Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Durant les 7 jours de fêtes (de Souccot), nous lisons le Hallel, mais à Pessa'h nous ne lisons pas le Hallel, si ce n'est le 1er jour et durant la nuit du Séder.
Pourquoi?

Car : "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis point ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas!" (Michlé 24,17) "

[Yalkout Chimoni - paracha Emor]

Quelle chance de faire partie du peuple juif, avec une religion si humaine!!
Quelle chance d'être juif(ve) !! 🙂

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-> Le Touré Zahav fait remarquer que c'est uniquement le 7e de Pessa'h que les égyptiens se sont noyés, entraînant que nous devrions nous retenir de lire le Hallel complet qu'en ce 7e jour de Pessa'h.
Cependant, puisque le 7e jour est un Yom Tov, tandis que les autres jours sont du 'hol haMoed, alors nous n'y récitons également pas le Hallel afin de ne pas laisser apparaître que nous fêtons davantage le 'hol que le Yom Tov.
[rapporté par le Beit Yossef - Shibolé haLékét 490]

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-> Les prophètes (névi'im) en Egypte ont composé les parties du Hallel de "lo lanou" jusqu'à la fin.
Ce n'est que par la suite, lorsque les juifs sont véritablement sortis d'Egypte, qu'ils ont composé le début : "Haalélou avdé Hachem" et "bétsét mitsraïm".
C'est pourquoi, avant de commencer le repas du Séder nous récitons la partie du Hallel que nous avons ajouté à la sortie d'Egypte, et nous terminons par la bénédiction "acher guéalanou" (qui nous a délivré).
Ce n'est qu'après [le repas de fête] que nous disons le restant du Hallel.
[Pessa'h Dorot]

-> Dans le premier pérek du Hallel, nous trouvons que la lettre "youd" apparaît à 5 reprises, à la fin des mots : amagbi'i, amachpili, mékimi, léochivi, mochivi, et cela peut sembler superflu.
La guématria du "youd" est de 10, et cela fait allusion au 5*10 plaies (50 au total) que les égyptiens ont reçu à la mer Rouge.
[Rokéa'h]

-> Dans la bénédiction "acher guéalanou", nous disons : "Et Tu nous as fait arriver à cette nuit pour manger la matsa et le maror" (véigui'anou alaïla azé léékhol bo matsa oumaror).
Le Rokéa'h (371) écrit que le fait de dire cela est équivalent à dire "chéé'héyanou".
C'est ainsi que nous disons 2 fois "chéé'héyanou" le soir du Séder : une fois pendant le kiddouch de yom tov de Pessa'h, et une fois à ce moment pour la mitsva de la matsa et du maror.

La naissance du peuple juif …

+ La naissance du peuple juif ...

La naissance du peuple juif comprend 3 phases et peut être comparé à la gestation et à la naissance d'un enfant
(les commentaires proviennent du Rav 'Haïm Friedlander - Sifté 'Haïm) :

1°/ 1ere phase : L'exil en Egypte = le fœtus dans le ventre :
"L'exil en Egypte est comparé à la gestation d'un fœtus dans le ventre.
Un fœtus se développe à l'intérieur, caché de tout regard extérieur.
De la même façon, D. forma le peuple juif et le prépara à sa guéoula alors qu'Il était caché de tout regard."

2°/ 2e phase : La sortie d'Egypte = la naissance :
"La sortie d'Egypte est comparée à la naissance d'un enfant.
Nos Sages expliquent : tout comme une personne guide et tire le fœtus du ventre, ainsi D. sortit le peuple juif d'Egypte (Yalkout Chimoni, 828)."

3°/ 3e phase : De la sortie d'Egypte jusqu'au don de la Torah = croissance et maturation :
"A partir de la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, la naissance est suivie d'un moment de croissance et de maturation.

L'élévation spirituelle reçue au Mont Sinaï était un cadeau.
La phase suivante nous est destinée, nous devons travailler pour acquérir ces niveaux spirituels et les utiliser pour construire notre personnalité

C'est pourquoi les 49 jours qui suivent la sortie d'Egypte sont un moment de préparation spirituelle et de croissance pour nous préparer à recevoir la Torah au Mont Sinaï."

