainteté doit alors forcément se réduire.

=> Quand un homme constate que son mauvais penchant est très fort, cela est le signe que ses potentiels spirituels sont parallèlement très puissants et qu'il a des capacités insoupçonnées de servir Hachem avec beaucoup de force et d'enthousiasme. Au lieu de se décourager en voyant les dures épreuves qu'il rencontre dans le Service d'Hachem, qu'il tente plutôt de saisir ce message et de s'atteler à réaliser au mieux ses merveilleux potentiels qui auront le pouvoir de le propulser à des hauteurs qu'il ne peut même pas imaginer.

[d'après le Sifté Tsadik rapporté dans le "mayana chel Torah" du rav Friedman]

<--------------->

-> "Je supprimerai vos idoles" (Bé'houkotaï 26,30)

=> Pourquoi la Thora considère-t-elle cela comme une malédiction ? Ne serait-ce pas plutôt une bénédiction que de supprimer l'idolâtrie!

-> En fait, nos Sages enseignent que la faute a une force particulière de créer une dépendance pour l'homme qui la commet. Celui-ci peut en arriver à ne plus pouvoir s'en passer, devenir "esclave" de son penchant. Au point même qu'il lui deviendra clairement impossible de s'en séparer.
Dans cette situation bien malheureuse et tragique, il arrivera que si le pêcheur ne trouve pas le moyen d'assouvir son désir, alors cela le mettra même dans une situation de danger, il se sentira tellement mal que la mort pourra même s'en suivre, D. Préserve.

Bien sûr qu'il n'y a pas mieux que supprimer les idoles. Mais à l'époque où le penchant pour l'idolâtrie existait encore, l'homme qui serait privé de ses idoles, cela pouvait le mettre dans un état de mal-être profond. Cette bénédiction sera vécue par cet homme comme une malédiction.
Parfois Hachem se comporte ainsi avec l'homme. Il lui enlève des possibilités de commettre certaines fautes. Et l'homme le vit difficilement. En fait, Hachem le fait véritablement pour son bien. Mais l'homme en souffrira malgré tout.

Nos Sages enseignent que c'est cela d'ailleurs le sens des souffrances de l'enfer. L'homme qui s'est habitué dans ce monde à jouir de plaisirs matériels le menant à la faute, après sa mort, quand son âme rejoindra le monde des âmes, elle continuera à ressentir le besoin puissant d'assouvir ces désirs. Car cela est devenu pour lui une dépendance.
Mais il n'aura aucun moyen de trouver ce qu'il recherche. Car là-haut, tous ces plaisirs sont absents!
C'est ce manque terrible qui sera pour lui la pire des souffrances.

Imaginons que nous soyons privés de plaisirs auxquels nous sommes si attachés ... Il est donc bien préférable de s'habituer à s'en détacher dés à présent. Et de s'attacher aux vraies valeurs, celles de la Torah d'Hachem. Alors, notre joie sera bien grande de retrouver ces vrais plaisirs auxquels nous nous sommes habitués de notre vivant.
[rav Mikaël Mouyal]

+ "Rabbi affirme : "Tous les mensonges sont interdits, mais il est permis de mentir pour instaurer la paix entre l'homme et son prochain."

[Déré'h Erets Zouta - chap. du Shalom]

-> D. nous donne l'exemple ...
Il est écrit dans la Torah : "Et D. dit à Avraham : pourquoi Sarah a-t-elle ri en disant : est-ce que vraiment je donnerais naissance alors que je suis vieille ?" (Béréchit 18,13)

Rashi explique : le verset a changé pour le shalom.

En effet :
- Sarah avait dit en son for intérieur : comment pourrais-je avoir des enfants, alors que mon mari est vieux.
- Mais, D. rapporte à Avraham que Sarah a dit : comment pourrais-je avoir des enfants, alors que je suis vieille.

=> D. a déformé ce qu'a dit Sarah pour préserver la paix du foyer.

En effet, Avraham aurait été offusqué que sa femme le considère comme un vieillard, D. fait dire à Sarah qu'elle s'étonne de pouvoir enfanter parce qu'elle-même est vieille, sans mettre en cause l'âge de son mari.

<----------------------------->
-> On peut aussi citer à titre d'exemple ce que nos Sages ont écrit : "Le mari flattera sa femme pour l'harmonie de leur foyer." (Or'hot Tsadikim)

Les 10 Commandements contiennent toutes les mitsvot …

+ Les 10 Commandements contiennent toutes les mitsvot ...

