Aux délices de la Torah

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"Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement, de tout homme que son coeur motivera vous prendrez Mon prélèvement" (vayikrou li térouma mé'ét kol ich acher yidbénou libo ... - Térouma 25,2)

-> Le rav Ména'hem Mendel de Vork (séfer Beit Its'hak) explique que le mot "li" (pour moi - לִי) fait référence à une personne qui veut se connecter à Hashem. Le verset le conseille en ces termes : "mé'et kol ich" (de tout homme). Il doit se connecter à d’autres personnes qui craignent Hachem et apprendre de leurs voies et, de cette façon, il peut se connecter à Hachem.

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-> Le midrach (Chémot rabba 33,6) dit : "Vayik'hou li térouma". C’est comme indiqué : "pour une bonne affaire, Je t’ai donné Ma Torah, tu ne l’abandonneras pas" (Michlé 4,2).
Le rabbi Mendel de Kotzk explique qu’il faut toujours chercher à renforcer sa avodat Hachem. Même si l'on trébuche et tombe parfois, il ne faut pas se décourager. Au contraire, il faut se renforcer à nouveau et continuer à essayer de Le servir correctement, et Hachem aura pitié de nous et l’aidera à réaliser son désir de Le servir.

Le midrach compare la Torah à une affaire commerciale et dit de ne pas abandonner cette affaire. Si un homme d’affaires conclut une affaire qui échoue, abandonnerait-il complètement son entreprise?
Il ne le ferait certainement pas. Il se relèverait et essaierait une autre affaire, et prierait Hachem pour le succès.
C’est ainsi que nous sommes censés servir Hachem. Même si nous tombons, nous ne devons pas abandonner. Nous devons nous relever et essayer à nouveau, comme il est dit : "Un tsadik tombe sept fois et se relève" (Michlé 23,16).

On a demandé un jour à un homme riche comment il méritait la réussite en affaires. Il a répondu : "J’ai échoué 100 fois. Chaque échec était une étape sur l’échelle du succès. J’ai tenté ma chance encore et encore, et je n’ai jamais abandonné. Si j’échouais, je recommençais et j’ai tiré d’importantes leçons de chaque échec, jusqu’à ce que je réussisse enfin."

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-> Le séfer Zéra Kodech déclare que le mot "térouma" a une connotation de "léromem" (s'élever).
Ainsi, le verset dit qu’il faut élever le "li", qui est une référence à Hachem. Comment peut-on y parvenir?
"mé'ét kol ich acher yidbénou libo". Il faut prêter attention à la façon dont les gens poursuivent les désirs de leur cœur, et voir comment ils feraient tout pour obtenir ce désir.
En voyant cela, ils devraient apprendre combien d’efforts il faut fournir pour servir Hachem.

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+ Si l’on veut donner de la Tsédaka, Hachem l’aide :

-> Le Sar Shalom de Belz (séfer Midbar Kodech) dit que ce verset est une garantie d'Hachem qu’Il ​​aidera quiconque désire donner de la tsédaka, afin de s’assurer qu’il ne manquera de rien et qu’il pourra donner autant qu’il le souhaite.
Le verset dit que si une personne a un cœur qui l’inspire à donner, "on lui prendra son don/prélèvement", ce qui signifie que Hachem veillera à ce qu’elle ait la capacité de réaliser son désir de donner.

Plaisir d’Hachem dans notre Avoda

+ Comment vérifier si Hachem tire du plaisir de votre Avoda :

"L'apparition de la gloire d'Hachem était comme un feu dévorant au sommet de la montagne aux yeux des Bné Israël" (Michpatim 24,17)

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi) explique que lorsqu'une personne sert Hachem correctement, elle lui procure un grand plaisir par sa Torah et ses mitsvot.