Notre formation en tant que peuple est pareille à aucune autre dans l'histoire.
Notre qualité de peuple n'est pas basée sur la révolution, la victoire à la guerre, la conquête d'un territoire ou tout autre manifestation normale d'une fierté nationale ou d'une lutte pour l'indépendance.

D'ailleurs, nous fûmes un peuple avant même d'avoir notre propre terre :
"[Le Rav Friedlander commente la phrase suivante dans la prière de Alénou : ] "Il ne nous a pas fait comme les peuples des autres terres” (chélo assanou ké'goyé a'adama) : le peuple juif n'est pas comme les autres peuples du monde, parce que notre formation et notre existence en tant que peuple n'est pas liée à un territoire ....

Nous ne sommes pas devenus un peuple en nous installant sur la Terre d'Israël.
Mais au contraire, en étant un peuple uni, nous reçûmes la Torah, ensuite nous restâmes dans le désert pendant 40 ans à manger de la manne, et seulement après, nous reçûmes un instrument complémentaire avec lequel nous pourrions accomplir la Torah: la terre d'Israël."

=> Profitons de Pessa'h pour renaître spirituellement, et avoir une vie pleinement réussie.

Le prophète Yé’hezkel (Yé'hezkiel 16,4) nomme Pessa'h comme : "le jour de votre naissance".
Cependant plus qu’une simple "fête d’anniversaire", l’essence de la nuit du Séder est d’intégrer et d’assimiler les thèmes les plus fondamentaux du judaïsme.
C'est ce que nous essayerons de faire dans les publications à venir b"h ... 🙂

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-> La Torah a été donnée au mont Sinaï, qui est aussi connu comme : Har Paran et Har 'Horev.
Les premières lettres de ces 3 noms (Paran Sinaï 'Horev - פארן סיני חורב) forment le mot : Pessa'h (פסח).
Cela nous enseigne que tout l'objectif de la sortie d'Egypte était de recevoir la Torah au mont Sinaï.
['Hodech ha'Aviv - p.55]

"Et quand une âme offrira un sacrifice de min'ha à D., son sacrifice sera de farine ; elle versera sur elle de l'huile, et mettra sur elle de l'oliban." (Vayikra 2,1)

Qui vient présenter une min'ha, si ce n'est le pauvre, précise Rachi.

Le 'Hafets 'Haïm explique que certaines personnes reconnaissent qu'elles ne sont pas assez scrupuleuses dans l'observance de la Torah et des mitsvot, mais elles se réconfortent en se disant qu'il en existe d'encore plus laxistes qu'elles.
Mais quelle piètre consolation!

Ces gens oublient que chacun est jugé selon son niveau et ses disposition individuelles.
Celui qui est apte à atteindre un plus haut niveau d'observance et ne l'a pas fait sera tenu pour responsable et devra rendre des comptes, contrairement à un autre ayant atteint lui aussi des résultats moyens, mais n'ayant été doté de capacités plus limitées.

Ce principe s'observe dans le domaine des sacrifices : Alors que le pauvre s'acquitte de son obligation avec une paire de colombe, le riche doit présenter un mouton ou une chèvre.
S'il apportait la même chose que l'indigent, son offrande ne serait nullement agréée.

Ainsi en est-il dans le domaine de la sagesse : le riche en savoir ne s'acquitte absolument pas de son obligation s'il se met à servir D. comme le pauvre en sagesse.

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

Le mot Siyoum …

+ Le mot Siyoum ...

Le mot Siyoum s'écrit en hébreu : סיום
Savez-vous quelle est la particularité de ces lettres?

Ces 4 lettres ont la même valeur numérique en révélé et en caché.
Expliquons cela ...

Chaque lettre de l'alphabet hébreu s'écrit en fonction de sa prononciation.
Par exemple, la lettre א s'écrit : אלף
Elle a pour partie révélée/prononcée : le א (valeur de 1) et pour partie cachée les 2 autres lettres : לף (valeur de 80+20 =110).

On constate qu'il y a seulement 4 lettres dans l'alphabet hébraïque qui ont une équivalence entre leur partie révélée et cachée, et ces lettres sont celles du mot : siyoum (סיום).

