Aux délices de la Torah

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Le conseil de Shalom Bayit d’Adam …

+ Le conseil de Shalom Bayit d'Adam ...

Le 1er jour de sa vie, Adam a été présenté à 'Hava, et ils se sont immédiatement mariés.
Nous sommes tous leurs descendants.

Le midrach (Béréchit Raba 14,7) nous dit au nom de rabbi Yo'hanan, qu'Adam et 'Hava ont été créés en ayant l'apparence de personnes de 20 ans d'âge.

[la guémara Roch Hachana 11a nous enseigne que tout dans la création y était plein et complet.
(A l'homme d'agir ...)]

Adam est l'homme le plus beau qui n'ai jamais existé.
Ainsi, dans la guémara (Baba Métsia 84a), pour d'écrire l'incroyable beauté de notre Sage du Talmud : Rav Avuhu, il est dit que sa beauté était quelque peu similaire (mei'èn) à celle de notre patriarche Yaakov, et que la beauté de Yaakov était quelque peu similaire à celle à la beauté de Adam.

Par ailleurs, la guémara (Méguila 15a) nous apprend que notre matriarche Sarah était une des 4 femmes les plus belles qu'il n'ait jamais existé au monde.
Une autre guémara (Baba Batra 58a) nous dit que la beauté de Sarah face à 'Hava était comme un âne en comparaison d'un humain.

Celui qui a habillé/paré 'Hava comme une mariée et qui l'a accompagné dans l'allée menant au 'Hatan, n'est autre que D. (Midrach Rabba Béréchit 18,1).

Le Baal haTourim commente le verset : "D. édifia en femme la côte qu'Il avait prise à l'homme, et Il la présenta (vayévi'éa) à l'homme" (Béréchit 2,22)
La valeur numérique de vayévi'éa (ויבאה) est égale à 24, et nous indique que D. embellit 'Hava à l'aide de 24 ornements, en relation directe avec les 24 livres du Tanakh.

[mais aussi avec les 24 chapitres du traité de guémara Shabbath. Cela prend d'autant plus de sens lorsque sait que le Shabbath est une fiancée (bo'i kala) pour le peuple juif.]

Suite au mariage, ils ont vécu dans le gan Eden, et ayant le monde entier à leur disposition, on peut les considérer comme le couple le plus riche qu'il n'ait jamais existé.

D'une façon romancée, on peut décrire 'Hava, tout juste mariée, sans belle-mère (ni ancêtres, amies), qui décide de faire son shopping dans le gan Eden afin de faire le plus beau des repas à son mari.
Elle croise le serpent avec qui elle discute, et qui lui conseille fortement le fruit de l'Arbre de la connaissance.
Afin d'en être sûre, elle le goûte d'abord, et en donne également à son mari, se réjouissant ensemble de ce bon repas.

C'est alors qu'ils entendent la voix de D., et Adam réalise qu'il a commis une faute.
Au début, il essaya de mettre la responsabilité sur sa femme, mais en vain, car D. Le tient comme coupable, l'expulsant du paradisiaque Gan Eden, et lui, ainsi que toute l'humanité souffrira des conséquences de cette faute, à partir de ce jour.

[Le Or ha'Haïm nous enseigne qu'Adam ne savait même pas qu'il était en train de manger de l'Arbre de la connaissance, et n'était ainsi pas autant responsable que 'Hava]

=> Comment se serait fini un tel mariage de nos jours (sachant que ce n'était que leur 1er jour de vie commune!)?

Jetons un rapide coup d’œil sur la succession des versets dans la Torah à ce sujet :
-> verset (3,12) : "Adam répondit : La femme, que tu m'as associée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'ai mangé" (Rachi rapporte la guémara Avoda Zara (5b) : "Il marque ici de l’ingratitude envers la bonté de D."
-> verset (3,17) : "Et à l'homme D. dit: "Parce que tu as cédé à la voix de ton épouse, et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais enjoint de ne pas manger ..."
-> verset (3,20) : "L'homme donna pour nom à sa compagne 'hava parce qu'elle fut la mère de tous les vivants."