-> Rachi (sur Chémot 24,12) de nous dire : "Les 613 mitsvot sont toutes inclues dans les 10 commandements."

-> Il est écrit dans le midrach (Bamidbar Rabba 13,16) :
"Tu trouves qu’il y a 613 lettres de : "Je suis" [au début des 10 Commandements] jusqu’à "à ton prochain" [à la fin], qui correspondent aux 613 mitsvot.

Et les 7 lettres supplémentaires ["à ton prochain"] correspondent aux 7 jours de la Création.

Cela vient nous enseigner que le monde entier n’a été créé que par le mérite de la Torah."

-> Le Sfat Emet (paracha Yitro) de nous enseigner :
"Les 10 Commandements renferment toute la Torah et les mitsvot.

Ils correspondent aux "10 paroles" par lesquelles D. créa le monde.

De même, que dans la Création, tout ce qui fut créé, en général et en détail, était contenu dans ces 10 paroles, ainsi toute la Torah et les mitsvot accomplies par le peuple juif sont comprises dans les 10 Commandements."

"Lorsque les hommes quittent leur travail et leurs différentes occupations, rentrent chez eux à pied ou en voiture et débattent ensuite de futilités, ils commettent une faute très grave : ils méprisent la Torah.

En effet, s’ils avaient réellement foi en la promesse de la récompense illimitée assurée à ceux qui l’étudient, pourquoi ne dirigeraient-ils pas leurs pensées vers l’étude ? "

[Rabbénou Yona – Iguéret haTéchouva]

Nos Sages ont appliqué le verset : "Car il a méprisé la parole de D. ", à celui qui a la possibilité de s’adonner à l’étude de la Torah mais ne le fait pas.

Cette négligence est considérée comme un mépris de la parole de D.

Le ‘Hafets ‘Haïm conclut à ce sujet, en disant : "Heureux l’homme qui sait tirer parti de ses moments libres. "

"La décoration de ma Soucca?
Ce sont mes convives, des juifs simples."

[le Baal Chem Tov]

"Les gens disent que les contes sont faits pour endormir, les miens sont faits pour réveiller."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

Il prodiguait ses enseignements par le biais de contes extraordinaires.

"Grande est la paix, car même si les Bnei d'Israël sont idolâtres, dès lors que la paix règne entre eux, tout se passe comme si D. leur disait : "Je ne peux vous punir, car la paix règne entre vous." "

[Béréchit Rabba 38,6]

"Juste avant que Rabbi Yo'hanan ben Zakaï ne meure, ses disciples lui réclamèrent sa bénédiction.

Rabbi Yo'hanan leur répondit : "Que votre crainte de D. soit aussi grande que votre crainte des hommes." "

[guémara Béra'hot 28b]

Par exemple, on peut être extrêmement méticuleux avec autrui car on craint de perdre de l'argent, mais on va être très cool vis-à-vis de la pratique des mitsvot (ex : attester de la cacherout d'un produit), en se disant que c'est pas si grave/important ...

La mila (circoncision) …

+ La mila (circoncision) …  (1ere partie)

D. dit à Avraham avinou (il y a près de 3800 ans !) : "Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera le signe de l'alliance entre Moi et vous. " (Béréchit 17,10-11).

Il est écrit ensuite dans la Torah (17,14) : " Et le mâle incirconcis, qui n'aura pas retranché la chair de son excroissance : cette âme sera retranchée de son peuple ; elle a enfreint Mon alliance."

-> La guémara Nédarim (32a) : "Grande est la Mila puisqu’elle est équivalente à toutes les mitsvot de la Torah"

-> Cette guémara nous enseigne aussi : "Grande est la Mila, car sans elle, le monde n’existerait pas. "

-> Le Maharal (‘Hidouché Aggadot – Nédarim 31a) de dire : "A travers la brit Mila, on entretient une relation [suivie] avec D., tout comme deux personnes unies par une alliance."

-> Rabbi Its’hak ‘Haver (Or Torah 28) : "À travers cette mitsva, une personne est enracinée dans la émouna (la foi). "

-> La Mila est le symbole de l’identité juive, comme le dit le Rambam (Moré Névou’him) :
"Il doit y avoir une marque physique commune à toutes les personnes qui ont cette foi : la reconnaissance qu’il n’existe qu’Un seul D. "

Le rav Moché Tendler a dit une fois lors d’une Mila au sein d’un club des officiers de l'armée :
" Chaque élève officier, chaque officier, doit porter l’insigne de son corps d’armée en permanence, en signe de loyauté envers l’armée de son pays qu’il sert si fidèlement.