Ainsi :
- la lettre ס (samé'h) s'écrit : סמך, sa lettre révélée est : ס (soit 60) et ses lettres cachées sont : מך (soit : 40+20 =60).
De même,
-> le י (youd) s'écrit : יוד, sa lettre révélée est : י (soit 10) et ses lettres cachées sont : וד (soit 6+4=10) ;
-> le ו (vav) s'écrit : וו, sa lettre révélée est : ו (soit 6) et sa lettre cachée est : ו (soit 6) ;
-> le מם (mém) s'écrit : מם, sa lettre révélée est : מ (soit 40) et sa lettre cachée est : ם (soit 40).

Le Gaon de Vilna a commenté ce phénomène en disant que de la même façon que les lettres cachées ont la même valeur que les lettres révélées, le fait de participer à un Siyoum est un événement qui concerne autant les personnes qui n'ont pas participé à l'étude (les personnes "cachées"), que celles qui y ont participé (les personnes "révélées").

Comment comprendre ces paroles du Gaon de Vilna disant qu'une personne qui a pris part au cycle d'étude et une autre qui n'y a pas pris part sont autant attendues l'une que l'autre au siyoum?

Le rav Yits'hak Hutner de répondre par un principe fondamental : les individus sont évalués en fonction de ce pour quoi ils donnent de la valeur.

Ainsi, même si une personne n'a pas pris part à l'étude, en venant au siyoum, elle exprime son soutient, son estime à ceux qui y ont pris part, et elle montre aussi toute la valeur, l'importance qu'elle accorde au fait de finir un cycle d'étude.

=> Toute personne doit participer à un siyoum, afin d'encourager ceux qui y participent (dont le rav), afin de témoigner concrètement que l'étude de la Torah est quelque chose de grande valeur à ses yeux, et par conséquent elle s'en trouve également valorisée (dis-moi en quoi tu donnes de la valeur, et je te dirai ce que tu vaux ...)

Source (b"h) : compilation et traduction personnelle d’un dvar Torah du rabbi Moshé Kormornick

"Le seul bonheur qui existe est celui que l'on porte en soi ...
Une vie intérieure riche, elle seule, rend l'homme heureux"

[Rav Dessler]

La Yéchiva & Israël …

+ La Yéchiva & Israël ... (par le rav Wolbe - extrait)
"La Yéchiva n'est ni une école pour les futurs rabbins, ni une université talmudique.
...
Incontestablement, ses étudiants ne deviendront pas tous de grands maîtres et des guides spirituels, mais tous, aussi longtemps qu'ils demeurent entre ses murs, seront porteurs de la présence divine, purifieront leurs idées et leurs cœurs.

Et chacun, selon sa compréhension, y puisera un esprit de sainteté et de pureté, chacun se réveillera à l'autre et à la responsabilité collective, aucun n'en ressortira les mains vides.
...
L'étudiant en Yéchiva, par la force de son intelligence, sa compréhension et la pureté de cœur, puise dans la Yéchiva, pour tout son avenir, un esprit de Torah et une sagesse de vie.
...

Nos Sages nous enseignent : "Si les nations du monde savaient combien le Temple est pour elles un gage de pardon, elles enverraient des bataillons entiers pour veiller à ce qu'il ne soit pas détruit."

Quant à nous, nous pouvons dire ceci : "Si l'Etat d'Israël savait à quel point les Yéchivot sauvegardent son existence, il placerait des soldats tout autour d'elles, pour veiller à ce qu'aucun élève ne perde un instant d'étude, de cette étude qui est l'âme de notre nation!"

Voici, pour terminer, la plus humble de nos requêtes : que notre pays comprenne enfin que la Yéchiva représente le membre vital dont dépend son âme toute entière. "

 "Le soir de Pessa’h tout ce qui s’est passé en Egypte se renouvelle et s’éveille ; cela même permet de hâter la guéoula finale."

[Ram’hal - Ma’amar ha’Hokhma]

 "De même que les jours où tu es sorti d’Egypte, Je te montrerai des prodiges."

[Michlé 7,15]

=> D. nous promet des prodiges lors de la guéoula finale comme Il l'a fait lors de la sortie d'Egypte.

"Rien n'éloigne plus l'homme de son Créateur que la médisance."

[Or ha'Haïm - Vayikra 14,9]

Les Bné Israël : le cœur du monde …

+++ Les Bné Israël : le cœur du monde ...