=> Dans le cas d'Adam, non seulement, il ne divorça pas, mais il lui donna, suite à cela, le nom de : 'hava (Rachi : du verbe 'haya : vivre) : c'est la source de toute vie.
Sachant qu'elle a contribué à amener la mort, la souffrance, ... suite à la faute, cela peut paraître surprenant.

Après la faute, Adam a été devant 2 possibilités :
-> soit d'imputer sur 'Hava l'erreur (elle m'a donné à manger et je ne savais pas ce que c'était!), vivant alors dans l’amertume et le regret.
-> soit de mettre le passé derrière (ce qui est fait est fait, on peut rien changer, pas la peine d'aggraver la situation et d'y perdre encore plus), et de se focaliser plutôt sur les qualités et caractéristiques positives de sa femme, la valorisant malgré sa faute (c'est un être humain, pas un ange. Malgré de petits écarts, elle a quand même énormément de qualités, elle fait énormément pour moi (gratitude), et sans elle que serait ma vie : c'est ma source de vie, ma 'hava ...).

Alors qu'il s'apprête à quitter le gan Eden, par sa faute, Adam nous transmet ce magnifique conseil de Shalom Bayit, qui va en plus lui permettre de conserver une grande proximité avec D., comme nos Sages nous ont dit : "lorsqu'un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17a).

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"Hachem fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit, prit un de ses côtés et ferma la chair du dessous.
Hachem façonna une femme à partir du côté qu'il avait pris à l'homme, et la présenta à l'homme" (Béréchit 2,21-22)

-> Le Toldot Its'hak commente :
"Hachem endormit Adam afin qu'il ne voit pas sa femme créée depuis un morceau de chair. S'il en avait été témoin, il aurait pu en concevoir du dégoût.

Ceci nous enseigne également qu'un homme doit agir comme s'il était assoupi lorsqu'il se trouve dans sa maison. Il ne sera ni pointilleux sur les actes de son épouse, ni querelleur à la moindre erreur.
Même si parfois, elle s'oppose à lui, il ne se mettra point en colère à son égard."

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-> Le Méam Loez enseigne sur ce verset  :
On doit réaliser que la femme fut créée à partir d'un os, et elle est donc dure et inflexible.
L'homme, quant à lui, fut créé avec de la terre et est donc plus souple.
[...]

Certains disent qu'au début Adam et 'Hava furent créé dos à dos.
Adam marchait en avant tandis que 'Hava se déplaçait en arrière.
Plus tard, ils furent séparés.

Bien évidemment, cela ne signifie pas que D. regretta son premier projet.
Hachem les relia afin de nous enseigner qu'un couple forme un tout unique. Si l'un fait le bien, les 2 en bénéficient.
D. les sépara [ensuite] pour qu'ils soient pareils aux autres créatures.

La Torah relate que dès que D. créa la femme : "(Il)la présenta à l'homme".
Le midrach enseigne qu'il récita alors la bénédiction nuptiale sur eux. C'est pourquoi la Torah dit : "D. les bénit" (Béréchit 1,28).

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-> Selon le Targoum Yonatan, Adam fut créé avec une côté supplémentaire, ainsi après la création de la femme, rien ne lui manquait.

"La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture" (Béréchit 3,6)

Rachi sur le verset suivant (Bérécht 3,7) nous enseigne :
"Pourquoi cet arbre n’est-il pas nommé en toutes lettres ?
C’est parce que D. n’aime humilier aucune de Ses créatures, et afin que les hommes ne lui fassent pas honte en disant : "Voici celui à cause duquel le monde a été puni !" (Midrach tan‘houma Vayéra 14)."

==> D. a même sauvé un objet inanimé (un arbre) de la honte, alors à plus forte raison nous nous devons d'essayer d'éviter toute forme d'embarras, de gêne à notre prochain.

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+ Quelques illustrations de nos Sages tâchant de réduire la gêne d'autrui :

-> Un soir du Séder, un des invités de Rabbi Akiva Eiger a renversé accidentellement du vin sur la nappe.
Remarquant la gêne de son invité, il a immédiatement fait bouger de façon discrète la table afin que sa coupe de vin tombe également.
Rabbi Eiger s’exclama alors en disant : "Quelque chose ne va pas avec cette table. Elle ne tient pas correctement."