Si quelqu'un veut faire un test pour déterminer si sa avoda procure du plaisir à Hachem, il peut procéder comme suit :
S'il constate que son cœur brûle d'un désir constant de servir Hachem, et qu'elle a une forte envie d'accomplir Sa volonté, il peut être certain qu'Hachem tire du plaisir de son avoda.
C'est la raison pour laquelle il est aidé par le Ciel et qu'il reçoit des pensées et des sentiments saints dans son cœur.

C'est le sens du verset "l'apparition de la gloire d'Hachem". Comment une personne peut-elle savoir si Hachem tire du plaisir d'elle?
S'il ressent l'apparition de la gloire d'Hachem en lui et s'il ressent "un feu dévorant" dans son cœur.

Craindre Hachem quand personne d’autre n’est là

+ Craindre Hachem quand personne d'autre n'est là :

"Vous servirez Hachem, votre D., et Il bénira ton pain" (Michpatim 23,25)

-> Le séfer Ohr laChamayim cite le verset : "Vous craindrez Hachem, votre D." (Vaét'hanan 6,13), et explique que lorsque personne n'est là, et que l'on est seul avec Hachem, on doit quand même Le craindre. C'est là la véritable crainte d'Hachem. Lorsque l'on a ce niveau de crainte d'Hachem, on mérite d'être capable de Le servir correctement.

C'est également la signification de ce verset : "Vous servirez Hachem, votre D." = si personne d'autre n'est présent et que l'on est seul avec Hachem, et que l'on continue à Le servir, il s'agit là d'un véritable service d'Hachem. Si l'on fait cela, Hachem "bénira ton pain".
Cela signifie également qu'Hachem mènera ses batailles pour lui (car le mot "la'hmékha" peut signifier "ton pain" ou "tes guerres"), et qu'Il assurera ses victoires.

Lorsqu'une personne souhaite saisir la grandeur de D., elle doit se dépouiller de toute sa physicalité/matérialité afin d'atteindre le niveau de la crainte de D.
[ notre orientation naturelle, matérielle, s'oppose à la crainte d'Hachem ; c'est pourquoi une personne doit s'éloigner de la physicalité centrée sur elle-même afin de devenir craintive à l'égard de D. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 15,8]

Celui qui fait la charité prête de l’argent à Hachem

+ Celui qui fait la charité prête de l'argent à Hachem :

-> "Celui qui est bienveillant envers un pauvre prête à Hachem, et Il lui rendra sa récompense" (Michlé 19,17).

-> Le séfer Agra déKalla (Michpatim 22,24) explique que lorsqu'on se montre bienveillant envers un pauvre, c'est, pour ainsi dire, comme si l'on prêtait de l'argent à Hachem.
Le verset dit que "l'emprunteur est le serviteur du prêteur" (Michlé 22,7), ce qui signifie qu'Hachem, qui est "l'emprunteur", doit travailler pour le prêteur et subvenir à ses besoins.
Comme le dit le 'Hovot haLévavot (chaar ha'Avoda - chap.5) : "Un serviteur fidèle n'oubliera jamais une seconde qu'il travaille pour son maître". Hachem agira de la sorte et prendra soin du prêteur à qui Il "doit le paiement".

Le Agra déKalla (commentant le verset Michpatim 22,24) écrit que la Torah promet à toute personne qui agit avec bonté envers les pauvres qu'Hachem n'oubliera pas leurs bonnes actions et qu'Il agira comme s'Il leur était "redevable".

Les repas de Shabbath = une ségoula pour une guérison

+ Les repas de Shabbath = une ségoula pour une guérison :

-> Il est écrit : "On peut manger n'importe quel aliment pour une réfoua le Shabbath" (michna Shabbath 14,3).
Le Tiféret Shmouël (Michpatim 21,19) explique que la source de la réfoua (guérison) est créée le Shabbath, grâce aux "yi'houdé ha'olamot" (l'Unification des mondes) qui sont réalisés lorsque l'on mange des aliments le Shabbath avec les intentions appropriées.
C'est pour cette raison que nos Sages (Shabbath 12b) disent : "C'est Shabbath, lorsque nous nous abstenons de pleurer (à Hachem), mais que la réfoua est sur le point d'arriver".