-> Rabbi Yéhouda haLévy (Kouzari 1,95) écrit que le peuple d’Israël est le "cœur du monde", du fait qu’il a été, à chaque génération, le dépositaire de la présence divine, c’est-à-dire de la Torah.

-> "Avant tout, sache que tout ce que l’homme connaît ou comprend provient directement ou indirectement de la Torah.
S’il n’en était pas ainsi, rien ne le différencierait de l’âne qu’il monte …"
[le Ramban – discours intitulé Torat Hachem Témima]

-> "C’est bien de la Torah que le roi Salomon puisa toute sa science, ses connaissances de la nature et de la médecine, ainsi que tous les secrets de la création.
Car tout se trouve dans la Torah …"
[le Ramban – son commentaire sur la Torah]

-> Rabbi Yéhouda haLévy (Kouzari 2,66) d’écrire :
"C’est par D. et grâce à ses aptitudes extraordinaires que le roi Salomon acquit toute sa science.
Des confins de la Terre, de l’Inde lointaine, on venait le trouver afin de s’inspirer de sa science pour la diffuser dans toutes les nations.
C’est chez nous que toutes les sciences puisèrent leurs sources, pour parvenir aux Chaldéens, puis aux Perses et à la Médie, aux Grecs et aux Romains.
A cause du temps et de la multitude des intermédiaires, on en est arrivé à en créditer les Grecs et les Romains, au lieu de les attribuer au Hébreux … "

-> Le Rav Yérou’ham Leibovitch de Mir a dit un jour :
"Certains peuple nous accusent de leur avoir volé leur sagesse.
S’il en était réellement ainsi, on serait en droit de s’attendre à ce que les victimes de ce vol se situent à la pointe de la morale et de la justice, et que les voleurs, au contraire, se retrouvent au bas de l’échelle.
Or que voyons-nous justement ?
Ces civilisations, dont nous aurions pillé la culture, ont disparu depuis déjà bien longtemps à cause de leur immoralité et de leur cruauté, alors que notre peuple est toujours là, bien vivant, avec ses Justes, ses grands maîtres et ses bienfaiteurs, dans chaque génération.
Cela suffit à dénoncer la malhonnêteté de ces nations que nous aurions prétendument dépouillées. "

-> Il est intéressant de conclure par les paroles du rav Wolbe à ce sujet :
"Le peuple d’Israël est : le "cœur du monde", et la Torah : "le cœur d’Israël.

Tous les vestiges de pureté, de vérité ou de sainteté ont pour même source notre peuple et sa Torah, foyer du monde dont émanent aujourd’hui de pâles lueurs.

Grâce à D., notre Torah est bel et bien là, avec nous, et le centre de notre cœur n’est pas vide.
Mais il nous incombe de sauvegarder précieusement l’intériorité, le sens profond de notre vie.

Lorsqu’on vit dans une société attirée par les futilités, par le spectacle, par la recherche d’une "situation" et de titres honorifiques, et donc, dans une société qui se laisse emporter par un mouvement centrifuge (tendance à s'éloigner du centre), cela requiert de notre part un grand nombre de concessions.

Maintenons-nous donc dans notre centre spirituel, dans les profondeurs de l’étude de la Torah et de la pratique des mitsvot, dans la modestie et la simplicité.
Car telle est notre place "dont émane la lumière du monde", et parce que le cœur est l’organe vital de la création.

Soyons donc des hommes de cœur et construisons le cœur du monde ! "

"[Lavan] dit [à Eliézer] : Viens, béni d'Hachem! " ('Hayé Sarah 24,31)

-> Selon le midrach, le serviteur d'Abraham, Eliezer, était un descendant de Canaan, dont il a été dit : "Maudit soit Canaan, il sera le serviteur des serviteurs de ses frères" (Noa'h 9,25).

-> Le midrach (Béréchit rabba 60,7) indique : "Parce qu'il a servi fidèlement ce tsadik (Avraham), Eliézer a quitté la catégorie des maudits et est entré dans celle des bénis".

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-> Le Baal Shem Tov a dit que même un non-juif qui mange quelque chose qui contient une étincelle sainte, et qui sert ensuite un juif avec la vitalité qu'il tire de cette nourriture, il élève l'étincelle dans une certaine mesure, mais pas autant que si un juif la mangeait.
[Méor Enayim - Matot ]