-> A une occasion où Rabbi Noson Tsvi Finkel menait la prière de la communauté, il lui arriva de trébucher sur la prononciation des mots.
Les personnes présentes étaient très étonnées, car le Rabbi a toujours parfaitement prononcé chacun des mots.

Ils comprirent la raison de cette attitude inhabituelle ...
Il y avait dans la synagogue un proche d'un défunt qui avait des difficultés à lire l'hébreu, et lorsqu'il lu dans le livre de prière, certaines personnes ont alors rigolé ou ont sourit.
Afin de réduire sa gêne, Rabbi Finkel a agit comme s'il ne pouvait lire mieux la prière.

"De Sa main droite, D. leur a présenté une Torah de feu" (Vézot haBéra'ha 33,2)

Ce verset contient le mot אשדת, et notre tradition orale nous enseigne qu'il doit être prononcé comme s'il y avait 2 mots : éch dat (אש דת), cela conduisant à lui donner le sens de : "une Torah de feu".

Il est écrit également dans la Torah : "Sous les chutes d'eau de la montagne, à l'orient" (Dévarim 3,17).
Dans ce verset, le mot hébreu pour "les chutes d'eau" est : "achdot" (אַשְׁדֹּת), mot s'écrivant de la même façon que dans notre verset ci-dessus.

Le 'Hatam Sofer nous enseigne que : "une Torah de feu" (אש דת) et "les chutes d'eau" (אשדת) font allusion à 2 attitudes nécessaires à l'acquisition de la Torah.

En effet, pour réussir dans la Torah, il faut :
-> être très passionné, plein de feu dans son engagement, afin d'aller de l'avant malgré les obstacles que nous rencontrons ;
-> il faut développer également une attitude, une nature calme et humble.
Par exemple, nos Sages (guémara Taanit 7a) nous disent que de la même façon que l'eau quitte une position élevée pour aller vers une position plus basse, de même les paroles de la Torah ne restent que chez celui qui est humble.

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-> l'eau représente ce qui vient du Ciel (le spirituel) et qui va être utilisé pour générer de la vie, du positif dans ce monde matériel.
-> le feu représente le fait de consumer ce qui vient en opposition avec la Torah (une vie juive), à l'image d'un sacrifice de son égo (korban), qui va permette d'être plus proche (karov) de D., de s'élever telles les flammes vers des sommets de spiritualité.

"Souviens-toi des jours antiques" (Haazinou 32,7)

-> "Tant que D. vous inflige des souffrances, rappelez-vous les bienfaits et les consolations qu'Il vous apportera dans le futur."
[Midrach Raba et Yalkout Chimoni]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait :
Chacun a des soucis. Il vaut mieux avoir des soucis d'ordre spirituel afin d'être dispensé des soucis matériels, conformément à cet enseignement de Avot de Rabbi Nathan (début du chapitre 20) :
"Celui qui applique les paroles de la Torah sur son cœur, on le préserve des affres de la guerre et de la famine et de tous les soucis d'un être de chair et de sang ; et celui qui n'applique pas les paroles de la Torah sur son cœur, on lui impose les affres de la guerre et les soucis d'un être de chair et de sang".

-> Le Tana déBé Elyahou compte parmi les Attributs de D. qu'Il est content de Son lot.
Comment peut-on expliquer ce qualificatif au Maître de l'univers, à qui appartient la terre et ce qu'elle renferme?

Rabbi 'Haïm de Volozine qui posa cette question au Gaon de Vilna, obtenu comme réponse :
"D. est toujours content de Son lot, c'est-à-dire des enfants d'Israël, Il continue à résider parmi eux et Il ne les abandonne pas!"

-> Un jour, le 'Hafets 'Haïm demanda à quelqu'un : "Comment allez-vous?", l'autre répondit : "Un léger mieux ne ferait pas de mal!"
Le 'Hafets 'Haïm lui rétorqua : "D'où sais-tu que cela ne ferait pas de mal?
D. sait mieux ce qui est bien pour toi. Il est clément et miséricordieux. Il veut et Il peut donner plus. A l'évidence, si cela ne va pas mieux, c'est très bien ainsi".