Le Tiféret Shmouël ajoute que cela est suggéré par les mots "rak shivto yitén vé'rapo yérapé" (Il [Hachem] pourvoira à la guérison - Michpatim 21,19) = par la sainteté de manger le Shabbath, on est guéri.

Unité = protection des fauteurs

"Sois le garant (arov) du bien de Ton serviteur ; que les fauteurs ne m'oppriment pas" (arov avdé'ha létov, al yaachtouni zédim - Téhilim 119,122).
Le mot "arov" (עֲרֹב) peut signifier "ta'arouvot" (un mélange). Ainsi, nous demandons à être mélangés au reste du peuple juif, et par ce mérite, à être sauvés des fauteurs.
[Sforno]

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-> Comment une personne peut-elle accomplir les 613 mitsvot, alors que certaines sont réservées au Cohanim ou Lévi'im, ou à un nombre limité de personne?
Le Yisma'h Israël (Michpatim 21,1), au nom de nos séfarim hakédochim, répond que si une personne aime tous ses concitoyens juifs littéralement comme elle-même, elle est incluse avec eux et se voit créditée de leurs mitsvot. Lorsque nous sommes tous unis les uns aux autres, nous devenons une seule entité et nous sommes crédités des mitsvot de chacun.

Le Zohar Hakadoch affirme que si une personne n'accomplit pas toutes les mitsvot, elle doit revenir dans ce monde dans une réincarnation, ce qui est une punition très difficile.
Cependant, si une personne est unie avec ses concitoyens juifs, elle est considérée comme ayant accompli toutes les mitsvot et elle évite cette punition.
C'est pourquoi le Zohar affirme que chacun doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter ce châtiment et que la seule façon d'y parvenir est d'aimer chaque juif comme on s'aime soi-même et, de cette façon, de mériter d'accomplir les 613 mitsvot.

Le mérite du public sauve l’individu

+ Le mérite du public sauve l'individu :

"Voici les lois que tu placeras devant eux" (élé hamichpatim acher tassim lifnéhem - Michpatim 21,1)

-> Le séfer Yisma'h Israël explique ce verset en citant l'explication de son père (le rav Yé'hiel d'Alexandre) sur la michna qui dit : "Ne sois pas seul à juger, car il n’est de seul juge que l’Unique" (Pirké Avot 4,8).
Il explique cela, au nom du Ohr Haméir, comme signifiant que si quelqu'un juge son ami de manière défavorable et, par conséquent, se venge contre lui et lui fait du tort, il devrait réaliser qu'il ne juge pas seulement son prochain, car il ne peut pas savoir quel type de progéniture son ami aura.
Peut-être aura-t-il de bons enfants et en lui faisant du tort, vous faites du tort à ses enfants également.
Par conséquent, le seul à pouvoir juger les gens est Hachem, car Il peut voir dans l'avenir et savoir à quoi ressembleront les générations futures.

Par conséquent, avant de décider que son prochain mérite d'être blessé, on doit prendre en compte le fait qu'on blessera également les membres de la famille de cet homme.
Ceci est en accord avec l'explication du rav Bounim de Peshischa du verset : "Les jugements d'Hachem sont la vérité et la justice" (Téhilim 19,10). Cela signifie qu'Hachem ne juge pas une personne avant d'avoir déterminé que la punition sera juste et équitable pour les membres de la famille de cette personne également.
Le rav Yé'hiel utilise ce concept pour expliquer le verset qui dit : "La nation a racheté Yonathan et il n'est pas mort" (I Shmouel 14,45). Cela signifie que la nation ne méritait pas la douleur de voir Yonathan mourir. Par conséquent, en leur honneur, il a été racheté et autorisé à vivre.
Cela explique également le verset : "Il a racheté mon âme par la paix de la bataille qui m'a frappé, à cause du grand nombre de personnes qui étaient avec moi" (Téhilim 55,19).
Le mérite du public, qui ne méritait pas d'être puni, permet à l'âme d'être rachetée.