Pour les juifs, et cela dès le Patriarche Avraham, une brit [Mila] est l’insigne et le symbole qui montre notre engagement envers D.ieu, notre Général en Chef, que nous servons d’une manière consciencieuse et loyale.
Aujourd’hui, nous avons apposé cet insigne sur le soldat le plus récent d’entre nous. "

On peut aussi citer l’histoire suivante (guémara Ména’hot 43b) :
" Lorsque le roi David entra dans les bains publics et qu’il vit qu’il s’y tenait nu, il s’écria : "Malheur à moi, car je me tiens nu, sans faire de mitsva. "

Mais lorsqu’il se souvint de sa Mila, il fut consolé.
Et après être sorti des bains, il composa un chant à ce sujet, ainsi qu’il est écrit : "Au chef des chantres, au 8e, psaume de David" (Téhillim 12,1) : sur la Mila, qui fut donnée le 8e [jour]. "

<--->

-> "La mila est le signe imprimé dans notre chair pour témoigner que D. nous a choisis parmi toutes les nations ; nous sommes Son peuple, les brebis de Son troupeau. Et de génération en génération, nous avons l'obligation de Le servir et de proclamer Sa louange."
[le Tour - Yoré Déa 260]

<--->

-> Le Rambam (Guide des égarés) écrit : "on enlève le prépuce, dans la mitsva de la brit mila, dans le but d'affaiblir la force de l'envie distinctif telle la signature du Roi".

-> Le Ramban est en désaccord avec le Rambam et écrit : "la brit mila permet à l'homme d'avoir une alliance, et un signe distinctif telle la signature du Roi. (Tikouné Zohar 22)

A partir de ces 2 avis, les Sages ont fixé que : "Ces paroles-ci, et ces paroles-là sont les paroles du D. vivant". Ainsi, en réalité, la mitsva de la brit mila a deux buts essentiels :
- affaiblir la force corporelle qui provient du mauvais penchant, tel qu'il est écrit :"Écarte-toi du mal" (sour méra - Téhilim 34,15) ;
- ajouter de la sainteté au corps du juif, comme il est écrit dans la suite de ce Téhilim : "Fais le bien" (vaassé tov - Téhilim 34,15).

-> Le rav Pin'has Fridman enseigne :
Cependant, chez un nouveau-né de huit jours, le mauvais penchant n'exerce pas encore son emprise de façon concrète ; quant à l'acquisition de la sainteté, le nouveau-né n'a pas encore atteint l'âge de la raison, et ne comprend pas cela.
En effet, l'essentiel de la mitsva de la brit mila (circoncision) aura ses répercussions dans l'avenir. Quand le nouveau-né grandira et arrivera à l'âge de raison, alors il pourra affaiblir la force du mauvais penchant, et ajouter à son corps de la sainteté.
Ainsi lorsqu'un membre du peuple d'Israël accomplit le commandement de la brit mila, il se prépare et se projette vers l'avenir, pour faire le bien. De même, Hachem nous récompense, mesure pour mesure, et regarde uniquement l'avenir, lorsque c'est pour le bien, afin d'envoyer Sa délivrance.

D'après cela, nous pouvons comprendre l'eseignement : "Alors chantèrent Moché" (az yachir Moché - Béchala'h 15,1), le mot אז (az - alors) a une valeur numérique de 8.
Moché dit : "par le mérite de la brit mila qui nous a été donnée au 8e jour, la mer s'est fendue" (Mékhilta ; midrach Yalkout).

À leur sortie d'Égypte, la mer s'est fendue, et ce uniquement par le mérite futur qu'ils accepteraient la Torah au Mont Sinaï. S'il en est ainsi, quel mérite possédait Israël pour que Hachem regarde uniquement le bien dans l'avenir?
Le mérite de la brit mila. De la même façon que le peuple d'Israël s'inquiète d'accomplir cette mitsva pour affaiblir le futur mauvais penchant de l'enfant et lui donner les outils nécessaires pour accomplir le bien à l'avenir, ainsi mesure pour mesure, Hachem regarde leur avenir pour le bien et fend la Mer Rouge.

=> Comment l'homme peut-il mériter que l'Éternel regarde uniquement le bien qu'il réalisera à l'avenir? C'est uniquement par le mérite de la mitsva de la brit mila, celle-ci représentant une préparation et un regard tourné vers notre avenir pour réaliser le bien. C'est ainsi que Hachem agit, mesure pour mesure, et regarde vers l'avenir uniquement le bien, pour nous juger par Sa bonté.