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-> "Lui, notre Rocher, Son œuvre est parfaite, toutes Ses voies sont la justice-même, D. fidèle, sans iniquité, Il est Juste et Droit" (Haazinou 32,4)

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
A vrai dire, nous devons garder ce verset à l’esprit à chaque instant et en toute circonstance, pour nous faire accepter la conduite d'Hachem avec amour et intégrité. Nous devons rester parfaitement convaincus qu'il existe un Maître qui dirige le monde et que ce Maître est un "D. fidèle, sans iniquité" ...
Le rav Tsvi Hirsh de Rimanov, avant de quitter ce monde, a déclaré à ce sujet : "L'essentiel de la Torah, c'est de savoir que Hachem est sans iniquité, Juste et Droit".

Dès lors, même lorsqu'un homme traversera des temps difficiles, il ne se laissera pas décourager, car il demeurera convaincu que "tout ce qu'Hachem fait est pour le bien", puisque toutes Ses voies sont la justice-même, et qu'Il ne cause jamais de mal à quelqu'un.
Aux yeux de l’homme, les vicissitudes de l'existence apparaissent comme mauvaises, mais en vérité, elles lui sont bénéfiques. Il arrive quelquefois que l’homme mérite de se rendre compte par lui-même que son malheur n’était en fait qu’une préparation à sa délivrance.
Et parfois, cette déconvenue constitue le moyen de le purifier et d'augmenter sa récompense future dans le monde à venir, comme le rapporte le Sifri sur le verset : "Souviens-toi des jours d'antan" (Haazinou 32,7) : "Hachem leur dit : à chaque fois que Je vous envoie des épreuves dans ce monde-ci, souvenez-vous combien de bienfaits et de consolations Je m'apprête à vous donner dans le monde futur".

Et plus l'homme a foi dans le fait qu'Il [Hachem] est Juste et Droit, et que même lorsque Ses voies sont la justice-même (qu'Il se conduit avec rigueur), Hachem le dirige, plus cette mesure de rigueur se transformera en bienfaits, et il méritera même alors de voir de ses yeux comment se manifeste la providence particulière à son égard afin de le délivrer.

Le rabbi de Kozhiglov (dans son Erets Tsvi) commente dans ce sens le premier verset de Haazinou (v.32,1) : "Ecoutez les cieux et Je parlerai" (haazinou achamayim vaadabéra - הַאֲזִינוּ הַשָּׁמַיִם וַאֲדַבֵּרָה) = Si l'homme écoute "les cieux", c'est-à-dire s'il tend l'oreille pour tenter de comprendre que tout ce qui lui arrive ne provient que du Ciel, selon une providence très précise, alors s'accomplira également la suite du verset [ואדברה] qui, outre son sens de "parler", a également celui de "diriger" (comme dans la guémara Sanhédrin 8a : "un דבר (dirigeant) par génération"], à savoir que Hachem le dirigera selon une providence dévoilée de manière bénéfique, durant toute son existence.
Et il verra se réaliser à son égard les paroles de la prière de Roch Hachana (rituel Ashkénaze) : "Ils ne seront jamais déçus tous ceux qui s'abritent en Toi" (ולא יכלמו לנצח כל החוסים בך).

-> "Hachem nous protège selon le niveau de notre confiance en Lui. Si nous ne nous reposons que sur Lui, nous mériterons constamment de voir de nos propres yeux comment Il prend sous sa protection tous ceux qui viennent s'abriter près de Lui!"
[le Griz - rabbi Its'hak Zev Soloveitchik]

"J'aggraverai fort tes peines et ta grossesse" (Béréchit 3,16)

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que les douleurs de l'enfantement, conséquence de la faute de 'Hava, entraînent une baisse de la fécondité.
Aux temps messianique par contre, cette malédiction disparaîtra et chaque femme délivrée de ces douleurs, aura de nombreux enfants, jusqu'à plusieurs centaines.