De même, le verset qui commence la paracha de cette semaine avertit le juge qu'il doit garder à l'esprit que son jugement affectera le public.
Il dit que les jugements sont placés "devant eux" (lifnéhem), c'est-à-dire "devant le public", car ils doivent être pris en considération.

Nous pouvons apprendre de ses paroles qu'il est très bénéfique d'avoir beaucoup d'amis et de proches. Si quelqu'un a beaucoup de gens qui se soucient de lui, il peut être sauvé de la punition, car ils seront blessés s'il est puni et ils ne méritent pas d'être punis.

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-> Le Yisma'h Yisraël poursuit en disant qu'après avoir accepté la Torah dans la paracha Yitro, Hachem nous donne des conseils sur la façon de garder et d'observer correctement la Torah.

Le principal conseil pour aider quelqu'un à observer correctement la Torah et les mitsvot est d'aimer ses concitoyens juifs autant qu'on s'aime soi-même, comme le dit si bien rav Akiva (Yérouchalmi Nédarim 9,4) : "vé'ahavta léréa'ha kamo'ha" (tu aimeras ton prochain comme toi-même - Kédochim 19,18) est la règle principale de la Torah", et comme le dit Hillel (Shabbath 31b) : "Ce que tu n'aimes pas, ne le fais pas à ton prochain ... Le reste n'est que commentaire, va l'apprendre".
Cela signifie que toutes les mitsvot dépendent de ce concept fondamental. C'est le fondement du judaïsme.

Avant d'accomplir une mitsva, nous récitons les mots suivants : "léchem yi'houd koudcha béri'h hou béchem kol Israël".
Nous nous associons à tout le peuple juif, et de cette manière, nous sommes en mesure d'accomplir les mitsvot correctement.

Nos séfarim hakédochim disent qu'en acceptant d'aimer tous nos concitoyens juifs avant de prier, nous sommes sauvés des pensées impures qui ruinent les prières.

La Chékhina réside dans le cœur

+ La Chékhina réside dans le cœur :

"Votre frère unique sera enfermé dans votre prison, et vous, allez apporter la nourriture pour la famine de vos maisons" (Mikets 42,19)

-> Selon le Tiféret Shlomo (Béchala'h 13,19), lorsqu'une personne doit sortir pour travailler afin de subvenir aux besoins de sa famille, Hachem est toujours avec elle. Il est toujours caché en elle.
Par conséquent, lorsque le verset dit que "votre frère unique est enfermé dans votre prison", il fait référence à Hachem, qui est appelé le frère du peuple juif (lémaan a'haï véréaï - Tehillim 122:8).
Hachem est, pour ainsi dire, enfermé dans la prison de nos cœurs, même lorsque nous sommes occupés à travailler et à obtenir notre subsistance.

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-> Le Tiféret Shlomo (Béchala'h 13,19), dit que Hachem reste proche de tout juif, même lorsqu'il tombe au plus bas. En effet, Il donne un "pikadon", un cadeau à conserver, car Hachem place Sa Chékhina dans nos cœurs (quoique nous puissions faire nous avons une partie d'Hachem en nous, qui reste pure et inchangée).

"Hachem, Tu veux que les juifs observent la Torah. Cependant, Tu dois te rappeler dans quelles conditions ils ont accepté la Torah. À l'époque, ils étaient très riches grâce au butin de la mer (Rouge) ... Ils étaient forts et en bonne santé, car ils avaient été guéris de toutes les maladies ... C'étaient des hommes libres ...
Aujourd'hui, cependant, Tu veux qu'ils observent la Torah alors qu'ils sont pauvres et malades et qu'ils souffrent en exil. Je suis sûr que si Tu nous donnais la richesse, la santé et la clarté d'esprit, nous accepterions à nouveau la Torah."
[ rav Aharon de Tchernobyl ]