[Séfer 'Hafets 'Haïm al aTorah]

"D. créa l'homme à son image ; c'est à l'image de D. qu'il le créa." (Béréchit 1,27)

La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l'être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand." "

Rabbi Zelig Pliskin nous dit que l'amour du prochain qui n'est pas motivé et nourri par la conscience que l'homme a été créé à l'image de D., est voué à l'échec.

En effet, sans cela, pourquoi une personne se doit-elle d'aimer son prochain?

Toute personne n'est qu'une parmi des milliards d'humains, et la terre n'ai même pas un grain de sable dans l'univers.
Dans l'histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d'os, de muscles, de sang, ... qu'est-ce qui fait que l'on doit à un homme plus de considération qu'à un animal ou un insecte?

Le fait que l'homme a été créé à l'image de D., va le transformer d'une état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s'il semble minuscule, il est le summum, l'aboutissement de toute la Création.

=> c'est ce que Ben Azaï nous apprend lorsqu'il nous dit que le fait que l'homme a été créé à l'image de D. est un principe plus important que "tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Etant créé à l'image de D., il doit être respecté en conséquent.

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-> "Nous sommes tous les enfants jumeaux du même Père ; tous les juifs sont frères, dans la mesure où la racine de leurs âmes se trouve en D., ils ne sont séparés que physiquement ...

C’est une mitsva de haïr le mal qui se trouve en son prochain, tout en aimant l’étincelle cachée, empreinte de sainteté, qui réside en lui."

[Rabbi Shnéor Zalman de Liadi – Tanya – chap.32]

"Voici la bénédiction dont Moché, l'homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël avant de mourir." (Vézot haBéra'ha 33,1)

Le midrach (Psikta déRav Kahana) commente ce verset en disant :
"Quiconque s'exprime en prenant la défense des juifs est élevé.
Nous avons la preuve de Moché, qui n'a été appelé "l'homme de D.", qu'à partir du moment où il a parlé pour prendre la défense des juifs".

=> Toute personne peut trouver en autrui des défauts.
La vraie grandeur est d'y voir les bons côtés, d'en prendre la défense, à contre courant de la tendance naturelle/humaine de rabaisser autrui pour mieux chercher à se grandir ...

"Des myriades saintes, Il apporta de Sa Main droite le feu d'une religion pour eux" (Vézot haBéra'ha 33,2)

Le Mékor Barou'h rapporte qu'un juif "éclairé" demanda un jour à l'auteur du "Torat Yékoutiel" (le gaon Rabbi Raphaël Hambourg) :
"Où trouvons-nous, dans le Talmud, une allusion à la Torah écrite?"

- "Les lettres des mots : דת למו (dat lamo = une religion pour eux) sont les mêmes que celles de : תלמוד (Talmud).
Au moment où la Torah a été donné, le peuple juif a également reçu le Talmud".

Selon le Zohar, il est encore possible d'annuler un mauvais décret de Hochana Raba (donc de Yom Kippour & Roch Hachana), en nous réjouissant à Sim'hat Torah.

[5 minutes éternelles n°60 - Spécial Souccot]

Quelques idées sur Chémini Atséret – Sim’hat Torah

+ Quelques idées sur Chémini Atséret - Sim'hat Torah :

-> Il est écrit à propos de Chémini Atséret : "Ce sera une clôture (Atséret) pour vous" (Bamidbar 29,35)

-> Souccot est suivie de Chémini Atséret ("fête de la clôture") : la Torah nous incite à faire "un clôture" pour "enclore" et conserver en nous le haut niveau de sainteté atteint pendant la fête.
[le haKtav véhaKabala]

=> Chémini Atséret appelle à "rassembler" et à retenir en nous ce que nous avons acquis, durant les jours redoutables, dans le service de D. et le repentir.

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-> Onkelos traduit "atséret" par le terme araméen "kénichout" désignant une assemblée.
De même, le Zohar (Emor 104a) explique : "Le jour des réjouissances du Roi, tous se rassemblent autour de Lui".

=> D'où le nom de Atséret se référant au rassemblant pour se réjouir tous ensemble avec le Roi. (cf. également ci-dessous la proclamation de la royauté de D. à Sim'hat Torah)

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-> "Le 8e jour, vous aurez encore une convocation sainte …c'est Atséret" ( =c'est un moment de rassemblement - Vayikra 23,35-36).
Rachi écrit sur ce verset :
"Elle est appelée Atsérèt [retenir], D. nous disant : "Je vous ai empêchés [de partir après Souccot] afin que vous restiez avec Moi."

Cela ressemble à un roi qui invite ses enfants à un festin pendant un certain nombre de jours.
Lorsqu’il est temps pour les enfants de partir, le roi dit : "Mes enfants! Je vous en supplie, restez avec moi encore un jour, il m’est difficile de vous voir partir." "

-> La guémara (Soucca 55b) nous explique que tandis que les nations du monde contribuent à la fête de Souccot, le jour de Chémini Atsérèt n’est réservé qu’au peuple juif.
Il y est en effet écrit :
"Rabbi El'azar dit : "A quoi correspondent ces 70 taureaux [qui étaient offerts pendant les 7 jours de la fête] ?
Aux 70 Nations du monde.

A quoi correspond le taureau unique [du 8e jour de Chémini ‘Atsérèt] ?
A la Nation unique : le peuple juif.

"Cela peut être comparé à un roi qui dit à ses serviteurs, citoyens du pays : "Préparez pour moi un grand festin."
Le dernier jour de festin, il dit à son ami bien-aimé : "Prépare un petit repas plus intime pour nous deux que j’en profite pour passer un moment agréable avec toi." " "

-> Le Ohel Yaakov commente :
Les nations du monde ne réjouissent pas Hachem, c'est pourquoi elles doivent apporter beaucoup de sacrifices qui Lui soient en agréable odeur, et par là leur souvenir deviendra agréable.
Cependant, les bné Israël qui sont eux-mêmes agréables devant leur Père au Ciel, n'ont pas besoin d'apporter beaucoup de sacrifices.
=> C'est ce que Hachem nous dit : Fais-moi un repas pour que Je profite de ta présence = c'est-à-dire que tout Mon plaisir viendra uniquement de toi!

-> Le Sfat Emet (Souccot 5632) nous expliquer :
"Les 8 jours de la fête (de Souccot) constituent la force génératrice de vie pour toute l’année.

Le prolongement de vie depuis Roch Hachana a lieu à Souccot, caractérisé par la libation d’eau [symbole de vie].
Les 7 jours de Souccot représente la vie en ce monde et ont donc un lien avec les autres Nations du monde, raison pour laquelle 70 taureaux sont offerts en sacrifice.
Chémini ‘Atsérèt (Sim'hat Torah) représente cependant la vie dans le monde à Venir, une vie réservée aux juifs, car la Torah est notre vie.

La vie en ce monde n’est concentrée que sur l’apparence extérieure et nous avons donc besoin de protection et de la soucca, qui constitue le témoignage de D. à notre sujet, à savoir que la Torah et la vie dans le monde Futur sont le centre de nos vies …
Mais Chémini ‘Atsérèt, qui représente la vie dans le monde à Venir [comme expliqué précédemment], ne nécessite pas la protection et l’abri de la soucca. C’est la soucca même ! "

-> De son côté, le rav Yérou'ham de Mir nous dit que Chémini Atséret est une fête en soi.
Puisque la séparation est difficile, nous devons ajouter un jour de fête pour rester près du Roi aussi longtemps que possible, afin que la séparation ne soit pas "une rupture".
Ainsi, D. reprocha aux Hébreux d'avoir quitté le mont Sinaï : "comme un enfant qui s'enfuit de l'école", sans avoir profité de chaque instant de proximité avec la présence divine.

L'usage d'organiser "une fête d'adieux" avant de se quitter est fondée sur la même idée : sceller les liens d'amitié par "un jour de fête".

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-> Au sujet de la différence entre Souccot et Chémini Atséret, le Séfer ha'Hinoukh écrit :
"Souccot est une période de grande joie pour Israël, car c'est le temps de la récolte. C'est pourquoi, D. a ordonné à Son peuple de célébrer une fête à ce moment-là pour canaliser la joie vers Lui ...

Puisque la joie fait oublier la crainte du Ciel, Il nous a ordonné de prendre dans nos mains des choses rappelant que nous devons Lui dédier toute notre joie" : les 4 espèces sont les armes qui protègent notre joie naturelle des séductions du mauvais penchants.

-> Le rav 'Haïm Friedlander a dit :
"La fin de la lecture publique de la Torah n'est pas la cause de Sim'hat Torah : c'est Sim'hat Torah ("la joie de la Torah") qui nous conduit à finir la lecture de la Torah en nous sentant intimement proches de Lui.
Grâce à Sim'hat Torah, nous pouvons recommencer depuis le début (Béréchit) avec une nouvelle compréhension et avec de nouvelles forces acquises pendant le mois de Tichri."

-> Le rav Friedlander de s'exprimer également en disant (Sifté 'Haïm) :
"Il n’existe pas de plus grande expression de l’essence de Chémini Atsérèt, un jour complètement consacré à la proximité avec D., que de se réjouir avec la Torah que D. donna à Son peuple, par laquelle nous nous attachons à D."

=> Il n’existe pas de joie aussi unique pour le peuple juif que celle que nous éprouvons pour la Torah.

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-> On peut également rapporter les paroles de Rabbi Chimchon Pinkous sur ce sujet :
"Le travail spirituel de Chémini Atsérèt consiste à se rapprocher de D. et à s’attacher à Lui sans accomplir de mitsvot spécifiques.

L’influence de la fête de Chémini Atsérèt imprègne chaque jour de l’année. C’est le lien étroit entre D. et le peuple juif …
A travers cela, une personne se construit tout au long de l’année afin d’arriver à la perfection de son être.

Cette joie est le désir de se connecter à D.
A ce sujet, le Zohar haKadoch écrit qu’étant un jour de joie, toutes les portes sont ouvertes à Chémini Atsérèt.
Le pouvoir de son influence de désir [de D.] et la joie sont plus grands que tous les autres jours."

=> Chémini Atsérèt est le point de bascule d’un monde empli de mitsvot particulières à un monde de mitsvot "habituelles" et nous propulse vers l’avant, fortifiés d’un judaïsme et d’une connexion à D. nouvellement renforcés.

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+ Danser à Sim'hat Torah

-> Le jour où la Torah a été donnée à Israël, comme la Michna (Taanit 4,6) l’enseigne, est considéré comme le : "Jour de Son (celui de D.) mariage (avec Israël)."
La Torah nous lie éternellement à D.
En nous réjouissant avec la Torah, nous fêtons la relation que nous entretenons avec Lui.

-> Il est écrit dans la michna Béroura (669,11) :
"Une personne doit se démener en dansant et chantant pour la gloire de la Torah, comme il est écrit à propos du Roi David qu’il sautait et dansait de toutes ses forces devant D. (Chmouel II 6,16).
C’est aussi rapporté au nom du Arizal.

De plus, il est dit au sujet du Arizal qu’il a atteint ses niveaux spirituels les plus élevés lorsqu’il était galvanisé pour la joie de la mitsva.
Il est aussi écrit que le Gaon de Vilna dansait de toutes ses forces devant les rouleaux de la Torah."

-> "Les danses à Sim'hat Torah sont si élevées et sublimes que même l'ange Michaël descend sur cette terre et il collecte tout ce qui est tombé à terre suite aux danses des juifs, comme les lacets déchirés.
Ensuite, il les utilise afin de créer une couronne pour exhiber la splendeur du peuple juif."
[le Baal Chem Tov]

-> Le rav Yits'hak Berkovits a dit :
" "Cette grande Nation [le peuple juif] est sage et intelligente (Dévarim 4,6)."
Nous aimons la sagesse de D. !
Nous en sommes fous : je ne connais pas d’autre Nation qui se lève, chante et danse avec leurs livres comme nous le faisons à Sim‘hat Torah.
Avez-vous déjà vu un professeur chanter et danser avec ses livres ?"

-> Quelle est la cause de cette grande joie à Sim'hat Torah ?
C’est notre sainte Torah !
Les autres nations se réjouissent-elles lorsqu’elles tiennent leurs livres saints ?

-> On peut égaler rapporter les propos du Rabbi Eliyahou Kitov (Séfer haTodaa) :
"Comme les Sages l’ont dit : "Depuis le jour où le Temple a été détruit, D. n’a plus de Présence en Son monde si ce n’est les 4 coudées de la halakha" (guémara Béra'hot 8a).
Comment est-ce possible, qui a pu confisquer Son monde à D. ?

L’explication en est que la Présence divine ne repose que dans un endroit où règne la joie, et non la tristesse.
Après la Destruction, le monde entier était plongé dans la désolation et l’affliction. Tout en était affecté, même les mitsvot [cf.Michna - Sotah 9,12-13].

La Torah et les " 4 coudées de la halakha", cependant, ne furent pas altérées, et la joie de la Torah est toute aussi parfaite qu’elle ne l’était avant la Destruction.
Par conséquent, la Présence divine continue à y résider et se réjouit avec Israël le jour de Sim‘hat Torah."

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+ Sim'hat Torah : Proclamer la royauté de D.

-> Avant les hakafot de Sim'hat Torah, on chante les versets : "On te l'a montré afin que tu saches que seul Hachem est D., qu'il n'en est pas d'autre que Lui" (Dévarim 4,25) et : "On dira en ce jour : Voici notre D. en qui nous avons placé notre confiance pour être secourus, voici Hachem en qui nous espérions, exultons, réjouissons-nous de Sa délivrance" (Yéchayahou 25,9).

Nos Sages ont demandé de lire ces versets qui se rapportent aux temps messianiques ; à cette époque, il sera clair pour tous que le monde entier est régi par Sa seule volonté.
Ainsi, Rabbi El'azar déclara : "D. organisera une danse pour les justes ; Il s'assiéra avec eux dans le jardin d'Eden et chacun le désignera avec le doigt." (guémara Taanit 31a sur le verset ci-dessus Yéchayahou 25,9).

[nous dansons en cercle à l'image des tsadikim qui danserons en cercle autour de Hachem.
A ce sujet, le Gaon de Vilna était très strict concernant ceux qui se posent près de la bimah. En effet, comment peuvent-ils prendre la place de Hachem qui sera dans le futur au centre du cercle! ]

=> A la fin des jours de repentir qui ont commencé à Roch Hachana, on peut reconnaître clairement, à Chemini Atséret et à Sim'hat Torah, qu' "il n'en est pas d'autre que Lui".

Il est écrit : "Lorsque Chemouel aperçut Chaoul, D. lui déclara : "Voici l'homme dont Je t'ai parlé ; c'est lui qui régnera (ya'atsor) sur Mon peuple".
A partir de ce verset, le Zohar établit que le nom de la fête, Atséret, fait référence à la royauté.

=> Chémini Atséret est le jour de la révélation parfaite de la royauté divine .

[n'oublions pas de la faire régner sur nous-même avant de la faire régner plus largement.]

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-> Le rav Avraham Shalom de Stropkov disait :
"Hachem nous ordonne de chanter et de danser en ce jour saint [de Sim'ha Torah], mais comment un juif peut-il être véritablement heureux alors que nous sommes empêtrés dans un difficile exil?
La réponse est qu'en réalité Hachem nous teste afin de voir comment nous allons réagir : Serons-nous tristes et amers, prouvant par là que n'avons aucune foi dans la guéoula prochaine? ou bien réaliserons-nous joyeusement son commandement, car nous croyons que notre Père, notre Roi, va nous sauver très bientôt?"

=> Pendant les hakafot, en imitant dans la joie ce qui sera le sort des tsadikim au temps du machia'h, nous démontrons que nous sommes confiants dans son arrivée très prochaine, en plus d'une expression de notre ardente aspiration à vouloir par notre comportement faire partie des tsadikim (être au top de ce que l'on peut faire selon les valeurs juives!).